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 role model (gigi)

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Dom Riggs
Dom Riggs

Feuille de personnage
role model (gigi) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
meilleur kebabier de Detroit
bolossage du staff : role model (gigi) 52E1AOBY_o
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pseudo : marion
crédits : hoodwink (av), vocivus (icons)
role model (gigi) ILOm5OZV_o
j'arrose la tombe de mon enfance mais
rien ne pousse si ce n'est l 'o u b l i

Points : 115
avatar : a$ap rocky
âge : vingt-huit ans.
statut : aimant à problèmes.
quartier : éternel squatteur, il n'a pas de chez lui mais trouve toujours un canapé sur lequel s'inviter - que ce soit pour une nuit ou pour un mois. le plus souvent, il crèche chez deandre, à mexicantown.
https://crocodilegames.forumactif.com/t160-dom-riggs https://crocodilegames.forumactif.com/t277-dom-riggs https://crocodilegames.forumactif.com/t111-objectif-lune

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MessageSujet: role model (gigi)   role model (gigi) EmptyMer 4 Mar - 10:38

J'en peux plus de cette bagnole. Elle démarre une fois sur deux, le chauffage marche pas, elle fait un tas de bruits bizarres et dit qu'il n'y a plus d'essence quand y en a encore – et inversement. Sans parler de la portière côté passager qui ne s'ouvre plus depuis longtemps déjà. À la base, ça me faisait rire. C'est pas la mienne de toute façon, alors si mon père se contente de cette épave, c'est son problème. Mais plus ça va, plus j'ai besoin de la lui emprunter souvent. Et les défauts techniques n'ont plus rien de drôle quand on doit les subir régulièrement.

Faut que j'en trouve une autre. Une qui sera à moi.

J'ai déjà repéré celle que je veux voler. C'est un modèle lambda, le genre que tout le monde a et qui se croise trois fois dans chaque rue. Comme ça, j'aurai qu'à changer les plaques et si le propriétaire revoit sa caisse entre mes mains, il n'aura aucun moyen de savoir si c'est la sienne. Y en a des tas.

Mes capacités de planification s'arrêtent là ; pour le reste, on verra sur place. Il ne me manquait plus qu'un partenaire de crime, mais mes messages à Igg sont restés sans réponse. Je sais pas ce qu'il a ce con en ce moment, il m'ignore. Tant pis. J'ai une acolyte encore mieux que lui : Gigi. Elle, elle répond. Et elle dit jamais non quand je veux l'embarquer dans mes histoires.

C'est le milieu de la nuit quand je la récupère, au volant de la caisse pourrie de mon père. – Yo Gigi, grimpe. Un joint aux lèvres, je lui fais signe de se dépêcher, la fenêtre du côté passager grande ouverte. C'est par là qu'il faut passer pour monter. Elle le sait – c'est pas la première fois qu'elle fait un trajet avec moi dans cette voiture. Une fois qu'elle est installée, je tends mon poing pour qu'elle y cogne le sien en guise de salutation, puis je me remets en route. On fait le tour de Krainz Woods jusqu'à ce que je m'arrête dans une petite rue, me garant entre deux autres voitures. J'écrase mon joint en sortant de l'habitacle, je récupère le sac à dos dans lequel j'ai fourré tout ce dont on aura besoin, puis je verrouille la portière. – C'par là-bas. Du bout des doigts, je désigne la direction opposée. Va falloir marcher un peu, parce que je me suis garé à quelques rues de la cible. Question de logique.

On avance discrètement sous la lueur des lampadaires, ombres parmi les ombres. Je suis fringué en noir, capuche rabattue sur la tête, comme si je voulais m'effacer dans la nuit. C'est pas le meilleur quartier pour les gens comme moi – surtout en ce moment, avec le couvre-feu et toutes ces conneries. Peut-être pour ça que c'est celui que j'ai visé. Cette bagnole, j'aurais pu la trouver à North End ou même Mexicantown. Mais j'avais pas envie de mettre un frère dans la merde, et les chicanos sont un peu trop flippants à mon goût. Alors que voler un blanc, ça me dérange pas.

C'est même assez satisfaisant.

Les immeubles défilent et je finis par m'arrêter devant l'un d'entre eux, faisant signe à la gamine de m'imiter. La voiture est là, garée au même endroit qu'elle l'a été toute la semaine dernière. Elle m'attend. Mon visage se fend d'un large sourire, alors que je la montre à Gigi. – Téma mon nouveau carrosse. En vérité, elle paie pas de mine. Mais je m'en fiche un peu, le but c'est justement qu'elle ne soit pas des plus repérables et qu'elle soit facile à voler. Après, tant qu'elle roule, ça ira. Et puis je pourrai toujours la customiser.

– Allez. D'un mouvement de menton, je l'invite à me suivre et on approche la voiture, alors que je retire mon sac pour me mettre à fouiller dedans. J'en sors une sorte de longue languette métallique, qui sert à déverrouiller la portière. Mais alors que je m'apprêtais à l'utiliser, je change d'avis et me tourne vers Gigi. – Tu vas l'faire. Faut savoir voler des bagnoles ici, c'est le b.a-ba. Moi, c'est mon frère qui m'a appris quand j'étais gosse. Je l'ai montré à des potes, des meufs, et je comptais l'apprendre à ma gamine un de ces jours. À la place, je vais l'apprendre à Gigi. – Viens voir. Je lui tends l'outil et je lui montre l'endroit où il faut le glisser, lui expliquant le geste à avoir. Puis je la regarde faire, à mi-chemin entre le parent fier de sa progéniture, et le gamin surexcité. Je suis à deux doigts de jouer la pom-pom girl pour l'encourager.
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MessageSujet: Re: role model (gigi)   role model (gigi) EmptyMer 4 Mar - 11:24

Le portable a vibré sur son lit.
Elle n'a pas beaucoup de potes Gigi, elle n'est pas là depuis très longtemps et rare sont ceux qui veulent pactiser avec une mioche aussi gueularde que capricieuse. Mais Dom c'est pas son pote, pas vraiment. C'est un peu son phare à Détroit. La lumière grésillante qui la guide dans une vie pas vraiment droite. Il n'a pas eu le choix le mec, faut dire que la rouquine n'est pas du genre à laisser des possibilités. Elle s'impose et explose à la gueule des gens, c'est aussi simple que ça.

Elle fout ses cheveux dans un chignon mal ligoté, y'a des mèches qui sortent et tombent sur son visage d'enfant. Elle est aussi mal fagotée, s'est foutue un gros gilet gris foncé, un jean noir et des baskets vieilles et abîmées mais surtout beaucoup trop grandes pour elle, sauf qu'elles appartenaient à sa daronne alors c'est précieux. Moche mais sentimentale. Certains diront que c'est rétro.

C'est marrant ce qu'elle va faire, parce qu'à pas vingt mètres d'elle y'a le garage de ses grands-parents et les deux belles voitures de collection du vieux. Il ferait un AVC si c'était l'une d'elles que Gigi allait voler. Mais non, c'est pas le plan. De ce qu'elle a comprit en lisant le texto de Dom, ils vont chouraver une bagnole dans la ville. Elle n'a jamais fait ça mais veut le faire. Parce que ça doit être marrant. Parce que ça ferait enrager les vieux s'ils savaient. Mais avant faut qu'elle se tire de sa chambre. Elle est pas assez conne pour passer par la grande entrée, elle veut pas se faire gauler. Heureusement y'a pas de barreaux à ses fenêtres. Pourtant ce serait bien le genre des deux vieux cons que d'en foutre.

Elle ouvre la fenêtre,
passe la jambe
s'accroche à la gouttière.
glisse.

Elle a fait ça des millions de fois en trois mois. Avant elle avait pas besoin. Elle voulait pas fuir ses parents. Jamais. Mais ça a changé. Y'a plus ses parents. Et elle veut plus rester, elle veut s'évader.

Elle retrouve Dom plus loin, à quelques rues de la sienne pour qu'ils soient discrets. – Yo Gigi, grimpe. Elle se fait pas attendre, elle connait la marche à suivre. Fine et agile elle se faufile telle une anguille par la fenêtre. Ça pue dans la caisse de Dom. Ça sent fort le tabac froid et l'usure. Poing contre poing, elle répond avec un petit sourire aux lèvres. Elle aime bien ces gestes désinvoltes et pourtant si communs. Elle disait aussi bonjour comme ça avec papa.

La voiture s'arrête. – C'par là-bas. Qu'il dit en pointant plus loin, derrière. Même gestes à l'inverse, elle sort de la bagnole et s'étire, suit en silence le guide. – Téma mon nouveau carrosse. Cendrillon a revu à la baisse ses attentes. Elle hésite pas à sourire d'un air moqueur la gamine. – C'est un vieux taco pourrave ton truc. Mais elle est mauvaise langue, parce qu'elle aime ce genre de bagnole. Parce que c'est familier, c'est usé comme elle. Ça ce donne pas de grands genres. C'est réconfortant. – Allez. Elle suit, le stress augmente. Parce qu'elle n'a jamais fait ça. Parce qu'elle sent l'adrénaline qui arrive. Elle va voler une putain de caisse. Pour Dom c'est que dall, elle sait bien. C'est pour ça d'ailleurs que Gigi s'agite pas, elle veut pas passer pour la gamine sur-excitée par une expérience de mauvaise graine.

Il a sorti une barre en métal, va ouvrir la voiture. Mais il ne le fait pas. Lui tend le machin. – Tu vas l'faire. Faut savoir voler des bagnoles ici, c'est le b.a-ba. Les yeux bleus se baissent sur l'objet. Elle est fière que Dom décide de la laisser faire. Elle veut apprendre, elle veut grandir auprès de lui. – Viens voir. Elle prend l'outil, va devenir délinquante. Un cran au dessus avec ce cran. Le cran qu'elle a dans le sang. Elle mord sa langue, fronce les sourcils et enfonce l'outil entre la vitre et la portière. Sous le regard de Dom, dont elle veut rendre fier.

clac.

Plusieurs secondes, mais elle a vaincu. Y'a un sourire qui vient illuminer son visage toujours énervé. – Yeaah ! T'as vu ça, l'élève dépasse le maître. Elle va pour ouvrir mais se ravise. Elle veut pas faire de connerie. – Y'a pas de risque qu'une alarme se déclenche ?
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: role model (gigi)   role model (gigi) EmptyMer 4 Mar - 20:47

– C'est un vieux taco pourrave ton truc. Je le vois, son petit air moqueur face à la fière monture que je compte bien m'approprier. Sale gosse. Une main posée sur le cœur, je fais mine d'être blessé. – Ouch. Parle pas d'lui comme ça, tu vas le vexer. Mais la comédie s'évapore rapidement, au profit d'un sourire en coin qui répond au sien. Ça fait partie des choses que j'aime bien avec Gigi. C'est simple. Ça fuse, ça glisse tout seul, les choses se font naturellement et c'est un peu comme si j'étais avec ma p'tite cousine. Ma p'tite sœur. Ma fille. Parfois, je la regarde et je me demande si Iman deviendra comme ça en grandissant ; une tête dure, aussi énervée qu'émotive.

J'espère que je pourrai le découvrir par moi-même en la regardant évoluer. Mais pour ça, faudrait déjà que je puisse revenir dans sa vie.

Gigi est une élève appliquée. Elle écoute attentivement ce que je lui explique et n'hésite pas une seule seconde à se salir les mains. Ça me donne envie de l'embarquer dans tous mes plans, pour tout lui montrer, tout lui apprendre, la former à la survie selon Detroit – la forger selon mon image à moi. Peut-être que je mets trop de choses derrière ces moments privilégiés. Peut-être qu'une autre silhouette, plus petite, se superpose à la sienne quand je la prends sous mon aile.

Le cliquetis annonce sa victoire.

Notre victoire. Je suis un prof fantastique.

Un rire aussi joyeux que surpris m'échappe alors que je lève une paume pour qu'elle tape dedans, histoire de féliciter cette réussite. – Yeaah ! T'as vu ça, l'élève dépasse le maître. Je me marre de plus belle, secouant doucement la tête. – Dans tes rêves, ouais. T'as encore du boulot si tu veux atteindre le niveau de ton sensei. Joignant les mains devant moi, je baisse la tête dans un salut faussement solennel, de ceux qu'on imagine les samouraï faire en signe de respect. Je crois que j'ai déjà vu ça dans un manga. Sûrement. On s'en fout, le fait est que je suis le grand sage de ce duo. Elle n'est que mon apprentie.

L'assurance, c'est bien. Mais j'en ai plus qu'elle et tout le quartier réunis.

Elle n'ose pas ouvrir la portière. – Y'a pas de risque qu'une alarme se déclenche ? Je hausse les sourcils, étonné par sa prudence. Ces détails me passaient complètement au-dessus quand j'ai commencé ce genre de bêtises. Faut croire qu'elle est plus réfléchie que moi à son âge – ce qui n'est pas bien difficile, en soit. – J'sais pas, ce qui est cool c'est qu'on va avoir la surprise. Je sais qu'il n'y en a pas. Le modèle n'est pas tout jeune et la voiture n'en vaut pas vraiment la peine, puis j'ai fait des tests dans la semaine pour voir si ça se déclenchait. Alors j'ai la certitude qu'on ne court aucun risque, mais je veux quand même lui faire croire que si. Après tout, c'est le grand frisson qu'elle cherche, la môme. Autant lui faire croire qu'elle est en plein dedans. – Prête ? Je prends un air sérieux, faisant mine d'être dans les starting-blocks au cas où. Le suspens s'étire sous mes doigts qui tiennent la poignée et l'actionnent avec une lenteur calculée. Je veux la sentir fébrile d'appréhension – et du coin de l'œil, je vois que ça semble ne pas trop mal fonctionner.

J'ouvre. Et je fais volte-face brusquement, comme si j'étais prêt à me tirer. Mais je reste campé là, mes mains qui attrapent ses épaules vivement, pour la surprendre. Lui faire un peu peur. Autour de nous il n'y a que le silence de la nuit, aucune alarme, et mon rire qui résonne doucement, à moitié étouffé. – On dirait que c'était une fausse alerte, finalement. Tu peux recommencer à respirer. Je me moque d'elle gentiment, puis je tire sur la portière pour l'ouvrir en grand. Je me baisse et m'active pour retirer le boîtier qui cache tous les fils – ceux qu'on aura besoin de manipuler pour faire démarrer le moteur. Une fois qu'ils sont à découvert, je recule un peu le siège conducteur et m'écarte, tournant la tête vers Gigi. – Vas-y monte, j'te montre la suite. J'attends qu'elle s'installe puis je m'accroupis à côté de la voiture, le sac près de moi pour pouvoir y prendre ce dont j'ai besoin. Je lui montre les fils, lui explique à quoi ils servent – en tous cas ceux pour lesquels je connais la réponse – et je lui indique ce qu'elle doit faire. J'y mets les mains aussi, pour lui montrer, la reprendre quand elle ne s'y prend pas correctement.

– HEY !

Je me redresse aussi sec. Mon regard balaie notre gauche, notre droite, devant, derrière, mais la rue est déserte. Sourcils froncés, je finis par lever la tête vers l'immeuble juste en face de nous. Y a de la lumière à l'étage, mais s'il y avait quelqu'un à la fenêtre, il a disparu. – T'as entendu ? Je baisse les yeux vers Gigi, pour m'assurer que je n'ai pas halluciné. Apparemment, non. Mais j'ai beau lever la tête à nouveau, je ne vois personne. Peut-être qu'on ne s'adressait pas à nous. Ou que la personne est en train de descendre les escaliers, prête à nous rejoindre d'une seconde à l'autre.

J'essaie de me convaincre intérieurement que tout va bien, parce que je n'ai pas envie de m'arrêter en si bon chemin. On est à deux doigts de terminer. Pourtant je ne suis plus si détendu que ça, et je fais signe à Gigi de descendre pour pouvoir échanger nos places. – Tu m'dis si quelqu'un débarque, c'est presque fini. Peut-être que j'ai perdu un peu trop de temps à tout lui expliquer. Alors je redouble de concentration pour terminer la manœuvre tout seul, me disant qu'on aura sûrement le temps de se tirer avant qu'on nous tombe dessus.

Peut-être que je suis un peu trop optimiste.
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MessageSujet: Re: role model (gigi)   role model (gigi) EmptyJeu 5 Mar - 12:03

– Ouch. Parle pas d'lui comme ça, tu vas le vexer. Elle rit un peu, parce que c'est si simple et naturel avec Dom. Y'a pas de chichi, et elle se sent bien auprès de lui. C'est étrange comme relation, parce qu'elle a projeté sur Dom l'image de son père décédé. Parce que même si son paternel n'était pas un délinquant, il avait le même esprit libre que Dom. La même légèreté, et c'est réconfortant et rassurant pour Gigi.

Et puis la gamine débrouillarde écoute les conseils avant d'exécuter. Elle est concentrée, appliquée. Elle veut bien faire, montrer qu'elle est douée même pour une première fois. Et le cliquetis retentis, la victoire est dans la poche. Paume contre paume, les félicitations à leurs façon. Elle dit qu'elle dépasse le maître, il n'est pas de cet avis. – Dans tes rêves, ouais. T'as encore du boulot si tu veux atteindre le niveau de ton sensei. Elle rit une nouvelle fois parce qu'il est débile ce type. Et ça l'a fait marrer elle, les gens comme ça. Elle lève les yeux au ciel d'un air désespéré, mais garde son petit sourire amusé.

Mais elle ose pas ouvrir, pas encore. Elle pense aux bagnoles de son grand-père, elles ont toutes une alarme. Et Gigi, elle sait pas reconnaître les caisses qui en ont, et celles qui n'en ont pas. Alors elle demande, regarde Dom. D'après ce qu'elle voit, il se questionne aussi. – J'sais pas, ce qui est cool c'est qu'on va avoir la surprise. Il s'approche, pose la main sur la portière, prêt à l'ouvrir. – Prête ? Elle respire plus Gigi. Y'a des dizaines de plans qui déboulent dans sa caboche. Si y'a une alarme ils vont devoir courir. Est-ce qu'ils devront se séparer en partant chacun dans un sens ? Est-ce qu'ils doivent aller dans la caisse pourri de Dom et tracer ? Elle a les yeux rivés sur la voiture, le coeur qui s'est arrêté, elle attend.

Et il ouvre.
Il fait volte-face, rapidement et brusquement, attrape ses épaules et Gigi elle sursaute beaucoup. Ses pupilles se sont dilatées en l'espace d'une demie-seconde. Elle est comme ça Gigi, entière. Elle sait pas faire semblant, prétendre ce qu'elle n'est pas. Alors on lit tous dans les yeux de Gigi. Toutes ses émotions. Elle peut pas cacher. Et là, elle a eu peur, elle a était surprise. Y'a l'adrénaline qui est monté aussi vite qu'elle se tire. – On dirait que c'était une fausse alerte, finalement. Tu peux recommencer à respirer. Il se moque le connard. Et elle fronce les sourcils, le frappe d'un petit poing de gamine dans le ventre. – T'es vraiment un enfoiré Dom ! Son coeur a reprit des battements normaux. Et elle peut pas s'empêcher de sourire parce qu'elle se sent idiote. Mais avec Dom, elle n'a pas honte. Certainement qu'avec n'importe qui d'autre elle se serait sentie honteuse de s'être faite avoir, et elle aurait tapé une crise, elle se serait énervée et se serait engouffrée dans sa colère. Mais pas avec Dom. Elle se sent tellement en confiance avec lui, que sans qu'il ne s'en rende compte, il arrive totalement à canaliser Gigi.

La plaisanterie est passée. – Vas-y monte, j'te montre la suite. Sans aucune délicatesse elle se pose sur le siège conducteur. Elle est curieuse, et elle n'en perd pas une miette lorsqu'il montre les fils, qu'il explique comment démarrer une voiture sans clé. Elle est fascinée la gamine, parce que c'est un nouveau monde qui s'ouvre à elle.

– HEY !

Y'a quelqu'un. Elle a entendu, mais c'est la réaction de Dom qui l'inquiète, parce qu'il semble pas être rassuré. – T'as entendu ?  Elle hoche la tête. – Ouais. C'est pour nous ? Elle veut pas montrer qu'elle stress. Pas de se faire prendre, ça elle n'attend même que ça. Parce qu'elle veut voir ce qu'elle a dans le ventre. Si elle est assez forte pour affronter les problèmes, les vrais. Non, si elle stress c'est pour Dom. Parce que Dom, elle l'aime à en crever. Ça fait pas longtemps qu'ils se connaissent, trois mois. Mais elle voit en lui sa famille. Un mélange de Père et de Frère dont elle ne peut plus se défaire. Et elle sait comment il est. Elle se dit que si y'a un pépin, il serait peut-être capable de l'abandonner. Et c'est de ça dont elle stress, parce qu'elle veut pas détester Dom. Ça lui ferait trop de mal.

Il fait signe de descendre, elle obéit. Ils ont échangés leurs places, elle le regarde trifouiller les fils. – Tu m'dis si quelqu'un débarque, c'est presque fini. Elle hoche la tête. Jète un regard curieux à ce que Dom fait, mais se concentre surtout sur la rue. On ne sait jamais.

Et d'ailleurs, en parlant de ça...
Y'a un mec qui sort d'un immeuble. Un mec costaud, bien baraqué. Et il a une bate dans les mains. Gigi, elle ouvre de grands yeux et se recule, dos à la caisse. – Putain Dom ! Y'a un mec !

– VIREZ DE MA CAISSE, BANDE DE CONNARDS !

Il cri, s'approche vite.
Et Gigi ne bouge pas. Elle connait pas ça elle, ce genre de situations. Elle sait pas quoi faire. Ses yeux ne quittent pas le molosse qui se rapproche, qui brandit sa bate de baseball. Elle sait pas s'il va vraiment s'en servir ou si c'est juste pour les intimider. Elle veut pas savoir. Et elle compte sur Dom les tirer de là.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: role model (gigi)   role model (gigi) EmptyMer 11 Mar - 11:40

– T'es vraiment un enfoiré Dom ! C'est agrémenté d'un petit coup de poing protestataire, mais je suis trop occupé à rire pour m'en soucier. Elle a toujours ce côté un peu impressionnable qu'ont les gamins – même si elle aime souvent jouer la grande. Je trouve que c'est l'une de ses meilleures qualités. Elle la perdra en grandissant, comme tous les adultes, qui finissent parfois par en devenir chiants. Peut-être pour ça que j'ai du mal à en être un.

On se concentre sur la voiture à nouveau, et Gigi finit posée sur le siège passager, pendant que je m'accroupis près d'elle pour lui expliquer la marche à suivre. Elle boit mes paroles avec une telle fascination que ça gonfle quelque chose dans ma poitrine. Je me sens à mi-chemin entre le mentor et l'idole, respecté, admiré, adoré. J'aimerais que cette sensation ne s'efface jamais. Me nourrir du regard qu'elle pose sur moi, de la place qu'elle semble me donner, de toutes ces choses que ça me rappelle. Qui m'ont été arrachées. Iman qui ne jurait que par moi, qui voulait toujours me suivre partout, qui m'aimait de cet amour inconditionnel ; celui qu'ont les petites filles pour leur père, quand elles pensent encore qu'il est un héros.

Je me demande si elle me voit toujours comme ça, ou si Netty a réussi à la faire me détester.

Les fils sont à découvert, grésillent entre les doigts de Gigi. L'éclat de voix qui résonne dans la nuit met toute la manœuvre sur pause. Je cherche mais ne voit personne, rien d'autre qu'une lumière à l'étage, et bien vite mon cœur s'emballe. La peur d'être pris m'électrise. – Ouais. C'est pour nous ? Elle a entendu aussi – j'aurais préféré que non, qu'elle me dise que j'avais rêvé. Mais tout ça est bien réel et il est hors de question qu'on nous tombe dessus, que ça soit un type ou les flics. Putain, pas les flics. Je veux pas retourner en prison pour une histoire de voiture volée, encore. – J'pense pas. T'inquiètes. Moi, je m'inquiète. Mais j'ai pas envie de le dire, de la stresser plus que nécessaire. Je me contente de reprendre les rênes. Nos places inversées, je suis assis à l'avant, penché sur les fils pour voir ce que je fais. Elle est chargée de faire le guet.

Le moteur vrombit en même temps que la voix de Gigi.

– Putain Dom ! Y'a un mec ! J'ai pas le temps de me féliciter pour ma victoire, levant la tête brusquement, les yeux qui s'écarquillent face au nouvel arrivant. – VIREZ DE MA CAISSE, BANDE DE CONNARDS ! Il doit faire à peu près ma taille mais deux fois ma corpulence, tout en muscles. Il a le crâne rasé, l'air énervé, des tatouages qui puent la taule. Le genre de type qui pourrait fricoter avec les Juggalos, de près ou de loin. Le genre de type qui n'aime pas les gens comme moi. Je le vois dans ses yeux qui me transpercent, dans la batte qu'il tient, prête à swinguer pour me défoncer le crâne. – Putain d'merde. S'il me met la main dessus, je suis foutu. C'est même plus des flics que j'ai peur, c'est juste de lui et de ce qu'il pourrait me faire.

Gigi n'a pas bougé d'un poil. Je hurle. – MONTE PUTAIN ON S'CASSE ! Je ferme ma portière à l'arrache, prêt à filer dès que Gigi m'aura rejoint. Mais elle n'est pas assez rapide et le type l'agrippe, empoignant son bras férocement, la tirant vers lui comme si elle n'était qu'une vulgaire poupée de chiffon. J'ai l'impression qu'il pourrait la soulever d'une main. – DESCENDS D'LÀ ! Il lève la batte comme un avertissement, et je ne saurais même pas dire si c'est pour menacer de me frapper moi, ou de s'en prendre à Gigi.

Merde.

Merde merde merde.

Je sais pas quoi faire. S'il m'attrape, je vais finir en pâtée pour chien, mais la bouillie serait si informe que même le mien n'en voudrait pas. Peut-être même qu'il me ramassera à la petite cuillère pour me déposer aux pieds des flics ensuite. Je peux pas prendre ce risque.

Mais il tient Gigi. J'ai envie de trouver un moyen de la libérer, qu'elle monte avec moi et qu'on se tire à toute allure, ensemble. Le problème, c'est que je ne fais absolument pas le poids face à notre adversaire, et que je n'ai rien pour le menacer, tenter de prendre le dessus. Mais je crois que ce qui me manque le plus, ce n'est pas une arme. C'est surtout le courage.

Le dilemme me vrille le crâne, mais je n'ai pas plus de trois secondes pour prendre une décision.

Gigi est une gamine, elle a l'air innocente, et surtout, elle est blanche, comme lui. Il n'osera rien lui faire. Je crois. J'espère. La vérité c'est que je n'en sais rien, mais que j'essaie de m'en convaincre pour justifier le choix que je m'apprête à faire.

Mon pied s'enfonce sur la pédale d'accélérateur.

Je manœuvre n'importe comment, érafle la voiture garée devant, le bruit métallique qui résonne alors que je m'éloigne. La panique me rend fébrile et je lutte pour ne pas regarder dans le rétroviseur, parce que je ne veux pas affronter l'image de Gigi abandonnée. Mais je crois qu'elle s'est quand même imprimée quelque part dans mon crâne, parce que je fais n'importe quoi, et je finis par caler comme un con, en plein milieu de la rue. – Merde, merde ! Je m'affole et je me baisse vers les fils une nouvelle fois, complètement stressé. À tel point que j'ai du mal à maîtriser mes gestes et à faire attention à ce que je fais – dehors, j'entends le type qui beugle et accourt dans ma direction. Le moteur redémarre enfin, j'enclenche la vitesse et avance comme un malade avant même de lever la tête. La voiture ne fait pas deux mètres avant de s'arrêter à nouveau. Mais cette fois, c'est parce qu'elle a heurté un obstacle. Le type. – Mais meeerde ! Il hurle, et je ne sais même pas si c'est parce qu'il a mal ou parce qu'il enrage. Peut-être un peu des deux. Une sorte de confusion paniquée règne alors que je fais marche arrière, grimaçant en sentant le pneu rouler sur quelque chose – possiblement une jambe, vu le cri qui en découle. Le type est bien là, étalé par terre, la batte qui a roulé de l'autre côté de la route. Il vocifère et agite ses bras, si furieux qu'on dirait qu'il va muter. J'ai pas envie d'être là quand il se sera transformé en Hulk.

Je baisse ma vitre et me penche dehors, hurlant par-dessus sa voix. – GIGI ! VIENS, MAGNE-TOI ! Je lui fais des grands signes pour la pousser à se dépêcher, parce que l'autre taré est déjà en train de se relever. Le choc n'était pas assez violent pour le mettre totalement K.O, et j'ai bien peur que sa rage lui donne assez de force pour qu'il vienne tenter de m'étriper. Peut-être que je devrais lui rouler dessus à nouveau. Pas trop vite, parce que je n'ai absolument pas l'intention de le tuer. Juste histoire de lui briser la deuxième jambe.

Heureusement pour tout le monde, Gigi rapplique enfin. Le type se met en plein milieu de la route, tentant d'avancer maladroitement vers nous. – Fait chier ce con ! Tant pis pour lui : j'avance. Il ne se pousse pas. Je réussis à l'éviter en montant à moitié sur le trottoir, et je fonce. Je me mets même à rire, parce que la pression redescend un peu, et que le chaos de la situation a quelque chose de comique. – Wah, ça s'est super bien passé. Pas vraiment, mais ça aurait pu être pire. Gigi a l'air toujours entière et j'ai quand même fini par la récupérer – sur un coup de chance plutôt qu'une volonté de ma part, certes, mais ça compte malgré tout. Puis je suis au volant de ma nouvelle voiture. À mes yeux, c'est une victoire sur tous les plans.
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