wolf in sheep's clothing (kaiser siblings)

"Ouais, ok. Va te taper tous les boloss du quartier. L'jour où tu s'ras en cloque, tu viendras pas chialer." athéna, elle lève les yeux au ciel. le regarde comme s'il était débile juste après. il la prend pour une cas-soc? il la soule. en plus, il fait le malin, mais si - et c'est un grand si, parce que ça arriverait pas - ça arrivait, ce serait le premier à l'aider. il est pas crédible. "toujours plus" qu'elle se contente de répondre en croisant les bras. regard désapprobateur. et ce qu'il dit à encore moins de sens, parce que ça se voit, athéna, que même quand elle est avec un gars, elle est détachée. que même quand elle imagine, ça suffit pas. elle a pas confiance. jamais suffisamment satisfaite pour s'investir vraiment dans quoi que ce soit qui concerne les relations de couple. toujours le minimum, même si elle est toujours cute, au début. jamais au maximum. plus jamais comme la première fois. "Ouais, parce que c'est si simple, t'as raison." athéna sait qu'il a raison, que c'est pas si simple. quand il est pas là le soir et qu'elle est comme une conne à faire les cent pas dans le salon en le bombardant de messages, c'est pas pour rien. mais comme elle est têtue et qu'elle veut pas l'admettre, elle campe sur sa position. même si elle le sait, que c'est pas si simple. "je sais que j'ai raison." même si, en vrai, elle sait qu'elle a totalement tort. c'est qu'elle ment bien, quand elle veut, athéna. le côté manipulateur, fallait pas le faire entrer en jeu. normalement, elle évite quand il s'agit d'ares. aime pas jouer à ça avec lui. mais putain, quand il la fout en colère et que ça rentre dans ce genre de propos? elle est obligée, athéna. "T'sais quoi Athé, tu m'gaves. Toi non plus ça t'concerne pas, en qui j'décide de fourrer ma teub et si j'décide d'le faire ou pas. Et pourtant, t'as quand même viré l'autre débile dès qu't'as passé la porte." et il se casse, ce con. le bilan: c'est qu'elle a gagné, parce qu'il a pris la fuite en premier. l'inconvénient? c'est qu'elle en a pas fini, athéna. s'énerve encore plus quand elle entend la douche s'allumer. et vu que visiblement, ce soir, le respect, il a été jeté par la fenêtre, elle le suit. s'arrête à l'embrasure de la porte. "t'es sérieux? tu sais que t'as tort donc tu te barres?" pire qu'un pit bull, elle lâche pas sa proie. dommage que ça soit lui ce soir. "en plus, tu parles, mais moi au moins, j'ai du goût. toi, tu l'as vu la meuf que t'as ramené? tu devrais me remercier en fait. j'sais pas, tu dois avoir de la merde dans les yeux." ouais, alors qu'il lui reproche de l'avoir viré. "remarque, t'as dû remarquer. sinon, le rapport aurait été plus frontal. vieux mec. et j'vire qui j'veux de chez moi en plus." athéna, elle s'énerve toute seule. parle au rideau de douche, alors qu'elle aurait pu attendre qu'il sorte. mais non, pourquoi attendre quand on peut continuer d'attaquer sans laisser de répit à l'adversaire?

@ares kaiser

Ouais, toujours plus. T'commences à en avoir foutrement marre qu'elle te fasse une scène si grosse pour si peu. Putain, t'peux même plus niquer en paix ici, abusé. T'en as ras le cul d'aller chez les autres, ras le cul d'baiser dans des ruelles crades ou des chiottes délabrés. T'as juste voulu être chez toi, pour une fois, en paix, avec une débile qui s'dit qu'aller chez un inconnu est une super idée. Ca s'voit qu'elle connait pas les dangers, qu'elle est naive. Mais t'aurais jamais pensé qu'un des dangers de la soirée réponde au nom d'Athé. "je sais que j'ai raison." Non, putain. Elle sait qu'elle a tort. Vous savez tous les deux qu'elle a tort. Elle veut juste pas l'admettre, parce qu'Athé, faut toujours qu'elle ait raison. Si elle tenait tant à son principe de liberté d'baiser qui elle veut, quand elle veut, elle te ferait pas chier. A croire qu't'es pas l'seul putain d'égoïste de la famille. Alors tu lui claques dans la gueule sa propre remarque et tu te casses. Tu sors d'la pièce pour aller prendre une douche. Parce que t'es vénère, parce que t'as besoin de te calmer, parce que tu sens l'parfum trop fort de l'autre conne, parce qu'tu veux fuir la tornade qui détruit le salon. "t'es sérieux? tu sais que t'as tort donc tu te barres?" Voix qui résonne dans la petite pièce, tu comprends qu'elle t'a suivi, qu'elle est tout près. "Mais putain tu casses les couilles ma parole, dégage! J'peux laver la mouille qui me colle à la teub ou ça s'passe comment?" Non parce que c'quand même elle qui t'a interrompu en plein rapport, donc t'as les doigts crasseux, le corps humide de la transpiration et la virilité visqueuse d'un liquide qui n't'appartient pas. Pas capote, manquerait plus qu'ça. "en plus, tu parles, mais moi au moins, j'ai du goût. toi, tu l'as vu la meuf que t'as ramené? tu devrais me remercier en fait. j'sais pas, tu dois avoir de la merde dans les yeux." Tu grognes, cette fois. "Vas-y lâche-moi, j'ai juré Athé t'es en train d'me saouler sévère. T'as vu tes pauvres mecs toi? On aurait tous dit qu'ils avaient douze piges et qu'ils avaient l'syndrome d'Oedipe." Tu racontes d'la merde mais toi aussi, fallait qu'tu tacles en retour. "remarque, t'as dû remarquer. sinon, le rapport aurait été plus frontal. vieux mec. et j'vire qui j'veux de chez moi en plus." Vieux mec? Tu coupes l'eau de la douche et tu tires le rideau d'un coup sec. "C'est à moi qu'tu parles comme ça?" T'attrapes une serviette, tu frottes tes cheveux rapidement avant d'la nouer autour de ta taille. "J'baise qui j'veux, comme j'veux. Sois pas aigrie, c'pas d'ma faute si tes mecs connaissent que l'missionnaire. T'as qu'à mieux les choisir." Ou pas les choisir du tout. On en revient toujours au même propos. Elle a qu'à rester seule et tout s'rait bien mieux pour tout le monde. Ou plutôt, pour toi.

elle pourrait lâcher l'affaire, athéna. se poser sur le canap, fumer un joint et laisser couler. elle a gagné de toute façon, ares s'est barré, donc il a perdu. mais non. pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? pourquoi se contenter de si peu quand on peut rajouter de l'huile sur le feu? trop mauvaise quand elle s'y met. de toute manière, même elle, elle saurait pas quoi faire pour se calmer. pour s'arrêter. donc, continuer de le faire chier est la seule option. puis, comme ça, il osera plus jamais ramener une meuf ici. parce que si elle doit toujours s'arranger pour aller ailleurs, elle voit pas pourquoi elle lui laisserait le plaisir de faire ce qu'il veut, lui. athéna le poursuit, s'appuie contre l'embrasure de la porte et continue ses conneries. le pire? elle prend un plaisir malsain à le faire. ils ont raison, obligé c'est une psychopathe. "Mais putain tu casses les couilles ma parole, dégage! J'peux laver la mouille qui me colle à la teub ou ça s'passe comment?" athéna grimace, fronce les sourcils. "et après, c'est moi qui vais finir avec un gamin en premier. tu fais vraiment n'importe quoi." d'où il baise cette tchoin sans capote? il est complètement con ou quoi? "Vas-y lâche-moi, j'ai juré Athé t'es en train d'me saouler sévère. T'as vu tes pauvres mecs toi? On aurait tous dit qu'ils avaient douze piges et qu'ils avaient l'syndrome d'Oedipe." à la première phrase, y a un sourire qui illumine le visage d'athéna. elle continue de gagner. mais le sourire s'efface quand elle entend la suite. c'est même pas vrai ce qu'il dit, il est biaisé son avis. (un peu comme le sien, mais ça compte pas) "c'toi qui me saoule à faire de la merde. toi-même tu sais pour mes mecs, tu parles au passé." parce que jouer sur les mots, c'est énervant quand ça vient des autres. et ares, tout énervé, surprend athéna en ouvrant le rideau de douche sèchement. elle déglutit, la gamine. "C'est à moi qu'tu parles comme ça?" "y à qui d'autre ici?" qu'elle répond du tac-au-tac. athéna, elle détourne même pas le regard, c'te conne. elle devrait. normalement. dommage qu'ils soient pas normaux. elle se retient de faire des comparaisons dans sa tête. si elle en fait, ça sera plus tard. pas maintenant. pas pendant qu'ils s'embrouillent. "J'baise qui j'veux, comme j'veux. Sois pas aigrie, c'pas d'ma faute si tes mecs connaissent que l'missionnaire. T'as qu'à mieux les choisir." athéna, elle se marre à sa remarque. rire mauvais. rien qui veut dire 'tu vas prendre cher', mais aussi 'joues pas, tu vas le regretter'. jamais bon signe quand elle se met à rire dans ces moments-là. "ouais, j'ai qu'à mieux les choisir. comme tu les choisis, toi, c'est ça?" et ça se voit, à l'aura qu'elle propage, que ses propos vont être mauvais. "mais j'ken pas tes sosies, moi. et t'inquiètes, j'pratique pas que le missionnaire. mais en général, ça me dérange pas de voir leurs visages. sinon, j'les baise pas." parce qu'elle a beau être blonde, athéna, elle est pas conne. elle remarque. elle voulait juste pas en parler comme ça, à la base. voulait pas en parler tout court. mais qu'est-ce qu'elle ferait pas pour un bon tacle, qu'est-ce qu'elle ferait pas pour gagner. famille de baisés.

Tu t'barres sous la douche parce que t'en as marre de ses conneries. Elle te gave à déblatérer des mythos, elle fait exprès d'te vénère et tu l'sais. Mais ça marche. Elle sait comment faire, et putain, c'que ça te saoule. Et t'as besoin de te calmer, t'as besoin de t'éloigner, parce que tu pourrais dire des choses qui blessent, parce que tu pourrais casser des trucs, tu pourrais t'barrer et la laisser en plan pour la nuit. Douche brûlante, eau qui coule sur ta peau, moment de détente qui dure à peine trente secondes avant qu'elle ne te poursuive, toujours pas lassée. Vulgarité, t'espères la faire fuir, la dégoûter, qu'elle se dise 'j'veux plus entendre ses conneries, c'est fini, j'me tire'. Mais elle n'en fait rien. "et après, c'est moi qui vais finir avec un gamin en premier. tu fais vraiment n'importe quoi." Tu soupires bruyamment - tu l'fais exprès, d'exagérer. "J't'ai demandé ton avis peut-être? Au pire c'est elle qui aura un gosse, pas moi." Réalité cruelle, tu r'connaitrais jamais les gamins que tu pourrais malencontreusement créer. C'est pas ton problème, c'est l'problème de la femme, c'est pas toi qui t'retrouve en cloque, c'est elles. Et elle tacle tes conquêtes sur leur physique, alors tu fais de même avec ses mecs. Réaction immature, mais qu'est-ce que vous êtes tous les deux, à part deux pauvres gamins au cerveau altéré? "c'toi qui me saoule à faire de la merde. toi-même tu sais pour mes mecs, tu parles au passé." "C'pas d'ma faute si tu sais pas les garder." Méchanceté pas méritée, quand même délivrée. Et tu lui fais maintenant face, douche coupée, l'air menaçant. Tu lui f'rais jamais de mal à Athé, elle le sait, mais chassez le naturel et il revient au galop. "y à qui d'autre ici?" "Fais gaffe à c'que tu dis Athé. J'rigole pas avec toi." Le daron qui réprimande l'enfant. Désireux d'avoir constamment le contrôle, encore et toujours. Elle rit jaune, et t'as le regard assassin quand t'enroules la serviette autour de tes hanches. "ouais, j'ai qu'à mieux les choisir. comme tu les choisis, toi, c'est ça?" Tu fronces un peu les sourcils. Pas sûr d'savoir où elle veut en venir. "mais j'ken pas tes sosies, moi. et t'inquiètes, j'pratique pas que le missionnaire. mais en général, ça me dérange pas de voir leurs visages. sinon, j'les baise pas." Tu serres les dents. Tu prends du temps, pour process, pour répondre. "Tes sosies? Redescends. Elle te r'ssemblait même pas." Ok elle était blonde. Ok, elle avait les yeux clairs. Mais ça s'arrête là. "Et ferme ta grande gueule un peu, arrête de vouloir faire l'intéressante, j'ai pas envie d'savoir quelles sont tes positions préférées." Parce que c'est ta p'tite soeur. Et qu'tu préférerais amplement la savoir vierge et pure. Trop protecteur. Étouffant. Mais c'comme ça et pas autrement.

athéna, elle pourrait même pas expliquer pourquoi elle veut qu'il soit aussi énervé qu'elle. elle pourrait pas dire pourquoi ça l'amuse autant de continuer. mais elle a jamais prétendu avoir des réactions logiques. ou normales. tout ce qu'elle sait, c'est que maintenant, elle attend plus que ça. ça lui apportera rien de plus, parce qu'elle sait qu'à la fin, une fois qu'il sera bien en colère, elle en sera pas plus contente. elle se sentira pas mieux. sauf qu'elle sait pas lui faire la gueule. elle sait pas l'ignorer. incapable de se retenir de lui parler ne serait-ce qu'une journée. athéna, du coup, elle s'adapte. fait comme elle peut pour déverser sa haine. "J't'ai demandé ton avis peut-être? Au pire c'est elle qui aura un gosse, pas moi." elle y répond même pas, à sa phrase. ça a pas d'intérêt. parce que de toute façon, elle veut pas qu'il ait de gosse avec la première tass-pé du quartier. d'autant qu'elle serait obligée d'apprécier le gosse après. et d'avoir envie de flinguer la mère. nan, ça serait trop compliqué à gérer, ça. "C'pas d'ma faute si tu sais pas les garder." froncement de sourcils, parce que c'était un peu bas, ça. mais fallait qu'elle s'y attende. elle cherche depuis tout à l'heure. "t'y es pour plus que moi, ares." qu'il nie, pour voir. soit c'est lui qui les fait fuir, soit c'est elle qui les largue comme des merdes. y a pas d'entre deux. dans les deux cas, c'est de la faute d'un kaiser. personne d'autres. "Fais gaffe à c'que tu dis Athé. J'rigole pas avec toi." "tu crois que tu me fais peur avec ton air menaçant? laisse-moi rire." ça marche pas avec elle. parce qu'elle sait qu'il lui fera rien. elle sait qu'il la touchera pas. ce serait quelqu'un d'autre, ça fait un bail qu'il aurait plus été en capacité de parler. mais elle, il la laisse continuer. ça veut tout dire. il lui fera jamais peur, à athé, pas comme ça. "Tes sosies? Redescends. Elle te r'ssemblait même pas." la blague. lui qui lui demandait tout à l'heure de lui présenter sa pote blonde. foutage de gueule. "bientôt, tu vas me dire qu'elle était brune aux yeux marrons, aussi, non? que tu voulais pas que j'te présente 'la p'tite blonde' aussi? connard." ça sort tout seul, le cerveau en veille, y a plus que la bouche qui commande. si elle était pas aussi énervée et qu'elle avait pas bu avant de rentrer, surement qu'elle aurait rien dit. mais elle est en colère, elle veut taper là où ça fait mal, alors elle fait de la merde. dit de la merde. elle cherche, elle mord. recommence encore et encore. pas fatiguée, pas encore. pourtant, au fond, elle a pas envie de continuer sur ce terrain-là. c'est trop glissant, trop pentu, c'est que des soupçons. des trucs qu'elle s'est déjà dit. auxquels elle a déjà pensé, mais qu'elle fait en sorte de zapper direct. relation atypique où les limites sont mal fixées. "Et ferme ta grande gueule un peu, arrête de vouloir faire l'intéressante, j'ai pas envie d'savoir quelles sont tes positions préférées." c'est lui qui a continué le débat des positions y a deux minutes, pas elle. mais bon, pour une fois que c'est lui qui est raisonnable entre eux... "et moi j'ai pas envie de t'entendre baiser une meuf quand j'rentre. faut croire qu'on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie." haussement d'épaules, petit air hautain. c'est fait exprès.

Vraiment, t'as la veine de ton front qui palpite, t'as le sang qui te monte aux tempes. Tu la supportes pas quand elle est insolente comme ça, quand elle se rebelle, quand elle te défie et qu'elle cherche à t'énerver pour avoir le dernier mot. Elle veut même pas avoir raison, elle veut juste avoir le dernier mot. Que l'autre capitule. Et toi, c'est bon, t'en as ta claque de son bullshit, alors tu t'casses à la douche. Elle a gagné, la gamine, elle est contente? Toujours pas, puisqu'elle t'suit même dans l'intimité. Alors tu piques. Tu tacles, toi aussi. "t'y es pour plus que moi, ares." T'es beaucoup moins doué avec les mots qu'elle, et c'est pas un combat équitable. Parce que si tu pouvais la frapper, tu gagnerais. Mais c'est Athé, c'est ta soeur, et c'est la seule personne sur terre sur qui tu lèveras jamais la main, même en cas d'extrême colère. Tu pourrais pas, même si tu l'voulais t'y arriverais pas. Sauf que ouais, du coup, ça rend l'combat injuste et t'aimes pas ça. "Pas d'ma faute si c'est des fragiles. Tu veux pas d'un gars qui sait pas résister aux coups ou qui prend la fuite à chaque menace. J'fais juste le tri pour toi." Et aucun n'a pour l'instant passé ton test. Aucun ne s'est relevé pour te frapper en retour. Aucun ne s'est levé pour te dire 'j'm'en fous, tu peux me massacrer, j'resterai quand même avec elle'. Alors faut croire que tu fais bien. "tu crois que tu me fais peur avec ton air menaçant? laisse-moi rire." Tu cherches pas à lui faire peur. Tu cherches à la faire fermer sa gueule. Parce qu'elle est bien mignonne Athé, mais quand elle commence, elle sait plus s'arrêter. "bientôt, tu vas me dire qu'elle était brune aux yeux marrons, aussi, non? que tu voulais pas que j'te présente 'la p'tite blonde' aussi? connard." Connasse toi-même. Mais à la place, tu n'réponds rien. Le silence. "et moi j'ai pas envie de t'entendre baiser une meuf quand j'rentre. faut croire qu'on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie." Et encore le silence. Et tu contournes son corps posté dans l'encadrement de la porte pour sortir de la salle de bain. Tu vas dans ta chambre, juste en face de la sienne. Tu balances la serviette sur ton pieu, tu te diriges vers ton armoire. Un boxer propre, un pantalon de jogging. C'est tout, rien de plus, rien de moins. T'entends trois coups contre la porte d'entrée. Alors tu ressors de la pièce, tu lui passes encore une fois devant, pour aller ouvrir. Un daron avec sa gamine à bras. "Bonsoir, excusez-moi de vous déranger, c'est juste que... est-ce que vous pourriez hm, parler, un peu moins fort? La petite n'arrive pas à dormir et..." Et tu lui reclaques la porte au nez sans rien répondre. Manquait plus qu'les voisins te cassent les couilles aussi. Tu retournes dans ta chambre, toujours en silence. Tu jettes la serviette qui était sur ton lit par terre dans un coin, et puis tu viens te poser sur le matelas, choppant la télécommande sur ta table de chevet pour allumer la télé et accéder à Netflix. L'ignorance est parfois la meilleure des armes avec Athéna. Elle qui cherche tant à t'énerver, elle qui cherche tant à c'que tu pètes un plomb. Alors tu vas te retenir. Parce qu'tu comptes pas lui donner c'te satisfaction.

"Pas d'ma faute si c'est des fragiles. Tu veux pas d'un gars qui sait pas résister aux coups ou qui prend la fuite à chaque menace. J'fais juste le tri pour toi." de toute façon, ares trouve toujours une excuse. toujours une bonne raison pour débarrasser athéna d'eux. et c'est vrai, que c'est des fragiles. elle l'a déjà dit à pas mal d'entre eux. parce que même quand elle a envie de détruire ares sur place, elle trouve toujours quand même le moyen de le défendre. comme l'alliance tout à l'heure face à l'autre pute. si elle voyait quelqu'un parler à ares comme elle vient de le faire, là, elle deviendrait violente, athéna. mais c'est elle alors ça passe. elle a le droit, elle. les autres peuvent fermer leur gueule. "dans tous les cas, ça t'regarde pas à toi." pour le coup, elle lui donne pas tort, mais elle lui donne pas raison non plus. mieux que rien. et ares, après il répond pas. répond pas aux attaques qui suivent. elle fronce les sourcils, athéna. peut-être qu'il a rien à dire. ou peut-être qu'il change de stratégie. non. il a pas intérêt. "ares, réponds quand j'te parle." parce que ça l'énerve encore plus, à athéna, qu'on l'ignore. pourtant, il la contourne, la regarde même et lui adresse pas un mot. l'enfoiré. il a pas le droit. c'est de la triche. "ares, arrête ça!" ça toque à la porte et ares lui passe devant. continue de l'ignorer. putain. le voisin qui se plaint. et même à lui, ares lui dit rien. c'est pas normal ça, normalement, il l'aurait envoyé se faire enculer. claquement de porte et ares qui lui repasse devant pour aller dans sa chambre. en continuant de l'ignorer. elle aime pas ça, athéna. elle sait pas le faire, elle, alors il est pas censé savoir le faire non plus. "ares!" elle le suit, le voit mettre netflix à la télé. "arrête de m'ignorer!" ça se fait pas. "putain, t'es un tricheur." la technique marche malgré tout, parce qu'elle se calme, concentrée sur autre chose. elle en oublie la dispute. comme une gamine en manque d'attention, elle s'assoit en tailleur sur son lit, lui bloque la vue de la télé. "j'm'en fous, j'bougerai pas tant que t'as rien dit." moue boudeuse accrochée au visage, elle croise les bras sous sa poitrine. le fixe, et quand il a toujours rien dit au bout de dix secondes - elle a pas de patience, athéna -, elle lui balance la serviette qu'il a foutu parterre dans la gueule. "arrête de m'ignorer, putain, tu sais que j'aime pas ça!" s'il continue, elle va retourner sa chambre. sérieusement.

Tu décides de te murer dans le silence. C’est l’mieux à faire. T’es pas doué avec les mots mais t’es doué dans l’ignorance. Et Athéna, ça reste une nana qui a besoin qu’on lui donne de l’attention. Y’a rien qu’à voir le nombre de mecs qu’elle emmagasine. Besoin de se sentir aimée, adorée. Et puis quand elle est lassée, elle jette. Si tu leur as pas cassé le nez avant pour l’avoir touchée. Sauf que toi, elle peut pas se lasser. T’es son frère, lien éternel, incassable. Jusqu’à la mort. Et tu l’sais, qu’elle supporte pas qu’tu l’ignores. À faire son interessante pour te foutre en rogne, te faire péter les plombs, encastrer ton poing dans le mur et faire voler les assiettes à travers la pièce. Comme papa. Les chiens n’font pas des chats. Chien de la casse, chien avec la rage. Alors tu restes dans ton petit monde, comme si t’étais sourd, hermétique à ses appels. "ares, réponds quand j'te parle." Tu lui passes devant, comme si elle était invisible. "ares, arrête ça!" Et tu lui repasses devant pour aller ouvrir puis reclaquer la porte d’entrée sur le voisin d’en face. Puis encore, une autre fois, pour retourner te poser dans ton lit devant Netflix. Cherches une nouvelle série à saigner. "ares! arrête de m'ignorer!" Elle a suivi tes pas, elle est dans ta chambre, la même qu’elle a fui dans l’heure précédente. "putain, t'es un tricheur." Comme si elle se résignait. Comme si t’étais en train de la maîtriser. Elle vient même s’assoir en tailleur sur ton lit, tu la vois dans ta vision périphérique, sans la regarder directement. Faudrait pas tout foirer alors qu’c’est en train de marcher. La tempête qui se calme. Le vent qui retombe, même si le ciel pleure toujours. "j'm'en fous, j'bougerai pas tant que t'as rien dit." Tu continues de presser les touches de la télécommande pour faire défiler les programmes. Elle, elle croise les bras. Et putain, c’que t’as envie de craquer. Parce que tu revoies la petite Athéna, haute comme trois pommes, qui fait un caprice pour un rien avec sa moue boudeuse, ses grands yeux et ses sourcils froncés. Mais tu te tais. Tu t’prends la serviette dans la gueule et même là, tu te forces à ne pas bouger, à ne pas chercher à l’éviter. "arrête de m'ignorer, putain, tu sais que j'aime pas ça!" Et tu continues de garder l’avantage sur elle. Là, c’est juste une vengeance. Elle t’a bien énervé, et tu veux la faire chier de la seule façon que tu connais. Juste pour voir. Juste pour savoir. Jusqu’où elle va aller. Pour attirer ton attention. Pour s’faire remarquer.

l'ignorance, pour athéna, c'est pire que tout. pour vraiment la faire chier, c'est la solution. apparemment, ça marche aussi pour la calmer quand elle est en colère. en même temps, crier contre le vide, ça sert à rien. même elle, elle le sait. et là, c'est pas n'importe qui qui l'ignore, c'est ares, alors c'est pire. athéna, elle veut son attention. préfère qu'il lui gueule dessus. qu'il l'insulte. mais elle aime pas quand il fait comme si elle existait pas. ça s'entend d'ailleurs. elle lui demande de répondre, d'arrêter. mais il continue, ares, s'entête. elle sait qu'il l'entend, qu'il la voit même. mais elle veut son regard sur elle. gamine en manque d'attention. y a au moins ça qui changera jamais. et l'attention, elle se fout de comment elle peut l'obtenir, y a pas de règles pour ça. exiger fonctionne pas. s'asseoir sur son lit et lui bloquer la vue de la télé non plus. bouder marche pas. ça marche pas quand elle lui jette la serviette dessus. l'enfoiré bouge même pas d'un chouia. y a que ses doigts sur la télécommande qui bougent. parce que vu que c'est elle qui lui a lancé la serviette et qu'elle existe plus, la serviette existe pas non plus. athéna lit clair dans son jeu, aimerait bien être capable de s'en foutre et d'aller faire autre chose. mais c'est impossible. "ares, s'te plait." ça la saoule de devoir le supplier, mais on a rien sans rien. et athéna, elle sait ce qu'elle veut. il tient bon, ares. "allez, c'est plus drôle, arrête" main qui vient bousculer une de ses jambes étendues. nouveau froncement de sourcils quand y a rien qui fait. très bien. pas de problèmes. la gamine soupire, se mord la lèvre en réfléchissant à un moyen de l'obtenir, son attention. alors comme quand elle était petite et qu'il se mettait à l'ignorer parce qu'elle l'avait fait chier, athéna s'approche, va s'imposer. elle s'assoit sur lui, à califourchon et lui arrache la télécommande des mains pour la jeter plus loin sur son lit. "allez, ares. dis quelque chose. ou regarde-moi, mais arrête de m'ignorer. s'te plait." elle a pas envie de résoudre à la torture, elle a gagné la première manche, il a gagné la deuxième. ils sont quittes, c'est bon.

Tu la calcules plus, Ares. Plus du tout. T’entends plus sa voix, tu la vois plus devant toi. Inexistante. Et tu sais qu’elle déteste ça. S’faire ignorer. Disparaître. Elle te bloque la vue, elle te jette une serviette à la gueule. Et toi, tu bouges pas. Le roi du silence et le roi soleil. T’es fort à ça, Ares. Parce que t’es comme ça, dans tes phases down. Certes, tu l’choisis pas, tu l’fais pas exprès, mais tu l’sais. Dans ta bulle, à ignorer le monde qui t’entoure. T’es bien plus capable de ça que d’répondre à ses insultes et essayer de lui briser le coeur. Et même quand elle se calme et te demande d’arrêter, tu continues. Petite vengeance pour t’avoir saoulé bien comme il faut. "ares, s'te plait." Oh. Ça passe dans les supplications. Ça t’plait. Tu reprends le contrôle sur la situation et clairement, tu préfères ça que morfler sous ses piques assassines comme y’a dix minutes. "allez, c'est plus drôle, arrête" Tu sens sa main secouer ta jambe, étendue à côté des siennes. T’appuies sur ‘ok’ pour lancer un épisode de Breaking Bad. Le générique commence. Ouais, tu peux être force de volonté quand tu veux, Ares. Et tu penses qu’elle va abandonner, qu’elle est au bout, saoulée, dépitée, parce qu’elle soupire, défaitiste. Mais elle bouge. Et ça s’passe trop vite. Tout c’que tu sais, c’est qu’elle s’retrouve à califourchon sur toi, te pique la télécommande des mains, la balance plus loin. "allez, ares. dis quelque chose. ou regarde-moi, mais arrête de m'ignorer. s'te plait." Et toi, bah, forcément qu’t’es obligé de la regarder. Elle te surplombe, elle s’est imposée, elle te bloque entièrement la vue et t’es un peu capturé par elle et elle seule de toute façon. Alors tu laisses ton dos retomber sur le matelas, mains croisées derrière la tête. Tu la regardes. Yeux dans les yeux. Tu gardes encore un peu le silence, à vous scruter comme ça. Et puis tu craques. "T’es calmée?" Et si la plupart trouveraient cette position inappropriée pour c’que vous êtes, toi, t’es juste bien. Proximité retrouvée avec la seule qu’tu sauras aimer.

athéna tente, fait tout ce qu'elle peut pour qu'ares finisse par craquer. pour qu'il accepte enfin de lui donner l'attention qu'elle demande. elle galère, beaucoup plus que ce qu'elle pensait. elle croyait qu'il craquerait direct. mais non, ares résiste. athéna boude, en vient même à le supplier pour qu'il craque. il a du talent, ares. elle aimerait bien savoir faire ça. aimerait bien pouvoir faire comme s'il existait pas. mais en deux secondes, contrairement à lui, elle craque. pas assez patiente. elle sait pas l'ignorer. ignorer ses potes? y a pas de problèmes, ça la dérange pas et parfois, elle le fait pendant des semaines. mais ares? nan, y a pas moyen. alors quand rien ne marche et qu'elle entend le générique de breaking bad qui commence derrière elle, athéna se dit qu'il reste plus beaucoup d'options. pas du genre à lâcher l'affaire. encore moins à quitter cette pièce tant qu'il lui aura pas décroché un regard ou un mot. c'est totalement impossible. elle en est incapable. athéna veut son attention et va l'avoir. elle s'assoit à califourchon sur lui et le supplie encore une fois. ça marche. il la regarde enfin. elle se sent mieux, athéna. et ça se voit au sourire qui vient illuminer son visage. il se laisse tomber sur le matelas, ares, ses mains croisés derrière sa tête. mais il a encore rien dit. alors elle soutient son regard. il va craquer totalement, elle le sait. ça se voit. "T’es calmée?" sourire qui s'agrandit encore. ça va mieux. beaucoup mieux. "ouais, mais t'as triché" parce qu'athéna veut souligner le fait que l'ignorer, c'est pas cool. mais c'est pas dit avec l'air mauvais qu'elle utilisait tout à l'heure, c'est juste un fait qu'elle balance. l'orage est passé. du coup, elle se sort, pour le laisser regarder la télé, avant de se poser à côté de lui pour regarder breaking bad. "j'peux regarder avec toi?" parce que peut-être que même s'il a arrêté de l'ignorer, il veut être tout seul.

Elle s'retrouve assise à califourchon sur toi à t'supplier de la regarder. Et forcément, qu'tu craques. Comment tu pouvais faire autrement? Elle joue la gamine boudeuse, elle te prend par les sentiments et agi comme quand vous étiez des enfants. Et puis, elle est si belle, Athéna. Tu détestes la voir triste. T'aimes pas quand elle fait la moue, qu'elle te fait ses grands yeux qui brillent. Ça a l'don de te calmer, et visiblement, ton ignorance l'a calmée aussi. Sourire qui illumine son visage, qui s'agrandit quand tu t'décides enfin de lui parler. "ouais, mais t'as triché" Toi aussi, tu souris. "J'ai pas triché. J'ai sorti les armes que j'maitrisais, c'tout." Comme elle. À chacun ses avantages. Mais c'était une guerre plutôt équitable, plutôt serrée. Vous êtes des bons combattants, tous les deux. Mais y'a eu une demande de cessez-le-feu, et t'as accepté. Parce que mine de rien, t'aimes pas t'prendre la tête avec elle. Et puis, p'têtre que dans l'fond, tu l'sais, qu'c'est toi qui avais tort. T'as enfreint la seule règle. Elle t'laisse tout faire à l'appart, elle t'laisse faire tes trafics, elle t'laisse te défoncer quand t'en as envie, elle t'laisse ramener des gars chelous qui pourraient très bien menacer votre sécurité. Sans broncher. La seule règle, c'est : on n'baise personne entre ces murs. Et putain, la seule règle, t'es pas foutu d'la tenir. "Désolé." qu'tu balances finalement, peu fier de ta connerie. Athéna s'extirpe de par-dessus toi avant de s'allonger à côté de toi dans ton lit. "j'peux regarder avec toi?" Tu tournes la tête vers elle, tu la regardes un instant avant d'ouvrir ton bras et la tirer tout contre toi. "Viens là débile." Et tu ramènes la couette par dessus vous, ton bras autour de ses épaules. Tu déposes tes lèvres sur son front, puis sur l'bout de son nez, avant de reposer la tête sur ton oreiller et d'mater la télé.

ares a beau avoir triché dans l'esprit d'athéna, elle lui en veut pas. partie comme elle était, elle aurait pas arrêté et ils y seraient encore s'il n'avait pas réagi comme ça. surement qu'il doit le savoir d'ailleurs. elle le fait pas exprès, athéna, mais une fois qu'elle est en rogne et lancée dans le but de le faire capituler, elle sait pas quand s'arrêter et n'a plus vraiment de limites. mais, tandis qu'elle est assise à califourchon sur lui et qu'il lui accorde enfin de l'attention, semblerait que ce soit la paix qui l'emporte. tant mieux. athéna a du mal à dormir quand ils se font la gueule. "J'ai pas triché. J'ai sorti les armes que j'maitrisais, c'tout." ça, c'est sur que pour maitriser l'ignorance, ares est un putain de professionnel. aussi, le fait qu'il y ait égalité convient à athéna. ils sont quittes. pas de jaloux, pas de petite vengeance prévue demain matin juste pour faire chier l'autre. ça aussi, c'est tant mieux. "Désolé." et comme il s'excuse, athéna aussi, elle s'en veut un peu. elle s'y attendait pas vraiment aux excuses. elle se mord la lèvre, croise son regard. "désolée aussi." parce qu'un simple 'moi aussi', ça compte pas. elle s'excuse, parce qu'elle sait pas s'arrêter, parce qu'elle a peut-être sur-réagi et qu'elle lui en a mis plein la gueule pour pas grand-chose. puis, elle s'allonge à côté de lui pour regarder breaking bad avec lui. non sans lui demander l'autorisation. la réponse prend pas longtemps. son bras s'ouvre et vient la coller à lui. "Viens là débile." petit sourire en coin, tandis qu'il rabat la couette sur eux avant de lui embrasser le front, puis le bout du nez. "débile toi-même." qu'elle lâche en rigolant avant de poser sa tête sur son épaule pour regarder la télé à son tour. les voisins ont de la chance, ils vont enfin pouvoir dormir. suffisait juste d'être patients.

RP TERMINÉ.