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 fucking kid (jjay)

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JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
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- - DÉGUISÉ EN ÊTRE HUMAIN,
POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


[ ON S'RACONTERA NOS MALHEURS
ET ON FERA SEMBLANT D'SE COMPRENDRE
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quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
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MessageSujet: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyJeu 11 Avr - 12:43

Posé sur les marches du perron, clope au bec, je me masse le pectoral gauche lentement, la douleur est encore un peu vivace. Mes yeux qui sondent l'espace autour de moi, tout semble désert par-ici. On est loin de l'effervescence du quartier de notre loft à Savannah. Autour de nous, à part la baraque à côté où il semble y avoir du passage, il n'y a personne. Et ce silence me fout un peu mal en vérité. A moins que ce ne soit Detroit tout entière. Je commence à me dire que je n'ai pas eu la meilleure idée du monde à vouloir ramener tout le monde ici. On aurait pu se tirer en Californie, ou à New-York, ça aurait eu de la gueule ça. Mais non, on est venus s'enterrer ici. Des fois, je me demande pourquoi ils continuent encore d'écouter mes suggestions. Soyons honnêtes, elles sont rarement bonnes. Et pour une fois, ça m'aurait bien arrangé qu'ils en décident autrement. Je souffle longuement, tirant nerveusement sur ma cigarette. Ça me fait tout drôle d'être ici. Avec eux. Avec  Sam, avec Daire. Comme avant, en quelque sorte. J'ai du mal à savoir si j'suis heureux de ça ou pas, de comment je me sens, si c'est toujours ma place ou non. Peut-être que j'aurais dû tirer un trait sur tout ça. Peut-être que j'aurais dû rester avec les gars. Putain, il vaut mieux pour moi qu'ils ne sachent pas que je suis ici, sinon c'est clair qu'ils vont tous se pointer pour me faire la peau. Après tout ce qu'ils ont fait pour moi, je me suis tiré comme un malpropre, sans un mot. Don va être déçu et mine de rien, ça me fait chier. Comme un petit pincement au cœur, quelque chose dans ce genre-là. Je tourne la tête sur la droite, vers la fenêtre qui donne sur la cuisine et j'observe un peu Sam en train de se remplir un verre d'eau. Je le fixe longuement et je souris un peu. Non, j'ai bien fait. Tant que je suis avec lui, je suis chez moi. Où que ce soit. C'est tout ce que je voulais depuis des mois, me réconcilier avec lui. Alors maintenant que c'est fait, je ne vais pas commencer à me poser trop de questions. Mais il manque quelque chose. Une présence. May. Elle est où cette conne ? Pourquoi elle n'était pas là, à nous attendre de pieds fermes, impatiente de nous retrouver ? De me retrouver. Je serre les dents, léger goût amer qui tapisse ma bouche alors que son absence ne passe pas. Je sais qu'elle le fait exprès, qu'elle veut sûrement se venger d'un truc, nous punir de quelque chose. Daire nous a dit qu'elle n'appréciait pas trop le déménagement. Mais elle aurait quand même dû être heureuse que j'arrive. Qu'on se revoit enfin, après ces longs mois. Putain, ce qu'elle peut être égoïste. La colère qui monte et finalement je jette la clope par terre et me lève, retournant à l'intérieur. Elle va m'entendre quand elle va rentrer.

Mais les heures passent, je tourne en rond, vide un peu mes bagages, je vais me balader dans les zones abandonnées qui nous entourent, et toujours pas de May. Le soleil qui se couche, le soir qui tombe, on dîne ensemble et ça me fait vraiment bizarre. Mais je n'arrive pas à me mettre dans l'ambiance, j'avorte rapidement l'instant et remonte dans ma nouvelle chambre, frustré. Je lui en veux à mort à cet instant. Je passe une bonne partie de la soirée à ma fenêtre, je peux voir un bout de la route. Pour surveiller si elle arrive : rien. Le froid me saisit un peu, j'avais perdu l'habitude, à Savannah il fait toujours doux. Je ferme la fenêtre et me change, enfile un simple bas de jogging et me fous au lit, pianotant sur mon téléphone. J'ai une tonne de sms des gars, ils me demandent où je suis, ce que je fous, pourquoi je réponds pas. Et je me souviens qu'on avait prévu un truc ce soir à la base. Putain. Stressé par tout ça, je finis par éteindre mon téléphone. Je vais peut-être devoir changer de numéro, pas certain de supporter tout ça sinon. La route m'a cassée, j'suis épuisé, mais impossible de dormir. Je supporte mal la solitude de mon lit, je supporte mal ce nouvel environnement encore inconnu. Je ne me souviens même plus de la dernière fois que j'ai dormi seul. Chez Assia, y avait pas assez de place pour que chacun ait sa chambre, alors je partageais avec Sam. Puis y a eu les kids, Eanna, la prison et finalement Otto. Jamais seul depuis peut-être dix ans. Et là, ce soir, ça pèse trop lourd. L'impression que mon lit est glacé. Je tourne dans tous les sens, énervé. Le silence ambiant m'angoisse. C'est sûrement psychologique, car chez Otto le quartier était totalement silencieux aussi la nuit. Mais je n'étais pas seul.

Et puis soudain, brisant le silence de la nuit, le bruit de la porte d'entrée. Je me redresse et tend l'oreille. Ça remue un peu en bas et finalement, j'entends des petits pas monter les escaliers. Des pas trop légers pour être ceux de Samih ou de Daire. C'est elle. Mon sang ne fait qu'un tour. Mes doigts se crispent autour de mes draps et je les froisse avec force. J'écoute tout ce qu'elle fait, avec l'espoir stupide qu'elle viendra toquer à ma porte. Mais rien, elle va dans la sienne et puis plus rien. Tous mes muscles se contractent, atterré de son attitude. C'est quoi cette façon de nous éviter ? C'est quoi le programme pour la suite ? Elle disparait le jour et réapparait la nuit quand tout le monde dort ? Putain de gamine de merde. J'enrage. Dans un premier temps, je me rallonge dans un mouvement brusque, m'immergeant entièrement sous mes draps. Mais très vite, j'ai trop chaud. Je ressors la tête et les bras. J'ai trop froid. Putain. Et mon pied me gratte. Mon nez maintenant. Et puis j'suis mal dans cette position. Putain, celle-là ça ne va pas non plus. Et ça dure comme ça pendant un bon quart d'heure, avant que je finisse par craquer, beaucoup trop énervé pour pouvoir dormir. Je me lève d'un coup, repoussant dans un geste rageur mes couvertures, me débattant avec elles comme un gamin excité. — PUTAIN ! couvertures de m.... ! Je fulmine mais parviens à me libérer de leur emprise. Et sans plus attendre, je quitte ma chambre, traverse le couloir, faisant grincer les lattes de parquet abimées sous mes pieds et je m'arrête devant la porte de sa chambre. J'inspire un grand coup et, sans frapper, je rentre.

Il fait complètement noir et May est déjà couchée. Je referme derrière moi, sans un mot, sans m'annoncer. De toute façon, une partie de moi sait très bien qu'elle a deviné qui était là. Je tâtonne dans la pièce pour éviter de me prendre des meubles et j'arrive jusqu'au lit, je fais le tour et sans la moindre gêne, je viens me glisser dedans. Et tout de suite, la différence me frappe. Sous ses draps, la température est parfaite et le silence me semble plus reposant. Dans un premier temps, je reste dans mon coin du lit, les yeux rivés vers le plafond - que je perçois un peu avec la lumière de la une qui filtre. Je déglutis, un peu nerveux, avant de m'élancer. — J'te déteste. Que je murmure tout bas, la voix chargée de reproches. Je fronce les sourcils. — Des mois qu'on s'est pas vus et toi tu fais ça ? C'est dégueulasse. Je finis par me tourner vers elle, ma main qui cherche son corps pour l'inviter à se tourner vers moi aussi. Besoin viscéral de sentir sa chaleur. — Tu m'aimes plus ? La question est soufflée encore plus bas que le reste, comme un aveux fébrile, la crainte d'une réponse trop dur à entendre. Elle n'a pas le droit de ne plus m'aimer.
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Meadbh Driscoll
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyMar 23 Avr - 0:07

Savannah te manque. En ce doux mois d’Avril, tu serais déjà retournée au bord de l’eau à écumer les terrasses les plus folles pour voir du beau monde et te faire offrir des verres en échange de promesses aussi vite oubliées. Au lieu de l’odeur du sel et les lampions, c’est le gris et la fraicheur des rues de béton qui te tendent les bras tandis que d’un frisson, tu resserres ton blouson autour de tes épaules. Ce n’est pas le tien. Un pauvre type te l’a filé quand il tentait de te charmer sous l’abri-bus. Le côté droit est plus lourd, parce qu’il y a son porte-feuille et son portable. L’idiot a cru te raccompagner chez toi, il est monté, tu es redescendue. Sans lui. Ce n’est pas la première fois que tu entourloupes des mecs comme ça, tu abuses de leur gentillesse et tu leurs vends de l’espoir sans jamais assumer la livraison, disparaissant dans la nature comme un coup de vent n’ayant jamais fait qu’effleurer ces pauvres gars le temps d’une brise de printemps. C’était devenu un jeu pour toi, au fil des années.
Ce soir, ça ne t’a pas fait rire. A peine le type dépouillé de ses biens, tu as perdu ton sourire vainqueur pour retrouver ton humeur maussade. Tu ne sais même pas pourquoi tu as fait ça. Peut-être par pure méchanceté, qui sait ? Pour te venger d’eux, tu t’en es pris à lui. C’est moche de faire ça, tu ne l’emmèneras pas au Paradis, mais ce n’est pas grave, tu as déjà abandonné l’idée d’être envoyée là-haut. Et puis, à quoi bon essayer d’être une bonne personne ? C’est trop d’effort pour rien. Tu n’as plus envie.
Déprimer ne fait pourtant pas parti de tes habitudes, tu n’es d’ailleurs pas du genre à faire la gueule très longtemps, mais cette fois, c’est différent. Cette fois, c’était la fois de trop. Celle qu’ils n’auraient jamais du faire et ton attachement à la famille ne tient plus qu’à un fil. Celui de la dépendance. Tu as trop besoin d’eux pour subvenir à tes besoins pour leur tourner le dos, mais ta colère n’en est pas moins vive ! A vrai dire, tu ne sais même pas à qui tu en veux le plus. Samih ? Tu as tout fait pour ne pas répéter les erreurs du passé, celle que tu avais faite en n’allant pas voir JJ au parloir, mais comment te remerciait-il ? En orchestrant votre départ dans ton dos. Dans ton dos putain ! C’était quoi son foutu problème ? Tu lui avais pourtant dit que tu ne voulais plus être mise à l’écart comme une enfant et qu’est-ce qu’il avait fait ? Il avait dit oui oui en opinant piteusement de la tête avant de t’enculer aussi sec dans la foulée. Tu ne décolérais pas et tu comptais bien le lui faire comprendre. Daire ? De quoi se mêlait-elle à mettre son nez dans tes affaires ? Tu détestais l’idée qu’elle se soit pointée chez les jumeaux pour récupérer ton adresse. En fait, tu détestais même l’idée de la savoir assez proche d’eux pour avoir su obtenir l’info. Mais merde, elle ne pouvait pas juste une fois dans sa vie rester à sa place ? Non. Non bien sur que non. JJ ? Qui ? Celui qui t’avait lâchement abandonnée au fond du marais ? Non. Lui, il valait mieux ne même pas y penser, la rancoeur que tu avais à son égard avait un tout autre goût et tu n’en pouvais plus de te mettre des claques rien qu’à l’idée d’avoir pu le croire, d’avoir pu penser que cette fois les choses seraient différentes et qu’il pourrait te devenir plus important que ça. Quelle belle connerie tu avais été sur le point de faire ! Alors qui ? Cal ? Oui, contre lui tu avais la haine. Parce que ce faux-frère t’avait abandonnée comme on laissait derrière soi ses ordures. Même pas jetée à la poubelle, il t’a juste laissée là. A ce compte-là, il aurait aussi bien pu te laisser à Belfast ! Connard.
Tes pas sur les dalles de bétons ont de quoi réveiller tout le quartier, mais ça t’est bien égal. Tu pues la rages et t’as envie que tout le monde soit dans le même état que toi. Et tu sais que c’est le cas. Tu sais très bien qu’on t’attend, qu’on compte sur toi pour être là à faire la mignonne mais pour ça, ils peuvent bien aller se faire foutre. Tu n’as pas été là pour les accueillir, Sam et JJ. Tu n’as pas joué à la potiche. En fait, tu ne les as même pas revus depuis des mois et finalement, ils ne t’avaient pas manqué. C’est méchant oui, mais tu étais bien trop occupée pour penser à ta famille en carton. Jolie manière de dire qu’il suffit d’un papillon pour détourner ton attention, n’est-ce pas ? Alors certes, ça avait été un peu plus conséquent qu’un papillon, mais l’effet reste le même.
Ce soir encore, tu as tout fait pour les éviter et vu l’heure, il y a moyen d’y parvenir encore. Retirant tes chaussures avant de t’engager dans l’escalier, tu montes sans faire de bruit et c’est avec un petit soupir de soulagement que tu constates que la maisons est plongée dans le noir. Tout le monde semble dormir et ça tombe bien parce que tu es claquée, toi aussi. A pas feutrés, tu te glisses dans ta chambre et dans la foulées, tu passes ta robe par dessus te tête pour la jeter dans un coin de la pièce. Il ne te faut que quelques minutes pour te débarbouiller puis te glisser dans tes draps encore frais. Tu fermes aussitôt les yeux, appréciant la sensation et savourant les quelques minutes qui te séparent du sommeil réparateur.
Sommeil qui ne viendra pas tout de suite. La faute à la porte de ta chambre qui s’ouvre et se referme. Il est là. Tu le sais. Tu le sens. Dans l’obscurité réconfortante, tes yeux sont grands ouverts et sans même en prendre conscience, tu retiens ta respiration. Tu ne sais pas ce qu’il te veut, ou peut-être que si ? Tu serres les dents et sans bouger, tu le laisses faire. Comme toujours en fait, il a toujours fait ce qu’il voulait de toi, dans le meilleur comme le pire. Tu as conscience de l’avoir provoqué par ton absence, mais au fond tu ne te sentirais jamais réellement prête à l’affronter alors tu te contentes d’attendre qu’il décoche sa première flèche.
Et elle fait mal. Mais tu es comme une bête blessée, pas tuée. Tu te tournes pour te coucher sur le dos, sans le regarder: « Alors retourne dans ton lit » souffles-tu, d’un ton égal. Est-ce qu’il pense ce qu’il dit ? Non. Tu n’as rien fait de mal, rien de mal par rapport à ce que lui t’a fait. Tu te mords l’intérieur des joues quand il poursuit. Tu le sens, tu le sens qui s’énerve. Ses mots sont contenus, mais tu le connais assez pour savoir qu’il a le feu sous la glace. Et probablement qu’il déteint sur toi parce que s’il cherche ton contact, c’est aussi vive qu’une vipère que tu te tournes, les babines retroussées sur ton indignation et ta colère mise à nue. Il voulait te souffler tes reproches ? Il n’est parvenu qu’à arracher le sparadrap qui retenait ta plaie. « Je fais quoi ? Je te laisse seul ? Pauvre JJ ! » Craches-tu en le surplombant telle une amazone furieuse. Tu finis pourtant par te laisser retomber en lui tournant dos. « Parce que tu ne m’as jamais laissée seule, toi peut-être ? » Voilà bien le problème hein ? Entre toi et JJ, ce n’est pas qu’une question de Kids et tu le sais très bien. Tout comme tu sais qu’il a trop besoin de ton attention. Sa question te fait pourtant ciller un instant dans le noir. Il ne peut le voir, mais il sait sur quels mots jouer pour te faire faiblir. Mais tu es trop en colère pour céder si vite. « En tout cas, tu fais tout pour. » Est-ce qu’un jour tu cesseras de l’aimer, l’idolâtrer ? Probablement pas. Mais il n’a pas le savoir. Et dans le noir, tu es bien contente qu’il ne puisses que se fier à tes mots acides.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyJeu 9 Mai - 20:26

Alors retourne dans ton lit. Son rejet est brutal et se heurte contre moi comme une violente claque. Le cœur serré, comme mes poings et mes dents. La colère qui se mélange à mon égo blessé, et ça fait comme un liquide acide qui se déverse dans mes veines, picotements énervants qui me démangent. Je m'agite. L'impression que mon corps me gratte de partout. J'ai envie de me lever, de bondir, allumer la lumière, lui crier dessus, lui ordonner d'arrêter de me repousser comme elle le fait. Parce que je n'arrive plus à savoir si elle est juste fâchée ou si elle le pense vraiment. Est-ce que ça va être comme ça tout le temps maintenant ? Pour autant, je ne réagis pas, je garde mes états d'âmes cachés dans l'obscurité. Je n'ai pas envie d'alerter Sam et Daire. Pas envie qu'ils débarquent, exigent des explications. C'est notre histoire à nous, à May et moi, personne d'autre. Samih a déjà prévu de se pencher sur tous les domaines de ma vie, mais je n'ai pas envie qu'il sache quoi que ce soit sur celui-là. Besoin viscéral de conserver une dose d'intimité, d'avoir la sensation de toujours avoir le contrôle sur quelque chose. Sinon, ça va me rendre dingue. Je lui attrape le bras, pour l'obliger à se tourner vers moi, tout en lui faisant part de mon mécontentement sur l'accueil misérable - non, inexistant plutôt - qu'elle m'a réservé. Et ça ne lui plait pas. Sa réaction est immédiate. Son bras qui se défile de mon emprise, je la sens qui se redresse dans le lit, elle me donne enfin toute son attention. Et même si elle est furieuse, c'est toujours mieux que son indifférence. — Je fais quoi ? Je te laisse seul ? Pauvre JJ ! Quoi que. Je vois rouge et c'est à mon tour de me redresser aussi, comme pour lui tenir tête. Même si on ne se voit même pas dans le noir, tant pis. Ça pulse sous ma peau, j'entends mes battements effrénés raisonner dans ma cage thoracique, l'impression que ça remplis toute ma tête, son dissonant qui m'étourdis un peu. Et j'essaye de tempérer ça, de calmer la folie montante, parce qu'à force, je commence à reconnaitre les premiers signes d'un déraillement proche. Faut que je calme mon esprit avant qu'il ne surchauffe. Je ravale mes hurlements, mâchoire contractée et je me contente de répondre froidement. — Ouais, ça devrait plus m'surpendre, c'est de'vnu une habitude chez toi. Y a rien à faire, je ne digère toujours pas son absence quand j'étais en prison. Je ne suis pourtant pas la personne la plus rancunière du monde, mais ça, non, je n'y arrive pas. Ça m'a trop touché pour que je puisse passer outre rapidement. Je souffle bruyamment, exaspéré de tourner en boucle là-dessus. C'est pas l'moment. Parce que tu ne m’as jamais laissée seule, toi peut-être ? Je fronce les sourcils, un peu surpris de sa remarque. Elle ne le voit pas, mais je suis confus. Parce que je ne comprends pas ce qu'elle me reproche. Je l'ai laissée seule, quand ça ? Quand je suis parti en prison ? Spoiler alert, j'avais pas le choix. Quand je suis sorti de prison ? Encore un spoiler, elle m'a laissé tomber la première, donc elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. Dans le marais ? Mes boyaux qui se tordent un peu en repensant à cet épisode. Je baisse les yeux et me laisse retomber sur le matelas. J'avais pas le choix. Si j'étais resté, ça aurait trop mal tourné. Mais ça, je ne peux pas plus expliquer. Alors je ne dis rien, parce que je ne sais pas quoi dire. Et ça ne m'arrive pas souvent. Je l'entends qui se recouche aussi, elle tourne dans les draps et je comprends qu'elle me tourne le dos désormais. Un long silence s'installe, mon cerveau est rongé par de centaines d'émotions contradictoires et ça me tétanise. J'ai du mal à organiser mes pensées et je ne sais plus quoi faire pour l'amadouer. Troublé, je finis par lui poser ma question, la voix basse et le cœur tremblant d'appréhension. Je n'ai pas envie d'essuyer un énième rejet de sa part, j'ai eu ma dose. Je tourne la tête vers elle, même si je ne fais que la distinguer à peine. — En tout cas, tu fais tout pour. A nouveau, mon visage se tort de contrariété. Je pige rien putain. Je me tourne dans le lit, de son côté, comme pour lui montrer que je suis là, ouvert à la discussion. Que je ne vais pas m'énerver et que je veux juste comprendre. Ouais, comprendre comment on en est arrivés là. — Pourquoi ? J'ai fait quoi ? La question est sincère, chargée d'incrédulité. Je me rapproche un peu, jusqu'à sentir la chaleur qui émane d'elle. — J'veux pas me disputer avec toi May. Je suis fatigué de m'engueuler avec tout le monde. J'ai l'impression de ne faire que ça depuis deux ans, et ça me vide complètement de mon énergie. Je soupire, un peu las. Ma tête qui vient finalement se nicher dans sa nuque, mon souffle qui caresse sa peau par intermittence. — Tu m'as manqué, ok ? J'étais triste qu'tu sois pas là quand on est arrivés, c'tout. Mes doigts qui viennent doucement se poser sur le haut de son bras dénudé sans que ça n'éveille en moi des pulsions dégueulasses. J'ai juste envie de la serrer contre moi, mais je n'ose pas. J'ai l'impression que c'est une bombe à retardement qui pourrait exploser au moindre faux mouvement. Malgré tout, je viens coller mon corps contre son dos, sans brusquerie. — T'es pas contente de m'revoir toi ? On va à nouveau vivre ensemble, c'est pas ça que tu voulais May ? Parce que moi, y a rien que je désirais plus que ça.
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyDim 12 Mai - 18:32

Tu n’as jamais fait preuve d’autant de hargne dans ta manière de lui parler, tu n’avais jamais eu tant de rancoeur dans le ton de ta voix. Ce n’était pourtant pas le seul fautif, le seul a avoir alimenté ta colère. C’était l’ensemble du groupe qui te mettait en rogne et tu déversais ta rage sur lui. Oh tu n’irais pas jusqu’à en être désolée, tu lui en voulais toujours de votre dernière altercation, tu lui en voulais de t’avoir abandonnée dans les marais et plus encore, tu t’en voulais d’avoir été à deux doigts de lui céder. Quelle conne ! Pourquoi JJ ? Il ne méritait pas cette attention-là ! A croire que personne ne la méritait à tes yeux et plus le temps passait, moins tu n’éprouvais l’envie d’accorder ta confiance. Dans le fond, tu vivais très bien ainsi, ce qui tu ne connaissais pas ne pouvait pas te manquer. Puis, c’était une manière à toi de te moquer de tous ceux qui te traitaient de pute. Ils pouvaient bien penser et dire ce qu’ils voulaient, tu étais particulièrement satisfaite de connaître la vérité. Vérité que toi seule connaissait d’ailleurs. Aucun des Kids ne savait rien. Ce genre d’info ne les concernait pas, de toutes façons.
Tes paroles envers JJ se font donc dures, sans compromis possible. Il venait dans ton lit pour ça ? Merci, mais non merci. Un long silence suit ta remarque cinglante et dans l’obscurité, tu devines que tu lui as coupé la chique. Il ne s’y attendait pas et c’était compréhensible: jamais tu n’avais osé te montrer ouvertement insolente voir hostile à son égard. Parce qu’il était JJ et toi May. Parce que tu avais toujours ressenti une attirance admirative, à la limite de la fascination si bien que tu oscillais sans cesse entre l’envie de lui plaire et celle de rester hors de son chemin. Ça avait été plus facile avec Eanna pour se mettre entre vous. A présent, il n’y avait plus personne pour se mettre entre vous et détourner son attention. La seule question qui demeurait était de savoir s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise chose.
Sa main qui t’agrippe ne fait qu’augmenter ta colère et de méchante humeur, tu te dégages avant d’attaquer. Par tes mots acides. Tu espères le toucher même si tu ne te fais pas d’illusion. Au fond, il doit déjà jubiler d’avoir eu ton attention. Et ça t’énerve, ça te rend imprudente parce que tu ne recules pas quand il se redresse à son tour comme deux cobras prêts à se battre. Tu ne sortiras pas gagnante, tu le sais pourtant, non ? Il reprend la parole, d’un ton amer et si tu n’étais pas en colère, tu baisserais le regard, honteuse de l’avoir abandonné à son sort.
Puis le miracle eut lieu. Il baissa les armes le premier. Dans un autre contexte, tu aurais probablement savouré la victoire, mais aujourd’hui, elle a un goût amer dans ta gorge. Tu n’aimes pas être en colère avec lui. Encore moins qu’il le soit contre toi. Contrairement avec les autres, JJ comptait pour toi, plus que n’importe qui probablement même si tu avais du mal à définir pourquoi. Ou même ce que tu voulais vraiment. Avec Eanna, les choses avaient été tellement plus simples, les questions ne se posaient pas. Aujourd’hui, les cartes étaient redistribuées et l’un comme l’autre, vous avanciez autant que vous ne reculiez. C’était déroutant alors finalement, tu te couchais à ton tour, lui tournant dos.
Peut-être allait-il prendre la décision à ta place, se barrer et te laisser seule. Tu n’avais pas la moindre idée de ce à quoi JJ pouvait bien penser et à sa question, tu déglutis en fermant un instant les yeux. Est-ce que tu ne l’aimais plus ? Si probablement que si, mais d’autres avaient su occuper ton attention et ton affection. D’autres s’y étaient mieux pris que lui. Tu serres les dents et refoules tes pensées sans rien dire. Du moins jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. Tu as l’impression qu’il tombe des nues, comme s’il ne réalisait pas. Peut-être, mais tu ne savais même pas comment formuler ce que tu avais sur le coeur alors tu préférais te taire encore. Une bonne idée car il reprit et tu ne t’attendais pas à cette déclaration là. Toi non plus tu n’avais pas envie de te disputer avec lui. Tu le sens bouger dans ton dos et si l’espace d’un instant, tu crus qu’il allait se barrer, tu soupirais imperceptiblement de soulagement quand il se rapprocha, assez pour venir loger son nez dans ton cou. Cette fois tu fermes les yeux et tentes d’apprivoiser cette agréable sensation. Tu n’es pas habituée à ce genre de contact, mais à cet instant, tu n’avais envie d’être nulle par ailleurs qu’auprès de lui. Comment pouvais-tu passer de la colère à…ça, aussi vite et facilement ? Tu n’en avais pas la moindre foutue idée et tu n’osais plus bouger, de peur de casser le moment. « Alors arrêtes de m’engueuler tout le temps…Je ne me souviens même plus du dernier bon moment qu’on a passé tous les deux » En réalité, il n’y en a jamais eu, ils avaient tous été ternis par une arrière pensée pour Eanna ou stoppés nets par vos humeurs. Tu n’étais pourtant pas en train de le lui reprocher, tu regrettais simplement cette situation. Face à son aveu, tu te mords doucement la langue. « Je ne pensais pas que ça te toucherais autant » Si. Tu l’avais fait exprès et une part de toi demeurait satisfaite d’y être parvenue. Surtout pour ce résultat là. Sa chaleur se diffuse partout autour de toi et tu en frémis. Il était bien le seul pour te faire passer par tous ces états. A sa question, tu envisageais un court instant de lui renvoyer la balle, lui demander s’il s’était seulement aperçu de ton absence, ce qu’il avait eut de mieux à faire que te retrouver et finir ce que vous aviez commencé. Tu t’abstiens et ravalais ces méchantes pensées et les yeux fermés, tu te cambrais légèrement, juste pour t’enfoncer en peu davantage dans ses bras.
Dans la foulée, tu changeais d’avis et te retournais si bien que tu te retrouvais face à lui, assez proche pour sentir son souffle sur ton visage sans que ça ne te dérange. C’était un jeu dangereux mais cette fois, rien n’y était calculé ou prémédité. « On ne se laisse plus maintenant, d’accord ? » Soufflais-tu en essayant de distinguer la lueur de son regard dans l’obscurité. A la recherche d’une promesse que tu n’étais probablement même pas capable de tenir toi-même. Mais tu n’en étais pas moins sincère. Tu avais envie qu’il te prenne dans ses bras et t’entoure fort contre lui, qu’il te promette que vous seriez ensembles face au monde entier s’il le fallait.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyJeu 30 Mai - 17:55

Je la sens qui se détend progressivement, au fur et à mesure que je m'approche d'elle. Comme si elle cédait, qu'elle s'abandonnait. Et ça me rassure, je n'aurais pas encaissé sa colère et son rejet encore bien longtemps. Ma patience est loin d'être infinie, c'est tout l'inverse même. Il ne faut généralement que quelques minutes avant qu'une chose contrariante ne me fasse perdre l'esprit. J'étais prêt à faire des efforts ce soir et d'ailleurs, j'en ai fait. Bien plus qu'elle ne l'imagine. Mais je suis malgré tout soulagé qu'elle n'ait pas poussé les choses jusqu'au bout. La dernière fois j'avais pu l'abandonner sur place et me tirer. Ici, sous le même toit, c'est plus compliqué. Alors, qui sait comment ça aurait pu se terminer. On ne le saura pas, c'est mieux comme ça. C'est mieux moi contre elle. C'est mieux elle dans mes bras. C'est mieux quand on ne se bat pas. — Alors arrêtes de m’engueuler tout le temps…Je ne me souviens même plus du dernier bon moment qu’on a passé tous les deux. J'affiche une moue songeuse - bien qu'elle ne puisse pas le voir - et réfléchis très sérieusement à ses paroles. Je viens gratter dans mes souvenirs, aussi loin que possible. Mais elle a raison. Je ne m'en souviens pas non plus. Il faut dire que j'ai du mal à remonter à avant mon incarcération. Cet évènement a été si marquant qu'il prend encore toute la place dans mon esprit. Je n'en parle pas, avec personne. J'avance, comme si de rien était. Mais cet épisode de ma vie me travaille encore. J'y pense souvent. Tout le temps. Et je pense à Don et à Akker. Et ils me manquent. Mais j'peux pas le dire. A personne. Au risque de déclencher une troisième guerre mondiale. — J't'engueule pas tout l'temps ! C'est juste que... j'sais pas. Je hausse les épaules, ne sachant pas trop où je veux aller. Peut-être que je l'engueule tout le temps en fait. Je ne m'en rend même plus compte. Hurler sur les gens, les frapper, c'était tellement devenu mon quotidien que je ne réalisais même plus ce que je faisais et l'impact que ça pouvait avoir. Après... peut-être que si elle faisait moins de conneries, je gueulerais moins aussi. Mais bon. — J'vais faire attention, ok ? Je ne sais pas si je vais vraiment faire attention en réalité. Mais là, tout de suite, je suis un peu prêt à dire tout ce qu'elle veut entendre pour avoir la paix et pouvoir passer la nuit avec elle. J'suis pas un mec compliqué. Je la sens qui bouge contre moi, qui cherche à créer encore plus de contact, à se rapprocher. Et je ne me fais pas prier. Nos peaux à nu qui viennent se coller l'une contre l'autre. Torse contre dos. C'est reposant.  — Je ne pensais pas que ça te toucherais autant. Parfois, j'ai l'impression que les gens ne réalisent pas l'étendue de mes émotions. De ce besoin que je peux avoir d'être au centre de l'attention. Que lorsque j'ai la sensation qu'on m'oublie ou qu'on me met de côté, ça me fait dérailler tellement j'ai mal. Que c'est pour ça, aussi, que je passe mon temps à crier, à faire n'importe quoi. Tout pour qu'on me remarque. Tout pour qu'on ne puisse pas m'ignorer. Je préfère laisser un goût amer que d'être oublié. Mis de côté. Mais j'sais pas comment lui dire. Alors je ne dis rien. Je me contente de souffler longuement dans sa nuque. Jusqu'à ce qu'elle se retourne et désormais, je peux sentir son souffle aussi. Il vient caresser tranquillement mon visage et ça m'endors un peu. — On ne se laisse plus maintenant, d’accord ? J'esquisse un petit sourire victorieux dans la pénombre. La flamme qui se rallume dans la poitrine. Chaleur agréable qui se diffuse de partout et qui laisse derrière elle une sensation de soulagement. La tempête est passée, May est revenue à moi, tout redevient normal et ça me rassure. On est peut-être plus à Savannah, mais je suis quand même rentré chez moi. Rentrer chez les kids, reprendre comme avant. C'est ce que je voulais. Même si tout n'est pas exactement comme avant. Y a plus Cal. Et surtout, y a plus Eanna. Mais ça, je m'en occuperais plus tard. On les retrouvera. On les ramènera et Eanna me pardonnera aussi. Et on pourra à nouveau être heureux tous ensemble. Comme si rien ne s'était passé. — Promis. Une promesse nocturne n'a jamais vraiment beaucoup de valeur. Mais on s'en fout. Mes jambes viennent s'entremêler aux siennes et je viens glisser ma main dans ses cheveux, les rabattant délicatement derrière son oreille. Ça fait une éternité que je n'ai plus dormi avec une fille. Et putain ce que ça a pu me manquer. Mes doigts glissent sur sa joue, son nez, puis ses lèvres. Et aussitôt, les souvenirs de notre brève entrevue dans la voiture me reviennent en mémoire. Comme un flash lumineux. Et je réalise que j'ai déjà presque oublié le goût de ses baisers. Je rapproche ma tête de la sienne, on se retrouve front contre front. Je ralentis mes mouvements et ma main retourne s'aventurer à l'arrière de son crâne, tout doucement. Mon nez qui frôle le sien, quelques secondes qui s'éternisent avant que je ne finisse par combler les derniers millimètres. Lèvres contre lèvres, je ferme les yeux et me laisse aller, enhardis par cette agréable sensation. Comme si on libérait juste ce qu'il faut d'électricité dans mon corps. De quoi réveiller les picotements sur la peau et tous les organes qui se mettent en mouvement. Comme une grande symphonie. Ma main quitte ses cheveux pour venir se placer dans son dos, l'attirant contre moi encore plus fort, l'intensité de notre échange grimpant subitement. Et je la serre fort, comme pour m'imprégner à nouveau d'elle. De son odeur. Et de cette peau nue que, finalement, je découvre pour la première fois. Je finis par pivoter, me remettant sur le dos. Mes deux mains qui agrippent ses hanches alors que je la fais basculer au-dessus de moi au passage, pour qu'elle s'installe à califourchon, mais séparant alors nos lèvres. Je déglutis, sans trop savoir où cette nuit va nous mener. J'attrape l'une de ses mains et vient la faire glisser sur ma clavicule, là où l'encre est venue imbiber ma peau. Mais désormais, il y a un pansement dessus. Je murmure. — Ils l'ont recouvert tout à l'heure. Ma croix. Je libère sa main et viens poser les miennes sur ses cuisses. — T'es contente ? Elle a plutôt intérêt, parce que c'était à cause de ça que tout avait mal tourné la dernière fois.
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyJeu 6 Juin - 23:36

JJ était fort, très fort même. En quelques mots et caresses, il avait su chasser ta colère et quand son souffle chaud s’écrasait sur ta nuque, c’est également sur ta rancoeur qu’il soufflait. Pfiu, juste comme ça. Il n’avait même pas eu à s’excuser ou faire semblant d’être désolé de t’avoir abandonnée dans le marais (et frappée) que tu étais déjà encline à pardonner et passer outre. Quel était son secret ? Tu n’en avais pas la moindre idée, mais ce n’était pas nouveau. JJ avait toujours été bon pour te mener par le bout du nez. Depuis que vous étiez arrivés dans le groupe, Cal et toi, en fait. Ça l’amusait beaucoup de jouer avec toi, te tournant autour pour mieux te renvoyer sur les roses ensuite, quand il n’était pas d’humeur ou quand Eanna était dans les parades. Il te repoussait, mais ce n’était jamais que pour te rattraper en plein vol. Alors oui, cette situation n’était nouvelle ni pour toi, ni pour lui. Sauf que cette fois, il n’y avait plus d’Eanna pour le détourner de toi. Tu ne savais pas vraiment si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais tu ne pouvais nier que tu appréciais l’instant.
Cela ne t’empêchait pas pour autant de te saisir de sa perche tendue et c’est avec tout le sérieux du monde que tu mis le doigts sur ce qui n’allait pas encore vous. Son caractère de merde. Parce qu’honnêtement, tu étais prête à accepter beaucoup de sa part, plus que n’importe qui d’ailleurs tu pouvais le supporter, mais s’il continuait à te frapper et te crier dessus sans raisons, pas dit que tu aies encore envie de revenir vers lui. Tu avais beau aimer son attention, si c’était pour finir en miette à chaque fois, merci mais non merci ! La liste de ceux qui avaient envie de te voir en petits morceaux n’avait pas besoin de s’allonger ! Surtout pas avec son nom à lui ! Ta réflexion a au moins le mérite de le faire réfléchir et s’il n’a pas de réelle explication à te fournir, il finit par te dire qu’il ferait des efforts. C’était déjà ça. Peut-être que ce n’était que des paroles en l’air, peut-être que non. Vous n’étiez pas faits pour prodiguer de grandes promesses. « Ok » souffles-tu finalement. Tu n’as pas envie de butter sur chaque mot.
Tu n’as jamais été le genre de fille à insister encore et encore. En fait, tu savais même te contenter de peu et ça n’aidait pas à te donner une image de fille forte. Qu’importe, tu n’enviais pas l’aura de Daire. Tu n’étais pas le genre de fille à vouloir prouver que le monde n’avait qu’à bien se tenir. Tu n’étais ni badass, ni une meneuse, encore moins une battante. Avec toi, le féminisme pouvait aller se rhabiller, tu desservais la cause avec force.
Tu respires profondément et les yeux mi-clos, tu te laisses à apprécier le contact de sa peau chaude contre la tienne. Sa chaleur t’enveloppe et son odeur te recouvre doucement. Ce n’est pas désagréable même si tu oses à peine bouger, de peur de briser l’instant. Tu finis pourtant par le faire quand même, car ton instabilité t’accompagnait chaque seconde de ta vie et tu changeais d’avis à la vitesse de l’éclair, mais ce soir, c’était pour une bonne cause. Quoique. Lui céder n’était probablement pas la meilleure chose à faire, mais tu en avais envie. Et c’était bien ce qu’il y avait de plus fou dans toute cette histoire: tu ne lui résistais absolument pas. Tu étais d’ailleurs certaine qu’il en avait conscience et qu’il en jouait. Ça ne te dérangeait même pas.
Ses jambes contre les tiennes te ramenèrent à la réalité et silencieusement, tu profitais simplement de l’instant. Sa douceur était éphémère, tu savais la chérir alors tu fermais les yeux au contact de sa main dans ses cheveux. Tu n’osais pas vraiment le toucher, toi. Probablement parce qu’une part de toi le craignait, tandis qu’une autre, plus loyale à Eanna te rappelait que cette place là n’était pas la tienne. Mais si Eanna voulait ta place, il suffisait qu’elle revienne la reprendre ! Sauf que tu n’avais pas envie d’échanger ta place, pas quand ses doigts effleuraient ton visage. Encore moins quand ses lèvres finirent par recouvrir les tiennes d’un doux baiser. Tu réagis à peine, parce que malgré toi, il t’intimide et tu n’es pas à l’aise avec ce chapitre là, mais tu n’as aucune envie qu’il cesse alors lentement, tu viens poser tes doigts sur sa joue. Sans le voir, tu le découvres du bout de l’indexe, épousant chaque ligne de son crâne en remontant le long de sa pommette, puis de sa temps et finalement, son crâne à la douceur infinie. Tu as toujours préféré les crânes tondus aux cheveux longs. Vos lèvres quand à elles ne se lâchent plus, pire à présent, tu en devenais avide. Tu ne paniquais pas, l’idée de fuir ne vint pas non plus. Là encore était son pouvoir: entre ses doigts, il faisait de toi ce dont il avait envie. Et ça t’allait très bien parce que cette chaleur qu’il allumait en toi te plaisait. Tu aimais la force maîtrisée de ses mouvements, l’ardeur de ses baisers. Tu y répondais d’ailleurs en oubliant peu à peu ta timidité, portée par ces sensations que lui seul t’avait apporté jusqu’à présent.
Puis soudain, tu te retrouvais sur lui sans trop savoir comment. Une sensation de froid t’envahit te faisant frissonner jusqu’au bout des seins. Tu n’aimais pas du tout la soudaine distance entre vous même si tu le laissais faire, découvrant du bout de doigts un tissu rugueux là où ça peau aurait dû être parfaitement lisse. Dans l’obscurité, tu aurais aimé le voir. JJ reprend la parole et tu écoutes attentivement. Tu ne comprends pas tout de suite puis tu réalises enfin. Dans le noir, tu hoches du menton, mais il ne peut te voir. Ça t’agace un peu alors tu te saisis de ton portable posé sur la table de chevet et d’un mouvement rapide, tu actives la lampe avant de reposer ton téléphone. Inutile de darder la torche sur lui, les seuls lueurs blanches te suffisaient à le distinguer.
Et il était beau JJ. Terriblement beau, allongé sous toi, le sourire d’enfant flanqué aux lèvres et ses yeux d’un bleu polaire dardés sur toi. Une bouffée de chaleur t’envahit et tu te fais violence pour ne pas fondre sur lui. Au lieu de ça, tu caresses doucement sa clavicule. « Tu me montres ? » Tu te doutes de ce qu’il y aura, mais tu es curieuse. Tu veux être sure qu’il est bien de retour, pour de vrai. Et comme pour mettre un peu de poids dans ta demandes, tu te penches sur lui pour l’embrasser. Parce que tu détestes être si loin de lui et parce que ses lèvres te manquent déjà. Comme ses caresses et sa chaleur.
Tu te redressais pourtant, le regard dardé dans le sien, soudain pleine d’incertitudes. Tu n’étais même pas certaine de vouloir entendre sa réponse.
« Est-ce que tu m’aimes ? »
Au moins un peu. Juste un tout petit peu ?
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyLun 24 Juin - 14:08

Elle n'insiste pas, gobe toutes mes paroles comme si j'étais fiable. Et c'est ça que j'ai toujours aimé chez elle - notamment. Cette capacité qu'elle a à se contenter du peu que je veux bien lui donner, de mes maigres efforts, de mes mensonges, de mes promesses vaseuses. Tout lui convient tant que je ne lui hurle pas dessus. Tant que je m'intéresse à elle. Au fond, je l'ai bien compris. Et malgré mes nombreux abus, ça reste la plupart du temps inconscient sur le moment. Mais ce soir, je savoure cette chance que j'ai, car je n'avais pas envie de parlementer et de devoir me justifier. De lui répéter mille fois la même chose pour la rassurer ou la convaincre. Elle m'a facilité les choses et ça me met plutôt de bonne humeur, aidant à ce que je conserve un certain calme. Il est vrai que, malgré la colère que j'ai pu ressentir toute la journée, je suis plutôt tranquille ce soir, là, sous ses draps. Peu de gens peuvent se targuer d'obtenir mes caresses après m'avoir foutu dans un tel état de rage. Elle fait partie des rares privilégiés pour lesquels j'ai parfois envie de faire des efforts et souvent, je me demande si elle le sait. Si elle en abuse elle aussi ou si elle ne se doute de rien.

Le silence finit par nous envelopper et ce sont finalement nos corps se mettent à parler pour nous. Elle se montre un peu hésitante au début mais très vite, nos lèvres sont au diapason. Sa main délicate sur mon crâne me tranquillise et je ne me sens pas envahi de pulsions dégueulasses. J'avais presque oublié ce que ça faisait comme sensation. Depuis Eanna, je ne l'avais plus ressenti, ce plaisir simple. Épargné de toute violence extrême et d'envies maladives de domination excessive. J'avais presque oublié que j'en étais capable. Et je me laisse porter, mes mains qui parcourent sans corps sans le heurter pour une fois et ce malgré le cœur qui bat plus vite, plus fort. Malgré l'emballement de mes émotions et de mes sens.

Je finis par la faire basculer par-dessus moi, quelque peu impatient de lui partager la dernière nouvelle. Et j'espère qu'elle sera contente, voire même fière de moi. Et que ça suffira à chasser les dernières miettes de sa rancœur envers moi, si elle en a encore. Je la sens qui remue et qui se penche sur le côté pour attraper son téléphone. Elle allume la fonction lampe torche et laisse l'objet sur la table de nuit, revenant se concentrer sur moi. Et la lumière blanche l'éclaire de façon nette, découpant les ombres avec précision sur son corps et me laissant tout le loisir d'observer tout ce que je ne voyais pas dans l'obscurité. Les yeux qui se promènent dans un premier temps sur sa poitrine, je n'y peux rien, ça attire le regard plus que tout autre chose. Je viens me mordiller la lèvre inférieure, ravis de ce spectacle unique. Je finis par relever les yeux vers elle et je réalise alors que je n'avais plus vu ce regard depuis trop longtemps. Alors je m'y attarde et ne réagis pas tout de suite lorsqu'elle me demande de lui montrer. Il faut attendre qu'elle se penche sur moi pour que je réagisse. Mes mains quittent ses cuisses pour se poser dans le creux de son dos alors qu'elle est à moitié allongée sur moi et je lui rends son baiser. Quand elle se redresse je m'apprête à venir retirer le bandage, mais elle me devance et reprend la parole, me coupant dans mon élan.

Est-ce que tu m'aimes ? Je me fige, interloqué, mes mains suspendues dans les airs finissent par retomber doucement sur ses cuisses. Je fronce les sourcils et échappe finalement un petit rire étonné. — Ce s'rait plutôt à moi d'te demander ça. Mes mains glissent sur sa peau avant de s'en détacher pour venir attraper les siennes. Je joue tranquillement avec ses doigts, mes yeux qui ne la quittent plus. — Après tout, c'moi qui te cours après, non ? Je lui souris, parfaitement serein et hausse un sourcil, petit air malicieux. La vérité c'est que je n'ai pas de réponse à lui donner. Je ne peux pas lui répondre oui, mais je ne peux pas lui répondre non. Pour la simple et bonne raison que je n'ai aucune putain d'idée de ce que ça fait d'aimer quelqu'un de cette façon. J'ai longtemps cru que j'étais amoureux d'Eanna, combien de fois je lui ai répété ? Je n'ai jamais été pudique là-dessus, tellement sûr de mes sentiments. Mais perdre Eanna m'a fait réaliser que je m'étais peut-être planté sur toute la ligne. Que j'avais probablement confondu des émotions différentes. Je n'avais pas vraiment pris le temps de réfléchir à tout ça jusqu'à maintenant, il faut dire que la dernière année ne m'a pas vraiment laissée de répit pour me pencher sur ce genre de futilités. Mais s'il faut que je dise à May que je l'aime pour l'obtenir, je n'hésiterai pas. Ce ne sont que des mots après tout. Je la relâche et viens retirer le pansement, dévoilant le trèfle irlandais encore irrité. — Il te plait ? Je viens glisser mes doigts dans ses cheveux, la dévorant du regard sans plus pouvoir m'arrêter. — J'ai demandé à Daire de me le faire, pour toi. J'voulais plus que tu me regardes comme la dernière fois. C'est entièrement faux mais elle n'ira pas vérifier. Je l'avais dit, les mots, c'est facile à manier. Je l'attire vers moi et la fait à nouveau basculer pour qu'elle regagne le matelas. — J'veux être avec toi. J'veux que tu sois rien qu'à moi. Je dépose un léger baiser sur sa joue, mes doigts qui parcourent sa colonne vertébrale. Je plonge mon regard dans le sien, comme pour l'hypnotiser, faire en sorte qu'elle ne puisse pas refuser. Je n'ai jamais vraiment supporté le célibat. Et si Eanna revient, j'sais pas. On avisera.
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyMar 25 Juin - 23:56

Tu pourrais faire un effort pour défendre ton honneur, faire au moins semblant d’avoir la haine envers lui, qu’il comprenne que ce n’était pas des manières de faire, pas avec toi, pas avec la famille. Ouais, tu pourrais sauf que ta rancune n’était qu’une mince fumée qu’il lui suffisait d’écarter d’un bref mouvement de main. Tu ne savais pas bouder, tu ne savais pas vivre dans la colère non plus. Oh tu l’avais été quand on t’avait arrachée de Savannah, mais le problème était ailleurs et ta colère avait d’ailleurs finit par te quitter après que Samih se soit enfin décidé à t’expliquer ses motivations. Evidemment, Savannah te manquait toujours et tu ne pouvais t’empêcher de ressentir un pincement au coeur quand tu songeais à ceux que tu avais laissé derrière toi, mais tu n’étais pas le genre de fille à vivre dans les regrets. C’était sans doute ta manière de te protéger. Tu allais de l’avant et tu acceptais l’inacceptable, pourvu que tu y trouves ton compte à la fin. Est-ce que JJ s’en rendait seulement compte ? Tu n’en étais pas certaine. Aucun d’eux n’avait la moindre idée de ce que tu étais prête à accepter ou à faire pour eux, pour les Kids. Ta loyauté envers le groupe n’était pourtant plus à prouver, Samih en avait d’ailleurs été le premier à faire les frais. Le groupe avant le reste. C’était pourtant lui qui te l’avait rappelé. Alors voilà tant de raisons qui te poussaient à ne pas t’obstiner à tourner le dos à JJ, à ne pas rester dans ta colère et dans la rancune des erreurs du passé. Parce que tu savais parfaitement que des erreurs, il y en aurait encore à venir, tu ne pouvais pas perdre ton énergie avec celles du passé. En plus, tu n’avais pas envie de lutter, pas quand il te réservait sa tendresse et sa douceur. JJ, ce n’était clairement pas ses qualités premières alors quand il faisait un effort, tu savais l’apprécier.
Bref, JJ était le loup à qui tu ouvrais la porte. Et malgré tous les avertissements, tu ne cesserais de lui ouvrir, lui accorder ta confiance alors que tu savais parfaitement que c’était la pire des options. Ça te convenait bien comme ça finalement. Demain t’étais complètement égal, tu vivais l’instant sans te soucier de rien. Tu te laissais juste capturer par ses caresses et happer de ses lèvres. Il était la sirène qui t’entraînait dans les eaux profondes et tu ne cherchais même pas à lui échapper, parce que tu n’en avais pas envie en réalité. Ses mains sur toi te faisaient frissonner sans te débecter et la chaleur de sa peau pressée contre la tienne t’enivraient comme ses baisers t’électrisaient. Ça avait du bon d’être sa marionnette, parce qu’il était doué pour te faire mouvoir à sa convenance. Dans le fond, ça te convenait bien, qu’il tire les ficelles.
Tu n’objectes pas quand il te soulève. Tu t’agaces simplement de l’obscurité. Problème que tu résous d’ailleurs rapidement d’un mouvement de pouce sur ton portable qui pourrait passer pour innocent. Il ne l’est pas tant que ça : tu as bien conscience que la lumière serait à double-tranchant et qu’elle t’exposerait. Et tu le sens aussitôt sur toi, son regard. Tu ne dis rien et tu ne cherches pas non plus à te dissimuler, tu n’as pas de raison de le faire. Tu n’as jamais eu honte de ton corps ni été d’une pudeur excessive, jouer avec les désirs des hommes ne t’était pas inconnu non plus. Tu n’avais simplement jamais eu l’intention de leur céder quoique ce soit. JJ pouvait donc bien se prendre le temps de savourer oui et s’il ne l’avait pas fait tu en aurais probablement été vexée, même ! Une question demeurait pourtant et soudain moins confiante, tu finis par la prononcer.
Sa réaction ne se fit pas attendre. Il ne s’y attendait pas. Comme si elle était si surprenant que ça. Comme s’il découvrait ton besoin d’être aimée. Comme si tu n’avais jamais cherché à obtenir son attention. Son petit rire eut de quoi te glacer, heureusement il ne tarda pas à reprendre la parole. Heureusement pour lui car tu l’aurais jeté aussi sec s’il ne s’était pas repris dans la foulée pour préciser sa pensée. « Tu sais très bien que oui ! » Souffles-tu plus agacée que tu ne l’aurais voulu. Oui évidemment que tu l’aimais, tu avais juste une manière bien à toi d’aimer les gens. Tu ne savais pas aimer comme une amoureuse, toi tu aimais mieux, tu aimais inconditionnellement, tu adorais. C’était précisément ce qu’il aimait chez toi, non ? Parce que tu étais persuadée qu’il n’ignorait rien de cette admiration que tu avais pour lui. « Ah bon, tu me cours après ? » Finis-tu par ironiser, décidant de ne pas gâcher l’instant. Tu n’avais pas tant l’impression de le voir à l’effort, mais ce n’était pas grave. Il avait gagné la course avant même que tu ne lances le top départ.
Confiant, il n’oublia pas ce que tu lui avais demandé et tu souris de coin. L’enfoiré, il savait parfaitement que ce trèfle était un arguent imparable pour t’attendrir. « Il est parfait » approuves-tu, Daire est douée, tu ne crois même pas distinguer la croix dessous. Il poursuit et tu ne crois pas un mot de ce qu’il te dit. Ce n’est pas grave. Tu fais semblant de le croire, parce que tu n’as pas envie d’aller à contre-courant. Tu n’as pas envie de t’opposer à lui alors tu hoches du menton, tu fais ce que tu sais faire de mieux, jouer à l’imbécile. Il n’en a pourtant pas fini et si tu te laissais docilement rabattre à ses côtés, sa déclaration eut pourtant un drôle d’effet sur toi. Tu ne t’y attendais pas vraiment. Est-ce qu’il le pensait vraiment ? Probablement. Pour l’instant en tout cas. Et toi, bête à manger du foin, tu lui souris doucement dans l’obscurité. Parce que tu y étais là, au centre de l’univers, du sien pour ce soir en tout cas. Et c’était terriblement plaisant. Tu n’avais aucune envie de te dérober, encore moins de jouer à la méfiante. Tu t’en foutais tellement, parce que t’étais dans ses bras et qu’il voulait être avec toi. C’était juste parfait. Te redressant imperceptiblement, tu finis par approcher tes lèvres de son oreille. « T’as qu’à me donner envie de rester » lui soufflais-tu et c’était probablement ce que tu avais dit de plus vrai ce soir. Ça ne tenait qu’à lui de te faire rester auprès de lui, il n’avait qu’à faire ce que lui savait faire de mieux. Et au sourire que tu lui adressais, il était parfaitement clair que tu n’étais pas en train de le provoquer, tu ne cherchais pas à le mettre en colère ou dans le doute, c’était simplement dit comme c’était: t’étais prête à le suivre n’importe où pourvu qu’il en ait décidé ainsi…et qu’il en soit aussi à la hauteur.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: fucking kid (jjay)   fucking kid (jjay) EmptyVen 19 Juil - 17:10

Tu sais très bien que oui ! Peut-être, en effet. Je souris, taquin. Le savoir n'empêche en rien mon besoin viscéral de l'entendre me le répéter encore et encore, me le prouver toujours plus. Comme si cette fascination qu'elle avait pour moi pouvait être remise en cause chaque jour, à chaque instant. Je la sais versatile, de ces papillons de nuits qui cherchent un peu n'importe quelle lumière pour aller s'y brûler les ailes. Mais est-ce que ma lumière brille plus que celle des autres ? Je me plais à le croire, à l'espérer. Mais je préfère m'en assurer. Et si une autre venait à me voler la vedette, je n'hésiterai pas à tout éteindre autour de moi. Par tous les moyens. May n'est pas comme Eanna et notre histoire n'est pas la même. Je savais Eanna acquise, sans m'inquiéter du fait qu'elle pourrait aller trouver mieux ailleurs. Avec Meadbh, c'est différent. On est pas fusionnels, on est pas incapable de vivre l'un sans l'autre pendant plus d'une journée. Et, au fond, on ne se connait pas tant que ça. Du moins, pas comme on se connaissait avec Eanna. Mais il ne tient qu'à moi de changer ça. De devenir indispensable à sa vie, d'aspirer tout son oxygène pour lui devenir vital. Qu'elle ne puisse plus que vivre à travers moi, avoir besoin de moi. Juste pour m'assurer qu'elle ne me lâchera pas. Et cette fois-ci, je ne referai pas la même erreur. Je ne laisserais pas les autres s'immiscer entre moi et elle pour qu'ils l'éloignent. Ils l'ont fait avec Eanna et résultat, plus personne ne sait où elle est. S'ils n'avaient rien dit, rien fait, tout se serait arrangé. Parce que ça s'arrangeait toujours. Ils n'ont jamais rien compris à notre relation et ils ne comprendront rien à celle que j'aurais avec May. Qu'importe, je suis persuadé que May est suffisamment inconsciente pour ne pas écouter les conseils des autres. Et c'est ce qui la rend si intéressante.

Ah bon, tu me cours après ? A ma manière oui. Disons plutôt que je la traque, pour la prendre dans mes filets et l'empêcher de m'échapper. Faire d'elle mon nouveau trophée. — Pas d'ma faute si t'es aveugle. Que je lâche d'un air nonchalant, tout en haussant les épaules. Pour lui faire endosser seule la responsabilité de ne pas s'en être rendue compte. Comme si j'avais tout fait, tout donné, si fort que ça paraissait évident que je cherchais à l'avoir. Et que si elle n'avait rien vu, c'était uniquement de sa faute, parce qu'elle s'était voilée la face ou qu'elle avait été trop occupée à s'intéresser à d'autres choses qu'à moi pour s'en rendre compte. Mais maintenant, ici, elle n'avait plus d'autres distractions. Et j'allais devoir m'assurer que ça reste ainsi.

Je finis par lui montrer le tatouage, inventant tout un mensonge autour sans la moindre gêne. Les mots glissent entre mes lèvres avec spontanéité. Mentir est devenue une seconde nature chez moi. Je ne m'en rends parfois même plus compte, car réalité et invention s'emmêlent dans ma tête à tel point que je ne les distingue plus l'une de l'autre. C'est ce qui fait de moi un si bon menteur ; parce que je crois réellement à tout ce que je dis. — Il est parfait. Elle est conquise et ça me satisfait grandement. Elle n'émet d'ailleurs aucun doute sur mes motivations à le recouvrir et je me sens pousser des ailes. Je la rabats dans le lit avant de me coller à elle et, chargé à bloc d'un excès de confiance, je me laisse aller à lui livrer ce que je veux vraiment. Elle. Je la veux elle. Je distingue un peu son visage grâce à la lumière du téléphone, bien que celui-ci soit nettement coupé par des ombres. Et je vois la surprise qui file sur son visage avant de laisser place à une émotion que j'interprète comme positive. Et c'est tant mieux. Le contraire m'aurait fortement contrarié et mon humeur aurait pu changer du tout au tout. Je n'ai jamais aimé qu'on me dise non. La nuit aurait pu terriblement mal finir.  Elle se penche légèrement vers moi, ses lèvres proches de mon oreille. — T’as qu’à me donner envie de rester Je hausse un sourcil, amusé et répond à son sourire de la même façon. Ma langue qui passe de façon furtive sur mes dents face à ce que je prends comme un défi. Je l'attrape subitement entre mes bras pour la plaquer contre moi et enfouis ma tête dans sa nuque avant de souffler tout bas. — J'te laisserais pas partir de toute façon. Et j'espère pour elle qu'elle saisit toute la signification de cette affirmation. Que ce ne sont pas mots en l'air et que maintenant qu'elle m'a cédé entièrement, elle devra rester avec moi tant que je l'aurais décidé. Et je ne suis pas le genre de girouette qui change de cible tous les quatre matins. Bien au contraire. J'suis plutôt du genre obsessionnel et à ne jamais lâcher le morceau quand je trouve quelqu'un qui me convient. Et je la ferai rester de force, quitte à la rendre malheureuse, quitte à lui faire mal, quitte à l'enfermer. Je l'enchaine mentalement à moi et il n'y a rien qu'elle puisse faire contre ça. Un dernier baiser sur sa joue et je desserre mon emprise pour la laisser s'installer à côté de moi. Mes jambes qui s'entremêlent aux siennes et je me redresse juste le temps de couper la lumière du téléphone. A nouveau plongés dans l'obscurité. Je me cale sur l'oreiller, tout contre May, un bras posé par-dessus elle, exténué par cette journée, le trajet et les mille émotions violentes qui m'ont secoué aujourd'hui. Et j'me dis que finalement, le nouveau départ à Detroit ne commence pas si mal que ça.

RP TERMINÉ.
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