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 killer in the mirror (jj)

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JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
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POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


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ET ON FERA SEMBLANT D'SE COMPRENDRE
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quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
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MessageSujet: Re: killer in the mirror (jj)   killer in the mirror (jj) - Page 2 EmptyVen 31 Jan - 11:09

Mes mots qui visent juste, je le vois à ses yeux qui s'assombrissent, au regard qu'il me lance, ses muscles qui se crispent, ses poings qui se serrent. Je me marre à moitié, peinant à retenir l'euphorie provocante qui me secoue. A la base, je voulais m'amuser avec lui. Mais puisqu'il n'est pas si drôle que ça, tant pis, c'est donc de lui que je vais rire. Je lâche le grand final et je vois que ma phrase touche le centre de la cible. En plein dans le mile. Il me bondit dessus et je me laisse faire, hilare. J'ai toujours adoré me délecter des émotions que je provoque chez les autres. Il m'agrippe le col et je recule docilement jusqu'à la poutre, le regard ancré dans le sien, la bouche entrouverte qui laisse s'échapper un rire détraqué. L'adrénaline monte dans mes veines, le regard qui s'agite ne sachant plus où se poser, incapable de trouver un point auquel me raccrocher. C'est le problème quand je déraille, je perds pied avec la réalité, y a plus rien pour me rattraper. Et même son poing qui s'abat sur ma gueule ne m'aide pas à redescendre. C'est même exactement l'inverse. La douleur qui se diffuse dans mon visage a quelque chose de salvateur, ça fait sauter tous les plombs dans ma tête. Il me relâche déjà et c'est presque décevant. Je me détache de la poutre et me contorsionne un peu en réalisant que j'ai une espèce de poussière de peinture blanche étalée tout le long de l'arrière de mon jean. Je passe ma main dessus, frotte pour faire partir, toujours en me marrant à moitié.

Je le sens qui attrape mon bras. Tire dessus. Je me redresse en souriant, prêt pour le second round.

La douleur est soudaine.
D'une vivacité jusqu'à présent inconnue.
J'ouvre grand la bouche, mais aucun son ne sort, étouffé par la surprise.

Je baisse les yeux sur ma main, il manque deux phalanges à mon petit-doigt.
Je reste totalement stoïque, abasourdis.

J'ai tendance à facilement encaisser les coups, parce que l'adrénaline qui se déverse dans mon corps lors d'une bagarre est si intense que ça annihile la douleur. Je pourrais me battre jusqu'à la mort sans la voir venir. M'écrouler d'un coup, séché par le coup de trop. Mais là, c'est différent. Je n'étais pas énervé, l'adrénaline était légère. Et la sensation est radicalement différente d'un pied ou d'un poing qui s'écrase contre la peau et brise quelques os.

Il vient de m'arracher une partie de moi-même et ça me coupe la chique. Je ne m'y attendais pas. Je relève lentement les yeux vers lui, sidéré. Le sang s'écoule rapidement dans un léger filet sombre, tombe sur le sol, coule le long de ma main, de mon bras, goutte depuis mon coude, tâchant mon jean et mon t-shirt. — T'as coupé mon doigt. Que je lâche, la voix déformée par la stupéfaction.

Le cri strident du mec raisonne en arrière-plan, je ne réagis même pas vraiment, de nouveau concentré sur mon doigt. Je me mets à grimacer, étrangement calme face à la douleur. C'est comme si celle-ci était si nouvelle et inattendue pour moi que ça court-circuitait tout mon processus de rage habituelle lorsqu'on m'attaque. Je secoue la main, j'en fous partout, sans savoir ce que j'espère. Que le doigt repousse peut-être ? C'est extrêmement perturbant de voir son corps déformé de cette façon, mais fascinant aussi.

Tu sais qu’t’as environ dix heures avant qu’il s’nécrose et qu’tu puisses plus jamais le rattacher au reste de ta main. Ça se rattache un doigt ? L'image du monstre de Frankenstein me passe rapidement en tête et ça ne m'emballe pas plus que ça. Je n'écoute plus ce qu'il me dit, me déplace autour de lui sans lui prêter attention, comme pour m'assurer que le reste de mon corps fonctionne toujours. Je bouge mes doigts, ouvre et ferme la main lentement. Je finis par m'arrêter à côté du mec à terre et les bruits qu'il émet finissent par attirer mon attention. Je baisse les yeux sur lui, il est à moitié en train de s'étouffer dans son propre sang qui envahi toute sa bouche. Ça coule de partout, il tousse, émet des râlements, se tortille et s'étrangle tout seul.

Je relève la tête vers Ares, je bug un peu. Et finalement, je souris.

J'écarte les bras, satisfait. — Bah voilà ! Maintenant on s'amuse ! La douleur remonte le long de mon bras, crispe ma main, atteint même ma mâchoire, comme si j'avais tous les nerfs en feu. Je fronce les sourcils en ricanant un peu. — T'es un peu susceptible quand même. Je hausse les épaules. — Faut croire que s'prendre des bites dans l'cul ça rend pas aimable. Je me marre, inarrêtable et le garde dans mon champ de vision. Que ce soit clair, s'il me ré-attaque, cette fois, je le termine. Et moi, c'est sa tête que je vais lui couper. J'enchaine rapidement pour faire diversion. Je pointe le type au sol d'un doigt accusateur. — Tu vois lui, j'l'ai entendu parler d'ça un jour. Le mec relève la tête vers moi, ahuri, il bafouille mais on ne comprend plus rien à ce qu'il dit. — Apparemment, il aimait bien choper les petits jeunes qui débarquaient. C'est totalement faux, ou en tout cas, je n'ai jamais entendu ça. Mais qu'importe, il ne peut plus démentir maintenant. — Si tu t'étais retrouvé en taule avec lui, j'suis sûr il t'aurait kiffé. Le mec se tourne vers Ares, il secoue la tête de gauche à droite pour nier, totalement paniqué. Je viens m'accroupir à côté de lui, attrape sa tête, une main au-dessus, une main en-dessous. Le sang et la bave qu'il recrache me tombe sur le bras droit. Je le fais hocher la tête de bas en haut de force, comme s'il approuvait mes dires. Il tente de lutter, tousse un peu plus fort, je me prends des gouttes sur le visage mais je ne bronche pas, le regard fixé sur Ares que j'observe avec intention. Je veux juste le provoquer encore, maintenir éveillée la bête que je semble avoir trouvée en lui. Je veux qu'il fasse mal au mec et qu'il arrête de penser à un quelconque plan. Je finis par lâcher le mec et recule de plusieurs pas, je frotte mon bras droit de ma main gauche, celle qui a été mutilée, pour me débarrasser du surplus du liquide rouge et épais. — Ce serait l'occaz de te venger de tout ceux qui t'ont chopé en taule. Que j'ajoute un peu plus bas, comme une mauvaise conscience qui lui susurrerait de bien sales idées. Allez Ares, amuse-moi encore. Et j'te pardonnerais peut-être c'que tu m'as fait.
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Ares Kaiser
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killer in the mirror (jj) - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : tattoos, cheveux blonds et yeux bleus. phalanges toujours égratignées. cicatrices qui parsèment la peau à cause des combats récurrents.
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MessageSujet: Re: killer in the mirror (jj)   killer in the mirror (jj) - Page 2 EmptyVen 7 Fév - 14:34



Mots qui te font vriller. Tu laisses jamais personne te manquer de respect. Retour en enfance face à ton paternel, retour à ce statut de victime que tu n’veux plus jamais endosser. Alors quand JJ t’insulte — qui plus est, la pire insulte qu’on puisse te dire — tu pètes les plombs. D’abord c’est le coup de poing dans la mâchoire. Puis tu perds le contrôle. Tu saurais pas expliquer c’qui te passe par la tête. Parce que c’est noir. Bourdonnement dans les oreilles, presque sourd et aveugle. Un chien infecté par la rage. Rage alimentée par son rire machiavélique qui te perce les tympans.

Et tu lui coupes le doigt.
Au moins, ça a l’mérite de le faire taire.
Mais tu t’en rends pas compte de suite.

Tu continues pour aller couper la langue de votre cible initiale. Parce que c’était c’qu’il voulait, non? Voir si t’en étais capable? Ouais, bien sûr que t’en es capable, Ares. Surtout quand on t’met au défi. Surtout quand on te dit que t’en es pas capable.

"T’as coupé mon doigt." Duh. Quand tu t’retournes à nouveau vers lui, il a relevé le bras, y’a le sang qui coule sur son avant-bras, une petite flaque par terre. Non mais sérieux? C’est tout c’qu’il a à dire? Il n’crie même pas? C’est quoi ce putain de psychopathe? Tu lui montres la partie de son corps que t’as coupé en lui donnant les détails médicaux. Il peut le récupérer hein, on peut encore le recoudre à sa main. Mais putain, va falloir de belles excuses si il y compte.

Au final, il ne te répond pas. Il se met à marcher et tu t’arranges toujours pour être face à lui. On sait jamais, il pourrait essayer de te foutre un coup dans le dos. Partagé entre le sentiment d’être le prédateur, et à la fois d’être la proie. Parce que tu l’sais, que JJ, il peut faire des trucs sacrément tordus. Et qu’y’a des trucs qui tournent pas rond dans sa tête. Tu l’as bien compris maintenant. Alors tu t’attends limite à c’qu’il se jette sur toi et essaye de te buter. Mais à la place, il va vers l’autre gars qui est en train de s’étrangler à essayer de cracher le sang qui envahit sa gorge. Et contre toute attente… il sourit. Comme s’il était fier.

"Bah voilà ! Maintenant on s'amuse ! T'es un peu susceptible quand même. Faut croire que s'prendre des bites dans l'cul ça rend pas aimable." Tu reprends la cisaille dans tes mains, les yeux noirs. "La vérité me cherche pas parce que l’prochain truc que je tranche ça sera ta gorge." Et il continue à parler pendant qu’toi, tu serres les poings sur les manches des ciseaux. "Tu vois lui, j'l'ai entendu parler d'ça un jour. Apparemment, il aimait bien choper les petits jeunes qui débarquaient. Si tu t'étais retrouvé en taule avec lui, j'suis sûr il t'aurait kiffé." Tu serres les dents. Tu pourrais finir par t’péter la mâchoire si tu continues ainsi. JJ lui fait même hocher la tête. Et, rationnellement, tu sais qu’c’est probablement pas vrai. T’as vu le gars essayer de nier. Mais tu t’en fous un peu, au point où t’en es. Parce que tu t’dis que vaut mieux qu’tu diriges ta rage vers lui plutôt que vers JJ. Parce que dans tous les cas, faudra l’tuer, lui. Il en a trop vu maintenant pour le relâcher. "Ce serait l'occaz de te venger de tout ceux qui t'ont chopé en taule." Qu’il dit en reculant. Et toi, t’acquiesces pas à ses dires, hein. Non. Mais tu nies pas non plus. Au contraire, tu craches sur le pauvre gars qui n’a rien demandé avec mépris. Tu balances la cisaille à côté de la poutre et tu viens te pencher sur lui.

Pluie de coups de poing américain dans le visage, suffisamment pour lui déformer les traits. Et puis finalement, presque à bout de souffle de l’acharnement que tu viens de lui infliger pendant de longues minutes, tu te redresses, passes derrière la poutre, passes ton bras autour de celle-ci et du gars attaché. Tu l’étrangles par derrière, sa nuque collée à la poutre. Tu viens attraper le poing de ton bras qui fait le travail de ta main libre pour y ajouter de la pression. Tu sens qu’il crache du sang sur ton bras et tu grognes pour y mettre toute la force que t’as — putain, c’est long, pourquoi ça prend autant de temps? Dans les films, c’est plus rapide. Ils meurent plus vite quand t’es devant Netflix. Ça paraissait plus facile. Tu grognes encore, t’as sa pomme d’Adam qui appuie contre ton os, tu peux pas appuyer plus fort que c’que tu fais là. T’attends, encore et encore. Et au bout d’une bonne dizaine de minutes, le gars ne réplique plus. Il ne bouge plus. C’est bon? Il est mort?

Tu retires ton bras, sa tête retombe lourdement vers l’avant. Tu te relèves et tu viens prendre son pouls dans son cou — "Putain d’merde!" Que tu grognes, à la fois énervé et sidéré. Parce que bordel, ça bat encore. Il est toujours pas mort, c’t’enculé. Pourquoi on est pas dans un film? Non parce que bon, ça serait réglé depuis belle lurette. Tu te tournes vers JJ, il est même pas question d’préserver une quelconque fierté — c’est ton complice, maintenant, de toute façon. "Ça serait trop te d’mander de v’nir m’aider à le terminer?" Parce qu’en attendant, l’autre blanc aux allures de skinhead, il se repose en arrière-plan à te regarder faire le sale boulot. Il était pas censé s’amuser un peu, lui aussi?

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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: killer in the mirror (jj)   killer in the mirror (jj) - Page 2 EmptyVen 21 Fév - 19:18

La vérité me cherche pas parce que l’prochain truc que je tranche ça sera ta gorge. Je rigole de plus belle, largement stimulé par toutes ces promesses de carnage. Non pas que je doute de sa capacité à le faire - encore faudrait-il qu'il me prouve de quoi il est vraiment capable - mais simplement que la violence a toujours eu cette effet sur moi. Elle déclenche une espèce d'euphorie hilare absolument incontrôlable, m'excite au point de confondre envie de frapper et envie de baiser - heureusement, les deux peuvent se pratiquer simultanément - et me fait perdre toute notion de danger de mort. J'ai déjà du mal, au quotidien, à réaliser que je ne suis pas immortel. Mais alors dans un tel état, c'est absolument impossible. Persuadé de survivre même si on me coupait en deux.

Je continue de le provoquer, m'aventure plus loin encore dans ce terrain si sensible chez lui. J'ai trouvé un point faible, un gros point faible visiblement, et j'ai bien l'intention de m'en servir dès que j'en aurais besoin. Ce sujet semble être comme un bouton rouge dans son cerveau qui déclenche un nouveau mode. Niveau supérieur débloqué, bonus 100000XP rage intense. Et moi, je l'aime bien ce niveau.

Je me recule quand Ares lui fonce dessus et lui distribue une hécatombe de coups de poing. Je m'excite à côté, sautille, leur tourne autour, par moment je lâche un coup de pied dans le mec avant de repartir. Comme un rapace qui attendrait son tour pour avoir sa part du gâteau.

Y a le sang qui gifle, le truc qu'il a à la main fait de sacré dégâts. Ça entaille le visage du mec - qui devient vite méconnaissable -, ça creuse des plaies profondes un peu partout et l'hémoglobine jaillie d'une façon presque spectaculaire. Sans la moindre déception, je constate qu'il est toujours aussi satisfaisant de contempler que de participer. L'observation permet de savourer l'instant différemment, mon esprit n'étant pas consumé par la rage, je peux profiter de toutes les étapes par lesquelles passent notre gibier. Fascinant.

Il a tenté de tenir le coup, aussi longtemps que possible. Par fierté probablement. Sûrement aussi parce que c'était un vrai caïd. En attendant, cet enfoiré vient de se faire exploser par deux gamins survoltés. J'espère qu'il va crever dans la honte et que la dernière pensée qu'il aura, c'est à quoi point il n'est rien d'autre qu'une petite merde.

Ares s'arrête, haletant et la tête du mec retombe mollement. J'observe le grand blond, son visage et ses fringues semblent s'être transformés en toile de peinture. Une peinture rouge sombre. On pourrait presque l'exposer dans un musée. Le musée des horreurs.Ça défoule, hein ? Que je demande, guilleret. Mais Ares ne répond pas, il a l'air sérieux. Je roule un peu des yeux et souffle par le nez. Ces gens qui ne savent pas s'amuser.

Je finis par m'avachir dans le siège le plus près et l'observe faire son petit manège. Son bras qu'il enroule autour de la gorge et qu'il attrape de son autre main, je vois bien ce qu'il essaye de faire. Mais ça dure, vraiment, trop, longtemps. Les premières secondes sont marrantes. Parce que le mec se réveille, la panique le fait s'agiter, ses yeux sont exorbités et malgré la douleur qui doit lui brûler le visage, il ferait n'importe quoi pour survivre. L'instinct est plus fort que tout. Mais très vite, ça devient chiant. Le mec suffoque brièvement, semble crever mille fois mais est repris sans cesse d'un regain de vie. Sérieusement, si ça continue, c'est moi qui vais crever d'ennui.

J'échappe un râle d'agacement, l'excitation est retombée et ce n'est plus drôle du tout. J'ai envie de rentrer et de boire une bière.

Ares finit enfin par le lâcher et je me relève aussitôt, claquant mes mains contre mes cuisses. — Ah bah putain, c'est pas trop tôt ! La prochaine fois, choisi un moyen plus efficace. Le reproche est acerbe, la patience est inexistante chez moi et a tendance à me rendre irritable. Je le vois prendre le pouls du mec avant de conclure que le type n'est pas mort. Mais putain !Ça serait trop te d’mander de v’nir m’aider à le terminer? C'est une blague ? Je hausse les sourcils et le dévisage. — Sérieux, t'es même pas foutu d'faire ça comme un grand ? J'croyais qu'c'était ton boulot merde. Énervé et à bout de nerfs, je récupère la cisaille d'un geste brusque et fonce vers le mec. Je la tiens fermement et viens la planter six fois de suite dans sa cage thoracique, dans la zone du coeur - j'sais pas où il est exactement, mais j'suis sûr que c'est dans ce coin. Je me redresse, jette la cisaille au sol et écarte les bras. — VOILA ! Là il est mort ! Je ne m'attarde pas sur le corps du mec, je l'ai déjà oublié. Je l'ai planté comme j'aurais planté un sac rempli de mousse.

Je viens essuyer mes mains sur mon jean déjà bien dégueulasse et regarde autour de nous. — Bon par contre, j'te préviens, moi j'nettoie rien, c'est pas mon truc. Je l'ai jamais fait, je ne vais pas commencer aujourd'hui. C'est à se demander comment les flics n'ont encore jamais réussi à remonter jusqu'à moi. — Puisque t'es un pro, tu dois savoir quoi faire, alors... j'te laisse gérer. Que je dis en désignant vaguement l'ensemble de la pièce d'un geste de main. Je commence déjà à m'éloigner, le plantant là sans m'en soucier. — Merci pour le spectacle, y a eu quelques longueurs sur la fin mais le coté interactif était sympa. Je m'arrête et pivote le buste. — J'reprendrai contact avec toi pour une prochaine... activité. Clin d'oeil aussi complice que morbide et je déguerpis avant qu'il tente de me rattraper. Je démarre en trombe et quitte le terrain, regagnant rapidement la route.

Les deux mains posées sur le volant, mon regard tombe sur le bout de doigt manquant. La douleur, que j'avais totalement oubliée, revient brusquement et je grimace.

Et puis je me marre.
Pas mécontent de m'être trouvé un nouveau pote.
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