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 Les Chroniques d'un Braun, Ed. Crocos, Date de parution à définir

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Mike Braun
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MessageSujet: Les Chroniques d'un Braun, Ed. Crocos, Date de parution à définir   Les Chroniques d'un Braun, Ed. Crocos, Date de parution à définir EmptyLun 28 Oct - 16:19

Chapitre 1 : C’est la vie

Fin 1989,

Je ne me souviens de rien, j’étais bien trop jeune. Mais mes parents, avant de me laisser, m’ont parlé de la raison pour laquelle nous étions ici, aux États-Unis et plus en Allemagne. On en a tous entendu parler, de ce fameux Mauerfall, la chute du mur comme disent les hispanophones. Eh bien j’étais en plein milieu, alors que je n’avais qu’un an et demi. Commençons par mettre le contexte en place. L’Allemagne est divisée en deux pays, la RFA et la RDA.  Les deux étant séparées, à Berlin, par le mur de la honte, comme il était appelé à l’époque par les personnes de l’Ouest. C’est là qu’entre en jeu la famille Braun, une petite famille, des parents fils unique, des grand parents disparus après la création du mur, un fils unique, Mikkel. Une famille de Berlin Est. À l’entente de ses mots on pourrait se dire « Oh les pauvres… », mais non, la famille Braun vivait très bien, avant la chute du mur, mais c’est pourtant cette même ville de Berlin Est qu’ils ont fuit lorsque le Mur est tombé et que les frontières se sont ouvertes. Sûrement dans l’espoir de retrouver leur famille, leurs amis restés en Allemagne de l’Ouest, et pourtant… Après avoir réfléchi, le père de famille, Ulrich, a décidé de partir, de quitter cette Europe secouée par les guerres, les conflits et les soucis d’idéologies, et de rejoindre le Nouveau Monde, les Amériques.

Septembre 1992,

C’est à ce moment là que commença ma vie en tant qu’être humain à part entière. Je n’étais plus un simple objet qui parle, bave, mange, et cours partout, et j’entrais à l’école. C’est le début de mon récit, ce qui était là avant n’était qu’un préambule, une mise en bouche, un amuse-gueule. Mais c’est à ce moment que débute la vraie histoire de Mikkel. Une histoire qui se terminera bien vite, mais n’allons pas trop vite en besogne. Bref, septembre 92, c’est là que j’ai rencontré Nick, Ana, Amelia, et tout les autres, c’est là que je me suis fait ces amis qu’on est censé garder toute la vie. La maternelle, c’est l’époque où on n’aimait pas aller à l’école alors qu’aujourd’hui, on adorerait retourner à ces journées de jeux avec des cubes et des pinceaux. C’est là où on apprend à lire, à écrire, à parler correctement. Et c’est là ou j’ai commencé à aimer ma nouvelle petite vie, même si finalement, pour le « petit moi » ce n’était pas une nouvelle vie, mais Ma vie avec un grand « M ».

Janvier 1996 à Janvier 2002,

À cette époque, j’étais devenu le goujat de la cour de récré. Je traînais tout le temps avec Amelia, et elle était amoureuse de moi, comme Betty, mais moi, je ne les aimais pas et je ne savais pas pourquoi. Mais comme je n’étais qu’un enfant et que je n’aimais pas mentir, je leur ai dit non quand elles m’ont demandé « Tu veux être mon namoureux ? ». C’est un peu le moment qui a marqué le début de ma déchéance sûrement, cet événement, et sûrement le moment où lorsque je jouais à Action ou Vérité avec Nick et Amelia, et que Amelia m’a défié de faire un smack à Nick. Pour elle c’était innocent, drôle, pour Nick c’était dégoutant, c’était gay, mais moi j’avais bien aimé, et encore une fois, je ne savais pas pourquoi. Alors ce soir de janvier, j’ai demandé à ma Maman pourquoi, et elle ne m’avait jamais répondu. C’est à ce moment là que tout est parti en couille, que ma vie est devenue un bordel monstre. J’avais que huit ans putain, et pourtant je commençais déjà à comprendre que j’étais bizarre, où du moins c’est ce que je comprenais des disputes entre Papa et Maman, alors que j’écoutais à la porte de la cuisine. Et ça, ça a duré près de six ans, alors que je grandissais et que je comprenais. Mais j’étais encore trop jeune pour comprendre qui j’étais, je pensais juste que j’avais fait une bêtise, qui allait peut-être détruire le couple de mes parents. Mais je n’aurais jamais pensé qu’il allait se passer ce qu’il s’est vraiment passé.

Novembre 2002,

Mes parents étaient si heureux ce jour-là, le 5 novembre 2002, et ça faisait longtemps que je ne les avais pas vu comme ça. On habitait Toledo depuis plus de 10 ans, et pourtant on n’était jamais allé voir Detroit, cette ville pleine de légendes urbaines, c’était un peu le rêve pour moi d’y aller, avec mon mental de rebelle, et mes parents avait succombé et semblait heureux de se lancer dans une sortie familiale telle. Alors rien n’a éveillé mes soupçons. Pas les cartons au coin de la porte, ma mère m’avait dit qu’elle envisageait un vide grenier, et j’ai acquiescé alors que je voyais mes affaires dans ces cartons. Pas non plus le fait que je n’avais pas de réseau sur mon téléphone pourri a clapet, alors que j’en avait toujours d’habitude. Rien du tout. Alors quand mes parents m’ont dit, dans un magasin, d’aller chercher ce qui me plaisait alors qu’ils m’attendaient à l’endroit où nous étions, et qu’à mon retour, il n’y avait plus personne, je n’ai pas compris. Quand après 5 appels du caissier, il n’y avait toujours personne et que je pleurais à flots, je ne comprenais toujours pas. Mais je n’ai laissé personne appeler les services sociaux, sans vraiment savoir pourquoi. Sûrement les séries ou les mots « assistante sociale » étaient équivalents au mot « problèmes ». Je suis juste parti du magasin, et j’ai déambulé dans Detroit pendant des heures et des heures. Et j’ai trouvé une maison abandonnée, avec personne dedans. J’y ai dormi, un jour, puis deux, puis une semaine. Et c’est après près d’un mois que cette femme m’a trouvé, alors que je venais de voler un sac de pomme pour manger. Emma, comme elle s’appelait. Elle avait la quarantaine, elle était belle et elle m’avait nourri, et elle m’avait accueilli. J’avais 14 ans, presque 15 ans, et j’allait plus à l’école, j’avais la peau sur les os, et je n’avais pas d’argent. Alors Emma m’a sauvé la vie et je lui devais une énorme faveur. Elle m’avait demandé : « Tu t’appelles comment ? », et c’est là que se finit le récit de Mikkel, que j’ai décidé que Mikkel ce n’était plus possible, que maintenant ce serais Mike, et puis c’est tout.

Février 2006,

Emma n’avait jamais invoqué cette faveur, alors que je lui en avais déjà parlé, jusqu’à ce mois de février de l’année 2006, alors que je venais d’avoir 18 ans. Je ne savais pas vraiment comment elle gagnait tout cet argent à l’époque, je savais juste que c’était pas super légal. Alors quelle fut ma surprise quand j’ai appris que tous les mecs et toutes les nanas qui traînait dans la baraque qu’avait Emma a Delray était en fait ses employés, ou du moins ses « filles » comme elle les appelait. Et elle voulait qu’il les rejoigne. À ce moment, je ne savais pas quoi faire. Je devais soit accepter et lui donner cette faveur que je lui devais depuis presque quatre ans, ou partir et ne jamais revenir. Mais le choix de partir était bien trop dangereux, je n’avais toujours pas d’argent car tout celui que je gagnais, je le dépensais dans tout et rien, alors je ne pouvais pas. J’ai donc accepté et rejoins cette immense machine qu’était l’entreprise d’Emma. Je lui rapportais de l’argent et elle m’en rendait beaucoup, alors avec le temps j’ai appris à apprécier mon travail. Pendant les années d’avant, mes journées se résumait à travailler au supermarché de Mexicantown, trainer avec les gens que je connaissais a Delray et m’enfumer la tête, mais jamais je n’ai eu d’histoire d’amour, ni de plan cul, rien. Alors débuter comme gigolo était dur, mais Emma m’a aidé a apprendre. Elle me disait « T’inquiètes, t’es pas moche, les clientes c’est tout ce qu’elles veulent, qu’un beau mec les laboure alors que leur mari garde les gosses. »  Elle était crue, un peu sèche, ne me mettait pas à l’aise, mais elle me donnait un but, alors je l’ai suivie. C’est à ce moment-là que j’ai découvert définitivement mon homosexualité. Les clientes femme ne me faisait pas d’effet alors que les hommes oui. Mais j’ai dû m’habituer à ne pas avoir du mal à m’exciter face à une femme, ça n’aurait pas été vendeur et j’avais besoin de clientes fidèles, afin de rendre Emma heureuse de mon travail, de faire en sortes qu’elle ne me jette pas aux loups, aux clients difficiles. Et ça a duré, encore et encore et encore…. Alors j’ai sombré dans l’alcool, la drogue, comme beaucoup d’entre nous en fait. La coke, la beuh, la vodka, c’était un peu le refrain de mes fins de journées.

Juin 2016,

Et un jour j’ai dit STOP. Après près de 10 ans et des poussières de journées à passer son temps à se taper la boulangère, la bouchère, le garagiste et tout les autres, à s’éclater la gueule avec tout plein de trucs différents, j’ai dit stop, je pouvais plus, j’avais besoin de vivre une vraie vie, ou je ferais un vrai job, ou je gagnerais mon argent légitimement, et pas à donner du plaisir à des femmes et des hommes mariés qui ne sont pas heureux dans leurs couples. Je voulais juste plus être l’amant qu’on paye. Je voulais plus être un putain de camé aussi. Je l’ai dit à Emma, et en bonne figure maternelle, elle a su comprendre, elle a su me laisser aller. Je lui en serais à jamais reconnaissant. Alors je suis parti, j’ai Pris un appart dans Mexicantown et j’ai cherché un job, dans les cafés, les bars, partout ou je pouvais travailler. Personne ne voulait me prendre, notamment parce que j’avais pas de diplôme, pas d’expérience. Jusqu’au jour ou un café m’a pris, ils m’ont formé, ont tout fait pour moi. J’étais payé une misère, et ça les arrangeait, mais j’avais mes économies d’avant, alors je m’en foutais. Je voulais juste de quoi me payer le loyer, la beuh et la bouffe.

Aujourd’hui, Octobre 2019,

J’y suis toujours dans ce café, j’ai toujours ce passé douloureux, et il reste dans ma mémoire. J’ai toujours des images qui me reviennent dans la tête, des clientes qui me rappellent, j’ai toujours pas de mec, juste des plans cul pas régulier. Mais maintenant, cette histoire je l’ai écrite sur ce carnet, et peut être que quelqu’un le lira, peut être pas, mais c’était le début de l’histoire, et elle s’arrêtera pas de sitôt.

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