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 cheers to our shit (eka)

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MessageSujet: cheers to our shit (eka)   cheers to our shit (eka) EmptyMer 3 Avr - 23:23


Les talons collent au sol, sur les traces d’un alcool déchu lors des altercations de la veille. La température intérieure contraste avec le froid de dehors, et ici, on se croirait presque aux Caraïbes. C’est peut-être bien le seul truc qui l’attire encore aujourd’hui. L’un des rares avantages à venir presque tous les soirs pour tenir le bar. Ça et l’alcool gratuit en fin de service. Ça et parfois les clients aussi drôles que pathétiques, aussi perdus qu’à leur place sur un de ces tabouret de comptoir bancal. Et puis on peut compter sur les brouilles entre voisins de beuveries pour égayer ces longues heures debout. Depuis l’temps, maintenant elle sait quand ça se règlera tout seul ou quand il faut un petit coup de main. Et elle a c’qu’il faut pour gérer. C’est bien pour ça qu’elle a été embauchée -couleuvre à crocs- par le vieux qui se contente maintenant de pioncer dans son clapier qui fait office de “bureau de la direction” comme il aime s’en vanter. Tout ce qui le préoccupe maintenant, c’est de savoir quand son jukebox va rendre l’âme et ne plus diffuser les bons sons de son enfance... cubaine ? Vénézuelienne ? Il change de pays d’origines tous les jours, alors bon, personne ne sait vraiment. Il ne s’est même préoccupé du recrutement du p’tit nouveau qui suit Olivia à la trace ce soir. Team ffort Ce sont les serveuses qui ont géré. L’gamin a déjà tremblé plus d’une fois pour son premier soir.

Et quand il acueille la nouvelle cliente au bar, il déglutit, impressionné, ridicule. Normal, obligé : c’est l’effet Cortez. Elle provoque ça à peu près à tout le monde. Même pour la Colombienne en salle qui la connaît depuis toute petite. Y a juste ce sourire qui lui bouffe la moitié du visage. Celui qu’elle lui avait déballé quand elles avaient quoi ? … Quatorze ? Quinze ans ? Le soulagement de la retrouver. La fierté de lui dire. Que c’était la première fois qu’elle renvoyait les coups à son père, et que ça serait pas la dernière. Aujourd’hui, le sourire est aussi large, la fierté en moins. Y a juste ce putain de soulagement de la voir et donc le sourire dément qui va avec. Les pommettes si saillantes qu’elle en oublie son client actuel. Qu’elle en oublierait presque qu’elle ne sait pas où est Rafael depuis ce matin et qu’elle voudrait lui greffer un gps dans l’coeur. Qu’elle en oublierait presque le compte en banque trop creux. Qu’elle en oublierait presque le coup de canon dans son âme causé par Malcolm. Et Olivia déteste se sentir dépassée, vidée, comme déjà enterrée. Elle préférerait cramer d’un coup d’un seul plutôt que ça. Tout oublier jusqu’à la prochaine pleine lune qui ravivra bien c’qu’il faut quand il faut. Et Eka est parfaite pour ça, parce qu’elle est ce soleil qui éblouit et chauffe non-stop, trop fort, impossible à ignorer tellement elle est présente. Même en prison, elle avait droit à quelques rayons grâce à ses lettres. Même si Olivia a des dettes pour deux, celle à qui elle doit le plus, c’est probablement Eka, et elle ne sait toujours pas comment le lui rendre.

– Dernier round pour la soirée, après on ferme !, qu’elle lâche haut et fort en s’approchant dans l’dos de la viper. Le plateau dépourvu de verres glisse sur le bois du comptoir, alors qu’elle enroule son bras au cou de son amie d’enfance. L’étreinte en guise de salutation est chaleureuse. Contente de te voir. Besoin murmuré, Olive ne la lâche pas quand elle s’attaque au p’tit nouveau serveur de l’autre côté du bar. Allez, devine ce qu’elle aime, et fais le bien. C'est quelqu'un qui compte ici. Sans avouer vraiment où exactement, elle se cache, entre défi et menace pour laisser la place à une malice qui taquine.
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MessageSujet: Re: cheers to our shit (eka)   cheers to our shit (eka) EmptyMer 17 Avr - 2:29

cheers to our shit
@OLIVIA CRUZ & EKA CORTEZ
La vibration de son téléphone contre le comptoir de la salle de bain est ignorée. Eka examine sa gueule. Ses longs cheveux noirs qui s’emmêlent dans tout, son air de fille qu'il faut pas embêter. Eka essuie de son pouce le mascara qui a coulé sous ses cils, faute des emmerdes de la journée. Le noir de son attitude qui n'est que parure. La fille Cortez remets un couche de noir à son regard et décide de ne pas nouer ses cheveux. Son attention est enfin attirée par la petite lumière clignotante de son téléphone.

Il y a un sourire con qui se pose sur ses lèvres quand elle voit de qui ça vient. Olivia, sa Liv. Ça lui emballe le coeur, quelques battements de trop. C'est pas la première fois, certainement pas la dernière. Il y a cette peur, celle de tomber dans son regard doré et de n'y voir que le reflet de ses sentiments d'antan. Eka chasse les conneries qui collent à sa peau, secouant sa carcasse pour tout remettre en place, Liv dans la case amitié.

La marche jusqu'au bar est ponctuée de réverbères indécis qui oublient qu'il fait nuit. L'ombre d'Eka est disparate, petit écho de son indécision, de son envie de jouer avec le feu, sachant très bien qu'elle va se brûler. La porte qui claque, tirée sans cérémonie. La fille Cortez, elle a jamais appris la discrétion. Tout son corps est un radar qui capte vite la présence d'Olivia, jolie brune avec un sourire-paradis sur ses lèvres tendues. Ça prends que ça pour la ramener dans le temps. Elles ont quinze années sous les ongles, des conneries à vivre, des choix à faire. Eka, elle aurait promis des éternités. Ça s'embrouille sous la surface, ces détails qui s'oublient pas, le goût qu'elle a, la façon dont elle se tortiller quand on la chatouille, la chaleur enveloppante de son souffle. Qu'une nuit pour une éternité. Sans le savoir, Eka se retrouve au bar, que du bois pour les séparer, c'est peut-être mieux comme ça, faut se faire une raison.

– Dernier round pour la soirée, après on ferme ! déclare Liv, capitaine de ce bateau, sirène des noyés. Eka sait bien que bientôt, il ne restera que les verres vides pour leur tenir compagnie, alors que les leurs seront sans fond. Olivia fait le tour du bar pour venir la serrer d'un bras, l'autre accaparé par un cabaret, et Eka s'en veut d'être jalouse d'un morceau de plastique qui lui pique la moitié de son étreinte. Olivia, elle sens l'hiver, le froid scintillant, celui qui craque et qui fond, cette blancheur terrible, celle qui cache la saleté sous une bordée de flocons. - Contente de te voir. murmure Liv, comme un secret, comme toutes ces choses qui doivent être avouées à mi-voix. Si elle savait ce que ça coûte à Eka, de pas la retenir, de pas s'accrocher, de pas l'embrasser. Alors elle rigole tendrement, Eka, pour chasser son coeur de béton. « tu sais bien que je suis là quand tu fais signe. » déclare Eka. Ça a peut-être pas toujours été le cas. Il y a eu plusieurs années où c'était trop frais, encore à vif, pas tout à fait cicatrisé. Mais le temps fait son oeuvre, bel artiste qui estompe les balles en plein coeur. Maintenant, quand on regarde de loin, c'est plus qu'un petit point.  - Allez, devine ce qu’elle aime, et fais le bien. C'est quelqu'un qui compte ici. propose Olivia, comme un casse-tête sadique. Le regard sombre de la brune tombe enfin sur une autre âme que son amie. Le gars la regarde comme si elle était bien grande, comme s'il fallait pas merder. Ça amuse la fille Cortez, ses épaules droites dans sa veste de denim à l'effigie des vipers. Serpent des bois, rien de venimeux, mais ça, il ne le sait pas. « une bière et deux tequilas. » glisse Eka au gars, dès qu'Olivia a le dos tourné. Un clin d'oeil complice venant de la viper. Et il en échappe le verre qu'il tenait entre ses doigts. Les derniers clients se retournent et clappent leurs mains, provoquant une vague de rouge sur les joues du jeune homme. Il s'échappe à la recherche d'un balais, pour faire disparaître le verre brisé.

Quand Olivia revient, Eka hausse un peu les épaules. « Je crois que j'ai brisé le gamin. » ça s'approche de des excuses, mais ça n'en est pas. La fille Cortez a ce flash du miroir, ce qu'il lui renvoie, ce qu'elle donne comme impression. S'ils savaient que sous cette armure, il y a ce coeur béant qui devrait être blindé depuis le temps, mais qui continue de se mettre en danger. Le gars finit par revenir, pour lui servir ce qu'elle a demandé, sans croiser son regard. « ah, voilà, c'était pas difficile. » lance la brune, portant le verre de bière à ses lèvres pour s'humecter les boyaux. Elle tire un shooter de tequila vers elle, poussant l'autre vers Olivia. « j'ai entendu quelque part que t'avais besoin d'un verre ou deux. » lance Eka, complice. Évidemment, c'est ce qu'Olivia lui a écrit, mais ça empêche pas la viper de jouer le jeu. « ou peut-être que t'avais juste envie de voir ma jolie gueule, tu sais, t'as pas besoin d'inventer des excuses. » blague Eka, une petite part d'elle espérant que ça puisse être vrai. Dans un autre monde, ouais. Dans une réalité différente. Il y a tant de choses qu'elle ne dira jamais, mais Olivia n'a pas besoin de savoir. Eka ferait un trou dans l'univers pour sa guerrière magnétique. La fille Cortez agrippe le petit verre d'alcool fort entre ses phalanges. Défiant d'un regard son amie, allez, pour s'oublier.
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MessageSujet: Re: cheers to our shit (eka)   cheers to our shit (eka) EmptyLun 29 Avr - 19:32


Le rire doux de l’amie d’enfance, c’est comme un bonbon de nostalgie. Elle avait besoin de ça ce soir. Et ça fait déjà du bien. Tu sais bien que je suis là quand tu fais signe. Le sourire qui s’étire à nouveau, entendu, fondant. Parce que même si elles ont perdu le contact à un moment donné dans le fil de leur vie, Eka a souvent été là dans les pires moments. Toujours la sécurité, celle qui donne le refuge mais aussi les ailes, le courage de tout casser et celle qui inspire. C’est pas pour rien qu’elle est à la tête des viper aujourd’hui et qu’elle continue à souffler sur des braises qui menaceraient de s’éteindre si elle n’était pas là. Pourtant, c’est pas une question d’être le héros de l’autre. Elles ne se sont pas sauvées l’une et l’autre. Mais elles ont affûté leurs âmes ensemble pour être aussi solides que les rocs qu’elles méritent d’avoir à leurs côtés. Et peut-être que les gamines qu’elles étaient ont toujours espéré ne pas rester figées comme des statues d’albâtre. Ça a toujours été leur crainte, ou du moins celle de la colombienne. Être entravée… En prison à jamais. Et elle sait que si elle y retourne, les draps autour du cou seront son échappée comme elle l’a déjà tenté. Son secret. Souvenir qu’elle met de côté, parce qu’elle peut être libre en présence d’Eka. Olivia se demande souvent si la brune a conscience de l’impact qu’elle peut avoir sur les autres. Y a qu’à voir l’effet qu’elle provoque sur la nouvelle brebis. Je crois que j'ai brisé le gamin. C’est pas l’premier et ça sera pas l’dernier., qu’elle rétorque, le rire dans la gorge. Rien que sa voix calme déjà les tensions accrochées à ses muscles. Réclamer un câlin de sa meilleure amie, ça serait un peu trop faible, alors on reste aussi droite qu’elle et on donne le change, tout en ordonnant au gamin de commencer à remballer ; elle se chargera de fermer et mettre les derniers ivrognes à la porte. J'ai entendu quelque part que t'avais besoin d'un verre ou deux. Ou peut-être que t'avais juste envie de voir ma jolie gueule, tu sais, t'as pas besoin d'inventer des excuses. Le verre est trop vite agrippé, la complicité renvoyée dans un regard rieur, dans les shooters qui se retrouvent aussitôt. J’voulais vérifier la rumeur qui dit que pour attirer une vipère, il faut forcément un avantage en nature. Mais c’est noté, la prochaine fois, j’dirais juste que je veux te voir. Ou besoin de la voir. Mais ça, elle n’a pas besoin de le savoir. Eka n’a pas à sentir cette pression, celle de représenter un morceau d’une famille qu’Olivia n’a jamais vraiment eue. Elle sait pas si elle pourrait lui dire qu’avec les disparitions de plus en plus fréquentes et longues de Rafael, le monde semble se rétrécir un peu plus à chaque fois. Ça serait régresser. Ça serait avouer que le ravin n’est pas loin et qu’elle a encore et toujours besoin d’sa passerelle vers la réalité. Elle sait qu’elle compte un peu trop sur elle, et qu’elle ne donne pas assez en échange. … Si la culpabilité était un péché, ça serait probablement le sien. Elle aurait dû rejoindre un groupe de paroles ce soir, mais c’est plus facile, ici, avec Eka.

La tequila file encore plus vite entre ses lèvres. Le cul du verre se fracasse presque sur le bois du comptoir et la brune se charge déjà de les resservir. La bouteille restera sur le comptoir ce soir.

Mais d’abord, les autres avant elles. Les derniers clients poussés à la consommation qu’on remercie, ceux qui donnent un pourboire mérité, les radins qu’on traite avec dédain. Et puis les deux-trois tables de potes trop alcoolisés pour tenir debout seul et qu’on aide à rejoindre le trottoir. Les souffles puant qu’on détourne, les mains baladeuses qu’on a envie de briser et qu’on tord discrètement pour compenser. Oups, il s’est fait mal tout seul. De toute façon, demain ils ne se souviendront déjà plus du pourquoi ni du comment. C’est l’habitude qui joue ses mécaniques. Elle s’contente juste de réagir. Au moins ici, les choses sont plutôt prévisibles. Et ça fait partie de ces bouts de stabilité qui -dieu merci- rythment un peu sa vie. La chair fraîchement recrutée est congédiée et elle peut retrouver l’invariable de son existence. Quelques pièces dans le jukebox, le mode aléatoire pour les surprendre et elle file à nouveau vers le bar. Faudrait qu’elle fasse la caisse et qu’elle lutte pour pas piquer dedans comme ça la démange de le faire tous les soirs. Au lieu de ça, elle se perche sur le tabouret à côté d’Eka et verse à nouveau la tequila dans leurs verres. J’propose qu’on balance nos merdes d’un coup et qu’après on en parle plus du reste de la soirée pour en profiter. J’ai l’impression que ça fait des siècles qu’on n’a pas été que toutes les deux. Elle attend à peine la réponse de sa complice, les shooters s’entrechoquent, la tequila disparaît aussi sec, et Olivia reproduit le même ballet habile de ses mains sur la bouteille jusqu’à leurs verres. Malcolm prend du crack depuis des mois. On n’est plus ensemble. Raf ne donne plus signe de vie depuis ce matin. Encore. Et j’ai envie d’aller chasser comme mon père me l’a si gentiment appris. Une brûlure dans la gorge à chaque phrase. L’alcool pour tenter de flamber l’amertume. Elle soupire en se retournant, son dos échoue contre le bar, les pieds du tabouret grincent sur le sol quand elle l’éloigne d’un coup de hanche pour mieux jouer les équilibristes. Et entre ses mains, zippo et cigare viennent remplacer le verre froid et la tequila ardente... pour tout faire cramer autrement. J’devrais peut-être m’essayer à une chasse moins mortelle, ça me changerait les idées. Fausse suggestion, elle n’a probablement pas l’énergie pour, ou alors faudrait que ça lui tombe dessus sans qu’elle n’ait besoin de rien faire. Le rire feint qui s’extirpe de sa poitrine prouve sa pensée et fait relâcher la fumée caractéristique du cigare. L’odeur maltée vient se poser comme un voile sur les filles, et Olive en profite pour se balancer doucement sur les deux pieds arrière du tabouret. L’oeillade émeraude de la colombienne lui décoche un “à toi”. La tequila commence à taper dans ses veines, mais c’est pas encore assez. Ouais allez... encore quelques doses pour s’oublier.
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MessageSujet: Re: cheers to our shit (eka)   cheers to our shit (eka) EmptyJeu 20 Juin - 15:55

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@OLIVIA CRUZ & EKA CORTEZ
Les éclats de verre brisé sur le plancher, Eka se sait tranchante, quand il le faut. Ses lames sont affûtées de vérités, pour le meilleur et pour le pire. Elle avait pas planifié de troubler le gamin, mais les voilà, dans ce moment où les conneries ne sont que possibilités. Eka ne jouerait pas avec un coeur faible, ça serait déloyal. C’est pas l’premier et ça sera pas l’dernier. commente Olivia. La fille Cortez hausse un peu les épaules, l'air de dire qu'elle s'en fout, que c'est pas son problème. Eka s'imagine sa vieille, si elle pouvait la voir, maintenant. Elle est plus la gamine de quinze ans qui se tait pour se faire oublier, qui est jamais là parce que dehors c'est mieux qu'en dedans. Elle a plus la peau vierge, marquée d'encre maussade, cicatrices volontaires, moment de non-retour. C'est stupide, de repenser à la gamine qu'elle était, à l'adolescente qui aurait tout sacrifié pour un peu d'amour, pour celui d'Olivia.

Les verres vides claqués bruyamment sur le comptoir. Elles ont jamais fait dans la subtilité. J’voulais vérifier la rumeur qui dit que pour attirer une vipère, il faut forcément un avantage en nature. Mais c’est noté, la prochaine fois, j’dirais juste que je veux te voir. Eka hoche un peu la tête, le nez dans sa bière. Ça lui bousille les espoirs, d'entendre ce genre de choses. Comme quoi les années n'empêchent pas d'espérer l'impossible, l'envie de se perdre, ensemble, un peu, toujours.

La satisfaction d'un verre rempli jusqu'au bord, qu'il faut lever avec ménagement pour ne rien perdre de son offrande. L'envie de s'enivrer pour tromper les conneries. Eka se tient bien, serpent de nuit, le sang froid, l'alcool chaud. J’propose qu’on balance nos merdes d’un coup et qu’après on en parle plus du reste de la soirée pour en profiter. J’ai l’impression que ça fait des siècles qu’on n’a pas été que toutes les deux. Les verres qui claquent, le feu dans la gorge, la fin des temps, la paix mensongère. J'approuve la motion, on se débarrasse du pire pour ne garder que le passablement bon. Eka a du mal à se taire, mais ça ne veut pas dire qu'elle ne sait pas écouter. Une oreille attentive, ça attendri bien des maux, faute de pouvoir les effacer. Et si quelqu'un mérite bien un peu de paix, c'est Olivia. Sa liberté au creux des yeux, rien ne peut l'arrêter. Certaines personnes survivent à peine, d'autres se battent jusqu'au dernier souffle. Eka est certaine qu'il vaut mieux combattre, se débattre, gueuler et ne jamais s'arrêter. Malcolm prend du crack depuis des mois. On n’est plus ensemble. Raf ne donne plus signe de vie depuis ce matin. Encore. Et j’ai envie d’aller chasser comme mon père me l’a si gentiment appris. Eka laisse filer un soupir bruyant. C'est clairement pas ta journée, Liv. Compatis Eka. Malcom, c'est pas surprenant. Eka ne l'a jamais aimé, c'est un bon à rien, Liv mérite mille fois mieux. Mais si quelqu'un comprends que les sentiments n'ont rien à voir avec la raison, c'est bien Eka. La fille Cortez se retient de dire qu'elle a vu le frère de Liv il y a quelques jours. Il peut sembler bien un moment et tomber dans une connerie le suivant. Eka a vu le pire, mais elle a une entente tacite de confidentialité avec le grand brun. Il faut pas étaler la merde des autres. J’devrais peut-être m’essayer à une chasse moins mortelle, ça me changerait les idées. Propose Liv, sans vraiment y croire. Eka se retient de proposer ses services. Encore un petit verre de dynamite, encore un peu de feu dans ses veines. Juste de quoi jouer avec ses perceptions. Si y'a pas de sang ou de blessé, ça sera pas aussi satisfaisant. Je suis certaine qu'on pourrait faire un peu mal à la caisse de ton ex, pas assez pour qu'elle roule plus, mais juste assez pour qu'il pense à toi et à ce qu'il a perdu tous les jours de sa misérable existence. Propose Eka, un sourire d'ange sur sa gueule de fille de rue. La bouteille commence à sombrer vers le fond et Eka sait bien que dans un moment, ça va claquer.  

Il est jamais trop tard pour se laisser bouffer par la nuit, pour avoir le coeur à la renverse. Eka cache bien son jeu, sous une amitié de plusieurs années. Elle est faible pour Olivia, sa belle impossible. Il faut changer de sujet, pas se laisser espérer. Une dernière chanson et on bouges ? propose Eka, se dirigeant vers le jukebox qui vient d’entamer une ballade. Quelques pièces, deux boutons, et la machine crache maintenant un son plus rock sur lequel Eka peut danser d'un pas sautant en revenant vers Olivia. Secoue-toi de tes soucis. Tu verras, c'est pas facile de penser quand tu cherches ton souffle. déclare la brune, ayant épuisé son lot d'immobilité pour la soirée. Bouger pour ne pas penser, bouger pour ne rien ressentir.
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