the room is on fire and she's fixing her hair. (barbie)

(cette partie est obligatoire, vous devez remplir au moins 7 anecdotes, mais vous pouvez en faire autant que vous voulez si vous êtes inspiré)

01_Enfant accident, elle a jamais été désirée, fruit d'une erreur de parcours, d'une grossesse découverte trop tard pour pouvoir s'en débarrasser. Sa mère lui a souvent rappelée que si elle respirait, c'était seulement parce qu'elle avait loupé sa pilule, mots tendres et doux qui ont rythmé son enfance. Pourtant, elle a jamais rien désiré de plus que l'amour de sa mère, Barbra, gamine prête à tout pour un semblant d'affection. Gamine qui ramassait les cadavres de bouteilles qui jonchaient le sol pendant que sa mère somnolait sur le canapé, souvent accompagné d'un nouveau père de substitution. 02_Les prétendants ont défilé, génitrice qui ne savait jamais les prénoms des hommes qu'elle présentait à sa fille. Elle les a jamais aimé, l'impression qu'ils prenaient l'amour de sa mère à sa place. Elle les a jamais aimé et pourtant, elle les a regretté quand le dernier est arrivé, celui qui volera son innocence et souillera son âme de la pire des façons. Elle a pleuré, supplié sa mère de s'en débarrasser sauf qu'elle n'a jamais été entendue. Probablement qu'elle avait trop peur de la solitude, catin au physique vieillissant, fanant d'année en année, beauté disparue peut-être pour laisser entrevoir sa vraie laideur. 03_L'apparence est primordiale chez Barbra. C'est sa mère qui lui a dit - elle est bonne qu'à se taire et à être jolie. Alors elle y a cru, longtemps, y croit encore sincèrement. Elle dépense l'argent qu'elle a pas dans des vêtements censés la mettre en valeur, met sa plastique en avant dès qu'elle en a l'occasion. La modestie est un mot qui lui est inconnu, parce qu'elle sait qu'elle est jolie, Barbra, c'est d'ailleurs bien la seule chose dont elle est réellement sure. Elle use de son physique pour se sortir des pires situations, l'érige en une arme à utiliser selon ses besoins.04_ Et elle a vite appris que les apparences peuvent lui servir. Barbra, depuis toujours, a appris à survivre seule, à se débrouiller pour s'en sortir. Et s'il y a quelque chose qu'elle a compris, c'est que pour survivre, il faut mentir, se faire passer pour une autre. Elle a pris le masque donné par sa mère, gamine qui se montre blonde écervelée pour mieux endormir ses proies. Elle en joue avec une facilité déconcertante, sans doute parce que ce rôle est enfilé depuis tellement longtemps qu'il finit par lui coller à la peau, par déteindre sur elle. Mais c'est finalement rien de plus que ça : un masque. Parce qu'elle a rien de la femme qu'il faut sauver, elle est plutôt celle à éviter, gamine qui hésitera pas à piétiner pour avoir ce qu'elle veut. 05_ Ses relations avec les hommes sont complexes depuis toujours. Parce qu'elle sait qu'ils ne voient en elle qu'un objet, sans doute, alors elle prend volontiers ce rôle si ça lui permet d'obtenir ce qu'elle désire en retour. Elle aime leur faire entendre qu'ils ont le dessus sur elle, qu'elle est rien de plus qu'une poupée maniable entre leurs mains alors que c'est elle qui dirige la partie, qui leur fait courber l'échine sans même qu'ils s'en rendent compte avant d'en faire ce qu'elle veut. Les relations de couple sont trop compliquées pour elle - c'est triste à dire mais sa relation avec Seven était ce qui se rapprochait le plus d'une relation stable, c'est dire. Elle aime trop plaire, est trop capricieuse et égoïste sans doute pour vraiment s'investir, caractère trop explosif qui se mélange à cette peine d'être abandonnée pour mieux.  06_ Les Yobbos, groupe explosif qui pourtant, fut le seul dans lequel elle se sentait plutôt bien. Ils criaient souvent, se battaient parfois, mais elle avait l'impression d'être acceptée comme elle était - ou plutôt, comme elle voulait apparaître. Et si elle n'admettrait jamais cette faiblesse, ça lui réchauffait le cœur que d'avoir l'impression d'appartenir à quelque chose d'autre, à un groupe, aussi bizarre et dysfonctionnel que ce groupe puisse être. C'est grâce à Seven qu'elle est devenue figure à part entière de ce qu'on pouvait davantage qualifier de meute que de famille, et si elle restait méfiante au début, elle a finalement réussi à leur accorder sa confiance à différentes échelles, s'investissant parfois un peu trop dans cette guerre démarrée sans qu'on ne sache pourquoi avec les kids - peut-être aussi que c'était un moyen facile d'extérioriser ce qui avait de mauvais en elle à coup de mauvais tours. 07_ Au fond, ce qu'elle veut sans l'admettre, c'est se sentir aimé. C'est peut-être pour ça que les cauchemars hantent ses nuits quand elle dort seule. Qu'elle se laisse aller dans de trop nombreux bras. Elle aime rien de plus que se sentir désirée, confusion entre désir et amour qu'elle est prête à faire pour combler le manque de confiance que cache son masque habituel. Les mots de sa mère transformés en maux, craintes de finir comme elle, fanée et seule, oubliée de tous. Elle veut laisser sa trace au fer rouge dans les chairs et dans les cœurs, même si la marque laissée est parfois laide - tout est mieux que l'oubli. 08_ Elle fait pas confiance totalement, Barbra. C'est pour ça qu'elle a cru Seven rapidement quand il lui a dit que Kurtis et Frankie chercheraient à leur faire porter la culpabilité de l'acte violent qui avait été commis. Elle aurait du hésiter plus longtemps mais ne l'a pas fait parce qu'au fond d'elle, il y avait toujours eu cette petite voix pour lui dire que ça durerait pas, qu'on la trahirait, se servirait d'elle un jour ou l'autre. Et ça n'a pas loupé. Alors elle a tout lâché - tout et rien, mère qu'elle ne voyait plus, meute déchirée qui cherchait à la lier à un acte qu'elle n'avait pas commis.  09_ Le travail est une activité qui agace Barbra - elle supporte pas qu'on lui donne des ordres directs, supporte encore moins devoir s'épuiser à la tâche pour quelques billets froissés qui ne lui permettront même pas de s'offrir ce qu'elle désire, gamine ruinée aux goûts de luxe. Alors elle a jamais réellement cherché à avoir un vrai travail. Elle se contentait de ce qu'ils gagnaient chez les yobbos et aussi des billets volés auprès de proies trop faciles. Quand elle est arrivée à Détroit, il a fallu tout recommencer et ça ne lui a pas plu. Puis elle est tombée sur une annonce. Camgirl. Des billets contre quelques bouts de peau dévoilés. Et ça lui a plu - elle se déshabillait déjà gratuitement, de toute façon, alors autant faire des bénéfices au passage. Et ça marche plutôt bien. Elle gagne plus que si elle était serveuse ou autre métier sous-payé qu'elle ne prendra jamais. Entre les billets et les cadeaux envoyés par certains de ces hommes - souvent persuadés grâce à quelques mots glissés que si elle se déshabille, c'est pour eux -, elle s'en sort un peu mieux, même si elle continue à dilapider son argent au grès de ses envies. Pour autant, Barbra n'en parle pas. C'est pas de la honte. C'est plus parce qu'elle sait très bien que Seven va se foutre d'elle s'il savait - et sans doute essayer de gratter des billets au passage. 10_ Depuis qu'elle est à Détroit, elle ne se sent pas à l'aise. Savannah lui manque étrangement, alors qu'il n'y a rien pour elle là-bas, rien d'autre qu'une mère qui dépérit et des traîtres voulant sa peau. Mais Détroit, c'est l'inconnu, nouveau terrain à explorer, marques qu'elle n'a pas encore prise. Peut-être aussi que c'est parce qu'elle se sent oppressée, maison qui n'est pas la sienne, chambre partagée au confort désuet. 11_ Elle a souvent des problèmes avec les femmes, Barbra. Elle a grandi persuadée qu'elles n'étaient rien d'autre que des concurrentes, des modèles à atteindre et dépasser afin d'être la meilleure de toutes.  Elle les croit toutes aussi vicieuses qu'elle alors elle préfère cracher son venin la première. Elle est intimement convaincue que la plupart des femmes qu'elle croise sont jalouses d'elle. Alors rien d'étonnant à ce qu'elle ait peu d'amies, la gamine, et que lorsqu'elle en ait, elle ne sache pas comment agir avec elles,et fasse preuve d'une maladresse parfois blessante sans jamais s'en rendre compte. 12_ La blonde a une notion particulière du danger. Elle y plonge toujours la tête la première, ennuis qu'elle attire trop facilement. Elle prétend toujours que c'est par manque de chance, même si la vérité est plutôt que ça lui permet de se sentir vivante, quand tout lui échappe, quand tout semble sur le point de s'effondrer et qu'elle se sent au bord du précipice. Peut-être pour ça qu'elle s'entoure que de loups, d'autres âmes esseulés qui se réjouissent du chaos causé.