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JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
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- - DÉGUISÉ EN ÊTRE HUMAIN,
POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


[ ON S'RACONTERA NOS MALHEURS
ET ON FERA SEMBLANT D'SE COMPRENDRE
]


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avatar : yuri pleskun
âge : 23 ans
statut : pas bon pour toi.
quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
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MessageSujet: déjà-vu. (janca)   déjà-vu. (janca) EmptyVen 10 Mai - 23:59

Ça va être vite réglé cette histoire à la con. Je rentre, je fais signer ce putain de papier et je me casse.

Je gare la caisse comme un fou, la voiture qui déborde à moitié sur la route et j'en sors d'une façon théâtrale, les gestes brusques, la portière qui claque si fort qu'on pourrait se demander si la voiture ne va pas tomber en lambeaux. Mais elle résiste ; après tout ce qu'elle a vécu, je crois qu'elle ne crèvera jamais. Je remonte le trottoir, les baskets qui frappent violemment le bitume à chacun de mes pas. Je cherche l'entrée de cet endroit de malheur, la mine renfrognée et la dégaine bancale, les bras qui se balancent fortement au rythme de mon avancée, le corps qui penche à droite et à gauche de façon exagérée à chaque nouvelle enjambée. La clope à la bouche, elle se consume un peu dans le vide. Je trouve enfin la porte, la pousse dans un grand fracas et pénètre dans le bâtiment. Aussitôt, tous les regards se tournent vers moi et c'est tout le rez-de-chaussé qui semble s'être arrêté. Comme mis sur pause pendant que je joue les tornades. Je remonte jusqu'à ce qui semble être le bureau d'accueil, une dame est assise derrière et discute avec deux personnes. Je devrais probablement attendre mon tour, mais je connais bien ce genre d'endroit. Ça va durer trois plombes. Ils vont se raconter leurs vies, leurs problèmes, la meuf assise va faire semblant de s'émouvoir, tendre un mouchoir à la première qui chialera et moi, je vais perdre mon temps à contempler toutes ces conneries. Alors non. Non, non. Agressif, je les interromps sans gêne, me faufile entre eux jusqu'à faire face à la dame qui me dévisage déjà avec un drôle d'air. — J'ai juste un papier à signer et j'me casse. Que je crache à moitié, impatient. Je viens claquer le papier sur la table. En vérité, je ne sais même pas vraiment à quoi il correspond ce papier. Mon contact à Savannah m'a dit que je devais absolument le faire signer par quelqu'un de cette association et lui renvoyer ensuite, histoire de prouver que j'ai toujours un suivi ou je ne sais pas quelle connerie. J'ai pourtant répété mille fois à Sam que c'était de la merde tout ça et qu'on s'en foutait. Que jamais personne ne me retrouverait ici. Mais il n'était pas d'accord, selon lui, faut faire les choses bien. Afin d'éviter de se rajouter des ennuis. Mais moi, tout ce que je vois, c'est que des gens de Savannah savent où je suis. Et c'est exactement la dernière chose que je voulais. — Monsieur, c'est chacun son tour ! Reculez s'il vous plait. Elle se lève pour se donner plus de consistance et me fusille du regard, les poings serrés sur la table. Woh, woh, woh, elle me provoque ou je rêve ? Je ferme les yeux et inspire un grand coup pour m'empêcher d'attraper son bureau et de le retourner sur elle. — Tu signes et je disparais, fais pas chier putain. Elle récupère ma feuille et je pense déjà avoir gagné. Mais que dalle. Elle continue de me tenir tête, l'insolente. — Ce n'est pas comme ça que ça se passe ici. Je vais vous demander de vous calmer et d'aller vous asseoir en attendant votre tour, Monsieur... Elle baisse les yeux sur mon papier et je vois son visage qui change d'une drôle de façon. C'était quoi ça ? — ... monsieur O'Reilly. Je viens de l'imaginer ou on aurait dit que prononcer mon nom lui a refilé la nausée ? Je hausse un sourcil, aussi interloqué qu'échauffé. — C'est ma collègue qui doit s'occuper de vous. Parfait. Je lui arrache le papier des mains. — Hé bah voilà, c'était pas difficile ! Je pivote et commence à me diriger vers le couloir le plus proche. Ce n'était pas trop ce qu'elle avait prévu, je le sais parce que je l'entends qui gueule mon nom dans mon dos et qui commence à me courir après. Je reprends ma démarche pressée, le corps trop grand qui tangue un peu trop, les mouvements exagérés par l'impatience qui m'anime. Je veux juste une signature et ne plus jamais remettre les pieds ici. Je bifurque au fond du couloir et je manque de heurter une petite brune. Je m'arrête juste à temps, l'observe avec un certain dédain et, finalement, je viens retirer ma cigarette de ma bouche en la calant entre mon pouce et mon index. — C'est toi la collège ? Que je lance tout en la désignant d'un bref mouvement de tête. J'imagine que ma question peut sembler un peu décousue sans le contexte, mais c'est le cadet de mes soucis. De toute façon, je ne lui laisse pas le temps de me répondre. — On va dire que oui. Je regarde autour de nous, une porte ouverte, un bureau vide, parfait. Je m'engouffre dedans sans demander la permission. — J'vous laisse me suivre dans mon bureau. Que je lâche sur un ton railleur. Je vais me vautrer sur la chaise et attend qu'elle me rejoigne enfin. A nouveau, je claque mon papier sur le bureau et reprends de plus belle, non sans soupirer bruyamment au passage - histoire qu'elle saisisse bien toute l'étendue de mon exaspération. — J'ai un papier à faire signer, j'sais pas c'que c'est et j'm'en fous. Tu signes, je m'en vais et tout le monde est content. Je remets ma cigarette à ma bouche, tirant nonchalamment dessus. Je marque une pause, brièvement songeur avant de reprendre plus calmement. — Par contre j'veux bien un timbre aussi. Parce que faut que je le poste après et j'en ai pas, et ça coûte cher et ça m'fait chier. Je la cherche du regard, espérant franchement qu'elle répondra à l'affirmative à ma requête. Ils doivent bien en avoir des timbres ici, c'est obligé. Et ça va pas les crever d'en prêter un peu. Après tout, ils sont censés aider les cas comme moi, non ?
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