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 comatose (raisa)

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Seven Popescu
Seven Popescu

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comatose (raisa) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
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MessageSujet: comatose (raisa)   comatose (raisa) EmptyVen 20 Sep - 13:57

Il a cédé.

Ça fait pourtant des mois qu'il tient, qu'il reste loin des aiguilles – l'impression d'encore sentir la piqûre dans son cou, comme une douleur fantôme. Le souvenir du rush est cuisant. Il y repense chaque fois que ça ne va pas, chaque fois que son corps réclame une nouvelle dose. Chaque fois qu'il s'assomme d'opiacés, chaque fois qu'il fait brûler la poudre dans du papier alu. Mais il se l'interdit. Il ne veut pas finir comme Elena, et surtout, il ne veut pas donner cette victoire à Sam. Alors il lutte, sans relâche.

Il a essayé de tenir, quand il s'est pointé sous l'Ambassador Bridge, quand il a échangé ses billets froissés contre un petit sachet. Comme toujours, il s'est contenté d'inhaler la fumée. Une fois. Puis une deuxième. Puis une troisième. Il s'est retrouvé dans un squat pourri sans trop savoir comment, et il a presque eu envie de chialer après la redescente trop brutale, quand il a vu qu'il avait épuisé son stock et son fric, tout ça pour se sentir encore plus mal qu'avant. La gorge prise dans un étau et les émotions bloquées, retenu en otage par son propre corps.

Il a vraiment essayé. Mais il a cédé.

Il a volé un porte-feuille, et il l'a troqué contre une nouvelle dose. Mais c'était pas le même dealer et y avait pas assez d'argent ; on lui a refilé du bas de gamme, coupé, expérimental, bon à se flinguer la cervelle. Tant pis. Qu'elle soit pure ou merdique, la poudre flambe toujours aussi bien quand on la dilue dans le fond d'une cuillère.

Un trou est venu orner le creux de son coude.

La dose l'a complètement déglingué – il a sombré, fait un bad trip, craché trop de bile et saigné du nez. Tout ce qui s'est passé après qu'il ait lâché la seringue n'est qu'un vaste trou noir. Il se souvient pas s'être vaguement engueulé avec d'autres squatteurs, avoir chuté dans des escaliers, puis titubé jusqu'à la rue comme un mort-vivant. Il a même fini par ramper.

Sa carcasse est toujours échouée sur le trottoir. Il est inconscient, assommé par la came et l'épuisement, aussi bien physique que psychologique. Du sang séché sous le nez et sur les lèvres, sur les mains, sur son sweat dégueulasse. De la crasse et de la gerbe incrustées sur ses fringues, une basket portée disparue, le teint cadavérique. Il a l'air d'un clochard ou d'un macchabée, sale clébard qu'on a laissé crever la gueule ouverte, abandonné dans le caniveau. Tout seul. C'est à ça qu'il en est réduit, parce qu'il ne lui reste que deux appuis et que le plus solide vient de s'envoler. Sans Anca, tout devient trop bancal. Dans le fond il savait que ça finirait par arriver, il pensait juste qu'il aurait plus de temps, qu'il saurait encaisser. Et pourtant il s'est écroulé plus facilement qu'un château de cartes ; c'est lamentable.

Le spectacle qu'il offre est désolant, mais personne ne s'attarde sur lui. Personne, sauf cette fille. Il n'entend pas sa voix, paumé trop loin dans les méandres de son blackout, la machine qui peine à se remettre en route. C'est un contact physique qui finit par rompre son état comateux, rétablissant les premières connexions entre ses neurones trop usés. Il grogne et tourne la tête, son organisme qui sort lentement de sa léthargie. Il n'a même pas la force d'ouvrir les yeux. L'un de ses bras se met en mouvement, mais on dirait que ce n'est même pas lui qui en a le contrôle – pantin désarticulé, les ficelles tirées par une force invisible. Il tente d'esquisser un geste mais il abandonne vite cette idée. Sans trop savoir pourquoi, il a mal. Une douleur diffuse de son bide à ses os, un millier d'aiguilles dans le crâne, le souffle trébuchant et une furieuse envie de vomir. Il  n'ose plus bouger. Ça lui demande déjà trop d'efforts de mouvoir les lèvres pour lâcher mollement : – Dégage. Il ne sait même pas à qui il s'adresse, et finalement, il s'en fout. Il veut juste qu'on le laisse sombrer à nouveau. Retomber dans le noir complet, avant que ses pensées ne reviennent l'assaillir et que la douleur ne devienne plus sournoise, inévitable. Il n'est pas encore prêt à l'affronter.
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MessageSujet: Re: comatose (raisa)   comatose (raisa) EmptyVen 27 Sep - 11:09

ces derniers temps, il n'y a qu'une personne (ou presque) qui hante les pensées de raisa kane : seven. elle se souvient avec une certaine nostalgie de tout ce qu'ils ont vécu, des moments qu'il a passé terré chez elle. toutes ces soirées où raisa descendait les escaliers quatre à quatre pour aller manger, planquant quelques biscuits secs et autres mets dans les poches d'un pull trop grand pour les apporter à seven.
et quand papa et maman montaient se coucher, c'est seven et raisa qui descendaient en faisant le moins de bruit possible pour continuer de chiper de la bouffe afin que le garçon ne meurt pas de faim. seven, il a toujours profité de raisa : elle était naïve la gamine kane, mais elle s'en rendait compte quand même. mais les sentiments de la métisse ont toujours régi sa vie et elle lui pardonnait tout. le nombre de films que s'était fait raisa aurait pu alimenter une cdthèque à lui seul… elle les avait imaginés à courir dans des champs (comme si seven courait, comme si seven se rendait dans des champs… comme si les champs existaient encore en dehors de détroit), puis s'amourachant l'un de l'autre dans une piscine où ils seraient les seuls visiteurs. elle les avait imaginé tous deux sous une pluie battante, leurs lèvres se rencontrant dans un romantisme presque écœurant.
tout ça, parce que seven était l'un de ses premiers amours de jeunesse. tout ça, parce que raisa n'avait pas le courage de lui dire ce qu'elle ressentait et préférait l'avoir à ses côtés (profiteur mais présent) plutôt que risquer de tout casser entre eux. mieux vaut être une amie que de ne rien être du tout.
mais seven, il était parti.
comme ça.
brutalement.
du jour au lendemain.
elle sentait encore le goût amer de la trahison sur le bout de sa langue et le vide qu'il avait créé au sein de son myocarde décharné. elle s'en était remise depuis (du moins, elle le croyait), nino aidant à combler ce trou béant que seven avait créé dans sa poitrine à son départ. mais avec son couple qui battait de l'aile, raisa ne savait plus rien. elle se sentait tellement seule qu'elle en avait les larmes aux yeux, et la pensée persistante de tout ce qu'elle avait partagé avec seven manquait de l'achever.
la vie n'est décidément pas un long fleuve tranquille.

alors même s'il est tard, même si papa risquerait de l'engueuler s'il la voyait sortir, raisa avait besoin d'air. elle avait besoin d'aller se dégourdir les jambes dans l'air frais de la nuit, de se vider la tête, de remettre un peu de positif dans les méandres tortueux de ses sentiments vertigineux. sensible et émotive, raisa avait parfois du mal à trouver la lumière au bout du tunnel pour sortir la tête hors de l'eau et éviter la noyade. elle se promène dans les rues de détroit alors qu'aucun endroit n'est véritablement sûr pour une métisse et encore moins pour une fille. mais elle n'a peur de rien raisa (du moins, c'est ce qu'elle se répète en boucle pour ne pas se retourner à chaque bruit qui parvient jusqu'à ses tympans).
n'ayant absolument pas fait attention à l'endroit où pourraient la mener ses jambes, raisa se retrouve à mexican town. un nouveau gémissement dans un coin sombre la fait sursauter, et (de manière complètement débile) elle s'approche du bruit.
c'est comme ça que les black meurent dans les films, raisa.
elle pense en s'approchant lentement. il y a un corps posé contre un mur…
il est mort?
et puis d'un coup, le screamer.
– Dégage.
elle a envie de hurler, raisa, mais ça sort pas. c'est bloqué au milieu de sa gorge, ça bouche presque son œsophage. voix d'outre-tombe qui lui donne envie de prendre ses jambes à son cou et de déguerpir le plus vite possible loin de ce mort-vivant… mais elle prend son courage à deux mains et s'accroupit pour y voir plus clair.
- vous avez besoin d'aide?
elle voit pas grand-chose raisa, mais il est pas franchement beau à voir.
et curieusement, le peu qu'elle parvient à voir de son visage lui est familier.
il y a du sang à plusieurs endroits sur son visage et d'autres fluides sur lesquels raisa refuse de mettre des mots sur ses fringues.
- vous devriez bouger, aller ailleurs, dans un endroit chaud. vous allez attraper la crève ici…
ou vous faire agresser, elle s'empêche de finir. parce qu'il n'a pas l'air d'avoir grand-chose sur lui, mais qu'à certains endroits de détroit, juste être fringué suffit à être emmerdé. il y a toujours plus démuni que nous…
elle sait qu'elle ne devrait pas rester, raisa. elle sait qu'aider les gens dans le besoin c'est bien gentil mais que ça peut être dangereux. mais pour une raison qu'elle ne s'explique pas, elle refuse de laisser ce garçon tout seul dans les rues de mexican town. parce qu'elle a besoin de remplir le vide de son palpitant, parce qu'elle a besoin de le remplir avec un peu du bonheur et de la joie qu'elle pourrait apporter à quelqu'un d'autre.
dieu a dit qu'il fallait toujours aider son prochain.
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