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 nothing but thief (massidy)

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Malcolm Allen
Malcolm Allen

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nothing but thief (massidy)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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MessageSujet: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyMer 13 Nov - 18:09

Ça commence vraiment à être dur. J’ai plus un rond, et quand j’en ai, le crack aspire tout mon budget. J’ai fait des jobs à droite à gauche juste histoire de pouvoir m’acheter des clopes et de quoi bouffer. Déposer bidule à tel endroit. Aider machin pour repeindre son appart. Déménager truc. Mais c’est à coup de vingt dollars par-ci, vingt dollars par-là. Et ça paye pas vraiment le crack. J’commence à angoisser quand je fais les comptes. Et j’me rend compte que ça fait des mois qu’on a pas fait de gros coups avec Drax, j’veux dire, vraiment un bon casse. J’ai essayé de lui en parler, mais lui, il a pas de la dope à acheter, il a encore un peu de côté. Il veut que notre prochain coup soit vraiment sûr, qu’on prenne le temps de s’organiser. Tous les derniers qu’on a fait étaient foireux, improvisés. De mauvaises idées. Alors j’insiste pas trop, parce que je veux pas qu’il devine que j’ai dilapidé toutes mes réserves. Mais du temps j’en ai pas. J’en ai plus.

Alors j’me chauffe tout seul, ce jour-là. Cette fille, tout le monde la connait, faut dire qu’elle passe pas inaperçu. C’est le genre de physique qui reste en tête, et puis elle dénote dans Detroit. On dirait une riche, héritière du trône d’un pays inconnu. Je l’ai repéré directement, et j’me suis dit qu’elle, elle doit pas galérer pour se trouver du fric. En fait, j’suis presque sûr que y a un genre de coffre au trésor et des centaines de bijoux dans un coin de son appartement. Des bijoux, ça serait bien.

Donc je l’ai suivie dans Krainz Wood. Traqué. J’ai poireauté au coin de sa rue. C’est pas la première fois. Mais faut que ça se fasse aujourd’hui. J’peux plus attendre. Un gars que j’connais a accepté de me filer un peu de crack, seulement si je remboursais d’ici la fin de la semaine. On est la fin de la semaine. J’ai même déjà prévenu que j’passerais le voir ce soir. Je fume clope sur clope, adossé contre la façade d’un immeuble. Je me penche sur le côté pour regarder derrière moi, essayer de voir à quel moment elle va bien quitter son appartement. Ça m’angoisse d’être tout seul. Ça m’angoisse que Drax ne soit pas là. Pas le choix. C’est ce que je me suis toujours dit dans la vie. On est des galériens, et j’suis tellement habitué à m’en sortir de cette manière que je saurais même pas faire autrement. J’expire. Je sors de ma poche mes gants. On se les caille en ce moment. Mais c’est pas pour ça que je les enfile. Je soulève mon sweatshirt pour attraper mon flingue, après avoir vérifié qu’il n’y avait personne dans la rue. Je le sors, vérifie qu’il soit bien chargé. Là je me penche à nouveau au coin de la rue. C’est là que je l’aperçois sortir. Mon coeur loupe un battement. J’peux pas me défiler. C’est maintenant ou jamais. Je ferme les yeux, expire fortement pour me donner du courage.

J’ai crocheté sa fenêtre en quelques secondes, c’était pas compliqué. J’ai envoyé mon grand sac de sport à l’intérieur et j’ai sauté comme une biche à l’intérieur, refermé précautionneusement derrière moi, tiré les volets. Me voilà planté au milieu de son salon. Je sais pas si je m’attendais à ce qu’un panneau lumineux ne clignote pour m’indiquer où chercher. Mais là, tout seul, j’ai quelques secondes d’arrêt, où je sais pas quoi faire de mes dix doigts. Si mes observations sont bonnes, j’en ai pour au moins une heure de tranquillité. Mais quand on est tout seul à craindre le retour d’une fille qu’on est en train de braquer, on évalue mal le temps. Je reste deux minutes à faire doucement le tour, en regardant un peu autour de moi, sans trop oser tout déranger. mais deux minutes me semblent une demi-heure.


C’est la panique.

Mon coeur qui s’accélère, ma tête qui surchauffe, comme une cocotte minute. Rapidement, j’commence à tout retourner. Arracher les fringues des placards, vider les tiroirs. Le sac de sport ouvert au milieu du salon, je balance à l’intérieur tout ce qui me semble être de la valeur. Argent liquide, bijoux. C’est ça que je cherche, et je trouve pas. Alors mes gestes sont de plus en plus brusques et je jette des coups d’œil incessants à la porte. J’étouffe des jurons, commence à évoluer dans les différentes pièces. Je tombe sur la chambre. J’inspire, expire. Retourne la pièce de la même manière que le salon. Et puis je finis à plat ventre sur le sol.

Sous le pieu y a un truc qui m’intéresse. Genre de coffre, ou de malette. Je tends le bras pour l’attraper, j’ai à peine le temps de le sortir à moitié de sous les lattes que j’entends du bruit.

Merde.
MERDE !

La clé dans la serrure. Je me redresse précipitamment. Putain, putain. Y a mon sac dans le salon, et tout le bordel. PUTAIN. Je suis bloqué. Je sais pas quoi faire. Alors je reste immobile au milieu de la chambre une seconde, et j’attrape d’une main tremblante mon gun à la ceinture que je tiens entre mes deux mains. Fait chier, BORDEL DE MERDE.

Je me plaque contre le mur, directement à côté de la port, le flingue contre le torse et mon coeur qui bat si vite qu’il va bondir d’entre mes côtes. Comme une impression de déjà vu. Si forte que y a presque la détonation qui résonne à nouveau dans mes oreilles. Et l’sang de Monsieur Henry qui me gicle partout sur le visage. J’inspire, j’expire, je sais pas quoi faire. Je sais pas putain.
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Kassidy Lee
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nothing but thief (massidy)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Cascade de cheveux jusqu'aux reins, impact de balle cicatrisé à l'épaule gauche.
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyJeu 14 Nov - 12:28

Elle devrait se trouver un vrai métier. C’est ce que lui a dit sa grand-mère, hier soir, au téléphone. Elle a pris cette voix cinglante, désapprobatrice, le genre de ton qui communique la déception anticipée. Sa grand-mère s’attend toujours à ce qu’elle ne fasse pas les choses comme il faut, alors elle parle souvent avec une langue aride, piquante, des reproches tapis sous chaque syllabe. Elle devrait se trouver un vrai métier, un de ces jours. Faire quelque chose de concret, pour une fois.

L’enfant docile s’est penché sur cet ordre comme il se penche sur la bassine d’eau qui servira à lui laver les cheveux, la nuque ployée par docilité mais la peur au fond du ventre, parce que ce serait si facile de saisir la tête et de maintenir le tout sous la surface. Une part de son subconscient sait déjà qu’elle n’obéira pas à la demande. Kassidy se complaît trop dans sa paresse pour travailler sans raison. Elle a peu de choses à faire et, lorsqu’elle les fait, c’est parce qu’elle l’a choisi. Une grande part de son temps est dédiée à ses plaisirs, à la satisfaction instantanée. Le rêve absolu.

Pour soulager sa conscience, elle enfile quand même quarante cravates imaginaires, s’imagine dans différents boulots. Mais rien ne l’attire. Kassidy n’aime que ses petites histoires inventées, ses sornettes. Les rebondissements imaginaires et les dénouements rocambolesques qui l’extirpent du quotidien.

Journaliste. Écrivaine. Voilà ce qu’elle pourrait faire. Voilà ce qu’elle ne fera jamais, parce que l’idée se plaît dans son esprit, se fige en fantasme parfait. La concrétisation de ses désirs est toujours terrifiante. Les rêves sont souillés par la réalité, méconnaissables. Le vrai est plein de défauts, comme le manteau qu’elle enfile.

Il est trop grand pour elle.

Deux yeux critiques la dissèquent dans le miroir. Kassidy se tourne, se retourne. Le tissu virevolte, flotte. Elle n’est pas belle, aujourd’hui. Hier, elle ne l’était pas non plus. Il faudrait qu’elle le devienne pour ce soir. Elle a quelqu’un à voir vers minuit.

Le manteau est changé. Elle n’a pas besoin d’être attirante pour sa sortie de l’après-midi, mais quand même - elle ne supporterait pas que la pharmacienne remarque, juge. La pharmacienne qui conduit les essais cliniques auxquels elle participe, c’est une grand femme aux yeux perçants. Elle voit tout. Kassidy aimerait parfois rentrer en coup de vent lorsqu’elle vient chercher ses pilules, un courant d’air invisible qui passe et trépasse, que l’on oublie très vite.

Aujourd’hui, elle doit renouveler son stock de comprimés amincissants. La durée du test est de quatre semaines. Elle a diligemment rempli la petite fiche énumérant les effets qu’ont eu le médicament en sept jours : pas de perte de poids. Mauvaise digestion. Sensation de fatigue. Envie de chocolat le samedi, à minuit trente.

La porte est fermée, l’immeuble quitté. Detroit baigne dans une lumière froide. Kassidy navigue dans les rues comme un enfant qui suit son ballon de baudruche : le nez en l’air mais l’oeil acéré, focalisée sur ce qui l’intéresse et indifférente au reste.

Elle s’apprête à traverser la route lorsqu’elle réalise que la petite fiche n’est pas dans sa poche.

Une sorte de soulagement l’envahit. C’est une excuse pour rentrer, traîner chez elle quelques minutes de plus, échapper à la pharmacienne menaçante. Son pas se précipite, ses clés chantent dans ses mains. Sa porte s’ouvre et claque brutalement, repoussée par un courant d’air. Elle a du mal fermer la fenêtre.

Il y a un sac à dos dans le salon. L’appartement est en vrac ; c’est comme si une tornade avait bousculé son quotidien, retourné son ordinaire.

Le sang de Kassidy jaillit dans ses tempes. Elle se tord les mains, se penche. Ses petites bricoles ont été jetées pêle-mêle dans le sac. C’est très étrange, de voir ça. Comme si une part d’elle-même lui avait été arrachée sans qu’elle ne le sente et jetée dans la vie d’un autre, maltraitée. Sa gorge se noue. Elle s’empare du sac, le vide et  le jette plus loin.

Un petit bruit.

Kassidy se précipite dans la cuisine -  le meilleur endroit pour ranger son flingue, disait mamie - retourne le tiroir qui contient son pistolet. Quelques fourchettes hurlent en tombant par terre tandis qu’elle déboule dans le salon, les mains tremblantes. Elle n’a jamais été très attentive aux leçons de cette même grand-mère qui maniait la carabine parce que vraiment, mamie, pourquoi est-ce qu’on voudrait me tirer dessus ?

Le petit bruit venait de la chambre. L’approche est lente, hésitante. Le parquet craque sous son premier pas. La pièce est dans un désordre insupportable - son intimité, ses affaires, son petit nid bafoué - et le sang jaillit de nouveau dans ses tempes. Elle utilise sa main libre pour recouvrir le lit, comme s’il s’agissait d’une épaule dénudée de force.

Et puis elle se retourne, le flingue brandi comme un pistolet à eau. La panique rend sa voix suraiguë.

« Vous êtes encore là ? C’est pas bien, ce que vous faîtes. Montrez-vous. »  

Mille monstres sanguinaires dans son subconscient - et une seule silhouette planquée près de la porte. Kassidy sursaute, pousse un hurlement. Le pistolet manque de lui échapper.

« C’est pas bien ! » qu’elle répète d’une voix plus aiguë encore, le souffle coupé. Sa bouche se tord et ses yeux s’embuent lorsqu’elle le met en joue, la main tremblante. «  Tu fais quoi là ? J’vais appeler la police ! »

Elle tente quand même de se ressaisir, de rationaliser.  Pourquoi chez elle ? Pourquoi maintenant ? Pour quelles raisons ? La curiosité se mélange peu à peu à la panique et, finalement, elle réalise que son cambrioleur ressemble un peu à une souris prise au piège. L’arme flanche, sa tête penche. Elle jauge.
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyMar 17 Déc - 0:37

Vous êtes encore là ? C’est pas bien, ce que vous faîtes. Montrez-vous.

J’crois qu’il faut un sacré sang-froid pour être un hors-la-loi. Clairement, j’en ai pas. Si y avait un concours d’entrée pour devenir cambrioleur, pas de doute, j’aurai été recalé. Je ferme les yeux en entendant sa voix, en l’entendant se mouvoir dans l’appartement. Je me mords la lèvre et m’agrippe au flingue désespérément, mais j’ai le doigt qui tremble contre la gachette. Elle a pénétré la chambre maintenant et j’observe son dos, la respiration coupée. C’est qu’une question de secondes avant qu’elle me remarque enfin, et je suis bloqué. J’devrais la braquer le premier. Je devrais surgir derrière elle, la maintenir d’un bras, le flingue contre sa tempe, et disparaître à reculons sans même qu’elle ne puisse voir mon visage. Ouais, c’est ce que Drax ferait. Mais il est pas là, et y a que moi et mes angoisses à la con. Doucement, tout doucement je lève le bras avec le gun jusqu’à elle. Les images de monsieur Henry me saute à la gorge, comme un molosse. J’peux pas tuer quelqu’un d’autre. J’y arriverais pas; Ça m’tuerait aussi. J’suis foutu.

Ça loupe pas. Elle me capte quelques secondes plus tard. Elle sursaute et moi j’me crispe tout entier, le flingue braqué contre elle d’un air mal assuré. C’est pas bien ! Qu’elle répète entre deux petits cris de terreur. Cambrioleur, c’est un boulot de fuyard, de mec qui n’assume pas. Parce qu’on les croise jamais nos victimes, on connait pas les dégâts qu’on cause. La première fois que j’ai été face à ça me hante encore la nuit. Alors ouais, c’est peut-être pas bien, mais elle était pas sensée être là, aussi. Et j’ai pas le choix. Nécessité fait loi, c’est pratiquement la devise de ce putain de trou à rats qu’est Détroit. Une fille comme ça, forcément, ça allait lui tomber dessus. Et autant que ça soit pour que ça profite à un gars comme moi, non ? Alors je dis rien, je me contente de la fixer, la main qui tremble et des yeux exorbités de terreur. Parce que j’fais quoi putain ? J’fais quoi ?

Elle me braque. Y a mon cœur qui loupe un battement. C’est pas la première fois que je me retrouve dans une pareille situation, mais c’est la première fois que j’ai peur de m’en sortir. Dès que le flingue qu’elle tient se pointe sur moi je fais sauter le cran de sûreté dans un reflexe de vieux voyous. Déconne pas putain. Que j’expire enfin. J’peux pas en arriver là, j’te jure que je le veux pas. Et même si mes lèvres sont à nouveau closent, ça dégouline de tous mes pores. Peut-être bine que ça lui donne l’assurance qui lui manquait pour ajouter la phrase de trop : Tu fais quoi là ? J’vais appeler la police ! Nouvelle décharge dans le myocarde. Non ! Que je m’exclame. Et je resserre ma prise autour du pistolet, la mâchoire en avant pour me donner le courage que j’ai pas. J’inspire profondément. C’est le moment de lui tirer. Rien que dans le genou ou dans l’épaule histoire de la neutraliser. Ma main tremble de plus en plus, niveau street cred j’suis à moins huit mille. Alors je ferme les yeux une seconde, le souffle court. Enfin j’expire et me redresse. Je lève le flingue en l’air, et l’autre main aussi en signe de bonne foi. Ok, ok, ça va calme toi. Pas de flics, sérieux, s’teu-plait les mêle pas à ça. Et je m’avance d’un pas ce qui n ‘est pas pour la rassurer, mais je tend mon flingue doucement et me rapproche du sol pour le poser délicatement et très (trop) lentement par terre. J’ai rien pris encore, je laisse tout et je disparaîs ok ? On fait comme ça ? Et ce n’est que quand je suis presque à genoux devant elle pour poser le pistolet que je fais à nouveau quelque chose d’incroyablement stupide.

Parce que comme je le disais, j’ai pas le choix.


Je lui fais une balayette dans un sursaut pour qu’elle s’écrase sur le sol. À l’aide de mes mains je me redresse rapidement et donne un coup de pied dans son flingue qu’elle a lâché à côté d’elle pour l’envoyer à l’autre bout de la pièce. Les deux mains sur mon propre flingue je la braque à nouveau pas tellement fier de moi, et au lieu de reprendre un peu de contrôle, j’ai l’impression que c’est de pire en pire. Ma respiration est saccadée pendant que j’avance à reculons vers la porte de sa chambre. Désolé, j’suis désolé. J’en ai besoin de ce fric et toi, t’as pas l’air alors… alors tu vas me filer tout le cash que t’as et y aura pas de blessé, ok ? J’suis rien qu’un gosse, un gosse qui a l’air d’avoir très peur et d’avoir fait une énorme connerie. Mais je peux plus reculer maintenant.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyJeu 19 Déc - 13:23

Ses pensées filent trop vite. Elles se précipitent hors de ses yeux, petites larmes brûlantes et coupantes. Son nez est bouché. Kassidy entrouvre lentement la bouche pour mieux respirer. Elle a envie de lever une main, de s’essuyer d’un revers du pouce les paupières. Mais elle a l’impression que le moindre geste brusque pourrait sortir l’arme braquée sur elle de son silence pensif. BANG BANG. Elle le connaît, ce bruit insupportable. Et elle connaît la douleur qui l’accompagne. Cette sensation qu’elle ne sentira plus jamais son bras.

Son épaule s’est raidie. Le flingue qu’elle tient devient presque trop lourd.

Lui, il tremble, les yeux exorbités. Pas tranquille. Pas professionnel. Ça a un certain côté rassurant, un certain côté terrifiant. Les gens qui ont peur sont impulsifs. Ils peuvent prendre la mauvaise décision brutalement. Ça aussi, elle le sait. BANG BANG. Les prunelles dilatées de madame Greenberg. La poigne chancelante, le sang qui coule.

Pourquoi les gens veulent-ils tellement lui tirer dessus ?

Kassidy s’accroche à son regard. Elle cherche l’étincelle d’humanité, la lueur de réalisation. Il n’a pas l’air méchant, ce garçon. Il doit bien se rendre compte que ce qu’il fait est très mal. Qu’il n’a pas le droit. Qu’il devrait arrêter. S’excuser. Disparaître. Pourquoi elle, d’ailleurs ? Pourquoi elle et pas la voisine, cette petite femme racornie et aphone ? Elle aussi, elle doit avoir de l’argent. Et puis pourquoi pas la jeune mère en face ? Elle a un bébé qui hurle tout le temps. Elle aurait sûrement peur pour lui et elle donnerait tout sans hésitation. Et pourquoi pas…

« Déconne pas putain. » Déclic du cran de sûreté. Kassidy sursaute et manque d’esquisser un pas en arrière. Les larmes se multiplient et débordent. Elles tracent des sillons le long de ses joues, perlent au bout de son nez, s’égarent dans les replis de sa bouche. Sa respiration se débride, presque sifflante. Il faudrait qu’elle appelle la police maintenant. La police l’a toujours aidée. Elle sait comment les faire venir vite. Sait quelle intonation prendre, la fillette hystérique qui craint pour sa vie. De toute façon, elle a toujours raison. Alors c’est bien normal qu’ils soient aussi toujours d’accord avec elle lorsqu’on lui fait du mal. La faute des autres.

« Non ! »

Nouveau sursaut. Son flingue et sa tête flanchent. Kassidy cède à la tentation et lève deux doigts pour s’essuyer le bord des yeux. Un sanglot douloureux s’arrache à sa gorge nouée. Ce non virulent a une certaine puissance. Il la cloue sur place, la fait hésiter. Pourquoi non ? C’est l’ordre naturel des choses. Il a fait une bêtise, elle la répare.

Et il tremble de plus en plus, la mâchoire carrée par une détermination qui a filé depuis longtemps hors de l’appartement. Kassidy le jauge. Elle attend un miracle qui se produit tout à coup. Son arme pourfend les airs en même temps qu’une main pacifique. Il va abdiquer. « Ok, ok, ça va calme toi. Pas de flics, sérieux, s’teu-plait les mêle pas à ça. » Tout l’air accumulé dans ses poumons se décharge au-dehors d’un seul coup, mélange de halètement et de soupir. Elle se tend lorsqu’il fait un pas, mais c’est pour mieux baisser son arme.

« J’ai rien pris encore, je laisse tout et je disparaîs ok ? On fait comme ça ? »

« Oui oui oui. Va-t-en. »

C’est l’instinct qui précipite les mots dans sa bouche - en vérité, elle n’est même pas sûre d’être d’accord, même si tout son être désire qu’il disparaisse comme un mauvais rêve. Kassidy a envie de se lover dans son lit, de nettoyer tout l’espace qu’il a souillé. Son appartement n’est plus sécurisant, comme la maison de sa grand-mère. Cendres et goût de suie.

Mais elle n’a pas le temps d’y penser plus. Le mouvement est rapide, subit et trop précis pour qu’elle puisse l’anticiper. Kassidy s’écrase au sol dans un imbroglio de membres et de cheveux trop longs. Elle pousse un cri instinctif, patine dans le vide comme un cafard mis sur le dos. Ses mains tâtonnent en quête du pistolet qui lui a échappé, mais il est trop loin et tournoie à l’autre bout de la pièce comme une toupie, inaccessible, impossible à arrêter.

L’autre arme est de nouveau braquée sur elle, qui rampe jusqu’à buter contre son lit. Elle s’appuie contre ce dernier pour se redresser. Pas question de rester au niveau du sol. Ses paumes chatouillent encore. Le sang a jailli dans les mains lorsqu’elle s’est rattrapée au parquet.

« Désolé, j’suis désolé. J’en ai besoin de ce fric et toi, t’as pas l’air alors… alors tu vas me filer tout le cash que t’as et y aura pas de blessé, ok ? »

Il est désolé. Tellement désolé qu’il veut finir ce qu’il a commencé. Kassidy s’attarde trop sur ses propos, les yeux rivés sur lui. Il n’a toujours pas l’air méchant. Et il a besoin de l’argent. Il n’y aura pas de blessé si elle lui donne tout le cash.

Et puis, tout à coup, la colère qui monte, déborde comme les larmes de tout à l’heure. Ses yeux sont brûlants. Ses cils ont collé. La peau de ses joues est tiraillée par deux lits de rivière asséchés. Elle ne pleure plus.

« J’ai pas l’air ? C’est ça, ton excuse ? J’AI PAS L’AIR ? » Sa voix grimpe dans des aiguës impossibles. Il lui semble que le monde entier devrait pouvoir l’entendre.

Elle secoue la tête brutalement. Sa décision est prise. Non. Non, non, non. Un pas défiant esquissé dans sa direction, le menton en avant. L’une de ses mains s’attarde dans la poche arrière de son pantalon, s’empare du téléphone qui y était rangé. Elle le brandit sous les yeux de son cambrioleur, bien en évidence. « Tu vas pas me tirer dessus. » C’est comme si elle essayait de se convaincre. Après tout, il tremble toujours. « T’as trop peur. »

L’appareil est déverrouillé. Ses yeux alternent entre l’iphone et son cambrioleur, histoire de prévenir une nouvelle balayette malvenue. Elle entre le premier chiffre pour appeler, le fixe. Invoque la voix autoritaire de sa mamie, même si les inflexions tremblent.

« Je vais rien te donner du tout. Tu vas me passer ton arme et aller t’asseoir sur mon lit. Sinon, j’appelle la police. Ils vont venir vite, tu vas voir, parce qu’en plus je les connais bien. Et je vais tout leur raconter. Comment tu as voulu me voler. Comment tu m’as menacée. Comment tu m’as frappée. C’est ça que tu veux ? Je vais le faire. »
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyMar 31 Déc - 14:14

Ça m’amuse pas de faire pleurer les filles. Ça fait longtemps que ça a arrêté de m’amuser tout ça. Depuis que Monsieur Henry s’est pris une bastos à travers le crâne, je pense. C’est devenu plus réel, plus vrai. J’ai été soudainement mis en face des vraies conséquences. C’est pas un jeu, c’est pas pour rigoler. Je suis un mec avec une arme à feu entre les mains. Et cette arme à feu, celle qui a flingué Monsieur Henry, elle est braquée sur cette fille. J’ai peur que ça tire tout seul. J’ai peur que mon doit dérape, j’ai peur que l’arme, assoiffée de sang, veut réitérer l’expérience. J’ai rien demandé. J’voulais juste venir, partir, comme d’habitude. Elle était pas censée être là. Et là, elle s’arrête subitement de pleurer. Nos regards s’accrochent, mon coeur loupe un battement. J’ai pas l’air ? C’est ça, ton excuse ? J’AI PAS L’AIR ? Les mots débordent de mes lèvres, pathologiquement impulsif : Bah quoi ? J’ai tort peut-être ? T-t’as vu ton appart là ? Vas-y s’teuplait, fais pas chier. Je la supplie de coopérer. Vraiment, meuf, cherche pas à jouer les héroïnes, les femmes fortes. Ça te réussira pas. Parce que t’es désarmée et moi, je suis au bord de craquer. Elle se redresse, ma gorge se serre, mon coeur se renverse dans ma poitrine. Et j’aime pas tellement la façon qu’elle a de me regarder. Alors j’essaie de reprendre de la consistance, de me réinscrire dans la réalité. Mais y a un bruit assourdissant qui fait un boucan pas possible dans mon crâne. Comme le sifflement d’une balle, après avoir percé l’air, qui envahi toute une pièce. J’ai les larmes au bord des yeux alors qu’elle, elle les a séché sur ses joues rougies de colère. Je serre mes mains autour du pistolet quand je la vois chercher quelque chose dans sa poche arrière. Je serre les dents. Mon coeur se cogne violemment contre ma cage thoracique. J’vais exploser. Je fixe sa main. Le téléphone sort littéralement de son cul. Je fais un pas en avant vers elle, menaçant, mais ma voix tremble trop fort quand je lance précipitamment : Déconne pas putain ! Tu vas pas me tirer dessus. Au secours. Sortez-moi de là. Même une meuf que je suis littérallement entrain de braqué n’a pas peur de moi. Y a tout qui s’écroule en moi, c’est comme un putain d’attentat dans mes deux poumons. J’me sens complètement dépassé par la situation. Pourquoi ça tourne toujours mal ? Pourquoi je fais toujours tout foirer. Et mon flingue tremble, mon doigt contre la détente. Ça va partir tout seul, putain. Ça va partir tout seul. Les larmes sont presque en train de couler et je les retiens avec le peu de force qu’il me reste. J’en serais pas si sûr, meuf. Je serais pas aussi sûr de moi, à ta place. Parce que j’voulais pas tirer sur Monsieur Henry non plus, j’voulais pas putain. Et je l’ai quand même fait. Son sang, partout. Des bouts de cervelles, partout. Jusque dans mon bonnet, coincé dans les fibres. Je ferme les yeux une seconde pour me reconcentrer, je renifle bruyamment. Joue pas à ça. Ma voix est encore un peu suppliante. Arrête, arrête, parce que moi je sais pas m’arrêter. Et là, tu me fais flipper. Mon regard passe du portable à elle, et mon flingue ne se baisse pas. T’as trop peur. Comme des fléchettes en plein coeur. FERME LA ! T’en sais rien putain. Fais chier, bordel. J’suis si lisible que ça ? Si Drax était là, il m’en retournerait une, c’est sûr. C’est tout ce que je mérite. J’suis qu’un raté, j’sais rien faire de bien. Rien. Putain. Et j’ai besoin de ce fric, j’en ai besoin. Faut que j’paye mon contact pour le crack ce soir. J’vais mal finir quoi qu’il arrive. POSE CE PUTAIN DE TÉLÉPHONE ! J’me mets à hurler, complètement hors de moi. C’est comme si j’étais pas vraiment dans mon corps. Comme si j’étais qu’un témoin innocent de ma panique, et que je suppliais cette fille de ne pas appeler, et mes mains de ne pas tirer. J’voulais juste lui piquer un peu de cash. Rien que du cash. Alleeeezz, putain fais pas chier ! Que gémis, avec l’envie de gerber qui monte en flèche. Mais au lieu de ça elle compose le premier chiffre des urgences, et j’ai l’impression qu’elle vient de me mettre un uppercut. Je ne fixe que le téléphone maintenant. Si les flics débarquent, je suis foutu. Même si j’ai réussi à effacer mon dossier dans l’affaire de monsieur Henry pendant le crack des S.N.A.K.E, ils vont récupérer mon flingue. Mon flingue c’est le même que celui qui a tué ce gars. Même procédé. Pris sur le fait. Je serais foutu rien que d’être ici, j’prendrais dix piges, cinq si j’ai de la chance. Le temps qu’il me relie au meurtre de Monsieur Henry et j’pourrirais en prison. Non j’peux pas, j’peux pas aller en prison. J’peux pas, j’peux pas, j’peux pas. Et ça tourne dans ma tête. J’vais tomber dans les pommes, littéralement. Je vais rien te donner du tout. Tu vas me passer ton arme et aller t’asseoir sur mon lit. Sinon, j’appelle la police. Je bouge pas, paralysé par la peur. Paralysé par mes propres démons. Paralysé par mes souvenirs. Et ça siffle encore dans mes oreilles. Ils vont venir vite, tu vas voir, parce qu’en plus je les connais bien. Et je vais tout leur raconter. Là je lève enfin les yeux vers elle. Q-quoi ? Que j’hoquète d’une voix presque inaudible. Comment ça elle les connais bien ? Et elle continue mais j’entends plus rien. Elle connait les flics. J’suis foutu quoi qu’il arrive. Elle a vu mon visage. J’suis foutu. Dès que je sors d’ici, elle court voir ses potes de la police, elle donne mon autoportrait, y a ma photo dans les fichiers de la police. J’suis connu du commissariat. Ils vont débarquer chez moi, même pas besoin de preuve si c’est leur pote. J’suis foutu.
Si je la flingue pas, je suis foutu.

Mes yeux se perdent dans le vide une seconde. Et elle continue ses menaces. Elle va tout leur raconter. Putain, pourquoi elle est revenue ? Elle devait pas être là. ELLE DEVAIT PAS ÊTRE LÀ PUTAIN. J’ai rien demandé moi. Ça devait pas se passer comme ça.

Et forcément, ce qui devait arriver, arrive.


J’y ai juste pensé une seule seconde, rien qu’une. Et mon doigt s’est refermé tout seul sur la détente. L’explosion arrête mon coeur, l’écho résonne dans toute la pièce. Le claquement sourd de la balle qui file vers sa cible. J’expire. C’est comme au ralenti. La balle elle file droit devant moi. Quelques larmes coulent enfin de mes yeux. La balle continue sa route. Là, juste devant. Et je sais pas si j’ai visé à côté ou si elle a eu un bon réflexe. Mais elle se loge dans le mur juste derrière elle, la frôlant de près. Quelques secondes de flottement où on est tous les deux sourds. J’ai les mains moites.

Mais la panique reprend le dessus en premier. Et ce besoin viscéral de m’en sortir.

POURQUOI T’AS DIT ÇA ? Pourquoi elle m’a dit ça putain ? Pourquoi elle pouvait pas juste m’obéïr. Y aurait pas eu de casse, y aurait rien eu. Mais là je sais. Je sais qu’elle va me dénoncer. Je sais que je suis foutu. Putain, putain, putain, putain. Je plonge sur elle, le flingue en avant, je le colle contre son front. VAS-Y ! VAS-Y APPELLE LES FLICS ! Je la défie, le canon contre le front, les larmes plein les joues, rouge tomate de cette situation, le coeur qui va exploser. J’te tirerais dessus le premier. J’te jure que je vais le faire. Ma voix part dans les aigus. La situation est définitivement foirée. Comme tout ce que je fais dans ma vie. LÂCHE LE TÉLÉPHONE! Que j’hurle littéralement, au risque de rameuter tout le quartier, si le coup de feu ne l’a pas encore fait.
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Kassidy Lee
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nothing but thief (massidy)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Cascade de cheveux jusqu'aux reins, impact de balle cicatrisé à l'épaule gauche.
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptySam 4 Jan - 2:17

« Bah quoi ? J’ai tort peut-être ? T-t’as vu ton appart là ? Vas-y s’teuplait, fais pas chier. » S’il avait été un personnage de fiction, elle l’aurait pris en pitié. Elle aurait tenté de déterminer pourquoi il est devenu ainsi, elle se serait intéressée à son éventuelle histoire tragique. Mais c'est un vrai miséreux qui se tient devant elle. Sa pitié agonise, terrassée par la furie. Kassidy s'est dressée. Elle a l’air pincé, la bouche venimeuse. « Tu crois qu’un juge goberait cette excuse ? » Non. S’il échouait sur le banc des accusés, son cambrioleur serait englouti par le système comme un petit amuse-gueule sans arrière-goût. Jeune, tremblant, avec le désespoir pour seule excuse - il est cloné par million dans les prisons d’Amérique. Elle s'y connaît, en tribunaux. Elle a été l'actrice principale d'un procès. Ils le colleraient en prison et il y resterait glué, tache de sang laissée par un moustique écrasé contre le mur.

Kassidy sort le téléphone. C’est une arme, une menace pour lui permettre de se défendre. Il est mis bien en évidence, quelques chiffres déjà entrés pour faciliter l’appel en cas de besoin. Lui fait un pas, la voix vibrante : « Déconne pas putain ! » Mais non. Trop tard. Elle a décidé qu’elle ne se laisserait pas faire. Il lui inspirerait presque de la compassion, avec ses doigts tremblants et ses yeux humides. Ce pauvre gosse, qu’on dirait devant l’écran de télévision.

« Joue pas à ça. » Elle le fixe, tente de capter son regard, mais il alterne entre elle et le téléphone, sur lequel elle resserre son emprise de peur  qu’il ne tente de l’arracher. Lorsqu’elle vocalise l’évidence - t'as peur -, il s’hérisse - ce n’est pas surprenant, mais ça réveille l’adrénaline. Elle manque de sursauter. « FERME LA ! T’en sais rien putain. »

Elle ne sait pas, c’est vrai. Elle a tiré une conclusion, peut-être celle qui la rassure, celle de quelqu'un qui refuse de constater l’ampleur du danger. « Alleeeezz, putain fais pas chier ! » Il gémit comme un gamin capricieux. « Mais qu’est-ce que tu imaginais ? Que tout allait se passer comme tu veux ? C'est ta première fois ? »

C’est amusant, parce que c’est souvent comme ça qu’elle voit les choses.

Il faut qu’elle le convainc de baisser son arme, de s’asseoir. Il doit retrouver quelque chose de l’humain - il s'apparente plus à la bête traquée qu’à l'homme, actuellement. Si elle parvenait à le canaliser, elle comprendrait peut-être mieux le pourquoi du comment. Son cambrioleur devrait déjà être content qu’elle souhaite rationaliser ses actes. D’autres auraient composé le numéro il y a quelques minutes de cela, ravis de le voir tomber au sol, malmené et finalement emmené au commissariat. Mais elle, elle attend. Elle espère qu’il aura un sursaut de conscience.

Peut-être veut-elle juste qu’il l’apprécie assez pour réaliser qu’il commet une erreur.

« Q-quoi ? »

« Allez. Fais ce que je t’ai dit et tout ira bien. Tu verras. »

Il regarde dans le vide. Il n’a pas obéi, n’a pas déposé l’arme, ne s’est pas assis sur le lit. Kassidy a presque envie de le secouer pour qu’il assimile enfin que c’est la meilleure solution - mais elle se contente d’esquisser un pas en arrière.

L’atmosphère s’alourdit.

Elle connaît cette tension.

La déflagration fait trembler la pièce et tout ce qui se trouve dedans. Ses yeux s’écarquillent, son cœur bondit et crache à ses oreilles un pouls incontrôlable, effréné. Son cri s’est perdu dans sa gorge, mais elle ne l’aurait de toute façon pas entendu, le coup de feu ayant rempli l’atmosphère pour quelques minutes. Lorsqu'elle réalise ce qu’il a fait, à retardement, Kassidy s’agite : aucune douleur, mais un trou dans le mur, une arme encore levée. Elle halète. Les larmes montent à nouveau, instinctives, tandis que les pensées s’enchevêtrent, incohérentes. Pourquoi n’a-t-il pas obéi ?

« POURQUOI T’AS DIT ÇA ? »

« POURQUOI T’AS FAIT ÇA ? »

Manifestement, ils ont des questions l’un pour l’autre.

Il est tout proche, tout à coup. Elle peut le sentir, lui et son angoisse. Il a l’air si jeune, si effrayé. Ses doigts sont poisseux, collent au téléphone. Elle lève sa main libre pour récolter les larmes qui débordent de ses yeux.

« VAS-Y ! VAS-Y APPELLE LES FLICS ! J’te tirerais dessus le premier. J’te jure que je vais le faire. LÂCHE LE TÉLÉPHONE ! »

« NON, NON, NON ! TU COMPRENDS RIEN ! TU FAIS N'IMPORTE QUOI ! »

Profonde inspiration. La gueule de l’arme lui embrasse le front. Il promet de la tuer. Il promet de la tuer alors que son premier coup se sent encore dans l’atmosphère, fiché dans le mur, cratère de plâtre. Il promet alors qu’il l’a ratée. Elle était à quelques centimètres et il n'a même pas réussi à la toucher.

Mme Greenberg lui a défoncé le bras alors qu’elle courrait. Il faisait nuit. Il y avait de la fumée. Elle n’avait que rarement tiré par le passé.

Soit il est l’homme qui vise le moins bien du monde.
Soit il est le pire menteur de tous les temps.

C’est comme ça qu’elle retrouve - difficilement - son calme. Sa poitrine se soulève sur une respiration obstruée par de fréquents halètements paniqués, mais elle le fixe dans les yeux lorsqu’elle lève la main, enserre la gueule du flingue et le maintient contre son front. Elle emporte l’arme et le bras qui la tient dans un pas en arrière, un autre. Et elle se baisse en tenant toujours ce qui pourrait la tuer pour s’asseoir sur le bord du lit.

De son autre main, elle lui montre le téléphone. « J'aurais même pas besoin d’appeler si tu continues à faire tout ce bruit. Je veux bien te donner le téléphone si tu me donnes le flingue en échange. Et assieds-toi. On va s'arranger, ok ? Plus de bêtises. Tu veux pas me faire de mal. J'ai compris que t'as peur de la police. »

Au même moment - miracle soudain, instantané, inespéré - on entend clairement du bruit en provenance de son hall d’immeuble. Un voisin est en train de sortir de chez lui, peut-être perturbé par le vacarme. Kassidy se tend, yeux rivés dans ceux du cambrioleur, et tente de discerner chaque pas que fait l’inconnu en dehors de son appartement.

Lentement, elle lève un doigt contre sa bouche. Murmure.

« Fais-ce que je te dis. »
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Malcolm Allen
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nothing but thief (massidy)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyJeu 9 Jan - 23:38

Tout ne se passe jamais comme prévu, et c’est pas ma première fois. Ma première fois, c’était y a de ça trop d’années maintenant, la première fois, c’était bien, c’était fun. J’avais pas de gun, peut-être que Drax si, mais il ne me l’avait pas montré. J’étais trop gosse pour ça, trop innocent. Pour moi c’était naturel, marrant, un genre d’Escape Game géant. Aujourd’hui tout a été peint d’une gravité qui ne me réussit pas. Je gère mal la pression. Et celle qu’elle me met, cette fille, est invivable. Pourtant, c’est tentant, de l’écouter. J’voudrais que tout s’arrange, j’voudrais poser le glock qui me brûle les doigts, je voudrais que la tension retombe, faire machine arrière. Mais je la crois pas quand elle me dit que ça va aller. Parce que rien ne se passe jamais bien. Elle va me dénoncer, j’suis foutu. Et je sais même pas ce qu’il faut faire, ce qui est le moins terrible. Alors je panique. J’appuie sur la détente. Le percuteur part, l’explosion terrasse tout, la balle fuse, frôle cette fille, la douille volle, s’écrase sur le sol dans un tintement qui me glace tout entier. J’ai tiré.

C’est clair que ça va mal se finir cette histoire. Mes réactions sont animales, comme un fauve qui se sent en danger. J’suis agressif mais c’est elle qui a commencé. Elle avait juste à ne pas être là putain. Elle aurait juste dû ne pas revenir MERDE. Je gueule, le canon contre son crâne. Prêt à la tuer tout de suite si ça peut me sortir de cette situation. POURQUOI T’AS FAIT ÇA ? Qu’elle hurle en écho à mes propres angoisses. On en chiale tous les deux, la pression est trop forte, nous écrabouille le cerveau. Panique à bord. NON, NON, NON ! TU COMPRENDS RIEN ! TU FAIS N'IMPORTE QUOI ! LÂCHE-CE-TÉLÉPHONE ! Que je répète pour la millième fois comme s’il s’agissait d’une bombe sur le point d’exploser. En réalité, c’est une bombe qui risque de faire sauter ma vie entière. De toute façon, ça fait des mois que j’ai l’impression d’être sur un fil à simplement attendre que le vent me pousse d’un côté ou de l’autre. C’est trop tard pour moi. Le problème, quand on sait déjà que c’est fini, c’est que ça ne nous empêche plus de faire n’importe quoi. Comme exploser la tête de cette fille, dans un espoir inutile de s’offrir un sursis. C’est tout ce à quoi j’peux prétendre maintenant.

La fille réussit à retrouver son calme - pas moi. Et je continue à la fixer avec mes yeux humides, écarquillés, catastrophés par cette situation. Elle lève une main, mon doigt se resserre sur la détente. Détente, percuteur, explosion, balle, douille. Le mécanisme défile sous mes yeux, et j’me vois la tuer. Je vois son crâne exploser, je sens l’hémoglobine m’éclabousser. J’suis pétrifié, trop en haleine pour dire quoi que ce soit. Elle attrape le canon, j’me glace entièrement. Elle nous tire en arrière, le glock et moi, collé à la glue à l’arme. Un pas, deux pas, j’me faire faire comme un automate, les pensées trop embrouillées pour réagir. Elle s’assoit sur le lit, je reste debout devant elle, le canon contre son front. On dirait une exécution. J’ai froid. J’ai chaud. J’ai le tournis. J’suis témoin de cette scène qui me terrifie. Elle lève le téléphone, la réaction est allergique. Je me mords les lèvres et les larmes se remettent à couler, et j’appuie le gun contre elle un peu plus fort. J’ai un nœud dans la gorge. J'aurais même pas besoin d’appeler si tu continues à faire tout ce bruit. Par réflexe, je regarde derrière moi dans un sursaut paranoïaque. Mais je lui fais face aussi vite, de peur qu’elle n’en profite pour me sauter dessus. Mon autre main agrippe également la cross, pour l’empêcher de trembler. Je veux bien te donner le téléphone si tu me donnes le flingue en échange. Elle continue, comme l’une de ces négociatrices, dans les prises d’otage. Sauf que c’est sa propre vie qu’elle marchande. Et c’est la mienne que j’risque aussi. Je réaffirme ma prise, les lèvres serrées, à bout psychologiquement. Tu vas m’dénoncer… Que j’expire, fébrile. J’ai pas l’choix. J’ai plus l’choix. Faut que je la tue. Et j’essaie de me préparer à cette idée. J’essaie de m’dire que c’est inévitable, et putain je m’en veux. Je sais que je suis du genre à dramatiser, mais là je vois pas d’autres issues possible. Elle va me dénoncer, faire un portrait robot, les flics vont se pointer chez moi, trouver le flingue, trouver toutes les preuves du meurtre de monsieur henry, trouver mon crack. Ils vont interroger Drax, faire le rapprocher. Putain. Faut que je la tue, faut que je la tue et j’en ai pas envie. Pas pour elle, pour moi. Ça va me flinguer, j’veux pas revivre ça. Et assieds-toi. On va s'arranger, ok ? Plus de bêtises. Tu veux pas me faire de mal. J'ai compris que t'as peur de la police. Elle essaie de m’amadouer, elle pense pas un mot de ce qu’elle dit. Elle va me jeter en prison, témoigner contre moi. Je la tue, ou je disparais de la circulation. Pas l’choix. Tous mes traits sont tirés, j’respire à peine. J’ai comme une barre de fer qui me traverse le cœur et un clou rouillé dans la gorge. Et assieds-toi. On va s'arranger, ok ? Plus de bêtises. Tu veux pas me faire de mal. J'ai compris que t'as peur de la police. Les larmes continuent de couler, j’ai pas confiance en elle. Comment j’pourrais ? J’ai un flingue braqué contre elle, et on a pas envie d’aider son bourreau. J’suis désolé… J’le suis vraiment. Elle devait pas mourir, et j’suis pas un tueur. Mais j’ai pas le choix. Et j’crois que c’est comme ça que ça se passe. Les gens veulent pas faire du mal, ils ont font par la force des choses, et plus on est dans la merde, plus les mesures sont désespérées. Y a toujours une connerie à rattraper, un témoin à éliminer, un truc qui déconne. Ma vie entière débloque. Moi j’débloque.

J’allais tirer.
Promis, j’allais le faire.

Mais le bruit dans le hall attire notre attention. Une porte qui s’ouvre, se ferme, des pas qui se rapproche. J’me rend compte que j’avais complètement arrêté de respirer et je reprends enfin un peu vie dans une expiration abasourdie. Parce que je m’apprêtais à faire, par la situation. Je me retourne vers la porte de sa chambre, puis vers elle. Puis la porte. Puis elle. Ma prise se détend à peine, le flingue se décolle de son front non sans avoir laissé la marque cylindrique contre sa peau. Qui c’est ? Que je chuchote maintenant que tout en moi s’accélère. Évidemment que le coup de feu à attirer l’attention. Putain, évidemment. Mais je m’attendais pas à être dérangé, ça rajoute une pression supplémentaire, comme un chrono. 5 minutes pour disparaître. Pour qu’on disparaisse tous les deux. Elle met une main sur ses lèvres, et j’commence à être vraiment énervé. De cette putain de situation. Si ça se trouve elle a envoyé un message à un mec discrètement. Si ça se trouve c’est la police. Bordel ! Et elle me soule, à me dire quoi faire, et comment réagir. Je ne la quitte pratiquement pas des yeux pendant que je me déplace à reculons jusqu’à la porte de la chambre que j’entrouvre à peine pour jeter un œil vers le couloir, vers la porte d’entrée. Pitié, pitié barre toi. Pitié putain. On se regarde, elle et moi, et je garde un bras qui la braque pendant que l’autre est appuyé contre la porte.

La sonnette retentit.

Je ferme les yeux une seconde, complètement désespéré. Va falloir que je les tue tous les deux ou quoi ? La situation me dépasse complètement. J’voudrais bien appeler Drax pour lui demander de venir à soutien, mais je crois que ça fera qu’empirer les choses. Il va me tuer d’avoir tenté un braquage en plein jour, sans préparation et il me demandera pourquoi. Et j’peux pas lui dire que c’est pour le crack. J’suis bloqué. Je me mets une main derrière la nuque. Barre toi, barre toi, barre toi. Bah non, il toque à la porte maintenant. Mademoiselle Lee ? Tout va bien ? Je me tourne vers la fille, le regard lourd de reproche. PUTAIN, mais forcément fallait qu’elle ait un voisin là, inquiet, du genre à prendre des nouvelles. Ça toque à nouveau. J’ai cru entendre un coup de feu, vous êtes là ? BORDEL. Si c’est pas elle qui appelle les flics, ça sera lui. Réagis Malcolm, TROUVE UNE SOLUTION. Alors je quitte la porte de la chambre et me fonce à nouveau sur le lit. Là j’me penche en avant pour la regarder droit dans les yeux. Et je chuchote, dans un état d’énervement trop avancé : Vire-moi ce mec tout de suite. Et c’est plus le moment de discuter. Le mec sonne à nouveau et ça me fait comme une décharge électrique. J’attrape la fille par le bras, la lève brusquement, lui colle le flingue contre la taille et j’approche mes lèvres de son oreille au passage : Et pas de négociation, ni de leçon de morale, t’as compris ? Faut que je gagne du temps, faut juste que je gagne du temps. Je l’entraîne dans l’entrée, j’me colle juste à côté de la porte, derrière elle, le flingue toujours braqué sur elle, sous tension. Pas de connerie, putain. D’un mouvement de glock je lui fais signe d’ouvrir.
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyLun 13 Jan - 15:55

« Tu vas m’dénoncer… »

C’est tout ce que tu mérites. La pensée demeure interne, bien cachée. Kassidy se terre momentanément dans un silence de plus en plus buté, les sourcils froncés, la bouche tombante. Son sang bat trop fort contre ses tempes. Si le flingue pouvait haleter, il le ferait comme elle, un chien enivré par le sang qu’il va verser. Et elle a les noeuds du condamné qui se serrent dans ses entrailles, les tordent. Kassidy babille, tout à coup, se retranche dans ses derniers moyens de défense. Elle sait plus ou moins consciemment comment brasser du vide pour remblayer l’anxiété qu’elle cause, ou au moins gagner du temps.  « Mais non, tu verras… Tu verras… Je suis gentille… Tu me connais pas… » Ses lèvres s’étirent sur un sourire un peu exsangue, un peu triste. Il ploie finalement sous la pression. L’autre chiale à grosses gouttes. De là où il est, ça pourrait presque tomber sur son front.

Plic, ploc.

Son capital sympathie s’effrite peu à peu, émietté par sa réticence. Le cambrioleur n’en fait qu’à sa tête, et elle va bientôt perdre la sienne. S’il était plus docile, elle trouverait encore de quoi puiser un peu de pitié. Mais il ne cesse de s’entêter dans la déraison. Et elle, elle agrippe l’arme comme si elle espérait l’étrangler, lui couper la chique. La tension qui a précédé le coup de feu de tout à l’heure plane de nouveau dans les airs, épaisse et sanguine. Sa langue colle à son palais, sa gorge s’assèche. Elle ne parvient pas à rassembler ses pensées pour songer sérieusement à la mort. L’éventualité est trop soudaine, trop surréaliste. Elle a toujours échappé aux dangers. Mourir à Detroit, flinguée par un mec qui sanglote comme un gosse et a sûrement la morve au nez, ce n’était pas au programme.

Ça ne l’est toujours pas, d’ailleurs.

« J’suis désolé… »

« Tu me ficherais la paix si tu l'étais vraiment. »

C’est vrai, après tout. Il est pris dans l’engrenage de son plan foireux et refuse quand même de baisser les bras. Un peu comme une mouche engluée dans le pot de confiture.

Un bruit soudain vient les interrompre. Le corps de Kassidy se tend en même temps que ses oreilles. L’espoir monte en flèche alors que des pas résonnent dans le couloir, à l’extérieur. Elle passe en revue tous les voisins dont elle se souvient, espère qu’il s’agit de quelqu’un qui puisse être intimidant. Y a pas un ancien militaire, à sa gauche ?

Le glock se détache de sa peau. Une exhalation longue et lourde lui échappe tandis qu’elle se plie en avant. L’une de ses jambes bat en rythme, entraînée dans une danse solitaire par le stress. Devant elle, le cambrioleur hésite, manifestement inquiet. Kassidy braque un doigt sur ses lèvres pour l’inciter au silence. « Qui c’est ? »

Les pas se rapprochent.
Son pouls s’emballe lorsque la sonnette chante.

Elle bénit tout son voisinage. Ils devaient être sacrément bons, les cookies qu’elle a distribué lors de son emménagement.

« Mademoiselle Lee ? Tout va bien ? » Seul le regard accusateur du cambrioleur l’empêche de crier qu’elle est actuellement l’antithèse de la bonne humeur et bonne santé. Kassidy n’a qu’une envie : s’élancer, ouvrir la porte à la volée et s’échapper dans le couloir, laissant au courageux le soin de s’occuper du voleur. « J’ai cru entendre un coup de feu, vous êtes là ? » Voleur qui s’agite, fonce sur elle. Leurs regards s’affrontent. « Vire-moi ce mec tout de suite. » Ses sourcils se froncent. Il est déraisonnable jusqu’au bout.

Un second coup de sonnette lui arrache un sursaut. Elle hésite encore à obéir lorsqu’il l’empoigne et la tire. Kassidy manque de trébucher lorsqu’elle se relève, foudroie du regard l’importun. Leurs nez se frôlent lorsqu’elle tourne la tête. La menace de l’arme est reposée contre son flanc. « Et pas de négociation, ni de leçon de morale, t’as compris ? » Le murmure qui lui échappe est furieux, frustré : « Ça y est, t’as retrouvé ta paire de couilles ? »

La présence de la personne qui l’attend de l’autre côté de la porte est tangible. Lorsque l’autre prend position et lui fait signe d’ouvrir, elle lui jette un regard dédaigneux et prend le temps de remettre ses cheveux en place d’un mouvement fluide. Ils cascadent jusqu’au creux de ses reins. Elle inspire, expire. Passe deux doigts au bord de ses yeux pour sécher les larmes accumulées.

Et puis elle placarde un sourire poli sur sa figure en regrettant de ne jamais avoir appris le morse ou le langage des signes.

La porte s’entrouvre pour révéler M. Williams, la quarantaine, taille moyenne, corpulence normale. Il n’est pas le moins intimidant de ses voisins, mais pas le plus effrayant non plus. Son expression est inquiète. Elle se détend cependant lorsqu’il la voit.

« Oh, bonjour monsieur. Je suis désolée de vous avoir fait peur… » quelques secondes s’étirent le temps de trouver un mensonge. Kassidy n’a pas cillé. Son regard est fixe, son ton trop enjoué, mais son expression est monotone, presque robotisée. « ... Je viens d’acheter un petit revolver et le coup est parti alors que je le nettoyais. Je suis bête, hein ? »

Son sourire devient plus appuyé. Ses ongles s'enfoncent dans la poignée de la porte. L’autre homme la regarde. Elle ne parvient pas à déterminer s’il est convaincu.

« On m’a conseillé de me procurer une petite arme pour me défendre. Il y a beaucoup de cambriolages dans le quartier en ce moment, n’est-ce pas ? C’est plus prudent. »

Et elle bat des cils, tout à coup.

« Oh, oui… Je vois de quoi vous voulez parler. »

Vraiment ?

« Encore une fois, je suis désolée de vous avoir dérangé. » « Y a pas d’quoi, mademoiselle Lee. N’hésitez pas à me contacter s’il y a le moindre souci. Vous avez rien de mal ? »

Elle devrait refermer la porte. Mais elle attend trop longtemps, tendue comme un ressort. Ses yeux sondent le couloir. Et si elle tentait une percée, là maintenant ?

« Non. Ça va. Juste une frayeur. »
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Malcolm Allen
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nothing but thief (massidy)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyDim 26 Jan - 20:29

La situation est déjà hors de contrôle, et cette nana me rassure pas. En fait, elle est pas du tout rassurante. Sa tête n’est pas rassurante, ses mots ne sont pas rassurants. Elle a beau me dire qu’elle est gentille, pour moi ça sonne faux, creux. De toute façon, qui aurait envie d’être gentil avec son preneur d’otage ? À part une espèce de tordue qui, je suis sûre, elle n’est pas. Parce que j’ai le chic pour m’en prendre à des gens qui ne le mérite pas. Je suis une personne horrible, tellement horrible que personne ne veut m’approcher. Drax m’évite maintenant, j’ai perdu tous mes potes, et même si je les vois une fois ou deux, par mois, y a comme un décalage entre nous. Ma copine m’a larguée. Ma famille me déteste, ma mère s’est flinguée. Merde, merde, CERVEAU DE MERDE ! Je tente tant bien que mal de retenir la digue, pour que tout ne s’écroule pas en moi comme ça arrive beaucoup trop souvent. Mais ça continue de hurler dans mon crâne. Et je lui répète que je suis désolé. Désolé de la buter comme ça, désolé d’être un si grand raté. J’aurais dû mieux préparer mon plan. Faire autrement. Ça aurait pu se passer totalement différemment. Ça aurait dû. Tu me ficherais la paix si tu l'étais vraiment. Elle marque sûrement un point. Même si mon regard déconfit voudrait lui faire croire le contraire. Le truc, c’est que j’ai plus peur pour ma peau que je ne suis désolé. Mais ça veut pas dire que ça me fout pas en vrac, cette histoire. J’vais m’en vouloir. Ça va être horrible. Atroce. Mais au moins la police sera pas à mes trousses, pas tout de suite. Et j’aurais de quoi m’acheter une dose qui fera taire le vacarme, taire mes angoisses. Vision à court terme. Depuis que je suis gamin c’est comme ça. Pas de plan d’avenir, j’réfléchis pas aux conséquences. Parce qu’à l’époque, les conséquences n’étaient pas si énorme. Au pire quoi, je prenais des heures de colle ? Putain je vendrais un rein pour retourner en heure de colle. Avant que ma vie ne prenne une tournure aussi morbide.

Destin, coup de malchance ? Peu importe. Le voisin m’arrête avant qu’une balle ne se loge dans la jolie tête de cette nana. La panique remonte (est-ce qu’elle était vraiment descendue ?). Maintenant il s’agit de s’en sortir. J’veux juste mettre le plus de distance possible entre cette situation et à moi. Fermer les yeux, me dire que rien de tout ça n’est arrivé. Comme si j’étais simplement rentré et ressorti avec des billets, sans aucun incident. Ça serait bien ouais. Vite, un plan. Un plan qui tienne la route. Pas le temps. Je l’arrache du lit et la tire vers la porte d’entrée pour faire partir le visiteur. Ça y est, t’as retrouvé ta paire de couilles ? Je serre les dents et la pousse vers la porte de mauvaise humeur : Ferme-la ! Que je siffle à voix basse, sans rien trouver d’autre à répondre. J’ai bien mes couilles accrochées, mais j’ai aussi la tête en feu et le coeur qui tachycarde. Si le courage venait des testicules, ça se saurait, et cette fille m’aurait donné son fric à la vue de mon pistolet.

Je crois que ce qui m’impressionne le plus c’est sa capacité à reprendre un visage naturel en quelques secondes. Moi je sue à grosse gouttes derrière la porte avec l’impression qu’une main me tenaille l’estomac. Le flingue contre son flanc, j’essaie simplement de ne pas respirer trop bruyamment même si j’ai l’impression d’étouffer. La porte s’ouvre, je serre les dents. Oh, bonjour monsieur. Je suis désolée de vous avoir fait peur… C’est à moi qu’il fait peur ce con. Et pendant les quelques secondes où un silence s’installe (j’ai l’impression que ça dure cent ans) mon regard saute de la porte à cette fille d’un air paniqué. Parle, bordel ! ... Je viens d’acheter un petit revolver et le coup est parti alors que je le nettoyais. Je suis bête, hein ? On m’a conseillé de me procurer une petite arme pour me défendre. Il y a beaucoup de cambriolages dans le quartier en ce moment, n’est-ce pas ? C’est plus prudent. QUOI ? Mon flingue s’enfonce un peu plus dans son flanc, surtout parce que je tressaille dès que j’entends parler de cambriolage. Est-ce qu’elle est entrain de lui faire passer un message ? Pourquoi elle parle de cambriolage ? Est-ce qu’elle est en train de tapoter contre la porte et de lui dire en morse d’appeler la police ? Dans le doute mon regard paniqué grimpe jusqu’à ses ongles férocement plantés dans le bois. Ma main libre remet en place mon bonnet. J’ai des sueurs froides. Oh, oui… Je vois de quoi vous voulez parler Comment ça il voit ? Comment ça ? Cette conversation n’a rien de normale. Elle cligne peut-être des yeux pour lui faire passer un message ? Ou peut-être bien qu’elle lui fait des appels du pied. Je regarde devant moi. Son salon, en bordel, mon sac étalé au milieu. Si ce mec regarde par-dessus son épaule il va comprendre, il va piger. Pas vrai ? Il va piger ? Je retiens mon souffle. Encore une fois, je suis désolée de vous avoir dérangé. Ouais, ouais, ouais, c’est ça, abrège putain. Mon regard n’arrête pas de passer de mon sac à elle, et mes mains sont fébriles. Même si je voulais lui tirer dessus, le canon contre sa peau, je me louperais à nouveau. J’me décompose totalement. Y a pas d’quoi, mademoiselle Lee. N’hésitez pas à me contacter s’il y a le moindre souci. Vous avez rien de mal ? Elle a déjà dit que non. Il sait. Il se doute de quelque chose. Je suis foutu. Faut que j’me barre. Putain. Putain. Putain. PUTAIN ! Et elle répond pas. Bordel répond. Nouvelle pression contre son flanc. Je vais les tuer tous les deux. J’suis sûr d’avoir le temps. De toute façon son voisin n’est pas armé. J’ai de plus en plus de mal à m’empêcher de respirer. Sinon j’pourrais me tirer une balle dans la tête maintenant. Ouais, ça serait bien ça. Non. Ça va. Juste une frayeur. Nouveau silence. Je crois que pour le coup, même mon coeur s’est arrêté de battre pour entendre l’autre con répondre. Mais lui aussi, il met un temps fou. Et j’peux pas voir sa tête. J’peux pas. J’panique. C’est trop long. Eh bien, tant mieux. Vous savez, les armes à feu, faut faire très attention. J’ai une arme aussi chez moi, si vous voulez, je peux vous montrer comment on les nettoie en toute sécurité. MAIS QUOI ? Ok, pas de doute. Il a compris. Fait CHIER PUTAIN ! Je pousse d’un coup sec la porte avec mon pied pour clôre leur discussion. Je jette un regard à cette mademoiselle Lee de mes couilles l’air de dire que tout est sa faute et puis j’me colle à la porte pour regarder par le judas. Le type a fait un pas en arrière, il a l’air paumé. Il sait ou pas ? Il sait ? Il retourne dans son appartement d’un pas pressé. Merde, merde, merde il va revenir ici avec son arme. Je mets le verrou et me tape le front contre la porte, au bout de ma vie. Là je me retourne vers la fille, hors de moi. Génial, on devrait te filer l’Oscar de la meilleure performance. Non, vraiment j’suis super impressionné. Bouffonne qui a caché mon existence, maintenant je vais finir en taule ou me faire buter par un néo-justicier. Sursaut parano, je regarde à nouveau dans le judas. Ce coup-ci, rien à signaler. Je braque à nouveau la fille et m’éloigne de la porte, recule jusqu’à mon sac que j’attrape et que je mets sur une épaule. Faut que tu saches que s’il m’arrive quoi que ce soit, quoi que ce soit t’entends ? Si les flics me retrouvent, ou si tes petits copains s’en prennent à moi… Je souffirirais dans l’indifférence la plus totale parce que je suis un raté qui mérite son triste sort et qui l’aura bien cherché ? … mon frère viendra te buter, et j’te jure que c’est un vrai taré. Voilà, la caution Drax, c’est la seule chose qu’il me reste. Je balaie la pièce du regard, attrape son sac à main posé près de la porte, le renverse par terre. Je continue à la braquer quand je m’accroupie sur le sol. J’attrape son porte monnaie. Il me faut du cash pour le rendez-vous avec le dealer et ses pas ses deux trois merdes de valeurs dans mon sac qui me permettra de le payer. Rien que le temps de revendre ses merdes antiques, le manque m’aura déjà buté. Je me redresse d’un air maladroit, et tente d’enfoncer le porte monnaie dans ma poche, manque de le faire tomber, sursaute, la rebraque d’un air paumé. Le porte monnaie dans ma poche je m’éloigne vers la fenêtre.

On frappe à nouveau à la porte.
Mademoiselle Lee ? J’ai mon arme à feu, pour vous montrer.

Je gonfle mon thorax d’oxygène et bloque ma respiration en lui faisant les gros yeux. Tu bouges pas. Que j’ordonne en me reculant vers la fenêtre. Mais je sais qu’elle va le faire. Et elle sait que je sais. Même ce con de voisin sait que je suis à l’intérieur. Fait chier ! Ça s’échappe de mes lèvres juste avant que je ne bondisse contre la fenêtre que j’ouvre à la volée.
J’ai à peine le temps d’envoyer le sac et d’y sauter.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: nothing but thief (massidy)    nothing but thief (massidy)  EmptyLun 27 Jan - 20:23

Le flingue renifle ses entrailles comme un chien le ferait avec un sac poubelle éventré.

Le sourire de Kassidy mollit. Son regard est tellement fixe que ses yeux s’assèchent et picotent, prêts à déverser en coin les perles piquantes de la frustration. Le silence s’est étiré après sa dernière remarque. Elle a renoncé il y a un instant à s’enfuir en courant, ne serait-ce que parce que le cambrioleur n’hésiterait sûrement pas à lui tirer encore dessus. Il n’a manifestement aucune considération pour les conséquences de ses actes, motivé par un instinct de survie défaillant. Alors elle se contente de grappiller quelques instants de plus à l’aune de la liberté, la mort au bout du bide.

« Eh bien, tant mieux. Vous savez, les armes à feu, faut faire très attention. J’ai une arme aussi chez moi, si vous voulez, je peux vous montrer comment on les nettoie en toute sécurité. »

Cette réponse est inattendue - elle s’était convaincue qu’il n’avait pas compris ses sous-entendus. L’espoir renaît subitement et elle s’y accroche désespérément. Sa bouche s’entrouvre déjà pour accepter sa demande lorsque la porte claque, poussée par le bout du pied du cambrioleur. Kassidy roule des yeux excédés dans sa direction et se saisit de la poignée comme pour la rouvrir, emportée dans un élan d’espérance un peu fou. Mais l’autre se colle déjà à la porte, l’oeil rivé contre le judas. Elle hésite à crier pour convaincre son voisin que ce qui vient de passer était anormal, mais elle détermine finalement qu’il n’y a plus de doute possible.

Le voleur a claqué la porte au nez de toute possibilité de bien s’en sortir.

« Génial, on devrait te filer l’Oscar de la meilleure performance. Non, vraiment j’suis super impressionné. » Elle fronce les sourcils, entre la dérision et l’exaspération. « Oh, parce que tu crois que c’était facile ? Ou que j’ai envie de t’aider ?! »

Kassidy profite qu’il regarde dans le judas pour reculer, détachant l’arme de son flanc. Elle hésiterait presque à foncer dans la salle de bains pour s’y barricader. La gueule du glock interrompt cette idée en se braquant une énième fois sur elle. L’inconnu recule jusqu’à son sac. Elle baisse les yeux sur ce dernier et se mordille les lèvres en anticipant ce qu’il va faire.

« Faut que tu saches que s’il m’arrive quoi que ce soit, quoi que ce soit t’entends ? Si les flics me retrouvent, ou si tes petits copains s’en prennent à moi… »

Son regard remonte sur lui, absorbé par sa menace. Elle cherche à déterminer s’il est sérieux ou s’il bluffe.

« … mon frère viendra te buter, et j’te jure que c’est un vrai taré. »

C’est finalement un reniflement dédaigneux qui lui échappe.

« Ah oui ? Et il est où ton frère aujourd’hui ? Il pouvait pas venir ? Il était trop occupé ? »

Soit il n’y en a pas, soit il y en a un - dans tous les cas, elle est trop énervée pour avoir peur de son éventuel frangin. À l’instant, elle a surtout envie qu’il déguerpisse ou que son voisin défonce la porte d’entrée. Des désirs de vengeance mûrissent aussi déjà dans sa tête. Ils explosent au rythme de son pouls survolté.

Le contenu de son sac à main se déverse au sol. « Eh, non ! Non ! Arrête ça tout de suite ! » Kassidy esquisse un mouvement en avant mais se ravise face à l’arme. Son irritation se traduit par une agitation de plus en plus nerveuse. Elle se tord les mains, se mord les lèvres, tend le cou. Une part d’elle a envie de se jeter sur lui pour lui reprendre ce qu’il dérobe.

Le peu qui lui reste d’instinct de survie la cloue au sol.

Il a toujours l’air d’un amateur alors qu’il empoche son butin. « C’est mes papiers ! Arrête je te dis ! J'appellerai la police ! J'te jure que je le ferai ! » qu’elle proteste à nouveau, interrompue par un toc toc salvateur. Kassidy tourne la tête en direction de sa porte et ignore les pas que le cambrioleur esquisse vers sa fenêtre.

« Mademoiselle Lee ? J’ai mon arme à feu, pour vous montrer. »

Elle s’est déjà jetée sur sa poignée qu’elle tourne, tombant nez à nez avec M. Williams. « Tu bouges pas, » menace une voix à laquelle elle ne prête plus aucune attention. « VITE ! VITE ! Il est là ! ATTRAPEZ-LE ! » Son voisin déboule dans l’appartement, un pistolet bien en main. Kassidy se cache aussitôt derrière son épaule, les yeux écarquillés, le souffle saccadé. Devant eux, la fenêtre a déjà cédé aux avances du cambrioleur, qui disparaît dans la rue. M. Williams se précipite pour voir dans quelle direction il est parti, l’arme à feu toujours au poing. L’autre doit s’être volatilisé trop vite pour qu’il tire.

Il a disparu.

Kassidy reste pantoise un instant. L’adrénaline la fige, cristallise ses larmes au bord de ses yeux. L’immense soulagement d’être encore en vie la frappe en même temps que la réalisation qu’on vient de lui voler quelque chose. Et les sentiments s’emmêlent, contradictoires, trop puissants. Elle s’affaisse, s’accroupit pour reprendre sa respiration. Elle entend à peine M. Williams qui vient l’enlacer pour la consoler et ne retient que le mot "police, police" qu’il égrène dans son oreille inlassablement.

Au bout d’une bonne dizaine de minutes, elle retrouve enfin assez de forces pour se saisir du téléphone qu’il lui tend. La voix qui lui pose des questions à l’autre bout du fil est claire, concentrée, en contradiction avec ses propres syllabes pâteuses. Elle s’éclaircit la gorge et tente de donner toutes les précisions possibles, bien consciente qu’elle a un peu trop tardé.

« Oui, il m’a pris mon porte-monnaie. Tous mes papiers, cinquante dollars en cash. Caucasien, la vingtaine, brun, les cheveux courts. Il est parti en direction de… »

Et comme d’habitude, la police lui promet de faire son boulot.
Malgré son retard, elle ne doute pas qu’ils réussissent.
Elle a toujours eu de la chance avec eux, après tout.
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