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 the sound of silence.

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Rosalia Flores
Rosalia Flores
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MessageSujet: the sound of silence.    the sound of silence.  EmptyMer 16 Oct - 22:24

Traits tirés, pas lents et allure négligée, ombre d’une personnalité autrefois pleine de couleurs. Elle porte les conséquences des évènements récents sur elle, problèmes qu’elle peine à dissimuler. C’est qu’elle dort à peine, Rosalia. Images d’une nuit qui a viré en cauchemar, images qui la harcèlent sans le moindre répit. Elle a l’impression de le voir partout, de voir son visage ensanglanté à chaque coin de rue, d’entendre ses gémissements de douleur le soir, quand elle essaye de dormir en écrasant ses paumes de main sur ses oreilles pour faire taire des bruits qui ne sont réels que dans sa tête. Pourtant, elle a pas d’autres choix que de prendre sur elle, la gamine, Felix qu’elle doit gérer, le boulot qu’elle doit garder et cet appartement miteux qu’elle doit entretenir. Routine mortelle qu’elle déteste, routine qu’elle s’efforce pourtant de mener à bout de bras même quand tout semble s’émietter autour d’elle. Ce jour-là, elle erre dans le magasin avec Felix, paisiblement assoupir dans sa poussette. Elle voit à peine les articles, flâne avant de s’arrêter rayon peinture. Elle était pas censée s’arrêter là mais elle a l’impression, alors qu’elle se trouve devant les différents pots, qu’un peu de changement serait le bienvenu, même si c’est rien d’autre qu’un mur mis en peinture pour rendre son appartement un peu moins déprimant. Rosalia s’empare d’un pot, sent aussitôt le liquide sur ses mains. Elle fait tomber le pot qui roule ensuite sur le sol mais n’y fait pas attention – elle voit rien d’autre que ses mains d’un rouge carmin. Sans doute que c’est rien d’autre que le pot qui a fuit mais c’est pas ce qu’elle voit, Rosa. Elle, elle se revoit ce soir-là, les mains tâchées du sang d’un autre, les mains qui n’étaient autre que les preuves du crime qui venait d’être commis. Palpitant qui s’emballe, elle a l’impression qu’un étau vient compresser son crâne sur le point d’imploser. Respiration qui s’accélère, elle perd progressivement pied. Rosa essaie de compter, technique qui marche assez bien d’habitude mais cette fois, rien ne change. Elle frotte frénétiquement ses mains sur son jean, ne parvient qu’à étaler la peinture davantage encore. Elle empoigne alors par le bras un employé qui passait au même moment. «J'ai besoin d'aller aux toilettes. » Il se défait de sa poigne, recule de quelques pas. « Les toilettes sont réservés au personnel, madame. » « J’me sens pas bien mais si vous préférez je peux vomir dans votre rayon, ça me va aussi. » qu’elle rétorque, peu encline à la patience et autre procédé plus diplomatique. Soupire exaspéré de la part de l’employé qui, malgré tout, finit par l’entraîner vers une pièce fermée à clef, près de ce qui semble être la réserve du magasin. « Surveillez-le, ok?» qu’elle dit en désignant Felix, toujours dans sa poussette. Elle ne lui laisse pas le temps de répondre, s’enferme dans les toilettes et s’effondre contre la porte aussitôt celle-ci fermée, sol gelé et dégueulasse qui la réceptionne. Poitrine qui se secoue sous l’effet de sanglots qu’elle tente de réprimer en se mordant le poing, honte que quiconque finisse par l’entendre et se rende compte de son état. Rosalia finit par recroqueviller ses genoux contre son corps, tête entre ceux-ci. Elle se concentre sur sa respiration, tente de se calmer comme elle le peut. Elle sursaute quand elle entend tambouriner à la porte, voix étouffée qu’elle entend à peine. « 2 SECONDES PUTA ! » Voix étranglée par les pleurs qu’elle ne retient plus, il lui faudra cinq minutes supplémentaires pour réussir à se calmer un minimum. Après y être parvenue en réussissant à se convaincre que tout est dans sa tête, que c’est rien d’autre que de la foutue peinture, elle se relève enfin, observe son reflet dans le miroir crasseux. Les yeux bouffis, il n’y aura aucun doute sur les larmes qui avaient coulé mais ça lui était égal. Elle tente de frotter la peinture de ses doigts mais des traces rougeâtres restent présentes.

Quand elle sort de la pièce, personne n’est là. Elle tourne la tête, examine les rayons. Rien. Et pas de Felix en vue non plus. Son cœur s’emballe à nouveau, panique qui s’installe quand elle ne trouve pas son fils dans les rayons adjacents. Putain, il est où cet employé débile qui devait le surveiller ? « Felix ? » Elle presse le pas, court même jusqu’aux caisses où elle voit le fameux employé, entouré par quelques clients curieux. Sans tarder, elle se rue vers la poussette qu’elle récupère aussitôt. « Putain c’est quoi ce délire ? Fallait juste le surveiller, pas lui faire faire le tour du magasin, tonto ! » Et sans doute que c’est de sa faute, tout ça, qu’elle aurait du mieux gérer, qu’elle aurait certainement pas du le laisser avec un inconnu mais elle était pas en état sur le moment, Rosa, et elle trouvait pas ça sorcier de surveiller un bébé quelques minutes. Les reproches fusent, elle entend des clients murmurer que « c’est une honte », l’employé qui se justifie en l’accablant et, sans prendre la peine de les écouter, elle décide de partir. Elle presse le pas pour quitter les lieux le plus rapidement possible, sans prendre la peine de répondre quand ce qui semble être le responsable des lieux l’appelle. C’était déjà bien trop difficile – elle avait pas besoin des autres pour savoir quelle horrible mère elle faisait.
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Rosalia Flores
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MessageSujet: Re: the sound of silence.    the sound of silence.  EmptyMer 16 Oct - 22:25

« Une minute, j’arrive. » Elle ferme le body de Felix avant de le prendre dans ses bras, le berçant doucement contre elle. Rosalia s’empresse d’ouvrir face à l’assistance des coups donnés à la porte. Aussitôt, elle se fige, fixe d’un air méfiant les personnes se trouvant face à elle. Ils sont trois ; un homme et une femme habillée en costume bon marché et un officier de police. Par instinct, elle sert Felix un peu plus contre elle. « Mme Flores ? Je me présente, Mr Hauffman du service de protection de l’enfance. Voici ma collègue, Mme Gonzales. » Silence. Elle sait pas quoi dire, ne préfère même pas parler de peur de gaffer. Elle comprend pas, Rosa, ce qu’ils font là, sur le palier de sa porte. « On peut entrer ? On voudrait discuter avec vous. » Regard méfiant mais malgré ça, elle s’écarte, les laisse entrer. « Je.. Désolée c’est le bazar, j’attendais personne aujourd’hui. » Elle voit bien leurs regards sur le désordre ambiant, la pitié face à son air dépassé et fatigué. « C’est rien. On vient vous voir concernant un incident qui aurait eu lieu il y a deux jours, dans un supermarché. » Elle se fige à nouveau avant de se rendre jusqu’au berceau dans lequel elle dépose Felix, restant malgré tout à côté de lui. « Oh euh.. C’était rien. J’me sentais pas bien, c’est tout. Et ça a duré ptête.. J’sais pas, une minute. » Faux. Elle sait bien qu’elle est restée enfermée facilement cinq minutes dans ces toilettes à essayer de retrouver ses esprits. Regards échangés entre les assistants sociaux, regards qui en disent long sur ce qu’ils pensent réellement d’elle. Et ça l’énerve, Rosalia. L’impression d’être jugée en permanence par des gens qui n’ont probablement jamais vécu cette situation. L’impression de n’être jamais assez bien, jamais assez bien pour sa mère, pour Felix, pour combler toutes leurs attentes. « Mme Flores, d’après nos témoignages, il ne s’agit pas d’un incident isolé. » Colère qui ne fait que s’accroître un peu plus à chaque parole empestant la condescendance et le mépris. « Qui a dit ça ? C’est n’importe quoi putain, j’me sentais pas bien ça arrive à tout le monde ! » Ton qu’elle hausse malgré elle, malgré le sang froid qu’elle tente de garder pour faire bonne figure. Elle voit l’officier faire un pas et elle comprend qu’il est là pour s’assurer que tout se passe bien. Et c’est à ce moment-là qu’elle comprend qu’ils sont pas là pour parler. Ils ont déjà pris leur décision, avant même de l’avoir rencontré, avant même de l’avoir écouté. « Ecoutez, au vu des éléments de notre dossier, il paraît évident… » « Mais quels éléments ? Putain vous êtes arrivés il y a deux minutes et vous me parlez d’un foutu dossier bourré de conneries que vous êtes allés chercher n’importe où, c’est ridicule ! » Elle le sent le contrôle qui lui échappe progressivement, la colère qui prend le dessus sur la raison. Et forcément, Felix se met à pleurer, réveillé par l’agitation qui règne dans la pièce. Aussitôt, elle se penche pour le prendre contre elle, présence qui la calme un minimum. « Nous allons évidemment mener une enquête approfondie mais pour le bien de Felix, nous allons le placer temporairement jusqu’à ce que le juge prenne sa décision. » « Vous voulez prendre mon fils ? » Et elle entend plus rien, Rosa. Elle comprend qu’ils parlent de mandat, de la meilleure solution possible pour l’enfant.. Mais elle saisit pas tout, l’impression d’être soudainement déconnectée de ce qui l’entoure. L’assistante sociale qui s’approche, fait mine de tendre les bras pour qu’elle lui donne Felix. Elle se recule, cogne contre le berceau et secoue la tête. Et eux qui continuent d’argumenter pour la convaincre, comme si des paroles pouvaient suffire à persuader une mère qu’il faut abandonner son enfant à de vulgaires inconnus. « Felix va bien, vous l’aurez pas il restera ici, j'suis sa mère ! » « Mais vous n’avez pas le choix, Mme Flores. C’est une décision judiciaire prise pour le bien de l’enfant. Si vous refusez d’obtempérer, vous ne ferez qu’empirer la situation. » Elle a l’impression d’être un lapin effrayé devant les phares d’une voiture lui fonçant droit dessus. C’est rien d’autre que ça, qu’un désastre en attente, qu’un énième coup dur qui lui tombe dessus sans prévenir. Face à son refus, c’est l’officier qui approche en même temps que les assistants sociaux, l’un qui décolle ses mains et l’autre qui tente d’attraper l’enfant. Elle veut pas le blesser, Rosa, alors elle défait son emprise légèrement, ce qui leur permet de lui arracher son fils. Et c’est toute sa colère qui explose à ce moment-là, gamine qui veut foncer sur eux pour récupérer Felix mais qui est retenue de justesse par l’officier qui l’incite à se calmer. « HIJO DE PUTA ! ¡DEVUELVEME A MI HIJO! » Mais ils s’éloignent déjà, paroles pleines de venin qu’elle écoute pas, bribes qu’elle capte au sujet d’une convocation qu’elle devrait recevoir sans comprendre de quoi ils parlent. Et aussi rapidement qu’ils sont arrivés, ils quittent l’appartement, le bébé dans les bras. C’est l’officier qui l’empêche de les suivre en la retenant. Il finit par la lâcher quand toute force l’a quitté pour laisser place aux sanglots avant de lui aussi partir, sans manquer de lui jeter un regard mêlant mépris et pitié au passage. Poings qu’elle cogne contre la porte avant d’éclater en sanglots contre celle-ci. Elle a pas réussi, Rosa, a échoué dans ce rôle de mère censée être si instinctif. C’est de sa faute, tout ça – elle a trop souvent regretté d’être mère si tôt, a trop souvent maudit Felix quand il la réveillait trop tôt. C’est rien d’autre que le karma qui la punit d’être une si mauvaise personne – elle voit pas d’autres explications concernant tout ce qui se passe dans sa vie récemment. Et elle finit par s’effondrer dans son lit, ce soir-là, oreiller noyé de larmes qui ne coulent plus tant elle se sent vidée, l’impression d’avoir flingué la seule chose positive qu’elle ait un jour accompli – l’impression qu’on l’a privé d’une part d’elle, et qu’on a rien laissé d’autres que des miettes dont elle devra se contenter.
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MessageSujet: Re: the sound of silence.    the sound of silence.  EmptyMer 6 Nov - 22:03

Plus d’une semaine s’était écoulée. Une semaine de rendez-vous qui s’accumulaient, rendez-vous devant lui expliquer ce qui allait suivre. Et elle supporte mal ça, Rosalia. Elle supporte difficilement la pitié qui se couple au mépris, parfois, dans le regard de son interlocuteur. Elle déteste être prise de haut, être jugée sur un évènement qui ne traduit pas nécessairement tout ce qu’elle peut faire pour offrir une vie correcte à Felix. Elle n’était pas sûre de tout comprendre de la procédure lancée mais elle avait retenu deux éléments ; la procédure allait être longue avant d’espérer retrouver Felix et, surtout, l’incident du supermarché n’était pas le seul déclencheur du retrait de son fils, un témoignage serait venu ajouter des inquiétudes concernant le bien-être de son enfant. Autant de termes qui avaient le mérité de la crisper, de faire monter cet énervement qui s’accumulait un peu plus chaque jour. Malgré l’ampleur de la procédure et les conséquences qu’elle ne pourra probablement pas cacher bien longtemps, elle n’a rien dit. Pourtant, elles sont nombreuses, ces heures passées à pleurer en se disant qu’elle devrait appeler sa mère ou encore Nino, parce qu’ils savent toujours tout arranger, eux. Mais elle a rien dit, rongée par la culpabilité, rongée par la honte. Elle se dit que de toute façon, personne comprendra. Ils se contenteront de constater ce dont ils doutaient tous déjà – elle est une mère horrible et Felix sera bien mieux sans elle.

Mais c’est trop. Un jour, elle craque. Elle a besoin de parler, de se sentir écoutée, comprise. Alors, sans qu’elle s’en rende réellement compte, son corps la porte sur le seuil du domicile familial, phalanges qui claquent contre la porte. Et dès qu’elle voit sa mère, il y a comme un déclic – elle fond en larmes. Sa mère qui ne comprend pas, probablement, mais qui la prend contre elle, malgré les mésententes et les relations froides entre elles depuis des mois. Elle l’installe sur le canapé, lui sert un café chaud alors que Rosalia raconte tout, l’arrachée de Felix, les journées à s’arracher les cheveux en se demandant quand il reviendra, les rendez-vous passés à essayer de comprendre ce qui arriverait ces prochains mois. Sa mère reste silencieuse, sa sœur, qui les a rejoint un peu plus tôt, également. Elles l’écoutent, et ça lui fait un bien fou. Elle remarque pas les œillades coupables de Carmen adressées à Maria, l’air angoissé de sa mère. C’est une fois son récit terminé, ses sanglots calmés que le calme lui semble étrange. Ça a jamais été calme, chez eux. C’était toujours bruyant, les voix qui s’emmêlent de plus en plus fort pour savoir qui réussira à se faire entendre. Et là, rien. Silence trop lourd révélateur d'une tension qu'elle ne comprend pas. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Qu’elle finit par dire, sentant la main de sa mère se figer sur son dos. Finalement, c’est sa sœur qui intervient, la voix tremblante. « Je.. C’était pour ton bien, Rosa. T’étais toujours fatiguée, toujours dépassée et.. C’était ce qu’il y avait de mieux, tu comprends ? » Elle se fige, encore. De quoi elle parle, au juste ? « Qu’est-ce qui est pour le mieux ? Qu’est-ce que t’as fait ? » Elle comprend pas, elle veut pas comprendre. « J’ai appelé. C’est moi qui ai appelé. Parce que je m’inquiétais pour Felix, pour toi. Je.. J’pensais pas qu’ils allaient le prendre, j’pensais qu’ils seraient venus t’aider et.. » Carmen continue son discours insensé tandis que Rosalia essaie d’assimiler ce qu’elle vient de lui dire. Sa propre sœur a rien trouvé de mieux à faire qu’appeler les services sociaux pour la priver de son fils. Elle veut rien entendre de ses excuses, rien entendre des mots pitoyables visant à se justifier. C’est rien d’autre qu’une partie de son cœur qu’on arrache encore une fois. Si dernièrement, elles se sont éloignées, Rosa n’aurait jamais cru qu’elle irait jusque-là. Quel genre de sœur ferait ça ? Sauf si, peut-être, c’est de sa faute. Peut-être qu’elle est si mauvaise, comme mère,  qu’elle donne envie à sa propre famille de la trahir. Peut-être qu’elle mérite ce qu’il lui arrive, pour toutes ces fois où elle a souhaité avoir la paix, être libre, rien que quelques heures. Peut-être que sa sœur a fait ce qu’elle aurait dû elle-même faire il y a des mois – confier Felix à plus aimant, plus complet qu’elle.

Autant de doutes qui s’effacent, qui restent à l’arrière-plan d’un esprit trop agité. C’est l’énervement de la semaine accumulée qui explose, sans qu’elle-même ne le voit venir. Sans prévenir, elle bondit, saisit sa sœur par le col de sa chemise. « ¿Cómo te atreves? ¡Puedes morir, perra! No me importa una mierda más. » Les cris de sa mère retentissent mêlés aux insultes de Rosalia et aux maigres excuses de Carmen. C’est finalement Yago qui débarque, attiré par le remue-ménage. Il s’empare de Rosa qu’il essaie d’écarter de Carmen, gamine qui se laisse pas faire alors qu’elle tente de se dégager, jambes qu’elle balance vers l’avant pour partir ou frapper, elle sait pas. « Je suis désolée Rosa, je savais pas, je savais pas que ça irait jusque là et.. » « Mais ferme-là putain ! Tu pouvais pas venir m’voir, si t’étais si inquiète que ça ? Tu pouvais pas me parler, essayer de comprendre ? J’suis seule pour tout gérer parce que vous avez décidé que j’vaux moins que vous sous prétexte que j’ai eu Felix. Alors va t’faire foutre Carmen, fais pas la sainte nitouche qui s’inquiète quand tu m’as pas demandé une seule fois comment j’allais. » Cris qui se mêlent aux sanglots qu’elle n’a même pas remarqué alors qu’elle déverse des mois de rancœur qu’elle a toujours tu jusqu’à présent. « Mais tu voulais pas nous écouter ! C’est à cause de ta fierté à la con si t’es seule, on aurait pu t’aider si t’avais juste demandé ! Mais t’écoutais pas alors j’ai pas eu le choix, ok ? J’voulais vous aider, rien d’autre. » Sans doute qu’elle a raison, Carmen. Qu’elle s’est isolée au lieu de prendre sur elle, au lieu de demander de l’aide. Mais pour l’instant, elle voit rien d’autre que la trahison ignoble, sent rien d’autre que le poignard logé en plein cœur. Rosa secoue la tête, se tourne vers sa mère. « Tu savais ? » En la sentant plus calme, Yago la relâche mais reste près d’elle. Il ne dit rien, prend sans doute conscience que la situation risque de dégénérer à n’importe quel moment. Rosalia se redresse, remarque l’hésitation de sa mère. « Je.. Carmen m’en a parlé. J’étais pas d’accord mais il était déjà trop tard, elle avait déjà appelé. Ta sœur pensait pas à mal, Rosa. On était tous vraiment inquiets pour Felix, mais aussi pour toi. » Elle secoue encore la tête. « Allez tous vous faire foutre. » Parce qu’elle voit pas en quoi ça l’aide, Rosalia. Depuis que Felix est plus là, elle dort à peine, se sent plus seule que jamais. Peut-être qu’elles ont raison, que Carmen ignorait que tout irait aussi loin. Mais elle avait agit sans la consulter alors que ça ne la concernait pas vraiment. Sans écouter les plaintes de sa mère et sa sœur, elle sort, claque la porte, décidée à ne plus revenir. Elle récupérera Felix seule s’il le faut. Elle a pas besoin d’eux, de toute façon.
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