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 selfishness (manana)

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Malcolm Allen
Malcolm Allen

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selfishness (manana)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
miss pleureuse 2020
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Il squat l'un des petits studios disponibles. Les chiottes sont sur le pallier et la douche n'a pas d'eau chaude est est dans un coin de la pièce. Ca fait environ 12 m2, c'est moche, y a qu'un lit une place et deux places chauffantes de branchée. Il a pris celui-ci car c'est l'appartement voisin de Draxter.

https://crocodilegames.forumactif.com/t142-malcolm-allen https://crocodilegames.forumactif.com/t146-malcolm-allen https://crocodilegames.forumactif.com/t87-malcolm

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MessageSujet: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyMer 10 Avr - 10:57

C’est une bonne journée.

J’suis pas éclaté au réveil. J’ai vraiment dormi pour une fois, en tout cas, j’ai pas le souvenir de m’être réveillé en sueur au milieu de mon studio miteux. J’ai pas été tenté d’attraper la pipe à crack pour une seconde prise. En me levant et en faisant couler le café filtre, j’y ai pas pensé, à M’sieur Henry. J’y ai pas pensé du tout, et j’ai presque repris des habitudes d’avant. J’ai décidé de pas envoyer de message à Olivia, comme je fais en permanence. Day off. Rien de prévu aujourd’hui. Pas de revendeurs, pas de plan, rien. Nada, liberté. Il fait beau. Le soleil tape contre la table de basse. Je bois mon café en fumant une cigarette, la télé en fond. Même la chaîne des dessins animées fonctionnent ce matin. J’suis enchanté.

L’eau froide, c’est bien la seule ombre au tableau, et finalement, ça me donne une excellente raison de sortir de chez moi. Je me rince le visage, me regarde dans la classe, frotte mes joues légèrement mal rasées. J’attrape un t-shirt, un jean, je les enfile. Mes clés, et je sors de chez moi en claquant la porte du pied. Elle se ferme pas, parce que le loquet est pété, il est un peu dur à la détente. Tant pis. Dehors, j’tombe sur Yolanda, une vieille cougar qui passe son temps sur son petit perron à regarder les hommes dans son kimono de satin entrouvert sur sa poitrine, certes un peu tombante, mais pas désagréable. J’me la suis tapée, y a longtemps. Très longtemps. J’étais encore mineur à l’époque, et un peu désespéré. Elle me fait un grand sourire et me pique la clope que j’ai au bec avec son petit rire gras. Elle a le rouge à lèvre qui déborde. Mais je la salue quand même poliment en l’embrassant sur un joue. On est devenu ami depuis. Elle me prépare à manger, quand j’ai vraiment la flemme. J’crois que Yolanda aurait rêvé d’une grande maison et beaucoup d’enfants. Être la genre de gardienne du Com, ça lui file un peu la même impression d’famille. Je dévale les escaliers jusqu’au parking.

Elle vit pas loin, Nana. Et encore heureux. Elle vit plus près de la ville, dans l’un des derniers immeubles vraiment debout. J’crois que son frangin ne sera pas là à cette heure-ci. Et tant mieux. J’ai juste à marcher quinze minutes pour la rejoindre, j’connais le chemin par coeur. Je connais cette ville par coeur. Les rues désertes de Delray. On y croise toujours les mêmes têtes, un grand village. Je salue même un mec, qui zone devant sa caravane garée au milieu de rien, dans ce quartier post-apocalyptique. Je tourne à droite. Les ruines sont nombreuses, j’me renvoie toutes les explorer plus jeunes, pour passer le temps. Parce que y a rien à faire ici à Delray, rien à espérer. Je tourne à gauche, et j’suis encore plus ravi de m’approcher de chez elle. C’est une bonne journée, une super journée. Et faut en profiter quand c’est comme ça. L’herbe est plus verte, le ciel plus bleu, ce genre de connerie. J’me sens léger pour la première fois depuis des jours, depuis le coup d’gachette, depuis cette nuit.

Je coupe par le chantier inachevé et je suis devant chez elle.

Quand j’frappe elle m’ouvre, et y a son rouge à lèvre à moitié mis. Je rigole un peu et la prend rapidement dans mes bras pour la saluer J’ai plus d’eau chaude. C’est comme ça un jour sur deux. Alors j’entre et ferme la porte derrière moi, on se coince tous les deux dans la salle de bain, elle, elle se poste devant le miroir pendant que j’fais tomber mes fringues en boule dans un coin. Y a pas de gêne entre nous, on a pris notre bain tellement de fois ensemble depuis l’enfance que ça ne m’a jamais dérangé. C’est pas devenu bizarre avec l’adolescence, c’est pas devenu bizarre tout court. Nu, je passe derrière elle, et monte dans la douche. Je fais couler l’eau. Elle est chaude putain. Je pousse un long soupir d’aise. J’me suis dis qu’on pourrait se mater un film, tranquille, et genre bouffer des conneries. T’en dis quoi ? J’lui demande son avis, sans vraiment lui demander. Parce que c’est acté pour moi qu’on va passer la journée ensemble. J’vais bien aujourd’hui, alors faut en profiter, right ? J’entends pas trop sa réponse, alors je me penche sur le côté pour la regarder, en tirant un peu le rideau de douche. J’hausse les sourcils.
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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyMer 10 Avr - 13:42


Ça fait trop longtemps, Nana, trop longtemps que tu fais l’autruche, que tu n’réponds pas aux appels, aux invitations lancées à la volée. Ça fait trop longtemps, Nana, que tu fais la sourde oreille. Pourquoi ? tu ne sais même pas. T’as beau dire le contraire, tu les aimes, Alec, Mason, Baby, Max et les autres, même Alix, dans l’fond. Tu veux pas l’avouer, tu veux pas t’attacher, parce que t’as peur, peur de disparaitre, peur qu’ils disparaissent, et puis c’est tellement plus simple avec les Viper. T’as pas besoin d’réfléchir, t’es juste toi, sans hommes, sans peur, juste Luna. Et puis, et puis Malcolm aussi, Malcolm qui ne les a jamais aimés, qui voulait jalousement te garder, sans penser au fait que si tu les as rencontré, c’est parce que lui t’avais abandonné, l’espace d’une année.

Ça fait trop longtemps, Nana, et tu veux y remédier. Alors tu les as appelés, trop maladroite sans doute, et c’est revenu naturellement, comme le vélo. Mace qui gueule au téléphone, qui te propose de passer le voir, qui promet d’inviter les autres aussi, et t’as l’impression de ne jamais être parti, de revenir à la maison après un week-end imprévu. Ça fait du bien, d’entendre sa voix, d’l’imaginer à l’autre bout du téléphone avec son sourire stupide. Mason, c’est l’premier mec à t’avoir prouver que tu n’étais ni maudite, ni sale, après Jamie.

Tu raccroches et t’étires dans ton lit, merde, il faudrait peut-être penser à te lever, si tu ne veux pas être à la bourre. Mais c’est trop dur, l’matin, depuis toujours tu mets deux heures à sortir du lit, surtout quand il n’y a personne. Malcolm n’a pas dormi là, Sol n’est pas rentré cette nuit et tu es restée seule. Alors t’as peu dormi, tu t’es tournée et retournée, avant de t’endormir moins d’heure avant le levé du soleil.

Tu sors un pied, puis le second et tu te redresses en t’étirant. Du bout de l’oreille, tu pousses le gros chat qui roupille sur tes chaussons mais il manque de te charcuter le pied alors tu sors sans ces derniers. Tu te fais un café, prend une douche rapide et fouille dans ton armoire pour un sortir un tee-shirt rouge appartenant à Malcolm et ta jupe en vinyle noire préféré. Tu les enfiles avant de mettre un collant effilé -tant pis- et tu te presses dans la salle de bain pour te maquiller, c’est l’indispensable étape, jamais tu ne sors sans maquillage, depuis qu’t’a treize ans, c’est ton rituel, et ce qu’importe si tu es en retard. Sans maquillage, t’es toute nue, Nana ;

Tu commences par le teints et puis tu fais les yeux. Un simple trait d’eyeliner suffit et puis tu te lances sur la bouche. Généralement, c’est le plus long. Le rouge, c’est compliqué à mettre, surtout quand le rouge à lèvre est liquide. Alors tu t’appliques, tu suis la courbe de tes lèvres et t’es arrêtée en plein élan quand tu entends quelqu’un frapper à ta porte. C’est Malcolm, il vient tellement souvent que tu pourrais reconnaitre sa façon de toquer à la porte entre mille. Tu vas lui ouvrier, l’embout du rouge à lèvres dans la main droite et tu souris en le voyant entrer. « Je suis déçue, moi qui pensais que tu venais juste parce que je te manquais » que tu lui dis en le serrant toi aussi dans tes bras, avec ta main libre. Tu retournes finalement dans la salle de bain et te colle au lavabo pour lui laisser un peu d’espace. Si tu as la chance d’avoir une salle d’eau, cette dernière est minuscule.

Il enlève ses vêtements pour entrer sous la douche et toi, imperturbable, tu termines t’appliquer le rouge liquide sur tes lèvres. « Eh te tripote pas pendant que je suis là » que tu lui dis quand il soupire, heureux de sentir l’eau chaude sur son corps, sans doute. Tu tournes la tête quand il te parle en sortant la sienne de sous le rideau de douche. Tu cherches ton parfum des mains en lui faisant la moue. « Désolé pour chou, j’ai prévu de retrouver les gars chez Mason, ça fait longtemps. Ce soir, si tu veux ? » que tu lui dis. Le regard qu’il te lance te déchire le cœur. Tu détestes lui dire non, Nana.
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Malcolm Allen
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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyJeu 18 Avr - 16:53

Je suis déçue, moi qui pensais que tu venais juste parce que je te manquais J’esquisse un sourire et puis me love contre elle. Notre codépendance est plus à prouver, ça fait longtemps que j’ai compris ça. J’sais même plus pourquoi ça s’est passé comme ça, c’est juste que maintenant je panique si j’ai pas des nouvelles d’elle au moins toutes les six heures, et encore, ça me semble trop peu. Nana elle est indispensable à mon bon fonctionnement, comme un organe vital qu’on m’aurait arraché du bide, tout simplement. Mais je prend même pas la peine de répondre. Elle sait bien ce qu’il en est vraiment. Je la suis jusque la salle de bain où elle se poste à nouveau devant son miroir pour se faire belle, je me déshabille rapidement et file sous la douche pour profiter de son chauffe-eau. Le bonheur de l’eau chaude qui coule contre ma peau, la vapeur d’eau qui remonte et s’écrase contre son plafond décrépi. Putain que c’est bon ! Ça m’arrache un soupir d’aise. Ce à quoi elle répond, égale à elle-même. Eh te tripote pas pendant que je suis là Je m’esclaffe une seconde et penche à nouveau la tête sur le côté, pour capter son regard quand j’lui dis d’un air rieur : Oh, j’te promet rien. J’te rappelle que j’viens d’me faire larguer. Du coup c’est diet’ et cette putain de douche est peut-être bien le moment le plus chaud que j’ai pu passer ces dernières semaines. Avec un petit rire je repars sous le jet d’eau brûlante, me pressant pas spécialement pour économiser l’eau chaude. J’lui expose, plus que je ne lui propose, d’un air tout à fait naturel le programme que j’ai prévu pour nous aujourd’hui, passant à nouveau ma tête entre le rideau. En fait, ça serait carrément plus simple de pas le foutre ce rideau, mais elle va encore dire que j’fous de l’eau partout. Bouffe, film et câlin sur le canapé, y a rien d’autre dont j’ai envie. Elle m’accorde que peu d’attention ça m’énerve déjà un peu. Ouais, j’suis ce genre de gars, qui s’attend à ce qu’elle arrête tout ce qu’elle est entrain de faire pour écouter ce que j’ai à dire. C’est comme ça entre nous, et si j’lui demande un jour de louper l’enterrement de sa grand mère pour venir jouer à mario kart avec moi, j’espère bien qu’elle le fera. Désolé pour chou, j’ai prévu de retrouver les gars chez Mason, ça fait longtemps. Ce soir, si tu veux ? BAM. Comme une claque dans la gueule. J’arque un sourcil mécontent et stoppe l’eau de la douche, appuyé d’une main contre le carrelage. Tu r’joins Mason à cette heure là ? Putain il est encore tôt là, qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir y foutre à une heure pareille ? Prendre un brunch ? Non mais elle s’est crue dans Sex and The City ou quoi ? J’expire bruyamment pour lui signifier mon mécontentement et ajoute rien de plus, je ferme complètement le rideau de douche et recommence à faire couler l’eau.

J’fais le point. Elle sait que j’vais mal en ce moment vu notre conversation de l’autre jour. Je viens la voir, de grand matin, je lui propose un super programme. Et ouais non, y a les gars à rejoindre chez Mason. D’allleurs merci pour l’invitation. J’y serais pas allé, mais bon. Elle aurait au moins pu me proposer de venir. J’ai les muscles tendus, comme un gamin qui fait la tête. J’éteins à nouveau l’eau et ouvre le rideau de douche pour attirer son attention, j’attrape le gel douche et commence à me savonner en même temps que j’ajoute, le débit trop rapide, celui qui veut dire que je suis en train de m’énerver tout seul. Et pourquoi c’est pas tes supers potes à qui tu dis ce soir ? Tu peux pas décaller ? Tu vois bien que j’ai envie qu’on passe la journée ensemble. Le ton qui est sorti est plus sec que ce que j’avais en tête, et j’commence à réfléchir trop vite. Parce que ça monte d’un coup chez moi. J’la fusille du regard, complètement halluciné qu’elle me fasse passer en second plan après Mason le gros débile et sa bande de connards. Putain de merde, elle m’a soulé là. Devant sa non réponse (de quelques secondes) j’enchaîne directement : Enfin j’sais pas moi ça me semblerait normal mais tu fais bien ce que tu veux écoutes. J’fais clairement la gueule, et je referme le rideau de douche au moment de me rincer. Mes gestes sont brutaux, des genre de mouvement d’humeur que je contrôle pas. Parce que c’est le cas : je contrôle pas. Je contrôle pas mon coeur qui s’emballe, je contrôle pas ma respiration qui s’accélère et mes boyaux qui se tordent. Pourquoi elle veut pas passer du temps avec moi ? Ça l’intéresse pas ? Pourquoi elle se maquille pour Mason et ses potes, là un matin comme ça sans aucun putain de raison ? Ça faisait quelques temps que j’en entendais plus parler de ce con, et c’était vraiment pas mal. Toujours sous l’eau, entrain de me frotter énergiquement, trop d’ailleurs, j’suis à deux doigts de me griffer moi-même, j’ajoute. Ça me fait juste délirer, que tu m’envoies balader, tout ça pour aller boire du mimosa avec Mason. Mais peut-être que mon programme n’est pas aussi cool que celui que Mason chéri te propose, hein. T’inquiètes, j’finis ma douche et j’me tire, comme ça tu seras pas en retard. J’ai vraiment envie de me foutre des baffes vous savez, je sais que j’parle trop, et trop vite et que je fais une montagne d’un truc alors qu’elle m’a littéralement sorti une seule phrase. Mais c’est juste, plus fort que moi.
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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyJeu 18 Avr - 18:36

Tu gardes ta main gauche en hauteur, pour éviter de le tacher de liner alors qu’il te sert fort contre lui. Et tu fais de même, Nana, parce qu’avec lui, tu as toujours été tactile. C’est le seul d’ailleurs, qui peut te toucher sans que tu ne sursautes, ou que tu fasses un écart de cinq mètres. Parce que Malcolm, il est spécial, il l’a toujours été. Votre relation, on l’a souvent qualifiée de malsaine, Olivia la première. Mais tu n’es pas d’accord. Vous deux, c’est beau, c’est pur, sans sous-entendu. Il n’y a personne, pas même ton frère, qui te connaisse mieux que Malcolm. Tu retournes ensuite dans la salle de bain et il te suit pour prendre une douche. Il se déshabille à quelques centimètres de toi et tu peux voir son corps se dénuder à travers le miroir. Ça fait des années maintenant que tu ne t’occupes plus de son corps, un sourire mesquin vient toutefois étirer tes lèvres quand tu repenses à la période où il passait son temps à déprimer parce que son attirail ne grandissait pas aussi vite qu’il le voulait. Il a même eu, un jour, le culot de te demander de mesurer. Il finit par entre dans la douche et tu te moques gentiment de lui. Il en profite pour sortir la tête de sous le rideau et tu fais la moue. « Fait attention, si tu mets de l’eau partout, tu nettoies, espèce de dégueulasse. Et évites de faire ça dans la même pièce que moi, oublie pas ce qu’il s’est passé la dernière fois que je t’ai surpris, t’a failli finir à l’hôpital » que tu dis simplement, te délectant de sa tête alors qu’il se remémore ce souvenir gênant. Il finit par retourner sous la douche mais, évidemment, il recommence à parler, parce qu’il ne sait jamais s’arrêter. Visiblement, ta réponse ne lui plait pas. Tu croises son regard dans le reflet de la glace et t’as l’impression d’être en face du basilic, dans Harry Potter. Sa voix te transperce et tu ne sais même pas quoi lui répondre. Oui, tu le rejoins à cette heure-ci parce que tu travailles, à partir de 14h et que sinon, tu n’allais que passer en coup de vent. Mais t’as pas besoin de te justifier, Nana, quand même. Tu te tournes pour lui faire face alors qu’il a ouvert le rideau. Il commence à se savonner en laissant des traces rouges sur sa peau. Tu ne sais même pas s’il s’en rend compte, et tu ne comprends surtout pas pourquoi il se met dans des états pareil. « Mal… » tu dis en t’approchant pour essayer de bloquer ses bras, mais d’un mouvement sec, il te repousse et sa voix est tout aussi glaciale. « Pourquoi tu le prends comme ça ? ça fait des mois que je ne les ais pas vu, avec le boulot et les Viper, j’ai plus le temps, ça reste mes amis quand même…ça change quoi qu’on se voie maintenant ou ce soir ? En plus tu pourrais rester dormir…j’ai envie de dormir contre toi, je dors pas bien en ce moment… » tout ce que tu lui dis semble entrer dans l’oreille d’un sourd et sa mâchoire se crispe encore plus. Tu sers les poings en écoutant son petit discours et tu ne comprends pas pourquoi il pète un câble comme ça, tu n’es pas à sa disposition, tu as le droit de vivre, quand même ? « Putain Malcolm Romuald Allen, est-ce que tu peux te calmer là, ça va, tu me saoules, j’en ai marre. Y’a aucun putain de fondement dans ce que tu dis, tu me tapes une crise parce que j’ai autre chose de prévu alors que nous on avait rien prévu du tout. Je te signale que quand tu sautais encore Olivia, je te voyais jamais et pourtant, je disais rien. Alors ça va, je ne suis pas juste là quand tu te sens seule ou que t’as rien d’autre à foutre ok ? » t’es énervée, toi aussi, ça y est. C’est peut-être le fait de trainer avec Eka et les autres, t’as l’impression que ton avis compte plus, maintenant. Avant, tu te serais écrasée devant Malcolm.
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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyJeu 25 Avr - 11:52

Quand elle s’approche de moi, j’ai un mouvement de recul comme un animal sauvage et blessé. Je la repousse plus violemment que je ne l’aurais pensé, sans même y réfléchir. Je me rends pas compte que ma peau commence à bruler, que l’eau est trop chaude et que j’vire au rouge écrevisse à force de me frotter le corps comme ça. Pourquoi tu le prends comme ça ? ça fait des mois que je ne les ais pas vu, avec le boulot et les Viper, j’ai plus le temps, ça reste mes amis quand même… Ma mâchoire se serre. Bah si tu les préfères à moi, parfait ! que j’lache dans un excès de colère. C’est pas rationnelle comme réaction, mais j’ai toujours été comme ça. À réagir au quart de tour. Les mots ils bondissent de mes lèvres et j’peux rien faire pour ne pas que ça éclate. Ça éclate à chaque fois, chaque putain de fois. On pourra dire que je suis au moins constant dans un truc. Ça change quoi qu’on se voit maintenant ou ce soir ? J’envoie le gel douche dans un coin de la baignoire et ça résonne trop fort pour moi. Ma voix se met à trembler : C-Ça change plein d’trucs ! Y a pas d’argument logique à lui sortir, parce que y a aucune logique dans ce que je ressens pour elle. Aucune logique dans ce besoin viscéral qu’elle soit auprès de moi, là, maintenant. Parce que si c’est pas le cas j’vais me retrouver tout seul, je serais énervé qu’elle soit pas restée, je vais cogiter toute la journée. Et comme j’le disais, j’ai vraiment rien à faire aujourd’hui. J’vais me retrouver tout seul dans mon 12 m2. On en fait vite le tour. Putain d’merde. J’vais faire quoi tout seul ? J’vais forcément repenser à M’sieur Henry. J’vais finir par m’assomer de crack en journée. Si j’commence à en prendre en journée j’en prendrais tout le temps en journée. Drax va forcément finir par capter un truc. Bordel de merde, putain, fais chier ! En plus tu pourrais rester dormir…j’ai envie de dormir contre toi, je dors pas bien en ce moment… Je ferme les yeux un instant, mon visage à moitié caché derrière le rideau de douche. P’tain, non, elle me manipule pour que j’accepte de décaler notre programme. Moi j’la veux maintenant. J’la veux là, tout de suite. Et j’veux pas qu’elle aille voir Mason. Pourquoi elle préfère Mason à moi bordel ? Je me frotte énergiquement les yeux sous l’eau chaude qui continuent de glisser sur mon visage. J’me frotte les cheveux, alors que y a plus de shampoing à rincer. Tant pis, j’me casse et elle finira bien par se sentir coupable.

Putain Malcolm Romuald Allen, est-ce que tu peux te calmer là, ça va, tu me saoules, j’en ai marre. Je lève les yeux au ciel et ouvre en grand le rideau de douche dans un mouvement d’humeur. Visage fermé. J’aurais jamais dû lui dire mon putain de deuxième prénom. Maintenant elle fait tout ce drama autour pour me signifier qu’elle est pas contente, on se croirait dans un putain de soap que Tam me faisait regarder gamin. ’a aucun putain de fondement dans ce que tu dis, tu me tapes une crise parce que j’ai autre chose de prévu alors que nous on avait rien prévu du tout. J’hausse les sourcils. Aucun fondement putain. J’attrape une serviette pendue contre un mur et commence à m’essuyer et ça recommence à me brûler la peau. Mais au moins c’est une brûlure que j’contrôle, que j’comprends, que j’peux arrêter quand je veux. Pas comme ces putains d’giffles qu’elle me retourne, ou du moins c’est ce dont j’ai l’impression. Je te signale que quand tu sautais encore Olivia, je te voyais jamais et pourtant, je disais rien. J’me mets à rire au bord de l’implosion et j’accroche la serviette autour de ma taille. Ah bah je l’attendais celle-là. Que j’lâche entre mes dents, excédé. Ça m’étonnait qu’elle m’ait pas encore renvoyé l’excuse Olivia à la gueule. J’enjambe la baignoire. On est serré dans sa putain de salle de bain. j’ai l’impression d’étouffer. Je passe derrière elle en faisant tout pour ne pas la toucher et me fout dans un coin où je ramasse mon caleçon et mon jean que je commence à enfiler, en galérant un peu à cause du manque de place. Les yeux rivés sur le carrelage humide, je lui balance d’une voix mauvaise : T’sais quoi, t’es juste jalouse parce que moi j’avais une vraie histoire pendant que toi tu te trouvais personne. Si tu crois que Mason est un bon plan, bah putain. Ce mec est loser. J’sais pas sur quoi ça repose ce que je dis. Mes sentiments en vrac dans ma poitrine. J’en sais rien. Ça me fait chier c’est tout. Voilà. Je finis par sauter sur place mon enfiler mon jean et referme la braguette d’un geste rageur. je ne suis pas juste là quand tu te sens seul ou que t’as rien d’autre à foutre ok ? Je me fige une seconde et la regarde la bouche entrouverte. COMMENT ELLE PEUT ME SORTIR ÇA PUTAIN ? Je la considère une seconde et sans un mot je me retourne et ouvre la porte de la salle de bain si fort que j’ai l’impression de l’avoir arraché. Elle claque violemment contre le mur. Je traverse le couloir comme un fou et me poste dans sa chambre. Avec tout ce qu’elle me pique, elle a forcément un t-shirt à moi qui traîne et faut que j’en change. Je fouille dans ses placards en foutant la moitié de ses fringues par terre. Si c’est vraiment ce que tu penses, alors j’ai rien à foutre là. J’sais pas si c’est tes connasses de copines les mal baisées qui te montent la tête ou si c’est juste ce frustré de Mason qui veut t’baiser depuis l’collège… Je parle trop vite, de manière trop agressive. Je détecte enfin l’un de mes t-shirt et le remet à l’endroit comme je peux. j’suis tellement énervé que je contrôle pas mes bras. Je pousse des jurons étouffés. Finalement je relève la tête, elle est à l’entrée de sa chambre. T’inquiète pas pour moi va, j’vais arrêter de te faire chier pis ça sera très bien. Tu me recontactes quand t’auras plus d’la merde dans la tête. J’ai la gorge nouée. On s’engueule souvent elle et moi, mais rarement aussi fort. Y a l’contre coup qui est comme de l’acide dans ma tranchée. Putain d’merde, c’était une bonne journée.
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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyVen 10 Mai - 23:16

Tu ne sais même pas comment vous en êtes arrivée là, Nana. T’as la gorge nouée. T’es tellement en colère, mais ce genre de situation de donne, en même temps, l’impression de mourir de l’intérieur. Parce que tu détestes être fâché avec lui. Parce que tu détestes la façon dont il te regarde, là, tout de suite, comme si tu n’étais rien, comme si tu ne méritais rien. Tu pensais qu’il était la seule personne qui, toujours, te protégerait. Mais comment peut-il te protéger de lui-même ? Tu secoues la tête alors qu’il est entrain de s’essuyer comme un pauvre crétin avant t’enfiler caleçon et pantalon sur sa peau encore humide. Ça colle, évidement, et il galère, et ça l’énerve encore plus. Typique. T’as l’impression d’être face à un gosse, et ça t’énerve. Parce que c’est toi, qui fait la gosse, d’habitude. Et tu détestes quand les rôles sont inversés. Tu finis par exploser, à ton tour, et lui parle d’Olivia. Tu ne voulais pas lui donner le plaisir de parler d’elle mais fallait que ça sorte. Parce que quand elle était là, il ne se gênait pas pour annuler vos plans, mais maintenant qu’il est tout seul, il te pense à sa disposition. T’es pas un putain d’objet, Nana, pourtant, t’as été traité comme tel toute ta vie, et ça fait mal d’voir que même Malcolm te considère ainsi. Tu le suis dans la chambre et ta voix est anormalement aigüe quand tu lui réponds. T’essaies d’te montrer forte, de faire comme si tout ça ne t’atteignait pas. Mais la position de ton corps et le picotement de tes yeux indiquent clairement le contraire. « Putain mais tu peux arrêter de tout détruire chez moi là ? Tu crois qu’j’ai une putain d’femme de ménage qui va venir tout ranger ? Ou tu penses que c’est mon rôle puisque visiblement je n’ai pas d’autre putain d’utiliser que de t’servir. » tu te traits un instant, et ta voix semble implorante, tout d’un coup. « Tu penses vraiment qu’le problème, c’est qu’j’suis une mal baisée ? Tu penses vraiment ça d’moi Malcolm ? Putain. Tu sais quoi, on va chez toi, j’vais m’défoncer avec ta putain d’pipe à crack et j’vais m’faire sauter vu qu’c’est d’après toi la solution à tous mes problèmes. » Tu d’viens hystérique, nana, parce que t’arrives pas à croire que c’est ce qu’il pense de toi. « Et puis non, tu sais quoi ? j’ai pas b’soin de toi, j’vais retrouver mes potes de merde, qui ont pourtant été là quand j’étais au bord du trou mais qu’t’as rien vu puisque t’étais trop occupé à te défoncer, et puis au pire, j’vais aller m’faire baiser par Mason, comme ça, tout est réglé, c’est ça qu’tu veux, Malcolm ?! » t’as parlé tellement vite que tu as du mal à respirer, tu t’avances dans la chambre, à ton tour pour fouiller dans les vêtements qu’il a foutu par terre, tu sors une robe rouge outrageante et tu la mets devant toi. « alors, t’en penses quoi, ce serait parfait pour m’faire dépuceler non ? ah non, je suis bête, je n’suis plus vierge. » que tu lui dit, acerbe, froide, violente. T’es rarement aussi vulgaire, tu pars en vrille, Nana. « J’te retiens pas, Malcolm. Casse toi. »
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selfishness (manana)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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Il squat l'un des petits studios disponibles. Les chiottes sont sur le pallier et la douche n'a pas d'eau chaude est est dans un coin de la pièce. Ca fait environ 12 m2, c'est moche, y a qu'un lit une place et deux places chauffantes de branchée. Il a pris celui-ci car c'est l'appartement voisin de Draxter.

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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyMer 15 Mai - 8:53

Putain mais tu peux arrêter de tout détruire chez moi là ? Et toi, tu peux arrêter d'me détruire tout court ? Je lui lance un regard une demi-seconde et continue jusqu'à ce que je trouve un t-shirt à moi dans son tas de fringues. J'ai la haine, la rage, j'suis en ébullition et je me souviens même plus de ce qui a fait tout dégénérer. Mason. Évidemment que c'est Mason. C'est épidermique, j'suis quasi sûre d'être entrain de muter dans une version de moi que je déteste, mais j'peux pas le contrôler. Tout se secoue en moi, comme dans des montagnes russes, j'ai le coeur écrasé. Tu crois qu’j’ai une putain d’femme de ménage qui va venir tout ranger ? Alors que je galère à enfiler le t-shirt, j'abandonne une seconde et pousse un immense soupir qui résonne. J'envoie le t-shirt sur mon épaule et me baisse pour ramasser un tas de fringues que je renvoie sans ménagement dans son armoire, formant une boule informe. C'est bon ça lui va comme ça ? J'allais continuer quand elle coupe avec sa voix trop aiguë et le coeur au bord de ses lèvres tremblantes : Ou tu penses que c’est mon rôle puisque visiblement je n’ai pas d’autre putain d’utiliser que de t’servir. J'me fige, quelques fringues dans une main. Au lieu de l'envoyer dans l'armoire c'est sur elle que je le fais, dans un mouvement d'humeur en beuglant : MAIS TA GUEULE ! DIS PAS ÇA PUTAIN ! J'me contrôle pas parce que ça me fait juste halluciner qu'elle me sorte un truc comme ça. C'est comme si elle reniait tout ce qui s'est passé ces vingt-et-une dernières années. Comme si entre nous, c'était rien qu'une blague, la force de l'habitude. Comme si au final, notre relation lui convenait pas, et qu'elle avait juste pas trouvé la bonne raison pour me l'envoyer dans la gueule. Comment elle peut penser ça ? Comment elle peut penser que c'est juste intéressé ? Elle et moi, contre le reste du monde. C'était pas ça qu'on c'était dit, ado ? Elle et moi, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Elle et moi, quoi qu'il arrive, quoi qu'il en coûte. Elle pense quoi ? Que c'est des conneries tout ça ? Et ça me fout le feu au crâne tout ça. Parce que je suis flippé qu'elle pense vraiment ce qu'elle dit. Je flippe qu'en réalité, elle en ait vraiment marre de moi. Si Nana me laisse tomber, là c'est clair que j'aurais tout perdu. Tout tremblant, je recommence à essayer d'enfiler ce foutu t-shirt, pendant qu'elle enchaîne, blessée en plein coeur : Tu penses vraiment qu’le problème, c’est qu’j’suis une mal baisée ? Tu penses vraiment ça d’moi Malcolm ? Putain. Je fronce les sourcils, plisse les yeux et la regarde. Quoi ? J'réagis sans comprendre ce qu'elle me dit. Ce sont ses putains de copines les Vipers les mal baisées. Quoi, maintenant elle s'identifie tellement à elles que j'peux pas les critiquer sans qu'elle le prenne personnellement ? Elle comprend pas que c'est ça qui nous sépare ? Ses potes. Elle comprend pas qu'on était mieux avant, quand y avait que nous deux ? Tu sais quoi, on va chez toi, j’vais m’défoncer avec ta putain d’pipe à crack et j’vais m’faire sauter vu qu’c’est d’après toi la solution à tous mes problèmes. Je secoue la tête, dégouté. J'ai jamais dis ça, arrête d'inventer des trucs. Je marmonne en perdant patience.

Et puis non, tu sais quoi ? j’ai pas b’soin de toi… Y a comme une bourdonnement dans mon crâne. Elle a pas besoin de moi. Je plante mon regard sur le t-shirt, la tête lourde, complètement sonné. Je finis par réussir à l'enfiler et ça me prend tout le courage du monde pour recommencer à la regarder. Parce que j'pourrais littéralement pas me sentir plus mal qu'en ce moment même. Mes yeux se sont remplis de larmes, mais j'ai la mâchoire fière et j'tente de pas perdre la face. …j’vais retrouver mes potes de merde, qui ont pourtant été là quand j’étais au bord du trou mais qu’t’as rien vu puisque t’étais trop occupé à te défoncer, et puis au pire, j’vais aller m’faire baiser par Mason, comme ça, tout est réglé, c’est ça qu’tu veux, Malcolm ?! Je la toise un moment jusqu'à ce qu'elle traverse sa chambre pour se planter devant le tas de fringue qui reste encore à ma gauche. T'avais dit qu'tu m'jugeais pas, pour le crack. Elle avait dit ça ouais. Et à la première occasion elle me le renvoie en pleine gueule. J'ai envie de pleurer, encore plus. J'dis rien de plus, y a rien qui sort de toute façon. Parce que ça fait trop mal tout ça. Ses potes sont mieux que moi, elle a pas besoin de moi. Elle a pas besoin de moi. Elle a pas besoin de moi. Pourquoi moi j'ai autant besoin d'elle ? C'est viscéral, biologique, j'en sais rien moi. Mais j'suis en état de manque sans elle. J'fonctionne pas, j'y arrive pas. Et tous ses reproches me percute. J'ai l'impression de m'être pris un bus. J'suis là, les bras le long du corps. Et pendant qu'elle fouille dans le tas de fringue j'essuie mes yeux d'un revers de main. Finalement elle sort de la une robe de cocktail rouge qu'elle fout devant elle, jouant à la plus conne.

alors, t’en penses quoi, ce serait parfait pour m’faire dépuceler non ? ah non, je suis bête, je n’suis plus vierge. Bam. C'est comme s'prendre une balle. Là, entre mes deux yeux. J'ai limite sursauté quand elle a dit ça. Parce que je l'avais pas vu venir, vraiment pas. Mais comme à chaque fois qu'elle évoque ce qui lui ait arrivé, y a comme un truc glacial qui se répand dans mes veines. Parce qu'elle m'en parle toujours sur ce ton-là. J'finis par hausser les sourcils et acquiescer encore un peu sonné, dégouté. Quand elle me vire. J'hésite, vraiment, à me casser. Je regarde la porte, l'air perdu. Mais je reste figé sur place. Si j'pars maintenant, j'sais pas quand est-ce qu'on finira par se rabibocher, mais ça sera pas beau à voir. J'sais ce qui va se passer. J'vais rentrer chez moi, criser, me défoncer, pleurer, regretter, la rappeler. Elle me fera payer encore quelques jours tout ça, on finira par se pardonner. Et puis quoi ? Jusqu'à la prochaine engueulade, la prochaine soirée où Mason est invité, et pis ça sera la même chose. Peut-être que j'ai tellement pas assuré à l'époque, que y a quelque chose de pété à vie entre nous. J'en sais foutre rien. Mais ça me terrifie tellement que j'peux pas bouger. Y a un silence qui s'étire entre nous, et plus il s'étend, plus ça devient difficile de parler. Mais la pression redescend doucement. Comment tu veux que j'me sente bien… comment tu veux… comment tu veux que j'puisse avoir confiance en toi si à chaque occasion tu m'renvoies dans la gueule que Mason a mieux géré que moi ? Et ça le truc, et c'est pour ça qu'entre lui et moi ça pourra jamais le faire. Parce qu'au fond je sais qu'il a été là quand moi je l'étais pas. Je sais qu'il l'a soutenu comme je l'ai pas fait. Et des fois, j'me dis que Nana le préfère à moi, mais elle ose juste pas me le dire. C'est con, mais plus elle passera de temps avec lui, plus ça l'éloignera de moi, plus elle aura l'occasion de se rendre compte qu'il est mieux que moi sur plein de niveaux. Alors, avec un égoïsme incroyable, la voix brisée, et des larmes plein les yeux, j'ajoute : J'veux que tu restes avec moi. Tout le temps, TOUT-LE-TEMPS Nana. J'veux qu'il n'y ait personne d'autres que moi pour toi. Je sais que c'est égoïste, et con, et que j'peux pas te demander ça, mais j'le fais quand même. Voilà, c'est ça la vérité. Elle disait tout à l'heure qu'on avait qu'à rentrer et prendre du crack chez moi. Ouais, faisons ça. N'importe quoi tant qu'elle passe du temps avec moi et pas avec Mason. J'pousse le bouchon encore plus loin, avec mes grands yeux d'orphelins je la regarde et puis, la honte me fait fixer le sol. Si tu t'en vas maintenant… j'sais pas ce qui va se passer. Je sais que ça ressemble à du chantage affectif, et j'pense que ça en est, dans le fond. Mais c'est vrai. Je sais pas ce qui va se passer si elle part maintenant. Mais j'le sens au fond d'mon bide, que ça sera rien de bon. J'me sens tellement mal à l'heure actuelle. Je sais pas si ça va être facile de revenir en arrière entre elle et moi. Mais je sais que ça va être la pire journée de ma vie si elle y va. La pire Nana. Je le mords la lèvre et lève à nouveau les yeux sur elle, presque suppliant.
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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyMer 15 Mai - 22:44

Pourquoi, pourquoi vous vous tuez, pourquoi vous vous déchirez, pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Tu ne sais pas, Nana. C’est peut-être plus simple de le blâmer, lui, pour tout ce qui ne va pas dans ta vie, parce qu’il n’y a qu’lui, finalement, qui t’apporte constance et réconfort. T’es égoïste, Nana, t’es instable, t’es malade. Il est ton poison autant que ton remède. Il est ta drogue, et tu te consumes pour lui. À cause de lui. Aujourd’hui, en cet instant, y’a plus de logique, dans tes paroles, dans tes actes. Ton cœur hurle, ton cœur saigne et ça fait mal, Nana, mais tu ne sais même pas pourquoi, pourquoi tu as vrillé, pourquoi tu n’l’as pas pris dans tes bras en lui promettant d’rester, en lui promettant d’être là pour lui, pour toujours, toujours, toujours. D’être à lui, juste à lui. Mais c’est comme si quelqu’un d’autre avait pris possession d’ton corps et qu’tu devais l’écouter tout détruire à ta place, l’écouter parler, dire toutes ces choses qu’au fond, tu ne penses pas, qu’tu n’as jamais pensé, Nana. Evidement qu’tu sais Nana qu’votre relation est bien plus forte que toutes ces conneries qu’tu lui sors. Mais t’es tellement en colère qu’t’as envie d’le blesser autant qu’il te tue. Ta gueule. Ouais, il a raison. Ferme ta putain d’gueule Nana. Tu passes une main sur ton front, t’es sur le point d’rendre les armes, de t’excuses, vraiment, mais ton corps fait des montagnes russes et c’qu’il te balance t’atteint en plein cœur. Encore. Et ça t’met en colère, encore. Alors tu sers les poings. Tu sers les poings et tu exploses. Tu ne comprends pas comment il peut résumer ton problème au sexe. Comme s’il ne connaissait pas ton histoire, comme s’il ne savait pas, qu’il ne savait pas qu’tu dépéries à l’idée d’être aimé, d’être brisée, qu’tu dépéries à l’idée d’finir seule à jamais. C’est p’têtre pour ça qu’tu peux pas piffrer Olivia, d’ailleurs. Parce qu’avec elle, Malcolm était heureux, et toi, toi tu n’arriveras jamais à l’être. Tu secoues la tête avant d’rire, comme une tarée, comme jamais. « Mais j’invente rien putain. Tu penses que j’suis jalouse de toi parce que tu sautais Olivia et qu’j’étais toute seule. J’arrive pas à croire qu’tu puisses penser ça d’moi putain Mal, je comprends pas. »

Et finalement, finalement y’a les mots d’trop, les maux qu’tu regrettes vraiment, Nana. Parce que tu mens, parce que t’aurais toujours besoin d’lui, nana. Toujours, à jamais. Plutôt crever qu’d’être arraché à lui. Plutôt crever, ouais. Mais c’est plus toi, les mots sortent par flot de ta bouche et t’y peux plus rien. Tu secoues la tête en serrant les poings. « C’est pas l’crack le problème putain. T’écoutes rien ou quoi. J’m’en fous. Tu fais ce que tu veux. Le problème, c’est qu’à la moindre occasion, tu fais passer l’reste avant moi. Nino, Oli, le crack. Et tu vois rien, t’es putain d’aveugle. J’ai b’soin d’toi, moi. Ça marche pas qu’d’en un sens, ok ? Je peux pas être là pour t’consoler si t’es incapable de comprendre quand j’ai b’soin d’l’être aussi. » ça sort finalement, c’que tu n’lui avais jamais dit, mais qu’tu lui reproches depuis des années, Nana. Tu secoues la tête, t’finis par te dire qu’tu vas jouer l’même jeu qu’lui, tu lui balances ta robe à la gueule. Tu lui balances ton passé en pleine tronche comme tu sais si bien le faire. Parce qu’y’a que dans des moments comme celui-ci, quand tu n’es plus vraiment toi-même, quand le monstre est lâché, qu’tu peux en parler. Et il reste là, les bras ballants, l’silence pesant. Dis quelque chose, ton cœur, il crit. Prends-moi dans tes bras, ton âme implore. Mais il fait rien, Malcolm, alors tu rassembles tout ton pouvoir pour lui d’mander de partir, mais il reprend la parole, et l’ouragan semble loin maintenant, sa voix est si douce, presque éteinte. Tu l’écoutes, mais tu brûles, Nana. « Arrête Malcolm. Arrête d’le ramener tout le temps sur l’tapis. Il a rien géré, Mason. Et tu sais pourquoi c’est si facile d’être avec lui ? Parce qu’il sait rien de moi, il sait rien d’mon passé, il sait pas quel monstre je suis. Alors ouais, c’est plus simple. Mais toi, toi tu sais, et rien qu’pour ça, tu devrais pas d’sentir menacée où j’ne sais quoi. Parce que t’as toujours été mon seul confident. Même si moi, moi j’t’ai jamais suffi. » tu t’tiens face à lui, les mains nouées, t’balançant d’avant en arrière comme une petite fille. Il te supplie, il te r’garde avec cet air si triste et toi, toi t’sais pas quoi faire. Tu voudrais l’prendre dans tes bras, mais t’y arrives pas, Nana. « Je suis là, Malcolm, c’est toi qui finit toujours pas partir. » quand Olivia voudra de nouveau de lui, quand il pardonnera à Nino, quand il rencontrera quelqu’un d’autre.

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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyVen 24 Mai - 1:08

On a gueulé trop fort des trucs trop vrais, tranchants comme des lames de rasoirs directement dans nos veines. Fallait que ça retombe, et c’est ce qui se passe. Comme une grande vague qui nous terrasse, on reprend nos esprits, le ton baisse. Reste plus que l’honnêteté acide de Nana face à mes suppliques d’enfant. Ses vérités sont des coup d’poing. C’est pas l’crack le problème putain. Je m’arrête de respirer une seconde. Parce que si c’est pas le crack le problème, c’est que c’est moi le problème. J’ai passé toute ma vie à redouter qu’elle me sorte exactement ce qu’elle est en train de sortir. Et j’vois le choc qui se dirige droit sur moi, comme un train lancé à pleine vitesse alors que je suis ligoté sur les rails. J’ose même pas répondre. Pétrifié par cette peur qui s’accroche à mes os. Je la regarde, terrifié, le menton qui tremble et pis le coeur qui s’accélère. J’aurais voulu m’tromper, mais j’me prends quand même tout ça en pleine gueule, quand elle ajoute : Le problème, c’est qu’à la moindre occasion, tu fais passer l’reste avant moi. Nino, Oli, le crack. Et tu vois rien, t’es putain d’aveugle. J’ai b’soin d’toi, moi. Ça marche pas qu’d’en un sens, ok ? Je peux pas être là pour t’consoler si t’es incapable de comprendre quand j’ai b’soin d’l’être aussi. J’accuse le coup et acquiesce rapidement, comme pour traiter l’information plus rapidement. Mais la vérité c’est que tout se brise en moi. J’ai pas été à la hauteur, j’ai été nul. Je l’ai laissé tomber. Elle peut pas compter sur moi. J’paraphrase sa révélation, en essayant de trouver une formulation qui me donnerait pas envie de chialer. Mais si, c’est le cas. J’ai une envie d’m’arracher les yeux, et j’bug complètement, le regarde vide. Évoquer Mason m’achève complètement, et j’désespère juste jamais réussir à ravaler ce sentiment qui dégueule par tous mes pores, cette sensation d’échec profond. J’me repasse tout à l’envers, toute cette dernière année, tous les moments que j’ai passé avec Ollie plutôt qu’avec elle. Y en avait tant que ça ? J’imagine la scène, j’essaie d’comprendre à quel moment j’ai vraiment merdé. J’veux dire, merdé au point qu’elle peut pas se reposer sur moi, sur moi. On se connait depuis qu’on est né, mais elle a plus confiance en moi. Et c’est comme si y avait cette certitude au fond de moi depuis tout ce temps, la plus solide toute mes certitudes qui se fissurait. Elle a beau essayé de me rassurer, en réduisait le rôle de Mason, mais les reproches reviennent comme les vagues. Et j’suis toujours aussi sonné. J’me délite complètement. Y a un bourdonnement dans mes oreilles. Et puis, ça explose sur une phrase, qui surgit de ses lèvres et me saute à la gorge. Même si moi, moi j’t’ai jamais suffi. Je sens littéralement mon oesophage qui se tord. Soudain c’est impossible de rester immobile, je m’active, ramasse encore une fringue qui traîne et l’envoie d’un geste machinal dans son armoire. Je pousse d’un grand coup la porte du placard et puis mon bras retombe mollement dans le vide. Et quand je relève les yeux vers elle ils sont bordés de larmes. Je passe ma langue sur mes lèvres gercées et les cloques irradie dans toute ma mâchoire. L’envie de crack me transperce. Le crack éclaircit tout, il rend tout dérisoire, le stress s’envole comme par magie. L’euphorie chimique. Ma voix est cassée quand j’articule difficilement : Ouais, j’vois. Non, j’vois pas. J’ai rien vu. Ses SOS. J’ai pas assuré, parce que j’assure jamais. J’suis jamais à la hauteur, je l’ai jamais été. J’ai pas été à la hauteur et ma mère s’est taillée les veines dans notre baignoire, devant moi, j’ai rien fais. J’ai pas été à la hauteur pour retenir Drax. Pas à la hauteur pour attirer l’attention de mon père. Pas à la hauteur pour connaître Beni. Pas à la hauteur pour me trouver un vrai métier. Pas à la hauteur pour Ollie. Pas à la hauteur pour Nana. La seule valeur sûre. Faut que j’arrête de me voiler la face, j’suis un raté, et j’ai échoué chaque fois que je pouvais échouer. La parano se diffuse dans tout mon cerveau. Syndrôme standard d’une attaque. J’me vide de toute substance. La tête commence à me tourner. J’vous m’arracher la peau. Soudain j’reprend du mouvement, comme un sursaut, dernier instinct de survie. Faut que j’coupe court à tout ça. Faut que j’annule le chaos qui se joue. La crise va être terrible, fracassante. J’peux pas, j’veux pas. J’ai besoin du bouton off. Les cailloux, la pipe, le briquet. L’inspiration brûlante. Le flash qui répare tout. Alors j’me presse, je m’arrête à sa hauteur, honteux, fébrile. Sans la regarder j’embrasse sa tempe et d’une petite voix ajoute : J’suis désolée Nana. Je me faxe entre le mur et elle pour rejoindre la porte. Dès que je suis dans le couloir je prend une bouffée d’air et fonce vers la sortie, en pleine tachycardie.
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MessageSujet: Re: selfishness (manana)    selfishness (manana)  EmptyVen 31 Mai - 18:28

Vous parlez sans vous écouter, tu lui reproches des trucs, lui d’autres, mais impossible de prendre en compte ce que dit l’autre. Vous êtes trop égoïste, l’un comme l’autre, surement. Ouais, surement. Tu t’rends bien compte, Nana, que t’appuies là où ça fait mal, que tu prononces, mot après mot, exactement ce qu’il faut, pour lui faire mal, pour le détruire. Ta langue est une lame plantée dans son cœur, mais tu n’arrives pas à t’arrêter, t’arrives pas parce qu’tu veux qu’il ait mal, aujourd’hui, Malcolm, tu veux que la lame le transperce comme son indifférence t’a détruite, toi, quand il est parti avec Nino, la première fois, quand il est parti avec Ollie, ensuite. Il encaisse étonnement bien. Y’a dix ans, il se serait déjà mis à chialer, c’est sûr. Faut croire qu’Ollie l’a blindé. Tu n’sais pas trop si c’est une bonne chose. Tu parles, parles, parles et lui il écoute, écoute, écoute. Ou plutôt, il entend ce qu’il a envie d’entendre. Il a ce regard de chiot égaré, il se sent trahie, par tes mots, par toi, tu l’vois bien. Et il n’essaie pas d’comprendre, il ne l’a jamais fait, Malcolm, il prend ta diatribe pour une attaque. Et puis, il prend l’tort, il s’rend compte qu’il a merdé, surement, sa mâchoire se desserre, son regard s’égard et ton cœur saigne, il saigne tellement. Il a toujours saigné, pour Malcolm et sa maladresse maladive, en matière de sentiments. T’as toujours été la première touchée, et avec l’temps, tu devrais arrêter de t’en faire. Mais t’y arrives pas, Nana, parce que tu n’peux pas te contenter des restes. Il accepte ce que tu dis, mais il ne changera jamais, il n’essayera pas. Il s’dit simplement, tu l’sais, que t’es une salope qui lui met l’nez dans sa propre merde, et il va s’contenter d’renifler, sans essayer d’relever la tête. Il va partir lécher ses blessures et revenir, sans vraiment changer. T’as accepté ça pendant plus d’vingt ans, Nana, mais aujourd’hui, c’est fini, tu n’peux plus encaisser, tu ne peux plus faire comme si ça t’était égal. Je vois qu’il dit, et t’aimerait lui hurler que non, non il ne voit rien, qu’il ne comprend rien, qu’il n’a jamais rien vu et qu’il ne changera pas, pas pour toi, qu’tu comptes pas assez, t’es pas assez pour qu’il fasse des efforts. Mais tu peux pas, tu peux rien dire de plus, tu restes là à l’fixer dans ta chambre en bordel, et ton cœur, et tes yeux, ils lui hurlent, reste, s’il te plait, prend moi dans tes bras, promets moi qu’ça ira, que maintenant, tu seras là. Tes lèvres, elles, savent, elles savent que ça n’sert à rien. Alors il s’excuse, alors il porte tous les malheurs du monde sur ses épaules, et tu deviens la méchante, dans l’histoire, et il devient la victime, comme toujours ouais, comme toujours. Tu veux l’retenir, au fond, mais tu résistes. Si tu le fais, rien n’changera. Si tu le fais, il ne grandira pas, si tu le fais, t’en mourras. Alors tu le laisses partir, tu le laisses s’échapper, loin, loin de toi et ton cœur fond, ton cœur s’détache et t’étouffes, Nana, t’étouffe tellement.
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