( 1000°c )

(cette partie est obligatoire, vous devez remplir au moins 7 anecdotes, mais vous pouvez en faire autant que vous voulez si vous êtes inspiré)

UN MISSISSIPI des soupirs à la pelle, les chiots d'en bas s'arrachent le bout du nez avec la férocité de leurs aînés. ils s'entassent dans les halls d'immeuble troués de plombs, il s'échangent des bouts des morts, des mots qui mordent, ils sont polis avec les daronnes inquiètent, ils sifflent les gazelles gracieuses, elles sont les soeurs, les femmes, les veuves des hommes tombés sous les balles loin de la dame de fer aux yeux clos. paris la belle, paris la violente, paris berceau des mondes. DEUX MISSISSIPI les lippes en vagues divaguent autour d'une table dressée en faux banquet. c'est bien laid ici. les hommes qui s'enlacent, les femmes qui s'embrassent, les peaux bronzées puis les peaux noirs et leurs coutumes de barbares. et il y a les canaux qui se perdent à nos portes sur nos plages et la france, la france naïve qui accueille et console les crevards. le daron aux idéologies décalées et à la graisse apparente peste comme chaque soir. lazare écoute mais ne cautionne pas, son myocarde s'emballe au creux de sa poitrine. mais lazare ne dit rien parce que la gifle n'est pas loin. sois un homme et ferme la, baise ta femme et pose toi. TROIS MISSISSIPI en bas c'est mieux, c'est moins con, moins fermé, c'est la vie, la vraie. alors lazare, il passe son temps à arpenter les trottoirs avec, nichée entre deux doigts, un bout de mort qu'il laisse se consumer lentement au même titre que les clochards rongés par le froid, la folie, la survie. c'est pas plus beau que chez lui, c'est pas plus sûr non plus, mais il trouve en la belle argentée au perchée une issue éphémère au venin des vipères. QUATRE MISSISSIPI reflet tâché, lune vermeille à terre. immobile, le poil hérissé, le palpitant éclaté il laisse ses prunelles parcourir la rivière écarlate qui ruisselle entre les dalles fatiguées d'une ruelle désertée des âmes agitées. un coup de canon qui fait fuir le gibier. lazare il bouge pas, fausse alerte, seule son étoile s'est consumée. il s'accroche à sa douce, sa délicieuse crinière en cascade salie d'un geste calculé lui caresse la peau en ultime coup de poignard alors que des sillons lui creusent les joues. volontairement fauchée, elle semble l'avoir emporté avec elle.  CINQ MISSISSIPI nova silencieuse étouffée des maux et des mots qui blessent et lacèrent les myocardes. astre éternel qui s'arrache à sa nébuleuse, dernier geste désespéré d'une perle brisée. il n'est plus entier, lazare. un peu difficile, un peu violent, un poil possessif, il n'a pas pressé la détente de ses maigres phalanges, il ne tenait pas le canon luisant entre ses mains éreintées non, lazare est maladroit, lazare plombe les palpitants de ses propos comme de petites balles de plombs, lazare il l'a inconsciemment poussé à s'arracher le coeur, à s'arracher l'âme, il s'en bouffe les doigts d'avoir été si peu adroit. SIX MISSISSIPI les plumes rigides et acérées fendent la toile piquetée, la bête plane, bruyante, avec en son creux des âmes qui s'agitent et s'éveillent aux premières lueurs des villes endormies. lazare fuit, il fuit les idéologies en cancers indomptables, les pavés mouchetés de souvenirs souillés, la dame de fer hautaine et méprisante dressée sur ses quatre pieds, lazare espère silencieusement y trouver un éden où vivre, où caner, où profiter, lazare est effrayé aussi. SEPT MISSISSIPI délicieux foyer aux effluves de morts, de vie, d'un peu des deux aux coins des rues. détroit destination hasardeuse aux airs de halls d'immeubles pris d'assaut, de chiens qui s'arrachent les flancs, de daronnes inquiètes, quelque chose de déjà vu, quelque chose de nouveau, c'est troublant, c'est comme être à la maison. MISSISSIPI EN VRAC fume, collectionne les magnets des paquets de gâteaux qui s'entassent sur son frigo, rick et morty, netflix, le rap, en slibard, pas de café, le lait avant les céréales.