waste love (arena)

i know it's hard to fake how you feel, do you not still want me?
how'd you run away from the place you brought me?
i did it to myself, though, go ahead and blame this on me
you tried to get away with the worst this time, i caught you
i tried to make you stay with my words, but this time i lost you
so shitty how you waste love
@ares kaiser

c'est fou, cette façon qu'ils ont de toujours finir par se retrouver à la case départ. en vrai, cette case départ n'existe que depuis qu'ils ont commencé à coucher ensemble. avant ça, y a avait juste des embrouilles de merde. mais c'pas le débat. ou peut-être que si. bête à souhait, du genre à refuser d'entendre ce qu'on lui dit quand elle n'est pas d'accord ou qu'elle ne veut pas comprendre pourquoi on lui dit les choses. et elle sait, au fond, que c'est elle qui a fait de la merde. elle sait, qu'il a le droit de dire non au sexe, qu'il a le droit de vouloir qu'ils redeviennent des frères et soeurs normaux. mais comme ce n'est pas ce qu'elle veut elle c'était juste impossible qu'elle accepte la situation. égoïste à souhait, mais on peut pas dire qu'athéna ait déjà vraiment prétendu le contraire. c'est juste qu'elle voulait pas le devenir autant quand il s'agit d'ares. et au final, elle veut pas que ça continue comme ça. elle supporte plus ça. parce qu'au final, ils se parlent plus. du tout. athéna sait pas gérer ça. pendant une semaine? ça va. mais pas plus.

elle comprend toujours pas comment elle a pu autant péter un câble non plus. le gifler, plusieurs fois. lui qui la gifle en retour. y a les images qui repassent en boucle comme un film et elle sait très bien que c'est de sa faute si la situation a dégénéré au point où ares l'a étranglé. et elle pense pas ça pour se victimiser, non, elle sait tout simplement que c'est la vérité. mais comme d'habitude avec athéna, elle cherche, pousse et pique et finit toujours surprise quand ça finit par prendre. stupide. tant pis, faut juste qu'elle trouve un moyen pour que la situation s'arrange. ne serait-ce qu'un minimum comme ça ils pourront se remettre à parler plus ou moins normalement.  

posée dans le canapé avec hades, un joint allumé coincé entre les doigts devant la télé, athéna attend ares. elle sait pas que ça va donner. elle sait pas s'il va vouloir lui parler. et elle va pas essayer de le forcer. elle sait que ça arrangerait pas les choses et faut qu'elle arrête de toujours vouloir obtenir ce qu'elle veut de lui sans se poser de questions, ça marche pas comme ça dans la vie. le joint aide pas vraiment à calmer ses nerfs. mais c'pas grave. normalement, ces derniers jours, elle est dans sa chambre quand elle arrive. ils font tout pour ne pas avoir à se croiser, pour ne pas avoir à se parler ou ne serait-ce que se regarder. elle se redresse quand elle entend sa clé dans la serrure. croise brièvement son regard et il commence presque déjà à partir dans sa chambre. elle se lève pas pour lui bloquer le passage, même si elle en crève d'envie. "on peut s'parler?" et comme elle s'attend déjà à recevoir un non, elle enchaine, préfère argumenter direct. "on peut pas continuer comme ça... genre, s'ignorer et pas pouvoir être dans la même pièce plus de dix secondes sans qu'un de nous deux parte. enfin, j'sais que perso ça me va pas. et j'sais que c'est de ma faute, mais..." elle reprend son souffle. inspire puis expire. "mais j'suis désolée."  elle aurait pas dû lancer la guerre sur instagram, elle aurait pas dû dire un tas de choses, elle aurait pas dû lancer les hostilités sur la violence physique. bref, elle se sent mal et ça peut juste pas continuer comme ça. elle tire une taffe sur son joint, quitte son regard pour taper la cendre dans le cendrier. gênée d'être aussi conne, ouais, surement que c'est ça.  

La routine au taf, quelques rondes dans les rues pour aider la police de Detroit avec les manifestations qui planent encore sur la ville. Ça t’fait bizarre, de te dire qu’tu bosses avec les poulets maintenant. Les Juggalos et eux étant alliés, t’as pas trop le choix. Plutôt ironique quand on sait que trois ans en arrière, t’étais en taule. Plutôt ironique quand on sait qu’y’a à peine une semaine, t’étais en train d’apprendre à te débarrasser d’un cadavre suite à ta rencontre avec JJ.

Entre deux, y’a eu l’engueulade avec Athéna. Engueulade +++. Dispute qui en est venue aux mains. De vos deux côtés. Et pourtant, t’étais persuadé qu’c’était la seule personne sur qui tu pourrais jamais lever la main. Un peu honteux. Un peu dégoûté. Quand t’y penses, t’as envie de balancer ton poing dans le mur. T’étais censé être celui qui la protégeait. Pas celui qui la frappait. T’as fui quand les choses ont dégénéré. T’aurais du fuir bien avant, mais t’as fini par le faire. Et depuis, c’est le silence radio entre vous. Jamais bien longtemps dans la même pièce, pas même un ‘bonjour’ en arrivant. Rien. Faut croire qu’ni l’un ni l’autre ne sait quoi dire.

Tu t’attends à c’que ce soit pareil ce soir — pourquoi ça serait différent t’façon? Mais quand t’ouvres la porte vers dix-neuf heures, elle est posée sur le canapé et son regard traduit quelque chose de différent. Mais tu lui passes déjà devant, pour aller déposer tes affaires dans ta chambre. Sauf que — "on peut s'parler?" Pour quoi faire? T’as rien à lui dire, toi. T’as déjà tout dit la dernière fois. "on peut pas continuer comme ça... genre, s'ignorer et pas pouvoir être dans la même pièce plus de dix secondes sans qu'un de nous deux parte. enfin, j'sais que perso ça me va pas. et j'sais que c'est de ma faute, mais..." Mais? "mais j'suis désolée." Tu te retournes pour lui faire face, restes dans l’encadrement du couloir. "‘Ça te va pas’ ? Donc il s’agit encore de ce que toi tu veux." C’est le premier truc que tu répliques — parce que déjà la dernière fois, il était question de ça. Elle n’était pas d’accord avec toi donc elle a fait un scandale. Le pire, c’est qu’ça t’étonne même pas. T’es limite blasé, au point où vous en êtes. Et à part ça, tu sais pas trop quoi dire, à vrai dire. "Désolé d’t’avoir frappée." Ouais, c’est sûrement tout c’que t’as à dire. Et tu jettes ça assez rapidement, sincère mais pas forcément à l’aise pour t’étaler sur le sujet. Non, t’acceptes toujours pas l’idée qu’t’aies pu la violenter. Et finalement tu te retournes pour aller dans ta chambre. Conversation terminée, non? Tu retires ta veste en cuir que tu poses sur ton lit, tu balances tes clés par là également et tu retournes dans la cuisine pour fouiller dans le frigo histoire de manger un truc. Rien de bien intéressant, tu décides de te faire un sandwich en guise de dîner. Ça suffira. Et heureusement qu’il y a la télé pour rompre le silence qui règne dans l’appartement.

peut-être que c'est une mauvaise idée. peut-être qu'elle devrait laisser faire le temps, mais putain, ils vivent ensemble et s'ils peuvent pas avoir une conversation normale, à quoi ça sert? et si la situation était inversée, elle sait même pas si elle aurait envie de lui parler. mais la situation pourrait pas être inversée, parce qu'ares n'est pas une drama queen. pas comme athéna. heureusement d'ailleurs, y en a surement assez d'un. alors elle sait pas trop comment aborder le sujet, sait pas vraiment quoi dire, mais faut croire que ça vient tout seul une fois qu'elle est lancée. elle veut juste que la situation s'arrange un minimum. et en vrai, c'est aussi très probablement dû au fait que tout simplement... ares lui manque. "‘Ça te va pas’ ? Donc il s’agit encore de ce que toi tu veux." et il répond presque du tac au tac. et d'un côté, surement qu'il n'a pas totalement tort. athéna le regarde et y a une infime partie qui a envie de l'envoyer chier, d'abandonner direct. mais non. pas cette fois. "Faut croire ouais." et y a pas de sarcasme dans le ton de sa voix, juste un acquiescement qui veut dire 'ouais, désolée'. et elle comprend que peut-être que ça lui va, à lui, de pas lui parler. et ça pique un peu, mais comme ça fait un petit moment déjà que la colère s'est envolée, elle est juste... vide.

"Désolé d’t’avoir frappée." athéna hoche la tête, accepte les excuses. et pour être honnête, elle est désolée de l'avoir frappé aussi. elle savait pas vraiment quoi faire d'autre sur le moment et c'est clairement pas une raison, ni une bonne excuse et ça devrait pas l'être ni le devenir. mais faut bien qu'elle essaie de le justifier à elle-même d'une manière ou d'une autre. ares s'en va dans sa chambre et athéna continue de fumer sur son joint. dégoutée, mais elle essaie pas de le pousser, sauf qu'il revient pour aller à la cuisine. et elle force pas, reste assise dans le canapé. "Désolée de t'avoir frappé aussi. D'avoir lancé la guerre instagram. Enfin bref, j'suis désolée d'avoir réagi comme ça dans l'ensemble." elle peut pas vraiment faire mieux dans l'immédiat. mais elle pensait pas que ça irait si loin. ou plutôt si, mais comme elle était en colère et blessée, ce qu'elle voulait à ce moment-là, c'était une putain d'envie passagère. "J'sais que c'est nul et que t'as le droit de plus vouloir qu'on couche ensemble. Que j'ai pas à t'imposer ce que je veux, moi. Mais sur le moment... bah, j'étais juste pas en état de réfléchir." et encore une fois, elle sait que c'est pas une excuse ni une raison, mais c'est tout ce qu'elle peut dire. et elle attend pas qu'il accepte, mais si elle le dit pas, athéna sait très bien que la situation bougera encore moins.

"Faut croire ouais." Tu te forces à retenir un petit rire — rire presque nerveux, dégoûté. Ouais, faut croire. Et ça devrait pas t’étonner qu’elle soit aussi égoïste et égocentrique. Vous avez été élevés comme ça. "On a pas toujours ce qu’on veut dans la vie" ? Non, pas chez vous. Si vous voulez, vous prenez. D’une manière ou d’une autre. Mais quand c’est contre toi, c’est tout de suite beaucoup moins marrant.

Après t’être vaguement excusé d’avoir été violent envers elle, tu fais un aller-retour jusqu’à ta chambre avant de revenir te faire un sandwich dans la cuisine. "Désolée de t'avoir frappé aussi. D'avoir lancé la guerre instagram. Enfin bref, j'suis désolée d'avoir réagi comme ça dans l'ensemble." Tu te contentes d’hausser vaguement les épaules suite à ses mots, continuant de préparer ton modeste repas. Pas vraiment grand chose à répondre. Mais tu montres que tu l’as entendue, au moins. "J’sais que c'est nul et que t'as le droit de plus vouloir qu'on couche ensemble. Que j'ai pas à t'imposer ce que je veux, moi. Mais sur le moment... bah, j'étais juste pas en état de réfléchir." Cette fois, le léger rire mélangé à un soupire s’échappe de tes lèvres. "Sur le moment? Sur le moment pendant une semaine?" Parce que la guerre a duré une semaine. À partir du moment où tu lui as annoncé que tu voulais que les choses redeviennent normales entre vous et la soirée où tout a dégénéré. Et depuis cette soirée, presque deux semaines se sont écoulées en plus. Ça en fait, du temps. "C’pas grave, t’inquiète. C’la vie." Qu’tu réponds finalement, en haussant encore les épaules, en soupirant encore un peu. L’air de rien, l’air un peu las. Et c’est faux. C’est grave. Parce que tu l’as frappée. Parce qu’elle t’a frappé. Parce que vous vous êtes insultés comme jamais, vous vous êtes tous les deux dit des tas d’horreurs impensables en temps normal. Mais tu préfères rester détaché de tout ça — en apparence, du moins — plutôt que de laisser la situation te bouffer. Pourtant, ça va faire trois semaines que t’as du mal à dormir. Difficultés à t’endormir, jamais une nuit complète, tu ressasses tout ça encore et encore, ça te travaille beaucoup trop. Mais c’est normal, c’est Athéna, c’est la personne la plus importante à ta vie.

Tu croques dans ton sandwich, le bas du dos appuyé contre le plan de travail, le regard vers elle. "J’te comprends toujours pas, t’sais." Qu’tu réitères la bouche à moitié pleine, suite à tes derniers mots prononcés envers elle, à la soirée. Tu comprends toujours pas pourquoi elle a réagi comme elle l’a fait, pourquoi elle a été aussi vexée, aussi piquante, aussi méchante. Tu comprends pas pourquoi ta décision la fait autant chier, tu comprends pas comment elle peut ne pas être d’accord avec les arguments qu’t’as avancé plusieurs fois maintenant. Non, tu comprends tout bonnement pas c’qui se passe dans sa tête.

athéna s'dit pas que demander pardon va tout arranger, mais si au moins ils pouvaient être dans la même pièce sans qu'un des deux se dise qu'il est de trop, ça serait pas mal. sauf qu'elle sait que sur ce coup-là, c'est pas en faisant une crise que ça va s'arranger. c'est pas en utilisant la manipulation qu'ares va revenir. et elle sait pas vraiment comment expliquer sa réaction. c'était juste viscéral. immature, très probablement, mais elle savait pas trop quoi faire d'autre. "Sur le moment? Sur le moment pendant une semaine?" okay, athéna avoue. mais il répondait aussi à ses posts instagram, alors comment elle était censée arrêter la guerre? c'était plus fort qu'elle de surenchérir à chaque fois. jalouse, enragée qu'il veuille plus d'elle, mais bien des autres. sauf que pour une fois, athéna essaie de peser ses mots. faire attention à ce qui sort de sa bouche pour ne pas que ça dégénère encore une fois. "C’pas grave, t’inquiète. C’la vie." et il hausse les épaules encore une fois. il dit ça, mais elle sait, dans le fond, que c'est plus grave que ça. que si c'était pas grave, comme il dit, ils pourraient se parler normalement. pas comme ça. pas à tâtons comme si ça pouvait repartir en cacahuètes en deux secondes. "J'voulais ton attention et j'savais que ce serait un bon moyen de l'avoir. Tu me répondais à chaque fois, alors j'pouvais pas arrêter. Désolée." et cette fois, c'est athéna qui hausse les épaules. c'est pas de la désinvolture, juste... c'est comme ça et pas vraiment autrement. au final, ça reste plus facile de parler de la guerre instagram, plutôt que de ce qui s'est passé à la soirée. plus facile que de repenser à la marque qu'elle a eu autour du cou pendant quelques jours. plus facile que de penser à ares qui l'a laissé toute seule. athéna secoue la tête, se reconcentre ares en tirant une dernière taffe sur son joint avant de l'écraser. "J’te comprends toujours pas, t’sais." athéna relève la tête vers lui en entendant ça. c'est ce qu'il lui a dit l'autre soir en quittant la chambre aussi. et évidemment qu'il comprend pas. lui, il se concentre pas sur les mêmes choses qu'elle. clairement, c'pas qu'elle ne voit pas le mal dans ce qu'ils font, c'est juste qu'elle s'en fout. à quoi ça sert de penser à ça? à rien. si lui veut se prendre la tête, c'est son problème, pas celui d'athéna. elle, elle sait ce qu'elle veut, peu importe les circonstances. ils font de mal à personne. sauf à eux-mêmes. "C'est pourtant pas si compliqué, Ares. J'ai l'impression que tu me rejettes, que tu veux pas de moi. Et j'sais que t'as dit que c'est pas ça. Que c'est pour le reste, mais j'm'en fous de tout ça, moi. Et tu sais comment ça s'passe dans ces moments-là. Tu m'fais mal, j'te fais mal. J'sais que c'est malsain et que j'devrais changer ça, mais j'y arrive pas. J'te veux, mais tu me veux pas et genre, j'vais me faire à l'idée, mais j'pouvais pas l'accepter direct. Surement que tu t'attendais à ce que j'te dise que j'pensais comme toi quand tu m'as annoncé que tu voulais arrêter, mais non en fait. Bref, c'pas grave. Que tu comprennes ou pas, c'pas le plus important. Mais on peut juste pas continuer à s'ignorer." elle a bien compris qu'elle peut pas toujours avoir ce qu'elle veut. mais putain, si ares pouvait au moins faire une concession, ce serait vraiment pas mal.

Tu sais pas trop comment gérer la situation, comment réagir face à elle. Parce que la soirée a été chaotique. Comme jamais tu n’aurais pu l’imaginer. Et t’étais sur les nerfs, certes. Avec c’qui s’est passé avec JJ. Mais c’était pas une excuse pour lever la main sur elle. Alors tu t’excuses, toi aussi, avant de lui dire que c’pas si grave. "J'voulais ton attention et j'savais que ce serait un bon moyen de l'avoir. Tu me répondais à chaque fois, alors j'pouvais pas arrêter. Désolée." Évidemment qu’tu répondais à chaque fois. Elle sait très bien dans quel état ça te met de la voir avec un autre gars. C’était comme ça avant, ça l’est toujours maintenant. Mais si elle voulait ton attention, y’avait bien d’autres moyens plus simples. Elle pouvait pas juste te parler? Tu comprends vraiment pas comment elle fonctionne. "C'est pourtant pas si compliqué, Ares. J'ai l'impression que tu me rejettes, que tu veux pas de moi. Et j'sais que t'as dit que c'est pas ça. Que c'est pour le reste, mais j'm'en fous de tout ça, moi. Et tu sais comment ça s'passe dans ces moments-là. Tu m'fais mal, j'te fais mal. J'sais que c'est malsain et que j'devrais changer ça, mais j'y arrive pas. J'te veux, mais tu me veux pas et genre, j'vais me faire à l'idée, mais j'pouvais pas l'accepter direct. Surement que tu t'attendais à ce que j'te dise que j'pensais comme toi quand tu m'as annoncé que tu voulais arrêter, mais non en fait. Bref, c'pas grave. Que tu comprennes ou pas, c'pas le plus important. Mais on peut juste pas continuer à s’ignorer." Tu t’appuies contre le comptoir de la cuisine, tourné vers elle à distance. "Ouais, j’m’attendais à c’que tu penses pareil parce que c’est logique de penser comme ça. Et j’te rejette pas Athé. C’toi qui le prends comme ça. Mais j’ai jamais dit qu’j’te voulais pas." C’est vrai, ça. Tu la veux. Tu la veux tout le temps. C’est juste que les circonstances font que… c’est pas vraiment possible. Pas réellement. Parce que y’aura toujours les autres. "Toi tu dis que t’as pas envie de t’afficher mais ça paraît dur à croire quand on voit qu’t’as passé une semaine à t’afficher avec les gars que t’as baisé. Et puis de toute façon, j’t’ai rendu service vu que visiblement, j’te satisfaisais pas." C’est c’qu’elle a pas arrêté de répéter la dernière fois, t’as compris. Alors qu’elle aille trouver mieux — de toute façon, c’pas comme si tu pouvais lui donner ce dont elle a envie.

surement qu'athéna aurait dû commencer par ça: parler. mais c'était juste pas possible quand il lui a annoncé ça naturellement d'un ton presque désinvolte. comment est-ce qu'elle pouvait réagir normalement? c'est d'athéna dont on parle, elle connait pas les réactions normales et censées. encore moins quand il s'agit de lui. et elle essaie de s'expliquer maintenant - mieux vaut tard que jamais, même si ares n'a pas l'air de l'entendre de cette oreille et qu'il a toujours l'air de l'avoir mauvaise. "Ouais, j’m’attendais à c’que tu penses pareil parce que c’est logique de penser comme ça. Et j’te rejette pas Athé. C’toi qui le prends comme ça. Mais j’ai jamais dit qu’j’te voulais pas. Toi tu dis que t’as pas envie de t’afficher mais ça paraît dur à croire quand on voit qu’t’as passé une semaine à t’afficher avec les gars que t’as baisé. Et puis de toute façon, j’t’ai rendu service vu que visiblement, j’te satisfaisais pas." évidemment, c'était impossible qu'il n'y croit pas. et pourtant, ça la surprend quand même qu'il lui dise ça. elle s'assoit en tailleur sur le canapé, continue de le regarder sans le lâcher des yeux. pour essayer de le comprendre, même si ça marche pas forcément. et elle va essayer de reprendre dans l'ordre. "Je sais que c'est moi qui le prends comme ça, Ares, mais j'fais pas exprès. T'as dit que c'était une bêtise, comme si genre... comme si ça comptait pas, en fait. Je sais que j'ai surréagi, mais j'savais pas comment réagir autrement que comme j'l'ai fait." et certes, c'est pas une excuse, elle le sait. mais elle essaie quand même tant bien que mal de se justifier pour lui faire comprendre son point de vue, même s'il est pas facile à comprendre ou accepter. "Et j'm'en fous de m'afficher, Ares. J'l'ai fait juste pour te rendre jaloux. Et j'en ai baisé aucun. Enfin, pas cette semaine en tout cas, j'avais déjà certaines photos sur mon tél. Mais bref, j'ai couché avec personne." à la base, elle comptait pas lui dire. elle voulait garder ça pour elle pour le laisser mariner un maximum. mais comme elle essaie de faire son mea culpa, elle essaie aussi de lui dire la vérité, ça fera pas de mal. "J'le pensais pas ce que j't'ai dit. J'comprends même pas comment t'as pu, ou comment tu peux encore, y croire. J'voulais te piquer là où ça fait mal et j'suppose que ça a marché. Mais si tu me satisfaisais pas, pourquoi j'aurais autant envie de toi, hm? Si c'est ça, pourquoi est-ce que j'veux que toi?" et ça s'entend que sa dernière phrase, c'est limite  un reproche. en colère de pas réussir à passer outre ares pour essayer d'aller vivre sa meilleure vie avec quelqu'un d'autre. stupide.

T’as jamais dit qu’tu la voulais pas. C’juste que t’as eu un élan de conscience qui t’a fait réaliser que c’était pas correct c’que tu faisais avec elle — ça, plus le fait qu’vous pouvez pas vous afficher en public sous le risque de vous faire exposer et jeter en taule. Toi, ça t’convient pas. Parce que maintenant qu’tu l’as pour toi, tu peux même pas le montrer. Ça craint. Enfin, qu’tu l’avais. Parce que du coup, c’est fini. Mais tant mieux pour elle au final — elle pourra s’faire baiser par d’autres et avoir c’qu’elle veut, être satisfaite, parce qu’elle t’a bien fait comprendre que c’était pas le cas avec toi. Douloureux pour l’égo mais bon, soit. "Je sais que c'est moi qui le prends comme ça, Ares, mais j'fais pas exprès. T'as dit que c'était une bêtise, comme si genre... comme si ça comptait pas, en fait. Je sais que j'ai surréagi, mais j'savais pas comment réagir autrement que comme j'l'ai fait." C’était une bêtise, la preuve, maintenant vous vous retrouvez dans ce genre de situation qui n’serait jamais arrivée si vous n’aviez pas franchi les limites de ce qu’était censée être votre relation. "Et j'm'en fous de m'afficher, Ares. J'l'ai fait juste pour te rendre jaloux. Et j'en ai baisé aucun. Enfin, pas cette semaine en tout cas, j'avais déjà certaines photos sur mon tél. Mais bref, j'ai couché avec personne." Attends, quoi? Hein? Elle a couché avec personne? C’est une blague? Et vu sa tête, non, elle a l’air sérieuse. Ah. "Ça m’étonnerait pas en même temps. Tu fais c’que tu veux, pas vrai?" Parce que toi, tu l’as fait. Histoire de vengeance, t’as cru qu’elle se tapait tout le monde, tu t’es forcé à faire de même. T’as merdé. "J'le pensais pas ce que j't'ai dit. J'comprends même pas comment t'as pu, ou comment tu peux encore, y croire. J'voulais te piquer là où ça fait mal et j'suppose que ça a marché. Mais si tu me satisfaisais pas, pourquoi j'aurais autant envie de toi, hm? Si c'est ça, pourquoi est-ce que j'veux que toi?" Tu la toises en silence. Est-ce qu’elle ment? Est-ce qu’elle en rajoute? "C’est pas c’que tu disais l’autre soir. Comment j’suis censée te croire là? Pourquoi j’devais pas te croire l’autre soir mais aujourd’hui ouais?" T’es pas convaincu. Tu t’avances dans le salon, tu t’appuies contre le mur à côté de la télé, en face d’elle. "Me mens pas, Athéna. J’sais que t’es rentrée avec un gars l’autre jour. J’croyais qu’on ramenait personne à l’appart? J’croyais qu’c’était la règle ?" Elle va dire quoi pour sa défense cette fois, hein? Forcément qu’t’as du mal à croire quand elle fait tout pour tester ta patience et ta loyauté.

athéna parle beaucoup, cherche à se justifier pour qu'il comprenne pourquoi elle a réagi comme elle l'a fait. et ouais, peut-être qu'elle essaie aussi de se faire pardonner. elle le sait, que ça marche pas comme ça, mais ça l'empêche pas de tenter. elle a du mal, parce qu'ares y met pas du tout du sien. l'impression que ça va que dans un sens, mais au final, c'est un peu comme pour le reste: y a qu'elle qui veut qu'ils continuent et faut croire qu'il y a qu'elle qui veut qu'ils fassent la paix. et tellement elle veut cette maudite paix, elle admet que tous ses posts instagram étaient bidons. enfin, non, pas bidons, mais qu'elle a couché avec aucun des gars avec qui elle a posé la semaine dernière. "Ça m’étonnerait pas en même temps. Tu fais c’que tu veux, pas vrai?" athéna penche la tête sur le côté en entendant le sarcasme dans la voix d'ares. pourquoi il réagit de cette manière-là pour ça? elle y reviendra plus tard, d'abord, elle doit encore se justifier pour autre chose. putain. la façon dont ares la dévisage? ça lui plait pas beaucoup. "C’est pas c’que tu disais l’autre soir. Comment j’suis censée te croire là? Pourquoi j’devais pas te croire l’autre soir mais aujourd’hui ouais?" athéna fronce les sourcils en le voyant marcher dans le salon, s'arrêter face à elle, mais à l'autre bout de la pièce. si près, mais si loin en même temps. "Parce que j'étais en colère et c'était facile de taper là. Tu veux plus qu'on couche ensemble, Ares et... peu importe. Si tu m'excitais pas, j'mouillerais pas. Si j'avais pas voulu de toi, j'aurais pas continué de coucher avec toi." elle se sent obligée de se défendre et pourtant, c'est quand même étrange d'avoir à se justifier d'à quel point elle a envie de le baiser, lui. et pourtant, ça la dérange même pas. ce qu'elle veut pas dire c'est qu'elle cherchait à le provoquer pour qu'il lui fasse fermer sa gueule. elle veut pas dire que son cerveau et ses idées sont complètement fucked-up. "Me mens pas, Athéna. J’sais que t’es rentrée avec un gars l’autre jour. J’croyais qu’on ramenait personne à l’appart? J’croyais qu’c’était la règle ?" quoi? "De quoi tu parles?" et ça s'voit à son regard qu'elle comprend vraiment pas de quoi il veut parler. quel gars? "J'te mens pas. J'ai jamais couché avec quelqu'un d'autre que toi ici." sauf si elle est pas au courant. sauf si un gars l'a ramené et qu'elle s'en souvient pas. c'est possible ça? non, c'est pas possible. et de quand il parle de toute façon? "J'te jure, j'comprends pas de quoi tu me parles, Ares." et putain, elle est sincère. et comment est-ce qu'il peut savoir qu'elle est rentrée avec un gars s'il était pas là? sauf qu'elle sait que relever ça tout de suite irait pas dans le sens de sa défense. ce sera pour après. comme le fait qu'il n'ait pas répondu tout à l'heure. athéna oublie rien, s'dit juste que ça attendra un peu. jusqu'à ce qu'il la croit bordel.

Ouais, la confiance, elle est un peu ébranlée. Normal en même temps. L’autre soir elle te dit noir, ce soir elle te dit blanc. Comment t’es censé savoir à quelle version croire? "Parce que j'étais en colère et c'était facile de taper là. Tu veux plus qu'on couche ensemble, Ares et... peu importe. Si tu m'excitais pas, j'mouillerais pas. Si j'avais pas voulu de toi, j'aurais pas continué de coucher avec toi." Tu fronces un peu les sourcils. Analyses un peu c’qu’elle vient de dire. "J’sais pas moi. P’têtre qu’tu voulais faire ta BA d’l’année." P’têtre qu’elle voulait pas te vexer. T’en sais rien toi bordel, t’es pas dans sa tête. Et faut qu’elle l’admette, c’est facile de ne pas la croire. De penser qu’elle a bel et bien couché avec tous les gars affichés sur son compte instagram. Parce que des mecs, elle en a eu, putain. Elle les enchaine, elle le sait aussi bien que toi. Et vous savez tous les deux qu’elle a une vie sexuelle bien plus palpitante que la tienne. Sans compter l’fait qu’elle t’ait menti. Elle t’a pas parlé du gars qu’elle a ramené l’autre jour chez vous, quand t’étais en mission pour les Juggalos. C’était la première à gueuler quand t’as eu le malheur de ramener une meuf et elle fait pareil dans ton dos? L’hôpital qui s’fout de la charité. Et tu lui en avais pas encore parlé, t’attendais, tu lui laissais une chance de come clean, mais au final, elle l’a pas fait et est arrivé le moment de la confrontation. "De quoi tu parles?" Et tu lâches un petit rire, un peu excédé. "J'te mens pas. J'ai jamais couché avec quelqu'un d'autre que toi ici." Roulement d’yeux. "J’te jure, j'comprends pas de quoi tu me parles, Ares." Tu soupires, agacé. "Arrête de faire l’innocente, tout Detroit sait qu’t’es pas une sainte. Un putain d’gars, genre un mètre quatre-vingt quinze, à l’allure de squelette — j’sais pas, on aurait dit un clodo. Qu’est-c’que tu fous à trainer avec des gars comme ça d’ailleurs hein? Tu cherches la merde, la vérité — après tu t’étonneras quand un gars t’enfermera pour t’sauter dessus contre ton gré." Et c’est p’têtre pas très intelligent d’lui sortir ça comme ça, d’reparler de cet évènement, mais c’est l’énervement qui prend encore le dessus. À croire qu’personne chez les Kaiser est capable d’avoir une conversation calme et réfléchie.

"J’sais pas moi. P’têtre qu’tu voulais faire ta BA d’l’année." athéna fronce les sourcils, le regarde comme s'il disait que de la merde. parce que, soyons honnêtes, c'est un peu ce qu'il est en train de faire: dire de la merde. il pense vraiment qu'athéna est du genre à coucher avec un mec juste pour lui faire plaisir? non, clairement pas. si un gars l'intéresse pas de ce point de vue là, il la revoit pas. jamais. et si ares avait été mauvais, elle aurait pas couché avec lui plusieurs fois. clairement pas. "Okay et c'est pour ça que j'ai couché avec personne d'autre que toi depuis qu'on a couché ensemble pour la première fois? Ouais, c'est super logique." dernière phrase remplie de sarcasme, même si elle fait tout un tas d'efforts pour rester calme. lui par contre? on dirait qu'il fait des efforts pour parvenir à l'énerver. ça marchera pas, c'est ce qu'elle se dit. pas moyen que ça reparte comme la dernière fois. sauf qu'ares s'met à lui parler d'un mec qu'elle a apparement ramené à l'appartement? et elle comprend pas de qui il parle. vraiment pas. elle a jamais couché avec personne ici, sauf lui. "Arrête de faire l’innocente, tout Detroit sait qu’t’es pas une sainte. Un putain d’gars, genre un mètre quatre-vingt quinze, à l’allure de squelette — j’sais pas, on aurait dit un clodo. Qu’est-c’que tu fous à trainer avec des gars comme ça d’ailleurs hein? Tu cherches la merde, la vérité — après tu t’étonneras quand un gars t’enfermera pour t’sauter dessus contre ton gré." pardon? pourquoi, maintenant, à chaque fois qu'ils se voient, il la traite de pute? non, parce que vraiment, va falloir qu'il se calme. et elle capte de qui il parle maintenant. dino. sauf que sa dernière phrase? ça a du mal à passer. mais it's fine. it's fucking fine. dans l'ordre, athéna, faut faire les choses dans l'ordre. "Alors déjà, Ares, comment tu sais que j'ai ramené un gars ici? T'as installé des caméras dans l'appartement? Ensuite, c'est la dernière fois que tu me traites de pute. J'rigole pas avec toi." ça, c'était la première chose. "Ensuite, faut pas croire que dés que j'parle à un gars, j'lui suce la bite. Il avait pris une pierre dans la gueule et ouais, il dort dans sa caisse, donc j'lui ai fait des points pour pas qu'il ait une cicatrice. T'as pas vu ça? Aux caméras, j'veux dire." est-ce qu'il va la croire? probablement pas. tant pis. "Et pour finir, ça veut dire quoi ça exactement? Que genre ce sera de ma faute si j'me fais violer? C'est ce que t'as pensé, ce soir-là? Que c'est de ma faute, aussi, s'il y a des mecs comme toi? Parce que c'est ce que tu m'as dit l'autre soir, non? Que c'était plus drôle quand j'voulais pas?" athéna se lève, secoue la tête et ça s'voit que c'est bon et qu'elle en a marre. au moins, elle aura essayé. "Va te faire foutre, toi et tes reproches de merde. J'te rappelle qu'ici, la seule personne qui n'a pas nié avoir couché avec quelqu'un d'autre, c'est toi. C'toi la pute dans l'histoire." oopsies, faut croire que le calme est vraiment parti finalement.

Bah non, tu la crois pas, quand elle t’assure que t’es un bon coup. Pas après tout c’qu’elle t’a balancé l’autre fois. Et ok, elle a sûrement su frapper là où ça fait mal — c’est tout son art, ça, à Athéna — mais elle a bien réussi pour le coup. "Okay et c'est pour ça que j'ai couché avec personne d'autre que toi depuis qu'on a couché ensemble pour la première fois? Ouais, c'est super logique." Mais elle est vraiment sérieuse quand elle dit ça? Parce que toi, tu t’es pas vraiment privé. Déjà y’a quelques mois, tu t’es fait sucer dans les chiottes du Bloc par une meuf que tu connaissais pas, mais surtout y’a deux semaines, pendant qu’elle faisait son cinéma — toi, t’as pas fait semblant. Une meuf différente tous les soirs, c’était éreintant pour tes habitudes à toi, mais tu t’disais qu’c’était ta vengeance, et qu’si elle allait passer ses nuits dans les draps de cassos, tu te devais de faire la même chose. Donnant-donnant, quoi. Maintenant, si elle dit la vérité, tu t’sens un peu con. Parce que t’as pas su voir clair dans son jeu, t’as plongé en plein dans le piège qu’elle t’a tendu. Faudrait p’têtre que tu te poses pour réfléchir deux secondes avant d’agir. Ouais, tu t’fais toujours cette remarque après coup et jamais tu l’appliques. Tu fais chier, Ares. Mais quand bien même elle a couché avec personne, c’était qui le clochard qu’elle a fait entrer chez vous? "Alors déjà, Ares, comment tu sais que j'ai ramené un gars ici? T'as installé des caméras dans l'appartement? Ensuite, c'est la dernière fois que tu me traites de pute. J'rigole pas avec toi." Oups. Comment tu vas justifier ça, toi? Mais pas l’temps de répondre qu’elle continue de parler. "Ensuite, faut pas croire que dés que j'parle à un gars, j'lui suce la bite. Il avait pris une pierre dans la gueule et ouais, il dort dans sa caisse, donc j'lui ai fait des points pour pas qu'il ait une cicatrice. T'as pas vu ça? Aux caméras, j'veux dire." Pardon? Elle lui a fait des points? Non mais vas-y, qu’elle te remplace carrément, ça ira plus vite. "Et pour finir, ça veut dire quoi ça exactement? Que genre ce sera de ma faute si j'me fais violer? C'est ce que t'as pensé, ce soir-là? Que c'est de ma faute, aussi, s'il y a des mecs comme toi? Parce que c'est ce que tu m'as dit l'autre soir, non? Que c'était plus drôle quand j'voulais pas?" Elle s’lève et elle a l’air contrariée. "Va te faire foutre, toi et tes reproches de merde. J'te rappelle qu'ici, la seule personne qui n'a pas nié avoir couché avec quelqu'un d'autre, c'est toi. C'toi la pute dans l'histoire." Tu lâches un petit rire succinct. C’est nerveux, rien d’autre. Parce que t’es pas le moins amusé. Yeux noirs qui s’plantent dans les siens. "Tu sais c’qui est arrivé au dernier mec qui m’a traité de ‘pute’ ?" T’avances d’un pas pour te rapprocher d’elle. Et t’as p’têtre l’air menaçant, mais tu vas pas lever la main sur elle. Pas cette fois. Plus jamais. C’était une grave erreur qu’tu comptes certainement pas recommencer. "J’lui ai coupé le doigt." Qu’tu continues, en avançant d’un autre pas. "Juste avant d’buter quelqu’un." Bon, c’pas vraiment toi qui l’a tué, au final. C’est JJ. Parce que même ça, t’as pas été capable d’le faire. Vraiment qu’un putain de raté, c’est dingue. "Alors me traite pas de pute Athéna. Tu sais pas d’quoi tu parles." Parce que non, elle sait pas. Y’a encore tellement trucs qu’elle ne sait pas — et qu’elle n’saura probablement jamais. "Y’a pas de caméras dans l’appart mais merci pour la bonne idée, ça s’ra bientôt fait. Ensuite, tu t’reconvertis en infirmière pour tous les cassos du quartier? La prochaine fois tu m’diras, j’prendrais un rendez-vous, j'voudrais pas qu'tu sois overbookée." Blessé de n’plus avoir l’exclusivité. Comme si c’genre d’activité vous était réservé — un truc entre toi et elle, et personne d’autre. Ouais. "Et justement, des ‘mecs comme moi’, y’en a à tous les coins d’rue ici. Pourquoi tu crois qu’j’sais tout c’que tu fais? Pourquoi tu crois qu’j’te protège autant? C’est justement parce que j’sais le nombre de ‘mecs comme moi’ qui rodent dans les parages et vu qu’j’en fais parti, j’sais c’dont ils sont capables. D’ta faute ou pas, c’même pas la question. S’ils veulent te faire du mal, ils le feront dans tous les cas. Mais si tu pouvais éviter d’les appâter, ça réduirait un peu les risques, ouais." Et tu donnes juste les faits, là. S’agit même pas de la blâmer, en vrai. Et si tu la surveilles, c'est vraiment dans son meilleur intérêt. La preuve, si t'avais pas été là la dernière fois... Ouais, vaut mieux qu'tu la surveilles.

athéna a fait de son mieux, vraiment, pour garder son calme. elle sait que se mettre en colère, là, ça aide pas sa cause. et elle le fait pas exprès, parce qu'elle la veut vraiment, cette putain de paix. mais ares? ares a pas l'air de vouloir la même chose. et ok, oui, elle peut comprendre que c'est pas parce qu'elle s'excuse qu'il est obligé d'obéir à ses quatre volontés immédiatement. mais putain. faut croire que sur ce coup-là, il la remplace, à lancer des piques et à chercher la petite bête. et surtout, faut croire que ça fonctionne. donc elle vient de le traiter de pute, mais il l'a cherché. et elle s'est levée, parce qu'assise, y avait un sentiment d'infériorité qui lui plaisait pas. encore moins avec ce qu'il lui a dit juste avant. "Tu sais c’qui est arrivé au dernier mec qui m’a traité de ‘pute’ ?" non, pourquoi? il va faire quoi? la frapper, ce sera pas la première fois et honnêtement? elle en a rien à foutre. elle recule pas, d'ailleurs, quand il fait un pas vers elle. au contraire, athéna le regarde droit dans les yeux. "J’lui ai coupé le doigt." pardon? ares avance encore. "Juste avant d’buter quelqu’un." athéna fronce les sourcils en le regardant. quoi? mais c'était quand ça? et pourquoi il lui a rien dit? et est-ce qu'il menace de la tuer? il est sérieux? "Alors me traite pas de pute Athéna. Tu sais pas d’quoi tu parles." non, vraiment, il est en train d'essayer de la menacer. en tout cas, c'est comme ça qu'athéna le prend et elle apprécie vraiment pas. et depuis quand est-ce qu'il tue des gens? putain, c'est quoi ce bordel? "Y’a pas de caméras dans l’appart mais merci pour la bonne idée, ça s’ra bientôt fait. Ensuite, tu t’reconvertis en infirmière pour tous les cassos du quartier? La prochaine fois tu m’diras, j’prendrais un rendez-vous, j'voudrais pas qu'tu sois overbookée." et pardon? bientôt des caméras? mais il se prend pour qui, en fait? et depuis quand il lui fait des crises de jalousie là-dessus? athéna lève les yeux au ciel, essaie de prier pour recevoir un peu de patience, parce que wow, elle en a besoin comme jamais. clairement. "Et justement, des ‘mecs comme moi’, y’en a à tous les coins d’rue ici. Pourquoi tu crois qu’j’sais tout c’que tu fais? Pourquoi tu crois qu’j’te protège autant? C’est justement parce que j’sais le nombre de ‘mecs comme moi’ qui rodent dans les parages et vu qu’j’en fais parti, j’sais c’dont ils sont capables. D’ta faute ou pas, c’même pas la question. S’ils veulent te faire du mal, ils le feront dans tous les cas. Mais si tu pouvais éviter d’les appâter, ça réduirait un peu les risques, ouais." athéna inspire lentement, puis expire lentement également. elle s'dit que ça va peut-être la calmer. vraiment il cherche. et cette fois, c'est elle qui fait un pas vers lui. dans l'ordre. faut qu'elle reprenne les choses dans l'ordre. dieu merci elle a une bonne mémoire quand il s'agit de ce que lui dit son frère. "Tu me menaces? Tu m'impressionnes pas, Ares. Ça marche peut-être avec les autres, mais pas avec moi." première chose et putain, she means it. "T'as tué quelqu'un? Quand? Pourquoi? Ça va?" et pour le coup, elle est sincère. même dans sa colère, elle s'inquiète quand même pour lui. bizarre comment ça marche. "Et tu vas te calmer. La vérité, prends tes gouttes. Et crois pas, ton stratagème marche pas avec moi. T'as toujours pas répondu à la question, Ares. Comment tu sais qu'il est venu? T'as qu'à installer des caméras dans ma chambre aussi, tu me verras me toucher comme ça." oopsies. "Et c'est quoi cette crise de jalousie à deux balles en fait? J'ai pas l'droit de soigner les autres maintenant? J'peux plus baiser, j'peux plus rien faire en fait si j't'écoute. T'as des problèmes dans ta tête." y a pas que lui qui a des problèmes, mais bon, c'est ça d'être un kaiser - y a rien qui va dans le bon sens nulle part. "Et encore une fois: va te faire foutre. J'appâte personne. J'm'habille comme je veux et c'est pas parce que j'aide un gars que j'mérite de me faire violer. C'pas parce que j'ai bu que j'mérite de me faire violer non plus. C'pas à moi de faire des putains d'efforts parce que des gars comme toi savent pas contrôler leurs envies. Et ça enlève rien à ce que j'ai dit, Ares, t'as toujours pas nié les faits. Ces dernières semaines, y en qu'un d'entre nous d'eux qui a fait la salope, comme vous dites, vous, les mecs et c'est clairement pas moi." presque à bout de souffle et pendant qu'elle parlait, elle s'est encore approchée. un pas de plus et ils se touchent, mais elle compte pas avancer. "J'suis censée baiser personne, mais toi, t'as le droit? Ça s'passe pas comme ça, Ares. Vraiment pas." ça, par contre, ça veut dire que si elle peut pas l'avoir lui, ce sera un autre. rien à foutre que son corps ait décidé de faire grève, elle finira par le convaincre de faire ce qu'elle veut. après tout, vu que c'est une pute, elle finira bien par être en manque, pas vrai?

Après qu’t’aies fait deux pas vers elle, c’est à son tour d’en faire un vers toi. "Tu me menaces? Tu m'impressionnes pas, Ares. Ça marche peut-être avec les autres, mais pas avec moi. T'as tué quelqu'un? Quand? Pourquoi? Ça va?" Là encore, tu lâches un rire. "Ouais fin c’tait pas vraiment moi qui l’ai tué, j’ai voulu et j’ai commencé, mais t’sais les Kaisers sont pas faits pour être doués donc même ça j’ai pas réussi. En même temps, j’sais même pas pourquoi j’suis surpris, j’ai pas réussi à tuer papa non plus donc bon. J’arrive pas non plus à faire correctement le taf que les Juggalos me donnent puisque j’ai protégé une manifestante pour pas qu’elle s’fasse embarquer alors qu’j’la connais à peine et qu’elle me hait du plus profond d’son âme, et que mon taf c’était justement d’embarquer les manifestantes." Autre rire. P’têtre que tu plonges doucement dans la démence. Parce que t’as pas l’air ébranlé de cette situation. Tu hausses même les épaules, en mode ‘oopsies, que veux-tu, c’est la vie’. Destiné à être un raté. "Tel père tel fils hein." C’était bien c’qu’elle disait, l’autre jour? Tu finiras comme lui, Ares. Ta pire hantise, et pourtant, l’option la plus probable.

"Et tu vas te calmer. La vérité, prends tes gouttes. Et crois pas, ton stratagème marche pas avec moi. T'as toujours pas répondu à la question, Ares. Comment tu sais qu'il est venu? T'as qu'à installer des caméras dans ma chambre aussi, tu me verras me toucher comme ça. Et c'est quoi cette crise de jalousie à deux balles en fait? J'ai pas l'droit de soigner les autres maintenant? J'peux plus baiser, j'peux plus rien faire en fait si j't'écoute. T'as des problèmes dans ta tête. Et encore une fois: va te faire foutre. J'appâte personne. J'm'habille comme je veux et c'est pas parce que j'aide un gars que j'mérite de me faire violer. C'pas parce que j'ai bu que j'mérite de me faire violer non plus. C'pas à moi de faire des putains d'efforts parce que des gars comme toi savent pas contrôler leurs envies. Et ça enlève rien à ce que j'ai dit, Ares, t'as toujours pas nié les faits. Ces dernières semaines, y en qu'un d'entre nous d'eux qui a fait la salope, comme vous dites, vous, les mecs et c'est clairement pas moi." Un pas d’plus vers toi, presque à vous toucher. "J'suis censée baiser personne, mais toi, t'as le droit? Ça s'passe pas comme ça, Ares. Vraiment pas."

"J’t’ai déjà dit comment je sais que le gars était là. J’sais tout ce que tu fais. J’te surveille, Athé." Et si elle est surprise, c’est clairement elle, l’idiote. "Mais si, vas-y, soigne tout Detroit, tiens t’as qu’à postuler au dispensaire, j’pense qu’ils recrutent. Et baise qui tu veux tant qu’c’est pas moi, j’m’en tape." C’est facile, de mentir. "Et ouais, j’ai ‘des problèmes dans ma tête’, breaking news, shocking, t’étais pas encore au courant? Sauf que j’serai mort le jour où j’déciderai de ‘prendre mes gouttes’. J’croirais entendre maman, redescends toi aussi." Alors c’est ça, qu’vous êtes? Malgré tous vos efforts pour vous en éloigner, est-ce que vous n’êtes qu’deux pâles copies de vos géniteurs? "Et non, j’nie pas parce qu’y’a rien à nier. Toutes les meufs que t’as vu en photo sur mon instagram, je les ai baisées. Ça t’surprend? Étant donné qu’j’suis pas si bon qu’ça et qu’j’atteins pas tes attentes de fréquence? Et pour finir, j’t’ai jamais dit qu’t’étais censée baiser personne, tu t’dis ça toute seule pour je sais pas quelle raison. On est même pas censé avoir c’genre de discussion en fait, parce que bordel de merde, t’es ma SOEUR!" que tu finis par hurler, comme si ça allait mieux imprimer l'info dans son cerveau têtu. Elle pige toujours pas ça? Non? Toujours pas? Parce que si vous vous en étiez tenus qu'à ça, au final, vous n'auriez jamais eu toutes ces engueulades, tous ces problèmes, tout c'bordel n'existerait même pas. Foutus gamins qui n'ont jamais appris à n'pas franchir les limites.

"Ouais fin c’tait pas vraiment moi qui l’ai tué, j’ai voulu et j’ai commencé, mais t’sais les Kaisers sont pas faits pour être doués donc même ça j’ai pas réussi. En même temps, j’sais même pas pourquoi j’suis surpris, j’ai pas réussi à tuer papa non plus donc bon. J’arrive pas non plus à faire correctement le taf que les Juggalos me donnent puisque j’ai protégé une manifestante pour pas qu’elle s’fasse embarquer alors qu’j’la connais à peine et qu’elle me hait du plus profond d’son âme, et que mon taf c’était justement d’embarquer les manifestantes." ok, donc elle a eu raison de lui demander comment ça allait, parce que visiblement, ça a pas l'air d'aller si bien que ça. athéna fronce les sourcils en l'écoutant parler. donc il a pas vraiment tué quelqu'un si elle comprend bien? et c'est qui la meuf dont il lui parle? pas important. "C'pour ça que tu vas plus aux réunions? Mais du coup, tu l'as pas vraiment tué alors. Enfin, si j'comprends bien? Mais pour de vrai, tu vas bien? Parce que genre, même si j'ai envie de te laquer, tu peux quand même me parler, tu sais." ouais, parce que même si c'est la guerre entre eux en ce moment, ares reste quand même la personne la plus importante. s'il a un problème, elle saura faire la part des choses pendant qu'ils en parlent. au final, c'est ça qu'elle veut: la paix. mais c'lui qui l'empêche de l'obtenir en ce moment. "Tel père tel fils hein." faut croire aussi qu'il n'y a pas qu'elle qui est rancunière sur les propos qui ont pu être tenus l'autre soir. "Arrête." y a qu'elle qui peut dire ça, pas lui. ça marche pour lui et pour les autres, c'la seule qui a le droit de le critiquer. et pourtant, même dans ce moment plus calme, y a toujours l'orage qui gronde. faut dire qu'ares et les conneries qu'il dit, ça aide pas.

"J’t’ai déjà dit comment je sais que le gars était là. J’sais tout ce que tu fais. J’te surveille, Athé. Mais si, vas-y, soigne tout Detroit, tiens t’as qu’à postuler au dispensaire, j’pense qu’ils recrutent. Et baise qui tu veux tant qu’c’est pas moi, j’m’en tape. Et ouais, j’ai ‘des problèmes dans ma tête’, breaking news, shocking, t’étais pas encore au courant? Sauf que j’serai mort le jour où j’déciderai de ‘prendre mes gouttes’. J’croirais entendre maman, redescends toi aussi. Et non, j’nie pas parce qu’y’a rien à nier. Toutes les meufs que t’as vu en photo sur mon instagram, je les ai baisées. Ça t’surprend? Étant donné qu’j’suis pas si bon qu’ça et qu’j’atteins pas tes attentes de fréquence? Et pour finir, j’t’ai jamais dit qu’t’étais censée baiser personne, tu t’dis ça toute seule pour je sais pas quelle raison. On est même pas censé avoir c’genre de discussion en fait, parce que bordel de merde, t’es ma SOEUR!" athéna serre les dents, de toute ses forces pour essayer de contenir le tourbillon de rage en elle. pour prendre sur elle. pour essayer de respirer correctement pour se calmer. mais ça marche pas. ça marche pas du tout. comment est-ce que ça pourrait marcher avec ce qu'elle entend? "Pourquoi tu me surveilles si j'ai le droit de faire ce que je veux? J'te comprends pas. Et si tu t'en tapes de qui j'baise, pourquoi tu me surveilles? C'parce que tu veux jouer les grands seigneurs? Laisse-moi rire." ce qu'il n'a pas de sens et il se contredit lui-même. mais le fait qu'il ait baisé toutes les meufs avec qui il a posté? ouais, ça a franchement du mal à passer. blessée dans tous les sens du terme. mais c'pas grave. "J'espère que c'était bien au moins, que t'as pris ton pied." athéna veut juste qu'il remue le couteau dans le plaie une bonne fois pour toutes. elle veut juste une putain de bonne raison. il devrait y arriver, elle en est sûre. "Tu peux arrêter de me reprocher ce que j't'ai dit maintenant, tu sais. J't'ai dit que j'le pensais pas. J'voulais juste te blesser. Ça a marché." y a la colère qui s'évapore tout doucement et honnêtement? elle préférait la rage à ce qui se passe maintenant dans sa tête. "Mais on est à égalité, donc c'est cool. J'ai blessé ton égo du coup t'as baisé un tas de connes. Super. On est quittes." la mâchoire contractée, mais athéna garde le visage fermé. elle veut pas lui montrer. "Et si tu veux pas faire la paix, tant pis. Mais t'inquiètes, le message est passé. Vraiment." elle hoche la tête pour appuyer ses propos. et pour une fois, y a même pas de sarcasme qui vient après. pas de piques. faites une croix sur le calendrier. mais faut quand même que les choses soient claires pour tout le monde alors. "Du coup, j'vais retourner faire ma vie. Toi, fais la tienne. Si tu veux me parler, tu sais où me trouver. Sinon, bah, j'irai me faire foutre, vu que j'fais ça trop bien. Mais sur ma vie, menaces plus jamais un gars qui m'approche. Que ce soit un mec que je baise ou un mec avec qui je sors. J'ai pas besoin de toi pour gérer mes relations. Parce que tes crises de jalousie ont plus lieu d'être. Et si t'es heureux comme ça, tant mieux. Sinon, tant pis. C'toi qui a pris la décision tout seul." pas elle. elle, elle y est pour rien. et fuck les ascenseurs émotionnels. fuck ares. mais elle veut pas être la première à quitter la pièce. parce qu'elle va bien, pas vrai? c'pas comme si elle avait le coeur éclaté, pas vrai? ouais, tout va bien.