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 tuer le père (ltf)

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Samih Scully
Samih Scully

Feuille de personnage
tuer le père (ltf) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
papi pédo
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AND GAVE YOU ALL OF MY TIME
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The kid has got a darkside
Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside
That you don't wanna meet at all
La la la la la


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tuer le père (ltf) 247949clubsuzy

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quartier : delray _ maison abandonnée, maison fantôme au milieu d'un grand terrain vague avec le reste de la smala.
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MessageSujet: tuer le père (ltf)   tuer le père (ltf) EmptySam 28 Mar - 14:33

- T'avais dit que c'était terminé tes conneries ! J'pensais pouvoir te faire confiance, et comme d'habitude, ouais comme d'habitude faut que tu fasses de la merde.
- J'ai rien dit du tout ! C'est toi qui m'a fait la morale, comme d'hab, c'est toi qui me prends la tête pour RIEN !
- Oh, tu recommences à traîner avec des nazis c'est moi qui fait la gueule pour rien ?
- MAIS C'EST PAS UN NAZI ! J'EN AI MARRE PUTAIN ! J'EN AI MARRE QUE TU M'DISES QUOI FAIRE OU PAS FAIRE EN PERMANENCE !
- Si t'arrêtais de faire de la merde, j'arrêterai de te dire quoi faire.

La bière traverse la cuisine et s'écrase sur le mur, à cinq centimètres de la tête de Sam. Il sursaute à peine, quasi pas, il n'a pas bougé d'un millimètre, il se contente de regarder le liquide couler le long du mur une seconde, puis JJ, dans une expression dépitée, dégoûtée. Silence de quelques secondes et Sam reprend du mouvement, envoie avec humeur des assiettes sales dans le lavabo, range d'autres trucs dans les placards. La tension est palpable. Et moins Sam fait attention à JJ, plus il le sent se charger en énergie, quelque chose d'immense, de chaotique.

- T'FAÇON C'EST JAMAIS BIEN CE QUE JE FAIS. J'POURRAIS FAIRE N'IMPORTE QUOI QUE TU SERAIS TOUJOURS PAS CONTENT. PARCE QUE T'AS DÉCIDÉ DE M'DÉTESTER ET T'AS JAMAIS ÉTÉ FOUTU DE TOURNER LA PAGE !

Sam hausse les sourcils sans même faire attention. Il ramasse d'autres cadavres de bouteilles et les met dans la poubelle. Et peut-être qu'il a raison. Peut-être qu'au final, il n'a jamais pu pardonner, au fond. Passé trop lourd. Peut-être qu'il est coincé avec JJ comme un père et son fils. Peut-être que l'autre a raison depuis le début. Il peut pas lui faire confiance, il pourra jamais lui faire confiance. Pas comme avant.

- MAIS REGARDE-MOI ! REGARDE-MOI PUTAIN !

JJ hurle à s'en arracher les cordes vocales. Ça le rend dingue d'être face à un mur, comme si c'était trop tard. Les étincelles il peut les gérer, les faire flamber jusqu'à ce que l'incendie s'éteigne de lui-même. L'impassibilité de Sam, il n'a jamais été foutu de la comprendre et elle lui retourne les tripes. Il envoie une nouvelle bière en sa direction, qui tombe de l'autre côté de la cuisine. Sam expire un grand coup et lâche une assiette dans l'évier, à nouveau. Il regarde ailleurs, toujours pas JJ.

- Don au moins…
- Quoi ? Don quoi ? Il t'aimait plus que moi ? C'est con que tu l'aies tué alors.

Un lourd silence ponctue la phrase et JJ a simplement le visage déformé par un choc si terrible qu'il est sans doute en pleine hémorragie interne. Sam sait avoir tiré juste, pile là où ça fait mal. Peut-être qu'il gueule moins que lui, peut-être qu'il envoie moins de coup, mais il connait si bien JJ qui n'a qu'un mot à dire pour le déstabiliser complètement. C'est limite s'il se mettrait pas à chialer. Cette fois, Sam a levé les yeux sur lui d'un air si calme et détaché que c'est dix fois pire. Ce n'est pas tellement les mots assassins qui le blessent le plus mais cette espèce de barrière qui s'est dressée entre eux. Quand Sam a découvert les fréquentations de JJ et ses activités secrètes, il n'a pas simplement pété un cable, c'est comme s'ils s'étaient déconnectés brutalement. Et ça fait un moment qu'ils marchaient sur des œufs tous les deux. Et peu importe les efforts, peu importe les sacrifices, semble que JJ soit resté sur la sellette depuis tout ce temps.

- J'crois que tu ferai mieux d'partir.
- NON ! J'suis chez moi ici ! C'est pas toi qui décide !
- Laisse-moi respirer JJ !

JJ enrage. Il attrape un meuble, une commode et la tire de toute ses forces pour la faire basculer en avant dans un grand fracas.

- NON ! JE SUIS CHEZ MOI ! ET JE FAIS CE QUE JE VEUX !

Qu'il martèle. Sam soupire et reprend du mouvement dans un élan agacé.

- Parfait, c'est moi qui m'casse.
- PARFAIT !

**

Sam découche deux jours. La première nuit il l'a passée sous l'Ambassador. Seringue dans le bras et le rage au cœur, à écouter la morale de l'autre tambouriner dans sa tête jusqu'à s'évanouir, défoncé à l'héroïne. Il s'est réveillé frigorifié et nauséeux. Il a laissé passer quelques heures, les genoux contre son torse, sans savoir quoi faire ni où aller. Il cherchait au plus profond de lui-même une force qu'il n'avait plus : celle de pardonner les mensonges de JJ. Exténué de lui trouver des excuses, de bonnes raisons. Exténué d'être déçu. L'autre a une solution miracle : pardonne pas. Mais il peut pas ne pas pardonner. Il faudra bien qu'il le fasse, il a juste besoin de temps pour enfouir toute cette merde bien au fond, très au fond. Vers midi, il se risque même à aller chez cette fille, Kassidy. C'est sans doute la seule personne à être heureuse de le voir, et même s'il craint d'être tué et servi pour le diner, il mise sur le fait qu'elle se contentera de le chouchouter pour la journée. Il y passe même la nuit, et s'endort épuisé sous le regard oppressant de cette folle dingue.

**

Surlendemain, il est de retour devant leur baraque. Y a trois voitures inconnues qui sont garées de travers devant. Il les regarde d'un drôle d'air jusqu'à arriver devant la porte d'entrée, sans comprendre, sans faire les connexions. De toute façon, l'appréhension de retrouver JJ et surtout l'état dans lequel la maison sera après ces deux jours de coupures est trop forte et l'empêche de trop s'inquiéter de ces voitures. Il prend une petite inspiration au moment d'ouvrir la porte. Mais rien n'aurait pu le préparer à ce qu'il trouve en arrivant.

Ils sont six. JJ est coincé entre deux d'entre eux, beaucoup trop proches, qui sifflent des bières. JJ en a une dans une main aussi, mais il a pas l'air d'être très à l'aise. Sam et lui échange un regard, celui de Sam est terrifié, mortifié, rempli d'un choc qui est en pleine propagation dans tout son organisme. Deux autres sont en train de fouiller les placards. L'un est avachi dans un fauteuil, Sam le reconnait, c'est Akker. L'un de ceux qui était en prison en même temps que lui. Et depuis la cuisine, en vue directe sur l'entrée, y a un type que Sam n'a fait que croiser, parfois, au parloir. Il venait toujours voir Don. Il a l'air d'être le chef du clan maintenant. Il fait un sourire glacial à Sam, attrape le flingue posé devant lui, contourne l'îlot de la cuisine pour s'approcher. Sam, c'est ça ? Il ne répond pas, il observe la scène avec l'impression de s'être pris une boule de démolition sur le crâne. Ils sont là, l'ancien club nazi, ces tortionnaires, ceux qui lui ont rendu la vie impossible en prison, les adeptes de Don, héritiers de la haine, le sang froid des reptiles dans les veines, et des croix gammées tatouées partout sur leur peau blafarde. Sam tourne lentement la tête vers JJ, il est désemparée. Y a même pas de colère juste un profond vide dans lequel il sombre à toute allure, si vite qu'il ne ressent même pas la vitesse. Qu'est-ce que t'as fait JJ ? Qu'il lâche dans un souffle assommé. JJ a l'air de faire la gueule, il se contente de boire un peu de bière qui semble avoir du mal à passer. Le chef de clan est au milieu du salon, si satisfait de lui même qu'il pourrait en bander. JJ a retrouvé la raison et nous a appelé. Sam a la nausée, il ferme les yeux lentement, en plein délire. L'air rentre plus, s'infiltre plus, il a des vertiges. Qu'est-ce qu'il a fait ? Qu'est-ce qu'il a fait putain… Où sont les filles ? Qu'il arrive à peine à prononcer, si faiblement qu'on l'entend à peine. Le chef pointe son oreille avec le flingue et se penche en avant. Pardon, j'ai pas entendu ? Sam n'arrive même pas à répéter. De toute façon, il n'aura pas la réponse à sa question et c'est tant mieux. Elles sont mortes, toutes les deux balancées dans le fond du jardin.

Y a pas d'issue possible, y a pas de tour de passe-passe à faire, rien à tenter. Sam le sait d'avance. Ses vertiges s'intensifient. Il regarde JJ, terrifié, complètement désespéré, il a les larmes aux yeux et il secoue la tête mollement. Pourquoi il a fait ça ? Qu'est-ce qui lui ait encore passé par la tête ? Pourquoi il a pas réfléchi ? Mais y a même pas besoin de se poser la question, parce que c'est trop tard. Tout est foutu. Ils sont foutus, et Sam marmonne des bouts de phrase inaudibles, des qu'est-ce que t'as fait étranglés. Ça dure quelques secondes avant que ce chef ne lâche un Bon ! qui met tout le monde en alerte. Attrapez-moi c'bougnoul ! Descente d'organes. Sam a un mouvement de recul en arrière tandis que quatre des hommes se lèvent d'un bond, deux autres restent auprès de JJ. Il tente de lutter une seconde, de repousser la première tentative, mais Sam est assommé la seconde d'après et s'effondre sur le sol.

**

Quand Sam ouvre à nouveau les yeux, il a un mal de crâne pas possible. Il voit trouble, sombre. Il ne voit que ses chaussures sur lesquelles tombent des gouttes de sang. Le sang vient de son nez qui lui fait mal à chaque respiration. Il n'a pas le temps de reprendre longtemps ses esprits qu'on lui agrippe les cheveux et qu'on relève sa tête avec violence, il a l'impression que sa nuque aurait pu se briser. Le chef de clan est là, à quelques centimètres de son visage, sourire carnassier sur les lèvres. Eh bah alors Blanche-Neige, on se réveille ? Qu'il plaisante, ça fait rire toute l'assemblée. Une énorme claque enflamme la joue de Sam qui gémit. Le chef se recule. Face à Sam, ligoté sur une chaise, les aryens sont rassemblés. Meute effrayante et affamée. JJ se tient à l'arrière, toujours avec sa garde rapprochée. Sam le cherche d'un regard perdu une seconde, mais il n'a pas le temps d'accrocher le sien. Le chef revient à la charge et shoot dans l'un des pieds de la chaise pour attirer son attention. Te fatigue pas, JJ est des nôtres maintenant. Il se retourne vers l'intéressé, tend un bras paternel vers lui pour lui dire d'approcher, ce que fait mollement JJ. Pas vrai ? JJ acquiesce. La gorge de Sam est nouée. Pas de la trahison. Il a l'estomac à l'envers d'appréhension. Il sait déjà ce que JJ ignore sans doute encore. Quand JJ a rejoint le chef, devant, ce dernier met un bras autour de ses épaules et l'approche de Sam, comme un trophée. Il a enfin compris que s'il voulait être accepté, il devait pas compter sur toi, tu vois. Il nous a tout raconté. On l'avait pourtant prévenu, qu'on pouvait pas faire confiance aux gens comme toi. Sam ferme les yeux, les larmes commencent à couler. Il se sent terriblement mal, et les cordes qui lui retiennent le torse semblent le brûler. Il fixe le vide, les yeux humides, et d'une voix étranglée il chuchote à nouveau : Pourquoi t'as fait ça JJ ? Le chef lâche subitement JJ et le repousse en arrière. Dans un mouvement d'humeur excité il s'accroupit devant Sam, mets ses mains sur ses cuisses, l'une d'elle tient toujours un flingue. Il cherche le regard de l'égyptien, mais puisqu'il ne le trouve pas, il lui écrase le flingue contre le front et le pousse en arrière pour l'obliger à relever la tête. Sam tremble comme une feuille, et les larmes continuent de couler sur ses joues, mais il garde la mâchoire bloquée, serrée, il encaisse comme il peut ce qu'il ne peut pourtant pas accepter. Pourquoi, pourquoi, pourquoi… tu poses toujours de ces questions, comme ça toi ? Il a toujours besoin de tout justifier et toi tu piges toujours pas. Sam ne sait même pas ce qu'il veut dire, tout ce qu'il sait c'est qu'il a une gueule à faire peur, que ce type le terrifie et il le fixe avec toute la colère qui peut encore vivre au fond de lui. La sienne, celle de l'autre. Ils le toisent tous les deux, tentant minablement de garder la face. Ça arrache un sourire au chef de meute qui se redresse lentement et retire le pistolet que Sam suit des yeux une seconde. Pourquoi JJ nous a rejoint ? Pourquoi il a violé ta soeur ? Coup de poignard dans le bide. Pourquoi il l'a tué ? Souffle coupé, suivi d'une grande inspiration paniquée. Sam se remet à pleurer de plus belle, à gros sanglots maintenant, et il ne trouve aucune position confortable pour éteindre ce sentiment qui lui arrache les tripes. Il voudrait se foutre le feu pour que tout ça s'arrête. Il en chiale comme un bébé, d'entendre de vive voix ce qu'il a décidé d'ignorer tout ce temps. Le malêtre envahit tout son corps et il n'arrive pas à refaire surface, il n'arrive pas à se sortir. Il est entrain de se noyer, il n'arrive même pas à reprendre sa respiration. Ça fait trop mal, il en gémit, il veut que ça s'arrête. Il va tomber dans les pommes, il a le tournis. Un rire monstrueux lui répond en face. Il a fait ça par amour, Sam. Mais ça, ta race n'y comprend rien. Et il s'approche à nouveau, attrape Sam par le menton, le force à le regarder dans les yeux. Tu crois que c'est ça, avoir mal ? Qu'il se moque. Prémonition amère. Le chef n'a qu'à faire un mouvement pour que la meute ne se jette sur lui.

Les coups pleuvent, s'enchainent, c'est bestial. Sam est ligoté et sans aucun moyen de se protéger. Ça ne s'arrête pas, ça semble durer une éternité. Certains coups font basculer la chaise sur le côté, et ils reprennent alors que Sam est face contre terre, sur le béton du garage de Daire. On le redresse et ça lui file la gerbe. Cette fois ils sortent le couteau. Il se fait poignarder dans le flanc, dans la joue, sur les bras. On le lacère totalement, c'est un boucherie. Sam hurle, pleure, implore la pitié de JJ. Mais y a toujours un gars qui ne participe pas, un gars qui se tient là, juste à côté de JJ, bon camarade, effrayant camarade. Sam perd connaissance, reprend connaissance. Il se vide de son sang, ses cotes explosent sous le coup d'une barre de fer. Sa respiration est hachée, comme son cerveau, comme son âme. Il veut crever mais le chemin semble interminable jusque là. On lui arrache son t-shirt d'un coup de canif, de quoi tracer sur sa peau le symbole même de la haine qui les dévore tous, monstres sanguinaires. La croix gammée déchire Sam en deux et lui arrache des hurlements désespérés. Ce n'est qu'après avoir terminé leur œuvre qu'ils s'arrêtent tous en même temps, après ces minutes qui ont duré des siècles. Sam est a bout de souffle, détruit entièrement, tas d'os de de chairs tailladés, mis en pièce. Y a un sifflement sourd dans ses oreilles gorgées de sang. Il peine à garder les yeux ouverts, il peine à rester en vie. Chaque respiration est un supplice, et provoque un petit sifflement de vieille cafetière. Dès qu'il tente de relever la tête, elle repart en avant, si lourde, si douloureuse. Tout est un putain d'enfer.

JJ, ça va ? Le nom de JJ attire l'attention de Sam qui lève péniblement les yeux vers lui. JJ tremble lui aussi, il transpire et il n'a pas l'air bien. Akker à ses côtés lui flanque une petite tape dans le dos pour l'inciter à s'approcher de la scène de crime. Il est accueilli par le chef, hilare et repus, qui le place là, juste en face de Sam. Il a deux mains sur ses épaules et se tient derrière lui, comme la main du destin, la main du diable. Sam et JJ se regardent. Enfin, Sam fait comme il peut. Y a pas de colère à ce moment-là. Pas de la part de Sam en tout cas. Y a juste des grands yeux désolés. Le chef approche sa bouche de l'oreille de JJ et chuchote : C'est lui, pas vrai ? C'est lui qui a voulu te manipuler, te changer. Lui qui t'a retourné contre nous. Sam secoue la tête de gauche à droite, dépassé par la situation. Il ne lâche pas JJ des yeux. Ce dernier ne sait même pas quoi dire, quoi faire. Y a rien à dire. Tout est foutu. O-oui. Bafoue JJ, pas sûr de lui, choqué par ce qui vient de se passer, choqué de l'état dans lequel est Sam. Les larmes recommencent à couler sur les joues de l'égyptien, elles tracent des sillons salées au milieu du sang qui commence à sécher. Lui qui t'a forcé à tuer Don. Souffle froid, glacial, qui envahit tout le garage. JJ avale sa salive avec difficulté. Le menton de Sam commence à trembler.

T'es trop bête JJ, t'es trop stupide. Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi ?

Il voudrait le hurler mais il n'a plus de voix, plus la force, il n'a plus rien d'autres qu'un corps en charpie. Alors il se remet à pleurer et ferme les yeux du plus fort qu'il peut pour ravaler ce chagrin qui l'étouffe. Et quand il ouvre à nouveau les yeux, il voit, il le voit dans le dos de JJ. Il voit ce chef qui lève son flingue. Non, non, non, non… Qu'il supplie d'une voix brisée, alors qu'une terreur s'empare de lui. Mais trop tard le canon tape contre l'arrière du crâne de JJ. Le coup part instantanément, sans aucune hésitation, claque dans l'air si fort, résonne contre les murs en tôle. NOOOOOON ! Hurle Sam au même moment, dans un cri de mère à qui ont viendrait d'arracher son fils. Il repart dans un sanglot incontrôlé, braillé alors que le corps de JJ tombe comme une poupée de chiffon à ses pieds. La douleur n'est comparable à aucune autre. Aucune. Elle lui déchire le ventre, lui fend le corps en deux. Sam n'arrête pas de crier, sa tête dans un étau, il ne voit plus rien autour de lui, rien du tout. Que du noir. Il ne sait plus où il est, il ne sait plus ce qui se passe. Il est devenu sourd et aveugle. Et tout son corps se délite complètement. Il se met à se secouer dans tous les sens sur cette chaise, et ses multiples blessures pissent le sang. C'est insupportable, intenable, il voudrait s'achever lui-même s'il le pouvait.

Le chef pousse du pied, avec difficulté, le corps sans vie de JJ pour se planter à nouveau devant un Sam survolté, qui rien ne pourra calmer. Pour toi Samih, ça va être très long. Mais rien ne peut calmer l'incendie chez Sam, complètement submerger, il continue de hurler, de crier, y a rien qui puisse expliquer ce qu'il ressent au fond de lui, rien de plus odieux, terrible, cruel, horrible que ce qu'il a à l'intérieur de son crâne. Il ne pourra pas le supporter, il veut mourir tout de suite. Il veut mourir tout de suite. Il veut MOURIR.

T'inquiète pas Sam.
Je suis là.
J'vais le faire pour toi.
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