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 la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)

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Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
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crédits : miserunt (avatar), pinterest + moi (img profil), moonschild (signature) ; moi (icon)
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JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


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âge : 20 ans
statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
https://crocodilegames.forumactif.com/t89-nino-ernaez#135 https://crocodilegames.forumactif.com/t157-nino-ernaez https://crocodilegames.forumactif.com/t88-p-e-r-d-i-t-i-o-n

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MessageSujet: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyMer 27 Mar - 10:22

L'ambiance est calme en cette fin de journée, les deux garçons lambinent dans la laverie, chacun installé sur une chaise. Le soleil qui se couche doucement éclaire l'intérieur de la pièce d'une couleur orangée réconfortante, tandis que les ombres se dessinent de plus en plus nettement et s'étirent en fonction de la descente de l'astre fatigué. Dans les petites enceintes vieillottes accrochées au plafond des angles de la pièce, grésille tout bas de la musique mexicaine d'une radio méconnue qui tourne en boucle. Nino dodeline légèrement de la tête au rythme de la musique tandis qu'avec son pouce il fait défiler le feed de son réseau social ou de nombreux corps de femmes s'enchainent sous ses yeux captivés. La petite cloche de la porte d'entrée retentit une première fois, accompagnée d'un — Adiós. auquel Nino répond brièvement et sans grand intérêt, sans même relever la tête pour regarder la femme quitter la laverie avec son sac remplis de linge propre sur les épaules. Et alors que Nino était en train de se dire qu'il commençait à avoir faim, qu'il irait bien leur chercher quelque chose à grignoter, la clochette retentit à nouveau. Mais c'est surtout le bruit d'un corps qui heurte le comptoir violemment qui le fait relever la tête, en alerte. — J'peux en avoir ? M'en faut... maintenant ! Le garçon grimace devant le corps rachitique qui peine à tenir debout devant eux. L'homme, clairement en manque, s'accroche comme il peut et semble ne plus avoir les idées claires. Nino se lève et vient faire barrage. — Barre-toi, c'est pas un distributeur ici ! On a rien pour toi. Et même si c'est faux, Nino et AJ ne sont pas habilités à vendre quoi que ce soit. Ils ne font pas partie des Zetas, ils bossent simplement pour eux à la laverie, des patrons pas comme les autres certes, mais juste des patrons malgré tout. Mais l'homme ne veut rien entendre, obsédé par son envie de s'injecter quelques grammes. Il contourne le comptoir et Nino tente de l'en empêcher mais l'homme s'écroule sur lui, pesant de tout son poids et l'entrainant dans sa chute. — PUTAIN ! Son dos qui s'éclate sur le sol le fait grincer des dents mais rapidement il oblige l'inconnu à se pousser de sur lui. — Junkie de merde. Qu'il peste. Mais en se relevant, l'homme tend le bras et choppe la batte qui se trouve à portée de mains sous le comptoir et l'élève devant lui en guise de menace. — Donnez moi en ou... ou j'vous défonce ! L'homme ne semble pas très sûr de lui mais un drogué en manque peut rapidement faire n'importe quoi. Nino se relève aussitôt tandis qu'il voit AJ se jeter sur le flingue. Mais rien ne vient. AJ semble fouiller sans rien trouver. Jusqu'à ce que ça percute dans sa tête. Il a pris l'arme l'autre jour pour régler les soucis de la famille Allen et il a oublié de la rapporter. Il se raidit et lorsqu'AJ se redresse et croise son regard, il ne peut cacher un air terrible de culpabilité qui ne semble pas échapper à son acolyte. Nino vient se gratter l'arrière du crâne, nerveux. — Ouais, euh, à c'propos. Il lève les yeux au ciel, comme un gamin insolent qui sait qu'il a fait une connerie mais qui n'a aucune envie d'entendre la moindre remontrance. — Il s'peut que l'flingue soit chez moi. Il n'a franchement pas envie de devoir expliquer le pourquoi du comment il l'a sorti de la laverie et encore moins pourquoi il ne l'a pas rapporté - un simple oubli, typique de lui. Mais le junkie apprécie moyennement de se faire snober de la sorte et commence à s'agiter, perdant patience alors que son corps réclame sa came de plus en plus fort.
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyLun 1 Avr - 23:12

_la loi de l'emmerdement maximum
@NINO ERNAEZ

Les jambes largement étendues devant toi, enfoncé dans la chaise comme si tu voulais t'y noyer, tu as les yeux rivés sur ce petit bouquin, ce livre voyageur, comme on dit, que tu as trouvé proche d'une poubelle dans la rue. Un livre abîmé, fatigué, dans un anglais ancien, que tu ne comprends pas toujours. Tu as les yeux plissés, l'air concentré sur ta lecture. Tu essaies de déchiffrer la moindre phrase, histoire de progresser dans cette langue autant à l'écrit qu'à l'oral. Et c'est plutôt mal barré. Ton doigts, il tape sur ta cuisse en rythme avec la musique et ces chansons que tu reconnais pour la plupart, avec une certaine satisfaction. C'est une fin de journée tranquille, presque agréable. Une femme s'en va, faisant tinter la cloche derrière elle et tu lui adresses un regard par-dessus ta page, répondant à son salut d'une voix monocorde. Tu fermes le bouquin, jettes un regard circulaire autour de toi, t'arrêtes un instant sur la carcasse svelte de Nino, en train de pianoter sur son téléphone. Tu aurais bien besoin d'une pause. Alors, tu glisses le livre dans un coin, sous le comptoir et tu plonges au même endroit chopper une bouteille d'eau. Tu es en train de boire à grandes gorgées lorsque cet homme entre. Tu reconnais immédiatement. Sa silhouette, son style. Sa gueule. Les cernes, la peau, tout chez lui transpire le manque, la drogue. Tu poses la bouteille et tu te lèves, au moment même où son corps vient heurter le comptoir. “Dégage de là.” Ta voix, AJ, s'élève un instant avant celle de Nino, comme un écho en espagnol.

Mais tu sens que c'est bien inutile. Il ne comprendra pas. Tu n'as jamais été dans un état assez violent, mais tu sais ce que ça fait de ne pas avoir les idées claires. Tu as un mauvais pressentiment, alors que tu te tiens prêt à seconder Nino. Tu ne vois qu'une seule option, le foutre dehors, tout simplement. En douceur ou non, la méthode t'importe guère. Mais déjà, le type contourne le comptoir et s'écroule sur Nino, l'entraînant dans sa chute. Ton sang ne fait qu'un tour, alors que tu t'approches de sa misérable silhouette. Tu te saisis de ses fringues et tu accompagnes sans aucune douceur son pauvre corps, le relevant de là avec violence, afin de libérer ton collègue de son poids. Mais le junkie saisit la batte au passage. Immédiatement, tu recules, les mains légèrement en évidence, afin d'éviter de te prendre un coup. Tu as pris suffisamment cher ces derniers temps, pas besoin d'en rajouter. “Pose ça tout de suite.” Tu es plus mesuré dans tes propos, plus calme que Nino, car l'insulter ne ferait qu'envenimer la situation. Mais le gars agite la batte avec cet air du type qui ne sait pas ce qu'il fait et tu perçois cela comme une menace directe. Alors, tu réagis en conséquence.

D'un bond, tu t'approches de la planque au flingue et — Rien. Sous tes doigts, que dalle, de l'air, du vide. Tu fronces les sourcils, te baisses vivement en quête de l'arme. Mais rien. Tu as une mine contrariée et surprise tout à la fois. Et lorsque ton regard croise celui de ton collègue, tu comprends et ça te fait grincer des dents. Il n'a pas besoin de l'ouvrir, son air coupable parle pour lui. T'as toujours la main posée dans cet espace vide, mais ton autre poing est serré. Tu lèves les yeux au ciel, souffle. “Putain de merde, Nino !” Ça t'échappe. Tu lui en veux. Ses tentatives pour dédramatiser la situation ne font que te tendre davantage. “Chez toi putain ! Et là, on fait comment, tu peux m'le dire ?” Tu l'engueules en espagnol, parce que c'est tout ce qui te vient. La pression monte, ta patience s'envole aussitôt. Tu t'en fous de savoir pourquoi il a pris l'arme, toi, tu vois juste les ennuis que ça va t'apporter. Et tu en as besoin, de ce boulot, vraiment besoin. “Si ça nous retombe dessus, je-” Tu te redresses rageusement, au moment où le junkie abat la batte bruyamment sur le comptoir, beuglant à nouveau pour qu'il lui apporte sa came. Bon, tu vas devoir gérer sans. Déjà, l'homme force le passage, agitant la batte dans de larges mouvements circulaires autour de lui, si désordonnés et imprévisibles que tu n'as d'autre choix que de te reculer d'un pas, pour l'éviter. “OK, barre-toi de-” La clochette teinte et la silhouette d'une femme les bras chargés de gros sacs de linge apparaît sur le pas de la porte. Elle est entrée d'un mouvement fluide, ajoutant une personne supplémentaire à la scène surréaliste, comme si ce mec ne suffisait pas. À elle, tu lui fais signe de dégager, mais tes yeux ont glissé sur Nino. Un regard noir, parce que sur ce coup-là, il a vraiment merdé.
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Nino Ernaez
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyJeu 4 Avr - 10:14

Putain de merde, Nino ! J'écarquille les yeux et écarte un peu les bras tout en haussant les épaules, comme pour dire que ce n'est pas vraiment de ma faute, que ce n'est pas si grave. Alors que si, ça l'est, au fond je le sais. Mais je n'aime pas trop devoir assumer les conséquences de mes conneries. Je n'apprécie pas non plus de me faire sermonner et qu'on pointe du doigt le fait que j'ai pu merder. Je m'en rends très bien compte tout seul. J'imagine que c'est un peu dommage que je ne m'en rende compte que toujours trop tard. — Chez toi putain ! Et là, on fait comment, tu peux m'le dire ? Je roule des yeux, comme pour minimiser ses paroles, comme s'il était en train d'exagérer. Je souffle bruyamment. — Ça vaaa, on est pas en train de s'faire braquer c'est juste un junkie. Que je grogne, tout en désignant vaguement du doigt l'énergumène qui continue de s'agiter près de nous. Mes mots n'aident d'ailleurs franchement pas à faire redescendre la tension, il réagit au quart de tour face à ma phrase et je me vois obligé de reculer de deux ou trois pas pour ne pas me prendre un coup de batte perdu moi aussi. Je déteste les toxicos, ils sont trop imprévisibles. Et trop cons surtout, dès qu'il y a une mauvaise décision à prendre ils s'engouffrent dedans. — Si ça nous retombe dessus, je- Je serre les poings, franchement contrarié de me faire engueuler comme un gamin. Mes yeux qui le mitraillent et je m'apprête à l'ouvrir pour lui couper la parole, mais la batte qui cogne violemment contre le comptoir me coupe dans mon élan et je ravale mes mots rageurs. Tendu le mec. AJ tente à nouveau de s'interposer pour le faire partir, mais la clochette de la porte se la joue élément perturbateur et dévie notre attention à tout les deux. Rapidement, on lui somme de se tirer d'ici et juste le temps pour elle d'analyser la situation que déjà elle ne se fait pas prier et rebrousse chemin. Quand nos regards se croisent à nouveau, je me tends devant celui chargé de reproches d'AJ. Je pince les lèvres, ne supportant pas de me faire accabler de cette façon. Mais le junkie profite de notre inattention pour tenter une percée. La batte qui fend l'air et qui s'abat sur AJ m'arrache un sursaut de surprise, putain de merde. Je vais en entendre parler de celle-là. Comme s'il savait qu'il venait de faire une connerie, l'homme se recule tandis que je fonce auprès d'AJ en beuglant en espagnol. — Merde, ça va ?! Concentré sur la silhouette courbée de mon partenaire, je ne fais plus attention à l'autre illuminé. Je ne le vois pas s'éloigner de nous et se rapprocher de la petite porte qui mène à ce qui équivaut probablement à la caverne d'Ali Baba pour lui. Je serre les dents, la culpabilité qui commence lentement mais sûrement à s'insinuer sous ma peau, dans ma tête, comme un grésillement désagréable. Je voudrais la chasser histoire de ne plus l'entendre, mais rien à faire. Elle se décuple tandis que j'observe les dégâts causés et je n'peux rien faire d'autre que d'espérer qu'il n'ait pas cogné trop fort, ni dans un endroit trop fragile, histoire que la blessure ne soit que superficielle. Outre le fait qu'AJ morfle et m'en veuille à mort - j'crois que je ne peux pas lui en vouloir pour ça - je n'ai surtout pas envie de devoir justifier à nos patrons de pourquoi un de leur employé ne peut pas venir travailler. — Ce sale hijo de puta, on va s'le faire. L'envie de vengeance et de sortir ce raté de la laverie se fait subitement ressentir, comme une impulsion magnétique qu'on ne peut pas arrêter avant de l'avoir assouvie. Je relève la tête, prêt à gueuler et à me saisir de lui, mais je ne trouve personne. Le cœur qui bondit dans la poitrine alors que je commence à m'agiter, la tête qui se tourne à droite, à gauche, de façon frénétique pour le trouver. — Fait chier, il est passé où ? Que je lâche nerveusement.

@aj lucero
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptySam 6 Avr - 22:49

_la loi de l'emmerdement maximum
@NINO ERNAEZ

C'est à cause d'elle, que ton attention est détournée. La seule fautive. Nino n'a pas totalement tort, lorsqu'il te dit que ce n'est qu'un junkie. Mais c'est justement ce qui te tend. Les junkies en manque sont capables de tout, pour obtenir leur dose. User de la violence n'est pas impensable, et leurs actes sont d'autant plus irréfléchis qu'ils perdent toute notion de la réalité. Ou qu'ils s'en foutent, tout simplement. Bien sûr, ce mec débraillé ne pointe pas le canon d'une arme sur vos tempes, mais c'est tout comme. Ces toxicos dont tu fais partie, parfois. Mais jamais à ce point. Tes yeux passent du visage de ton collègue à celui de la femme, qui, la bouche entrouverte comprend l'urgence de la situation et file sans demander son reste. Tu as gardé les mains légèrement en évidence, comme pour apaiser le type, lorsque tu sens le regard de Nino peser sur tes épaules. Il a la gueule du gamin fautif qui veut se défendre. Tu as à peine le temps de froncer les sourcils, que dans un coin de ton champ de vision, tu vois la batte approcher à une trop grande vitesse. Sursaut, alors que tu tentes de parer le coup, trop tard. Ta main amorti à peine le choc. Son geste a décrit une diagonale parfaite et le bois de l'arme te frappe entre l'épaule et la clavicule. Tu recules de quelques pas, courbé en avant, la main plaquée sur la partie douloureuse de ton corps. Tu n'es pas à proprement parlé sonné. Mais la douleur déchirante t'a coupé le souffle, arrachant une floppée de jurons à tes dents serrées. Reprendre ton souffle, malgré ton bras ankylosé. Tu mesures la chance que tu as eu, car il aurait très bien pu viser ta tête et la situation aurait été autrement plus dramatique.

Il te faut quelques secondes pour capter la présence de Nino, qui s'est rapproché de toi, qui t'a parlé, dans ta langue maternelle. “Je vais me le faire.” Que tu réponds, les mâchoires contractées, la main crispée. La violence du coup résonne encore en toi. T'as mal aux os, aux muscles. T'en as presque du mal à bouger le bras. Mais le choc n'a fait qu'accroître ta colère. Et elle n'est plus dirigée vers Nino, mais vers ce sale type, qui t'a frappé, et vers ta sale gueule, par foutue de faire attention. Tu palpes ta clavicule avec anxiété, puis ton épaule, que tu bouges lentement. Tu sens la zone chauffer, palpiter, secouée de spasmes douloureux, mais rien ne semble cassé ou déboîté. Et même si ça l'était, tu ne le sentirais sûrement pas, sous le coup de l'adrénaline. Alors, tu te redresses, relèves le regard vers la gueule de ton collègue, un hochement de tête pour acquiescer. Mais son air soudain affolé te fait l'effet d'une décharge. Oubliée la douleur, te voilà à regarder partout autour de toi, frénétiquement. Tes yeux se posent sur la porte ouverte. Tu te précipites dans l'encadrement. “Putain. Putain ! Il nous a volé !” Tu fais volte-face, et ton regard trahit toute l'agitation qui grandit en toi. T'es nerveux. Mais tu n'as pas le temps de paniquer. Il vous faut agir, le rattraper et fermer l'espace de quelques minutes la laverie 24/24. Quelques minutes en échange de vos vies sauves. Alors, tu te précipites vers la porte d'entrée. AJ, la peur et la rage qui sommeillent en toi semblent brusquement réveillées. Sur le trottoir, tu aperçois le type qui fuit. Début d'une course-poursuite effrénée. Tu as envie de le buter.
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Nino Ernaez
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyMer 17 Avr - 9:50

Je vais me le faire. On, va s'le faire. J'ai tout autant envie que lui de rattraper ce fou furieux et de lui faire payer. Sûrement que la culpabilité joue un rôle dans tout ça. Si AJ s'est pris un coup, c'est de ma faute, même si ça me fait mal de l'admettre. Il a l'air de s'en sortir pas trop mal, y a pas de gros dégâts. Faut juste espérer que y ait pas de lésions internes non plus. J'ai clairement pas envie d'avoir sa mort sur la conscience parce qu'il a fait une hémorragie interne et qu'on y a vu que du feu. J'suis à deux doigts de m'excuser, vraiment. Mais ça ne sort pas, ça reste bloqué dans ma gorge, étouffé par mon égo qui ne veut pas reconnaitre qu'il a merdé. Au lieu de ça, je me mets à chercher le junkie du regard, prêt à lui bondir dessus pour qu'on lui fasse la peau à deux. Mais mes yeux scannent la pièce sans rien trouver. Je pourrais tout simplement me dire qu'il s'est tiré et qu'on entendra plus parler de lui, mais mon estomac se noue, signe d'un mauvais présage. Et j'ai raison. AJ se mets à paniquer lui aussi et il se redresse subitement et fonce vers la porte de la réserve qui est ouverte. Je ne bouge pas et deviens livide.  — Putain. Putain ! Il nous a volé ! Il gueule et moi je me sens faiblir. Je vais me faire buter. Putain. Je vais me faire buter. J'ai un haut le cœur et un long frisson me parcours alors qu'un poids immense tombe sur mes épaules, comme si mon corps savait déjà qu'il était condamné. Mais AJ lui ne se laisse pas démonter, il réagit au quart de tour et se précipite vers la porte pour sortir. Ça me remet les idées en place et je me bouge enfin. Je chope la clé sous le comptoir et je m'élance derrière lui. Je referme la porte sur mon passage et je me mets à courir pour les rattraper. AJ a de l'avance mais le junkie en a encore plus. Je ne réfléchis pas, mes jambes qui dévalent le bitume à toute allure, comme si ma vie en dépendait. Parce que ma vie en dépend, en fait. Et je prie de toutes mes forces pour qu'aucun des gars ne se ramènent avant qu'on soit de retour et que tout soit réglé. Sinon on est foutus, tous les deux. On déboule sur le grand pont et la distance avec lui se réduit, une chance que les junkies n'aient aucune condition physique. Ça va peut-être nous sauver la vie. AJ l'attrape en premier et je débarque quelques secondes plus tard à peine, enhardis par l'espoir. Mes gestes sont brusques et je me mets à gueuler, c'est plus fort que moi, l'adrénaline est montée trop fort, trop vite, faut que mon corps évacue. — REND NOUS C'QUE T'AS PRIS ! Et tant pis si tout le monde nous regarde, on a pas le temps de se la jouer discrets et de s'inquiéter de ça. La menace qui plane sur nous est bien plus forte que les regard des passants. Mais le junkie refuse, les mains sous son t-shirt, il protège sa came de toutes ses forces, comme s'il s'agissait de son propre enfant. Je finis par lui attraper les cheveux et je le tire en arrière, le penchant légèrement au-dessus du vide pour lui faire peur. — DONNE PUTAIN ! Je fais signe à AJ de récupérer ce qu'il cache, on le foutra à poil s'il le faut mais on le laissera pas filer. De toute façon, on est deux, on ne peut que l'emporter, il est coincé il ne peut pas nous échapper. Mais il se débat, avec tellement de vigueur que c'en est presque surprenant pour un drogué. Je resserre mon emprise autour de ses cheveux et le force à basculer la tête encore plus en arrière pour tenter de l'immobiliser. S'il faut que je lui brise la nuque pour qu'il se tienne tranquille, j'hésiterais pas, que ce soit clair.


@aj lucero
pardon pour l'attente la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) 2559685682
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyMar 23 Avr - 10:20

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@NINO ERNAEZ

Dire que tu ne crèves pas de peur serait mentir. Un putain de gros bobard qu'il te faudrait avaler à coup de verre pilé dans la gorge. Parce que c'est faux, c'est faux, de dire que tu gères, que tu prends les devants. Tu gères rien du tout, au contraire, y'a tout qui t'échapper. Et plus tu tentes de reprendre le contrôle, plus ça se barre. T'as beau mettre ton corps en barrage, tu peux pas empêcher ces putains de vagues de venir détruire ton château de sable. C'est comme ça. Mais tu peux pas te laisser bouffer par la crainte. Tu ne peux pas, sinon, tu crèves. Et t'as encore la décence de t'accrocher. Comme quand tu as fui ton pays. Si tu t'arrêtes de courir, tu meurs. Si tu te retournes, tu meurs. Si tu te perds, tu meurs. T'as pas envie de mourir. T'as rien à offrir au monde, rien à prouver, rien à donner, mais t'as pas envie de crever. C'est égoïste. Tu te dis que si tu meurs, si tu les laisses de buter, tu vas souffrir le martyr. Et t'en as assez de souffrir. T'as rien fait pour mériter ça. Puis t'as mal. T'as le sang qui bat dans ton épaule, la clavicule qui gonfle. Tu souffres les dents serrées, tu chialeras sur ton sort plus tard, si t'es encore en vie. C'est ça le truc au fond. Tu sais que tu es vivant quand la douleur te bouffe ou quand les larmes salées glissent sur tes joues. C'est peut-être pas plus mal, de ressentir toute cette peine. Alors, t'as le pas qui bat le pavé. À un rythme fou.

Les poumons en feu, l'épaule qui te ferait hurler, si tu t'écoutais. Et tu cours, l'estomac tordu, noué, la crampe au thorax, le point de côté planté dans le cœur, comme un couteau qui te déchire un peu plus à chaque pas que tu fais. Tu cours comme si ta vie en dépendait, parce que c'est le cas. T'es pâle, livide, mais les joues rougies par la course. Par l'envie d'en découdre. Par l'envie de commettre un meurtre, là tout de suite. AJ si tempéré, AJ si clame, si paisible. AJ qui se révèle lorsqu'il est question de se venger, de se défendre, de ne plus se laisser écraser. Quand il s'agit de vivre. T'as que ta hargne pour te maintenir, pour t'empêcher de crever. C'est pas grand-chose, mais ça doit te suffire, tu dois t'en contenter. Puis, tu t'empêches de réfléchir. Tu ignores ce poids sur tes épaules, tes jambes qui refuseront de te porter si tu t'arrêtes. T'as le regard fixé dans le dos du junkie, que tu ne perds pas de vue. Tu vas le tuer. Tu vas le tuer. Tu vas le tuer.

Le pont, enfin. La distance qui se réduit. La gars qui fatigue. Tu en profites, tu le rattrapes. En quelques secondes, tu lui as attrapé le haut, dans le dos et d'un geste brusque, tu le retiens, tu le ramènes vers toi, vers vous, l'envoyant valser contre la balustrade. T'as pas le temps de parler, Nino se met à gueuler. Mais le junkie se protège, protège son bien, sans doute plus précieux que sa propre vie. Nino lui choppe les cheveux, la gueule au dessus du vide. Toi tu t'en fous, de cette violence. Tu te précipites sur lui pour récupérer la came. Il se débat. Il a beau être maintenu par ton collègue, y'a ses poings, ses bras, ses jambes qui partent dans tous les sens. T'as envie de lui beugler de ne plus bouger mais t'as les dents serrées, concentré sur ta putain de tâche. Elle n'est pas compliquée, ta tâche. Alors pourquoi t'arrives pas à t'en acquitter ? Parce qu'il enfonce ses ongles dans ta chaire, il te griffe, il te blesse. T'arrives à lui arrache une partie de la came, mais t'as pas le temps de savourer ta victoire. Il se dégage de l'emprise de Nino d'un violent coup porté à son estomac et il se jette sur toi. Il y a laissé des cheveux pour sûr, mais il s'en branle. Il s'en branle. Il s'en fout de t'étrangler. Il t'a choppé le cou d'une main, ferme, tente de récupérer le paquet dans ta main de l'autre. Il t'entraîne avec lui putain, tu buttes contre la balustrade. Maintenant, c'est toi qui te pètes le dos dessus, courbé en arrière, essayant de te maintenir, de pas tomber, déséquilibré. Ça va trop vite, beaucoup trop vite. Tu veux pas crever. T'as la main occupée par le paquet, elle t'empêche de te rattraper.  Et t'as l'épaule qui encaisse. Mais putain. T'appelles Nino, son prénom ressemble plus à un hurlement entre tes lèvres. Et alors que t'essaies d'inverser le rapport de force, le junkie te bouscule et tu sens le paquet qui glisse de tes doigts. Et là, c'est juste lui ou toi. Et t'as peur.
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Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
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JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


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statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyJeu 9 Mai - 20:40

J'ai l'impression que le junkie s'en fout de ses cheveux qui s'arrachent entre mes doigts, comme s'il ne sentait rien. En fait, je ne suis même pas certain qu'il capte ma présence, mon emprise. Il est trop occupé à se débattre contre AJ, à sauver sa came, à tout prix, coûte que coûte. Il donne tout, on dirait une putain de bête enragée. On est deux et on peine à le maitriser, c'est complètement absurde. Et je commence à stresser vraiment. Parce que j'ai l'impression que l'issue ne sera pas aussi facile et évidente que je l'avais imaginé. Et si ça tourne mal, on est foutus. Je stresse aussi parce que les voitures commencent à ralentir et que des gens s'approchent progressivement. J'ai le cœur qui bat, si quelqu'un appelle les flics on est morts de chez morts. Putain, faut qu'on se dépêche, faut qu'on abrège ce bordel trop voyant, trop bruyant. Mais le junkie profite d'un moment d'inattention de ma part pour me coller un méchant poing dans l'estomac. Le souffle coupé, je le relâche et me plie en deux, la bouche ouverte sans que l'air ne puisse filtrer. Il faut attendre quelques secondes avant que je me mette à tousser, mes poumons qui réclament à tout prix de l'oxygène et ça me brûle. Une main sur le ventre et l'autre qui s'accroche à la rambarde, je tente de réguler tout ça, malgré la douleur. Et quand je parviens enfin à me redresser, le spectacle qui se joue sous mes yeux a encore empiré. Le hurlement d'AJ me réveille brutalement et j'agis sans réfléchir. La situation est critique et AJ semble à deux doigts de passer par-dessus bord. Je fonce, les mains en avant, complètement paniqué et je pousse le junkie de toutes mes forces. Je voulais juste l'éloigner, qu'il arrête de peser tout son poids sur mon ami. Je voulais éviter une catastrophe. Mais c'est l'inverse qui se produit. La came solidement piégée entre les mains du drogué, mains qu'il serre contre sa poitrine, se privant de tout autre réflexe pour se retenir. Il bascule en arrière et en une fraction de seconde, on est plus que deux sur le pont. Je me fige, tétanisé. Non. Non, non, non. J'ai le palpitant qui éclate et je me mets à trembler. Je jette un regard désespéré à AJ avant de me jeter contre la rambarde pour regarder par-dessus bord. C'est con, mais j'avais l'espoir qu'il soit toujours là, solidement agrippé quelque part. Mais y a rien. Juste un vide immense. — La came... Disparue. Et je m'en veux de penser à ça en premier, mais c'est mon instinct de survie qui parle. Et puis je recule, pris d'une violente envie de vomir alors que je réalise que je viens probablement de buter un mec sans faire exprès. Je pose mes mains sur mon crâne et les yeux complètement écarquillés je cherche à nouveau AJ du regard. La panique est devenue détresse. Ma poitrine se soulève et s'abaisse à un rythme effréné et mes boyaux se tordent violemment. Soudain, je réalise que y a pleins de témoins autour de nous. Je retire lentement mes mains et balaye les lieux du regard, tout les yeux sont sur nous, des voitures se sont arrêtées et je vois même des gens au téléphone. — AJ... cours. Faut qu'on se casse putain. Faut qu'on se tire et vite. Je finis par me mettre en mouvement et le pousse violemment en avant. — COURS ! Je prends la tête et quitte le pont à toute allure, bifurquant sur la gauche à la sortie. Il arrive finalement à ma hauteur et tout en continuant à courir je gueule pour qu'il m'entende. — Faut qu'on descend sous l'pont et qu'on retrouve la came à tout prix ! Et va falloir qu'on fasse vite, les flics sont clairement prévenus, on a pas beaucoup de temps devant nous avant de devoir se volatiliser. On prend quelques raccourcis risqués mais il faut qu'on se dépêche. On finit par arriver sous le pont, j'ai la gorge et les poumons en feu et la panique ne m'a toujours pas quitté. Affolé, je regarde partout autour de nous. — Tu l'vois ? Tu vois quelque chose ?! Voir un mec crevé c'est bien la dernière chose dont j'ai envie, surtout si c'est de ma faute. Mais je n'ai pas le temps de m’apitoyer là-dessus, en fait, je crois que je ne réalise même pas vraiment pour l'instant. Tout ce que je veux, c'est sauver notre peau et détaler. Pour les remords, on verra plus tard. Si je survis, j'aurais tout le temps de faire des cauchemars.

@aj lucero
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyDim 26 Mai - 16:38

_la loi de l'emmerdement maximum
@NINO ERNAEZ

les gens autour n'existent pas, n'existent plus, n'ont jamais existé pour toi. les voitures qui ralentissent, les piétons qui s'arrêtent, les téléphones au bout des doigts, les écrans brûlants prêts à filmer, prêts à appeler. y'a que l'appel du vide, la prise du junkie, ses doigts enfoncés dans ton cou fragile, à te faire suffoquer. à plus pouvoir respirer. t'as l'impression que sa poigne va t'arracher la gorge, te déchirer la trachée. tu veux pas crever, mais t'as l'impression de ne pas pouvoir y échapper. et tout à coup, ses doigts qui te relâchent, plus aucun poids sur ton thorax. ta main vient se plaquer sur ton cou meurtrit, les lèvres entrouvertes pour chercher de l'air. t'as pas compris ce qu'il vient de se passer, pas encore. tu sais juste que le junkie a cessé de t'étrangler. il te faut un instant pour te redresser. tes yeux qui croisent ceux de nino, qui marquent un temps d'arrêt. puis ton regard circulaire, frénétique, à chercher ton agresseur. ton cœur cesse de battre lorsque tu comprends ce qu'il s'est passé. dans un même mouvement, tu te précipites sur la rembarde, guettant le vide, guettant le pont, en quête de sa carcasse. rien. que dalle. ta respiration sifflante s'accélère. c'est de ta faute. c'est de ta putain de faute. oh bien sûr, ce n'est pas toi qui l'a poussé, mais t'as pas laissé le choix à nino. tu lui as imposé ça, de te sauver. le poing qui se serre, les doigts crispés sur la rembarque. t'as jamais été aussi pâle, mais t'as les tripes trop vides pour avoir le moindre haut-le-cœur. l'âme trop défaitiste. vous allez crever. tétanisé, incapable de bouger. la came envolée, une vie avec. y'a un type qui vient de crever. par votre faute. t'es tellement immobile que t'en oublie de respirer, que tes bras, tes jambes, ne tremblent pas. les yeux exorbités, figés sur le vide, aussi vertigineux que celui dans ton cœur, le sol à plusieurs mètres de toi, comme si cela pouvait le ramener. comme si tu pouvais encore le sauver. ton ami qui recule, quand toi tu restes agrippé. le temps qui s'étire, s'allonge, se meurt. ça aurait pu être toi, là, en bas. l'espace de quelques secondes, choqué, tu te surprends à t'imaginer en pleine chute, le souffle coupé par la vitesse, l'atterrissage violent, les os qui se brisent. nino t'as peut-être sauvé la vie, mais t'es pas foutu de dire merci. parce que son acte n'a aucune espèce d'importance tant que vous n'avez pas récupéré la came. te sauver pour mieux te faire tuer. ta tête se tourne machinalement vers sa silhouette, que tu fixes, regard inquiet. qui de vous deux sera le plus fort ? sa détresse t'arrache le cœur, sa panique contraste avec ton incapacité à réagir. ton visage désespérément fermé, ta respiration quasi inexistante quand dans ta poitrine, ton myocarde menace d'exploser. tu relâches la rembarde comme si elle te dégoûtait, recules d'un pas. cours, qu'il te dit, mais tu bouges pas. les bras le long de ton corps, l'oeil qui refuse de se détacher de son visage. jusqu'à ce qu'il te bouscule. électrochoc. le corps qui se met en mouvement, mécaniquement. tu remarques enfin les passants autour de toi, qui déjà s'avancent, comme pour te retenir. d'un mouvement brusque, tu te mets à courir, à la suite de ton collègue, les poumons en feu, le manque d'oxygène qui pèse sur ta silhouette. l'empressement qui côtoie l'urgence. tu le suis à la trace, bifurquant de la même manière, le rattrapant presque. à ses propos, tu hoches la tête, vaguement. tu commences à t'en remettre. t'as déjà vu des mises à mort, dans d'autres circonstances. tu dois juste t'en remettre. te concentrer sur ce qui est le plus important : retrouver ce qu'on vous a dérobé, avant l'arrivée de la police sur les lieux. arrivé sous le pont, tu prends pas la peine de reprendre ton souffle. haletant et affolé, tu regardes autour de toi. là. c'est tout ce que tu arrives à articuler, quand t'aperçois sa masse. y'a du sang. ses jambes et l'un de ses bras forment des angles étranges. t'es pas certain de ce que tu vois. t'esquisses un pas, t'approches lentement. c'est un de ses os que tu vois. le dos de ta main se plaque sur tes lèvres, le temps de déglutir. puis, dans un élan de courage, un moment où tu cesses de réfléchir, tu viens t'accroupir à côté de lui. tu évites de regarder les os brisés, tu évites de toucher son sang, de t'en foutre partout, autant que possible. t'étends la main pour le fouiller, mais tu suspends ton geste quand il ouvre un oeil, exorbité par la douleur. t'as un sursaut, le buste qui interrompt un mouvement de recule. putain, il est vivant... que tu murmures, plus surpris que soulagé en vérité. surpris, parce que t'es pas certain qu'il le reste longtemps, après une chute pareille. t'évites de le regarder, mais tu sens le poids de son regard sur toi, le gargouillis dans sa gorge quand il respire. tu fermes ton cœur, ton âme et ton esprit à ce spectacle et tu soulèves vaguement son haut, observes ses mains, ses vêtements. y'a rien. il a plus rien ! tu te relèves vivement, cherchant le regard de nino. ça a dû tomber plus loin. tu l'vois ? regard circulaire pour apercevoir le paquet. et tout à coup, tu sens quelque chose à ta cheville. les doigts de sa main valide qui ont attrapé ton jean, qui te font te figer, alors que t'étais prêt à t'éloigner. tu le fixes à tes pieds. tes pensées se bousculent. et les mots, il sortent de tes lèvres sans que tu puisses les contrôler. on peut pas le laisser comme ça. s'il survit, il va parler, il… ton regard qui se lève vers nino, l'évidence qui t'effraie, mais que tu oses formuler. faut l'achever. entre la question et la terreur. l'attente d'approbation et la panique, parce que vous avez pas le temps de réfléchir, de vous questionner.

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Nino Ernaez
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyJeu 6 Juin - 11:14

Là. Ma respiration se coupe, mélange de soulagement et d'appréhension. Je déglutis et tourne lentement la tête dans la direction qu'il m'indique. Et je vois ce truc par terre. De loin, on dirait une masse inerte, un truc qui ferait étrangement partie du paysage. Je m'approche lentement, bien plus lentement qu'AJ, parce que j'ai la trouille de ce qu'on va voir. Et plus je distingue le corps, plus je ralentis. Mes yeux qui repèrent rapidement les angles étranges de sa jambe et son bras. Je ferme les yeux une seconde et inspire pour me donner du courage. On se retrouve alors postés tous les deux à côté du cadavre du mec. Mais je ne m'éternise pas et m'éloigne très rapidement, pris d'un putain de haut le cœur. Y a du sang partout sous son crâne et qui s'échappe de sa jambe, là où l'os est sorti. Et je n'ai pas envie de voir ça plus longtemps, l'image est déjà nettement gravée dans ma mémoire. Putain, j'ai déjà l'impression que je ne verrai plus que ça à chaque fois que je fermerai les yeux désormais. Je me sens vraiment mal, mélange de panique et de culpabilité. Ça désorganise tout mon esprit et je peine à me concentrer. J'essaye de me focaliser sur ce qui est important. Trouver la came, vite. Je pense à mon père et à son sang froid. Celui qu'il pense m'avoir transmis, celui qu'il veut me voir avoir. Alors je me fais violence. Je lève brièvement les yeux vers le haut du pont et je vois plusieurs silhouettes penchées sur la rambarde. Mais vu où on est, eux ne peuvent pas nous voir. Faut qu'on se dépêche avant que des gens débarquent. Pire encore : les flics. — Putain, il est vivant... Je sursaute et me retourne vers lui, ahuris. — Quoi ?! C-comment c'est possible ? Pour autant, je n'ose pas m'approcher. Je n'ai pas envie de voir ses yeux et la douleur qui doit déformer son visage. Et malgré la distance, j'entends ses gémissements à moitié étouffé par la quantité de sang qui semble obstruer sa trachée. Je pose ma main sur ma bouche et mon regard dévie pour se mettre finalement à fixer le vide. Putain, putain, putain. Que je marmonne sous ma main. Je ne sais pas comment AJ fait pour rester aussi proche du gars. Pour se pencher au-dessus et fouiller son corps explosé par la chute. J'imagine que si j'avais été seul je l'aurais fait aussi, je n'aurais pas vraiment eu d'autres choix. Mais là, je suis bien content de ne pas être celui qui s'y colle. Malheureusement, la situation ne s'arrange pas. — Y'a rien. Il a plus rien ! Ça a dû tomber plus loin. tu l'vois ? J'enrage. — Mais merde, putain ! Pourquoi y a rien qui va aujourd'hui. Tout ça, c'est de ma faute. Si on avait eu le flingue dès le début, on en serait pas arrivé là. Je m'agite rapidement et me mets à fouiller la zone, les yeux qui balaient l'endroit avec rapidité et précision. Il n'a pas pu disparaitre ce putain de paquet. Je prie intérieurement pour qu'il n'ait pas éclaté quelque part. Mais la voix d'AJ me coupe à nouveau dans mon élan. — On peut pas le laisser comme ça. S'il survit, il va parler, il… Mon regard se pose dans celui de mon comparse et mes yeux s'écarquillent légèrement en appréhendant la suite. Je la connais déjà, mais je n'ai pas envie de l'entendre. Je retiens mon souffle. — Faut l'achever. Je savais qu'il allait dire ça, pourtant ça me fait quand même comme un coup dans le ventre. Je passe une main sur mon crâne et reprends bruyamment ma respiration, comme après une longue apnée. Mon regard dévie sur la main du gars qui tient toujours la cheville d'AJ. — Il va... Il va forcément crever, non ? T'as vu son état ? Je suis quasi sûr de moi. Mais pas à 100%. Et avec les gens qui nous ont vu, une ambulance devrait débarquer d'une minute à l'autre. Les flics aussi. Peut-être qu'ils auront le temps d'obtenir des infos. J'sais pas quoi faire. Mon regard se perd autour de nous, quand soudain. Mon visage se métamorphose alors que je semble apercevoir l'objet de notre quête. — Oh putain ! Je m'élance d'un coup, le cœur battant d'espoir. Là, entre les rochers, y a un truc blanc. Je commençais à croire que le paquet était tombé à la flotte. J'escalade un peu et putain, victoire ! J'ai envie de chialer de joie tellement je suis soulagé. Je me retourne vers AJ et brandis l'objet. — JE L'AI ! Je redescends et le rejoins, j'ai retrouvé une sorte de sourire. De ceux qu'affichent les survivants. Je suis à bout de souffle mais je ne peux pas m'empêcher de sourire et ce malgré la vision du corps désarticulé du mec que j'ai balancé par-dessus bord. Je crois qu'à cet instant je suis trop heureux de me dire que je ne vais pas crever pour pouvoir pleurer sur le sort d'un autre. Je pose une main amicale sur l'épaule d'AJ, comme pour lui dire : c'est bon, on va s'en sortir. Mais je sursaute alors qu'une sirène de police se fait entendre au loin. Mon sourire disparait et je me crispe. Mon regard se baisse sur le mec qui semble tenir le coup pour le moment. Je relève les yeux vers AJ, la décision me semble subitement bien plus facile à prendre. — Ok. Ok, faut l'buter. S'il évoque le lavomatique aux flics, ça va se terminer en bain de sang. Je déglutis, il faut faire vite. — C-comment on fait ? On a pas d'armes sur nous, rien. Et surtout, qui le fait. J'suis pas sûr d'avoir le cran de le faire volontairement. Mes yeux vont et viennent autour de nous pour voir ce qu'on a sous la main. Lui éclater la tête avec une pierre ? Le noyer dans la rivière ? L'étrangler ? Putain, pourquoi on a pas le flingue, ce serait tellement plus simple. — Faudra balancer l'corps dans l'eau après. Ça nous fera gagner du temps. Je crois. J'espère. Putain, qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyMar 11 Juin - 23:09

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@NINO ERNAEZ

t'as peur ? non. pas toi. toi t'as jamais peur, pas vrai ? mensonge. t'es terrorisé. mais ton appréhension, elle ne manifeste par ton calme, par ton détachement. le cerveau qui se déconnecte pour ne plus songer, pour ne plus penser. pour ne pas mesurer la portée de tes mots et bientôt de tes actes. ce n'est pas toi qui agis dans cette scène. toi t'es un simple spectateur, l'esprit qui flotte au-dessus du corps et qui observe, à travers le quatrième mur. qui observe cette aj crispé, immobile, la gorge nouée et la bouche sèche. paralysé par ce qui vous attend si vous agissez, paralysé aussi par ce que vous risquez si vous n'agissez pas. foutu dans un cas comme dans l'autre. t'es qui essayais de te reconstruire, de devenir quelqu'un. t'avais jamais songé à emprunter la voie criminelle. tes yeux fixés sur lui, sur sa main à ta cheville. comme tu voudrais qu'il crève, là, tout de suite, dans un dernier spasme, soubresaut de vie qui se perd. t'épargner la peine de la mise à mort, t'épargner ce sang sur les mains que tu as toujours réussi à nettoyer, à esquiver. la surprise de nino, tu la partages. tu ne sais pas comment c'est possible. tu ne sais pas à quel moment son esprit s'est dit qu'il allait continuer à se battre. sans doute que derrière le camé, se planque un mec qui a la rage, la rage de vaincre et celle de vivre. son regard, son souffle, son visage déformé par la douleur et le sang à ses lèvres. les yeux exorbités. t'as un haut-le-cœur et tu te détournes de son visage, pour capter le regard de ton ami, aussi paniqué que toi, sinon plus. il te vient pas à l'esprit que tout ça c'est de sa faute, que c'est lui qui l'a poussé pour te sauver, que c'est lui qui a pris le flingue mais il avait ses raisons. pas encore, pas tout de suite. pour l'instant, vous êtes tous les deux fautifs. nino qui s'agite et toi, toi incapable de bouger, comme si ton corps refusait d'obtempérer. t'as juste les yeux qui balaient le lieu, en quête d'une échappatoire. élan avorté, tentative veine pour s'éloigner. l'œil inexorablement attiré par le haut du pont, vers le ciel, vers des silhouettes penchées au-dessus de vos têtes, sur la rambarde. faut l'achever. l'oeil à nouveau baissé vers le sol, qui fait des allers-retours entre le visage pâle de ton ami et celui, mourant du type. l'achever pour l'empêcher de parler, l'achever peut-être aussi pour abréger ses souffrances, la seule excuse que tu es capable de te trouver. ta respiration qui se coupe quand nino te répond. j'sais pas… ouais, mais quand ? si les flics l'interrogent à temps, vous êtes terminés. il parlera de la laverie. de vous. tu veux pas être expulsé, emprisonné. égoïste. tu veux pas être mis à mort par le gang. tu veux pas crever, pas comme ça. la voix du jeune homme te fait presque sursauter, relever le regard plus vif que jamais. le cœur qui subitement se remet à battre alors que ton apnée est avortée. le visage illuminé de ton collègue quand il s'élance entre les rochers. et son cri de joie, le soulagement qui te saute à la gorge quand tu aperçois finalement le paquet. putain... ton soupir, interminable. tu souris pas, mais y'a un poids qui vient de s'ôter de ta poitrine, libérer ton torse et ton âme. la cage thoracique qui peut enfin revivre. tu ne vas pas mourir. tout va bien. t'as presque envie de chialer. mais y'a cette main sur ta jambe qui pèse plus que de raison. qui pèse bien plus lourd que celle de nino lorsqu'il s'approche de toi, lorsqu'il touche ton épaule, comme pour te rassurer. mais y'a cette sirène qui te fait sursauter. lointaine, menaçante. elle plane au-dessus de vous comme cette putain d'épée de damoclès, t'arrache un frisson. la main de nino se crispe, tu sens le tressautement de ses doigts sur ton épaules, écho à tes propres muscles qui se tendent. son regard, le tien, l'autorisation enfin prononcée, comme une sentence, comme une condamnation à mort. mais ce n'est pas toi qui va crever. gorge désespérément sèche, quand ton regard passe du pauvre type au visage paniqué de nino. j'en sais rien, je sais pas, je… tu ne l'as jamais fait. comme lui, tu cherches, tu observes, n'importe quoi, une pierre, un bâton, un flingue. un flingue putain, si seulement tu avais un flingue. tu pourrais l'étranger, mais t'es pas capable de le toucher. le pousser dans l'eau, serait lui assurer une lente agonie. tes doigts s'emmêlent à tes boucles, quand tes mains passent sur ton crâne. tu ne sais pas, tu réfléchis. tu as peur. t'entends même plus la voix de nino, juste la sirène de police qui beugle à tes oreilles. inspiration. ok. ok je vais le faire. pourquoi toi, pourquoi pas lui. mais pourquoi est-ce qu'il devrait le faire ? tu croises son regard, la mine sombre, la terreur au fond des yeux, malgré le ton déterminé que tu emploies. je vais le faire. que tu réitères. la voix qui tremble, la voix qui flanche, un peu. tu prends trop de temps, beaucoup trop de temps, putain. vous devez vous tirer, vous devez -

deuxième sirène. non, trois. beaucoup, beaucoup, plus proches. trop proches. tu vrilles. le temps ne se compte plus en minutes, mais en secondes. t'écartes nino d'un violent mouvement de bras. la seconde d'après, ton talon s'est abattu sur le crâne de l'homme. une fois. deux. trois. craquement. putain, putain, putain. la respiration qui se coupe, la tienne. ton crâne qui bourdonne, qui résonne. l'esprit spectateur, qui s'est détourné de la scène. juste à temps. visage sombre, pâle. tes pieds à nouveau ancrés dans le sol, une de tes pompes ensanglantées. y'a tes mains qui tremblent. qu'est-ce que t'as fait. respiration bruyante, tu déglutis pour t'empêcher de gerber. masse inerte, immobile. l'homme devenu cadavre. le dos de ta main qui se plaque sur tes lèvres contient un haut-le-cœur. et les sirène qui beuglent toujours à tes oreilles. t'as détourné le regard du corps. les yeux dans le vague, coup de chaleur. t'es bouillant, mais plus pâle que jamais. vous ne pouvez pas rester. vous ne pouvez pas. faut qu'on le traîne dans l'eau. la voix blanche, peut-être choquée, peut-être anxieuse. étouffée par un semblant de culpabilité. le regard qui se glisse sur la silhouette de nino, mais qui fuit son regard. rester concentré sur ce qui est important, tu as toute la vie pour hurler et cauchemarder, aj. toute la vie. alors tu te fais violence. le besoin de dire les choses, de parler, de commander, d'organiser, rien laisser au hasard. directives lancées sans conviction. on le fout à l'eau et on se sépare. on pourra se retrouver à la laverie. syllabes saccadées, affolées, la voix qui meurt dans ta gorge. l'adrénaline comme seul moteur. t'es déjà prêt à l'empoigner, à le tirer jusqu'au bord. ne pas penser, ne pas penser, ne pas penser. se séparer pour ne pas être attrapés, pour avoir une chance. et surtout, ne pas penser à ce que tu as fait. jamais.

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Nino Ernaez
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la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
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MessageSujet: Re: la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj)   la loi de l'emmerdement maximum. (ninaj) EmptyVen 5 Juil - 15:17

Ok. ok je vais le faire. Je crois halluciner quand je l'entends dire ça. Je relève immédiatement la tête et le fixe, le front légèrement plissé, comme si je n'étais pas sûr de ce que je venais d'entendre. J'ai le souffle quasiment coupé. Il me regarde aussi, et on est clairement aussi dépassés et effrayés par cette situation l'un que l'autre. Mais AJ révèle un courage plus grand que le mien, ou peut-être une envie encore plus marquée de ne pas finir avec une balle dans le front. J'sais pas trop. Mais il finit par répéter, comme pour s'auto-convaincre, comme si même-lui n'était pas certain de ce qu'il venait de déclarer. Je pourrais m'interposer, lui dire que non, que tout est de ma faute et que ce doit être ma responsabilité. Mon fardeau. Ou peut-être qu'on devrait le faire à deux. Mais comme un lâche, je demeure silencieux et détourne le regard, mal à l'aise. Une angoisse s'éveille dans ma poitrine et s'étend jusque dans mon ventre, me nouant les tripes. J'aimerais qu'on ait une autre solution. J'aimerais remonter le temps, tout simplement. N'avoir jamais touché à ce putain de flingue. Ou, plus simplement, j'aimerais avoir le même cran que mon père. Pour pouvoir dire à AJ de se barrer d'ici et d'oublier tout ça. Et je me contenterai de terminer le boulot en solo, pour ne pas l'impliquer plus que ça. Mais les mots restent coincés dans ma gorge, à tel point qu'elle en devient douloureuse. Une boule énorme s'y forme et par réflexe, je viens passer ma main dessus pour essayer de détendre cette zone ; en vain. Je sursaute en entendant des nouvelles sirènes se joindre à la première, je pâlis instantanément, tous mes muscles se contractent, mon corps déjà prêt à prendre la fuite. Mon instinct me hurle de me barrer d'ici, mais je garde les pieds vissés au sol. Mon regard se pose à nouveau sur mon ami et me permet de rester ancré dans la réalité. Je mentirais si je disais que l'idée de le planter ici ne m'avait pas traversée l'esprit. C'est terriblement tentant. Mais quelque chose m'empêche de le faire. Probablement plus la culpabilité que l'honneur. Et j'en ai honte ; une chance pour moi AJ ne le saura jamais. Mais je n'ai pas le temps de me poser plus de questions, les sirènes ont eu l'effet d'un électrochoc sur mon partenaire et le voilà qui déjà me repousse violemment en arrière. Je titube sans trop comprendre, agitant les bras pour garder l'équilibre. Et je le vois lever le pied. Je ne respire plus, les yeux écarquillés. Premier coup. — Oh putain d'merde ! Que je gueule sous le choc. Deuxième coup. — Putain de mer-... ! Je suis interrompu par le craquement du crâne. Je ne dis plus rien, j'ai juste posé mes deux mains sur ma tête et je regarde le désastre qu'on a causé. Que j'ai causé. J'ai les yeux qui s'humidifient à nouveau et je dois cette fois-ci me faire vraiment violence pour empêcher les larmes de couler. Je ne bouge plus, complètement pétrifié sur place, les rétines en train de cramer par la scène que je fixe intensément. Ça me semble quasiment irréel. Et je voudrais tant que ce le soit. Mais la voix d'AJ elle, est bien réelle. — Faut qu'on le traîne dans l'eau. Instinctivement je recule d'un pas et une main vient se poser sur ma bouche, totalement écœuré à l'idée de devoir le toucher. On va en foutre partout et j'suis terrifié à l'idée qu'un bout de cervelle ou que sais-je ne tombe en route. Je grimace, le regard désespéré, mais les sirènes hurlantes m'obligent à me mettre en mouvement, à contre-cœur. — On le fout à l'eau et on se sépare. on pourra se retrouver à la laverie. Je ne dis rien, je n'y arrive pas. Je me contente de hocher la tête de bas en haut pour approuver et je m'approche. Je frotte nerveusement mes mains sur mon jean à plusieurs reprises avant de m'accroupir pour attraper les jambes. Mais au moment où je les soulève, celle qui est cassée se plie bizarrement et par réflexe je la relâche en beuglant à moitié. Putain, putain, putain. Je me mets à respirer bruyamment, les nerfs à cran. Mais je ne m'attarde pas et reprend la jambe en fermant à moitié les yeux. On le soulève tant bien que mal et j'ai vraiment la sensation d'avoir une poupée de chiffon désarticulée entre les mains. C'est horrible. La sensation la plus horrible que j'ai connu jusqu'à présent. Et, mon dieu, j'espère que ça le restera. On se met à le trainer comme on peut vers l'eau et je ne peux pas m'empêcher de fixer sa tête. Y a du sang qui s'écoule de partout et qui laisse une longue trainée sur notre chemin, la tête du mec qui pendouille dans le vide et qui rebondit à chacun de nos mouvements. — Putain, putain, putain, putain. C'est plus fort que moi, je répète le même mot tout du long, comme si ça me permettait de ne pas craquer. Quand on arrive enfin au bord on le jette à l'eau et je m'éloigne aussitôt en secouant mes mains dans les airs avant de venir les essuyer contre mon t-shirt, dégoûté. Mais pas le temps de s'attarder plus que ça, en relevant la tête je vois la couleur des gyrophares qui arrivent au bout du pont. On fait demi-tour et je cours vers la came que j'avais déposée le temps de jeter notre connerie par-dessus bord. Un dernier regard vers AJ, peut-être que je devrais le remercier. Mais ça me semble incroyablement bizarre. Hey mec, merci d'avoir buté un mec pour moi, j'avais pas les couilles perso. Non, vraiment, ça ne se dit pas. De toute façon, AJ, il n'a jamais trop aimé les mots. Et j'imagine que mon regard en dit long sur toute la reconnaissance que j'éprouve à son égard en cet instant. Je lui fais un maigre signe de la tête et on prend la fuite chacun de notre côté. Je détale à toute allure, planquant en même temps le paquet sous mon t-shirt. Va falloir que je fasse un sacré détour mais que je ne tarde pas malgré tout si je veux être de retour à la laverie avant qu'un de nos chefs ne débarque. Et je m'efforce de ne penser à rien d'autre qu'à ma trajectoire. Visualiser les rues, là où je vais tourner, les coins les plus discrets, tout faire pour ne pas être rattrapé. Je dois me focaliser là-dessus. Rien que là-dessus. Et ne surtout pas repenser à ce qu'on vient de faire. Surtout pas. Surtout pas. Surtout pas. Hé merde.

rp terminé.
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