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 qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua)

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MessageSujet: qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua)   qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua) EmptyVen 9 Aoû - 18:19


il ne peut pas vraiment se plaindre, il le sait. c’est de sa faute, après tout, il le sait aussi ; quand on jette son dévolu sur le premier connard que l’on croise, on ne peut pas s’attendre à quelque chose de beau. il le sait, et ça ne lui fait rien, d’habitude. les choses un peu sales, un peu violentes, les bleus sur son corps, ça n’a pas vraiment d’importance. c’est ce qu’il cherche, il faut croire, puisqu’il persiste à se jeter dans leurs bras, sans doute un peu trop souvent, à ignorer les conseils, le bon sens, la petite voix qui souffle que peut-être, ce soir, il pourrait prendre soin de lui plutôt que d’ajouter des marques à son corps déjà trop souvent abîmé.

alors il sait, oui, que c’est de sa faute, qu’il n’a pas le droit de se plaindre, même si l’autre lui a fait mal, même si les marques tout autour de son cou évoquent plus une tentative de meurtre qu’une baise de fin de soirée, même si tout dans ses gestes et ses mots et le ton de sa voix lui ont rappelé quelqu’un qu’il préfèrerait oublier, même si l’angoisse lui mord le ventre et que les souvenirs l’étouffent, même s’il est à deux doigts de fondre en larmes sous sa douche. il ne peut pas se plaindre, parce qu’il aurait pu choisir de rentrer chez lui avec la brune au joli sourire, avec le garçon timide qui lui avait proposé un verre, il aurait pu préférer la douceur, ce soir, mais avait opté, comme souvent, pour un de ces gars aux airs mauvais, que tout le monde évite. il prétend ne pas savoir pourquoi il fait ça, pourquoi il préfère s’abîmer dans les bras de ceux qui lui feront du mal, pourquoi il fuit ceux qui pourraient prendre soin de lui. peut-être que c’est juste plus simple, au fond, de rester sur le terrain connu de gens qui ne veulent que l’utiliser, parce qu’il ne croit pas vraiment à ceux qui disent vouloir prendre soin de lui. ils sont peu, ceux à qui il fait confiance, ceux qui lui font se dire, parfois, que tout le monde ne partira pas. encore moins nombreux à comprendre pourquoi il fait ce qu’il fait, à faire comme lui. et c’est de ça dont il a besoin, ce soir -ou ce matin ?-, de quelqu’un qui comprend. ça ne veut pas dire qu’il ne lui dira pas de faire attention, parce que l’un comme l’autre aiment donner des conseils qu’ils ne suivront jamais eux-mêmes, se faire des promesses un peu creuses, se souffler des « ne t’inquiète pas » qui sonnent faux. quelqu’un qui lui tiendra la main en s’intoxiquant avec lui, en laissant leurs problèmes s’envoler avec la fumée, quelqu’un qui fera semblant avec lui que peut-être, un jour, tous leurs ennuis disparaîtront.

alors il envoie un message à jo, « je peux passer ? », prépare des joints de son côté, parce qu’il sait que la réponse sera positive. il sait que josua est chez lui, il sait qu’il n’y a personne d’autre, parce qu’on sait exactement ce qu’il se passez chez son voisin quand les murs sont épais comme du papier. il attend la réponse, va frapper trois coups légers à sa porte, roulant les joints entre ses doigts. il ne paye pas de mine, avec son t-shirt trop grand, son jogging troué et ses cheveux mouillés lui donnant l’air d’un chien errant ayant passé la nuit sous une averse, mais peu importe. à cette heure de la nuit, il ne le trouvera probablement pas dans un meilleur état, et jo ne lui reprochait jamais d’avoir l’air de tout juste se réveiller et d’avoir sauté dans les premières fringues trouvées par terre -ce qui, de toute manière, était souvent le cas-.
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MessageSujet: Re: qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua)   qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua) EmptyDim 11 Aoû - 19:46

jo est allongé sur son canapé, encore un peu sous le coup des endorphines et des antidouleurs qu’il a pris. lui aussi, le sait. il savait quoi chercher est est allée le demander sans aucun détour, récupérer son dû, la seule chose qu’il sait faire, la seule chose qui le rend beau, aux dires de certains. le salopard lui a encore démonté la gueule.

mais cette fois, il a rendu les coups.

être utilisé, servir de punching ball, et prendre les coups comme certains prennent un baiser, tout ça ne lui suffit plus. il lui en faut plus, il lui faut bien plus pour dompter cette colère. alors il a tapé. évidemment, le manque d’expérience l’a rappelé à son rôle de victime, comme toujours, comme toutes les autres fis en juvie. mais cette fois, en voyant les marques, les bleus, il ne pleure pas. non. il sourit.

quelque chose fleurit en lui, de plus en plus, et c’est

atrocement laid.

la fleur de la violence n’est pas de celles qui sont attirantes, ce n’est pas une rose au doux parfum, c’est un arôme aux senteurs entêtantes, du genre qui fait mal à la tête, qui ne vous quitte plus, qui n’attire ni abeilles ni papillons, mais les mouches à la recherche du prochain cadavre en putréfation. c’est ce qui pousse dans ses poumons, dans son coeur, qui noircit ses organes.

mais il s’en fout, un peu, sûrement.

parce qu’il se sent bien. parce qu’il sourit. parce qu’il a abandonné les médicaments, parce qu’il a laissé les larmes.

peut-être qu’il pleurera plus tard, en se souvenant de l’arme que le salopard a soudainement sorti, pour le calmer, pour le remettre à sa place.

déjà, il tremble, il sent l’angoisse se nouer, se mêler à la satisfaction en un mélange putride qui lui serre le ventre. la bile agresse sa gorge, comme des vapeurs d’acétone. il va vomir, sûrement. et les larmes coulent sur son visage, se mêlent à son sourire figé, tandis que ses mains passent et repassent dans ses cheveux. il entend mercury rentrer chez lui, pas longtemps après, puis son téléphone qui vibre. il sait.

pas besoin d’autre chose.

il répond un oui lacunaire, essuie ses yeux et son sourire. il ne met pas d’ordre, tant pis pour le bordel après tout, il n’est même plus à ça près. son appartement ressemble à un squat mais c’est le cas de tout l’immeuble et de cette ville de merde. à son image. une fleur noire et poisseuse.

trois coups à la porte, et il vient lui ouvrir, en tshirt et en boxer, la lèvre tuméfiée et les pommettes bleues et violettes. c’est presque une galaxie peinte sur tout son corps, avec pour étoiles quelques grains de beauté qui se baladent sur son corps. au moins cette fois-ci il n’a pas nécessité de points de suture, et c’est déjà un soulagement certain.

il a besoin d’autre chose, soudainement, en le voyant à sa porte.

il a besoin de se sentir brûler, et d’une manière que seul mercury peut lui apporter. alors, sans aucune violence, dans une douceur qu’il n’a presque jamais connue, il l’embrasse. un baiser léger, sans être rapide pour autant, quelque chose qu’ils ne se donnent qu’à l’autre, et qu’ils n’accepteront jamais. ses mains l’effleurent presque comme une demande, et il sourit contre ses lèvres.

”hey ‘ry. mauvaise nuit chaton?”
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MessageSujet: Re: qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua)   qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua) EmptyDim 25 Aoû - 18:55


il n’a pas vraiment le temps d’analyser le visage de josua avant que des lèvres abîmées ne se déposent sur les siennes, mais les quelques brèves secondes ont été suffisantes pour voir les traces de coups. il sent l’inquiétude se mêler à son propre mal-être, semblant de soulagement. c’est facile, bien plus facile, de s’inquiéter pour quelqu’un d’autre que d’essayer de gérer sa propre souffrance, bien plus facile de panser les plaies de josua que de penser encore et encore à l’autre et ses mains sur lui. il répond à son baiser avec douceur, de cette douceur qu’ils se réservent l’un l’autre, cette douceur à laquelle il refuse de réfléchir, qu’il cherche un peu désespérément et n’accepte que de lui -sans doute parce qu’il en a besoin tout aussi désespérément-. le ton de josua est léger, et les mains de mercury viennent effleurer son visage, délicatement, craignant de lui faire mal. il voit les bleus sur ses bras, ses jambes, les devine sous son haut.

"pas pire que toi, je crois."

il n’a pas l’air d’aller mal, pourtant, le sourire sur son visage n’est pas forcé, pas là pour ne pas inquiéter, malgré les traces de larmes sur ses joues. il lui semble percevoir quelque chose de sombre, de dérangeant au fond de ses yeux, mais il ne s’y attarde pas. il connaît josua, et il n’est pas mauvais. pourquoi aurait-il l’air heureux, de toute façon, après s’être visiblement fait tabasser ? il risque un sourire, rentre chez lui, prend ses mains, abîmées elles aussi, et n’ose pas les serrer dans les siennes, se contentant de les examiner avec précaution.

"tu as besoin qu’on mette quelque chose là-dessus ou tu t’en es déjà chargé ?"

il n’attend pas vraiment la réponse -après tout il a pu constater l’état de ses mains, il semblait évident que josua n’avait pas fait quoi que ce soit-, lui fait signe de s’asseoir dans son canapé et va fouiller sa salle de bain, à la recherche de pansements et du désinfectant. il s’assied à côté de lui, reprend ses mains avec toute la délicatesse dont il est capable, s’applique à les désinfecter correctement. il ne demande pas ce qu’il s’est passé. ils n’ont pas toujours besoin de se confier, de parler, parce que tout n’est pas toujours simple à verbaliser, parce qu’il faut du temps, ou parce qu’ils n’en voient pas l’intérêt. il sait que jo’ lui parlera s’il en a envie, ou besoin, et qu’il n’a pas besoin de réclamer des explications que l’autre lui confierait avec réticence.

"jpeux te mettre les pansements my little pony ou t’as besoin de ta dignité dans les prochains jours ?"

il sourit, agitant le paquet de pansements roses sous son nez. le silence leur convient, le manque d’explications aussi, et il sait se contenter des moments où ils restent assis sans bruit, l’un à côté de l’autre, partageant leur joint, souhaitant juste la présence de quelqu’un. mais ce soir, il a besoin de retrouver les moments légers qu’ils partagent, besoin de voir l’autre rire avec lui, savoir qu’ils iront bien, pour aujourd’hui au moins.
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MessageSujet: Re: qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua)   qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua) EmptyLun 2 Sep - 12:54


mercury est si délicat avec lui, et souvent il ne comprend pas bien pourquoi. ce gamin aux paumes aussi abîmées que le visage de jo, ces paumes incrustées de gravier, qui lui donne autant de douceur. il ne saisit pas trop pourquoi, ni comment, mais c’est doux, et il ne peut pas y renoncer. il y tient bien trop. il voudrait l’embrasser, encore et encore, jusqu’à oublier sa propre existence, jusqu’à oublier les coups, les mots, les mains et les coups de reins. il veut se perdre dans ses bras, et s’endormir contre lui. il voit les larmes séchées sur les joues de ry, et il n’aime pas ça. il voudrait aller les retrouver et les défoncer, comme cette gamine dans ce putain de couloir, qui le hante tous les soirs.

la violence fait bouillir son sang.

mais il ne dit rien, parce qu’il doit préserver mercury du parfum morbide de cette fleur-poison qui s’épanouit dans son coeur, dans ses poumons, qui s’enroule autour de ses cordes vocales et l’empêche de parler parfois.

“t’en fais pas pour ça je m’en suis déjà occupé. tu sais comment c’est avec lui.”

il ment évidemment, parce que la douleur tue la fleur la douleur lui permet de respirer de façon étrange. la douleur lui rappelle qu’il est victime et ne sera jamais que victime. la douleur le libère du poids de la culpabilité, de la violence, de la noirceur qui envahit et pollue son âme, et le sang qui coule en lui. ça, mercury ne peut pas le comprendre, et il ne peut pas le lui dire, il ne veut pas perdre leur secret, cette chose si étrange et unique qu’ils partagent. il ne peut pas prendre le risque d’adopter le statut de bourreau à ses yeux et le perdre, à jamais.

alors il se laisse faire, il le laisse prendre soin de lui, et il veut pleurer. il se reprend toute sa culpabilité en pleine gueule, et il doit gérer ça. gérer la silhouette de fée, les sourires cachés et secrets. il doit cacher lui aussi, cacher un putain de viol, et maintenant que jj n’est plus à ses côtés pour le nourrir de sa fierté presque paternelle, c’est trop dur à gérer.

mais il rigole, parce que dans le chaos de la ville, parce que dans la débâcle des derniers jours, des pansements my little pony, c’est absurde, c’est doux et ça le fait rire. alors il embrasse mercury, encore une fois et rit contre ses lèvres.

”si ça peut te faire plaisir, vas-y.”

et le sourire qu’il lui offre est vrai et pur, et il l’étreint, tout doucement, comme s’il craignait de le briser.

”et je veux bien un des joints que t’as ramené.
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MessageSujet: Re: qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua)   qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse (josua) EmptySam 28 Sep - 20:36



josua rit, et mercury lui sourit en retour. c'est facile de faire rire josua, quand l'ambiance n'est pas trop sombre, quand les deux ne se sentent pas trop mal -et même là, la plupart du temps, il est toujours possible de lui arracher un sourire. ça lui fait chaud au cœur, le rend fier, même, pour une raison qu'il ne saisit pas complètement-. il laisse l'autre l'embrasser, lui ébouriffe les cheveux avec un sourire en coin, sachant déjà que jo' va râler qu'il le décoiffe et que sa vie est trop injuste. il s'applique à enrouler les pansements autour de ses mains abîmées, sur sa pommette, nettoyant les plaies avec soin.

il se demande, parfois, ce qu'ils auraient pu être, tous les deux, dans une autre vie. si ça aurait différent, eux deux, si jamais ils s'étaient tout de même rencontrés. ce qu'ils seraient devenus, s'ils n'avaient pas été condamnés à cette vie-là. il se demande, surtout, ce qu'ils deviendront. s'il allait finir par le perdre aussi, comme finissaient toujours pas s'éloigner les gens proches de lui. ça ne vaut pas vraiment la peine de se poser la question, il le sait. tous les deux ne savent pas vraiment se projeter dans l'avenir, surtout un avenir où ils iraient bien.

"mm. ça me fait plaisir. t'es trop mignon comme ça. tu serais grave rainbow dash."

il récupère un des joints sur la table basse et un des briquets de josua traînant sur le sol, s'allonge sur les genoux du plus vieux. il l'allume, tire dessus avant de le lui tendre. combien des joints, combien de bouteilles ont-ils partagés sur ce même canapé défoncé ? ils ne comptent plus, ni l'un ni l'autre. il dévisage josua, parce qu'il est joli, vraiment, quand il sourit comme ça, quand il oublie un peu les coups pour rire avec lui. ça lui donne l'air léger de quelqu'un qui va presque bien, et ça donne une idée à mercury de ce que ça pourrait donner, un josua qui s'en sort. il attrape sa main libre, entrelace leurs doigts.

"tu me dois un giga repas pour tous les joints que je t'offre avec ma grande générosité. au moins des pâtes au ketchup."
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