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 a kids' story

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Samih Scully
Samih Scully

Feuille de personnage
a kids' story  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
papi pédo
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crédits : miserunt (avatar) _ pinterest (images) _ grandson + saez (textes)
[ YOU CAME TO ME LIKE A LITTLE CHILD
I BROUGHT YOU UP, FED YOU
AND GAVE YOU ALL OF MY TIME
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The kid has got a darkside
Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside
That you don't wanna meet at all
La la la la la


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a kids' story  247949clubsuzy

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avatar : rami malek
âge : 26
statut : célibataire
quartier : delray _ maison abandonnée, maison fantôme au milieu d'un grand terrain vague avec le reste de la smala.
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MessageSujet: a kids' story    a kids' story  EmptyJeu 30 Jan - 23:37

@savannah, 2007
jj & samih


- J’rentre vers 18 h ce soir. T’iras acheté des burgers, faut que j’mange en vitesse, j’repars après j’ai le service de 20 h au resto.

Elle parle vite en ajustant son uniforme de caissière et tente d’attacher sa tignasse dans un chignon mal fait. Puisqu’elle n’entend pas de réponse, elle se penche depuis l’entrée vers le salon minuscule. Son frère est bien là, avachi sur le canapé, les jambes écartées, un joint dans une main.

- Eh, j’te parle !
- Oui, j’ai entendu.

Qu’il répond d’une voix lasse, celle d’un adolescent insolent. Assia lève les yeux au ciel et se poste devant le mirroir de l’entrée, qui penche un peu à gauche. Elle sort de la poche de son manteau du mascara et s’en remet rapidement.

- Ça serait sympa d’aller à la laverie, j’ai pas l’temps et j’commence à plus rien avoir à me mettre. Et puis ça serait cool que tu laves tes fringues aussi. Non, parce qu’ils commencent à schlinguer.

Pas de réponse, encore. Elle continue un moment de faire la liste des choses à faire. La vaisselle, passer un coup de balais. Faudrait aller demander à Miss Clarkson de leur laisser encore une semaine pour le loyer. Vu qu’elle vient de commencer son second job, elle sera bientôt payée, mais pas avant vendredi prochain. Chaque chose qu’elle ajoute à faire ne reçoit aucune réponse. Et alors qu’elle enfile son manteau elle revient dans le salon, et se poste devant Sam qui a le regard happé par les dessins animés. Il tire une latte sur son joint. Elle lui bloque littérallement la vue, mais c’est comme si ça ne dérangeait même pas son frère. Il semble voir à travers elle. Elle attrape le joint qu’il a entre les mains.

- Eh !
- Arrête un peu avec ça, il est huit heures du matin.

Mais avant d’écraser le joint dans le cendrier, elle tire tout de même une latte dessus. Elle, elle a une bonne excuse. 10 h de boulot avant la pause ce soir, et ensuite 4 heures de services dans un restaurant. Elle repart en attrapant son sac à main. Demande à Sam de se bouger aujourd’hui, si possible, et disparaît. Elle a peut-être que dix-huit ans mais elle organise ses journées comme une femme d’affaire (qu’elle ne sera jamais). Sam, c’est l’inverse. Il n’organise rien parce qu’il ne fait rien. Autant dire que le lycée ne lui a pas couru après quand il a simplement arrêté d’y aller. Assia s’est dit que d’essayer de le faire aller jusqu’au bac était une perte de temps. Personne ne trouve rien à redire sur sa déscolarisation. La seule chose qui l’emmerde c’est qu’il est là, tout le temps. Le canapé prend la forme de ses fesses qu’il ne bouge jamais.

Dès qu’il entend la porte claquer, Sam s’étire et se penche pour reprendre la fin de son joint dans le cendrier, il le rallume aussi sec et s’enfonce un peu plus profondément dans ce canapé inconfortable. La journée passe.

Sur les dix tâches qu’elle lui a donné à faire, il réussit à se motiver pour quelques unes. Il est allé acheter du produit vaisselle et un insecticide, pour les cafards qui envahissent leur 30 m2. Il y est surtout allé parce que la supérette est au coin de la rue et qu’il voulait s’acheter des bières. Il aurait pu en profiter pour passer à la laverie, qui est sur le chemin, mais il ne se souvient de ça que quand il passe devant sur le chemin du retour. Tant pis.

Il faut beau, on pourrait traîner là.
Pourquoi pas. Sam regarde le terrain vague, y a personne et certainement pas ces espèces de trous duc qui lui ont piqué sa game boy y a deux mois. Alors il s’approche et se poste sur un muret. Il pose le sac de course à côté de lui et en sort le sixpack. Il ouvre la première bière et en boit une longue gorgée. Passe encore une heure comme ça. Sam parfois parle à voix haute. Le plus souvent dans sa tête. Il est maintenant allongé sur le muret, une jambe pliée et l’autre qui pend dans le vide. Le temps passe plus vite quand il répond à la voix qui parle sans arrêt dans sa tête. Et c’est le plus chiant : faire passer les heures. Souvent il s’emmerde, sinon.

Il a vidé la troisième bière et laisse tomber la canette sur le sol. Son joint s’est éteint. Il se redresse et attrape son briquet. Mais il ne marche plus. Plus de gaz. Il s’énerve un peu, rapidement en fait. Finalement il soupire bruyamment et balance le briquet au loin. Regrette en se disant qu’il aurait pu essayer une dernière fois avant. Mais puisque le briquet est trop loin il a la flemme de partir à sa recherche. Ça l’emmerde. Il regarde autour de lui. Le terrain vague est désert. Ou presque. C’est pas de la fumée, là-bas, à quelques mètres ? Sam fronce les sourcils et essaye de déceler ce que ça peut être. Mais y a un genre de gosse d'accroupi devant ce qui semble être un petit feu de camp. Ça fera l’affaire pour le joint. Il saute sur ses pieds un peu engourdis et prend les deux bières qui restent accrochées au sixpack avec lui.

Quand il arrive à la hauteur de la fumée, y a effectivement un gosse crassouille, avec des entailles au visage, l’air fasciné par les flammes. Sam se poste à côté de lui sans rien dire. Regarde aussi les flammes. Parmi les bouts de bois et de cartons, il croit déceler un rat carbonisé. Ça ne lui évoque pas grand chose. Quand enfin l’enfant remarque sa présence, il sursaute à peine et le regarde. Le premier regard qu’ils s’échangent. Sam montre le joint éteint.

- T’as un briquet ?

Le gosse sort de sa poche un briquet, Sam allait l’attraper, mais le gosse l’éloigne subitement.

- J’ai quoi en échange ?

Sam hausse les sourcils, le gamin a du répondant, un air malicieux sur les lèvres, et un peu de mauvais poil aussi. Il a pas beaucoup d’interactions avec des gens. Surtout avec Assia. Mais puisqu’elle bosse tout le temps, la plupart de ses discussions se passent dans sa tête.

- J’en veux bien une !

Dit le gamin en pointant le sixpack que Sam tient à bout de bras. Il le regarde, puis regarde le gosse. Il lui donne pas plus de dix ans. Allez, peut-être onze ou douze, grand maximum. C’est à cet âge-là que Sam a pris sa première bière, s’il se souvient bien. Mais il ne se souvient pas très bien. Cork lui semble à des années lumière maintenant.

- T’es pas sensé être à l’école, toi ?

Demande Sam, surtout pour lui signifier qu’il mesure 1 m 20. Le gosse se renfrogne, ramasse des brindilles par terre et les envoie dans le feu.

- Non, y avait pas école aujourd’hui.

Qu’il ment certainement. Sam s’en fiche un peu. Il fait la moue et coince le joint entre ses lèvres pour pouvoir lui détacher une des deux bières restantes. Il lui tend. Le gosse a soudain un grand sourire. Il sort de sa poche le briquet. Échange de bon procédé.

C’est bon, on retourne sur le muret ? Sam l’ignore. Semble que ça lui plait pas.
Il allume son joint et s’assoit près du feu. Regarde les flammes hypnotiques. Le gosse semble surpris qu’on ne l’engueule pas, pour une raison ou pour une autre. Il prend de grande gorgée de bière comme s’il n’attendait que ça, et il s’essuie d’un revers de manche le menton quand la bière lui coule des lèvres. Ça prend pas plus de deux minutes avant qu’il se mette à causer. De rien de particulier. Il fait la conversation et Sam écoute d’une oreille distraite.

- Et tu t’appelles comment, toi ?
- Sam. C’est le premier mot qu’il sort depuis dix minutes, avant ça, le gosse était partie dans une histoire abracadabrante au sujet d’un abruti de petit frère, qu’il ne voulait même pas appeler comme ça d’ailleurs. Sam ne sait pas trop si c’était pour se faire mousser ou pas.
- Moi c’est JJ.

Sam a fini sa bière et son joint maintenant. Il regarde sa montre. Il est presque dix-huit heures. Merde, les burgers pour ce soir. Il soupire et se relève sans un mot.

- Merci pour le briquet.
- Attends, où-est-ce que tu vas ?
- J’dois acheter des burgers pour ma soeur.

Ils se regardent à nouveau. Sam sait que le gosse crève d’envie d’un burger aussi. Mais il ne dit rien. Finit par s’éloigner. Il n’a pas fait deux pas qu’il l’entend à nouveau.

- Eh, j’peux venir ?
- S’tu veux.

Qu’il dit d’un air indifférent. Ils prennent le chemin du burger le plus proche, Sam oublie l’insecticide et la lessive sur le muret.

Assia ne rentre qu’à dix-huit heures vingt, et claque la porte derrière elle. Elle n’est jamais trop de bonne humeur quand elle revient du boulot. Essentiellement parce que tout le monde l’énerve là-bas, que son patron est un pervers et qu’elle fait toujours du rhab. Elle envoie les clés sur le meuble de l’entrée.

- Sam, t’as pris les burgers ? Oh merde ! C’est qui ce gosse ?

Dans le salon, JJ est assit par terre, accoudé sur la table basse, entrain de manger un burger. Sam a déjà fini le sien, il est à nouveau avachi dans le canapé, exactement dans la même position que quand Assia l’a quitté ce matin. Il boit du coca à la paille.

- JJ.
- Euh… ok ?

Elle s’approche et attrape son propre burger, qui est froid. Elle regarde le gamin, puis Sam, puis le gamin, puis Sam. Quand enfin elle capte le regard de son frère il se contente d’hausser les épaules sans trop savoir lui justifier la présence de ce gamin chez eux.

- Bon, j’ai pas le temps de toute façon. Ollie est malade, faut que je sois au resto à 19 h finalement. Qu’est-ce qu’ils m’emmerde déjà eux. J’te jure.

Elle se laisse lourdement tomber sur le canapé à côté de Sam. Et ils partagent ensemble ce premier repas, comme si c’était normal.
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