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 corrida. (dom)

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Zaza Molina
Zaza Molina
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statut : célibataire, la tête occupée par un gars qu'elle fait mariner malgré elle.
quartier : à north end, elle vit encore chez ses parents. faut dire qu'elle aime vivre là-bas, y a toute sa famille qui passe en permanence, c'est un putain de squat et zaza n'a pas le cœur à vivre toute seule. le silence lui fait peur et se retrouver en tête à tête avec ses démons aussi.
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MessageSujet: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptySam 21 Sep - 19:51



Après avoir marché pendant plus de dix minutes, elle a fini par semer sa mère qui s'est découragée de lui courir après - mais elle a continué à l'entendre gueuler encore un moment après, faut dire qu'elle a la voix qui porte. A moins que ça n'ai été qu'un simple écho dans sa tête. Elle fonce à travers la ville, les pieds qui tapent le sol si fort qu'elle a l'impression qu'on peut l'entendre arriver à des kilomètres ; que les trottoirs vibrent sous son passage. A moins que ce ne soit à cause de la colère qui irradie d'elle, embrasant tout sur son passage. Elle avance les poings serrés, tout le corps crispé, les pensées qui tournent en boucle dans sa tête.

Elle ne sait pas où le chercher exactement, faut dire que ce mec est pire que de la fumée. Insaisissable, sans accroche. Mais elle ne veut pas aller voir chez Deandre, elle a trop peur d'y croiser MJ. Ou même que Deandre soit là, et elle ne veut pas qu'il assiste à ça. L'humiliation est trop cuisante, il n'est pas nécessaire d'y ajouter un public. Alors elle se dirige vers Delray, sans trop savoir où le chercher exactement. Et ça l'énerve encore plus. Mais très vite, elle réalise l'ampleur de la tâche. Delray semble être à une éternité de son quartier et malgré son état elle n'a pas le courage de marcher jusque là-bas, ça va lui prendre des heures. Elle peste, tourne un peu en rond à la recherche d'un abris-bus. Une fois qu'elle en trouve un qui va dans la direction souhaitée elle doit encore patienter. Elle fulmine, réalise qu'elle n'a pas pris son téléphone, ni d'argent, ni rien du tout en fait. Alors quand le bus arrive, elle rentre par la porte arrière, espérant qu'il n'y ait pas de contrôles de flics aujourd'hui - et vu sa poisse, ça ne l'étonnerait même pas.

Mais non. Elle arrive à bon port sans encombre, toujours pas calmée. Bien au contraire. Il semble que son état empire à chaque seconde qui passe et où elle doit se contenir. Le souffle saccadé, elle regarde un peu autour d'elle, sans trop savoir qu'elle direction prendre. Elle s'aventure au hasard et dès qu'elle croise un mec un peu louche, elle l'interpelle pour lui demander s'il a vu le foodtruck de Dom. Le premier essai est un échec et le mec se tire en la regardant bizarrement, appréciant moyennement de s'être fait agressé de la sorte alors qu'il n'avait rien demandé. Mais au second type louche qu'elle croise, c'est le jackpot. Il revient justement du foodtruck et il lui indique la direction à prendre. Il n'est qu'à quelques rues de là. Zaza accélère, impatiente.

Quand elle l'aperçoit, son sang ne fait qu'un tour. Il est là, appuyé sur l'ouverture, à rigoler avec elle ne sait pas qui. Elle voudrait lui arracher son sourire, elle ne l'a jamais trouvé aussi insupportable qu'aujourd'hui. Et pourtant, tout le monde pourrait s'accorder pour dire que le sourire de Dom est son principal atout. Mais là, non. Là, ça lui donne envie de venir écraser son poing dedans. Elle arrive sur le côté, personne ne prête vraiment attention à elle malgré la mauvaise énergie qu'elle dégage et sa démarche énervée. Et lorsqu'elle arrive à la hauteur du foodtruck, elle place sa main sous le comptoir et le relève brusquement pour venir le refermer - et tant mieux si Dom se le prend au passage dans la gueule, ça lui fera ravaler son sourire. Il claque bruyamment, la tôle qui vibre un peu dans un boucan métallique. Mais la voix de Zaza vient rapidement couvrir tout ça. — Le service est terminé, BARREZ-VOUS ! Elle heurte violemment un mec qui se trouvait sur son passage mais ne se retourne même pas, n'y prêtant pas attention. Elle ouvre la portière arrière et s'engouffre dans l'engin avant de la faire claquer elle aussi. Elle se retrouve nez à nez avec Dom, en furie. — TOI ! Elle attrape une spatule en bois qui trainait à portée de main et la brandit vers lui, menaçante. — MA SŒUR ! MA PROPRE SŒUR ! HIJO DE PUTA ! Et elle s'élance sur lui, se mettant à le frapper avec l'objet dans des zones stratégiques et assaisonnant le tout d'un flot d'insultes espagnoles, toutes plus violentes les unes que les autres. Elle voudrait faire de lui un foutu burger et le donner à bouffer à des chiens errants. C'est tout ce qu'il mérite.
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Dom Riggs
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Feuille de personnage
corrida. (dom) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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quartier : éternel squatteur, il n'a pas de chez lui mais trouve toujours un canapé sur lequel s'inviter - que ce soit pour une nuit ou pour un mois. le plus souvent, il crèche chez deandre, à mexicantown.
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyDim 22 Sep - 11:53

Le selfie de Carla me fait sourire. Faut dire qu'elle est sacrément jolie – et vu le regard qu'elle lance à l'objectif, elle le sait. Mais j'sais pas trop quoi faire de ça, d'elle, de la situation. On a dérapé, c'est vrai. J'ai dérapé. Pourtant, ça fait un moment déjà que j'lui résiste, pour un tas de raisons. Parce que je l'ai connue quand elle n'était qu'une gamine et que ça me paraît un peu bizarre de la foutre dans mon pieu, même si elle sait vite me faire oublier son âge. Et parce qu'y a Zaza. J'voulais pas lui faire un coup comme ça ; me taper sa sœur c'est trop salaud, même moi je sais que c'est une limite à respecter.

Mais j'ai quand même fini par la franchir.

Si on s'était pas engueulés comme ça la dernière fois, ça serait pas arrivé. J'sais plus vraiment à quoi je pensais, mais j'ai fait taire la petite voix qui me disait de n'pas le faire, et j'ai foncé. Dans le fond, je sais parfaitement que Carla finira par le lui faire savoir d'une manière ou d'une autre. C'est sûrement même pour ça que je l'ai fait. C'est con mais j'ai juste envie de la blesser. Le problème, c'est que j'ai peut-être tapé un peu trop fort. Mais les remords et moi ça fait deux, de toute façon j'peux pas revenir en arrière, donc autant se dire que c'est pas grave et continuer d'avancer. Alors je réponds par un émoji feu à Carla, et je reprends ma tâche tranquillement.

C'est plutôt calme aujourd'hui. Ils sont trois à zoner devant le foodtruck ; on discute, ils testent l'herbe que j'viens de leur vendre, ils attendent une barquette de frites pour compléter. Penché vers eux, j'suis en train de leur expliquer comment j'suis allé voler un doberman avec Igg à la casse – et peut-être que je grossis certains détails pour rendre l'aventure plus grandiose qu'elle ne l'est vraiment, mais ils ont pas besoin de le savoir. J'suis en plein milieu d'une phrase quand une crinière apparaît brusquement dans mon champ de vision, avant de disparaître tout aussi vite. Mon réflexe de recul arrive trop tard, le comptoir me revient dans la gueule si violemment que j'vois flou pendant quelques secondes, et que je perçois à peine la voix qui hurle dehors. Je titube en arrière, mes mains qui viennent se plaquer sur mon visage, alors que mon nez se met à saigner. – PUTAIN ! Je comprends rien à ce qui est en train de se passer. Le foodtruck vibre quand la portière s'ouvre puis claque trop fort, et enfin, mes yeux se posent sur la tornade responsable de tout ce chaos. – TOI ! Je fronce les sourcils. – Zaza ? Tu f- J'ai pas le temps de finir ma phrase que déjà elle attrape une spatule, me menaçant avec comme s'il s'agissait d'une arme dangereuse. Un sourire étire mes lèvres malgré moi, parce que c'est franchement ridicule. Mais je réalise vite mon erreur. – MA SŒUR ! Et merde. Carla a pas perdu de temps. – MA PROPRE SŒUR ! HIJO DE PUTA ! Dans un soupir, j'me prépare à entamer ma défense. Mais elle attaque trop vite – et pas comme je l'imaginais. J'me retrouve roué de coups de spatule, ça claque sur ma peau et mes os et putain, ça fait plus mal que ça en a l'air. – AÏE MAIS MERDE ! ARRÊTE ! Elle écoute rien, trop occupée à m'incendier en espagnol. Je comprends environ un mot sur trois, mais c'est largement assez pour savoir que toutes les insultes possibles et imaginables y passent. J'crois même que je suis en train de recevoir mon quota pour trois générations. – ZAZA ! OH ! Je recule à mesure qu'elle avance, essayant de brandir les bras en avant pour l'empêcher d'atteindre ma tête – mais elle atteint tout le reste. Les bras, les flancs, le torse, les cuisses, tout y passe. J'finis par caler une main sur mon entrejambe au cas où, parce que je suis sûr qu'elle a très envie d'en faire de la bouillie.

Saloperie de Carla. Elle aurait pu me prévenir, j'serais allé me planquer.

Tournant le dos à Zaza, je continue de protester à chaque coup qui s'écrase sur moi – j'vais finir couvert de bleus à ce rythme – et j'attrape une poêle avant de faire volte-face d'un coup. Mon bouclier levé devant moi, je m'en sers pour la contrer et la repousser, alors que ma main libre tente désespérément d'attraper la spatule. Je finis par y arriver et je tire dessus, mais elle fait la même chose, et ça prend des airs de foutu bras de fer. Ça commence à m'énerver. Je redouble d'acharnement et d'un coup sec, je finis enfin par lui arracher la victoire. J'me retrouve avec la spatule dans une main, la poêle dans l'autre, le souffle court. – T'ES UNE GRANDE MALADE ! Je la jauge d'un air désapprobateur, toujours sur mes gardes. J'suis pas à l'abri qu'elle me saute à la gorge et y aille avec les griffes, alors je me méfie. – T'arrêtes tes conneries maintenant ! Je tends la spatule comme le ferait un parent avec un index menaçant, et puis je baisse finalement les armes, tout doucement, pas très rassuré. – D'où tu viens me faire une scène comme ça hein ? Je bosse moi, j'ai des clients qui attendent ! Et comme pour me donner raison, le bip de la friteuse retentit, m'arrachant un soupir. Je m'avance vers elle prudemment, continuant de surveiller Zaza du coin de l'œil, pressant le bouton et retirant le panier de frites pour le laisser s'égoutter sur le crochet plus haut. Et puis je me tourne vers elle une nouvelle fois, finissant par poser la poêle et la spatule sur le côté. Toujours à portée de main quand même. Je renifle, essuyant le filet de sang qui a coulé sous mon nez. – Regarde c'que t'as fait, sérieux. C'est quoi ton problème ? La liste est longue, je sais bien. Ça m'apprendra à sortir avec des tarées.
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyDim 22 Sep - 21:52

AÏE MAIS MERDE ! ARRÊTE ! Même pas en rêve. Zaza s'acharne, elle hurle, elle frappe, et ce malgré ses protestations. Elle n'écoute pas, elle n'entend même pas en fait. Il faut juste qu'elle évacue et comme elle n'a pas pu le faire correctement sur sa soeur, il prend pour deux. Il prend aussi pour sa mère et pour toute sa famille qui n'a rien trouvé de mieux à faire qu'être scandalisé pour les mauvaises raisons. Un sentiment d'injustice et d'indignation ne la quitte plus depuis son départ et c'est Dom qui prend. Peut-être qu'il prend pour pleins d'autres raisons. Peut-être que ça dépasse le simple fait d'avoir couché avec sa cadette - même si en soi, c'est déjà beaucoup trop. Peut-être qu'elle évacue leurs derniers échanges sur Instagram. La prise de bec, la photo d'eux - qui lui avait fait bien trop mal au cœur, tous ces souvenirs avortés - les photos de putes juste pour la rendre jalouse. Peut-être qu'elle évacue leur dernier face à face, ce qu'il a dit sur elle à propos d'Ali, son entêtement et le fait qu'il ne veuille plus lui parler. Peut-être qu'elle évacue le fait de n'avoir reçu qu'une seule lettre alors que y en a plus de cinquante. Peut-être qu'elle évacue la haine qu'elle garde contre sa famille de l'avoir empêchée de gérer la situation comme elle l'avait souhaité à l'époque de son emprisonnement. Peut-être qu'elle évacue un peu MJ aussi, et Ali, et tout, tout, tout. C'est pas de chance, mais c'est lui qui prend. Il a été la goutte d'eau, il est allé trop loin.

Dos à elle, Zaza ne se calme toujours pas. — MI HERMANA ! VETE A LA MIERDA TONTUCIO !* Et quand il se retourne en brandissant la poêle, ça ne l'arrête pas. Elle est prête à livrer le combat si c'est ça qu'elle veut. Elle est déchainée et rien ne semble pouvoir la maitriser. Il tente de la repousser avec l'objet métallique et Zaza avance sa main libre pour contrer sa défense, survoltée. Elle sent soudain une force contraire au niveau de la spatule et elle baisse les yeux, remarquant la main de Dom dessus. Elle enrage, échappe un cri contenu entre ses dents serrées et tire de plus belle de son côté. Mais Dom s'entête et s'acharne, secoue l'objet et finit par avoir le dessus, lui arrachant des mains. Zaza en profite pour donner un grand coup dans la poêle qu'il tient toujours en l'air, celle-ci allant brièvement s'écraser sur le front du garçon. — T'ES UNE GRANDE MALADE ! Ça commence à sérieusement la gonfler qu'on la traite de tarée. Elle brandit son majeur sous son nez et gueule en retour. — TU ERES EL LOCO ! Elle lui refile un coup de pied dans le genoux, furieuse, n'arrivant vraiment pas à redescendre. Elle a les joues rouges et les cheveux dans tous les sens, c'est vrai qu'elle ressemble un peu à une folle. — T'arrêtes tes conneries maintenant ! Elle échappe une exclamation indignée, ses yeux qui s'arrondissent sous son culot. Elle écarte les bras, scandalisée, avant de le pointer du doigt - tenant ainsi tête à la spatule qu'il tend dans sa direction. — MES CONNERIES ? QUI A FAIT UNE CONNERIE LA, HEIN ? Et cette fois-ci, il ne pourra rien retourner contre elle. Il ne pourra pas la faire passer pour la méchante et lui la victime. Parce qu'il est le seul fautif cette fois. Il a merdé. Et très fort. — D'où tu viens me faire une scène comme ça hein ? Je bosse moi, j'ai des clients qui attendent ! Elle échappe un rire nerveux, un truc un peu étranglé. Elle passe ses mains sur son visage, tente de se calmer, mais rien n'y fait. Les nerfs lâchent, elle voudrait crier encore, y a trop de choses qui ont encore besoin de sortir. Elle retient trop de choses depuis trop longtemps. Et elle en a marre d'être désignée comme la méchante l'histoire. C'est vraiment dégueulasse. Elle se recule d'un pas quand Dom s'avance pour aller s'occuper de sa friteuse et laisse ses bras retomber le long de son corps, ses poings qui se serrent aussitôt. La tension est trop forte. — Regarde c'que t'as fait, sérieux. C'est quoi ton problème ? Elle relève les yeux vers lui, contrariée. Le filet de sang qui s'échappe du nez de Dom ne lui fait ni chaud, ni froid. Elle est même plutôt satisfaite, ça lui apprendra à ce sale petit connard. — MON problème idiota, c'est qu'tu t'es tapé ma sœur ! Ma PETITE SŒUR ! Ses émotions s'emballent, sa respiration s'accélère encore un peu, au rythme de ses palpitations. Et chaque inspiration lui brûle les poumons, un peu à l'image de la trahison qu'elle vient de subir. Sa gorge se noue violemment, l'empêchant alors de crier. La voix un peu étouffée, un peu tremblante, elle continu. — J'en r'viens pas que t'aies fait un truc pareil. Coucher avec ma propre sœur, putain, Dom. Elle porte un poing devant sa bouche, pour retenir un nouveau flot d'insanité. Pour s'empêcher de craquer aussi. Elle préfère continuer à lui gueuler dessus que de se mettre à pleurer. Elle écarte les bras et fait un pas dans sa direction, envahissante. — Pourquoi t'as fait ça ? HEIN ? C'était juste pour le plaisir d'baiser une énième conne ou c'était pour t'venger, pour m'faire du mal ? Parce que si c'est ça, bah BRAVO ! C'est totalement réussi ! Ses yeux se voilent mais elle refuse. Elle se recule et se redresse, menton relevé, lèvres pincées, refusant de se laisser déborder.

*va te faire voir abrutis.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyLun 23 Sep - 0:05

– MI HERMANA ! VETE A LA MIERDA TONTUCIO ! Plus elle gueule, plus j'ai l'impression d'avoir réellement réveillé le kraken. Elle est à deux doigts d'essayer de me broyer entre ses tentacules pour mieux m'avaler juste après. Dommage – elle l'a déjà fait y a des années, elle m'a digéré puis recraché, et y aura pas de deuxième service. Alors j'me défends tant bien que mal, armé d'une poêle comme une princesse Disney en détresse. Je crois bien que la scène est ridicule. Mais vue de l'intérieur, elle est sacrément ingérable. Zaza a l'air trop enragée pour entendre raison, et de toute façon j'arrive même pas à en placer une. Puis finalement, j'suis même pas sûr de savoir ce que je pourrais dire pour la calmer. Du coup je préfère me contenter d'agir, parvenant à lui retirer la spatule de l'enfer, tout ça pour qu'elle cogne dans la poêle et me la renvoie en pleine figure brutalement. Le coup résonne dans l'habitacle alors que je grogne, à la fois de mécontentement et de douleur, venant vite frotter mon front avec mon avant-bras. À tous les coups, je vais finir avec une bosse. Elle abuse. Alors je crie. Alors elle crie plus fort. – TU ERES EL LOCO ! J'ouvre la bouche, prêt à m'indigner, mais elle me donne un coup de pied dans le genou et je me contente de lâcher une plainte en me pliant à moitié. Putain mais quelle barbare. Et après elle ose me dire que c'est moi qui suis loco, j'hallucine.

Fatigué d'encaisser, j'essaie de reprendre un peu le contrôle de la situation, le ton ferme et l'air autoritaire. Ça me ressemble pas vraiment, mais j'ai reçu un tas de sermons dans ma vie et j'suis un imitateur plutôt potable. Je crois. Là tout de suite, c'est dur de savoir, parce qu'elle est trop hystérique pour m'écouter. MES CONNERIES ? QUI A FAIT UNE CONNERIE LA, HEIN ? Moi, je sais bien. Mais les premiers torts dans notre histoire, c'est sur elle qu'il faut les blâmer. Et peut-être que c'est pas tout à fait comparable avec ce que j'ai fait, peut-être aussi que je suis de mauvaise foi, mais je m'en fous. Ma défense toute entière repose là-dessus alors je lâcherai pas le morceau. C'est elle qui a commencé. – Arrête de crier ! J'me mets à la réprimander, parce qu'en plus de tout le reste, elle me fait une scène en plein boulot. J'ai peut-être pas la clientèle la plus select de Detroit, mais quand même. Ça lui donne pas le droit de venir me taper un tel esclandre devant tout le monde.

J'suis contrarié. Elle a failli me péter le nez, j'vais avoir des bleus partout et une bosse sur le front, mais elle n'en a clairement rien à foutre. – MON problème idiota, c'est qu'tu t'es tapé ma sœur ! Ma PETITE SŒUR ! Derrière sa colère, je vois bien qu'elle est blessée. C'est ce que je voulais. Mais maintenant que j'suis face aux conséquences de mes actes, j'suis plus si sûr de moi finalement. J'ai jamais aimé la voir mal, ni quand on était ensemble, ni après. Et même si une part de moi lui en veut depuis son abandon et nos conversations houleuses, je lui souhaite pas de souffrir. Ou juste un tout petit peu. Mais là, je sens bien que c'est plus qu'un petit peu. Alors d'un coup, je sais plus quoi dire. – J'en r'viens pas que t'aies fait un truc pareil. Coucher avec ma propre sœur, putain, Dom. Je grimace. – Oui bah j'ai compris, pas la peine de le répéter en boucle. À force de l'entendre dire ma petite sœur, j'ai l'impression de m'être tapé une jeune fille innocente. Et on peut pas dire que ce soit franchement le cas, donc j'aime autant qu'elle arrête son mélodrame. – Pourquoi t'as fait ça ? HEIN ? C'était juste pour le plaisir d'baiser une énième conne ou c'était pour t'venger, pour m'faire du mal ? Parce que si c'est ça, bah BRAVO ! C'est totalement réussi ! Au moins, je sais que j'ai visé juste. Je le savais déjà. C'est ça le truc : je savais qu'elle serait blessée et ça me suffisait, j'ai jamais eu envie de le voir de mes propres yeux. Maintenant j'suis là comme un con, à la fixer en silence, alors qu'elle lève le menton comme si elle voulait se donner de la hauteur. Comme si elle cherchait à prouver je n'sais quoi.

J'aime pas ça.

– C'est arrivé, c'est tout. Je hausse un peu les épaules, comme si finalement, tout ça n'avait aucune importance. – Pourquoi t'en fais tout un plat ? Ça fait mille ans qu'on est plus ensemble. Tu m'as lâché. Et puis tu m'as remplacé. J'ai mal rien qu'en prononçant ce mot. C'est elle qui l'a utilisé, dans ses stupides messages sur instagram. C'est ce qu'elle m'a écrit noir sur blanc. Ali m'a remplacé. Et moi, depuis que j'ai vu ça, j'peux pas m'empêcher de cogiter. Parce que je sais qu'il lui plaisait avant moi. Maintenant j'me demande à quel point, et comme je connais pas franchement les détails de leur histoire, j'me demande de quand ça date en réalité. Peut-être qu'ils ont démarré dès que j'me suis retrouvé en taule. Peut-être qu'il attendait comme un requin, peut-être qu'elle a utilisé mon incarcération comme excuse pour m'échanger, j'en sais rien. J'vire parano et je sais plus si c'est parce que j'ai fumé trop de weed ou parce que Zaza me vrille la tête. J'en ai marre de tout ça. – Ça t'regarde pas avec qui je baise, et dans tous les cas, tu devrais t'en ficher. Ça sonne affreusement faux. J'sais bien qu'elle s'en fiche pas. Moi non plus. Me dire qu'Ali est passé après moi me rend vraiment dingue – alors j'imagine très bien ce qu'elle peut ressentir. – On s'en branle que ça soit ta sœur, elle est majeure, elle fait c'qu'elle veut. Et moi aussi. Je pense rien de tout ce que je lui raconte, mais j'essaie quand même de donner le change. Je reste calme. J'la regarde droit dans les yeux, et je mens. – T'es ridicule là. Donc arrête de nous foutre la honte et rentre chez toi. On a plus rien à s'dire, de toute façon. La vérité, c'est plutôt que j'ai pas envie de lui parler. J'ai plus envie depuis ce soir là, où j'ai dû faire le taxi parce qu'elle était trop bourrée. Tout ce qu'on s'est dit tourne encore en boucle dans ma tête, les blessures sont trop à vif et j'ai pas envie de lui faire face. Je préfère attendre que ça passe, et aviser ensuite. J'ai jamais été bon pour gérer les situations de crise.
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyLun 23 Sep - 11:17

Arrête de crier ! Elle serre le poing et le brandis devant elle, menaçante. — ME DIS PAS D'ARRÊTER DE CRIER ! S'il y a bien quelque chose qui l'énerve, c'est ça. Chez les Molina, gueuler c'est une seconde nature. Faut faire avec. Et elle s'en fout royalement de si ça le gêne ou non, de si ses clients l'entendent ou pas. S'il ne voulait pas se faire hurler dessus, fallait pas se taper Carlota, fin de l'histoire. Elle continue encore un peu, avant de finir par se calmer - très légèrement, juste de quoi baisser un peu le volume - et de toujours répéter la même chose en boucle. Faut dire qu'elle n'arrive toujours pas à assimiler l'information. Et la dire, dire et redire lui permet de prendre conscience que c'est bien arrivé. Que Dom et Carla ont bien couché ensemble. Elle savait que si ça arrivait ça lui aurait fait mal. Mais elle n'imaginait pas à quel point. Son histoire avec Dom date d'il y a 6 ans maintenant, elle pensait vraiment s'en être remise et avoir tourné la page dessus. Elle pensait qu'elle n'en voudrait qu'à Carla, parce qu'elle l'aurait encore et toujours fait pour l'emmerder. Mais elle s'était plantée sur toute la ligne. C'était à Dom qu'elle en voulait le plus finalement. Et ça lui arrachait le cœur comme s'il lui avait été infidèle. C'est complètement absurde et elle ne sait pas quoi faire de tout ça. De toutes ces émotions à vif qu'elle pensait pourtant avoir fait disparaitre.

Oui bah j'ai compris, pas la peine de le répéter en boucle. Ça a l'air de le faire chier, alors tant mieux. Elle ne va pas se gêner pour lui répéter à vie. Lui semble rester bloqué sur son abandon d'il y a six ans et il lui répète en boucle, s'en sert à tout va. Alors elle ne va clairement pas se gêner pour faire pareil maintenant qu'elle a quelque chose contre lui. Ils pourront enfin se battre à armes égales - et c'est d'un triste. Mais maintenant, elle veut comprendre. Et c'est assez gonflé de sa part, une petite partie d'elle en a totalement conscience. Mais elle n'a pas le temps de s'emmerder avec ça. Elle veut savoir, elle veut l'entendre se justifier, elle veut le voir galérer à lui expliquer pourquoi il est un si gros enfoiré. Elle veut savoir quelle était l'intention derrière. Si c'était contre elle ou si c'était juste pour lui ? Juste histoire de savoir à quel point elle va le détester.

C'est arrivé, c'est tout. Et il hausse les épaules, presque nonchalant. Ses yeux s'arrondissent, elle ne comprend pas. C'est tout ? Son cœur qui cogne encore plus fort, elle a l'impression que Dom peut l'entendre. Et elle réalise qu'en fait, ce serait encore pire si Dom avait juste fait ça comme ça. Juste parce qu'il en avait envie, juste parce que Carla est jolie. En fait, ça la tuerait de ne pas faire partie de l'équation. D'avoir été zappée aussi facilement. Ça fait déconner un truc dans son cerveau et elle plisse le front, ayant de plus en plus de mal à contenir les larmes qui s'accumulent dans ses yeux. — Pourquoi t'en fais tout un plat ? Ça fait mille ans qu'on est plus ensemble. Tu m'as lâché. Et puis tu m'as remplacé. Et voilà, fallait bien que ça ressorte à un moment donné. Elle ferme les yeux une seconde avant de les rouvrir. Elle détourne la tête et se met à la secouer lentement de gauche à droite, les lèvres pincées. Elle passe nerveusement une main dans sa tignasse pour la renvoyer un peu derrière histoire de se redonner un peu d'air. Stressée, elle répond en butant un peu sur les mots. — Arrête avec ça, j't'ai dit que j'le pensais pas. Elle a vraiment merdé sur ce coup, mais il l'avait tellement énervé qu'elle n'avait pas réfléchi avant de balancer ça. Et maintenant elle s'en mord les doigts. Les excuses ne suffisent pas et elle peut comprendre. Mais elle le trouve gonfler de l'accuser de faire "tout un plat" de ça alors qu'il a l'air d'en avoir rien à foutre, tandis que lui s'est braqué comme pas possible quand elle lui avait dit ça et n'avait pas voulu se calmer malgré ses excuses. Putain d'hypocrite.

Ça t'regarde pas avec qui je baise, et dans tous les cas, tu devrais t'en ficher. Elle pivote la tête vers lui et le fusille du regard, croisant ses bras sur sa poitrine. — Ça m'regarde quand tu baises avec ma soeur ! Elle est jamais venue le faire chier quand il s'enfilait des pétasses à la chaine, bien consciente que ce n'était plus son problème. Et tant pis si ça lui faisait mal au cœur à chaque fois qu'elle le voyait draguer une fille toute la soirée avant de partir avec. Mais là, c'était différent. Et le nier c'était vraiment gonflé de sa part. Aucune chance qu'elle laisse passer ça. — On s'en branle que ça soit ta sœur, elle est majeure, elle fait c'qu'elle veut. Et moi aussi. T'es ridicule là. Donc arrête de nous foutre la honte et rentre chez toi. On a plus rien à s'dire, de toute façon. Sa lèvre inférieure tremble un peu, elle accuse mal le coup. Elle renifle et tourne la tête, passant brièvement le revers de sa main sous son nez. Et elle cherche à puiser à nouveau dans sa colère, pour ne pas s'effondrer devant lui comme un château de carte qu'il aurait soufflé avec son indifférence. Mais elle a du mal. Elle aurait préféré qu'il crie, qu'il lui tienne tête, qu'il l'insulte et qu'il lui dise que c'était bien fait. Mais non. Il fait l'exact inverse et ça la déstabilise. Cependant, elle refuse d'abandonner aussi facilement. Elle se met à rire nerveusement, un truc un peu bas, à peine audible, tout en faisant non de la tête. Elle revient soutenir son regard, elle n'est pas prête de décamper de là. — T'aurais pu te la taper depuis mille ans, mais non, ça tombe juste maintenant. Juste après deux grosses engueulades entre nous et tu vas m'dire que c'est juste "arrivé et c'est tout" ? J'te crois pas Dom. J'la connais, si elle t'avait dans sa ligne de mire elle doit te tourner autour depuis un moment. Et t'as jamais été très bon pour résister à quoi qu'ce soit. Elle veut pas le croire, parce que c'est trop dur de se dire qu'elle ne compte tellement plus qu'il peut faire ça dans le plus grand des calmes. Sans que ça ne cache quoi que ce soit. Elle s'approche de lui, les yeux un peu plissés, le regard mauvais. — T'as conscience qu'pour elle c'était pas juste un truc d'un soir ? Qu'elle t'a présenté comme son 'nouveau crush' et qu'elle n'va pas te lâcher ? Elle se demande si Dom avait pris tous ces paramètres là en compte. Si pour lui aussi c'est du "sérieux" et qu'il s'imagine avoir une histoire avec Carla. Elle en doute. Et elle espère que non, parce que sinon il ne lui reste plus qu'à aller se jeter du pont, elle ne supporterait pas de voir naitre une idylle ente lui et sa sœur - et le reste de sa famille non plus mais c'était encore une autre histoire. Elle reprend, la voix qui vibre à cause de l'émotion, un peu étouffée à cause de cette douleur dans sa gorge, après avoir déposé ses mains sur son torse pour le repousser un peu en arrière, contrariée.  — T'es vraiment un gros con Dom, ça s'fait pas. Merde, pourquoi t'as fait ça sérieusement ? J'sais que j'ai fait une connerie y a 6 ans, mais j'pense pas mériter ça malgré tout. Elle lève ses grands yeux humides vers lui, où se mélange désarroi et rancœur. Non, elle ne le mérite pas. Ou peut-être que si ?
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyMar 24 Sep - 11:23

– ME DIS PAS D'ARRÊTER DE CRIER ! J'abandonne. Plus j'essaie de la calmer, plus elle hurle et fulmine et s'agite. Je n'ai décidément plus aucun pouvoir sur elle et ses humeurs. C'est pas la première fois que j'm'en rends compte depuis qu'on est plus ensemble, mais c'est toujours aussi désolant. Frustrant, aussi. Peut-être même un peu triste. Mais je me contente de tout balayer d'un soupir, parce que de toute façon, je peux pas faire grand-chose de plus que ça. Faire le dos rond et attendre que ça passe. Elle finira bien par se fatiguer toute seule.

Mais y a aucune trêve à l'horizon. Rien d'autre que des questions qui me laissent interdit, parce que j'sais pas quoi lui répondre. Le plan s'est fait sur un coup de tête, même si je savais pertinemment que ça marcherait – parce que je connais Zaza, parce que je connais aussi Carla et sa grande bouche. Mais c'est une chose de le mettre en œuvre, et une autre de devoir l'assumer ensuite. J'pensais pas avoir à le faire si vite, et surtout pas en face-à-face. Alors comme je sais pas quoi lui dire, je fais ce que je fais de mieux : j'esquive et je noie le poisson. J'en profite même pour lui retourner des reproches à cause de ce qu'elle m'a dit dans ses derniers messages. – Arrête avec ça, j't'ai dit que j'le pensais pas. J'ai un peu de mal à y croire. J'sais pas pourquoi ça m'a autant retourné. Peut-être parce que je déteste vraiment Ali, peut-être parce que j'arrive pas à me faire à leur histoire pourrie. Et puis Zaza, c'est pas le genre de personne qui verse dans la méchanceté gratuite. Alors elle a beau dire qu'elle était énervée et tout le bordel, j'peux pas m'empêcher de penser qu'y avait une part de vérité dans le fond – le genre qui ressort au moment où on s'y attend le moins, quand on contrôle plus rien. Peut-être qu'elle en a même pas conscience. J'en sais rien. Le constat reste le même : on dirait vraiment que j'ai été remplacé. Évincé, éliminé, oublié. Et c'est un truc que j'peux pas supporter. – Mais tu l'as dit quand même. Mon regard figé dans le sien, j'essaie de lui faire comprendre en silence qu'elle a franchi une limite en faisant ça. J'en ai pas beaucoup pourtant, mais celle-là, elle était importante. Il me manque trop d'éléments sur la fin de notre relation, j'sais pas ce qui s'est passé, ce que j'ai fait de mal, ce qu'elle avait dans le crâne et dans le cœur quand elle m'a lâché. Je sais absolument rien, alors c'est facile d'imaginer n'importe quoi et de se faire des films à en devenir parano. Ça fait six ans que ça dure, putain. Elle peut pas me reprocher de vriller sur tout ça. N'importe qui serait devenu dingue à ma place.

– Ça m'regarde quand tu baises avec ma sœur ! Et voilà qu'elle recommence avec ses ma sœur par ci, ma sœur par là. Je souffle pour montrer mon mécontentement. J'sais bien qu'elle va me le rabâcher à toutes les sauces dès qu'elle en aura l'occasion. Et le pire, c'est que j'peux même pas vraiment lui en vouloir – je fais la même chose avec tout ce qui concerne son abandon. Maintenant, elle aura un argument de taille pour contre-attaquer. – Bon, t'arrêtes un peu ? Je sais qu'elle n'arrêtera pas. Alors j'en remets une couche, avec une telle nonchalance que ça en devient presque insultant. Je joue la comédie, oui. Mais je sais pas trop quoi faire d'autre, parce que c'est soit ça, soit avoir une discussion à cœur ouvert – et j'ai pas eu le temps de me préparer pour ça. Moi, j'veux juste qu'elle parte. Je verrai pour gérer tout ça plus tard. Mais quand j'vois la gueule qu'elle tire, je regrette presque tout.

Elle a envie de pleurer.

Elle essaie de lutter et de garder la face, mais je sais qu'elle a envie de pleurer. J'le vois. Et si y a bien un truc que je déteste, c'est de voir pleurer Zaza. Pourtant c'est plus ou moins ce que je cherchais, en couchant avec Carla. Mais je pensais pas que ça serait à moi d'éponger le carnage.

– T'aurais pu te la taper depuis mille ans, mais non, ça tombe juste maintenant. Juste après deux grosses engueulades entre nous et tu vas m'dire que c'est juste "arrivé et c'est tout" ? J'te crois pas Dom. J'la connais, si elle t'avait dans sa ligne de mire elle doit te tourner autour depuis un moment. Et t'as jamais été très bon pour résister à quoi qu'ce soit. J'arque un sourcil, rétorquant du tac au tac : – Ouais bah si tu savais depuis combien d'temps je résiste hein. Ça fait une éternité que Carla me tourne autour, que je garde mes distances, que je lutte pour pas céder – et franchement, ça n'a pas toujours été facile. Elle est douée pour faire tourner la tête. Mais j'aurais pu tenir encore, si on avait pas eu ces sales engueulades. Si j'ai baissé les armes, c'est pas parce que Carla m'a eu à l'usure. C'est juste parce que j'voulais atteindre Zaza. – T'as conscience qu'pour elle c'était pas juste un truc d'un soir ? Qu'elle t'a présenté comme son 'nouveau crush' et qu'elle n'va pas te lâcher ? Attendez, quoi ? Elle s'approche et j'me contente de la dévisager, un peu abasourdi par la nouvelle. Comment ça elle me présente comme son nouveau crush ? Elle me présente à qui ? C'est juste ce qu'elle a dit à Zaza, ou elle raconte vraiment ça à tout le monde ? Les questions défilent dans ma tête et j'me sens paniquer doucement, parce que c'est vraiment pas ce qui était prévu. C'est pas ce que j'voulais. Je l'aime bien Carla, mais pas comme ça. Et je comprends lentement que j'me suis possiblement fourré dans un sacré merdier. – Elle a juste dit ça pour te faire chier, relax. Y a rien de sérieux entre nous. Je hausse les épaules, essayant de me rassurer moi-même. Parce que si Zaza dit vrai, tout ça prend bien trop d'ampleur à mon goût. J'pensais pas qu'elle viendrait me cracher sa peine comme ça, que Carla se ferait des films et que je me retrouverais paumé au milieu d'une tempête. Peut-être que j'aurais pas dû pousser le premier domino, finalement.

Elle me pousse et je fais claquer ma langue sur mon palais, contrarié. Ça va aller les remontrances physiques, elle en a assez fait pour aujourd'hui. – T'es vraiment un gros con Dom, ça s'fait pas. Merde, pourquoi t'as fait ça sérieusement ? J'sais que j'ai fait une connerie y a 6 ans, mais j'pense pas mériter ça malgré tout. Quand son regard croise le mien, j'ai une soudaine envie d'me barrer. Parce que même après six ans, même après la rancœur et les galères, ses grands yeux humides me tordent toujours autant le cœur. Ça m'agace. J'voudrais m'enfuir mais je peux pas, parce qu'elle me bloque le passage et que l'espace est trop étroit pour que je puisse la contourner. Faudrait que je la force à se pousser, et je sais déjà que j'y arriverai pas. Alors j'essaie même pas. – T'en es vraiment sûre ? Je soupire, et je finis par abandonner l'idée de jouer le type détaché. Ça a l'effet inverse de toute façon : elle s'accroche encore plus, décidée à obtenir des réponses. Autant lui donner ce qu'elle veut, elle partira plus vite. – Tu dis ça comme si c'était pas grave, mais t'sais c'que t'as fait ou pas ? Parfois, j'ai l'impression qu'elle comprend pas. Peut-être qu'elle n'imagine pas à quel point j'avais besoin d'elle à l'époque, et à quel point j'étais amoureux. Des meufs j'en ai eu plein – j'en ai eu trop – mais dans tout ça, y a deux histoires qui m'ont marqué au fer rouge. Netty, et elle. J'suis pas sûr qu'elle réalise l'impact qu'elle a eu sur moi. – C'est pas une p'tite connerie de rien du tout, essaie pas d'la jouer comme ça. Peut-être que si elle avait eu mes lettres, elle comprendrait mieux. J'sais plus vraiment ce que j'ai pu écrire, mais ça doit être un sacré condensé de colère et de mélodrame. J'devenais complètement barge. – T'as raison, j'te dis des conneries. Ouais. J'ai fait exprès de m'taper ta sœur. Et j'en suis même pas fier. – J'en ai ma claque, ok ? Tu réponds jamais à mes questions, tu m'fais croire que tu vas m'dire et puis tu te défiles, tu m'envoies des messages quand t'es bourrée, tu m'prends pour un putain de pigeon. Et après, t'oses encore me balancer des trucs dégueulasses. Ça passe vraiment pas. Elle peut pas jouer au chaud-froid comme ça lui chante, j'en ai marre de récolter un peu d'attention quand elle est déchirée, tout ça pour mieux la voir m'esquiver la fois d'après. Deux ans que j'lui cours après pour des réponses, qu'on s'engueule puis qu'on se réconcilie à moitié, que j'essaie de passer outre sans y arriver. J'commence à être fatigué. – J'voulais te blesser aussi, parce que j'ai l'impression d'être le seul con qui douille dans cette histoire. J'crois que j'ai jamais été aussi honnête et frontal avec elle. J'essaie même plus de tourner autour du pot. – On aura qu'à dire qu'on est quittes. On l'est pas. Parce qu'on se blesse pas de la même façon, et parce que ce que j'ai fait, c'est un coup bas. Je le sais. Mais j'étais tellement énervé et désespéré que j'en avais franchement rien à foutre. J'ai juste profité de connaître ses faiblesses pour venir appuyer là où ça fait mal.
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyMar 24 Sep - 14:45

Mais tu l'as dit quand même. Les yeux qui roulent dans leurs orbites, désespérée par la ténacité de Dom. Elle a l'impression qu'il va rester bloqué là-dessus pendant une éternité. Les mains qui s'agitent devant elle pendant qu'elle essaye de se justifier, encore une fois. — Je l'ai dit parce que je savais exactement que ça te ferait chier, ok ? C'est tout. Et je regrette, c'était con. Maintenant s'il ne veut toujours pas la croire, alors elle ne peut plus rien faire. Et quelque chose lui dit que de toute façon, il ne passera pas à autre chose. Qu'il va lui en vouloir pour ça et lui ressortir dès qu'il en aura l'occasion. Pour ne surtout pas qu'elle puisse oublier le fait qu'il l'a mal pris. Il est parfois - souvent - pire qu'un gamin. Ça lui semblait mignon à l'époque où ils sortaient ensemble, mais aujourd'hui c'est juste totalement irritant.

Elle lui rappelle encore une fois qu'il s'est tapé sa sœur et ça ne lui plait toujours pas. Va falloir qu'il s'y fasse, parce que comme lui, elle peut être très endurante pour ce genre de connerie. Et elle pourra lui répéter à vie si besoin. Et voilà qu'il se remet à jouer les indifférents, comme si tout ça n'avait pas d'importance et elle réagit mal. C'est trop dur de se dire qu'il s'en fout à ce point. Elle lutte contre son envie de pleurer, refusant de s'humilier une énième fois devant lui. Elle a assez donné. Elle rassemble tout son courage, toute sa colère et elle lui tient tête. Elle rejette en bloc tout son petit discours trop bien rôdé. Pour une fois, elle se fait confiance et laisse son instinct parler. Il ment. Il ment forcément. Il a intérêt de mentir.

Ouais bah si tu savais depuis combien d'temps je résiste hein. Putain. Elle voit rouge, les narines dilatées. Elle le toise sévèrement, les yeux plissés. — Combien de temps exactement ? Qu'elle demande sèchement. Il lui faut cette information pour pouvoir la ressortir à sa sœur ensuite. Pour savoir à quel point cette peste lui a fait à l'envers. La famille c'est sacré hein, tu parles. Elle en profite pour lui glisser quelques informations supplémentaires sur la façon dont Carla vit tout ça, parce qu'elle n'est pas convaincue qu'ils soient vraiment sur la même longueur d'onde. Et vu la tête qu'il fait, elle a visé juste. Les bras croisés, elle se met à ricaner un peu alors que Dom semble lentement réaliser dans quel pétrin il s'est mis. C'est bien fait pour lui. — Elle a juste dit ça pour te faire chier, relax. Y a rien de sérieux entre nous. Elle sourit, les dents serrées, et y a rien de sympathique dans ce rictus. Elle secoue doucement la tête de gauche à droite. — Tu vois, ça, ça t'apprendra à coucher avec une meuf que tu connais même pas. Bien sûr qu'pour elle c'est sérieux idiota. Elle a parlé de toi à toute la famille. Elle marque une pause, les yeux un peu fuyant pendant qu'elle marmonne. — Et ils étaient pas ravis. C'est rien de le dire. Dom a probablement de la chance que la mère Molina n'ait pas décidé de suivre sa fille jusqu'au bout. Elle relève les yeux vers lui, le visage crispé par toute l'ironie du monde. — Et si tu penses que j'suis une folle, attend d'voir de quoi Carlota est capable, tu verras qu'j'suis pas si pire. Il a vraiment fait le mauvais choix en s'attardant sur les filles Molina. Y en a clairement pas une pour rattraper l'autre et il vient de se fourrer dans un sacré merdier. Il va s'en manger les doigts et c'est un peu la seule réconciliation qu'elle a.

La colère s'estompe de plus en plus, laissant place à la deuxième vague d'émotions. Celles qui tendent plus vers le chagrin et l'amertume. Et elle essaye de comprendre pourquoi. De savoir si elle le méritait tant que ça, parce qu'elle n'en est pas si sûre. Mais Dom ne semble pas de cet avis-là. — T'en es vraiment sûre ? Les mots sont difficiles à encaisser. Elle fait la moue et hausse les sourcils avant de baisser les yeux, ayant un peu de mal à rester immobile soudainement. Elle souffle et relève la tête, secouant un peu cette dernière pour chasser ses cheveux vers l'arrière. — Tu dis ça comme si c'était pas grave, mais t'sais c'que t'as fait ou pas ? C'est pas une p'tite connerie de rien du tout, essaie pas d'la jouer comme ça. Elle ne dit plus rien tout à coup, n'en menant pas large. Comme toujours lorsqu'il aborde ce sujet. Au fond, c'est vrai qu'elle n'a jamais vraiment su comment il avait vécu cette situation à l'époque. Mal, certes. Mais elle ne sait pas à quel point. Ça ne l'empêche pas de prendre ça au sérieux, loin de là. Mais il est évident que le manque d'informations des deux côtés n'aident pas à résoudre leurs tensions. Elle ne sait même plus si ce serait encore possible, tout ça dure depuis tellement longtemps maintenant que ça semble ancré en eux. Elle peine à soutenir son regard, le sien dévie par intermittence sous le poids des reproches. — T'as raison, j'te dis des conneries. Ouais. J'ai fait exprès de m'taper ta sœur. Ses yeux s'écarquillent. Le visage défait par la stupéfaction. Elle le dévisage, la haine qui revient à toute allure se fracasser contre sa peau. Oui, d'une certaine façon c'est une bonne nouvelle. Mais ça n'enlève rien à toute la douleur que ça peut engendrer. Et dieu sait que y en a. Il enchaine rapidement, ne lui laissant pas le temps d'en placer une. La bouche entrouverte, elle l'écoute déblatérer tout ce qu'il a sur le cœur et ça réveille trop de choses contradictoire en elle. Plusieurs fois elle tente de prendre la parole mais il parle par-dessus et elle est contrainte de se taire, serrant les dents. Jusqu'à ce qu'il assène le coup final. — On aura qu'à dire qu'on est quittes. Elle croit halluciner. Elle ouvre grand la bouche, indignée et échappe quelques rires nerveux, regardant autour d'elle comme pour s'assurer que tout ça est bien réel. Ses yeux dévient jusqu'à la spatule, avec la furieuse envie de la reprendre pour se remettre à lui taper dessus. Mais elle est hors de portée, Dom aurait le temps de l'arrêter trois fois avant qu'elle ne l'atteigne. Alors elle pointe son index vers lui, se remettant à parler fort. — OH NON on est pas quittes Dominic ! Elle s'avance, son index qui vient taper une première fois contre le torse de Dom. — Tu m'as fait une crasse juste pour me blesser, c'est à DES ANNÉES LUMIÈRES de c'que j'ai fait ! MOI j'ai jamais eu de mauvaises intentions à l'époque. J'ai JAMAIS voulu t'faire du mal. La différence entre toi et moi, c'est que toi t'es un GROS CON qui a réagit comme un ABRUTIS ! Son index est revenu taper contre lui à chaque fois qu'elle a haussé le ton. Elle a de nouveau envie de laisser filtrer un flot d'insultes mais elle s'abstient. Elle finit par reculer, se prenant la tête entre les mains, complètement dépassée par la situation. Elle le savait capable de quelques bassesses, mais elle ne s'attendait malgré tout pas à ça.

Elle pivote, lui tournant le dos pour s'éloigner un peu plus. Mais elle n'a toujours aucune intention de s'en aller. Elle a marre, faut crever l'abcès. Elle finit par venir s'appuyer contre un des rebords, ses mains qui glissent jusqu'à son visage qu'elle frotte un peu, comme pour se réveiller de ce cauchemar. Elle finit par les laisser tomber, elles claquent contre ses cuisses pendant qu'elle bascule la tête en arrière, se mettant à fixer le plafond tâché de graisse. — J'te prend pas pour un pigeon Dom. C'est juste que... Elle écarte les bras, démunie. Petit haussement d'épaules avant de les laisser retomber mollement. Petit rire fatigué. Elle finit par tourner lentement la tête vers lui, le regardant sans vraiment le voir. — Moi aussi ça m'prend la tête cette histoire. J'arrive pas à passer à autre chose non plus. Ses yeux se perdent un peu n'importe où dans la camionnette tandis qu'elle essaye de rassembler ses idées. — J'arrive pas à t'laisser partir, mais dès qu'on se reparle y a toujours ce putain de sujet qui revient sur la table et ça me fait flipper. Alors j'panique et j'fais de la merde. Mais j'te jure que j'te prend pas pour un con ou j'sais pas quoi. J'arrive juste pas du tout à gérer tout ça. Qu'elle dit en agitant les bras, comme pour englober un truc énorme et invisible. Elle revient croiser ses bras sur sa poitrine et souffle longuement. — T'es pas l'seul à mal vivre cette situation. Mais j'ai tellement merdé que j'sais pas comment revenir là-dessus. J'ai l'impression qu'à force d'éviter tout ça, j'sais pas... ça disparaitra ? Elle grimace un peu, consciente de l'absurdité de ses paroles. Elle même n'y croit pas. Ça fait six qu'elle pratique cette méthode et rien n'a disparu. Au contraire même, ça semble prendre de plus en plus de place dans leurs vies. Et ça commence à l'étouffer.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyMer 25 Sep - 11:31

– Je l'ai dit parce que je savais exactement que ça te ferait chier, ok ? C'est tout. Et je regrette, c'était con. Elle peut au moins se targuer de savoir viser juste. Je crois bien que mon regard le laisse deviner, parce que j'peux pas cacher à quel point ça m'a blessé. J'ai même pas envie de le cacher en fait – je veux qu'elle sache, et j'espère qu'elle le regrette autant qu'elle le dit. J'ai pas besoin d'enfoncer le clou, parce que mon expression et mon attitude parlent pour moi. J'suis déçu, vexé, aussi triste qu'énervé. Et même si elle s'est excusée plusieurs fois, j'arrive pas à digérer. Ça passera peut-être avec le temps. Ou peut-être pas. Quand il s'agit de Zaza, j'ai l'impression que rien ne passe jamais.

Et en plus de tout ça, elle me glisse gentiment un tacle en disant que j'suis nul pour résister. C'est pas tout à fait faux, certes – c'est même plutôt vrai – mais quand même. À l'entendre, on croirait que je cède à tout et n'importe quoi. Pourtant j'ai tenu face à Carla. Plus longtemps que je l'aurais cru. – Combien de temps exactement ? Merde. Si j'lui donne une information exacte, elle va l'enregistrer, s'en servir, et sûrement aller le faire payer à sa sœur. Et moi, j'suis coincé au milieu. J'ai pas l'impression que ça soit une bonne idée de répondre honnêtement, mais si je mens pour protéger Carla, c'est moi qui vais trinquer. Un peu nerveux, je tente donc un entre-deux. – Un moment. T'as pas besoin de savoir, ça sert à rien. J'suis pas sûr que ça suffise à lui faire lâcher l'affaire, mais au moins, j'ai essayé. Et elle commence à tout me faire regretter, quand elle me raconte que Carla se fait des films. Le sourire qu'elle m'adresse a quelque chose de dérangeant, et ça n'aide vraiment pas à me rassurer. J'ai pas envie d'la croire. – Tu vois, ça, ça t'apprendra à coucher avec une meuf que tu connais même pas. Bien sûr qu'pour elle c'est sérieux idiota. Elle a parlé de toi à toute la famille. J'me sens presque blêmir. J'ai l'impression que la situation m'échappe tout à coup, et j'ai beau tendre les mains pour tenter de me raccrocher à quelque chose, rien n'y fait. Je crois bien que je contrôle plus grand-chose. – Et ils étaient pas ravis. Je lève les bras sur les côtés, un peu dépassé par la tournure des événements. – Bah tu m'étonnes s'ils croient que j'passe d'une sœur à l'autre. Ça doit fissurer l'image qu'ils avaient de moi. Ils m'aimaient bien, à l'époque – et vice versa. Mais depuis que Zaza et moi c'est fini, tout est bizarre. J'ai l'impression qu'ils me regardent de travers quand je les croise, mais je comprends pas trop pourquoi. J'ai pas encore osé leur poser la question. – Et si tu penses que j'suis une folle, attends d'voir de quoi Carlota est capable, tu verras qu'j'suis pas si pire. Ça me fait grimacer. Les folles, j'ai assez donné. J'en ai encore une qui me colle aux basques malgré l'ordre de restriction que j'ai obtenu – niveau folie, je pense qu'il est difficile de battre Coco. J'sais pas pourquoi je vais toujours vers les nanas plus ou moins cinglées. Mais c'est pas le moment d'en rajouter une à ma liste. – Mais arrête de dire n'importe quoi. Ça ira pas plus loin cette histoire, j'lui parlerai et on passera tous à autre chose. Je persiste. Puisqu'elle a envie de m'enfoncer, j'suis bien obligé de me rassurer comme je peux. J'ai déjà assez d'une Molina enragée, pas la peine d'en rajouter une deuxième. C'est trop pour un seul homme.

Mais au milieu de tout ça, ce que je vois, c'est qu'elle est vraiment blessée. Exactement comme je le voulais. Ce qui me dérange, c'est les larmes qui embrument ses yeux même si elle ne les laisse pas couler, et son air crève-cœur quand elle dit qu'elle pense pas mériter ce qui arrive. J'suis pas d'accord avec elle. Et j'aurais pu en profiter pour l'achever complètement en racontant n'importe quoi, mais j'arrive pas à m'y résoudre. Peu importe combien elle essaie de garder la face, cette vulnérabilité qui émane d'elle me rend toujours trop faible, et c'est frustrant de voir que ça ne change pas malgré le temps qui passe. Je passe aux aveux. J'observe la transformation sur son visage et le noir de ses yeux alors que j'énumère un peu mes raisons, bien décidé à lui prouver qu'elle n'est pas si innocente qu'elle aime le croire. Et quand j'dis qu'on est quittes, elle se met à rire. Je me contente de la regarder faire, attendant que la surprise passe et qu'elle recommence à hurler. Pendant une seconde, j'ai même peur qu'elle se remette à frapper. Mais par chance, elle choisit la première option. – OH NON on est pas quittes Dominic ! Si elle utilise mon prénom complet, c'est qu'elle doit être sacrément énervée. J'ai l'impression d'entendre ma mère. Elle avance et je ne bouge pas, la laissant me taper le torse de son index accusateur à mesure qu'elle parle. – Tu m'as fait une crasse juste pour me blesser, c'est à DES ANNÉES LUMIÈRES de c'que j'ai fait ! MOI j'ai jamais eu de mauvaises intentions à l'époque. J'ai JAMAIS voulu t'faire du mal. La différence entre toi et moi, c'est que toi t'es un GROS CON qui a réagi comme un ABRUTI ! Ce n'est que lorsqu'elle recule que je réalise que j'étais en apnée tout le long. Je reprends mon souffle alors qu'elle se prend la tête dans les mains, loin de moi. – J'en sais rien si tes intentions étaient mauvaises ou non. Peut-être que pour elle c'est clair, mais pour moi ça l'est absolument pas, et on dirait qu'elle ne l'a toujours pas compris. – Et tu sais aussi faire des crasses juste pour me blesser. C'est ce qu'elle a fait en me disant qu'elle m'avait remplacé, elle l'a dit elle-même. Peut-être que c'est pas comparable, parce qu'elle a lâché une connerie par message alors que j'ai impliqué sa sœur dans l'équation, mais le mécanisme de base reste le même. Sûrement que j'en joue un peu trop. – Si je te dis que j'le pensais pas et que j'regrette, on efface tout ? Je me fous de sa gueule en prenant un ton qui la caricature mal. L'amertume me rend un peu mesquin.

Y a une accalmie. Je m'attends à la voir partir, mais elle reste. Et je sais pas si ça me soulage ou si ça m'oppresse encore plus. – J'te prends pas pour un pigeon Dom. C'est juste que... Je soutiens son regard quand elle tourne la tête vers moi, mais on dirait qu'elle ne me voit même pas. Elle a l'air usée. – Moi aussi ça m'prend la tête cette histoire. J'arrive pas à passer à autre chose non plus. J'arrive pas à t'laisser partir, mais dès qu'on se reparle y a toujours ce putain de sujet qui revient sur la table et ça me fait flipper. Alors j'panique et j'fais de la merde. Mais j'te jure que j'te prends pas pour un con ou j'sais pas quoi. J'arrive juste pas du tout à gérer tout ça. Je crois que c'est la première fois qu'elle en parle si calmement, sans esquiver ou se renfrogner. Et j'arrive pas à savoir si c'est bon signe ou non. J'suis planté là, à la fixer alors qu'elle n'a pas l'air de réussir à me regarder, à me demander où on va avec tout ça. Moi j'sais pas. J'ai l'impression qu'on s'est perdus en chemin. – T'es pas l'seul à mal vivre cette situation. Mais j'ai tellement merdé que j'sais pas comment revenir là-dessus. J'ai l'impression qu'à force d'éviter tout ça, j'sais pas... ça disparaîtra ? Ça m'arrache un demi-rire – quelque chose d'un peu étouffé, de fatigué. Je secoue la tête avant de la baisser, passant une main sur mon visage. – Ça disparaîtra pas. Si ça pouvait disparaître, j'aurais lâché l'affaire depuis un moment. Mais j'suis toujours là, à la harceler avec la même question en boucle : c'est bien la preuve que ça ne s'effacera pas tout seul. – Et moi, j'en ai marre de t'courir après. Surtout que j'ai jamais rien en contrepartie. Je m'épuise tout seul et tout ça pour quoi ? Du silence, des non-dits, et une fuite sans fin. J'ai toujours été le roi de l'esquive, mais sur ce terrain-là, Zaza est un challenger de taille. – Comment tu veux qu'on passe à autre chose si tu m'dis rien ? J'te demande même pas de t'faire pardonner ou j'sais pas quoi, je veux juste savoir putain, c'est si compliqué ? Je comprends pas pourquoi elle a jamais voulu parler. J'me suis fait toute une montagne de cette histoire, y a cet énorme mystère qui m'obsède et je tourne en boucle dessus. Mais la vérité, c'est que même si elle m'avoue tout un jour, j'sais pas si ça suffira à me faire avancer. Y a qu'à voir avec Netty : dix ans après, j'suis incapable de tourner la page, et je l'empêche de le faire au passage. J'ai l'impression que j'suis voué à répéter le même schéma avec toutes les filles que j'ai aimées.

Je finis par m'approcher d'elle, doucement pour ne pas la brusquer, mais venant quand même envahir son espace. Une main sous son menton, j'la force à lever le visage vers moi, parce que j'en ai marre de voir ses yeux me fuir. – Suffit que tu m'parles pour qu'on règle enfin le problème. Ma voix est calme, posée. J'en crois pas un seul mot, mais peut-être que si j'suis assez convainquant, elle cédera enfin. Alors je fais tout pour avoir l'air rassurant et la mettre en confiance. – On crève l'abcès, on discute, et après on avance. Je mens. – Peu importe ce que c'est, ça vaut pas l'coup de continuer à autant se prendre la tête. T'as vu jusqu'où ça nous fait aller ? Et j'suis sûr qu'on peut faire pire. Que je peux faire pire, si elle continue à s'enfoncer dans le silence. Je commence à être tellement désespéré que j'suis prêt à tout pour la faire avouer. – Parle-moi, s'te plaît. J'te promets que j'vais pas m'énerver ou mal le prendre, ni rien. Mais on sait tous ce que valent mes promesses. À cet instant précis, tout ce que je lui raconte n'a pas vraiment de valeur. Mes mots ne visent qu'à une chose : l'amadouer.
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyVen 11 Oct - 23:23

Un moment. T'as pas besoin de savoir, ça sert à rien. Elle le fusille du regard et croise ses bras sur sa poitrine, contrariée. Bien sûr que ça sert à quelque chose. Elle veut savoir s'il a résisté deux semaines ou trois ans. Elle veut savoir depuis combien de temps sa sœur prépare son coup. Si c'était juste un truc récent, une phase, un coup de tête. Ou si elle s'est encore créé une nouvelle obsession. Elle finit par hausser sèchement les épaules. — Ouais c'est ça, dis rien, j'm'en fous Carlota se fera probablement un malin plaisir à m'le dire elle. Et c'est vrai, Carla n'omettra aucun détail si Zaza allait lui en demander. Au contraire, elle prendra probablement un malin plaisir à tout lui déballer, donner un maximum de précision pour regarder le visage de son ainée se décomposer. Elle ne sait plus comment elles en sont arrivées là. Plus petites elles s'entendaient pourtant si bien. Elle ne comprend pas comment leur relation a pu déraper à ce point-là.

Elle lui explique alors que Carla a parlé de lui à toute la famille et cette information n'a pas l'air de l'emballer plus que ça. Tant mieux, qu'il s'en morde les doigts. Y a pas de raison qu'elle soit la seule de l'équation à morfler de cette aberration. — Bah tu m'étonnes s'ils croient que j'passe d'une sœur à l'autre. Elle se marre un peu nerveusement, parce qu'il est tellement loin de la vérité. Elle secoue lentement la tête de gauche à droite, désabusée. Mais elle n'ajoute pas un mot, elle n'a pas envie de rentrer dans les détails, pas envie qu'il sache tout et qu'il pose des questions. Parce que ça l'obligerait à raconter trop de choses. Des choses qu'elle garde soigneusement sous silence depuis six ans. Mais elle commence à fatiguer de tout ces secrets. Ils l'ont rongé jusqu'à la moelle ces dernières années et elle sent bien que ça devient difficile de les cacher encore aujourd'hui. — Mais arrête de dire n'importe quoi. Ça ira pas plus loin cette histoire, j'lui parlerai et on passera tous à autre chose. Elle échappe un bref rire mesquin en levant les yeux au ciel. — Mais bien sûr. Qu'elle lâche sur un ton quelque peu irritant. Elle le fixe, presque outrée qu'il puisse penser ça. — Toi tu passeras peut-être à autre chose. Mais ça va faire de la peine à Carla, elle tournera pas la page aussi facilement qu'ça. Et moi non plus Dom. Moi non plus. Elle pince les lèvres et lui lance un regard désapprobateur. Lui aussi il sait viser juste et faire terriblement mal. Il ne se rend peut-être pas compte à quel point justement. Cet enfoiré a comme foutu de l'acide sur une plaie encore ouverte. Et elle se demande si c'est ce qu'il a ressenti à l'époque lui aussi.

Et voilà qu'il se permet même de dire qu'ils sont quittes finalement. L'info ne passe pas, Zaza se remet à hurler après avoir envisagé de récupérer la spatule pour le terminer. Mais elle est hors d'atteinte et elle n'a pas envie de se relancer dans un rapport de force - qu'elle perdra très probablement. C'est MJ la warrior imbattable, pas elle. Que ce soit physiquement ou émotionnellement, elle a toujours été celle qui était si facile à foutre à terre. Et les larmes qui s'accumulent dans ses yeux en témoignent encore aujourd'hui. Pas foutu de laisser toute la colère qui l'anime éclater vraiment et guider ses gestes. Faut toujours qu'elle s'effondre trop rapidement. Ça monte d'un coup mais ça redescend aussi vite. Les émotions instables, qui vrillent dans tous les sens au moindre mot. C'est épuisant. Elle même s'y perd parfois, ne sait même plus ce qu'elle ressent vraiment. Elle se rapproche de lui, se met à lui taper sur le torse au fur et à mesure qu'elle l'inonde de son flot de paroles. Et une fois qu'elle a tout déversé elle s'éloigne pour venir s'appuyer contre un rebord, préférant subitement instaurer un maximum de distance entre eux. A vrai dire, elle est à deux doigts de sortir d'ici et de prendre la fuite tellement elle étouffe dans cette petite camionnette. Ses émotions semblent avoir déjà tout envahit, comme s'il ne restait plus un millimètre d'oxygène désormais. Mais elle se ravise, leur conversation a un goût d'inachevé et elle sait très bien qu'elle le regrettera si elle termine tout ça maintenant, comme ça. Et de toute façon, Dom enchaine rapidement, retenant son attention. — J'en sais rien si tes intentions étaient mauvaises ou non. Elle grimace un peu dans son coin, parce que ça lui fait mal qu'il puisse douter. Comme si elle pouvait être suffisamment affreuse pour le blesser volontairement. Elle hoche un peu la tête en signe de négation, dépitée. — Et tu sais aussi faire des crasses juste pour me blesser. Si je te dis que j'le pensais pas et que j'regrette, on efface tout ? Elle a tourné la tête vers lui, avec la furieuse envie de lui dévisser la sienne. Elle brandit son majeur dans sa direction, vexée. — T'es vraiment con putain ! Elle n'aime pas trop qu'il se permette de mettre au même niveau ce qu'elle a dit par message et ce qu'il a fait. Ce n'est pas comparable, ça ne le sera jamais.

Mais encore une fois, la tension redescend aussitôt pour laisser place à la lassitude. Elle se rend compte qu'elle en a juste marre de le fuir, de mentir, de se mettre en colère, qu'il se mette en colère, qu'ils ne se comprennent jamais. Elle lui a dit une saloperie par message et il s'est tapé sa sœur. Ce sera quoi la prochaine étape ? Elle n'est pas certaine de vouloir le découvrir un jour. Elle se résigne de plus en plus à jeter ses armes à ses pieds, le laisser gagner leur guerre. Tout ce qu'il voudra si ça peut lui permettre une trêve. Alors elle tente de lui expliquer sans tout avouer, lui parler avec une totale honnêteté, arrêter de faire semblant. Elle en a marre de tout ça. De cette situation pourrie dans laquelle ils se sont enlisés. Y aura jamais de porte de sortie. Elle l'a finalement compris, il lui en aura fallu du temps. Et  Dom, ça le fait rire nerveusement. Lui aussi il craque un peu, probablement aussi épuisé qu'elle. Il aura quand même tenu six ans. — Ça disparaîtra pas. Et moi, j'en ai marre de t'courir après. Elle ne le regarde pas mais elle hausse les sourcils brièvement, l'air de dire : tu m'étonnes.Comment tu veux qu'on passe à autre chose si tu m'dis rien ? J'te demande même pas de t'faire pardonner ou j'sais pas quoi, je veux juste savoir putain, c'est si compliqué ? Oui. Oui c'est si compliqué. C'est toujours comme ça lorsqu'on s'enfonce minablement dans le silence. Tout prend subitement des proportions énormes et la raison de son évitement lui semble de plus en plus minable et donc, de plus en plus dur à avouer. C'est un putain de cercle vicieux. Un engrenage dont on arrive pas à se dépêtrer. Elle ne dit rien, en plein questionnement, les yeux rivés sur le sol un peu crade du véhicule. Dom en profite pour s'avancer, elle ne prend pas garde et ne cherche pas l'esquiver lorsqu'il attrape son menton pour le lui relever. Elle se laisse faire, ses yeux qui affrontent difficilement ceux du garçon. Il s'est radoucit et ça la rassure. Elle se calme, sort un peu du cheminement complexe de ses pensées douloureuses pour se perdre un peu dans son regard. — Suffit que tu m'parles pour qu'on règle enfin le problème. Son estomac se noue instantanément, ses yeux tentent de se dérober mais elle est coincée. — On crève l'abcès, on discute, et après on avance. Peu importe ce que c'est, ça vaut pas l'coup de continuer à autant se prendre la tête. T'as vu jusqu'où ça nous fait aller ? Elle hoche la tête de bas en haut, il a raison. Et comme à chaque fois, elle se fait berner. Il est toujours aussi bon comédien et elle, toujours aussi naïve. Elle lève sa main pour venir la poser sur le poignet de Dom doucement, un peu perdue. — Parle-moi, s'te plaît. J'te promets que j'vais pas m'énerver ou mal le prendre, ni rien. Ça pulse dans ses veines et son rythme cardiaque augmente rapidement sous l'appréhension. Elle le fixe intensément, silencieuse. Cette fois-ci elle ne pourra pas se dérober, ça risquerait de vraiment tout briser. Enfin, pour ce qu'il reste. Elle baisse les yeux tout en passant brièvement sa langue sur ses lèvres, comme pour rassembler tout son courage. — Ok... Ok. Elle resserre un peu son étreinte autour du poignet pour l'inciter à la relâcher, elle n'y arrivera pas s'il est si proche, encore moins s'il la tient. Elle a besoin d'air, de remettre de la distance. Dès qu'il cède elle s'éloigne un peu et va se recroqueviller un peu plus loin, stressée. Elle passe sa main plusieurs fois dans ses cheveux avant de se lancer.

Elle inspire un grand coup, les mains moites. La voix qui tremble un peu sous le coup de l'appréhension, elle cherche ses mots. Elle l'avait pourtant répété au moins mille fois dans sa tête ce discours. Un texte bien rôdé, bien préparé. Mais maintenant que c'est réel, elle a tout oublié. Les épaules un peu voûtées, elle vient frotter frénétiquement son bras gauche, repassant toujours au même endroit. — T'sais j'avais que 17 ans à l'époque, et t'étais pas un membre de ma famille. Alors pour v'nir te voir, j'avais besoin d'une autorisation officielle de mes parents... Elle a une boule dans la gorge, ça lui fait mal de se remémorer toute cette période. Elle fronce les sourcils, la situation est vraiment pénible pour elle. Elle hausse mollement les épaules, un peu abattue. — Ils ont jamais voulu. Elle pince les lèvres et déglutit avant de soupirer bruyamment. Elle enchaine. — Ils t'en veulent à mort d'avoir terminé en prison. Ça les a déçu, comme si c'était leur propre enfant presque. Et quand ils ont vu l'effet que ça me faisait, ça a empiré. J'étais vraiment... dévastée. Mais t'sais, moi j'étais prête à prendre le bus toutes les semaines pour venir te voir. Vraiment Dom. Mais pour eux, c'était hors de question que je "gâche" ma vie. On s'est pris la tête genre, au moins mille fois avec ça. Et puis, y a eu ta première lettre. Elle marque une pause. La première et la dernière qu'elle ait jamais reçu. — T'as pas été tendre dedans, mais j'comprenais, je t'en voulais pas vraiment. C'est juste que, sur le coup, ça m'a brisé le cœur. J'étais inconsolable et mes parents l'ont lu et, évidemment, ils t'ont détesté encore plus. J'ai plus jamais eu d'lettres ensuite et j'commence à me demander si elles n'ont pas finalement toutes terminées à la poubelle. Elle a du mal à l'avouer, mais ça la travaille depuis la dernière fois qu'ils ont parlé et qu'il lui a expliqué lui avoir envoyé au moins 50 lettres. Ses parents se sont donnés tellement de mal pour faire disparaitre Dom de leurs existences que ça lui semble presque évident aujourd'hui qu'ils les ont toutes interceptées pour les faire disparaitre avant que Zaza ne tombe dessus. — Ils m'ont forcé à changer de numéro aussi, pour pas qu'tu puisses me rappeler. Son visage se crispe à l'évocation de ce souvenir, ça réveille des tas de trucs en elle. Des trucs qui font trop mal et qu'elle ne pensait pas devoir affronter de nouveau un jour. Elle souffle un peu, chamboulée par tout ça. Mais elle continue, maintenant qu'elle est lancée autant tout déballer. — Et pis y a eu le premier gars qu'est venu me voir de ta part. Putain Dom, ce mec était tellement flippant. J'comprenais pas ce qu'il me voulait, j'étais persuadée que tu me haïssais au vu de la seule lettre que j'ai lu, du coup j'ai paniqué. J'ai jeté le mec, j'ai rien voulu lui dire. J'sais pas vraiment qui c'était et ce qu'il voulait. Il a pas insisté. Puis y en a d'autres qui ont commencé à débarquer et franchement, j'savais pas comment gérer la situation. C'était, vraiment... oppressant. Et j'étais tellement mal. Bref, j'me suis enfermée dans le silence et après, j'ai plus réussi à en sortir. Et une fois la majorité atteinte, c'était trop tard. Le mal était fait, j'ai jamais eu le courage d'aller te voir. Tu me détestais et j'ai pensé que ce serait plus simple de ne rien changer du tout. J'étais conne mais j'avais que 18 ans, je savais pas moi comment gérer un truc pareil ! J'avais personne de mon côté. Ni ma famille, ni MJ. J'savais pas comment t'allais, ce que tu pensais de moi, si t'avais envie ou non que je vienne te voir. Alors j'ai rien fait. Je m'en suis voulu et depuis je culpabilise, mais à un point... t'imagines même pas Dom ! Elle écarte les bras pour appuyer ses propos avant de les laisser retomber le long de son corps. Elle hoche un peu la tête, dépassée par tout ça. La vérité enfin sortie, elle flippe totalement. Et pourtant, assez bizarrement ça lui fait du bien. — J'ai jamais voulu t'faire du mal. J'étais raide de toi Dom, j'étais totalement prête à assumer notre relation pendant tes années en prison. La dernière chose que j'voulais c'était de te laisser tomber, j'te jure. Mais j'me suis retrouvée avec mille personnes contre moi, j'étais jeune, j'étais triste, j'ai pas su faire le poids contre eux. Elle renifle un peu, vient frotter ses yeux remplis d'émotions. — Voilà. Tu sais maintenant. Qu'elle lâche tout bas, désormais inquiète de sa réaction. Elle n'a aucune idée de comment il va encaisser tout ça et elle se prépare déjà à se prendre des sales trucs sur le coin de la gueule. A moins qu'il se contente de la foutre dehors. Elle ne sait pas à quoi s'attendre. Avec lui, elle ne sait jamais.
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyDim 27 Oct - 11:39

– Ouais c'est ça, dis rien, j'm'en fous Carlota se fera probablement un malin plaisir à m'le dire elle. Je hausse les épaules. Si Carla est prête à affronter le kraken, grand bien lui fasse. Moi j'ai aucune envie d'être mêlé à ça – s'il y a bien une chose que j'ai appris au fil des années, c'est qu'on se fout pas au milieu d'un conflit entre filles, encore moins quand elles sont sœurs. J'suis peut-être un peu téméraire parfois, mais j'suis clairement pas suicidaire. Ce sera à Carlota de payer l'addition. Mais faut croire qu'elle m'entraîne déjà avec elle dans sa chute, parce que selon Zaza, elle a parlé de moi à toute la famille. Étrangement, j'me sens plus si sûr de mon coup. C'était pas ça le plan. Vraiment pas. Je voulais juste foutre un peu la merde ; pas me retrouver dedans. – Mais bien sûr. Toi tu passeras peut-être à autre chose. Mais ça va faire de la peine à Carla, elle tournera pas la page aussi facilement qu'ça. Et moi non plus Dom. Moi non plus. Un bref rire vient trahir ma nervosité alors que je la dévisage, cherchant un peu à démêler le vrai du faux. Peut-être qu'elle essaie juste de me foutre un coup de pression. J'espère. – Oh c'est bon, c'était juste un coup vite fait, j'lui ai pas payé un restau ou promis un mariage hein. Arrête de faire comme si elle était amoureuse de moi. Manquerait plus que ça. Quant à Zaza, si elle a du mal à tourner la page, tant pis. Tant mieux. Ça veut dire que j'ai visé en plein dans le mille. Et même si j'aime pas réellement la savoir triste ou blessée, une part de moi se félicite. Au moins j'suis plus le seul à avoir mal.

Je m'attends à recevoir de nouveaux coups, mais finalement je m'en sors avec des cris et des insultes. Ça me va. C'est même trop facile. Mais Zaza n'a pas besoin de frapper pour être efficace ; je vois les larmes qui voilent ses yeux, et ça suffit à me heurter. J'en viendrais même presque à avoir quelques regrets. Et puis j'me rappelle de la taule, l'absence, l'incompréhension, les mots qui blessent. Si on fait le compte des six dernières années, un flirt avec sa sœur c'est pas si cher payé que ça. Alors j'suis pas désolé.

Elle s'éloigne et le calme revient. Je la nargue vaguement, elle m'envoie chier, mais plus personne ne gueule. Elle finit même par lâcher quelques mots sincères. Et je sens que c'est maintenant ou jamais – si je veux enfin obtenir des réponses, faut pas que je la lâche. La faille est là, j'la vois, je sais comment m'y engouffrer. Je me radoucis. Ma voix est posée, mes gestes sont calmes, mon regard la couve avec bienveillance. Quelques centimètres entre nous et mes doigts sous son menton, je la rassure. Je lui mens. Et à la façon qu'elle a de me regarder, je sais déjà que j'ai gagné. – Ok... Ok. Je la relâche quand elle effectue une pression sur mon poignet, l'observant s'éloigner une fois de plus, comme si elle manquait d'air quand je l'approche de trop près. Mes yeux fixés sur elle, j'attends. – T'sais j'avais que 17 ans à l'époque, et t'étais pas un membre de ma famille. Alors pour v'nir te voir, j'avais besoin d'une autorisation officielle de mes parents... Ils ont jamais voulu. C'est pas vraiment à ça que je m'attendais. La confusion tord un peu mes traits alors que je replonge dans mes souvenirs, à l'époque où les Molina m'avaient accepté comme pièce rapportée au milieu de tout leur bordel. La famille de Zaza était un peu la mienne aussi – alors j'ai du mal à avaler qu'ils lui aient interdit de me rendre visite. Mais elle reprend avant que je puisse poser la question. Et soudain c'est un flot de paroles ininterrompu qui s'abat sur moi. Elle parle elle parle elle parle, et tout ce que je peux faire, c'est encaisser. La déception de ses parents quand j'ai fini au trou – à croire que ça les a bien plus touchés que les miens, quelle ironie – Zaza dévastée – j'ai jamais pu le voir – leurs prises de tête, la première lettre, le reste qu'elle n'a jamais reçu, son changement de numéro. Je commence à me sentir comme la victime d'un complot de bas-étage. Elle m'explique qu'elle flippait quand j'lui envoyais des gars, qui me rapportaient toujours qu'elle en avait rien à foutre, qu'elle voulait pas entendre parler de moi, qu'elle les rembarrait salement. J'peux pas croire que c'est qu'un immense quiproquo. Elle dit que c'était oppressant – je lâche un rire bref mais amer – et qu'après c'était juste trop tard – j'ouvre la bouche mais rien ne sort. L'entendre dire qu'elle culpabilise me tord le bide.

J'en ai strictement rien à foutre.

Ça n'efface rien et elle a beau me raconter qu'elle était dingue de moi et qu'elle voulait pas me lâcher, tout ce que je vois, c'est qu'elle l'a fait. Peut-être qu'elle m'aimait pas assez.

– Voilà. Tu sais maintenant. Elle renifle, les yeux humides. Et moi, j'sais plus vraiment si je dois rire ou pleurer. J'reste planté là un moment, à simplement la toiser en silence, comme paralysé par tout ce que je viens de recevoir dans la gueule. J'suis même pas sûr d'être encore en train de respirer. – Attends, attends... Je lève une main comme pour lui intimer de se taire, alors qu'elle a déjà arrêté de parler. J'ai du mal à réaliser. – Si j'comprends bien, ça fait genre, six ans, que j'deviens ouf pour... ça ? L'incrédulité fait monter ma voix dans les aigus, alors que je la dévisage avec un certain effarement. – Juste parce que t'as pas été foutue d'ouvrir ta bouche ? J'ouvre la mienne, la referme, à court de mots pour exprimer ce que je ressens. Je crois même que je sais pas ce que je ressens – j'suis paumé dans un tourbillon d'émotions contradictoires, qui explosent d'un coup. – MAIS PUTAIN POURQUOI TU M'AS RIEN DIT ? Ma voix doit résonner jusque dans la rue, mais je m'en fous. – Et m'sors pas que t'avais pas le droit de m'appeler ou de venir, c'est des excuses de merde ! Si t'avais vraiment voulu m'parler, t'aurais pu. Tu connais mes potes. Tu sais où habite mon père, tu sais qui sont mes cousins, mes oncles, mes tantes, p'tain t'aurais même pu aller voir ma grand-mère, ou, ou- j'sais pas, mais merde quoi ! T'as rien fait, QUE DALLE ! J'écarte les bras en grand, aussi furieux que désemparé. Ça me paraît complètement absurde. J'arrive pas à assimiler son long discours d'explications, j'veux pas que ça soit la vérité, j'veux pas me dire que je souffre de cette histoire depuis si longtemps, pour rien.

J'ai l'impression qu'on m'a volé six ans.

– C'est trop facile de me dire que t'étais jeune et que tu pouvais pas gérer, putain c'est des conneries ! Suffisait de faire un effort, pour que j'sache au moins que t'étais toujours là ! Mais t'as pas levé le p'tit doigt sérieux ! J'ai jamais eu le moindre écho d'elle tentant d'avoir de mes nouvelles ou de me faire passer un mot ou j'en sais rien. – T'as même pas ESSAYÉ putain, mais tu te fous d'moi ?! C'est sûrement ça qui fait le plus mal. Me dire qu'elle est restée les bras croisés, pendant que j'tournais en rond dans ma cage, à la limite de me frapper la tête contre les murs. J'sais plus quoi penser. – Si tes parents me détestent, c'est leur problème. C'est n'importe quoi mais ça les regarde. Et j'ai beau le dire comme si c'était qu'un détail, c'est plus que ça. J'suis blessé, vraiment. Parce que je les ai aimés ses parents, et tous les membres de sa famille – j'me sentais comme chez moi quand j'étais chez elle. Ça me faisait oublier les repas moroses avec mon père et j'avais l'impression de retrouver un peu de ce qu'on a perdu, après la mort de Tyrone. Les rires, la bonne humeur, les disputes sans queue ni tête. Toutes ces futilités familiales qui ont disparu en même temps que mon frère. J'me croyais adopté par les Molina, et maintenant j'apprends qu'ils me détestent depuis six ans. Y a rien qui va. – Mais toi... Si tu m'aimais tant qu'ça, t'avais qu'à leur tenir tête ou faire des trucs en douce, j'en sais rien. Peut-être que c'est facile de lui dire ça alors que j'étais pas à sa place, mais c'est ce que j'aurais fait, j'en suis convaincu. La rébellion n'a jamais vraiment été un problème pour moi, et puis pour Zaza, ça en aurait valu la peine. Faut croire qu'on voit pas les choses de la même façon. Elle a préféré obéir, quitte à me perdre. Et j'ai du mal à l'encaisser. – T'as rien fait putain, j'y crois pas ..! Je la toise comme si finalement, je la connaissais même pas. Elle a pas essayé de se battre. J'ai l'impression qu'elle a juste accepté et qu'elle est passée à autre chose tout de suite. – Tu sais c'que ça m'a fait à moi ? J'AVAIS ENVIE DE TOUT CASSER ! J'ai même eu envie de chialer, quand j'ai fini par comprendre que je l'avais perdue. Le pire, c'était au parloir. Quand je voyais d'autres détenus parler à leurs copines, alors que la mienne n'a jamais daigné venir me voir – ni même me dire que c'était fini. – C'était facile pour toi. T'étais dehors, tu pouvais voir qui tu voulais, parler à n'importe qui. Si t'avais voulu m'faire passer un message, t'aurais pu bordel ! Moi j'étais en TAULE, tu piges ? J'pouvais rien faire, et j'ai quand même tout donné ! Les lettres, les appels dans le vide, tous mes proches que j'emmerdais en les forçant à aller la voir alors qu'il n'y avait jamais de résultat concluant. J'ai tout fait pour entrer en contact avec elle. – J'me suis épuisé pour rien putain. POUR RIEN ! Ça me serre le cœur. J'aurais préféré qu'elle me quitte d'entrée, ça aurait été plus simple. Et je me serais senti moins con.

– C'est d'ta faute tout ça. Si elle me l'avait dit, on aurait trouvé une solution ensemble. Peut-être même qu'on aurait tenu la distance. Mais on saura jamais et j'lui en veux, parce que ça me paraît injuste, parce que tout est pire maintenant qu'elle m'a tout dit. C'est tellement ridicule comme fin d'histoire et ça m'écœure, parce que j'pensais qu'on valait plus que ça. Mais peut-être que non. Peut-être qu'on était rien d'autre qu'une vaste blague. – J'comprends pourquoi tu voulais rien dire. Je m'en fiche de savoir l'âge qu'elle avait, ou la pression qu'elle subissait de la part de son entourage. J'arrive pas à prendre ça comme des excuses valables. En amour j'suis prêt à tout ou presque – et j'ai du mal à supporter qu'en face, ça soit pas toujours la même chose. – Va-t-en c'est bon. Je tends un bras vers la portière arrière, par là où elle est entrée comme une furie. Maintenant, ma coucherie avec Carlota me paraît complètement dérisoire. – J'ai du taf. Et j'ai plus envie de la voir ni de l'entendre. Je me mets à l'ignorer en lui tournant le dos, rouvrant le comptoir pour signifier que je reprends du service. Les clients de tout à l'heure se sont tirés, mais d'autres viendront bien assez tôt. Alors je remets le grill et la friteuse en marche, n'accordant plus la moindre attention à Zaza. J'veux juste qu'elle s'en aille.
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MessageSujet: Re: corrida. (dom)   corrida. (dom) EmptyMer 8 Jan - 23:13

Oh c'est bon, c'était juste un coup vite fait, j'lui ai pas payé un restau ou promis un mariage hein. Arrête de faire comme si elle était amoureuse de moi. Elle ricane un peu mais n'ajoute rien, préférant lui laisser le loisir de découvrir par lui-même à quel point Carla peut être givrée elle aussi, voire pire qu'elle même. C'est finalement sa seule consolation dans l'histoire : savoir que Dom va probablement vivre un enfer, déchanter et regretter amèrement son choix. Cette espèce de petite vengeance puérile, qui au final, n'aura fait que blesser plus de gens encore. Elle quand elle a merdé, elle avait au moins le mérite d'avoir 17 ans, d'être naïve et encore sous l'emprise de ses parents. Lui, c'est quoi son excuse ? Il n'en a aucune. C'est juste un gros con.

Mais pour l'instant, c'est elle qui déchante alors qu'elle se résigne enfin à passer aux aveux. Les mains moites, le cœur et la voix qui tremblent. Elle n'en mène pas large, n'ose même pas regarder Dom de peur de ce qu'elle pourrait voir dans ses yeux. Elle ne veut pas l'affronter, à plusieurs moments elle se dit même qu'elle peut encore se raviser, faire demi-tour et se tirer. Mais elle va jusqu'au bout, elle évacue ce poids trop lourd qui pèse sur elle depuis trop longtemps. Et le fait de le formulaire à voix haute lui fait réaliser l'absurdité de son silence. Elle s'en veut cent fois plus, voudrait devenir fourmis et disparaitre de là. Elle voudrait que Dom devienne muet et ne puisse pas lui répondre. Parce qu'elle le connait suffisamment pour savoir qu'il a toujours les mots justes pour faire mal, pour viser là où ça saignera le plus. Et elle déteste qu'il soit aussi fort pour ça, parce qu'elle est trop fragile, ses émotions sont trop vives. En temps normal, la moindre petite remarque peut l'ébranler et devenir une montage. Et là, elle sait déjà qu'elle va devoir affronter une avalanche, alors comment peut-elle gérer ?

Elle se tait enfin, la vérité a été crachée de but en blanc, sans omission ou presque. C'est le silence qui l'accueil. Un silence de plomb. Elle n'a toujours pas relevé la tête, elle n'ose même plus bouger, à peine respirer. Elle attend, et chaque seconde qui passe est une torture. Jusqu'à ce qu'il se mette à parler et très vite, son ventre se tord. Elle sursaute quand il se met à gueuler et elle doit se faire violence pour ne pas juste éclater en sanglots. Elle fixe ses pieds, gamine honteuse et coupable. Ne sachant même plus comment elle avait pu s'embourber à ce point. C'est à lui de l’ensevelir avec ses mots. Ces mots qu'elle appréhendait tant et à juste titre. Chaque phrase est un tir bien placé, là, droit dans le cœur. Il plante toutes ses flèches, les unes après les autres et Zaza se ratatine au fur et à mesure qu'il déblatère sa colère, sa frustration, son incompréhension, ses reproches. Ça fait beaucoup. En fait, ça fait beaucoup trop pour elle. Elle se noie au milieu de toutes ces paroles, elle manque d'air, l'impression d'étouffer, que les murs de la camionnette se rapprochent et menacent de l'écraser. Elle pourrait partir mais elle est tétanisée. Elle aimerait juste que ça s'arrête. Dom continue de parler, le moment semble durer une éternité. Elle ne bouge plus d'un millimètre, statue de sel figée dans le désert de ses pensées. Elle se sent complètement vide. Chaque mot prononcé par Dom semble venir arracher quelque chose en elle, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Et elle se sent lourde, sa culpabilité semble s'être multipliée par 1000 alors qu'elle pensait déjà avoir atteint son paroxysme.

Et enfin, le silence. Il lui a demandé de partir, s'est détourné et repris son boulot comme si elle s'en était déjà allé. De son côté, elle n'a pas pipé un mot. Qu'aurait-elle pu dire de toute façon ?

Elle relève lentement la tête, sortant lentement de sa torpeur, baignant dans une atmosphère de confusion. Quelques sillons encore mouillés sur ses joues, qu'elle n'a même pas senti se creuser. Elle déglutit, la tête en vrac, les joues rouges d'émotion, le corps encore chaud à cause du séisme auquel elle vient de survivre. Ses yeux se posent ici et là, comme pour retrouver un pied avec la réalité. Ils finissent par se poser sur le dos de Dom et c'est comme un courant d'air glacé.

Dom finit toujours par tout pardonner, n'est-ce pas ?
Pour la première fois, elle en doute sincèrement. Et elle ne pourra pas lui en vouloir de faire de son cas une exception, elle ne mérite pas mieux. Elle ne mérite pas son pardon, même si elle a réussi à se convaincre pendant toutes ces années qu'elle était une victime de cette histoire elle aussi. Aujourd'hui, elle n'en est plus très sûre. Les accusations de Dom ont vibré en elle, trouvant un écho lointain, qu'elle aurait tenté de dissimuler pendant tout ce temps. Probablement pour réussir à se regarder dans un miroir.

Elle se décolle de son appui, se tord nerveusement les doigts, plantée bêtement dans son dos. Elle voudrait trouver quelque chose à dire. Quelque chose d'intelligent, de pertinent, qui pourrait aider à la résolution de leur différent. Mais rien ne lui vient. C'est le vide abyssal. C'est peut-être mieux comme ça, il n'y a peut-être rien à dire. Elle s'est déjà excusée, ça n'a rien changé, ça ne changera rien. Le mieux qu'elle puisse faire, c'est probablement de faire ce qu'il lui a demandé et de partir, de lui foutre la paix. Sûrement de façon définitive elle le craint.

Lentement, comme si son corps pesait une tonne, elle pivote et s'éloigne de lui, direction la sortie. Avant de descendre, elle pose sa main sur la portière, lui lance un dernier regard, comme si elle espérait encore quelque chose. Qu'il se retourne, qu'il la rattrape, un mot, n'importe quoi qui lui laisserait entendre qu'il pardonnera. Mais rien ; rien d'autre que son dos. Elle se résigne et abandonne, disparaissant sans un bruit.

rp terminé.
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