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 dig deeper (laco)

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Nico Bell
Nico Bell

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MessageSujet: dig deeper (laco)    dig deeper (laco)  EmptyMar 17 Mar - 19:39

Le pull qu’elle porte lui arrive presque aux genoux. Elle a ce petit air maladif, là, posée sur les marches de la faculté, en train de fumer une clope. Le jean slim devient trop grand. Ça la rassure de flotter dans ses vêtements. Ses manches recouvrent presque ses mains, seul le bout de ses doigts et ses ongles au vernis écarquillés ne dépasse. Depuis l’incident, c’est-à-dire la scène affligeante et honteuse que Lapo a provoqué depuis la moitié de sa fac, bizarrement, Nico s’est pointée à la fac quasiment un jour sur deux. Elle n’avait pas été aussi studieuse depuis un bout de temps. C’est peut-être un grand mot, la plupart des cours, elle n’y assiste pas, et quand elle le fait, elle reste dans le fond de l’amphithéâtre, le regard vide, sans sortir ne serait-ce qu’un papier, elle fixe le vide et ne fait même pas semblant d’écouter. Elle n’ose trop dire quoi que ce soit. Et ses amis lui parle et elle n’écoute pas, elle n’entend même pas. Du coup, ils la laissent “respirer”, c’est la façon sympa de dire qu’elle plombe l’ambiance et qu’elle reviendra leur parler quand elle ne tirera plus cette tête. C’est vrai qu’elle a une sale tête. Et qu’elle est lente parce qu’elle est à bout de souffle. Elle ne dort plus vraiment, et c’est impossible de la faire manger. Ses parents ont recommencé à se lancer des petits regards, ceux qui veulent dire qu’ils n’osent même pas lui parler. Autant attendre que le temps passe à la fac que chez elle.

La rencontre avec Lapo l’a complètement retournée.

Ses mots assassins, ce regard qu’il avait. Ce regard qui comprenait pas. Lapo, il semblait chuter de dix étages. Elle s’est subitement rendue compte qu’elle n’y avait jamais réfléchi, à tout ça. A Lapo, à son crime, à s’il était coupable ou innocent, à ce qu’il avait vécu en prison. Non, rien, nada. Comme si son cerveau avait refusé de traiter l’information. D’ailleurs, elle n’a pas regardé la télévision, elle n’a pas lu les journaux, à elle fait barrage à tout ce qui venait de Lapo, de ses parents, d’un sens comme de l’autre. Elle a rien voulu entendre. Too much. C’est ce qu’elle s’est tuée à dire, c’est ce qui lui a valu les insulte, la colère, cette rage animale que Lapo lui a dégueulé dessus l’autre jour. Putain elle n’en dort plus. Et elle n’arrive plus à penser à autre chose. On se défend pas si fort, quand on est coupable, si ? Elle sait pas, elle sait rien. Mais elle n’arrête pas d’y penser. Et maintenant, c’est trop tard. Tout ce qu’il y avait a écrire sur l’affaire a été écrit, des articles qui résument les faits, y en a des centaines, des milliers peut-être. Une nuit, elle en a lui tellement qu’elle voyait flou. Mais ils sont tous contradictoires. Y a rien qui colle, un média va surenchérir sur le précédent. Au final, Lapo est tantôt présenté comme un monstre sanguinaire mangeur d’enfants, tantôt comme un serial killer à la Jack l’Éventreur. Les portraits de son ancien amour lui ont glacé le sang, et pourtant tout sonne si faux. Elle s’est martelée le crâne des mêmes discours haineux qu’ont craché ses parents à l’époque, pour la convaincre. Le fait est qu’elle n’avait pas besoin d’être convaincue. D’un côté comme de l’autre, elle a été hermétique. Et si ça a “si bien” fonctionné depuis trois ans, pourquoi aujourd’hui, elle ne peut plus penser à autre chose ?

Quand sa clope est consumée elle se relève avec difficulté. Elle titube. Elle est prise d’un vertige, et son sac en bandoulière pèse une tonne sur son épaule. Elle le réajuste, la lanière fait mal sur sa clavicule saillante. Elle grimpe les quelques marches et s’engouffre dans la fac, sans trop savoir à quel cours elle se rend. Elle se dit qu’elle croisera bien quelqu’un de sa promotion. C’est bien le cas, Duncan, au loin, évite son regard. Elle allait s’engouffrer à sa suite à l’étage, mais quand elle passe devant un amphithéâtre dans lequel les élèves sont en train de rentrer elle est soudainement figée sur place. Contre la porte ouverte, l’intervenant salue les élèves un à un. Elle le reconnaît tout de suite, même si son cerveau met quelques secondes supplémentaires à comprendre. Pourtant, c’est lui. Adam Conwell, l’avocat de Lapo. Il donne certainement des cours aux aspirants avocats, juges et magistrat. Elle s’en fout, tout ce qu’elle sait c’est qu’il est là et que ça la glace de l’intérieur. Elle se souvient l’avoir croisé, une fois ou deux, pour quelques entretiens. Puis elle se souvient de sa venue, après son hospitalisation, de leurs quelques mots échangés. Elle a toujours répondu à demi-mot à ses questions. Elle a toujours refusé de s’entretenir avec lui. C’était trop dur et ça l’est peut-être encore aujourd’hui. Sauf qu’aujourd’hui, elle a besoin de savoir ce qui est vrai. Jusqu’où la presse a raison. Jusqu’où Lapo est coupable. Conwell est le seul qui a les vrais informations.

Lorsque leurs regards se croisent, il semble un peu déconcerté de la trouver là, et de ce qu’elle comprend, il la reconnaît aussi. Mais son cours commence, le dernier élève arrive en trottinant, il le laisse entrer, traîne son regard interrogateur quelques secondes supplémentaires sur Nico, debout au milieu du couloir, et ferme la porte derrière lui.

Elle attend pendant les deux heures de cours magistral qu’il donne. Elle s’assoit par terre, s’attache les cheveux, regarde le plafond, relis quelques articles sur son téléphone portable, et elle sort de sa léthargie quand une nuée d’élèves se pressent vers la sortie. Elle sursaute à peine et se redresse, toujours dans un équilibre vaseux. Elle replace la manche de son pull qui glisse sur son épaule trop frêle, et marche contre le courant pour rejoindre l’amphithéâtre. L’avocat est en train de ranger son ordinateur dans un attaché-case qui fait très professionnel. C’est un type élégant, la quarantaine passée, cheveux grisonnant mais bel homme, entretenu. Il présente bien. Il a l’air intelligent, et quand il revoit Nico, y a encore un silence. Nico joint ses mains perdues dans ses manches trop longues devant elle, pas très à l’aise.

- Maître Conwell, je sais pas si vous vous souvenez…
- Je me souviens de vous. Nicolette Bell, la petite amie d’Alvise, suspect principal dans l’affaire Reshawnda Rose.
- Ex… petite-amie.

Qu’elle précise d’une petite voix, un peu chamboulée par cette rencontre et tous les souvenirs qui reviennent, par vague, à l’intérieur de son corps qui frissonne. L’avocat lui lance un petit sourire qu’elle n’arrive pas vraiment à interpréter. Un genre d’évidence compatissante ou bien simplement du cynisme. Il attrape son attaché-case et se dirige vers la sortie, dépassant Nico par la gauche, elle ferme les yeux et se mord l’intérieur des joues. Faut qu’elle dise quelque chose. Et c’est comme arracher un pansement. L’appréhension est presque pire que l’action en elle-même. Attendez ! S’il-vous-plait, j’aimerais en parler. L’avocat se stoppe juste avant d’attraper la poignée de la porte. Ils se retournent en même temps l’un vers l’autre. Il fronce légèrement les sourcils. Et il a ce regard pénétrant et lui-même impénétrable qui la trouble complètement. Elle avale sa salive, croise ses bras devant elle après avoir remonté son sac bandouliere sur une épaule. C’est juste que… il est venu me trouver ici l’autre jour… ça m’a fait paniquer complètement… je sais pas il… il est en colère contre moi de pas l’avoir soutenu et… Elle n’était pas très sûre de comment elle voulait jouer ça. Si c’était plus sage de demander directement des informations, potentiellement déjà publiques ou s’il fallait être plus subtile. Finalement, la victimisation, ça lui va tout aussi bien. L’avocat semble intrigué, sans trop savoir comment il doit réagir. Il demande si Lapo a levé la main sur elle, dans quelle mesure il était en colère, ce qu’il a dit. Elle est dépassée par ses propres souvenirs, se met une main contre le front, un peu perdue. Non, c’est juste… j’crois que ça m’aiderait d’en parler à quelqu’un qui l’a bien connu ces derniers temps et… excusez-moi c’était peut-être débile… Elle fait mine de foncer vers la sortie, l’avocat la retient d’une main paternelle sur l’épaule. Attendez. J’vous paye un verre, vous me raconterez comment ça s’est passé. Il ne la voit pas parce qu’il part devant elle, mais elle esquisse un petit sourire satisfait.

Il lui paye effectivement un verre. Un verre de vin. Et échangé les premiers banalités, sur ce qu’ils deviennent respectivement, ils épuisent rapidement le small talk. Le lien qui les unie est trop lourd, ils sont liés par une histoire trop glauque, trop intense. Deux personnages dans une histoire qui les dépasse. Conwell raconte rapidement, avec son langage d’érudit, et ses belles tournures d’orateur, comment cette affaire, celle qui a lancé sa carrière d’avocat, a été difficile à mener, à oublier. Sacrée histoire, pas vrai ? Nico acquiesce mollement, le regard un peu vide. Elle boit par petite gorgée le vin. Conwell a le temps de prendre deux whisky pendant qu’elle termine son premier verre. Et puis c’est au tour de Nico de raconter. Comment Lapo a débarqué à la sortie de sa fac, a frappé son ami Duncan, puis l’a embarqué avec lui pour lui sortir tout un tas de truc horribles. Elle noircit le tableau, Conwell semble captivé. Pas comme un spectateur haleté par un film, surtout qu’il semble réfléchir à plein de choses à la fois. Ça se voit que Lapo le fascine, autant que cette affaire. Finalement, terminant son verre, Nico conclut avec un sourire fade : En bref, il m’a reproché de ne pas avoir été de son côté ni de l’avoir soutenu au procès et en prison mais… c’était trop compliqué pour moi à ce moment-là. Conwell compatit d’un signe de tête. Nico a presque les larmes aux yeux quand elle ajoute :

- Et même si j’sais qu’il est coupable, j’me suis rendue compte… j’me suis rendue compte que j’avais jamais vraiment cherché plus loin… j’ai passé ces derniers jours à lire des articles qui résumaient l’affaire mais…
- Ne lisez pas la presse, que des conneries dans ces articles. J’crois qu’aucun journal n’a vraiment su traiter l’affaire.
- Il parle tous de preuves… irréfutables, vous voyez ? Conwell a un petite moue que Nico n’arrive pas à interpréter.
- Oui, il y avait énormément de preuves contre lui. C’est pour ça que je lui avais conseillé de plaider coupable.
- Et pourquoi vous l’avez faire sortir, alors ?


Y a un blanc. Conwell hausse les épaules, se justifie que c’est son boulot, et que c’était sa responsabilité d’avertir qu’il y avait un vice de forme dans le dossier. Alors vous avez une copie du dossier chez vous ? Bien sûr. Nico acquiesce mais n’insiste pas pour le moment. Ils recommandent à boire. Finalement, la conversation dérive quelques longues minutes sur autre chose, sur la fac, les cours, les étudiants. Elle revient irrémédiablement à cette affaire qui les hante tous les deux. Et Nico saute sur une occasion trop belle quand il indique habiter à quelques blocks d’ici.

Il a un bel appartement, vu l’emplacement. Elle ne sait pas vraiment comment elle a réussi à se faire inviter chez Conwell. Peut-être bien qu’elle lui plait, mais elle pense surtout que ça le passionne autant qu’elle de parler de cette affaire. Il sort une bouteille de vin de sa cave personnelle, leur serve deux verres et elle boit une gorgée en parcourant son salon, s’attarde devant l’immense bibliothèque qui mange tout un mur, Conwell la suit patiemment. Ils échangent quelques banalités supplémentaires. Il finit par aborder un sujet épineux. Il rappelle sa visite à l’hôpital, avoue que c’était Lapo, qui l’avait envoyé ici. C’est comme un coup de poignard en plein ventre que Nico noie sous une gorgée de bon vin. Elle fait un sourire fébrile. La vérité c’est que j’arrive pas à croire qu’un type qui m’aimait autant puisse faire quelque chose d’aussi horrible, vous voyez ? Elle jette un petit coup d’œil à Conwell, qui inspire. Il est coupable, Nicolette. J’ai bossé assez dur sur ces preuves pour l’affirmer. Elle prend son courage deux mains, souffle discrètement le nez penché vers son verre de vin, et puis relève un regard sur l’avocat : Peut-être que si je pouvais juste… voir votre dossier. Il a un petit mouvement de recul. Elle lève une main en signe de paix. Non, vous savez quoi… j’ai bu pas mal de vin, je dépasse les bornes. Je vais aller me rafraîchir. La salle de bain est… Il lui indique la route, et elle fonce dans cette direction.

Le problème, c’est qu’au bout du couloir, y a aussi le bureau de l’avocat, en tout cas, ça y ressemble. Elle hésite, mais puisqu’elle entend quelqu’un tambouriner à la porte, elle se dit que c’est l’occasion ou jamais, il sera occupé et elle, elle sera fixée. Elle veut juste piquer ce dossier et se rassurer. Lire noir sur blanc la culpabilité de Lapo, tirer un trait sur cette histoire. Voilà, c’est tout ce qu’elle veut. Alors elle se faufile jusqu’au bout du couloir, entre dans ce foutu bureau. Elle fouille timidement, sans trop oser toucher à quoi que ce soit, elle tente d’ouvrir un tiroir, un autre, elle tremble et son coeur bat tellement fort qu’elle est presque sûr de faire un malaise dans la seconde.

Mais la crise cardiaque, elle vient une seconde plus tard, quand elle entend la voix qui provient du salon.
Cette voix, c’est celle de Lapo. Alors elle arrête tout ce qu'elle fait, et sans doute qu'elle laisse le bureau dans un bordel qui n'était pas là quand elle est entrée, mais c'est plus fort qu'elle. Elle revient en marche arrière, juste à l'entrée du couloir, la tête penchée vers le salon et quand elle voit que Lapo est effectivement là, elle a l'impression que son cœur est en train de fondre, plongé dans un bain d'acide.
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Lapo Alvise
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MessageSujet: Re: dig deeper (laco)    dig deeper (laco)  EmptyVen 27 Mar - 13:46

La journée fut horrible. Vraiment, horrible.

Ses émotions ont fait le yoyo toute la journée. Entre craquage total, crises de colère, effondrement, rire nerveux. Il a tourné en rond dans la baraque abandonnée, a tout retourné, tout fouillé, dans l'espoir de trouver de quoi s'occuper. Mais il n'a trouvé que des cafards et quelques rats un peu contrariés de se faire déranger de cette façon. Un peu de vaisselle sale et abimée par le temps, des boites de conserves périmées depuis 10 ans. Mais rien d'intéressant. Rien qui pourrait lui faire penser à autre chose. Rien qui puisse vraiment détourner l'attention de ce putain de dossier, qu'il a lu, lu et relu encore et encore. Comme une lente torture qu'il s'auto-infligerait. Il n'a pas pu trouver le sommeil, même pas s'assoupir quelques minutes, le corps sous tension, le cerveau en ébullition.

Il a tenté d'aller dehors, pour se défouler, pour se vider la tête. Mais il n'a pas pu. Le simple fait de descendre le perron lui a refilé des angoisses à chaque fois et il a abandonné, retournant se terrer dans sa tanière pourrie.

Ce n'est que lorsque la soirée s'annonce enfin qu'il parvient à quitter l'endroit. Animé par un but précis, espérant que Conwell sera bien chez lui et tout à sa disposition. Il a trop de questions à lui poser. Les doutes sont en train de le rendre dingue.

Casquette vissée sur la tête, la capuche rabattue par-dessus il se faufile dans les rues comme une ombre. Il a pris l'habitude de savoir disparaitre, se fondre dans le décor pour ne pas pouvoir être identifié et plus le temps passe, plus il devient fort à ce petit jeu. Peut-être pas au point de tenter North End cependant. Encore moins en ce moment.

Quand il arrive devant l'immeuble de haut standing de l'avocat, son coeur se serre un instant tandis qu'il imagine les soirées confortables passées ici. Au chaud, probablement à côté d'un faux feu de cheminée, dans un canapé hors de prix d'un confort indécent. Sûrement en sirotant un alcool cher et en se délectant de mets délicieux. Quand lui est simplement heureux de pouvoir récupérer un truc pas trop dégueu dans une poubelle. Mais la jalousie n'a pas le temps de s'étaler ce soir, il a l'esprit préoccupé par d'autres priorités.

La lumière à son étage lui indique qu'il est bien là, et aux dernières nouvelles Conwell n'avait ni femme, ni enfant. Il est marié à sa carrière. C'est donc forcément lui qui est là. Et ça le soulage un peu de se dire qu'il va pouvoir partager ça avec quelqu'un, essayer de comprendre, trouver une explication, une faille. Quelque chose. Il grimpe les quelques marches, s'engouffre dans l'immeuble au moment même où quelqu'un en sort et il monte à son étage.  Puis, une fois arrivé il vient tambouriner à la porte comme un fou, jusqu'à ce qu'il lui ouvre.

L'avocat est surpris de le voir là, il semble même dérangé.
L-Lapo ? Qu'est-ce que tu fais là ?!
Il brandit le dossier complètement chiffonné devant lui, la gueule éclatée par le manque de sommeil - plus de 24h maintenant - et par la journée horrible qu'il vient de passer. Il l'agite comme un forcené, comme si Conwell savait de quoi il s'agissait.
Ils l'ont falsifié ! Qu'il scande, sûr de lui.

Il y a un blanc, Conwell ne comprend pas et jette un coup d'oeil nerveux par-dessus son épaule. — Lapo, écoutes, c'est pas le bon moment là. Il faudrait que tu repasses plus tard. Mais le grand brun n'écoute rien. Sa main se pose sur la porte qu'il pousse d'un coup sec, forçant l'avocat à reculer et il s'engouffre dans la maison, s'y invite comme s'il avait tous les droits. Il continue d'agiter les feuilles à hauteur de son visage. — J'TE DIS QU'ILS ONT FALSIFIE SON DOSSIER PUTAIN ! Conwell referme la porte, conserve ce calme inébranlable qui le caractérise si bien et le rejoint en quelques enjambées contrariées. — Je ne sais même pas de quel dossier tu me parles Lapo. Ton dossier ? Il se tourne vers lui, l'air sidéré, comme si la réponse était évidente. — Quoi ? Mais non ! Celui de Reshawnda. Son dossier médical ! Regarde ! Il tremble de la tête aux pieds et Conwell ne semble pas comprendre ce qui est en train de se passer. Il tente de le raisonner. — Lapo attend, s'il te plait, commence par te calmer. Il tente de poser une main sur son épaule pour le ramener à la raison, et pour l'empêcher d'aller au salon. Mais Lapo s'en débarrasse d'un coup d'épaule nerveux, sans même y prêter véritablement attention. Il passe les feuilles sous les yeux de l'homme, sans lui laisser le temps de lire quoi que ce soit. — Tu vois ?! Tu vois, c'est pas écrit ! L'avocat s'impatiente et s'agace.  — Lapo ! Stop ! Il daigne enfin lui accorder un peu d'attention. Cesse de remuer les feuilles et relève les yeux vers lui. Il souffle, haletant et recule de quelques pas. Les mains légèrement relevées devant lui en signe d’abdication. — Je-, ouais, désolé, j'me calme. Il pivote et s'éloigne en direction du salon. Conwell lui emboite le pas aussitôt et le devance même, semblant nerveux. Lapo n'y prête pas plus attention que ça. Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur la bouteille de vin entamée et les deux verres à moitié vidés qui trainent à côté. Il s'arrête, bug un peu, avant de se tourner vers Conwell qui se racle un peu la gorge, les lèvres pincées. — Merde... J'dérange ? T'as du monde ? Il hoche la tête pour approuver et se décale d'un pas pour lui faire signe de regagner l'entrée.  — Revient demain Lapo, passe à mon cabinet d'accord ? Et tu me montreras ce... dossier. Que tu ne devrais d'ailleurs pas avoir en ta possession mais je vais faire comme si je n'avais rien vu pour le moment. Il lui offre un petit regard entendu. Les épaules de Lapo s'affaissent, la déception est terrible. Il ne tiendra pas jusqu'à demain. — J'peux repasser plus tard si vous voulez ? J'attends en bas et dès qu-... Il s'interrompt alors qu'une forme attire son regard à l'angle du couloir. Il fronce les sourcils tandis que son cœur dégringole brusquement dans sa poitrine sous l'effet de surprise. — Qu'est-ce que-... Il pousse l'avocat sur le côté pour libérer son champs de vision et aussitôt, la petite tête disparait.

Trop tard, il l'a déjà reconnu.

Conwell se précipite devant lui et fait barrage.  — Lapo, il faut t'en aller, s'il te plait. Tout se mélange dans sa tête, il ne comprend plus rien. Il plisse le front, contrarié par cette attitude de héros que Conwell semble vouloir adopter, comme s'il cherchait à protéger la personne. La protéger de lui ? Cette idée le fout en l'air. Il bouscule l'avocat, se montrant vindicatif. — Pousse-toi Conwell ! Qu'il vocifère avant de bifurquer dans le couloir.

Nico.
Il n'a pas halluciné. Même s'il aurait préféré.

Un silence gênant s'installe, Conwell réapparait dans son champs de vision mais il n'ose pas vraiment intervenir. Lapo la dévisage, stupéfait. Puis ses yeux commencent à faire des allées et venues. D'abord entre elle et Conwell. Puis en direction des verres de vin sur la table et il sent sa poitrine se déchirer totalement alors qu'il s'imagine déjà le pire. — Qu'est-ce que tu fais là ? Qu'il aboie en fixant Nicolette. Il ne lui laisse pas le temps de répondre et se tourne vers Conwell. — Qu'est-ce qu'elle fait là ?! Son souffle s'accélère brusquement et devient bruyant, alors qu'il a l'impression qu'on vient de lui planter un couteau dans le dos. — QU'EST-CE QU'ELLE FAIT LA ? Qu'il hurle désormais, totalement hors de lui, dévoré par une jalousie douloureuse. Conwell ouvre la bouche, tente de le raisonner, lui intime de se calmer, qu'il n'y a pas de quoi s'énerver, mais Lapo ne l'écoute déjà plus. Il fait demi-tour et se dirige vers la table basse. Il attrape un des verres et le brandit dans leur direction. — C'est quoi ça ? Il sent qu'il perd pied, comme la dernière fois devant l'université. Mais là, c'est encore pire. Ce n'est pas un simple étudiant random. C'est Me Conwell. Sa gorge se serre, il a de plus en plus de mal à respirer normalement, les mains qui tremblent de colère. Et dans un excès d'humeur, il jette le verre contre le mur le plus proche. Conwell se précipite aussitôt, essaye de l'attraper pour le raisonner mais ça ne fait que l'énerver encore plus. — ME TOUCHE PAS TOI ! Il le repousse violemment en arrière et se fonce droit sur Nico. Il ne sait plus s'il a envie de hurler ou de chialer. Il est submergé par des millions d'émotions et il ne sait même plus les identifier, ni faire la part des choses. Il fourre les feuilles dans la poche ventrale de son sweat et pose ses deux mains sur les joues de Nico, cherchant son regard, un brin de désespoir dans le sien. — Pourquoi t'es là Nico ? Qu'est-ce que tu fais avec ce type putain ? Tu couches avec lui ? Mais encore une fois, il ne lui laisse pas le temps de répondre. Une de ses mains retombent doucement sur son épaule frêle, tandis qu'il pointe l'autre en direction de Conwell après avoir pivoté son buste. — C'est ça que tu faisais quand j'te demandais d'aller la voir pour savoir si elle allait bien ?! T'EN A PROFITE POUR T'RAPPROCHER D'ELLE ?! Et il a envie de serrer Nico contre lui, comme pour la protéger - sans savoir de quoi exactement. Mais il est toujours furieux contre elle, et il se souvient trop bien de la douleur que ça lui avait provoqué la dernière fois quand il s'y était risqué. Il ne fera pas cette erreur deux fois. Il ne s'en est toujours pas totalement remis.
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MessageSujet: Re: dig deeper (laco)    dig deeper (laco)  EmptyMer 1 Avr - 13:19

Tu vois ?! Tu vois, c'est pas écrit !

Planquée dans le couloir, Nico chope des bribes de conversation qu'elle ne comprend pas. Tout ce qui la percute, c'est l'émotion vibrante qui fait chevroter de colère la voix de Lapo. Il a l'air complètement hors de lui, paniqué. Et Conwell, il essaie simplement de le calmer, et de le faire sortir d'ici au plus vite. Nico pourrait reculer, attendre dans les toilettes, comme ça, elle serait sûr que Lapo ne la voit pas. Tout serait régler en cinq minutes. Lapo commence déjà à redescendre difficilement, Conwell gère la situation avec sa voix autoritaire et paternaliste. Et quand il comprend que Conwell n'est pas seul, y a l'estomac de Nico qui se retourne, elle retient son souffle. Et pourtant, c'est plus fort qu'elle. Faut qu'elle le voit alors elle s'approche un peu plus, plus visible, à découvert. Elle jette un coup d'œil effrayé, qui déborde d'appréhension. Mais elle en a besoin. Peut-être bien qu'elle veut qu'il la voit aussi. Peut-être qu'elle a besoin d'une nouvelle confrontation. Et dans son coeur y a comme un appel d'air qui la projette vers lui. Et elle s'approche un peu, prudemment, écoute Conwell parler d'un genre de dossier, d'un truc qu'ils verront ensemble, à son bureau. J'peux repasser plus tard si vous voulez ? J'attends en bas et dès qu... Qu'est-ce que... Arrêt du cœur. Respiration coupée. Il se tourne vers elle, et même sur Conwell se jette entre eux dans un fol espoir d'empêcher la collision, c'est trop tard. Nico et Lapo sombrent dans le regard l'un de l'autre. Une chute soudaine, qui renverse l'estomac. Lapo, il faut t'en aller, s'il te plait. Mais il se fait pousser sur le côté brusquement, et Lapo se rue sur Nico comme un animal puissant et paniqué, sur un agresseur, dans un dernier espoir de gagner le combat. Nico ne bouge pas d'un pouce. Elle est là, bras ballants, regard fixe, elle le voit approcher dans un visage sans émotion. L'impact se fait.  

Qu'est-ce que tu fais là ? Il ne lui laisse pas le temps de répondre, et de toute façon, elle n'y comptait pas. Elle se contente de croiser les bras. Et quand il se retourne pour poser la même question à Conwell, comme s'il n'avait pas confiance en ce qu'elle pourrait lui répondre elle se contente d'un petit haussement de sourcils arrogants et regarde sur le côté. Et Lapo, il se met à hurler, mais il n'attend aucune réponse. Peut-être qu'au final, il n'en veut pas. Conwell jette un regard à Nico, cherchant peut-être un peu d'aide et de soutien, elle se contente de le fixer une seconde, l'air absente. Elle a revêtu un masque, quelque chose de glacial, comme pour dresser une barrière entre Lapo et elle.

Le bruit de verre qui se brise contre le mur sort Nico et Conwell de leur échange vide. Si l'avocat se précipite pour essayer de retenir Lapo dans son impulsivité destructrice, Nico tressaille à peine, entend comme de très loin le hurlement de Lapo et le voit ensuite foncer vers elle. Il est comme un train lancé à grande vitesse qu'elle ne chercherait même pas à éviter. Elle vit la scène comme au ralenti. Et quand ses grandes mains s'empare de son visage de porcelaine, l'explosion se fait silencieuse mais nucléaire au fond d'elle-même. Un souffle radioactif rase tout. Tout disparaît. Y a plus que lui, y a plus qu'elle, perdus dans cette réalité distordue où ils ont plongé y a plus de trois ans maintenant, quatre peut-être. Ça fait tellement longtemps qu'elle chute qu'elle attend un impact qui ne viendra peut-être jamais. Elle s'en ait protégé jusqu'ici. Ignorant tout, le procès, les vérités, gueulés d'un côté comme de l'autre. Les appels à l'aide de Lapo, les sermons de sa famille. Ne pas chercher la vérité c'était se protéger. Et tant que Lapo était enfermé elle pouvait se complaire dans ce déni ravageur qui lui bouffait les os petit à petit. Maintenant il est là, bien là devant elle. Et le destin les a encore collés ensemble dans l'appartement chic de cet avocat, pion innocent d'une histoire qui le dépasse. Au fond d'elle, Nico se dit peut-être qu'il n'a jamais été question de cette gamine tristement assassinée, de justice de prison. Au fond cette histoire, ce n'est que la leur. Fatalement fusillée dans une pièce de théâtre dramatique où ce meurtre ne serait qu'une toile de fond, pour planter le décor. Et ces quelques secondes, où Lapo a ses mains brûlantes sur sa peau glacée semblent durer des heures. Elle le fixe, ne cille pas, désespérément vidée de toute émotion, et ne sachant de toute façon plus quoi ressentir depuis trop longtemps maintenant. Pourquoi t'es là Nico ? Qu'est-ce que tu fais avec ce type putain ? Tu couches avec lui ? Sourire en coin, pouffement de rire à peine audible. C'est comme s'il avait lu ses pensées. Car s'il s'énerve ce n'est plus à cause du papier qu'il a enfoui dans ses poches, ni parce que Nico pourrait, avec l'avocat, découvrir la vérité qu'il s'évertue à étouffer depuis des années, à coup de non-aveux et de colère exacerbée. Au final, Lapo s'est-il vraiment défendu de ce meurtre ? Jamais, qu'elle se dit. Il se contente de partir dans une rage noire quand on le dit coupable. Mais au final, c'est quoi sa version de l'histoire ? Alors y a rien d'autre qui compte non. Rien que sa jalousie maladive, bizarrement encore plus forte que tout le reste chez lui. Et Nico, provocatrice, répond d'une voix atone : C'est bien ce que tu m'as demandé non ? Trouver un mec pour me faire jouir ? Mais Lapo l'a déjà lâchée, rageur. Et Conwell a simplement le temps de la fusiller du regard et de balancer, comme un parent stupéfait et blasé : Oh, Nicolette, s'il-vous-plait, n'en rajoutez pas ! Et quand ses mains quittent son visage, Nico a l'impression de respirer à nouveau, elle ne s'était pas rendue compte qu'elle retenait son souffle jusque là. Et il pointe l'avocat, dans cette rage qui le dépasse, complètement hors de contrôle. Duncan, maintenant l'avocat. Au final, il se fait des films tout seul. Parano maladive, marrant de voir à quel point les rôles se sont inversés. C'était Nico qui partait dans des théories mortifiantes, insultait violemment, bouffée par la jalousie, comme hors de son propre corps parfois. Lapo qui rassurait, prévenant, bon enfant, presque amusé par les délires de sa chère et tendre. Au fond ça devait le rassurer. La jalousie a quelque chose de touchant. Ça prouve à quel point on aime, maladivement. Lapo est encore si possessif, malgré tout ce temps passé, comme si pour lui ça n'avait été qu'une pause. Mais non, trois ans se sont bien écoulées. Trois années où elle a continué à vivre, survivre, endurer. C'est ça que tu faisais quand j'te demandais d'aller la voir pour savoir si elle allait bien ?! T'EN A PROFITE POUR T'RAPPROCHER D'ELLE ?! Conwell a un moment d'arrêt. Comme s'il ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir. Ça lui semble démesurée, comme réaction. Tant mieux, ça crédibilise toute la belle petite histoire qu'elle lui a raconté plus tôt dans la soirée. Lapo qui la suit, qui lui fait peur, qui cri, qui gueule. Alors Conwell fronce les sourcils et tente de capter le regard de son client, de vraiment le capter, au moment de lui répéter, en mettant du poids dans chacun de ses mots : Il faut que tu te calmes, Lapo. Il articule lentement. Mais Nico vient gâcher ses plans, d'un grand coup de bras elle retire la main qui pèse dix tonnes sur son épaule, rageuse. Ça attire le regard de Lapo jusqu'à elle. Ouais, c'est ça, c'est exactement ça. Ton avocat a profité du fait que tu sois enfermé en prison pour se rapprocher de moi, et on couche ensemble maintenant, rien que pour te faire chier, parce que tu sais quoi ? Tout n'est que complot autour de toi ! Elle balance, venimeuse. Elle se moque de sa paranoïa, elle se moque de ses théories fumeuses, même de celle qui l'a traîné jusqu'ici, peut-être. Lapo qui se plaint beaucoup mais qui en réalité n'explique jamais rien. Alors qu'il l'a balance, la belle et grande raison qu'il s'est inventé pour justifier de les avoir plongé tous les deux dans ce chaos. Qu'il explique putain ! Dans un geste brusque elle plonge la main dans la poche de du sweatshirt qu'il porte pour en ressortir le papier froissé qu'il brandissait quelques minutes plus tôt. Elle ne prend pas le temps de le regarder, se contente de l'agiter en ajoutant : C'est quoi ça encore ? Ce dossier ? Encore un complot contre toi ? Ou t'es juste là parce que tu m'as suivie, comme à la fac ? Conwell soupire un grand coup et fait un pas vers eux. Il ne se rend pas compte qu'il entre dans un terrain miné. Il seul faux pas et il finira en miettes. Qu'il ne s'inquiète pas, ça fait longtemps que Nico est en miettes elle aussi, on en meurt pas. On se contente d'essayer de rassembler les morceaux éparpillés et d'avancer. Ça marche pas, pourtant. Des années qu'elle fait du sur place. Même si elle essaie de se donner aujourd'hui le courage qu'elle n'a pas pour faire un pas en avant. Et alors que Lapo tente de récupérer le bout de papier, elle lève stupidement le bras en l'air comme s'il ne serait pas en mesure de le récupérer. Finalement, puisque c'est perdu d'avance, elle écrase le papier contre son torse en le poussant en arrière et puis secoue les bras pour se libérer de ces deux hommes autour d'elle maintenant qui l'oppresse complètement. Un pas de côté et elle reprend un peu d'air au milieu de salon, se passe ses deux mais sur le visage avant de se retourner vers Lapo, déterminée : Vas-y, explique. Tu m'en voulais de pas m'intéresser à ce que t'avais à dire, pas vrai ? Explique alors ! Elle le regarde une minute, mais Conwell parle le premier : Stop ! Lapo, tu viens demain à mon cabinet, et on en discutera posément. Nicolette, je pense que ça serait mieux que vous rentriez chez vous. Mais Nicolette elle bouge pas d'un pouce. En fait elle reste bien là, à côté de la table, ramasse le verre qui n'a pas été explosé contre le mur, et reprend une gorgée, insolente.
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Lapo Alvise
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MessageSujet: Re: dig deeper (laco)    dig deeper (laco)  EmptyLun 25 Mai - 14:53

C'est bien ce que tu m'as demandé non ? Trouver un mec pour me faire jouir ? Il relâche son visage immédiatement, comme si elle était subitement devenue toxique. Ses mots le heurtent violemment et il esquisse une grimace dégoûtée. Il la toise un instant, sévère, l'oeil chargé d'un mépris qu'il ne cherche pas à dissimuler. — T'es pathétique là. Qu'il grogne à moitié, ne pouvant s'empêcher de la trouver vulgaire. Presque indécente même. Douce ironie quand on sait que c'est lui-même qui a prononcé ces mots le premier.

Le ton continue de monter et les choses de dégénérer, malgré les efforts de Conwell pour apaiser les tensions. Mais il est plongé dans un truc qui le dépasse, aucun avocat ne peut être prêt à faire face à la tempête des deux anciens amants. Ils se font eux-même broyer par leurs sentiments, leurs ressentiments. Et toutes les personnes frôlant d'un peu trop près la tornade de leurs émotions se font aussitôt happer et n'en ressortent pas indemnes. Conwell n'échappera pas à ça lui non plus. Il a déjà un pied dedans.

Il faut que tu te calmes, Lapo. Et ça le rend dingue qu'il lui dise ça. Au vu de la situation actuelle, du fait que Nico est là, chez lui, en train de siroter du vin rouge en pleine nuit. Il s'emporte aussitôt, ne supportant plus rien, les nerfs à vifs. — Je commence à en avoir RAS LE CUL qu'on me dise c'que j'dois faire. J'm'énerve autant qu'je veux et j't'emmerde Conwell ! Il réagit comme un gosse, mais les traces de son emprisonnement ont laissé des plaies encore bien douloureuses. Il a trop subi, il a trop fermé sa gueule, à faire tout ce qu'on lui disait sans broncher en espérant ainsi éviter le pire. La pire peine, les pires coups. Mais maintenant qu'il est libre, il est incapable d'accepter le moindre ordre, mais juste une toute petite indication comme vient de le faire Conwell. Ça lui donne envie d'exploser, ça le prend aux tripes, si fort que ça fait mal. L'impression qu'on lui comprime la cage thoracique et qu'on l'empêche de respirer. Il fait ce qu'il veut, il est libre, il fait ce qu'il veut.

Ouais, c'est ça, c'est exactement ça. Ton avocat a profité du fait que tu sois enfermé en prison pour se rapprocher de moi, et on couche ensemble maintenant, rien que pour te faire chier, parce que tu sais quoi ? Tout n'est que complot autour de toi ! Il y a cru au début, et ça s'est vu à sa gueule. Le désarroi face à une vérité à laquelle il ne croyait même pas au départ. Mais en entendant sa dernière phrase il comprend qu'elle se fout de sa gueule. Son expression change du tout au tout, ses traits se crispent et il la fusille du regard, l'air de dire : pourquoi tu me fais ça ? Est-ce que ça l'amuse autant de lui faire mal comme ça ? Il a vraiment l'impression qu'elle lui a arraché le palpitant et qu'elle le tient entre ses mains, l'abimant au gré de ses envies depuis. — P't'être bien ouais. Qu'il répond sur un ton mauvais. Il sait que ça peut paraitre absurde, mais c'est pourtant cette sensation qui ne le quitte pas depuis son arrestation, la sale impression de faire partie d'un truc plus grand que lui, qui le dépasse totalement et qui s'acharne injustement.

Il ne la voit pas venir, la main de Nico dans sa poche ventrale. Il sursaute, cherche à l'intercepter mais elle est trop rapide. Il se fâche, le visage qui se froisse immédiatement. — Rend-moi ça Nico ! Qu'il vocifère, contrarié. Il n'a pas envie qu'elle voit ça, qu'elle se mêle de ça. Leur histoire est déjà suffisamment compliquée comme ça pour qu'elle ne vienne pas foutre d'avantage son nez dans ses affaires. — C'est quoi ça encore ? Ce dossier ? Encore un complot contre toi ? Ou t'es juste là parce que tu m'as suivie, comme à la fac ? Il échappe un ricanement mauvais et secoue la tête, sidéré. — Ah ça t'plairait bien ça ? Que toute ma vie n'tourne qu'autour de toi, hein ? La voix est railleuse, comme si cette idée était stupide et totalement impossible. Mais il connait bien Nicolette, et il sait que oui, elle aimerait ça. Être le centre de son univers, accaparer toute son attention. Elle n'a toujours aspiré qu'à ça depuis qu'ils se connaissent. Et quand bien même elle nierait, prétendrait le contraire, il n'en croirait pas un mot. Elle a beau vouloir disparaitre autant que possible, il sait qu'elle ne veut pas qu'il quitte son orbite autour d'elle. Quitte à l'aspirer dans sa chute plutôt que de se relever sans lui.

J'suis là pour un truc concernant mon procès, mais j'vois pas pourquoi ça t'intéresserait autant subitement. Le reproche est évident, de toute façon, c'est toujours le même qu'il lui fait. Encore et encore. Il n'arrive pas à digérer l'abandon qu'il a dû essuyer venant d'elle quand il s'est fait incarcérer. C'est comme un grand brasier qui refuse de s'éteindre, qui s'auto-alimente en permanence, nourrit par une rage et une frustration grandissantes.

Elle brandit le bras en l'air alors qu'il tente de récupérer le document. Il marque une pause et hausse un sourcil, l'air de dire : sérieusement ? Nico a beau être grande, il la dépasse aisément. Elle le réalise toute seule et, de rage, elle vient finalement lui coller les feuilles sur le torse en le repoussant en arrière. Il ne se fait pas prier, récupère vite les papiers et les froisse aussitôt dans sa poche, la laissant s'en aller de manière théâtrale.

Vas-y, explique. Tu m'en voulais de pas m'intéresser à ce que t'avais à dire, pas vrai ? Explique alors ! Il pivote, à la recherche de son regard. Il se marre et c'est acide. Teinté de dédain. — C'est ça. C'est trop facile Nico. Il hausse les épaules, agacé. — Trois ans trop tard Nico. J'ai plus rien à t'dire à c'sujet. Y a comme un souffle nouveau qui l'ébranle. Un truc libérateur. Pour la première fois depuis que tout ça lui est tombé dessus, c'est la première fois qu'il a l'occasion de la rejeter. Lui, pas elle. Les rôles qui s'inversent et ça lui donne l'impression de reprendre le contrôle sur quelque chose. C'est jouissif et rassurant. Il se redresse, subitement bien sûr de lui. Il n'en pouvait plus d'endosser le rôle de la victime dont tout le monde s'est détourné. D'être le paria qu'on veut à tout prix éviter.

Stop ! Lapo, tu viens demain à mon cabinet, et on en discutera posément. Nicolette, je pense que ça serait mieux que vous rentriez chez vous. La voix de l'avocat est devenue insupportable. Ça irrite Lapo qui se tourne vers lui, la colère qui remonte brusquement. — La ferme putain ! Conwell écarquille légèrement les yeux, étonné de cette animosité qu'il pense injustifiée. — En fait, j'sais même pas pourquoi j'suis venu te voir. T'as jamais cru en moi, pourquoi ça changerait aujourd'hui ? A nouveau les reproches chargent ses mots, envie subite de régler ses comptes avec tout le monde. — C'est pas le moment de nous faire une crise existentielle Lapo ! Je suis ton avocat, je suis de ton côté. Maintenant, les esprits sont trop échauffés ça ne sert à rien de continuer. Donc tout le monde rentre chez lui et Lapo, on se revoit demain matin. Et pendant qu'il parle, Lapo ne peut pas s'empêcher de fixer Nicolette, qui se parfait dans son rôle de gamine insolente. Elle boit dans le verre, nonchalante, comme si elle était parfaitement à l'aise dans cette situation. Et ça a le don de l'agacer au plus haut point. Il voudrait pouvoir mute Conwell, le faire disparaitre, pour se retrouver seul avec Nico et la faire redescendre de son piédestal sur lequel elle s'est hissée toute seule.

Lapo passe une main sur son front, les épaules légèrement agitées par un rire silencieux alors qu'il ferme les yeux. Il est évident qu'il tente de calmer ses émotions et de rassembler ses idées, afin de ne pas péter complètement les plombs. Il se redresse, balance légèrement sa tête en arrière, inspire un grand coup et souffle bruyamment. Il pose ses mains sur ses hanches et baisse la tête, les regardant tour à tour. — Vous me faites tous chier en fait. Qu'il déclare soudainement, la voix étrangement calme. Conwell vient claquer sa langue contre son palais, excédé par leurs enfantillages.

Il s'approche de Nico, lui arrache le verre des mains. Mais cette fois-ci, ce n'est pas pour le jeter contre un mur, mais pour le descendre cul sec. Non pas qu'il ait eu particulièrement envie de boire, mais juste qu'il ne supportait plus de la voir siroter ça comme la reine des emmerdeuses qu'elle est. Puis, il le claque sur la table dans un mouvement sec avant de se diriger vers le canapé et de se laisser tomber dessus. — J'partirais pas d'ici tant que je saurais pas ce que vous trafiquez tous les deux. Il croise les bras sur son torse, boudeur. Il relève les yeux vers Nicolette. — Et personne ne partira d'ailleurs. Je veux des explications. Et les vraies. Pas les provocations puériles et douloureuses de Nico sur des parties de jambes en l'air inexistantes. Même s'il continue de douter. Juste un peu.
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Nico Bell
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MessageSujet: Re: dig deeper (laco)    dig deeper (laco)  EmptyMar 2 Juin - 0:43

C'est comme s'ils avaient tous les deux raté une marche.

Et quand Nico voit Lapo qui s'énerve, et hurle à qui veut bien l'entendre que personne n'a a lui dire quoi que ce soit, étranglé par un traumatisme de taulard sur lequel Nico refuse de s'attarder, elle se dit ça, rapidement. Ils ont raté une étape. Lapo est passé d'un adolescent à un adulte avec tout une vie derrière lui. C'était pas le souvenir qu'elle gardait de lui. Parce que la veille tout était parfait, et il n'a fallu que d'un soir. Un seul soir pour tout foutre en l'air. Soudain, Lapo et Nico ont été propulsé dans une autre dimension, dans une autre version d'eux-même. Une version qui n'aurait jamais dû exister. Lapo n'aurait pas dû être un meurtrier. Elle n'aurait jamais dû être ce genre de veuve qu'elle a l'impression d'être depuis des années. Et pourtant, elle ne peut pas s'empêcher de renchérir. De provoquer. Comme si fallait que cette conversation s'envenime, rien que pour être sûre qu'elle ne soit pas avortée par le calme paternaliste de Conwell. La vérité c'est que même si elle n'en dort plus de la nuit, elle a l'impression d'être sortie d'un coma de trois ans, depuis que Lapo est venue la retrouver à la fac, l'autre jour. Et alors qu'elle sort tout un tas d'inepties sur ses prétendues relations avec l'avocat, elle voit bien le regard de Lapo qui lui dégouline du crâne. Il y a cru, alors qu'elle n'y a mis aucune autre intention que celui de le faire chier. Cette pensée lui fait battre le cœur et l'encourage, elle termine en beauté sur les prétendus complots qui gravitent tous autour de lui. Et puisqu'il comprend enfin qu'elle se fiche de lui, son visage se referme et ses yeux envoient des éclairs qui foudroient Nico. Mais c'est presque tant mieux. C'est vivant au moins. P't'être bien ouais. Qu'il râle, et pour toute réponse elle lève les yeux au ciel et serre les dents, étouffant un grognement agacé.

Ce qu'il ne comprend pas c'est qu'elle ne peut plus se le sortir de la tête, depuis l'autre jour. Elle ne peut plus rien faire d'autre que de penser à tout ça. Sortir la tête du sable l'a mise face à un tas de questions et de problèmes qui lui retournent les entrailles. Elle se disait que ça finirait par disparaître, que le temps arrangent tout ou d'autres conneries que ses parents ont martelé pour la consoler - puisqu'ils appelaient ça comme ça, Nico avait plutôt l'impression qu'ils essayaient de l'enfoncer. Mais tous ses problèmes l'ont sagement attendue. Maintenant que le brouillard sombre mais réconfortant dans lequel elle était se dissipe, y a quelque chose qui prend vie au fond d'elle-même, qui se rallume. Elle a passé trois ans à n'être qu'une ombre, qui se lève, marche, respire et parle, mais juste une ombre entrainée malgré elle dans cette valse des vivants auxquels elle n'avait parfois même pas l'impression d'appartenir. Lapo lui a rendu la vie en même temps qu'il lui l'a rempli de doutes infâmes. Maintenant, faut qu'elle sache. Et puisque Lapo est là aussi, l'occasion est trop belle. Elle se jette sur le papier qu'il a caché dans sa poche. Et ils se disputent la feuille froissée, tandis qu'elle balance encore des vacheries et qu'il répond du tac au tac, incroyablement précis dans la flèche qu'il décoche : Ah ça t'plairait bien ça ? Que toute ma vie n'tourne qu'autour de toi, hein ? Elle secoue la tête, hargneuse, refusant catégoriquement de le laisser croire ça, même si elle sait parfaitement qu'il la connait trop bien pour ça. Avant, elle le voulait tout entier, et que pour elle. Elle avait un besoin permanent qu'il la rassure sur ses sentiments, qu'il soit là pour elle à chaque moment. Et chaque fois qu'il ne répondait pas à un message, elle avait l'impression de mourir. Elle avait besoin de se sentir au centre de son univers pour exister. Maintenant, elle a juste l'impression qu'elle va crever, sombrer à force de marcher sur un fil tendu, sans savoir de quel côté le vent - ou Lapo - la poussera. Oh, bah oui, ça a tellement été un plaisir jusqu'ici. Qu'elle répond toujours en essayant de brandir le papier d'un côté et de l'autre pour empêcher Lapo de le récupérer. Elle ironise, essayant de lui faire comprendre à quel point être sa petite amie a été une putain de malédiction ces dernières années. Pour qu'il s'en veuille. Après tout, c'est ce qu'on attend d'un tueur non ? Des remords. Et ils chahutent comme un ça un moment, comme des enfants. Elle veut qu'il explique mais il est buté, il lui en veut de cette altercation à la fac, il lui en veut de tout un tas de truc qu'elle ne pourrait de toute façon pas justifier. Parce que la seule explication valable est sa propre faiblesse. J'suis là pour un truc concernant mon procès, mais j'vois pas pourquoi ça t'intéresserait autant subitement. Agacée par cette réflexion elle lui écrase le bout de papier contre le torse qu'il s'empresse de cacher à nouveau dans sa poche. Et ça la rend folle qu'il ne veuille pas s'expliquer. Elle préfèrerait être sûre. Le savoir. Qu'il lui dise, oui je l'ai tué. Ou non, je l'ai pas fait. Qu'il raconte exactement ce qu'il s'est passé. Au moins elle ne se poserait plus la moindre question. Tous les articles qu'elle a lu sur le sujet ces derniers jours lui ont retourné le cœur. Elle n'arrive plus à démêler le vrai du faux et elle a l'impression que chaque réponse à une question en amène des dizaines d'autres. Que plus elle gratte, plus elle est face à une situation qui a totalement dégénéré. Mais Lapo est catégorique : C'est ça. C'est trop facile Nico. Trois ans trop tard Nico. J'ai plus rien à t'dire à c'sujet. Eh bah pourquoi t'es venu me trouver à la fac alors ? Qu'elle répond du tac au tac, sans réfléchir et d'une voix suraiguë. C'est lui qui est revenu la chercher. Lui qui s'est fracassé contre sa routine morbide. Lui qui l'a sorti du coma. Et elle aimerait bien savoir ce qu'il y a de facile là-dedans.

Mais face à cette joute adolescente, Conwell refait surface avec la voix d'un professeur qui disputerait des élèves. Il tente de gérer cette situation qui le dépasse complètement, parce que ces dernières minutes c'est comme si Lapo et Nico avaient totalement oublié son existence, et même qu'ils se trouvaient dans son appartement. Il les somme tous les deux de partir, et pourtant, ni l'un ni l'autre ne semblent avoir percuté que c'était un ordre. En fait, Lapo repart dans les tours instantanément, hurle à l'avocat qu'il n'a jamais cru en lui - encore cette histoire de complot. Nicolette, le visage renfrogné se dirige vers la table pour récupérer du vin et Conwell recommence avec ses ordres calmes et raisonnables. Il ne comprend pas que rien ne tourne rond ici ? Que cette situation ne peut pas être réglée simplement avec des paroles pleine de sens, parce que rien n'a de sens dans cette histoire. Et pendant tout le laïus de l'avocat, Lapo et Nico ne se lâchent pas du regard.

Lapo est à bout de nerfs. Et depuis qu'elle l'a revu, elle n'a pas l'impression de l'avoir vu dans un autre état. À vif. Il fonce vers elle et lui arrache son verre des mains qu'il boit cul-sec. Et ça lui va même pas de boire du vin. Nico le fusille du regard mais n'ose rien dire, elle se contente de rester là, avec un mélange de malaise et d'énervement dans le visage. La force qu'il met dans son geste quand il claque le verre contre la table la fait presque sursauter et elle roule des yeux avant de le fusiller du regard pendant qu'il s'éloigne vers le canapé. Il se laisse tomber dedans d'un air théâtral et Nico penche la tête sur le côté l'air de dire sérieusement ?. J'partirais pas d'ici tant que je saurais pas ce que vous trafiquez tous les deux. Et personne ne partira d'ailleurs. Je veux des explications. Elle échappe un petit rire hallucinée et regarde sur le côté. Bah oui bien sûr, c'est lui qui est en mesure de demander des explications. Même Conwell semble dépassé par la situation. C'est ridicule, là. Qu'il commente, sans vraiment savoir quoi faire, ni même quoi dire. Y a rien à dire, ils ne trafiquent rien. En tout cas, l'avocat ne trafique rien. Nico quant à elle s'approche à son tour du canapé. Y a un fauteuil presque en face, un peu en biais et elle se laisse tomber dessus, imitant Lapo, avec cette même nonchalance. Et bah tu sais quoi, y en a beaucoup qui veulent des explications. Et elle ne parle certainement pas de la pseudo-relation que Lapo fantasme entre elle et Conwell. Là elle croise les bras et regarde devant elle, pas tellement sûre de pouvoir affronter le regard de Lapo, elle se sent de plus en plus désemparée de la situation. Et puisqu'il y a soudain un petit silence, Conwell regarde Lapo, puis Nico, là, debout entre eux deux, il inspire profondément. Bon. Même si je n'ai absolument aucun compte à te rendre… Il a un regard appuyé pour Lapo. … J'ai donné un cours dans la fac de Nicolette, on s'est croisé dans les couloirs. Et elle semblait assez perturbé par votre dernière entrevue. Elle voulait qu'on… Mais Nico ne supporte plus de l'entendre. Il est comme un bruit de fond désagréable qui interfère avec le tsunami de pensées qui s'entrechoquent dans sa tête. Elle est en colère, mal en point. Elle se redresse du fauteuil pour se pencher vers Lapo, l'air tout à fait en colère, se fichant totalement de couper l'avocat en pleine phrase : Je m'en fous d'avoir trois ans de retard comme tu dis. J'ai droit de savoir, cette histoire m'a assez pourri la vie comme ça. Et tu peux pas me retomber dessus un beau matin et ensuite espérer simplement que je me ferais oublier. Conwell tente d'intervenir, mais Nico enchaine trop rapidement. T'arrêtes pas de crier au complot, et finalement tu te pointe dans un procès sans aucune défense… Conwell a un petit haussement de sourcils vexés à ces mots. … tu vas en prison et quand tu sors faut qu'on soit tous là à sauter de joie ? Faudrait quoi, qu'on devine ? Qu'on devine ce que t'as fait à cette gosse ? Sa voix s'est mise à trembler, autant que tout son corps. Elle a froid, elle est fatiguée et quand elle se lève du fauteuil elle est prise de vertiges. Mais trop habituée à cette sensation, elle l'ignore et elle se rue sur son sac bandoulière posé près de l'entrée. Elle plonge une main vibrante dedans pour en retirer son téléphone portable. Elle le déverrouille et retourne sur les dernières pages Web consultées. Les articles sur son arrestation, sur cette histoire qu'elle n'arrête pas de lire et relire toute la journée et toute la nuit. Elle braque le téléphone devant elle, l'écran tourné vers Lapo. Ils mentent ? C'est pas comme ça que ça s'est passé ? Pourquoi tu nous donnes pas ta version de l'histoire, hein ? Elle envoie son téléphone en avant et il tombe sur les genoux de Lapo. Finalement elle laisse ses bras retomber dans le vide, tenant du bout de ses doigts son sac qui pèse toujours une tonne. Pourquoi ça t'inquiète tellement que je parle avec ton avocat ? T'as peur de ce que je pourrais découvrir ou quoi ? Elle fronce les sourcils, soudain sombre.
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