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 shake that ass bitch / ep. 1 (7J)

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JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
branlez-moi
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POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


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quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
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MessageSujet: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptyMar 13 Aoû - 21:25

Je tourne en rond en face du commissariat à côté de ma voiture, attendant que l'autre con se pointe. Mais il a déjà dix minutes de retard. Ce mec est vraiment insupportable. Je ne tiens pas en place, je fais les cent pas, nerveux. Au bout de vingt minutes supplémentaires, je commence à l'appeler. S'en suit alors de longues heures de harcèlement téléphonique et de pétages de plombs. Je l'appelle au moins 300 fois, sans parler des textos d'insultes. A la fin, son téléphone ne sonne même plus, signe qu'il est éteint. J'y crois pas. Ce petit enfoiré se fout de ma gueule. Je fulmine, à tel point que je suis en sueur. J'vais pas l'attendre toute la journée, ça fait déjà des heures. Il ne viendra pas. Putain, il ne viendra pas l'enculé. De rage, je shoot dans le mur. Ma patience est complètement élimée, je suis en nage et j'ai envie de tout casser autour de moi. Je respire fort, je parle tout seul - je rage contre lui en réalité - et les passants s'écartent à ma hauteur. Mais je ne les remarque même pas. Mon cerveau est coincé, je tourne en boucle dans ma tête. Tiraillé entre la panique de la situation dans laquelle on est et l'énervement maximal de son absence. C'était bien précisé sur le papier, il faut qu'on soit tous les deux sinon ça ne marche pas. Et comme ce connard a décidé qu'il ne voulait pas plier, blablabla, j'suis sûr qu'il s'est désisté et qu'il ne veut pas me prévenir. Il doit se terrer quelque part, comme la grosse merde qu'il est. Putain, j'sais pas où il habite, mais rien à foutre, je vais le trouver, je vais lui arracher les yeux et j'vais lui faire bouffer.

Quand soudain, dans mon dos, j'entends une voix familière. Je me retourne, le regard détraqué par l'attente et je tombe nez à nez sur cet enfoiré. Ni une ni deux, je lui empoigne le col et je viens le projeter contre le mur, resserrant ma poigne sur son t-shirt, fou de rage. — PUTAIN DE MERDE SEVEN ! T'AS VU L'HEURE ?! J'le secoue, complètement surexcité. — Si j'avais pas b'soin d'toi là, j'te jure que j'te crèverais, espèce de sale petit enfoiré ! Et je dois me faire violence pour ne pas céder à mes pulsions. Je serre mes poings aussi fort que possible, jusqu'à ce que la tension de mes muscles me fassent mal et me calme. Je le relâche subitement et me retiens de peu de lui écraser mon poing dans sa gueule de petit merdeux. Je l'observe, les dents serrés et remarque qu'il a déjà une sale gueule. Je souris et ricane même. — Putain, j'espère que tu douilles bien enfoiré. Que je lâche en désignant sa tête fracassée d'un mouvement de menton. Je souffle et m'éloigne de lui, passant une main sur ma bouche pour continuer à me calmer. Puis je pivote vers lui et désigne le commissariat en rageant. — T'es vraiment un connard Seven, le poste est blindé à c't'heure-là ! Si on s'fait choper... Je serre le poing mais ne dis rien de plus, agacé. Au moins il est là, au moins on va pouvoir le faire et nos culs ne finiront pas sur internet. C'est le principal JJ, respire et calme-toi, ça va le faire.
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Seven Popescu
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shake that ass bitch / ep. 1 (7J) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
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quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
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MessageSujet: Re: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptyMer 14 Aoû - 15:55

Trois heures de retard. Une crise de Barbra, un téléphone déchargé, une tête en chantier : combo fatal. Le temps qu'il rallume enfin son portable, il avait déjà un nombre incalculable d'appels manqués et de textos incendiaires. Sa nuit mouvementée lui a complètement fait oublier JJ et le rendez-vous qu'ils s'étaient fixé. Et comme si ça suffisait pas, il a dû venir en bus puisqu'il a perdu la caisse de Barbra dans la nuit.

Quand il arrive sur place, il est crevé, blasé, déjà saoulé de devoir faire face à JJ. Il sait qu'il est énervé, il le voit rien qu'à sa posture tendue, à s'agiter près de sa voiture. Et comme toujours, il ne fait rien pour essayer de le calmer. – Bah alors, t'es v'nu en avance ? Foutu pour foutu, il se permet même un petit sourire insolent. La force avec laquelle JJ l'empoigne et le plaque au mur le lui fait presque regretter. – PUTAIN DE MERDE SEVEN ! T'AS VU L'HEURE ?! JJ le secoue comme s'il n'était qu'un vulgaire pantin. Il a l'impression que son crâne va exploser, et son estomac est tellement en vrac qu'il a la nausée. – S'tu continues ça, j'te jure que j'vais te gerber dessus. Sa voix est trop basse pour être réellement audible, et de toute façon JJ enchaîne par-dessus.  – Si j'avais pas b'soin d'toi là, j'te jure que j'te crèverais, espèce de sale petit enfoiré ! Il n'a ni la force, ni l'envie de se défendre. À demi assommé par les médocs qu'il a pris pour tenter d'endormir la douleur – en vain – il a le cerveau qui tourne au ralenti et le corps ankylosé. Quand JJ le relâche brutalement, c'est le mur dans son dos qui lui permet de ne pas s'écrouler au sol. – Putain, j'espère que tu douilles bien enfoiré. Pour toute réponse, il se contente de lever son majeur. Bien sûr qu'il douille. Et la nervosité de JJ n'arrange rien à sa migraine.

– T'es vraiment un connard Seven, le poste est blindé à c't'heure-là ! Si on s'fait choper... Il soupire, se décollant du mur en rabattant sa capuche sur sa tête. Il fait trop chaud pour porter un sweat, mais ça reste la meilleure solution pour se rendre anonyme – ça, et le pansement qu'il a collé sur le tatouage sous son œil, histoire d'être moins facilement identifiable. – C'est bon, fais pas ta chochotte. Ça prendra même pas dix secondes. Dans un haussement d'épaules, il sort son portable de sa poche. Les consignes du défi sont claires : tout doit être filmé, et c'est lui qui s'y colle. Alors il ouvre la marche jusqu'au commissariat, silencieux, pressé d'en finir. Plus vite ce sera plié, plus vite ils pourront repartir chacun de leur côté. Il déclenche la vidéo lorsqu'ils entrent, prenant le temps de filmer son visage, puis celui de JJ, pour bien témoigner de leur présence à tous les deux. Ils se retrouvent vite à l'accueil, entourés d'un tas d'uniformes qui entrent et sortent, quelques voyous alignés sur les bancs, des téléphones qui sonnent et pas mal d'agitation. Ça l'amuse. À tel point qu'il esquisse un sourire et chuchote dans la direction de JJ : – Au moins, on a un public d'enfer. Et sans prévenir, il colle deux doigts dans sa bouche pour siffler bruyamment, histoire d'attirer l'attention de tout le monde. Tournant le dos au bureau d'accueil, il baisse son jogging et son caleçon pour dévoiler ses fesses, se mettant à rire bêtement alors qu'il lève le bras et oriente son portable de façon à filmer la scène au maximum. Quelques rires éclatent, des grognements mécontents se font entendre, puis c'est le brouhaha. Seven s'enfuit sans attendre, remontant son froc d'une main, l'autre tenant son téléphone toujours en train de filmer. Hilare, il bouscule tout le monde sur son passage et finit par se rétamer à moitié par terre, une main qui l'attrape et le relève – il saurait pas dire si c'est JJ qui l'aide ou un flic qui essaie de le choper. Dans le doute, il se dégage de l'emprise brutalement, reprenant sa course vers la sortie. L'avantage de son retard, c'est qu'il a vu où JJ était garé. Il sait dans quelle direction il doit foncer.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptyVen 16 Aoû - 9:55

Bah alors, t'es v'nu en avance ? Il se fout d'ma gueule en plus. Je vois rouge et lui saute à la gorge, déchainé. Il ne se défend même pas et je comprends vite qu'il n'est pas en état. L'occasion est tentante, j'pourrais l'achever là, maintenant. Je serai débarrassé à jamais de ce problème. Mais j'en ai un autre qui plane au-dessus de ma tête et pour l'éviter, j'ai besoin de Seven. Fait chier. Saloperie de vidéo de merde. J'ignore sa mise en garde et continue de m'acharner avant de me résoudre à capituler. J'ai déjà assez attendu ici, j'en ai ras le cul. Qu'on en finisse putain, que j'puisse rentrer chez moi. — C'est bon, fais pas ta chochotte. Ça prendra même pas dix secondes. J'me penche vers lui et le pousse brutalement sur le côté, saoulé. — Ouais bah justement, ça devrait être terminé depuis DES HEURES, Popescu de merde. On se dirige vers l'entrée et je l'observe avec sa capuche sur la tête. Je n'ai pas du tout pensé à ça. J'suis simplement en jean et en t-shirt, comme d'habitude. Le visage bien à découvert. Qu'importe, des blancs rasés y en a 3 mille dans le coin, ils se souviendront jamais précisément de mes traits. Enfin j'espère.

On rentre à l'intérieur et Seven se met à filmer, ça ne fait qu'accroître ma nervosité. Cette histoire me saoule au plus haut point et j'ai la sensation qu'on vient de mettre le doigt dans un engrenage. Quand il braque son téléphone sur moi, je fronce les sourcils et lance un doigt d'honneur à l'objectif, celui-là il est cadeau bande d'enfoirés. Maintenant ils n'auront plus une, mais bien deux vidéos compromettantes de nous. Le chantage risque d'être deux fois pire. Je soupire et passe une main sur mon visage, tracassé par tout ça. — Au moins, on a un public d'enfer.Ta gueule. Je réponds du tac au tac, énervé. J'suis pas d'humeur à plaisanter, c'est 4h trop tard pour ça petit con.

Il siffle, attire l'attention de tout le monde et on s'élance. J'me tourne et l'imite, me défroquant pour leur dévoiler mon cul. Ça aurait presque pu m'amuser en temps normal, mais l'attente m'a flingué le moral et plus rien ne m'amuse. On se redresse aussi vite, mon regard qui dévie sur lui pour m'assurer qu'il suive le mouvement. Et c'est là que j'le vois.

C'est une blague ?

J'ai le cerveau qui bug et je prends du retard. Il part devant et je galère à me rhabiller, mais je le rattrape bien vite alors qu'il se ramasse la gueule par terre. Je le devance, rien à foutre, après ce que je viens de voir, il peut bien crever. Mais je ralentis en réalisant que j'ai besoin de son téléphone et de la vidéo. Je reviens vers lui alors que déjà une horde de flic déboule. Je lui attrape le bras, pas vraiment pour le relever, mais plutôt pour récupérer le téléphone. Il me repousse et reprend sa course. Putain, j'vais le saigner. La rage se décuple et m'envahit tout entier. Ça peut pas être ça, j'ai forcément dû halluciner. Ça peut pas, ça peut pas. Ça n'a aucun putain de sens. Cet enfoiré rentre en premier dans ma caisse - faudrait que je me mette à la fermer à clé un jour, ça pourrait être pas mal - alors que je préfèrerais l'allonger au sol et lui rouler dessus avec. Mais pas le temps de le foutre dehors, les flics sont tout près. Je m'engouffre dans l'habitacle et démarre en trombe, quittant ma place de parking comme un sauvage, heurtant la voiture derrière moi au passage et je pars en trombe, semant nos poursuivants.

Je fixe la route, hors de moi. Les mains tendues sur le volant, les veines qui se dessinent nettement sous ma peau, des mains jusqu'aux avant-bras. Dans ma nuque aussi et même au niveau de mes tempes. J'suis tellement crispé que ça me fait mal. Je roule, de plus en plus vite, quelques tics nerveux qui viennent secouer les muscles de mon visage. Seven parle, mais je ne l'entends pas vraiment. Ça fait juste comme un bruit de fond et je l'ignore. Ma mâchoire bouge, les dents qui grincent. Ma poitrine se gonfle et s'abaisse rapidement, au rythme de ma respiration saccadée. J'vais le crever, j'le jure. Je prends la direction de Delray, nous éloignant de plus en plus de la civilisation. On s'enfonce un peu nul part, isolés. Mais moi, j'sais très bien où je vais.
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Seven Popescu
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MessageSujet: Re: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptyVen 16 Aoû - 13:35

– Ta gueule. Ça lui arrache un ricanement moqueur, mais il ne relève pas. Ils exécutent le défi rapidement et se tirent sans attendre, Seven qui se marre, se ramasse, se fait tirer puis rit de plus belle en se relevant. Il est le premier à atteindre la voiture et se jette à l'intérieur brutalement, son corps abîmé qui proteste face à tous ces efforts précipités. Il s'en fout, il est à l'abri – sa seule crainte était de voir JJ démarrer et se tirer sans lui, le laissant à pieds pour fuir une horde de flics énervés. Mais puisqu'il est en sécurité, il en profite pour faire l'idiot. Le torse penché par la fenêtre ouverte, il regarde les policiers qui les coursent sur quelques mètres, mimant une poule dans un foutage de gueule insolent, avant de s'esclaffer à gorge déployée. Il finit par lever ses deux majeurs bien haut avant de reposer ses fesses sur le siège, s'affalant avec un large sourire aux lèvres. La situation l'amuse tellement qu'il en oublierait presque que tout est dû à ce chantage dégueulasse et qu'il est accompagné de JJ. Mais un rapide coup d'œil dans sa direction lui rappelle où il est. Son sourire se fane.

Il se redresse un peu sur son siège, vérifie derrière eux qu'ils ne sont pas suivis, et pointe un arrêt de bus un peu plus loin. – Laisse-moi là. Aucune réaction de JJ. Ils dépassent l'arrêt et Seven tourne la tête vers lui, agacé. – Eh oh trouduc, j't'avais dit d'me laisser là. À tous les coups, il va juste le déposer plus loin, pour le forcer à marcher. Ça l'emmerde mais il n'est pas vraiment étonné, alors il attend. Encore. Et encore. JJ ne s'arrête toujours pas. – Mais tu fous quoi sans dec ? J'ai pas envie d'partir en roadtrip avec toi, fais-moi descendre p'tain. Pour seule réponse, le silence. Il a beau le dévisager, l'autre ne le calcule même pas, et il commence sérieusement à perdre patience. La posture de JJ laisse deviner qu'il enrage, mais il comprend pas vraiment pourquoi et il n'a pas envie de savoir. Tout ce qu'il veut, c'est sortir de là. Alors il s'agite sur son siège, réitère sa demande plusieurs fois, avant de se résigner en lâchant : – Connard. Il sauterait bien de la voiture en marche, mais JJ roule beaucoup trop vite pour ça, et vu son état, il risquerait bien de finir dans le coma ou une connerie du genre. Puisqu'il est coincé là, il en profite pour ressortir son portable, vérifier rapidement qu'on voit bien l'action sur la vidéo, avant de l'envoyer au numéro qui leur a été donné. Quand il relève la tête, il reconnaît le paysage désolé de Delray qui s'étend devant eux. L'agacement devient méfiance, à deux doigts de la paranoïa. – J'peux savoir à quoi tu joues exactement ? On est pas dans un épisode des Experts ou j'sais pas quoi, espèce de psychopathe. Ça ressemble à une mauvaise blague. JJ entre parfaitement dans le rôle du type désaxé, qui amène sa victime loin de tout pour l'achever.

Seven a la désagréable impression d'être devenu une proie.

Ils s'enfoncent au milieu de nulle part. La tension grimpe et la nervosité avec elle – il s'agite, mal à l'aise, un peu dérouté par la tournure de la situation. Et JJ qui ne dit toujours rien. On dirait qu'il est en transe. – Oh, j'te parle putain ! Il s'impatiente et finit par abandonner l'idée de tirer la moindre réaction de lui. La menace plane, il le sent. Il sait que ça va mal tourner, et si en temps normal, ils sont plus ou moins à armes égales, aujourd'hui c'est loin d'être le cas. Avec ce qu'il a ramassé cette nuit et les médicaments qu'il a avalés ce matin, il pourra jamais faire le poids contre JJ. Ça l'énerve. Tellement qu'il ne réfléchit pas quand la voiture s'arrête enfin, et décide de prendre les devants. Brutalement, sa main vient se plaquer derrière le crâne de JJ, le faisant entrer en collision avec le volant. Il profite de l'effet de surprise pour sortir de la bagnole, scannant rapidement les alentours. Il n'y a presque rien autour d'eux. Peut-être qu'il devrait se mettre à courir, mais il n'a pas envie de fuir face à JJ, et de toute façon il ne pourrait pas tenir bien longtemps. Sa course hors du commissariat le lui a clairement fait sentir. Son regard s'arrête sur une grosse pierre au sol, qu'il ramasse en vue de se défendre. S'il vise assez vite et bien, il pourra peut-être l'assommer et se tirer avec sa caisse. Reste plus qu'à attendre que le fauve lui saute dessus.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptyLun 19 Aoû - 10:01

Il parle, parle, parle mais je n'écoute pas. Je n'entends même pas. Mes tympans sifflent et ma tête vibre, animée par une colère sourde que je peine à contenir. Si je m'écoutais, je ferais une embardée et irais crasher la voiture contre un mur du côté où est assit Seven. En finir une bonne fois pour toute, avec cette putain de raclure. Mais je veux des réponses avant, alors j'opte pour un autre plan. Je fonce sur Delray, et m'enfonce encore plus loin que ça. Y a ce terrain vague, un peu au milieu de nulle part où Daire allait pour tester des voitures qu'elle réparait en toute tranquillité. Là-bas, on sera tranquille.

Je freine comme un fou, la tension dans l'habitacle n'a fait qu'aggraver mon état. Je surchauffe et je sens ce courant électrique circuler à toute vitesse sous ma peau, me gardant survolté. Mais j'ai à peine le temps d'enclencher le frein à main que je sens une impulsion derrière ma tête et celle-ci vient s'écraser violemment contre le volant. Putain. Douleur fulgurante qui remonte le long de mon nez et j'éclate de rire, de colère. J'vais t'défoncer enculé. C'est ça qu'il dit mon rire, un rire sec, un rire de saturation. Ouais, je sature de lui. De sa putain d'existence. Pourquoi il se laisse pas gentiment crever, hein ? Je sors de la voiture dans un grand fracas, ouvre la portière en tapant dedans avec mon pied et je la claque bruyamment derrière moi, et vu l'état de la caisse  c'est à se demander comment elle a fait pour ne pas tomber en morceaux sous l'impact. Je me tourne vers lui et contourne la voiture en reniflant et venant essuyer mon nez ankylosé. Je me suis mordu un peu la langue au passage, je commence lentement à le sentir. La salive s'accumule dans ma bouche et dans un mouvement rapide je viens la cracher par terre avant de m'approcher de lui. Il me menace d'une pierre mais ça ne m'arrête pas. Je suis trop obnubilé par ce putain de tatouage qu'il a sur le ventre. La confrontation ne tarde pas, je me précipite sur lui tandis qu'il lève la main avec sa pierre, menaçant. Mais il est trop lent pour moi aujourd'hui et l'impact se fait sur mon épaule plutôt que sur mon crâne. J'échappe un râle de douleur ponctué d'un putain ! enragé. Ca me lance dans l'épaule, l’omoplate et ça remonte jusque dans ma nuque mais l'adrénaline est plus forte que le reste. Je chasse ses jambes avec la mienne. Il tombe au sol et je viens peser tout mon poids sur lui, les deux mains appuyées sur son cou, je secoue sa tête et serre, tout en gueulant. — POURQUOI T'AS C'PUTAIN D'TATOUAGE ? Je serre plus fort, je serre trop fort en réalité, sans vraiment m'en rendre compte. Ou peut-être que si.J'VAIS T'CREVER SEVEN, J'TE JURE ! Une de mes mains quittent sa gorge, lui refilant au passage un petit peu d'air et va s'échouer sur son t-shirt, le remonte pour dévoiler le tatouage. Meadbh. Putain, je vais devenir taré. Mon poing se serre et je mets à cogner le tatouage de toutes mes forces, déchainé. — POURQUOI. Je frappe. T'AS. Je frappe. CE. Je frappe. PUTAIN. Je frappe. DE. Je frappe. TATOUAGE ?! Je respirant bruyamment, un peu dans un état second. Je me mets à chercher autour de moi rapidement quand je remarque des trucs intéressants de l'autre côté de Seven. Une main toujours sur sa gorge, je m'avance, mon genoux qui se pose sur le bide de Seven et j'appuie dessus sans retenue, me propulsant en avant pour lui passer au-dessus. Mais je m'immobilise là, en appui sur lui. Ma main qui tâte le sol, triant les pierres pour en trouver une fine et aussi pointue que possible. — J'vais t'le retirer moi-même ! Que j'annonce enfin, déterminé à le charcuter pour retirer de lui chaque millimètre de peau tatoué de ce prénom.
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Seven Popescu
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MessageSujet: Re: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptyLun 19 Aoû - 13:52

Il a l'impression de le voir arriver au ralenti, et pourtant tout se passe trop vite. JJ qui lui fonce dessus, lui qui lève le bras, la pierre qu'il abat sur lui de toutes ses forces. Il n'a pas le temps de voir où il a réussi à frapper, mais il sait que ce n'est pas là où il aurait voulu. La seconde suivante, il s'écroule lourdement, son crâne qui heurte le sol dans la chute. Sonné par l'impact, il lâche prise sur son arme de fortune, étalé par terre comme un vulgaire pantin désarticulé. Il lui faut plusieurs secondes pour vraiment revenir à lui, ses yeux qui peinent à faire le point sur le visage enragé de JJ, avant de ne plus rien voir du tout. Il se fait secouer – encore – à tel point qu'il se demande presque si sa tête va se dévisser. La douleur dans sa boîte crânienne est tranchante, violente, si intense qu'il ne remarque pas tout de suite qu'il se fait aussi étrangler. Jusqu'à ce que l'air cesse complètement de passer. JJ hurle mais il ne comprend rien, assailli par trop d'informations à la fois, ses neurones déjà fatigués qui peinent à tout assimiler. Il attrape les bras de son agresseur et il serre, il tire, il tente de le faire lâcher prise. Les yeux écarquillés, la bouche ouverte, à chercher l'oxygène sans le trouver.

Jusqu'à ce que la pression se relâche légèrement. Juste assez pour laisser passer un peu d'air – sa respiration qui reprend enfin, sifflante et saccadée. Il a tellement mal au crâne qu'il sent à peine la brûlure autour de son cou. – Lâche ..! C'est tout ce qu'il est capable d'articuler, la voix si étouffée que c'est à peine audible. De toute façon, JJ n'écoute pas. Il préfère frapper. – POURQUOI. T'AS. CE. PUTAIN. DE. TATOUAGE ?! Chaque mot est ponctué d'un nouveau coup sur le bide de Seven, qui commence tout juste à comprendre ce qui est en train de se passer. Mais il ne peut ni répondre ni réagir, la violence de chaque impact qui lui coupe un peu plus le souffle, la douleur qui se diffuse à présent dans tout son ventre. Son corps le supplie de se rouler en boule mais le poids de JJ sur lui l'en empêche, et tout ce qu'il peut faire, c'est encaisser. – Lâche.. moi.. Il a du mal à parler, les poumons en feu et la gorge toujours prisonnière, ses mains qui cherchent en vain à repousser JJ. Le genou qui s'enfonce soudain dans son bide lui arrache un hoquet de douleur. – J'vais t'le retirer moi-même ! Et il le sait assez cinglé pour y aller avec les dents s'il le fallait.

La colère et la panique grimpent, alors qu'il se rend à l'évidence : il n'arrivera pas à cogner assez fort pour se défendre. Ses mains viennent racler le sol, attrapant autant de cailloux et de terre que possible, avant de tout lui balancer en plein visage. Il utilise toutes les forces qu'il lui reste pour ruer et pousser JJ, parvenant enfin à le déséquilibrer et s'extirper de là. Il roule sur le flanc et tente de se lever, mais tout ce qu'il est capable de faire, c'est se redresser à quatre pattes. Il avance comme il peut pour s'éloigner autant que possible, toussant et crachant, ses paumes qui s'écorchent sur le sol. Mais la douleur de son crâne et son ventre le rattrapent, l'empêchant d'avancer plus. Il finit par se laisser tomber sur le côté, avant de s'asseoir difficilement, un bras enroulé autour de son abdomen, l'autre appuyé par terre pour maintenir son équilibre précaire. Il fait une proie facile, il le sait, ça lui donne envie de hurler.

Son regard fixé sur JJ, il reprend son souffle péniblement, sa cage thoracique qui se soulève trop vite et trop brutalement. – C'quoi ? Sa voix siffle, chaque syllabe crachée lui demande trop d'efforts. Midbe, c'quoi ? Il sait toujours pas comment prononcer ces six lettres à la con. Meadbh. Précédé d'un i et d'un cœur, ce sale tatouage laissé par May juste sous son nombril. C'est ce qui a mis JJ dans un tel état de rage. Il comprend qu'il lui manque une information cruciale, et maintenant il veut savoir laquelle. – Ça veut dire quoi putain ? Au milieu de la rage et la douleur, c'est soudain l'incompréhension qui prime. Quitte à se faire fracasser, il aimerait au moins savoir pourquoi.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptyMar 17 Sep - 10:53

Cailloux en main, je suis déjà prêt à lui arracher un bout de son corps. Il ne doit rien en rester de ce foutu tatouage. Je me pose pleins de questions, sur le pourquoi du comment il s'est retrouvé avec ça. Mais d'abord je le fais disparaitre et après je l'interroge. Sauf qu'au même moment, cet enfoiré me balance une poignée de gravier et de terre dans la gueule. Je beugle et ferme aussitôt les yeux, relâchant la pierre et me laissant basculer en arrière. Je me retrouve à genoux par terre, à me frotter le visage frénétiquement pour faire partir toutes ces saloperies qui sont en train de m'exploser les yeux. — PUTAIN ! Je tousse un peu, en ayant pris une partie dans la bouche et ça me brûle toute la gorge. Il me faut quelques instants avant de parvenir à retrouver la vue. Je rouvre péniblement les yeux, et je vois à moitié flou, les yeux chargés de larmes qui viennent tenter d'éliminer tous les corps étrangers. Je me relève, un peu maladroit, les yeux injectés de sang. Je crache plusieurs fois par terre pour libérer ma gorge mais ça continue de craquer un peu sous mes dents. Je finis par le repérer il est en train d'essayer de se tirer, se trainant à quatre patte comme la sous-merde qu'il est. Je tente de retrouver le cailloux, mais je n'y vois pas assez bien et ça m'énerve vite, alors j'abandonne et je m'élance à sa suite. Il a fini par abandonner, s'est assis par terre, plié en avant, mal en point. Tant mieux. Crève putain, mais crève. Et sa voix m'interpelle pendant que je m'approche. — C'quoi ? Je ne réagis pas du tout à sa question, ne comprenant même pas de quoi il me parle. — Midbe, c'quoi ? Ça veut dire quoi putain ? Je m'arrête une seconde, alors que j'allais me ruer sur lui à nouveau. Je le dévisage, les yeux éclatés. Je me mets à rire nerveusement, il se fout de ma gueule ? — Comment ça midbe ? Ma bouche qui se déforme en prononçant le prénom de cette façon, me foutant de sa gueule au passage. Je n'arrive pas vraiment à savoir s'il essaye de m'embrouiller ou s'il est sincère. Dans le doute, disons que c'est un connard. Je me jette finalement sur lui, me retrouve à nouveau à califourchon sur lui. Mon téléphone glisse de ma poche et se retrouve par terre, à côté de lui, mais je n'y prête pas attention. L'une de mes mains attrape sa gorge et la serre, pour le maintenir au sol et l'étouffer à moitié. Tandis que l'autre se pose au niveau du tatouage et brusquement mes doigts et mes ongles s'enfoncent dans sa peau. — J'vais t'l'arracher à la main fils de pute. Il se débat et je tente de le maintenir tant bien que mal, mais il est bien plus faible que d'habitude et ça me facilite les choses. Mes doigts quant à eux s'enfoncent de plus en plus, j'ai l'impression que je vais lui trouer le ventre. Et c'est bien ce que je veux. Je serre les dents, force autant que je peux, contracte ma prise autour du tatouage et commence à lui tordre la chaire que j'ai en main, déterminé.

Mais au même moment, mon téléphone se met à sonner. Une autre sonnerie se couple par-dessus, probablement celle de celui de Seven. Je ne réagis pas tout de suite, bien trop emporté par le tourbillon de colère qui m'anime. Mais quand mes yeux se posent sur mon écran et que je reconnais le numéro je m'arrête immédiatement. La main qui lui arrachait le ventre le libère instantanément et j'attrape mon téléphone pour ouvrir le message reçu. Mes yeux qui parcourent les quelques lignes et c'est la désillusion. — C'est une blague ?! MERDE ! Mon regard se pose dans celui de Seven, et on peut y constater toute ma frustration. Je serre sa gorge un peu plus fort pour le priver totalement d'air pendant quelques secondes, les lèvres pincées, la rage qui me dévore. Et finalement je le relâche totalement. Je me relève et me contente de lui assener un coup de pied dans les côtes. — T'as une sacrée chance enfoiré, j'vais avoir besoin d'toi en un seul morceau. Le message ne dit rien de précis, juste que la première étape a été franchie et qu'ils nous recontacterons plus tard pour la seconde. Et j'ai un putain de mauvais pressentiment. Si y a une deuxième étape, il peut très bien y en avoir 100. C'est le genre de connerie sans fin. Et ça me fout la haine. Je ramasse mon téléphone, furieux et viens essuyer mes joues des larmes sableuses qui ont ruisselé dessus. Je lui crache dessus, au niveau du tatouage et le toise. — Mais j'reviendrais pour ça, t'inquiètes pas. J'vais d'abord aller poser quelques questions à May. Et quand j'saurais pourquoi t'as tatoué son prénom sur ton putain de ventre de pédé, j'reviendrais te l'arracher. Et je viendrai équipé cette fois. Quoi que je suis sûr qu'avec les dents je peux le faire. Je shoot dans le sol, furieux, cette journée est vraiment merdique. Et je retourne à ma voiture pressé de me casser d'ici, avant que je ne change d'avis et que je le bute tout de suite. Et l'idée de ne pas pouvoir le faire, parce que j'ai besoin de lui, parce qu'on nous fait changer, parce qu'on a baisé. Et bah ça me file la gerbe. Monde de merde.
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Seven Popescu
Seven Popescu

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MessageSujet: Re: shake that ass bitch / ep. 1 (7J)   shake that ass bitch / ep. 1 (7J) EmptySam 21 Sep - 11:59

– Comment ça midbe ? C'est lâché avec un tel dédain que ça lui arrache la gueule – il grimace comme si JJ lui avait craché dessus, le jaugeant d'un regard noir. Il est persuadé qu'il a parfaitement compris la question, mais qu'il préfère se foutre de sa gueule plutôt que de lui répondre. – Gros con. L'insulte sort à mi-voix, parce qu'il a toujours la gorge en feu et du mal à respirer, mais ça reste audible. La seconde suivante, JJ fond sur lui à nouveau. Sous son poids, il s'écrase au sol, encore, son crâne qui accueille le choc avec difficulté, encore, son cou pris d'assaut, encore. Ça commence à devenir une habitude.

Il suffoque entre ses griffes et tente de le repousser, un grognement étouffé qui lui échappe quand l'autre enfonce ses ongles au bas de son ventre, sur le tatouage pas encore cicatrisé. – J'vais t'l'arracher à la main fils de pute. Il ouvre la bouche, la referme, incapable de prononcer le moindre mot avec la poigne qui l'étrangle à moitié. Les bruits qui émanent de lui ont quelque chose d'animal, alors qu'il se débat comme il peut, cherchant à repousser JJ par tous les moyens possibles. Mais il a beau tirer, pousser, frapper ; rien n'y fait. Il n'a plus de force, les chocs reçus à la tête amoindrissent ses facultés, son corps le trahit. L'épuisement des dernières vingt-quatre heures est si intense que même le rush d'adrénaline ne fait pas le poids. Ses tentatives restent vaines, il se bat dans le vide, le visage tordu de douleur alors que JJ s'acharne. Il a l'impression qu'il va vraiment lui arracher la peau – ça fait tellement mal que ça lui retourne les tripes. Bras tendus, il essaie d'atteindre la tête de JJ, mais sa position l'en empêche. Il lui griffe le cou et le haut du torse, tire sur son t-shirt, le col qui craque entre ses doigts. Proie prise au piège, qui lutte désespérément. C'est minable.

Il entend à peine les sonneries de leurs téléphones. Le sang bat à ses tempes et prend toute la place, son souffle saccadé résonne trop fort. Il lâche un gémissement de douleur quand JJ lâche enfin prise sur son ventre, ses mains qui viennent automatiquement se poster sur le carnage, en guise de bouclier. C'est surprenant d'y trouver encore de la peau ; il s'attendait presque à sentir un trou dégueulasse sous ses phalanges. – C'est une blague ?! MERDE ! La voix de JJ lui paraît trop lointaine. À bout de forces, il a le corps qui lâche, la vision floue quand il tente férocement de soutenir son regard. Il ne se débat même plus quand la poigne sur sa gorge se resserre et l'étouffe, pour de bon cette fois-ci. L'air ne passe plus et il reste en apnée, mais il ne bouge pas d'un millimètre. Il se contente de le fixer, la haine qui suinte par tous ses pores, ses yeux qui le défient de finir le travail.

JJ lâche prise.

L'air qui s'engouffre brutalement dans ses poumons est brûlant, il tousse, puis s'étouffe quand un coup vient faire vibrer ses côtes déjà fatiguées. JJ parle mais il n'écoute même pas, trop occupé à reprendre son souffle, se redressant en position assise avec difficulté. Sa carcasse toute entière lui fait mal ; mais le plus mal en point dans tout ça, c'est certainement son ego. D'autant plus quand JJ lui crache dessus, littéralement cette fois. Il ne sent pas la salive ruisseler sur la peau de son ventre, la douleur qui brûle trop fort et anesthésie tout le reste, mais il voit l'affront et son visage est tordu par la haine. – Mais j'reviendrai pour ça, t'inquiètes pas. J'vais d'abord aller poser quelques questions à May. Et quand j'saurai pourquoi t'as tatoué son prénom sur ton putain de ventre de pédé, j'reviendrai te l'arracher. Et je viendrai équipé cette fois.

Pause.
Figé de la tête aux pieds, son souffle se stoppe d'un coup, son regard qui cherche à scanner JJ. Mais déjà il se détourne et Seven reste là, assommé par la révélation, suivant la voiture du regard quand elle redémarre en trombe.

Son prénom. Elle lui a tatoué son putain de prénom.

Sa respiration reprend brutalement, plus sifflante que jamais, alors qu'il fixe le vide de ses yeux éclatés. Il ne s'entend même pas hurler. L'envie d'aller lui faire la peau est si violente qu'il tente de se lever d'un bond, mais son corps le rappelle à l'ordre. À peine capable de se foutre à genoux, il hurle une nouvelle fois, ses poings qui finissent par s'abattre sur le sol bêtement. Encore et encore et encore, les graviers qui lui explosent les phalanges à chaque coup, mais il ne sent plus la douleur. La rage le transcende et dévaste tout sur son passage.

Après la tempête il reste là, agenouillé, penché en avant, la tête entre les épaules. Un bras est venu se plaquer contre son ventre, où les griffures sont si profondes que le sang a perlé. Il a la peau à vif, et il sait déjà que ça va devenir moche. Il serait même prêt à parier que les ongles crasseux de JJ lui ont refilé un sale truc. Son autre bras n'est qu'un poids mort à côté de lui, son portable à la main, l'écran qui affiche le message que JJ et lui ont reçu. La promesse que tout ça ne se terminera sûrement jamais. Ses nerfs lâchent complètement et il craque, se mettant à rire comme un foutu détraqué, dépassé par la situation. Il a un sale goût en fond de bouche – celui de la défaite.

[ rp terminé ]
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