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 fourth shot (doco)

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Nico Bell
Nico Bell

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fourth shot (doco)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : toujours l'air morne + excessivement maigre
taco bell
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But I’m so caught up in it, just a lowlife, I'll admit
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MessageSujet: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyMar 7 Jan - 23:02

C’est sûr, elle fait tâche dans le décor. Sa peau blafarde crève les yeux du fourth basement, son petit air première de la classe, fille sans histoire. Pourtant elle a toujours aimé l’ébullition des nuits à North End. Accompagnée de ses plus vieux amis, ces zonards parmi lesquels elle s’est tout de suite intégrée, elle la midwest-girl. Ces mêmes amis qui étaient aussi ceux de Lapo, fut un temps. Elle les évite la plupart du temps, traumatisée par le vide que Lapo a laissé en partant, traumatisée par cette histoire qu’elle ne peut planquer, qui lui colle à la peau comme une crème pas chère. Les cicatrices suintent encore même si tout le monde fait comme si de rien n’était. C’est pas qu’elle n’est pas entourée, Nico, parce qu’elle en a des amis. Des amis loyaux et déterminés. Mais c’est juste qu’elle est blasée, que toutes les attentions du monde ne réussissent pas à la faire se sentir moins seule, moins mal. Comme si c’était de toute façon dans son ADN. Elle les sert, les sourires qui déculpabilisent sa famille, ses amis. Elle y arrive à rire et faire comme si de rien n’était avec eux. Jouer à ne pas être une pauvre fille dépressive chronique avec bien cinq kilos à perdre. Le fait est que ça reste comme un arrière goût amer derrière chacun des cocktails qu’elle s’enfile. Bon ok, le coup du colis piégé qui lui pète entre les mains, ça n’a pas aidé à la faire se sentir mieux. Et c’est aussi pour ça que ses potes ont insisté aussi lourdement à ce qu’elle sorte. Elle s’est enfermée dans sa chambre des jours après ça, et n’a même pas voulu sortir pour Noël. Elle a loupé le nouvel an. On s’est inquiétée, parce qu’on s’inquiète pour elle, la pauvre petite chose qu’elle est. Et puis faut voir sa tête ! Les entailles parsemées sur son visage de poupée, même si elles commencent à disparaître lui donnent un drôle d’air. Les brûlures sur ses mains, elles, mettront plus de temps à cicatriser. Alors elle s’est perdue dans un t-shirt trop large, et puis une veste en jean tout aussi large. Ses cheveux en cascades, trop épais sous un bonnet enfoncé sur son crâne, et rien qu’un jean qui tombe à sa taille, un peu trop large.

Au Fourth basement, on s’entend à peine parler. Tant mieux, elle n’a pas grand chose à dire. Elle lance des sourires à tout va chaque fois qu’un regard se pose sur elle. On l’entraine vers le bar, elle ne se fait pas prier, descend quelques shots pour lancer la soirée. Les battles n’ont pas encore commencé à cette heure-là. Ils se contentent de remuer quelques bons tubes de hip hop, se créent un chemin jusqu’à des malles qui servent d’assises, réussissent à sauter dessus quand le précédent groupe se tirent pour le centre du sous-sol et les pogos qui s’y passent. Assise sur le bord d’une malle, elle sirote le cocktail qu’elle a entre les mains, écoute les histoires de Yasmina qui s’est encore fait emmerdée par la police, parce qu’elle s’est battue avec son ex en pleine rue, et puis y a Tobias qui arrête pas de lui lancer des regards, à Yas, parce qu’il craque complètement pour elle. Il se confie à ce sujet à Nico, quand Yasmina est allée chercher la prochaine tournée. La soirée se passe bien, vraiment. C’est juste que Nico, elle est jamais vraiment bien.

La nuit avance, l’ambiance est survoltée. L’alcool aidant, Nico se retrouve au milieu de la foule à se secouer d’avant en arrière au rythme des basses et à gueuler quelques punchlines qu’elle connait. Yasmina la prend par la taille et lui confie à l’oreille que Tobias vient de l’embrasser dans les toilettes. Elle se met à rire, Nico et la pousse en arrière en l’insultant de salope, et Yas se fond la tête dans les mains. Elle sait pas quoi faire. Nico secoue la tête et reprend sa danse au milieu des corps qui bougent sur le même rythme qu’elle. Elle se prend un coup de coude. Tiens, r’garde qui est là. Nico fronce les sourcils et regarde derrière elle. Son sang ne fait qu’un tour, surprise, elle replonge sur Yasmina qui était déjà en train d’agiter la main dans tous les sens. Dom, houhooou ! Qu’elle s’écrit par dessus la musique trop forte. Vas-y, la ferme ! Supplie Nico en riant, et les filles titubent sur deux pas, se prennent un groupe, renversent un peu de leur cocktail, s’excuser, se remettent à rire. Vas-y, va l’voir ! Nico secoue la tête vivement et attrape du bout des lèvres la paille fluorescente cheap de son cocktail pour en prendre une grande gorgée.

Elle fait encore un peu la tête, pour dire la vérité. Le voir emballer cette nana, y a de ça quelques mois, alors qu’il l’avait lui-même invité à cette soirée, elle l’a bof digéré. (Pas du tout en fait, elle a fini la soirée la tête dans les toilettes). Dom, c’est presque devenu une blague. Un gars que tout le monde vous a conseillé, et fantasmé tellement de fois que ça finit par vous rentrer dans le crâne, mais au bout du compte, elle ne sait même pas ce qu’il y a eu entre eux. Un truc. Pas grand chose. Quasi-rien en fait. Mais Yas, elle insiste, encore et encore. Elle commence à pousser Nico et son équilibre aléatoire, ils se prennent encore un groupe qui remuent et les repoussent brusquement en arrière. hého calmos les gars là ! Qu’elle s’insurge, Yasmina et sa grande gueule, et Nico secoue la tête alors qu’elle se fait littéralement tirer par le poignet vers ce con de Riggs. Maaaais, t’es chiante, allez, lâche moi. Pis j’ai une sale tête, arrête ! Trop tard, nouveau déséquilibre et elle atterrit littéralement sur Dom, ainsi que la totalité de son cocktail. Nico écarquille les yeux et se mord la lèvre inférieure en reculant d’un pas. Oh merde ! Qu’elle lâche avant de pouffer de rire. Et puis voilà, leurs regards s’accrochent et Nico fait un petit sourire. Elle sent le regard de Dom sur tous les éclats qui ont explosé sur son visage. Elle tourne la tête sur le côté, et maintenant que son verre est vide, en profite pour remettre droit son bonnet sur la tête. J’me suis battue avec un chat. Qu’elle lâche sans réfléchir pour éviter les questions auxquelles elle n’est pas prête à répondre. Et puisqu’elle ne se sent pas tout à fait à l’aise, et tout à fait pompette, elle tente d’écourter la conversation. Bon, allez, tu passeras le bonjour à ta meuf. Elle fait un pas en reculant. Ou pas, en fait tu fais comme tu veux. Elle s’embrouille, recule encore d’un pas, se prend un groupe, titube par la gauche.
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Dom Riggs
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fourth shot (doco)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyJeu 9 Jan - 17:16

Elle s'appelle Mina. Elle est belle, même si elle a cette aura étrange que dégagent les poupées vaudou. On s'est donné rendez-vous dans un espèce de boui-boui sans prétention, l'un des rares restos – si on peut appeler ça comme ça – encore ouverts à North End. Elle rit plus qu'elle ne mange, en écho à mes blagues, aux anecdotes que je brode au fil de la conversation. J'lui fais croire que la cicatrice à mon bras gauche a été récoltée en taule. Je raconte que j'avais un co-détenu complètement dingue à mon arrivée, qu'il avait des crises d'hallucinations et que je devais le gérer comme je pouvais, jusqu'au jour où il a pété les plombs, s'est transformé en bête enragée et m'a mordu. Évidemment tout est faux – la cicatrice vient juste d'un sale clébard qui a essayé de me bouffer, quand j'ai volé mon dobermann à un vieux con. Pourtant j'y mets tellement de cœur qu'elle y croit. Elle boit mes paroles et me demande comment c'était en prison, avec une telle ferveur que c'est presque louche. J'vois bien qu'elle veut les détails sordides.

Encore une fille dérangée. Je saurais même plus dire si c'est moi qui les attire ou l'inverse.

Je joue le jeu un moment, ne relatant que des choses totalement vraies, mais que je n'ai pas forcément vécu. Je m'approprie l'histoire des autres pour essayer de lui plaire, et ça a l'air de marcher. C'est elle qui propose de continuer la soirée au Fourth Basement.

Quand on débarque, l'ambiance est déjà électrique, comme toujours. La foule est en transe et on ne tarde pas à se mêler aux autres, collés-serrés, avalés par le bordel qui règne. Mes mains se font baladeuses à mesure que la température grimpe, et je ne tarde pas à lui arracher un baiser, aussi fiévreux que peut l'être la boîte. J'ai déjà envie qu'on s'éclipse pour être plus proches encore, mais elle n'est pas du même avis que moi. Avec un petit sourire tordu, elle me tire droit vers le chaos, là où les pogos font rage. Je la soupçonne de vouloir voir ce que j'ai dans le ventre. Alors je suis le mouvement sans broncher, bien décidé à être à la hauteur. Quelque chose dans son regard me dit que je vais finir avec le vertige.

Les basses sont si fortes qu'elles font vibrer ma cage thoracique, pourtant j'ai l'impression de n'entendre que son rire. Elle cogne contre les autres férocement et elle a l'air d'en tirer un bonheur absolu, comme si c'est là qu'était sa place : au cœur même de l'anarchie. J'suis troublé. Charmé, aussi. Jusqu'à la voir récolter un grand coup de coude en pleine face, qui la fait trébucher en arrière. J'me précipite vers elle mais déjà elle rit aux éclats, une rivière de sang qui coule de son nez à ses lèvres, colorant ses dents en rouge.

Définitivement dérangée.

– Attends-moi ici. J'ai pas le temps de répondre qu'elle disparaît à travers la foule, me laissant planté là comme un con. J'sais pas si elle va se nettoyer, nous chercher à boire ou faire un sacrifice humain dans les chiottes.

Je finis par désobéir malgré tout, m'éloignant un peu du centre. Ma tête bouge en rythme avec la musique et je me mets rapidement à remuer avec les autres, me disant que mon rencard réussira bien à me retrouver toute seule. Elle n'aura qu'à faire une incantation ou quelque chose comme ça. En attendant, je danse. Les ondes saturées m'enveloppent, tellement que je ne capte plus trop ce qui se passe autour de moi, jusqu'à me faire soudainement bousculer. Je sens un verre se renverser sur moi. – Oh merde ! – Eeeeh, p'tain fais gaffe ! Je proteste par-dessus la coupable, avant de poser mes yeux sur elle et de la reconnaître. Mon air contrarié s'envole presque aussitôt. – Nico ? Elle se met à pouffer comme une gamine et j'peux pas m'empêcher de sourire, jusqu'à ce que mon regard bute contre des marques sur son visage. Y en a beaucoup. On dirait qu'elle a essayé de se frotter la peau avec un savon incrusté d'éclats de verre. Les questions sont prêtes à fuser, mais elle me coupe avant que j'aie pu ouvrir la bouche. – J’me suis battue avec un chat. Ça me paraît moyennement crédible. Mon sourcil arqué trahit ma perplexité, alors que je la jauge, un peu moqueur quand je finis par rétorquer : – Il était sous stéroïdes, ton chat ? Je trouve son excuse aussi merdique que le classique « j'suis tombé dans les escaliers » mais si elle veut pas dire la vérité, j'vais pas la forcer. De toute façon, elle est déjà prête à se défiler. – Bon, allez, tu passeras le bonjour à ta meuf. Ou pas, en fait tu fais comme tu veux. J'la regarde qui recule et titube à moitié, bercée par le tumulte autour de nous. Il me faut plusieurs secondes pour comprendre, me souvenir de la dernière fois qu'on s'est vus. C'est vrai que j'étais avec une fille. Mais plus maintenant. – J'ai pas d'meuf. On dirait presque que j'essaie de me défendre, comme si j'avais quelque chose à me reprocher. Et peut-être que j'essayais justement d'y remédier ce soir, mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir. – Et toi ? Mes lèvres s'étirent en coin, un éclair de malice qui traverse mon regard. Je fais un pas en avant, freiné par Yasmina qui semble soudain sortir de nulle part. – Elle non plus, salut Dom. On se sourit. – Salut Yas, merci pour l'tuyau. L'agitation me force à me rapprocher un peu plus pour ne pas me faire emporter par la foule, alors que Yasmina a plutôt l'air de faire l'inverse – ça semble volontaire. J'en profite pour reporter mon attention sur Nico à nouveau. – J'suis content d'te voir. C'est vrai. Je l'aime bien, Nico. Je l'aime un petit peu plus que bien d'ailleurs, c'est là qu'est tout le fond du problème. Chaque fois qu'on essaie de dépasser le stade de l'ambiguïté anodine, ça foire. À croire que l'univers persiste à me frustrer.

Et il est sur le point de recommencer. J'aperçois Mina qui revient.
Mina, Nico, Nico, Mina, putain, j'sais pas.

J'ai deux routes devant moi. J'peux terminer ce que j'ai commencé avec Mina, avec la presque certitude de passer une fin de soirée agréable, et voir ce qui se passe ensuite. Ou tenter une énième fois ma chance avec Nico, au risque de repartir complètement bredouille. Mais si elle me voit au bras d'une autre fille encore une fois, juste sous son nez, elle risque de m'échapper pour de bon. J'ai l'impression que c'est maintenant ou jamais. Et on finit par se croiser bien trop souvent pour que j'accepte de tirer un trait sur ce truc entre nous, même si c'est pas grand-chose, même si ça mènera sûrement pas bien loin. Je peux pas me résoudre à y renoncer.

C'est le moment d'improviser.

J'me cache un peu derrière les silhouettes qui nous entourent, histoire de pas me faire repérer. Et je décide de mêler Nico à tout ça, pour éviter que ça puisse se retourner contre moi ensuite. – Faut que j't'avoue un truc. Je me baisse vers elle pour qu'elle puisse m'entendre malgré le brouhaha. – J'suis venu là avec une fille, mais en fait, c'est un désastre total. C'est totalement faux. J'ai un petit pincement au cœur pour Mina, qui promettait de sacrées montagnes russes. Mais maintenant que j'me suis lancé, je peux plus reculer. – Elle est trop bizarre. Genre, limite flippante. Vrai. Mais pour l'instant, j'aimais bien. – Elle m'a laissé pour aller faire j'sais pas quoi, et j'voulais en profiter pour la semer, mais tu m'es tombée dessus et bref, maintenant elle est revenue et elle me cherche. J'esquisse un mouvement de menton dans sa direction, même si Nico risque d'avoir du mal à repérer de qui je parle avec tout le monde qu'il y a. – Tu veux pas m'aider à m'en sortir ? S'te plaît ? Je la supplie du regard, affichant un petit sourire plein d'espoir, presque enfantin. Allez Nico, dis oui.
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyDim 19 Jan - 22:57

Le rapide sourire qu’ils s’échangent est trop vite balayé par les questions qui fusent dans le regard de Dom. Et puisque Nico se justifie d’emblée, il n’a pas trop le choix que de prendre son mensonge comme il vient, la vérité, il ne l’aura pas. Il était sous stéroïdes, ton chat ? Un hoquet de rire la secoue. Il est marrant Dom, il est solaire. C’est peut-être ce qui lui a plu, à un moment donné. Il est beau gosse et il est pote avec tout le monde. Un type qui attire les autres, qui prend de la place en soirée. Il était à l’antithèse d’elle au moment où il est apparu dans sa vie. Comme un genre de remède. Et finalement, ça n’a jamais marché. T’façon, Nico, elle est abonnée à la poisse depuis qu’elle a quitté Iowa City. Enfin, elle hausse les épaules pour ne pas répondre à son histoire de stéroïdes et trouve rapidement un prétexte pour prendre congé, les idées un peu troubles. J'ai pas d'meuf. qu’il répond pourtant, et un petit sourire étire les lèvres de Nico, elle penche la tête sur le côté, sans le croire. Dom, il a toujours une meuf, on dirait. Et toi ? Elle entrouvre la bouche, amusée et croise les doigts sur son ventre en haussant les sourcils. Alors quoi, il veut reprendre le petit jeu, là, comme ça ? Ça te r’gar… Mais forcément, Yasmina déboule de nulle part, comme appelée par le son des potins, surexcitée. Elle s’accroche rapidement au bras de Nico pour la couper : Elle non plus, salut Dom. Nico se tourne vers elle et la pousse sur le côté. Mais ! Ta gueule, casse-toi ! Yas disparaît d’un pas sautillant retrouver un gars du groupe qui est manifestement complètement bourré et se demande comment il a atterrit au milieu du dancefloor. Nico lui lance un regard désabusé, soudain mal à l’aise. Elle fait tomber une mèche de cheveux devant son visage pour essayer de le camoufler au maximum, un peu honteuse de ses cicatrices. J'suis content d'te voir. Elle lui lance un rapide regard, autour d’elle ça tourne pas mal. Elle sourit quand même un peu, et puis, joue la fille au-dessus de ça, hausse les épaules et perdant son regard dans le foule. Ouais, ouais, ok. Et elle remet la paille dans sa bouche pour prendre une gorgée du mauvais cocktail.

Mais Dom s’est rapproché d’un coup. Faut que j't'avoue un truc. un peu intriguée, elle glisse son regard jusqu’à lui, toujours la paille dans la bouche. J'suis venu là avec une fille, mais en fait, c'est un désastre total. Elle avale de travers et se penche un peu vers l’avant pour réprimer un petit rire, une main devant la bouche pour essuyer l’alcool qui lui a glissé sur le menton. Bah voyons ! Il enchaîne avec sa tchatche habituelle. Elle est trop bizarre. Genre, limite flippante. Elle m'a laissé pour aller faire j'sais pas quoi, et j'voulais en profiter pour la semer, mais tu m'es tombée dessus et bref, maintenant elle est revenue et elle me cherche. Elle hausse les sourcils et secoue la tête. Sacrés mecs ! Elle se passe une main dans les cheveux et puis suit ce qu’il lui indique du menton, et à part une foule contacte, elle ne repère rien. Tu veux pas m'aider à m'en sortir ? S'te plaît ? Elle tourne à nouveau le visage vers lui, se met à rire. Mais t’es sérieux toi ? Et elle regarde à nouveau parmi la foule, soudain elle la voit. Cette fille qui fonce droit vers eux. Ouais, ok, elle a l’air bizarre avec la rivière de sang qui coule de son nez et son regard trop fixe sur Dom. HEY ! Ça fend la foule et Nico recule d’un pas en jetant un air entendu à Dom. Et puis elle regarde son verre, et elle regarde la fille qui approche. Elle n’est plus qu’à un mètre.

L’idée survient dans sa tête d’un coup, sans doute parce qu’elle est bourrée. Et parce qu’elle a toujours rêvée de faire ça, dans le fond. Elle lance tout le contenu de son verre directement sur le visage de Dom d’un air furieux. TU M’AS REFILÉ DES CHLAMYDIAS TROU DUC ! Elle hurle. La fille s’arrête net à côté d’eux, regarde tour à tour Dom et Nico. GROS DÉGUEULASSE, tu t’es fait combien d’filles hein ? Tu m’avais dit que t’étais clean ! Là elle le pousse en arrière, et se tourne comme une furie vers cette fille. Tu ferais mieux de te tirer, j’suis sûre qu’il a plein d’autres merdes ! Et puis t’sais quoi, c’était même pas si bien que ça. Woo, calme-toi meuf ! Répond simplement l’autre fille, sans trop savoir comment réagir, elle a perdu néanmoins son air surexcité. Histoire d’enfoncer le clou, Nico écarte les bras et se tourne vers la foule : OUAIS LES FILLES, ÉVITEZ DOM RIGGS ET SES MORPIONS, COMPRIS ? Nico se retourne vers Dom et lui offre un grand sourire, et puis elle regarde le fond de son verre, quand même un peu triste de n’avoir plus rien à boire.

La fille se tourne vers Dom dans une petite moue dérangée. Ouais, bon, j’te trouvais cool mais j’ai pas envie d’choper une merde ok. Et là elle recule d’un pas en soupirant un peu soulée elle secoue la tête, lâche un “pff” dégoûter et repart se perdre dans la foule. Dès qu’elle est assez loin Nico explose de rire. Elle sent bien que cette façon de faire n’était pas vraiment celle que Dom espérait, et c’est sans doute ce qui la fait encore plus rire. Et quand enfin leur regard se croire elle lève les bras d’un air innocent. Tu m’as demandée de la faire fuir, j’te signale. Et là elle montre son verre vide. J’crois que tu me dois un verre. Enhardie par l’alcool, elle n’hésite pas à enfoncer le clou. Elle donne quand même une tape dans le bras de Dom comme pour lui remonter le moral.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyMer 29 Jan - 21:19

Je ricane à moitié pendant qu'elle se chamaille avec Yasmina, manifestement contrariée qu'elle m'ait dévoilé son célibat. Peut-être qu'elle voulait jouer la fille mystérieuse et me laisser naviguer dans un océan de questions. Mais je trouve que j'ai déjà bien assez mariné – j'ai l'impression que ça fait une éternité que ça traîne, elle et moi. C'est toujours un pas en avant puis trois en arrière. Y a qu'à voir l'air presque indifférent qu'elle arbore, quand je dis que j'suis content de la voir. – Ouais, ouais, ok. Comme une gamine, elle attrape sa paille et se remet à boire, l'air de préférer regarder la foule plutôt que moi. Ça me fait sourire. Elle peut feindre tout le désintérêt du monde si elle veut, ça me poussera juste à redoubler d'efforts pour m'accaparer son attention.

Je profite du premier prétexte qui se présente : Mina. J'enrobe la vérité d'une petite dose de mensonge et je persévère, malgré le rire et les remarques de Nico. – Mais t’es sérieux toi ? Je me laisse pas démonter. Mon sourire est l'incarnation même de l'innocence. – Bah ouais. Tu vas pas m'laisser dans la merde, quand même ? Heureusement pour moi, Mina m'a repéré et s'approche à grandes enjambées, attirant le regard de Nico. Sa dégaine un peu foireuse semble suffire à la convaincre enfin. Dans le regard qu'on s'échange, je vois que ma requête est acceptée. Mon petit air victorieux trahit ma satisfaction interne.

Il s'efface quand elle me vide son verre sur la gueule.

– TU M’AS REFILÉ DES CHLAMYDIAS TROU DUC ! Mon regard médusé la fixe alors que je reste figé sur place, complètement abasourdi par son geste. Les restes de son cocktail dégoulinent jusque dans mon cou. – Hein ? C'est la seule chose que je suis capable d'articuler, effaré par ce qui est en train de m'arriver. – GROS DÉGUEULASSE, tu t’es fait combien d’filles hein ? Tu m’avais dit que t’étais clean ! Je commence à comprendre. Et c'est pas vraiment ce que j'avais en tête, quand je lui ai demandé de l'aide. – Wow wow, attends. Elle me pousse et je me cogne contre quelqu'un, qui me chasse à son tour. Je suis pris entre deux feux, entre les regards qui se sont tournés vers nous et celui de Mina, mais je ne vois que Nico, la grande comédienne. – Tu ferais mieux de te tirer, j’suis sûre qu’il a plein d’autres merdes ! Et puis t’sais quoi, c’était même pas si bien que ça. Je fronce les sourcils, passablement indigné par ses allégations, pendant que Mina lui demande se calmer. Mais évidemment, elle n'en fait qu'à sa tête.

La voilà qui se tourne vers la foule, bras écartés, prête pour le clou du spectacle. – OUAIS LES FILLES, ÉVITEZ DOM RIGGS ET SES MORPIONS, COMPRIS ? Les paires d'yeux qui nous fixent commencent à être un peu trop nombreuses, j'entends des rires et des remarques qui se perdent dans le brouhaha ambiant. Entre mes dents serrées, je souffle un : – Putain. Et tout à coup j'affiche un grand sourire, faisant un mouvement de main pour signifier qu'elle a pété les plombs. Que Mina finisse par penser que je suis un nid à MST, c'est une chose. Convaincre toute la boîte et laisser les rumeurs se répandre, c'en est une autre. J'ai pas envie d'entendre dire que Dom Riggs a des morpions.

Mina se tourne vers moi, et son air contrarié me fait presque regretter toute cette machination. On aurait sûrement pu finir la soirée ailleurs, elle et moi. – C'est pas- Elle me coupe la parole. – Ouais, bon, j’te trouvais cool mais j’ai pas envie d’choper une merde ok. Elle disparaît sous mon regard un peu dépité, pendant que Nico éclate de rire. Je me tourne vers elle. – Sérieux ? T'y es allée fort, p'tain. Je râle, plus pour la forme qu'autre chose. Très vite je retrouve un petit sourire en coin de lèvres, une lueur amusée au fond des yeux. Je suis tiraillé. Ses mensonges risquent d'avoir quelques retombées si les gens se passent le mot, mais je dois avouer que c'était intéressant de la voir endosser le rôle de furie. Je trouve que ça lui va plutôt bien. – Tu m’as demandé de la faire fuir, j’te signale. Un rire m'échappe, tandis que j'attrape le bas de mon t-shirt pour venir essuyer mon visage et mon cou, sans grand succès. Je réussis à me débarrasser de l'humidité, mais l'alcool et le sucre me collent à la peau. C'est pas vraiment agréable. – Ouais, juste elle. Pas toutes les meufs du quartier, tu vois la nuance ? Je me marre encore un peu, secouant doucement la tête. – Si elles se mettent toutes à m'esquiver, je sais que j'pourrais dire merci à Nico la tarée. Dans ma bouche, ça sonne comme un compliment.

– J’crois que tu me dois un verre. Elle me montre le sien qui est vide. Je souris. – Ah ouais ? Toi tu m'dois une nouvelle réputation. Qu'on soit d'accord : l'un des deux a plus de valeur que l'autre. Mais même si sa petite scène n'était pas franchement à mon avantage, je suis pas vexé. Plus amusé qu'autre chose. Alors je ne tergiverse pas plus que ça et j'attrape sa main, réalisant qu'elle est blessée là aussi. On dirait des brûlures. Je lève un regard interrogateur vers elle, mais les questions restent silencieuses – si elle n'a rien voulu me dire pour son visage, elle ne dira rien pour ses mains non plus. C'est donc sur son poignet que je me rabats, et je commence à fendre la foule, la tirant dans mon sillage. Je pousse un peu les gens pour qu'on puisse passer plus facilement, jusqu'à ce qu'on rejoigne le coin bar. Je me charge de tout et on se retrouve vite avec un cocktail chacun – le mien particulièrement chargé en rhum. Levant mon verre en direction du sien, je fais mine de trinquer, affichant un sourire espiègle. – À mes morpions. Mon rire se noie dans l'alcool, dont j'avale une longue gorgée. Puis je me penche un peu vers elle. – D'ailleurs, le coup des MST et tout, c'était pas une p'tite vengeance ? Sourcil arqué, je la sonde du regard, cherchant une réponse dans le sien. – Tu sais, vu qu'j'avais une meuf la dernière fois. Dans un petit haussement d'épaules, je recommence à boire tranquillement. C'est demandé l'air de rien, mais la réponse m'intéresse vraiment. Je me souviens m'être vaguement demandé si ça la gênait. Ça serait le cas de mon côté, si elle finissait avec un gars juste sous mon nez. Pas de jalousie mal placée ; plutôt une histoire de déception, due à l'ambiguïté qu'on se traîne depuis des mois. J'ai l'impression que c'est un peu inévitable, tant qu'on reste dans cet entre-eux étrange, frustrant. Tout serait plus simple, si on basculait enfin d'un côté ou de l'autre.
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Nico Bell
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyLun 17 Fév - 10:42

La tête que tire Dom pendant le petit numéro (alcoolisé) de Nico vaut le coup de se donner en spectacle. Ce n’est pas forcément son genre, mais Nico ne tient de toute façon pas l’alcool. Depuis toujours, et pas seulement depuis qu’elle pèse à peine 40 kilos. Elle a du mal à ravaler le petit ricanement qui la secoue quand cette fille largue Dom, facilement convaincu qu’il est porteur de toutes les MST de la ville. D’un côté, si elle se laisse aussi facilement convaincre, peut-être bien que Dom a la gueule de l’emploi, ou une réputation qui précède les fourberies de Nico. De toute façon, le plan à marché. Et Dom se retourne vers elle, pas vraiment vexé, même s’il s’applique à faire croire le contraire.  Sérieux ? T'y es allée fort, p'tain. Nico lève les bras et hausse des épaules d’un air innocent, elle rappelle au passage que c’est ce qu’il lui a demandé. Et il n’a donné aucune indication sur les méthodes qu’elle avait le droit d’employer. Définir des règles, des limites, c’est peut-être ce qui a toujours un peu manqué à leur relation dans un sens. Ou c’est ce qui la rend aussi amusante, le genre de relation qui vous arrache un sourire, même si vous n’avez rien demandé. Elle se demande s’il fait exprès de s’essuyer le visage avec un coin de son t-shirt, dévoilant au passage son torse que Nico ne peut s’empêcher de regarder d’un œil déviant. Elle lève ensuite les yeux au ciel et tourne la tête sur le côté. Il est pas rattrapable. Ouais, juste elle. Pas toutes les meufs du quartier, tu vois la nuance ? Si elles se mettent toutes à m'esquiver, je sais que j'pourrais dire merci à Nico la tarée. Elle entrouvre la bouche, sa tête lui tourne toujours un peu dans ce sentiment doux amer d’un trop plein d’alcool. Elle penche la tête et fait un ou deux pas de côté, déséquilibrée. Te sous-estime pas Riggs… C’est pas son genre. … j’suis sûre que y a des tonnes de désespérées qui sont prêtes à passer outre tes morpions. Elle éclate une nouvelle fois d’un rire embrumé. Là ses yeux se plantent sur son verre désormais vide. Elle a encore envie de boire, s'enivrer, oublier, s’amuser. Ça faisait un bail qu’elle n’avait pas foutu le pied dehors. La solitude est bâtarde, de quoi vous enfermer dans un cercle vicieux. Et moins Nico sort de chez elle, moins elle en a envie. Ce soir elle s’amuse, tant pis pour sa tête parsemée des éclats de la bombe artisanale. Tant pis pour ses mains brûlées. Un autre verre qu’elle demande. Ah ouais ? Toi tu m'dois une nouvelle réputation. Elle rigole encore, un peu trop d’ailleurs et monte un doigt devant elle dans un geste imprécis. Eh, si tu veux mon avis, j’trouve qu’elle a plutôt vite cru à mon histoire. Si ça s’trouve, la réputation d’être un nid à MST, tu l’avais déjà, c’est juste que tu le savais pas. Elle hoche vivement de la tête pour appuyer ses dires. Après tout, ça ne serait pas si étonnant. Dom est du genre à se taper plein de filles, elle a pu le constater plus d’une fois. Et dans sa sphère d’influence, tout le monde se parle.

Mais il ne fait pas le difficile, pour ce qui est de payer un cocktail. Il attrape la main de Nico et elle a un coup de chaud une seconde, car il effleure ses plaies encore un peu douloureuse. Regards gênés. Nico baisse les yeux au moment où lui les pose sur elle et elle retire sa main d’un geste machinal. Heureusement, il a la bonne idée de se la fermer, et attrape simplement le poignet fin de la demoiselle pour l’entraîner avec lui. Elle se laisse faire, non sans dériver de gauche à droite, sans vraiment avoir d’équilibre. Nico jette un coup d’œil derrière elle et remarque Yasmina qui lui fait de grands signes qui vont des pouces levés à une imitation vaseuse de levrette. Nico pouffe de rire et lui faisant signe de se taire.

Ils atterrissent de manière plus ou moins délicate contre le bar. Nico s’y colle les deux bras contre le plan poisseux et son regard vague se perd dans la liste des cocktails. Elle met un temps fou à sortir le nom de l’un d’eux. Malgré ça, ils sont rapidement servis. À mes morpions. Elle trinque avec lui en rigolant et répète un peu trop tard. À tes morpions. Là elle boit longuement à la paille, affalée sur le bar pour contrer son équilibre de plus en plus déplorable. D'ailleurs, le coup des MST et tout, c'était pas une p'tite vengeance ? Il fait pas dans la délicatesse, Riggs. Et il est direct. Nico rougit sans doute, et baisse la tête vers sa paille à nouveau. Après une bonne rasade elle relève la tête vers lui et hausse les sourcils comme si elle n’avait aucune idée de quoi il parlait. Ça serait mal le connaître, ça ne lui pose aucun problème de préciser la situation : Tu sais, vu qu'j'avais une meuf la dernière fois. Là, elle fronce les sourcils, fait un genre de moue et répond d’une voix perdue : Hmm… non j’vois pas ? Bien sûr qu’elle s’en souvient. Ce con lui avait lui-même demandé de venir à cette soirée pour au final se pointer avec une autre fille. Nico avait été hyper vexée, beaucoup trop. De toute façon, cette période de sa vie n’était pas des plus joyeuse, elle a broyé du noir toute la soirée. Elle reprend un peu d’alcool, descend beaucoup trop vite son verre, et en plein milieu de sa gorgée elle fait mine d’être prise d’une révélation soudaine. Hiiiiin, tu veux dire quand tu m’as toi-même donné rencard à la soirée de ton pote pour au final te pointer avec une autre meuf ? Elle lui fait un large sourire, un peu cynique. Elle se tourne vers lui entièrement, une main sur la taille : J’vois vraiment pas pourquoi je t’en voudrais. Faut pas non plus le surestimer, Dom. Il serait capable de ne pas percevoir l’ironie là-dedans, mais Nico n’ose pas insister davantage. D’ailleurs, elle se souvient que ce soir-là, elle n’avait pas vraiment osé lui faire de réflexion. De toute façon, il n’y a jamais rien eu d’officiel entre eux. Et Dom aurait parfaitement pu l’inviter simplement en tant qu’amie à cette soirée. Nico a parfaitement pu se faire des films, même si ce n’est pas pour ça que c’était plus facile à digérer.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyJeu 27 Fév - 10:12

– Te sous-estime pas Riggs… j’suis sûre que y a des tonnes de désespérées qui sont prêtes à passer outre tes morpions. Son rire dégouline d'alcool. Un large sourire vient se placarder sur ma face, trahissant combien je suis amusé par ses petites railleries. – J'devrais p't'être commencer à faire une liste alors. J'oublierai pas d'ajouter ton nom dessus, t'inquiètes. C'est lâché sur le même ton qu'elle, une lueur moqueuse au fond des yeux. Comme souvent, on se taquine, on se cherche un peu.

On se trouve jamais.

Et si elle demande un autre verre, moi, c'est d'une nouvelle réputation que je risque d'avoir besoin, avec ses conneries. – Eh, si tu veux mon avis, j’trouve qu’elle a plutôt vite cru à mon histoire. Si ça s’trouve, la réputation d’être un nid à MST, tu l’avais déjà, c’est juste que tu le savais pas. J'arque un sourcil, assez perplexe. J'en ai jamais eu aucun écho alors je suis pas sûr que ce soit ce qui se dit sur moi – même si les mauvaises langues parlent vite, quand on enchaîne les conquêtes. Dans tous les cas, le fait est qu'ils ont tort. Je suis peut-être le queutard le plus clean de Detroit. – Mais nan, tu sais bien qu'les gens m'aiment trop pour raconter des bobards sur moi. Mon sourire feint une telle innocence qu'on voit presque une auréole clignoter au-dessus de mon crâne. Mais on sait tous les deux que je mens. Y a toujours des gens qui m'en veulent, pour des raisons diverses et variées. Ça va de la jeune fille bafouée au vieux con vandalisé. – Sauf toi, apparemment. Faux. Archi faux. Je crois même que Coco a déjà utilisé un stratagème de ce genre, pour me casser mes coups – et les couilles. Toutes les mêmes.

Puisque je suis un gentleman, je cède à sa requête concernant un nouveau cocktail. Je ne dis rien au sujet des brûlures sur ses mains, mais je trouve que ça commence à faire beaucoup. J'ai un peu de mal à imaginer ce qui a pu causer de telles blessures, que ce soit celles-là, ou toutes les égratignures qui parsèment son visage de poupée. Mais même si je m'interroge, je le fais en silence pour l'instant. Pas envie de la braquer tout de suite.

Arrivés au bar, on se retrouve rapidement avec des verres bien remplis, trinquant à mes morpions imaginaires. Elle continue de pouffer de ce petit rire alcoolisé qui me fait sourire. J'avale une grosse lampée de ma boisson, comme si je cherchais à la rattraper – mais elle a l'air déjà bien entamée, et je suis beaucoup plus résistant qu'elle. Le temps que j'atteigne son niveau d'ivresse, elle sera sûrement K.O.

Je la vois jouer celle qui ne sait pas de quoi je parle, quand j'aborde le sujet épineux. Alors j'insiste. – Hmm… non j’vois pas ? C'est mon tour de rire doucement ; on dirait moi quand je tente l'esquive. Le problème, c'est qu'elle est moins douée, et que je n'ai pas envie de la laisser filer. – Allez, Nico. Je penche un peu la tête en arrière et la jauge d'un regard entendu, l'air de dire, pas à moi. Elle continue de se noyer dans l'alcool, je l'imite. Sans jamais la quitter des yeux. – Hiiiiin, tu veux dire quand tu m’as toi-même donné rencard à la soirée de ton pote pour au final te pointer avec une autre meuf ? Elle se tourne vers moi, l'air si bancale que j'ai l'impression qu'il suffirait d'une pichenette pour qu'elle s'écroule. – J’vois vraiment pas pourquoi je t’en voudrais. Donc elle m'en veut. Je ris un peu, avalant quelques gorgées avant de hausser les épaules. – Ben si ça t'gênait, pourquoi tu m'as rien dit ? Je crois que je l'aurais fait, à sa place. Ou en tous cas, je me serais assuré qu'elle sache que ça m'emmerde. – Je peux pas deviner si tu m'parles pas, tu sais. Je sais pas c'que tu veux moi. Je sais plus trop, depuis que la première tentative a échoué. C'était celle qui était en bonne voie – celle qui aurait pu aboutir, après quelques rencards et rapprochements. Mais elle a disparu à ce moment-là et même si c'était pas sa faute, depuis, on tourne en rond. – Si je t'avais invitée, c'est parce que j't'aime bien. J'avais envie de la voir – que je sois accompagné à ce moment-là n'y a rien changé. Dans le fond j'espérais surtout la faire réagir, en bien ou en mal, pour rompre un peu notre cycle sans fin. Mais finalement je ne l'ai presque pas vue de la soirée et je suis reparti déçu. Comme elle. – Même un peu plus que bien. Je hausse les épaules, petit sourire en coin de lèvres. Je ne suis pas du genre à cacher quand une fille me plaît. Je veux qu'elle le sache, pour qu'elle ait les cartes en main ensuite.

Nico choisit de ne jamais les abattre et ça me frustre.

Terminant mon verre d'une traite, j'en demande un autre. Puis je reviens plonger mon regard dans celui de Nico. – Mais bon, p't'être que c'est juste moi. Après tout, elle ne me montre jamais vraiment son intérêt – pas aussi clairement que moi, en tous cas. Je sais quand même que je la laisse pas indifférente, parce que ça se sent, dans les regards et les sourires. Parce qu'elle vient d'avouer à demi-mots qu'elle était peut-être jalouse, et parce que les potes en font toujours des tonnes, comme Yasmina. Mais ça ne suffit pas, alors j'ai envie de la tester. Voir si elle est prête à se mouiller un peu plus, ou si je vais devoir sortir un deuxième set de rames pour moi tout seul. – Non ? Les yeux brûlants de défi, je la sonde, les lèvres toujours un peu étirées en coin. J'espère que l'alcool lui donnera un peu plus de courage.
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Nico Bell
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyMar 17 Mar - 13:02

Mais nan, tu sais bien qu'les gens m'aiment trop pour raconter des bobards sur moi. Petit hoquet de rire. Elle aimerait avoir son assurance, parfois. Cette confiance totale qu’il a en lui. Ça rayonne autour de lui, c’est pour ça qu’il attire autant de gens, sans doute. Cette contradiction entre eux, est parfois flagrante, et peut-être juste pour elle. Parce qu’il n’y a qu’elle qui ressent ce vide immense à l’intérieur de son bide. De n’être à sa place nulle part. Qu’elle qui entend des rires dans son dos, qui prend ça pour elle. Qu’elle qui enlace son ventre de plus en plus fort, parce qu’elle le déteste. Mais ce soir, l’alcool lui embrouille les pensées. Peut-être même autant que Dom et ses phrases toutes faites. Sauf toi, apparemment. Elle le regarde avec un faux-sourire sur les lèvres, papillonne des yeux : Bah j’dois pas t’aimer assez, c’est pour ça. Et le jeu continue. Rien n’empêchera Dom de lui ouvrir un verre, et rien n’empêchera Nico d’en profiter. Sans trop savoir où ils vont. Parce que ça fait trois ans que Nico est en slowmotion, avec cette impression de ne pas avancer à la même vitesse que tous les autres. On fait comment pour se mêler aux gens quand un truc pareil vous tombe dessus ? Quand votre copain est arrêté, menotté, devient l’ennemi public de la ville ? Quand on vous chope un soir dans une ruelle pour vous péter la gueule simplement parce que vous avez osé aimer un extrémiste ? Quand depuis toujours vous passez plus de temps dans une chambre aseptisée, à écouter des médecins vous servir un discours tout fait ? Quand le problème il est dans votre tête, mais que votre corps, petit à petit disparaît ? On fait comment pour faire comme si y avait pas un décalage ? Dom aurait peut-être la solution. Dom, jusqu’à preuve du contraire, est le seul qui a été capable à la ramener dans la réalité, à ne pas se sentir ni malade ni traumatisée. Il a ce don de rendre tout un peu drôle.

Mais c’est pas pour ça qu’il ne peut pas faire mal. Leur dernière entrevue, depuis longtemps pardonnée, reste tout de même un souvenir piquant. Un genre de barrière s’est dressé. Et semble que leur relation est une suite de pas en avant et de saut en arrière. Jamais le bon timing, jamais sur le même croisement. Peut-être bien que c’est un signe. Dom, c’est le seul qu’elle a envisagé après Lapo. C’est peut-être une bonne chose qui ça ne se fait pas. Ça serait trop bizarre, sur le coup. Et peut-être bien que c’est rassurant, de voir que ça foire à chaque fois. Ben si ça t'gênait, pourquoi tu m'as rien dit ? Elle lève les yeux au ciel et reprend une gorgée de son cocktail. Ce que ça peut être bête, un mec. Je peux pas deviner si tu m'parles pas, tu sais. Je sais pas c'que tu veux moi. Elle se met à rire, et du coup elle recrache un peu de son cocktail. Ça la fait rire encore plus et elle se penche en avant pour s’essuyer discrètement, faisant toujours attention que quelques mèches de cheveux lui camouflent assez le visage pour ne pas exposer ses blessures de guerre. Dom, t’es sérieux ? T’es vraiment trop con ma parole ! Qu’elle lâche d’un air évident, pas agressif, surtout amusée, parce que ça la sidère qu’il ne comprenne toujours pas le problème. Et quand elle se risque à un regard furtif, elle comprend qu’il ne voit toujours pas ce qui ne va pas. Elle pousse un long soupir et envoie sa tête en arrière, puis se tourne face à lui pour bien lui faire comprendre cette fois-ci. Maaaais, sérieusement, tu n’invites pas une fille à une soirée si tu comptes déjà te pointer avec une autre fille. J’sais pas, c’est genre… la base quoi ! Son visage à découvert sous les néons, elle se retourne instinctivement vers son cocktail, toujours un sourire amusé sur les lèvres, et elle secoue un peu la tête : C’est à se demander comment tu fais pour choper autant.

Si je t'avais invitée, c'est parce que j't'aime bien. Aaah, c’est comme ça qu’il fait ? Elle reprend une gorgée du cocktail et sent son visage devenir fiévreux. Même un peu plus que bien. Elle explose de rire et se penche en avant, une main devant la bouche pour ne pas recracher à nouveau de l’alcool. C’est nerveux, elle ne s’attendait pas à cette drague si soudaine. C’est pas déplaisant, surtout avec quelques verres en trop dans le nez. Là elle pose sa joue dans la paume de sa main et le regard l’air d’une maman fatiguée par les conneries de son gosse. Ah oui ? Qu’elle demande, un peu joueuse, surtout pas du tout convaincue. Quand elle glisse son regard sur la droite, elle voit Yas qui la fixe et lui fait plein de signe, les pouces en l’air. Nico lève les yeux au ciel. Elle voit toute cette foule autour d’eux. Et puis elle regarde Dom, l’éclat rieur dans son regard. Tu sais ce que t’aurais dû faire, à cette soirée ? Là elle attrape son verre et le vide cul-sec, le repose un peu trop fort sur la table et quand elle s’éloigne du comptoir, elle dévie sur quelques pas, se cogne contre un type, et s’excuse en riant. Me rattraper ! Tu m’as pas rattrapé, tu me rattrapes jamais. T’attends que ça te tombe dessus. Elle écarte les bras, prête à se laisser attraper cette fois-ci, mais puisqu’elle allait à nouveau tomber, et que Dom la rattrape de justesse, elle se retrouve, là juste contre lui, les paupières tombantes d’alcool. Elle lève un doigt entre elle et lui. Sors moi ton grand jeu, celui que t’a servi à cette nana avant que je la fasse fuir. Et elle se libère avec plus ou moins de précision de l’emprise de Dom avant de retourner là où son manteau et son sac sont posés, sans trop savoir si Dom la suit ou pas. Quand elle enfile son manteau, un pote lui demande si elle va être capable de rentrer chez elle. Ça vaaa, ça vaaa, tranquille. Qu’elle marmonne un peu pâteuse.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyJeu 19 Mar - 15:09

– Dom, t’es sérieux ? T’es vraiment trop con ma parole ! Ça la fait tellement marrer qu'elle en a recraché un peu de son cocktail et je reste là, à la fixer, à mi-chemin entre l'amusement et la confusion. J'ai du mal à comprendre ce qui m'est reproché. Quand je dis que je sais pas ce qu'elle veut, c'est vrai. Je crois qu'elle-même ne sait pas et que c'est pour ça qu'on joue au chat et à la souris, qu'on fait toujours un pas en avant pour trois en arrière et que tout reste figé. C'est pas moi, c'est elle. – Maaaais, sérieusement, tu n’invites pas une fille à une soirée si tu comptes déjà te pointer avec une autre fille. J’sais pas, c’est genre… la base quoi ! Je suis pas d'accord. J'ai déjà fait ça un tas de fois, sans jamais que ça me pose problème. Parfois c'est juste parce que je prêtais pas attention à ça, parfois c'était fait en toute connaissance de cause. C'est une technique comme une autre d'obtenir de l'attention. Quand je vise des cinglées, souvent ça déclenche des crises, de grands éclats dans lesquels je me jette à corps perdu, quitte à me faire écorcher au passage. Ça marchait avec Netty, avec Coco, avec un tas d'autres. Mais il n'y a rien eu de tout ça avec Nico. Peut-être qu'elle est plutôt comme Zaza – le genre qui se renfrogne, tire la gueule et se dit qu'elle le savait parce qu'elle est trop nulle de toute façon et bla, bla, bla. Cerveau flingué aussi, mais pas de la même manière.

– C’est à se demander comment tu fais pour choper autant. Sourire en coin de lèvres, j'avale une gorgée. – Faut croire que j'suis pas si con que ça. Je hausse les épaules et me penche un peu en avant. – Peut-être que c'est toi qui vois des problèmes là où y en a pas. Pas à mes yeux, en tous cas. C'est comme ça que ça a toujours fonctionné chez moi. Ça s'enchaîne vite et je perds pas mon temps avec ce qui doit se faire ou non, les règles du jeu qui me paraissent un peu trop ennuyeuses et contraignantes. Je me contente de suivre mes envies les yeux fermés, et tout finit par s'aligner dans le bon sens au bout d'un moment. Suffit de se laisser porter.

Mais ça, Nico ne sait pas le faire.

Alors encore une fois, c'est moi qui fais un pas vers elle. Un grand pas, même. Je joue cartes sur tables, la franchise sans détour, presque dérangeante. Pour être sûr que ça la fasse réagir. Je bois, elle recommence à s'esclaffer. Ça ne me vexe pas – je ne sens aucune méchanceté dans son rire, et on dirait même qu'y a un petit côté écolière puérile, qui glousse parce qu'un garçon montre un peu trop qu'il lui porte de l'intérêt. – Ah oui ? Même si elle a presque l'air dubitative, je crois que ça l'amuse. Moi aussi. Visage toujours fendu d'un petit sourire en coin, je descends un peu plus d'alcool, avant de reposer les yeux sur elle. – Hm hm. Fais pas comme si t'étais pas au courant, j'l'ai jamais caché. C'est même tout l'inverse : je le montre toujours d'une façon ou d'une autre, dépendamment de la fille et de ce que je pense susceptible de lui correspondre. J'aime juste m'assurer qu'elle le sache. Qu'elle se sente voulue. Peut-être que ça fait partie des clés du succès, au fond.

Je suis son regard sur le côté, découvre Yasmina qui fait un tas de signes. J'étouffe mon petit rire dans mon verre, jouant celui qui n'a rien vu, alors que ses simagrées sont impossibles à rater. – Tu sais ce que t’aurais dû faire, à cette soirée ? J'arque un sourcil intéressé. Elle vide son cocktail et je comprends vite qu'il vaut mieux que je l'imite, parce qu'elle se met à reculer. Mon verre claque contre le sien quand je l'abandonne sur le comptoir, déjà prêt à la rejoindre. Elle tient à peine debout. – Me rattraper ! Tu m’as pas rattrapée, tu me rattrapes jamais. T’attends que ça te tombe dessus. Je la vois qui commence à partir vers l'arrière, l'alcool qui la fait tanguer, à moitié ballottée par les gens. Comme une balle dans un flipper, qui glisse glisse glisse jusqu'à se faire avaler par les méandres de la machine.

Je la rattrape de justesse.

Elle s'échoue contre moi, mes bras enroulés autour de sa silhouette trop frêle – je le sens sous les couches de vêtements. L'impression que je pourrais la broyer si je serrais trop fort. – Et toi tu préfères te défiler. C'est pas vraiment un reproche. Si ça foire c'est parce qu'on merde tous les deux, parce qu'on est jamais synchros, toujours en retard ou en avance l'un sur l'autre. Je crois qu'on a pas le même tempo.

Je suis toujours en train de sourire, mes yeux baissés sur elle alors que les siens semblent vouloir se fermer. Elle est bourrée. – Sors moi ton grand jeu, celui que t’a servi à cette nana avant que je la fasse fuir. Je me mets à rire, un peu étonné par ce changement d'attitude et de discours. Mais c'est pas pour me déplaire, parce que j'ai l'impression qu'on arrête enfin de faire du surplace. Au moins pour ce soir. – Le grand jeu, rien qu'ça ? Elle m'échappe déjà. Je la regarde fendre la foule d'un air un peu bancal, comme si elle pouvait s'écrouler à tout moment. Ça m'arrache un soupir, un sourire, quelque chose à mi-chemin entre l'amusement et la résignation. Je la suis avec un petit temps de retard, la rejoint alors qu'elle est en train d'enfiler son manteau et de parler à l'un de ses potes, un peu plus lucide qu'elle mais pas tout à fait clair non plus. Il me regarde, je le reconnais vaguement ; on s'est déjà croisés en soirée. – Tu la ramènes ? Elle arrivera pas à rentrer toute seule là. J'avais pas vraiment prévu de finir ma soirée en jouant le taxi.

Je repense à Mina. Long soupir, petit haussement d'épaules.

– Ouais, ouais, t'inquiètes.

Un bras passé autour de la taille de Nico pour ne pas la perdre, et surtout pour l'empêcher de trop dériver, je l'embarque sans trop lui laisser le choix. Yasmina recommence à nous faire signe et à gueuler des trucs inaudibles, avalés par la musique bien trop forte. Je me marre, fais de vagues gestes pour lui répondre sans trop savoir ce que je veux dire, sans même comprendre ses messages à elle. Tout est assez confus.

On sort finalement de là, l'air froid qui nous happe brutalement – je suis pas sûr que Nico le sente tant que ça, avec tout l'alcool qui doit la réchauffer de l'intérieur. Relâchant un peu ma prise sur elle, je guide la marche vers l'endroit où je suis garé. Elle en profite pour s'échapper, chancelante. – Hey, reste par là. Un rire dans la voix, je la rattrape et la ramène à moi, mon bras qui se cale autour de ses épaules, replié de façon à ce que ma main plane quelque part autour de ses clavicules. – Tu marches même pas droit. Je me moque gentiment, lui adressant un petit regard complice.

Maintenant qu'il n'y a plus la pénombre de la boîte pour les cacher, les égratignures ressortent violemment sur la peau claire de son visage. – La bagarre a vraiment dû être hardcore. Voyant naître l'incompréhension dans ses yeux, je précise : – Avec le chat. Mon ton transpire le sarcasme, mais je souris quand même. Et puis mon attention se porte ailleurs ; de ma main libre, j'attrape l'une des siennes comme si je voulais l'examiner, mes doigts qui effleurent délicatement les zones qui ne sont pas brûlées. – Il crachait du feu aussi ? Je taquine parce que j'ai réellement envie de savoir, piqué par une curiosité qu'elle ne veut pas satisfaire. Mais je n'insiste pas trop non plus, de peur de la voir se braquer. Mes doigts se nouent un instant aux siens encore indemnes, alors que je penche mon visage vers sa tête, baissant la voix sur le ton de la confidence. – Ça t'donne un p'tit côté guerrière. Et je me mets à rire, détendu, comme pour dédramatiser les mystérieuses plaies dont elle ne veut pas parler.

Très vite, on arrive à la voiture. Elle a de la chance : puisque j'avais un rencard, j'ai emprunté celle d'un pote au lieu de prendre celle, pourrie, de mon père. Celle que j'ai ce soir ne paie pas de mine non plus, mais au moins, elle n'a pas l'air d'une épave. Et toutes les portières s'ouvrent normalement.

Je m'écarte d'elle, le temps de sortir la petite boîte métallique dans laquelle je range les joints que je roule d'avance. J'en glisse un entre mes lèvres, l'allume en tournant les yeux vers Nico. – Alors c'est l'grand jeu que tu me réclames ? Avec un petit sourire, j'avance vers elle, qui se retrouve calée dos à la carrosserie, moi posté devant elle. – Ça nous a pas tellement réussi jusque-là pourtant, hm ? Au fond, le grand jeu, le vrai, elle n'y a eu droit qu'au début, aux quelques rencards qu'on a eu avant qu'elle disparaisse. Depuis, c'est plus des occasions manquées qu'autre chose. – C'est quel genre qui te plairait le plus ? Je tire une latte, soufflant la fumée sur le côté avant de me remettre à parler. Et là, je commence à lister les endroits où l'on pourrait aller, ce qu'on pourrait faire, des choses que j'ai déjà faites en sortant le grand jeu à d'autres filles. Je parle sans trop réfléchir à ce que je dis, parce que ça n'a pas tellement d'importance, finalement. C'est qu'un prétexte. Plus je parle, plus je me penche vers elle, plus ma voix se baisse. C'est presque comme un bruit de fond – la vraie communication est en train de passer par mes yeux qui ne la lâchent pas, mon sourire qui se fait plus petit, plus intime.

Ma main libre replace une mèche de cheveux derrière son oreille, et reste calée dans son cou, mon pouce contre l'angle de sa mâchoire. Je peux presque sentir son pouls. Mon visage finit bien trop proche du sien, mon souffle qui s'échoue contre sa bouche alors que je la sonde un court instant. Elle n'a pas l'air de s'enfuir ou de tenter de m'éloigner. Alors j'en profite. Mes lèvres viennent à la rencontre des siennes tranquillement, lui volant un baiser avec douceur.
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyVen 27 Mar - 19:30

Et toi tu préfères te défiler. Courte pause, et léger sourire. Et même si elle secoue la tête de droite à gauche, sa capacité à s'échapper se vérifie la seconde d'après quand elle s'éloigne d'un pas chancelant vers la sortie. Bien sûr qu'elle se défile. Bien sûr qu'elle voit des problèmes là où il n'y en a pas. Bien sûr qu'elle sait que Dom l'aime bien, même plus que bien comme il dit. Et c'est peut-être là tout le problème. Peut-être qu'elle n'aime leur relation que lorsqu'elle est sur le fil. Dans ce flou artistique. Peut-être que si on regardait les choses plus nettement, elle ne supporterait pas cette image. Elle ne se supporterait pas avec un autre homme. Un homme en qui elle ne pourrait jamais avoir confiance, pas comme elle avait confiance en Lapo. Elle n'atteindra jamais le même niveau d'intimité avec qui que ce soit d'autres. Elle ne pourrait pas être elle-même avec qui que ce soit. Et le seul avec qui ça semblait naturel, il a fini derrière les barreaux. L'incompréhension autour de ce que Lapo a fait a tout bousculé en elle. Elle est sûre des sentiments qu'il avait pour elle. Et pour tout le reste, c'est comme s'il était un étranger. Dom, c'est sympa parce que ce n'est pas compliqué. Parce qu'elle n'a pas à montrer un visage tristement vrai. Parce qu'il n'y a jamais eu de cap à franchir. Ça sonnerait peut-être comme une infidélité, quelque part, si ça allait plus loin. Une infidélité à Lapo ou à sa propre morosité. Elle n'en sait rien. Alors elle se défile, s'échappe. Dom est bien obligée de la rattraper, ne serait-ce que parce que Yasmina lui ordonne par dessus la musique. Mais ça, Nico ne l'entend pas. Elle est occupée à dériver et à percuter des corps dans la foule.

Dom la rattrape au vol et elle part dans un petit rire en se blotissant contre lui, les deux bras autour de son torse. C'est qu'il est musclé, en plus de ça. Juste le temps de rejoindre une sortie, et l'air frais lui claque sur le visage. Elle prend une grande inspiration, lâche Dom et fait quelques pas en avant, en écartant les doigts. Elle sort à ce moment-là, le paquet de cigarettes qu'elle a acheté pour la soirée et après quelques gestes imprécis, elle arrive à en coincer une entre ses lèvres. Mais le temps qu'elle sorte son briquet, elle tombe sur le bitume. Merde. Elle se penche en avant un peu trop vite, manque de basculer par terre, se rattrape et ses mains ivres cherchent la cigarette sur le sol. Elle la récupère, se redresse, et remet la cigarette dans sa bouche. Hey, reste par là. Qu'elle entend dans son dos, sentant une main la remettre dans la bonne direction, elle se laisse mollement faire en essayant d'allumer sa clope. Mais la flamme n'arrête pas de s'éteindre, impossible de viser. Elle est concentrée dessus, dérive. Et lorsque le bras de Dom vient s'enrouler autour de ses frêles épaule, y a comme une boule de chaleur qui se forme au creux de son ventre. Attirer l'attention la comble tout autant que ça la met mal à l'aise. Mais les doigts de Dom le long de sa clavicule saillante lui filerait presque un frisson. Tu marches même pas droit. La flamme s'arrête à nouveau et elle soupire en tournant sa tête vers Dom et le regardant de son regard vague. Elle hausse les sourcils, tente de se faire autoritaire, mais y a un sourire incontrôlée quand elle sort : Déjà, c'est même pas vrai. Et elle se rend compte que leurs visages sont vraiment très proche, ça la ferait presque rougir, si l'alcool ne s'en chargeait pas déjà. Elle essaye une ultime fois d'allumer sa cigarette, mais la flamme ne trouve pas son extrémité. Elle semble totalement découragée, d'un coup et retire la cigarette de sa bouche, la garde entre ses doigts et le briquet dans sa paume. Bon, il marche plus. Qu'elle se justifie, vaseuse.

Et le trajet jusqu'à la bagnole semble interminable, même sur elle se sent bien dans les bras de Riggs et que sa tête lourde trouve un appui contre. La bagarre a vraiment dû être hardcore. Elle lui jette un regard, sourcils froncés, sans comprendre. Et c'est peut-être parce que y a aucune de ses pensées qui n'a vraiment de sens dans son état actuel, elle n'en sait rien. Dom éclaircit ses réflexions juste après. Avec le chat. Ça lui revient avec un petit temps de décalage, car ses mensonges quelques minutes plus tôt semblent très loin maintenant. Autant que ces cicatrices qu'elle avait finit par oublier. Alors elle baisse la tête et retire ses cheveux de derrière ses oreilles pour se cacher comme un vieux réflexe. L'instant d'après les doigts velours de Dom s'emparent des siens, cramoisis. Léger mouvement de recul, Dom la retient avec prudence. Il crachait du feu aussi ? Elle esquisse un sourire de façade. Elle préfère encore qu'il fasse semble de croire à ce chat génétiquement modifié que de connaître la vérité. Et la seule vérité qui tienne c'est qu'elle est une pestiférée dans cette ville depuis trois ans. Que la haine des autres n'a pas encore disparu. Elle a failli y rester plus d'une fois. Criminelle d'amour. Lapo revient dans ses synapses, faire sauter les connexions. Elle retire sa main rapidement, et répond d'une petite voix vague : Ouais, quelque chose comme ça. Elle sait bien que ça doit l'intriguer, mais elle peut pas répondre. Ça casserait l'ambiance. Et peut-être que Dom sent bien que ce n'est pas un sujet à approfondir. Ou peut-être qu'il est juste trop concentré sur son plan drague. Elle en sait rien. Mais il déride l'ambiance. Guerrière, elle ne l'est pas. Ou une guerrière qui a déserté depuis longtemps. Mais ça la fait rire, un peu trop, l'alcool aidant et elle se prend le rétroviseur latéral quand ils s'approchent de la voiture, ça le relis d'un coup, elle pouffe de rire et marmonne des excuses vagues avant de se coller contre la portière, pour plus de sécurité.

Elle le regarde sortir sa boite de métal, reprend un peu d'air maintenant qu'il s'est éloignée et qu'elle n'a pas l'impression d'être étouffée par son sex-appeal comme une adolescente. Elle se passe des mains moites sur son visage coupé et regarde sur le côté. Elle envisage de rallumer cette cigarette, mais la vérité, c'est qu'elle n'en a pas la foi. Y a tout qui tourne autour d'elle, et ce lampadaire est vaguement de travers, pas vrai ? Sous ses pieds, c'est comme sur une barque perdue au milieu de centaines de vagues qui s'enchaînent, dans un sens, dans un autre. L'alcool lui monte au cerveau comme un shoot trop puissant pour un corps trop faible. L'odeur de cannabis lui chatouille les narines et attire à nouveau son attention sur lui. Elle croises les bras autour de son ventre, plus par habitude qu'autre chose. Ses paupières pèsent des tonnes, mais elle continue de le fixer, alors qu'il relance doucement la partie : Alors c'est l'grand jeu que tu me réclames ? Elle acquiesce vivement. UN truc grandiose, j'mérite bien ça. Qu'elle plaisante, lorgnant sur le joint qui a l'avantage non négligeable d'être déjà allumé, comparé à sa cigarette qu'elle tient toujours entre son index et son majeur. Ça nous a pas tellement réussi jusque-là pourtant, hm ? Elle hausse les épaules d'un air fataliste. Le prend pas pour toi, y a rien qui me réussi jamais de toute façon. mais sa phrase, vibrante d'une vérité qui la torture depuis des années est balancée avec un genre de banalité affligeante. La phrase est murmurée, chuchotée, parce qu'on s'en fout de ce qu'elle dit, Dom est déjà en train de se rapprocher dangereusement d'elle et ça évapore tout le reste. Il se rapproche, balance des idées stupides. Il se rapproche, elle expire des wahou cyniques et joue les filles détachées, lui pique même son cône, tant qu'elle y est. Il se rapproche, lance des plans ridicules, des aventures incroyables, elle répond par des hoquets de rire d'adolescente. Il se rapproche et y a une nuée de papillons dans son ventre. Et c'est comme si ces papillons avaient des airs en lame de rasoir. Elle ne comprend même pas ce qu'elle ressent, quelque chose d'aigre-doux. Son cœur s'emballe. Il est tout contre elle maintenant. Elle sent même son bassin contre ses os.

Une main qui débarrasse son visage des mèches qu'elle avait pourtant soigneusement placées pour se protéger. Mais elle ne s'en préoccupe plus. Bon Dieu, qu'est-ce que ça tourne.

Vas-y embrasse-la, abruti.

Les lèvres de Dom tâtent le terrain. Elles frôlent juste, et y a un frisson qui secoue Nico de l'intérieur. Quelque chose lâche, se craquelle. Le premier baiser qu'il tente est presque pudique. Elle ferme les yeux. Comme une vague de chaud, et un grand vide. Elle baisse les yeux, inspire et puis finit par relever doucement les yeux sur Dom. Elle voudrait trouver la bonne chose à dire. Un truc qu'une femme fatale balancerait dans ce genre de circonstance. Quelque chose qui lui offrirait une porte de sortie qu'elle choisirait de ne pas prendre. Elle sait pas. Elle sait plus rien. Elle ne sait même pas ce qu'elle pense. Parce que tout est embrouillé et qu'elle ne voit que Dom, l'attention qu'il porte sur elle, et ce baiser salvateur. Alors elle s'accroche à sa nuque dans un sursaut vital. Elle veut ses lèvres tout de suite, puisqu'il n'y a plus d'échappatoire. Le baiser reprend, explose, les papillons battent des ailes, lacèrent quelque chose au plus profond d'elle. Ça pue une culpabilité qui la fait chavirer. Ça a le même goût qu'une revanche. Sur ces trois dernières années, sur Lapo, sur elle-même. C'est un ouragan qui démarre, c'est une vague qui l'emporte. Elle sait même plus où elle est. Il embrasse bien ce con. La deuxième main vient s'accrocher à son t-shirt, le retient contre elle. Elle se fiche du grand jeu, elle se fiche de ce que ça veut dire. Elle veut juste que Dom exorcise ce blocage qui l'étrangle depuis si longtemps maintenant. Elle veut qu'il la sorte de cette cage qui s'est érigée à l'intérieur d'elle-même. Et le baiser continue, s'intensifie. Bassin contre bassin, mains baladeuses, la fièvre brûlante. Et ça continue de secouer. Tempête en mer. Elle sent que ça peut aller plus loin, bien plus loin. Elle le veut. Il l'excite, elle a bizarrement l'impression que lui aussi, elle l'excite. Ça secoue, ça chavire, ça tourne, ça monte, ça descend.

Dom… Qu'elle souffle entre deux baiser, dans une respiration haletante. Mais le baiser reprend. Coincée entre la tôle et son corps, son envie qui déborde, ses baisers qui parcourent ses lèvres, ses joues, son cou. Elle ferme les yeux, regarde le ciel. Les étoiles s'étalent, tourbillonnent. Elle passe une main sous le bas de son t-shirt. Elle a toujours les mains glacées, ça le fait presque sursauter. Le baiser reprend, l'empêche de respirer. Elle a envie de lui et sait qu'elle va dégouliner de culpabilité demain. Elle sait pas à quoi elle pense, à qui. Ça secoue trop fort. Dom ! Qu'elle répète et il ne semble tellement pas l'entendre qu'elle sait même pas si elle le dit à voix haute ou si elle se contente de le penser. Elle se sent engourdie tout d'un coup. Ça fourmille partout.

Puis elle peut plus le retenir. Elle passe son avant bras entre elle et Dom et le pousse violemment en arrière.

Elle se met à vomir près de la voiture, s'y raccroche au dernier moment pour ne pas se casser la gueule dans la précipitation.
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Dom Riggs
Dom Riggs

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fourth shot (doco)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyDim 29 Mar - 14:58

Elle n'est même pas foutue de s'allumer une clope. Je la regarde faire et je me moque, gentiment mais ouvertement, plus décidé à profiter du spectacle qu'à l'aider. Elle finit par baisser les bras, blâmant le briquet alors que le problème vient clairement d'elle et son état d'ébriété. J'me marre, mais je la laisse dans sa petite comédie. Tant pis pour sa cigarette. Tant pis aussi pour ma curiosité, qu'elle ne rassasiera pas ce soir. Mes tentatives de lui soutirer des informations sur ses blessures restent vaines et je n'insiste pas, pour éviter de la braquer et la faire fuir.

C'est toujours un peu comme ça, avec Nico.

Je sais jamais trop ce qu'elle pense ou ce qu'elle veut, parce que notre tango est incertain, bien trop bancal. On avance puis on recule puis on tourne en rond comme deux cons, et moi je sais jamais sur quel pied danser. Dans cette histoire, je la vois comme un chat sauvage. La faire venir à moi demande souvent de la patience et si je l'effraie, elle retourne se planquer, se fondant en elle-même, là où je ne peux pas l'atteindre. Parfois, j'me dis que si ça foire toujours autant, c'est pas tellement à cause de l'univers. C'est un peu de sa faute à elle aussi.

– UN truc grandiose, j'mérite bien ça. Je pense qu'on a largement dépassé ce stade. Et elle le sait aussi bien que moi. – Le prends pas pour toi, y a rien qui me réussit jamais de toute façon. Elle a l'air si fataliste que ça m'arrache un petit rire dans un nuage de fumée. Peut-être qu'elle se croit frappée du mauvais sort, maudite, vouée à multiplier les échecs. Peut-être qu'elle les provoque elle-même finalement, comme pour confirmer cette conviction foireuse, avouée sur un ton si morne qu'elle a l'air d'en porter le poids depuis trop longtemps. Ça a un air d'auto-sabotage bien ficelé. Cette fois, je ne la laisserai pas faire.

J'approche en balançant un tas de conneries sans importance, sous ses interjections sarcastiques et ses petits rires étouffés. Je la laisse me voler mon joint, bien décidé à lui voler autre chose en retour. On finit collés l'un à l'autre, Nico bloquée entre mon corps et la voiture. Elle n'a pas l'air de s'en plaindre. Et quand je finis par rompre la distance entre nos visages c'est presque hésitant, j'y vais lentement, avec une certaine douceur, pour tâter le terrain ou peut-être demander la permission, lui laisser une porte de sortie même si mes bras se sont tendus de part et d'autre d'elle, mes mains plaquées sur la carrosserie. C'est une prison dont il serait facile de s'évader, mais mon souffle qui continue de s'écraser sur ses lèvres après le premier baiser tente de l'en dissuader. Elle me regarde et je souris en coin, passe furtivement ma langue sur ma lèvre inférieure. Y a comme un goût d'alcool – un goût de celles de Nico.

Elle me rend mon baiser.

Elle s'accroche à moi avec une telle ferveur qu'on dirait qu'elle veut me faire prisonnier. Je m'en plains pas. Mes mains quittent la tôle trop froide pour se rabattre sur elle, l'une dans ses cheveux, l'autre sur sa taille. Je sens un tas de choses passer dans ce baiser ; des choses qui me dépassent, que je ne comprends pas forcément. C'est ardent, intense, presque désespéré. Je me presse contre elle étroitement, souris quand elle chuchote mon nom, soupire quand elle embrasse mon cou. Ma main glisse le long de sa taille, s'arrête momentanément sur sa hanche – je sens ses os même à travers ses vêtements. Elle passe dans son dos, le creux de ses reins, ses fesses, vient se loger sous sa cuisse que je soulève légèrement pour me plaquer un peu plus contre elle. Ma bouche part explorer son cou alors que sa main se faufile sous mon haut, m'arrachant un frisson à son contact glacé sur ma peau brûlante. – Dom ! Je prends ça pour une réclamation de retrouver mes lèvres et j'obtempère, remontant mon visage vers le sien, nos souffles qui se mêlent à nouveau.

Ça ne dure qu'une seconde. Elle me repousse si brutalement que je trébuche, me raccrochant à la voiture pour ne pas perdre l'équilibre. – Qu'est-c'que- Je fais un pas en avant au moment où elle se met à vomir. Ça éclabousse l'une de mes baskets, neuve, propre, blanche. Je recule dans un mouvement de dégoût. – Putain Nicooo ..! La mine écœurée, je contemple ma chaussure dégueulassée, regarde autour de moi comme si quelqu'un allait miraculeusement venir me la remplacer. J'ai même pas un mouchoir pour essayer de nettoyer un minimum. Un peu dépité, je me rabats sur la voiture et tente d'essuyer ça comme je peux sur le rebord de la portière, en bas. C'est très peu efficace. – Fait chier. Je lance un regard dans sa direction, découvre qu'elle est encore en train de rendre ses tripes, tourne la tête de l'autre côté. Mon regard est attiré par le joint que j'ai sorti tout à l'heure, éteint sur le bitume. Nico a dû le lâcher quand on a commencé à s'embrasser. Je le ramasse et le rallume, tirant une longue taffe alors que je m'appuie mollement contre la caisse.

Peut-être que j'aurais mieux fait de rester avec Mina, finalement.

Je soupire et mon attention se porte à nouveau sur Nico, qui a l'air d'avoir rendu tout ce qu'elle avait. – Ça va ? À voir sa gueule, pas tellement. C'était évident qu'elle avait trop bu, mais je pensais pas que c'était au point de se vider. D'un signe de tête, je lui désigne le côté passager. – Allez grimpe, j'te ramène. Même dans ma voix, la température est descendue de plusieurs degrés. Pourtant j'suis pas fâché, juste un peu vexé. C'est la première fois qu'une fille passe à deux doigts de me vomir dessus pendant qu'on s'embrasse.

Une fois installés dans la voiture, je la regarde une seconde, puis baisse sa vitre en utilisant les commandes côté conducteur. – Si tu t'sens pas bien, passe la tête par la fenêtre. J'ai franchement pas envie de nettoyer si elle vomit à nouveau, surtout que c'est pas ma voiture. Je démarre et je monte le son de la radio, réglée sur une chaîne hip-hop.

Ma bonne humeur revient assez vite, une main sur le volant, l'autre qui porte le joint à mes lèvres régulièrement. Je rappe plus ou moins en rythme avec les musiques qui passent, je fais le con, j'essaie de la faire rire un peu. Histoire de dédramatiser tout ça. Je suis les directions qu'elle me donne pour la ramener chez elle, jusqu'à me garer en bas de son immeuble. Le moteur coupé, je me tourne vers elle avec un petit sourire railleur. – Me propose pas un dernier verre pour te faire pardonner ça, je lui montre ma basket qu'elle a éclaboussé, je sais comment ça va finir. Et pas de la bonne façon. Cela dit, elle peut toujours trouver un moyen de s'excuser une autre fois. Je suis complètement refroidi pour ce soir, mais pas pour la vie. – J'crois bien que c'est toi qui m'devras le grand jeu, la prochaine fois. Mon sourire s'étale un peu plus, mange la moitié de mon visage. Si on fait les comptes, elle me doit une réputation, une soirée en bonne compagnie et une basket. J'espère qu'elle a l'intention de se rattraper. – Envoie-moi un message quand t'auras décuvé. Comme souvent, je tends la perche. Parce que j'ai cette sale impression que ça va juste finir comme d'habitude, un grand pas en avant puis cinq en arrière – et après ce rapprochement, le retour risque d'être brutal. J'ai pas envie de reculer maintenant que les choses deviennent enfin intéressantes. Mais j'sais pas si la Nico sobre assumera tout. En tous cas, moi, je compte pas la laisser se défiler si facilement.
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Nico Bell
Nico Bell

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MessageSujet: Re: fourth shot (doco)    fourth shot (doco)  EmptyDim 5 Avr - 18:40

Le corps qui se tend, qui tremble. L'œsophage en feu, la gorge. Elle vomit un moment, en tenant de ses doigts frissonnant quelques mèches de cheveux. Ça fait mal partout, elle gémit en même temps, se met à pleurer par automatisme. Une fois ou deux elle s'arrête, se redresse, regrette, se repenche en avant et continue à vomir ses cocktails. Elle pourrait même distinguer une des ces olives qu'ils mettent dans les martini. Ça lui redonne la nausée. Mais elle n'a plus rien à vomir. Décidément vide, elle reste tout de même pliée en deux un moment pour être sûre et se redresse tout doucement. Maintenant, elle voit les choses un peu plus clairement, même si ça tourne encore un peu autour d'elle. Elle sort de la poche de son manteau un mouvoir pour s'essuyer le visage et la bouche et renifle un grand coup, toute penaude. Enfin son regard tombe dans celui de Dom. Elle a le regard fatiguée, à bout de force. Les vomissements la mettent toujours dans un sale état. Comme secouée un corps traumatisé. Elle n'est plus très sûre si ses vertiges viennent de l'alcool ou de ses forces qui l'abandonnent. Ça va ? Qu'il demande. Elle penche légèrement la tête sur le côté. Difficile de croire à quel point ils étaient excités deux minutes plus tôt. Elle inspire un grand coup, barbouillée, et se met les deux mains devant les yeux. J'suis désolée. Qu'elle pleurniche. Elle écarte les doigts de ses mains pour lui lancer un petit regard coupable. Il n'a pas l'air de passer la meilleure soirée de sa vie. Et à ce moment là, Nico se dit qu'elle n'est qu'un putain de chat noir.

Il lui fait signe de monter, lui proposer gentiment de la ramener et elle hoche la tête timidement. Le temps de faire le tour de la voiture, elle tire son t-shirt et vérifie qu'elle ne l'ait pas salit. En plus, elle a chaud. Alors elle retire son manteau avant de monter à bord et s'avachit sur le siège passager, la veste sur les genoux. Elle n'ose même pas le regarder. Elle se met une main sur le front et s'appuie contre la fenêtre, ferme un instant les yeux. Elle se redresse en sursaut quand la fenêtre commence à se baisser automatiquement. Si tu t'sens pas bien, passe la tête par la fenêtre. Elle tourne lentement la tête vers lui, avec une petite moue honteuse. J'suis vraiment désolée. Qu'elle répète d'une petite voix nauséeuse.

Mais Dom est du genre à prendre les choses du bon côté. Et il retrouve rapidement le sourire sur l'un de ses morceaux de rap préféré, un joint au bec, tout en roulant dans la direction de Krainz Wood et de l'appartement des Bell. Elle arrive à se détendre, échappe même un petit rire démoralisé à un moment donné, mais est vite rattrapé par un haut-le-coeur qui l'oblige à garder la tête par la fenêtre cinq bonnes minutes, le temps que ça passe. Elle arrive à négocier une taffe sur le joint, à un moment donné, pour faire passer l'envie. Dom accepte d'un œil méfiant et moqueur. Plus tard, elle trouve une vieille bouteille d'eau dans le tiroir de la portière, qui traine sans doute là depuis Dieu sait quand. Elle tente une gorgée. L'eau est chaude et dégueulasse, mais ça fait quand même du bien. Elle remet d'une main encore faible le bouchon quand la voiture s'arrête subitement. Par la fenêtre, Nico reconnait son immeuble qu'elle n'a pas envie de rejoindre. Petit temps de pause où elle fixe la rue déserte. Me propose pas un dernier verre pour te faire pardonner ça Elle émet un petit rire et penche la tête en avant, toujours un peu honteuse. Et puis elle soupire, toujours pleine d'appréhension. T'as tort, mon père a d'excellents whiskys. Il pouvait pas se douter qu'elle était retournée vivre chez ses parents. Foutue gamine irresponsable, traumatisée, malade. Mais de toute façon, il montre sa basket fichue et elle se mord la lèvre inférieure en rougissant. Si tu veux mon avis, elles étaient pas si belles que ça, tes chaussures.  Elle taquine avant de glisser un regard fatigué jusqu'à lui.

J'crois bien que c'est toi qui m'devras le grand jeu, la prochaine fois. Sourire ailleurs. Elle pose sa tête contre le dossier du siège. Elle le regarde. C'est vrai qu'il est beau. Il beau, semble même équilibré. L'addiction au cannabis et l'égo surdimensionné mis de côté peut-être. Elle est dégoutée d'avoir loupé ce qui s'annonçait sans doute être un super coup dans cette voiture. Le baiser était bon. Et pourtant, elle peut pas s'empêcher d'être soulagée, dans un coin de sa tête. Soulagée. Elle est toujours fidèle à Lapo. Son corps aussi traumatisé soit-il lui appartient encore. Elle sait pas si elle aurait été capable de gérer ça demain, plus tard, en rentrant, seule dans sa chambre. Finalement, ne pas avancer c'est bien aussi. Rassurant. Déprimant, mais rassurant. Elle lui lance donc un regard entendu. J'crois qu'on sera jamais sur le bon timing, nous deux. Comme une prémonition. Ou simplement qu'elle connait la force de sa volonté de s'auto-saborder. Même inconsciemment. Elle se donne de l'élan et se retourne pour ouvrir la portière. Elle a déjà un pied dehors quand Dom balancé un : Envoie-moi un message quand t'auras décuvé. et qu'elle répond d'un : Ça marche, j'le ferai. Qu'elle ne pense même pas. Elle sort. Et elle se penche à nouveau vers la voiture pour remercier une dernière fois Dom de l'avoir ramenée. Elle ferme ensuite la portière, recule d'un pas et le regarde s'éloigner en remettant sa veste. Elle prend une grande bouffée d'air et soupire un grand coup au moment retourner dans l'immeuble.

Elle chancèle dans le couloir qui lui semble interminable. Au moment d'ouvrir la porte, ses clés tombent sur le sol, elle met un temps fou à les récupérer, et puis, un temps fou à les mettre dans la serrure. Mais de toute façon, la porte s'ouvre d'elle même. Elle se redresse et pose des yeux alcoolisés. C'est son père. Mais ? Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu passais la nuit chez Vivian pour bosser un projet ? Nico roule des yeux, fatiguée et se faufile à l'intérieur de l'appartement, nauséeuse.
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