-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 unfinished business (7J)

Aller en bas 
AuteurMessage
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
unfinished business (7J) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : unfinished business (7J) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
unfinished business (7J) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyLun 22 Avr - 18:13

De : Numéro inconnu
pennywild 11pm
(mms reçu : la photo d'un motel abandonné dans la deadzone)


Les Pennywilds c'est ça : un texto surprise aux initiés, qui se chargent ensuite de le transférer à leur répertoire. Une heure, une photo, et pas d'autre indication. Peu d'infos mais la promesse d'une soirée aussi déjantée qu'inoubliable. Ça existait déjà quand Seven était môme – la première fois qu'il y a mis les pieds il avait quatorze ans, traîné dans le sillage chaotique d'Elena. Personne sait vraiment qui sont les organisateurs, ils ne montrent pas leurs visages, planqués sous des masques de clowns flippants. Peut-être bien que ce sont les mêmes qui s'en chargent depuis des années, peut-être aussi qu'il y a du mouvement dans leurs rangs. Personne peut savoir et dans le fond, tout le monde s'en fout.

Il saurait pas dire depuis combien de temps il est là. Peut-être quinze minutes, peut-être deux heures – quelle importance ? Il est trop défoncé pour que sa notion du temps soit fiable. Organisme survolté et pupilles dilatées à l'extrême, il fait plus vraiment attention à ce qui l'entoure, le corps traversé par les basses qui résonnent dans toute la bâtisse. Les enceintes sont légions, si nombreuses que la musique est assourdissante, disséminées jusqu'à l'étage, dans les couloirs et même certaines chambres. Les murs vibrent. Des spots et néons ont été installés un peu partout, ça tourne, ça change de couleur, leurs mouvements saccadés découpent les silhouettes qui s'agitent. Le hall grouille ; ils se sont tous agglutinés là jusqu'à former un cœur qui bat au rythme des pogos. Seven ne fait pas exception, paumé au milieu de la foule déchaînée, la carcasse qui s'écrase de plus en plus violemment contre celles qui l'entourent. Il finit par recevoir un coup en plein visage, si violent que sa vue se brouille et son nez se met à saigner alors qu'il n'est même pas le point d'impact. Il titube il perd l'équilibre, rattrapé puis baladé par plusieurs paires de bras jusqu'à finir par être éjecté. Recraché par la bête.

Il est presque sûr de s'être écrasé au sol et pourtant il est déjà debout, l'impression que l'énergie qui fait bouillir ses veines est inépuisable. Le sourire placardé sur ses lèvres est aussi fiévreux que son être tout entier. Des mèches collées à son front, le t-shirt qui ne fait plus qu'un avec sa peau, il transpire il fond il est en surchauffe. Et il se marre. Pas perturbé quand il trébuche et se ramasse dans les escaliers, il grimpe jusqu'à l'étage dans un état flagrant d'euphorie. Quelqu'un lui parle, il comprend rien, répond à côté de la plaque, se désintéresse la seconde suivante. Ses yeux sont attirés par le mur sur sa gauche. Le papier peint décrépi se décolle, créant un cercle où trône un tag trop brouillon. En temps normal, il l'aurait même pas remarqué. Pourtant il se retrouve planté devant, les doigts qui retracent la courbe du dessin, tentent d'y trouver un sens sûrement inexistant. Chaque couleur semble plus vive et il a l'impression de voir tous les détails plus précisément, comme s'il découvrait la haute définition après toute une vie passée dans le flou. Alors il reste là, perdu dans sa contemplation absurde jusqu'à ce qu'une fille vienne rendre ses tripes juste à côté de lui. Il la regarde faire quelques secondes, puis se met à rire avec un train de retard. – P'tite joueuse. Juste le temps de la voir lever le majeur et déjà il s'écarte, s'aventurant dans le couloir qui semble aussi infini que minuscule. Les chambres sont toutes ouvertes ou presque, et dans chacune on retrouve un tableau différent. Y en a une prise d'assaut par des tatoueurs, une autre où des junkies se font tourner des seringues, une autre encore où un petit groupe semble s'être lancé dans une session de spiritisme. Il s'arrête à chaque pièce, admire le spectacle ou regarde dans le vide, l'attention trop volatile pour se fixer sur quoi que ce soit. Jusqu'à ce qu'il aperçoive une silhouette familière. Un visage qu'il connaît trop bien, une dégaine qui ne trompe pas. – JJ ? Sa voix est éraillée, avalée par le brouhaha ambiant – c'est même pas sûr que l'autre l'ait entendu.

Quand leurs regards finissent par se croiser, Seven éclate de rire. C'est instinctif, un peu dérangeant, proche de l'hystérie. S'il était sobre il lui aurait déjà sauté à la gorge, mais l'ecstasy éclipse sa colère et étouffe sa violence. C'est l'euphorie qui prend toute la place.

– Qu'est-c'tu branles ici ? Ça ne peut être qu'une mauvaise blague. JJ n'a rien à foutre ici, ni à Detroit ni dans cette soirée. Au point qu'il se demande s'il est pas en train d'halluciner. Alors il fonce sur lui, ses mains qui entrent en collision avec le torse de JJ brutalement, le forçant à faire un pas en arrière. Ce contact le perturbe ; il pensait ne ressentir que du vide entre ses doigts. – Putain. Ses prunelles éclatées se plantent dans les siennes, mais on n'y perçoit pas la même animosité que d'habitude. Rien d'autre qu'un épais brouillard causé par la drogue, et une pointe de défi. – Casse-toi. C'est ma ville. Et il n'a jamais aimé partager.
Revenir en haut Aller en bas
JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
branlez-moi
bolossage du staff : unfinished business (7J) 3c05863d2414b8a3e6bfb62983da31b3
Messages : 1095
pseudo : miserunt (mathie)
crédits : miserunt (avatar), moonschild (signature), pinterest + moi (image profil), moi (icon)
unfinished business (7J) A0ba4eb115e6bf6f9a21973e333d6f91

- - DÉGUISÉ EN ÊTRE HUMAIN,
POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


[ ON S'RACONTERA NOS MALHEURS
ET ON FERA SEMBLANT D'SE COMPRENDRE
]


Points : 134
avatar : yuri pleskun
âge : 23 ans
statut : pas bon pour toi.
quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
https://crocodilegames.forumactif.com/t351-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t370-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t314-don-t-let-me-be-misunderstood#3270

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyLun 22 Avr - 23:06

Si y a bien un truc que je n'ai pas perdu en déménageant ici, c'est ma capacité à me créer des relations hyper facilement avec les autres. Une soirée dans un bar et subitement j'ai pleins de nouveaux potes. Rien de sérieux, le genre de personnes qu'on fréquente uniquement quand on veut sortir, mais ça me suffit. Pour le reste, j'ai les kids. Mais c'est comme ça que je me suis retrouvé ici. Je picolais avec deux filles, je leur racontais que j'avais été en prison et elles trouvaient ça super cool. Il n'est pas impossible que j'ai menti un peu, enjolivé des choses, et retiré d'autres. Mais qu'importe, elles ne pourront de toute façon jamais vérifier mes dires, alors je m'en suis donné à cœur joie. Et puis, elles ont reçu un texto, une histoire de soirée privée ultra cool. Un lieu donné au dernier moment et j'sais plus quelles conneries encore. Si ça c'est pas un truc de gens nazes qui veulent se donner des airs cools, je vois pas ce que c'est. Quoi qu'il en soit, elles m'ont proposé de venir avec elles. Et moi, tant que j'peux boire, je vais n'importe où. Alors j'y suis allé, une fille sous chaque bras et on a traversé la ville pour aller s'enfoncer dans Delray.

C'est comme ça que je me retrouve maintenant, dans un putain d'hôtel abandonné, un verre rempli de je ne sais quoi dans la main droite et le cul d'une fille dans la main gauche. Et je ne sais même plus si c'est une des filles qui m'a fait rentrer ici. On y voit pas grand chose, y a trop de monde, j'suis trop bourré, tout le monde semble passer entre les mains de tout le monde ici de toute façon. Elles m'en voudront pas. J'sais même pas si elles sont encore là. J'sais pas depuis combien de temps je suis là. Tout ce que je sais, c'est que le cul de la fille se marie super bien avec ma paume de main - c'est pas un hasard ça, c'est l'destin. Je finis par l'attirer contre moi, ma main remonte sur sa taille, je presse sa peau entre mes doigts, nos deux corps qui rentrent en collision, explosions d'envies. L'impatience qui me gagne, le pouls qui s'accélère, le sang qui devient brûlant et qui fait fondre les derniers remparts. A moins que ce ne soit à cause de l'alcool. Tout ce que je sais, c'est que j'ai chaud, que je transpire et que j'ai putain d'envie d'elle. Elle ou une autre, qui qu'elle soit, je m'en fous. J'ai l'impression de ne pas avoir baisé depuis une éternité. Trop longtemps. C'est pas bon. Ma main gauche relâche sa taille et je viens glisser mon bras autour de son cou, l'oblige à se redresser, à se cambrer en arrière et mes lèvres viennent trainer sur sa nuque, sa joue, sa bouche. On continue de se mouvoir, plus ou moins en rythme avec la musique - plutôt moins d'ailleurs. Je libère sa bouche et viens vider le reste de mon verre d'une traite, l'alcool qui crame tout, c'est revigorant. Elle se retourne, se colle à moi, ses mains qui se glissent sous mon t-shirt dans mon dos. Je lâche le verre, il tombe par terre, je n'y fais pas gaffe. Elle finit par me susurrer de la suivre et je ne me fais pas prier. Nos mains qui s'accrochent pour ne pas se perdre dans la foule et on finit par s'extirper du bordel ambiant pour monter dans les étages. Parcourir les chambres miteuses pour en trouver une de libre. Et quand c'est le cas, on s'engouffre dedans, on ne referme même pas derrière nous, on n'y pense pas, on s'en fout. Ça a l'air d'être chose courante ici. Elle fait vite tomber mon t-shirt, baisers impatients et mains baladeuses. Putain, ça fait du bien de retrouver tout ça. Surtout avec une fille. Ouais, c'est surtout ça. C'est rassurant en quelque sorte. Presque apaisant.

Mais d'un coup, y a tout qui vole en éclat. Quelqu'un qui siffle mon nom et ça me fait comme une décharge électrique. Voix familière et pas de celle qu'on aime entendre. Surtout pas ici. Surtout pas maintenant. Je relâche la fille, relève la tête, perplexe et cherche du regard l'origine du dérangement. Et quand mes yeux tombent sur lui, je bascule dans une sorte d'obscurité totale. Putain. Putain, putain, putain. Les muscles qui se tendent malgré mon état d'ébriété. La surprise m'assomme une seconde, comme si ça ne pouvait pas être vrai. Je nage dans une certaine confusion, est-ce qu'on est toujours à Savannah ? Et les questions s'enchainent, j'suis où, pourquoi, comment. Plus rien n'a de sens et ça me laisse un goût âcre sur le palais.  — C't'une putain d'blague... Que je murmure tout bas, plus pour moi-même. Je repousse sèchement la fille et pivote pour faire face à Seven. J'pensais pas devoir redire ce nom un jour. Et ça me convenait très bien comme ça. — Qu'est-c'tu branles ici ? J'vois rouge et échappe un ricanement. Mon index que j'pose sur mon torse alors que je réponds sèchement. — Qu'est-ce que moi j'fous ici ? Non, qu'est-ce que toi tu fous ici ! Il devrait être en train de faire des trucs de merde, avec sa bande de merde, dans cette ville de merde, à des milliers de kilomètres de moi. J'arrive pas à réaliser. Pourtant, il est bien là. J'le sais, parce qu'il fonce sur moi, ses mains qu'il pose sur mon torse pour me repousser violemment en arrière. Je titube, me raccroche à un meuble et m'évite de justesse de me fracasser par terre. Deuxième décharge électrique de la soirée. Je serre les dents et crache un putain qui vient se superposer au sien. Je me remets droit tant bien que mal et essuie mon torse comme pour me débarrasser d'un truc dégueulasse. C'est lui le truc dégueulasse. — Casse-toi. C'est ma ville. J'explose de rire. Conneries. Le mec débarque ici et il se prend déjà pour le roi de Detroit. C'est à mon tour de foncer sur lui et de le pousser en arrière. Guerre de territoire puérile. Mais c'est plus fort que moi. Que nous. — La ferme Popescu ! J'ai grandi ici, c'est ma ville. Je ne fais même plus attention à la fille, peut-être même qu'elle s'est déjà barrée, je n'ai rien vu. Toute ma colère est concentrée sur l'intrusion de Seven, ce putain de nuisible dont je ne peux visiblement pas me débarrasser. — Non mais franchement, j'me casse à mille lieues de Savannah et tu trouves le moyen de venir aussi et EN PLUS, tu vas à la même soirée qu'moi. Je- putain ! Je trouve que ça ressemble un peu à du harcèlement. Je recule de plusieurs pas, mes mains qui viennent frotter frénétiquement mon crâne rasé et mon regard qui se perd un peu dans le vide. J'ai envie de foutre le feu à tout l'hôtel, avec Seven dedans. Avec tous les gens présents ici ce soir dedans. Grand brasier. Ça me fait sourire un peu. Mais quand je repose mes yeux sur lui, mon sourire se dissipe aussitôt. Mais j'suis trop bourré pour pouvoir m'énerver comme je sais si bien le faire. Mon corps ne suivrait pas. Alors, je mets à rire nerveusement. D'abord c'est à peine audible et ça finit en grands éclats de rire devant l'absurdité de la scène. Putain d'ironie. Putain de karma. Putain d'univers. Putain de tout en fait. Je reprends mon souffle et fouille dans mes poches pour en sortir une cigarette que je viens allumer tant bien que mal. Le corps qui tangue à gauche, puis à droite. Je finis par prendre appui contre un mur - c'est plus sûr. Je recrache la fumée dans sa direction, comme une provocation puérile. Je le détaille de la tête aux pieds. — Tu t'laisses pousser les ch'veux Popescu ? Raillerie moqueuse. — T'assume enfin d'être une grosse baltringue ? C'cool, t'avances dans ta vie. Les yeux imbibés d'alcool, je me remets à rire, manquant de m'étouffer avec ma fumée. J'suis obligé de rire, sinon je vais exploser. Ou l'exploser. Ou les deux. J'sais plus très bien là, je n'ai pas les idées claires.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
unfinished business (7J) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : unfinished business (7J) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
unfinished business (7J) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyMer 24 Avr - 10:53

Il a du mal à y croire. Et vu la gueule que tire JJ, il est pas le seul. – Qu'est-ce que moi j'fous ici ? Non, qu'est-ce que toi tu fous ici ! Sa voix, ses intonations, tout est trop réel pour qu'il puisse l'imaginer tout seul. Ça peut pas être une hallucination et pourtant le doute subsiste – peut-être parce qu'il préférerait que ça en soit une. Il cligne des yeux mais ça change rien, JJ reste là et il sait pas comment gérer sa présence. Si ç'avait été Daire, Eanna ou Cal il en aurait rien eu à foutre. Il aurait même préféré voir May malgré la cicatrice qui lui brûle la main, peut-être qu'il aurait pu en profiter pour le lui faire payer. N'importe qui mais pas JJ, pas lui, pas après tout ce qui s'est passé à Savannah. Il peut pas être là. Seven veut pas qu'il soit là.

Alors quand il lui fonce dessus pour le bousculer, il espère se ramasser contre un meuble ou le mur, passer à travers un JJ irréel qui n'existerait que dans sa tête. Mais le contact entre ses mains et son torse est brutal, y a plus de doute possible.

JJ est là, il rêve pas.
Et pourtant ça a des allures de cauchemar.

Pourquoi ici, pourquoi maintenant ? De toutes les putains de villes des États-Unis, pourquoi il a fallu qu'il atterrisse ici ? Detroit est grande mais pas assez pour eux deux, pour leurs egos et leur guerre sans fin. Seven commençait à retrouver l'illusion du contrôle – parce qu'ici c'est son terrain et qu'il n'y a personne pour venir empiéter dessus, personne pour s'incruster dans les moindres recoins jusqu'à le faire suffoquer. Mais maintenant JJ est là, et en une seconde tout vole en éclats. Il a l'impression de tout voir s'effondrer en direct et il ne réagit même pas quand il est poussé en arrière, titubant de quelques pas sans le lâcher des yeux. – La ferme Popescu ! J'ai grandi ici, c'est ma ville. Il éclate de rire. Grandi ici ? Ça peut pas être possible. Ils peuvent pas avoir Detroit en commun, il refuse d'y croire. Alors il se marre, et son rire redouble d'intensité quand la fille passe près de lui pour quitter la pièce. C'est à peine s'il l'avait remarquée en réalité, son attention tellement concentrée sur JJ que le reste paraît trop lointain. Elle se barre et il continue de s'esclaffer, parce qu'il a bien vu qu'il avait interrompu quelque chose et qu'il espère que ça emmerde JJ. – Non mais franchement, j'me casse à mille lieues de Savannah et tu trouves le moyen de venir aussi et EN PLUS, tu vas à la même soirée qu'moi. Je- putain ! Et il rit encore, se foutant ouvertement de sa gueule. Il le contrôle pas – c'est l'euphorie qui prend le pas sur toutes ses émotions et le fait évacuer dans de grands éclats de rire, plutôt que sa violence habituelle. Il met plusieurs secondes pour retrouver son souffle et réussir à ouvrir la bouche, la voix teintée de moquerie. – Arrête tes conneries, j'suis ici, c'est chez moi. Déménage. Il est très sérieux mais on dirait pas, avec le large sourire qui fend son visage en deux et son air hilare. Ça tranche avec la nervosité qui émane de JJ et sature la pièce – Seven le sent jusque dans ses tripes, ça le contamine, il commence à s'agiter comme un animal perturbé par le changement d'atmosphère. Dans sa tête, le rire de JJ ressemble à une tronçonneuse et ça n'arrange rien. Il tient plus en place, ses bras et mains qui bougent comme s'il avait des spasmes, alors qu'il se met à piétiner et tourner un peu en rond. Il s'arrête une seconde en le voyant sortir une clope, et soudain il a une envie brutale de fumer lui aussi. Mais quand il tâte ses poches elles sont désespérément vides ; dans ces soirées il n'amène absolument rien, pas même son portable, parce qu'il sait que le lendemain on découvre toujours que tout a disparu. Alors il reste planté là et il observe JJ fixement, mais c'est pas vraiment lui qu'il voit. Juste sa putain de cigarette.

– Tu t'laisses pousser les ch'veux Popescu ? Il lui faut une seconde pour réaliser que c'est à lui que ça s'adresse, une autre pour comprendre que c'est JJ qui a parlé, une dernière pour remettre les mots dans l'ordre et saisir l'idée. Il arque un sourcil. – T'assumes enfin d'être une grosse baltringue ? C'cool, t'avances dans ta vie. En temps normal, ça aurait largement suffi pour qu'il lui saute à la gorge. Mais là il se contente de rire, encore. Les mots coulent sur lui, peut-être aussi parce qu'il ne les enregistre pas vraiment. Il comprend mais ça l'intéresse pas, il a pas envie d'écouter, de perdre toute cette énergie extatique qui l'anime pour l'instant. – C'est tout c'que t'as en stock ? Le sourire placardé sur sa gueule ne lui ressemble pas – trop grand, trop joyeux, la drogue lui donne cet air béat qui ne lui va pas. – Tu peux faire mieux, allez. Il approche. Ses pupilles dilatées sont bloquées sur JJ, il l'a dans son viseur et ne compte plus le lâcher. – Vas-y, vante-toi de c'qui s'est passé au Royal Smoak, j'sais que t'adores m'en reparler. Les chiottes du bar, témoins de la plus grande de ses déchéances. L'humiliation reste cuisante, ça grouille sous sa peau quand il y pense, les envies de meurtre ne se sont pas calmées. Il n'en parle jamais, c'est toujours JJ qui se fait un plaisir d'aborder le sujet pour mieux l'enfoncer. Pourtant ce soir il s'en fout ; l'ecstasy fait disparaître ses inhibitions et le rend plus apte à affronter les choses qu'il a l'habitude d'enfouir.

– Ou alors on peut parler d'Assia. La base de tout. Ce qui a failli lui coûter la vie trop de fois, ce qui l'a fait sombrer dans une spirale de chaos et de violence dont il peut plus se sortir. Le viol d'Assia a amorcé sa chute, et peut-être bien qu'il réussira jamais à remonter la pente. – J'sais qu'tu l'as forcée à dire que c'était moi. Trixia lui a dit. Et il sait surtout que JJ est le seul coupable. Quand Sam lui a fait cette révélation tout s'est éclairé – ça a donné du sens aux quatre dernières années, à toutes les merdes qui lui sont tombées sur le coin d'la gueule. Tout ça, depuis le début, c'est de la faute de JJ. C'est lui qui a foutu le bordel dans sa vie.

– Y a tellement d'trucs à dire et toi tu choisis une vanne sur mes ch'veux, t'es vraiment con. Il recommence à rire doucement, une main qui vient chasser les mèches collées à son front, l'autre qui masse sa mâchoire. Ses jambes se remettent en marche sans qu'il leur en donne l'ordre, pulvérisant ce qui restait de distance entre eux. C'est la cigarette qui attire son attention une nouvelle fois, l'odeur de tabac lui paraît soudain trop agréable et il fait une fixette dessus, incapable de s'en détacher. Il veut fumer. Et puisqu'il n'a pas de paquet sur lui, il se sert. Ses doigts viennent attraper la clope pour l'arracher à JJ brusquement, il tire une latte trop longue et lui souffle la fumée à la gueule. Mais la seconde suivante, il décide qu'il n'en veut déjà plus. C'est JJ qu'il choisit d'utiliser comme cendrier. Le mégot vient s'écraser contre sa clavicule, là où trônait un tatouage de croix gammée y a pas si longtemps. Visiblement, il a préféré la recouvrir par un trèfle. – T'assumais plus d'être un nazi finalement ? Son sourire est si moqueur que ça frôle l'indécence. Peut-être qu'il provoque un peu trop, pourtant il cherche pas l'affrontement – pas vraiment. C'est qu'une vaste blague pour lui, pour une fois il a l'impression que la situation ne peut pas lui échapper et il s'amuse, sans s'attarder sur les détails. Quand il est sobre il est aveuglé par la rage que JJ provoque en lui, par toute cette haine qu'il a besoin d'évacuer en lui cognant dessus. Là c'est différent, il ne fait que jouer. Mais il a oublié que s'il est une allumette, JJ est un bidon d'essence.
Revenir en haut Aller en bas
JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
branlez-moi
bolossage du staff : unfinished business (7J) 3c05863d2414b8a3e6bfb62983da31b3
Messages : 1095
pseudo : miserunt (mathie)
crédits : miserunt (avatar), moonschild (signature), pinterest + moi (image profil), moi (icon)
unfinished business (7J) A0ba4eb115e6bf6f9a21973e333d6f91

- - DÉGUISÉ EN ÊTRE HUMAIN,
POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


[ ON S'RACONTERA NOS MALHEURS
ET ON FERA SEMBLANT D'SE COMPRENDRE
]


Points : 134
avatar : yuri pleskun
âge : 23 ans
statut : pas bon pour toi.
quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
https://crocodilegames.forumactif.com/t351-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t370-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t314-don-t-let-me-be-misunderstood#3270

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyJeu 9 Mai - 20:31

La fille se tire en se faufilant entre nous, mais mon regard ne la calcule même pas. C'est comme une ombre dans un coin de ma rétine, le genre de truc auquel on ne prête pas attention. J'peux pas me concentrer sur elle et sur ce que je suis en train de louper - sûrement une baise moyenne, juste un truc pour m'vider - parce que toute mon attention est focalisée sur l'élément perturbateur qui ricane en face de moi. Putain, qu'est-ce qu'il a à rire comme un demeuré ? Je crois que je l'ai jamais vu aussi hilare. Est-ce que je l'ai déjà vu en train de rire, ou même de sourire en fait ? J'suis pas sûr. Ou alors c'était probablement le genre de sourire mesquin et insupportable qui réveille en moi des envies de meurtre. — Arrête tes conneries, j'suis né ici, c'est chez moi. Déménage. Quoi ? Comment ça il est ici ? Je fronce les sourcils, un peu bousculé par cette révélation. C'est quoi cette connerie encore ? On dirait une mauvaise blague du destin qui s'acharne à nous faire fréquenter les mêmes endroits de cette planète, aux mêmes moments. Comme si y avait pas assez de place pour nous deux sur Terre. Je viens faire claquer ma langue contre mon palais tout en secouant la tête dans un signe de désapprobation, l'air de dire : bullshit. Ça m'agace tout ça et je préfère ne pas m'étaler là-dessus, faire comme s'il n'avait rien dit et oublier que ce connard et moi on a partagé trop d'endroits similaires depuis des années. Alors je m'éloigne, m'installe sur le lit et sort une clope pendant que l'autre excité s'agite dans tous les sens - putain, c'est quoi son problème ? Le bruit du briquet semble attirer son attention et tout à coup, il ne bouge plus. Il me fixe. Étrangement silencieux désormais. Ce mec est flippant. Je le détaille de haut en bas, le front plissé, un peu méfiant. Putain de dégénéré. Je crache la fumée dans un mouvement nonchalant avant de reprendre la parole, le titillant sur sa coupe de cheveux et tout ce que ça implique. Et voilà qu'il recommence à rigoler comme un allumé. Non mais, sans déconner, c'est quoi son problème ? On dirait ces gens bizarres qui font des thérapies du rire ou je ne sais plus quelle connerie du genre et qui se fendent la poire pendant 1h de la façon la plus dérangeante possible. Je m'interromps dans mes mouvements, la cigarette suspendue dans les airs pendant un bref instant, l'incompréhension au fond du regard.  — C'est tout c'que t'as en stock ? Je hausse un sourcil. C'est pas comme si y avait grand chose d'intéressant à dire sur ton cas, enfoiré.Tu peux faire mieux, allez. Il s'approche et je me crispe. L’œil noir qui semble lui crier de sagement garder ses distances. C'est mieux quand on est pas à portée de mains l'un de l'autre, sinon, ça se termine toujours mal. Et en parlant de ça justement. — Vas-y, vante-toi de c'qui s'est passé au Royal Smoak, j'sais que t'adores m'en reparler. Je bloque une seconde avant de me mettre à ricaner à mon tour. Je recommence à fumer ma cigarette, dans un mélange de fierté et de nervosité. Lueur provocante au fond des rétines, je souffle lentement la fumée dans sa direction. — C'est toi qu'en reparle là. J'savais bien qu't'avais kiffé, pédale. Je le raille mais en réalité, je n'en mène pas large à l'intérieur. L'évocation de cette soirée me laisse toujours un goût amer, malgré mon écrasante victoire. Une victoire en demi-teinte malgré tout, puisqu'il m'a fait tomber dans des travers que j’exècre tout particulièrement. J'essaye de sauver mon honneur comme je peux, l'humiliant autant que possible pour me redonner de la hauteur. — Ça va, tu boites plus ? Sous-entendu graveleux qui m'arrache un nouveau rire narquois et qui vient camoufler ma nervosité naissante, signe d'un certain malaise à devoir évoquer à nouveau tout ça.

Ou alors on peut parler d'Assia. Je bug un instant. Le corps qui se tétanise face à l'évocation de ce prénom. Je surveille mes réactions, je m'attends déjà à la gorge nouée et aux entrailles qui se tordent. Mais rien ne se passe. J'ai simplement retenu mon souffle, comme on fait avant qu'une catastrophe nous tombe sur la gueule. Mais rien ne vient. Ni culpabilité, ni honte, ni remord. Le calme plat. L'indifférence totale. Alors je me détends et retrouve mon petit air de gamin insupportable, ce petit air complaisant qui me va si bien. — J'sais qu'tu l'as forcée à dire que c'était moi. Je hausse les épaules, tranquille. — C'est toi qui l'dit. C'est d'ailleurs très exactement ce qu'un coupable dirait. Je dis ça, je dis rien hein. Je recommence à tirer sur ma cigarette, avec une aisance trop exacerbée pour être sincère. Plus qu'à l'aise, j'ai surtout l'air terriblement confiant et fier de moi. Comme lorsqu'on accomplis un exploit. — En attendant, elle ne pourra plus revenir sur sa dernière révélation. Ce sont des choses qui arrivent, lorsqu'on meurt. J'échappe un rire un peu bêta, comme si finalement tout ça n'était pas grave. Rien qu'un incident de la vie courante, un truc banal, sans conséquence.  — Y a tellement d'trucs à dire et toi tu choisis une vanne sur mes ch'veux, t'es vraiment con. Mon regard se détourne de lui un instant tandis que je roule des yeux, fatigué de ses jérémiades. — Moi, perso, j'ai rien à t'dire. C'est toi la gonzesse qui peut pas s'empêcher de vouloir parler. Je le vois se mettre en mouvement et aussitôt, toute ma sérénité vole en éclat. Je me tends sur le matelas, prêt à riposter à la moindre attaque. Il vient m'arracher la cigarette des mains - sérieux ? - et tire dessus - SÉRIEUX ? J'le regarde faire, sidéré.  — Mais t'as vraiment envie que j'te bute toi en fait ? Je ne vois pas d'autres explications. Mais l'instant d'après, avant même que je n'ai pu réagir, il vient écraser le côté incandescent de l'objet sur ma clavicule, pile sur mon tatouage. Mon regard suit sa main et l'alcool n'aidant pas, il me faut quasiment trois secondes avant de réagir sous l'effet de la brûlure. Je me relève brusquement en chassant sa main et tente de reculer, mais le lit juste derrière moi m'en empêche et je bascule en arrière dessus tout en venant passer frénétiquement mes mains sur ma peau cramée.  — Heeeey, l'enfoiré ! Que je marmonne avec un train de retard, quelque peu déphasé. — T'assumais plus d'être un nazi finalement ? La question remonte lentement jusqu'à mon esprit quelque peu embrumé, je m'arrête, le regarde par en-dessous - il se marre encore, putain, je vais lui faire ravaler son sourire. L'allusion à mon ancien tatouage déclenche un truc en moi. Corde sensible avec laquelle il vaut mieux ne pas trop jouer. Quatre, trois, deux, un. Je me lève brusquement, l'empoigne à la gorge et avance rapidement, l'obligeant à reculer au passage. Je ne m'arrête que lorsque son corps heurte un mur. Mes doigts sur sa peau glissent jusqu'à son visage et je viens les enfoncer dans ses joues, immobilisant sa tête au passage. La proximité est soudaine et brutale, ça me fait comme une décharge électrique qui me traverse de la tête au pied. La tension me cisaille le dos et les poils de mes bras se dressent les uns après les autres. — Faut vraiment que t'apprennes à fermer ta grande gueule Seven. Ou quelqu'un va te la faire fermer de façon définitive un de ces quatre. — Pourquoi tu m'cherches comme ça, hein ? T'en as pas eu assez la dernière fois ? Au Royal Smoke j'entends. Ma cage thoracique se soulève et s'abaisse dans un rythme effréné, mon souffle chaud et imbibé d'alcool s'écrase sur le visage de Seven par intermittence. On est proches, trop proches et c'est pas bon. Si j'étais raisonnable, je le relâcherais et je quitterais la pièce, avant d'éviter un nouveau massacre. Mais j'peux pas. L'animosité est trop grande pour que puisse céder. A nouveau, les envies contradictoires se mélangent au creux de mon bide et je ne pensais plus ressentir ça un jour. C'est de sa faute, tout est de sa faute. Et j'ai envie de lui faire mal pour le punir. Mes lèvres qui viennent se glisser près de son oreille. — Une croix gammée sur la clavicule ce sera toujours moins pire qu'un putain d'cupcake sur le cul. P'tit pédé. Et je ris en silence, mon souffle satisfait qui vient chatouiller son oreille.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
unfinished business (7J) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : unfinished business (7J) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
unfinished business (7J) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyDim 19 Mai - 9:26

– C'est toi qu'en reparle là. J'savais bien qu't'avais kiffé, pédale. Il devrait se mettre en colère. Il devrait rager cracher cogner – et pourtant il ne fait absolument rien. Les images de ce qui s'est passé entre eux reviennent l'assaillir mais elles sont confuses, presque irréelles, comme si les souvenirs ne lui appartenaient pas. Il sait que si, il n'a pas oublié ; il n'oubliera jamais. Mais la rage reste bloquée au fond de lui, bombe nucléaire étouffée au creux de ses entrailles. Les connexions entre elle et son cerveau sont coupées, court-circuitées par l'ecstasy qui prend toute la place. Les mots de JJ ne provoquent rien de plus qu'une courte étincelle, étouffée dans l'fond de ses yeux éclatés. Le feu ne prend pas. – Pas autant qu'toi, tu sais. C'est presque trop désinvolte, un haussement d'épaules et l'esquisse d'un sourire en coin qui viennent enfoncer le clou. Mais c'est JJ qui s'occupe d'asséner le dernier coup. – Ça va, tu boites plus ? La provocation ricoche sur lui, l'écorche au passage. Il se fige. Silencieux, à le toiser avec insistance sans bouger, sans même respirer. Un bug dans la matrice – un glitch au milieu de son euphorie artificielle. La colère n'est pas loin, noie ses pensées un instant, lui crispe la mâchoire. Mais elle n'a même pas le temps de descendre jusqu'à ses poings. Enrayée par la drogue qui lui obstrue les veines et bloque le passage, la vague de rage est morte-née. On dirait qu'il revient à lui subitement, paupières qui clignent à plusieurs reprises, un souffle du nez en guise de seule réponse.

Sa contre-attaque, c'est Assia.

Il guette la réaction de JJ, coin de lèvres retroussé en le voyant s'immobiliser. Mais ça ne dure pas plus de trois secondes. L'autre retrouve son air de petit con et Seven se sent arnaqué parce que comme trop souvent, le peu qu'il pensait avoir contre lui n'a aucun effet. – C'est toi qui l'dit. C'est d'ailleurs très exactement ce qu'un coupable dirait. Et il continue de le jauger en silence, déconcerté par son assurance exagérée, cette façon qu'il a d'agir comme si le monde lui appartenait. – En attendant, elle ne pourra plus revenir sur sa dernière révélation. Il ne s'attarde pas sur ces mots ou l'information qui pourrait se cacher entre les lignes – ça lui passe au-dessus, il pense juste qu'Assia s'est cloîtrée au fond d'un trou à Savannah, loin d'eux. Loin de JJ, surtout. Vaudrait mieux pour elle qu'elle n'en ressorte jamais. – Wow. T'as zéro remord. Le ton un brin épaté, sourire incrédule qui vient tordre sa bouche. C'est une constatation, simple, sans détour. Et il se demande pourquoi il lui a fallu si longtemps pour enfin s'en rendre compte. – T'es un putain d'psychopathe en fait. Ça le fait rire, parce qu'il a beau savoir que JJ ne tourne pas rond, sa folie continue de l'étonner un peu plus chaque fois. À croire qu'elle n'a pas de limite – comme leur guerre qui n'en finit plus. – C'est ça l'truc avec Sam hein ? Entre malades mentaux, vous vous comprenez. Et il rit, encore. Ça sonne désaccordé, décalage entre son langage corporel et les nœuds qui se font dans son cerveau défoncé. Il rit mais il se demande ce qu'il fout là, pourquoi il perd son temps à parler avec JJ, pourquoi il a croisé sa route, celle de Sam, comment il a atterri dans un tel merdier alors qu'il n'avait rien demandé. Quatre ans qu'il manque de crever pour un crime qu'il n'a pas commis, et pas l'ombre d'un remord dans les yeux du réel coupable. – P'tain. Visage fendu d'un sourire intoxiqué, il secoue doucement la tête, aussi amusé que déphasé. Y a trop d'émotions et de ressentiments pour qu'il puisse faire le tri, digérer, réagir comme il le devrait. Le trop-plein est anesthésié par la drogue.

– Moi, perso, j'ai rien à t'dire. C'est toi la gonzesse qui peut pas s'empêcher de vouloir parler. Il n'écoute plus vraiment. La cigarette accapare son attention une fois de plus ; une fois de trop. La distance qui les séparait est dévorée en moins de cinq secondes, l'objet tant convoité qu'il arrache des doigts de l'autre brusquement. Il remarque même pas la tête que fait JJ, trop soulagé d'enfin pouvoir tirer une latte salvatrice. – Mais t'as vraiment envie que j'te bute toi en fait ? C'est surtout que là tout de suite, il s'en fout complètement. Y a même pas de violence dans son geste, quand il écrase le mégot sur le trèfle qui recouvre la croix gammée. Il réfléchit pas tellement au fait que ça fait mal que c'est dangereux, que ça revient à ouvrir les hostilités. Pour lui c'est qu'une provocation anodine. Un élan incontrôlé. – Heeeey, l'enfoiré ! Il se marre doucement en l'observant s'agiter avec un train de retard, à se lever, retomber, frotter sa peau comme un con, puis se figer quand la moquerie plane dans l'air. Tout ce qu'il arrive à se dire, c'est qu'il l'a connu plus réactif que ça. Et peut-être bien que JJ l'a entendu penser ou qu'il l'a lu dans ses yeux, peut-être que c'est pour ça qu'il bouge si soudainement. Seven n'a pas le temps de réagir – sa gorge prise dans un étau, sa carcasse forcée de suivre l'impulsion de JJ, chaque pas qui menace de le faire trébucher à mesure qu'il recule malgré lui. Il a du mal à assimiler, un peu désorienté quand son dos finit par heurter un mur, l'impact qui fait vibrer ses os et fout le bordel dans ses neurones déjà malmenés. Son cou libéré, c'est son visage qui devient prisonnier des griffes de JJ alors que ses yeux cherchent à faire le point sur lui. Instinctivement, ses mains viennent attraper le bras qui le maintient en place, mais il cherche pas à s'en détacher. Pas vraiment. Il se contente de serrer, sans savoir si c'est en vue de le repousser, ou simplement pour se donner un point d'ancrage dans la réalité. – Faut vraiment que t'apprennes à fermer ta grande gueule Seven. Pourquoi tu m'cherches comme ça, hein ? T'en as pas eu assez la dernière fois ? Ce n'est que maintenant qu'il réalise leur proximité. Le souffle de JJ qui lui crame la gueule à chaque mot prononcé, ses yeux qui le transpercent, son contact qui laisse une sensation électrique sur sa peau. Il est beaucoup trop près – ses tripes commencent déjà à se retourner. Et pourtant, malgré ses joues écrasées, ses traits à moitié déformés, on peut voir qu'il recommence à sourire. L'instinct de provocation plus fort que tout le reste. – Et toi ? C'est pour ça que tu t'colles à moi comme ça ? T'en re-veux, connard ? Son élocution est un peu altérée par la poigne qui maltraite son visage, mais l'insolence suinte dans chaque syllabe. On dirait presque qu'il lui lance un défi.

Il devrait remettre une distance entre eux. Quelque chose au fond de lui est en train de hurler – faut qu'il s'écarte qu'il pousse qu'il frappe qu'il bouge – mais il n'entend rien. Ses doigts s'enfoncent un peu plus profondément dans le bras de JJ mais il ne tire pas, n'esquisse toujours pas le moindre geste pour se soustraire à lui. Envahi par la chaleur qui émane de lui et se diffuse partout sous sa peau, il n'est plus capable de se concentrer sur autre chose que ça. La drogue décuple ses sensations, rend le contact aussi douloureux qu'indispensable maintenant que la barrière a été franchie. Tous ses mécanismes de sécurité se font la malle et sans eux, il ne reste rien pour l'empêcher de perdre le contrôle. Il devient combustible.

Et tout se met à flamber quand JJ se penche, encore plus proche beaucoup trop proche, ses lèvres qui frôlent l'oreille de Seven. Il sent son souffle revenir le brûler ; il retient le sien. – Une croix gammée sur la clavicule ce sera toujours moins pire qu'un putain d'cupcake sur le cul. P'tit pédé. Il ne rit plus. Pas même un sourire, plus aucune trace d'amusement sur ses traits. Rien d'autre que le trouble. Sourcils à demi froncés, lèvres entrouvertes, il a soudain des nœuds dans le bide et l'impression que ses veines sont remplies de lave en fusion. – Ta gueule. C'est sec mais pas vraiment en colère – les mots de JJ lui paraissent dérisoires en comparaison de ses gestes. Il veut reculer il doit reculer et il essaie bêtement, mais le mur dans son dos le maintient en cage, le force à rester au cœur du brasier. Plaqué contre la paroi comme s'il tentait de passer à travers, ça ne suffit pas à faire disparaître l'électricité qui semble grésiller entre JJ et lui. Il se sent perdre pied, lentement, sûrement, et il n'a aucun moyen d'y échapper. Ça le dérange. Ça le démange. Le réflexe arrive sans qu'il y pense – il n'a plus le contrôle de ses muscles ou ses pensées, chaque partie de lui semble agir de son propre chef. Son pied vient brusquement chasser l'une des jambes de JJ, avec assez de force pour le faire flancher. Il profite de son déséquilibre pour tirer sur son bras violemment, réussissant à se libérer de ses griffes. Leur trace est restée imprimée sur ses joues douloureuses.

Ce serait le moment parfait pour le bousculer, le faire tomber, en profiter pour s'en aller.
Mais au lieu de le repousser, il l'attire plus près.

Il l'empêche de chuter et le force à s'écraser contre lui. Le bras de JJ toujours prisonnier de sa main droite, il le tord pour le faire passer dans son dos, appuyer, le rapprocher jusqu'à ne laisser aucun espace entre leurs torses. Ça ressemble presque à une étreinte ; trop ferme, trop dure, il veut le garder en place. Et il l'imite, ses lèvres qui effleurent son oreille, sa voix basse mais parfaitement claire. – T'aurais jamais dû v'nir ici. Dans cette ville, dans cette soirée, dans sa vie toute entière. Mais maintenant la machine est lancée et ils savent tous les deux que c'est foutu parce que c'est la même chose chaque fois, ils sont incapables de l'arrêter. Seven n'a même pas envie d'essayer – pas cette fois. Il tire la tête de l'autre en arrière, son regard qui se plante dans le sien une seconde. Une seule seconde. Une putain de seconde qui suffit à le faire imploser. Tout s'effondre en lui, ses barrières sa fierté le peu d'honneur qu'il lui restait. Dans sa tête, il n'y a plus qu'un immense brasier quand ses lèvres viennent happer celles de JJ. Il l'embrasse comme il a l'habitude de le frapper : c'est ardent, brutal, acharné. Sa main libre se cale sur son crâne rasé puis glisse jusqu'à sa nuque, pour le maintenir dans le baiser, l'empêcher de lui échapper. Il ne réfléchit plus. Le vacarme de ses envies lui vrille la tête, les tripes, il a l'impression d'être en train de tomber. L'ecstasy a anesthésié sa rage et sa violence mais sans ça il ne reste qu'un profond gouffre en lui – celui que l'euphorie lui faisait oublier, jusqu'à ce que JJ lui fasse perdre l'envie de rire. Il a ce vide à combler et c'est l'instinct qui le pousse à agir, qui guide des actions qu'il regrettera demain. Mais il est trop défoncé pour y penser. Il approfondit le baiser, en oublie comment respirer, cherchant désespérément le contact. Les doigts brûlants et la bouche empoisonnée ; JJ a un goût de tabac et d'alcool bon marché. La main qui tenait son bras l'a libéré pour se perdre contre la peau de son dos, à retracer sa colonne jusqu'à terminer au creux de ses reins. Elle finit par se faufiler entre eux, glissant sur le ventre de JJ puis plus bas. Trop bas. Il le touche à travers son pantalon, pas vraiment conscient de ce qu'il fait, noyé sous cette vague de désir incontrôlable. Il est là sans l'être. Une part de lui ne réalise pas que c'est JJ, qu'il va trop loin, qu'il a franchi la dernière limite qui rendait leurs échanges supportables – ils pouvaient se cacher derrière le sang et la violence pour oublier que l'envie est là, écœurante, étouffante. Le baiser trahit tout ça. Et quand il finit par le rompre il a un sourire en coin, le regard fiévreux, un peu vitreux. Sa main toujours sur lui, il sent qu'il est réceptif à ses gestes. Alors il se moque dans un rire silencieux, son souffle qui s'écrase contre le visage de JJ. – C'est qui l'pédé déjà ?
Revenir en haut Aller en bas
JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
branlez-moi
bolossage du staff : unfinished business (7J) 3c05863d2414b8a3e6bfb62983da31b3
Messages : 1095
pseudo : miserunt (mathie)
crédits : miserunt (avatar), moonschild (signature), pinterest + moi (image profil), moi (icon)
unfinished business (7J) A0ba4eb115e6bf6f9a21973e333d6f91

- - DÉGUISÉ EN ÊTRE HUMAIN,
POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


[ ON S'RACONTERA NOS MALHEURS
ET ON FERA SEMBLANT D'SE COMPRENDRE
]


Points : 134
avatar : yuri pleskun
âge : 23 ans
statut : pas bon pour toi.
quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
https://crocodilegames.forumactif.com/t351-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t370-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t314-don-t-let-me-be-misunderstood#3270

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyVen 7 Juin - 22:47

Wow. T'as zéro remord. Je hausse les épaules en lui offrant un grand sourire hypocrite. — Des remords pour quoi ? J'ai rien fait. Et ça me fait rire, parce que je ressors grand vainqueur de toute cette histoire. J'ai foutu la merde de partout, j'ai ruiné des vies - à ce qu'il paraît en tout cas - j'ai fait se haïr des gens qui n'avaient aucune raison de le faire. Et au final, je m'en sors bien et personne n'a rien contre moi. Au mieux, des soupçons. Y a pas de preuve, y en a jamais eu. C'était juste elle contre moi. Et maintenant, elle s'est ralliée à ma version. Tous les regards sont braqués sur Trixia la grosse menteuse. Moi j'ai eu droit à des excuses. Moi j'ai eu le droit de revenir. Et les autres ils ont eu quoi ? Des emmerdes. Je crois que si Dieu existe, il doit vachement m'aimer. Sûrement pour se faire pardonner de m'avoir arraché à ma famille gamin. Ouais hein, enfoiré. — T'es un putain d'psychopathe en fait. Mon sourire se dissipe lentement tandis que je le fusille du regard. J'aime pas du tout qu'on sous-entende que j'puisse être un fou, un détraqué. J'suis normal putain, j'suis NORMAL. Quoi qu'en dise le psy de la prison et tous les enfoirés de la planète. J'suis pas fou, pas malade, pas hors-norme. — C'est ça l'truc avec Sam hein ? Entre malades mentaux, vous vous comprenez. Je serre les dents, les lèvres qui se retroussent à moitié comme un fauve enragé. — Fais gaffe à c'que tu dis Popescu. J'aime pas qu'on me foute dans cette case, mais j'apprécie encore moins qu'il s'en prenne à Sam. C'est pas un malade mental. C'est pas de sa faute si une voix a décidé d'élire domicile dans sa tête et de tout perturber. L'esprit de Sam est magnifique et Seven mériterait de crever mille fois pour avoir craché dessus. Mes poings se serrent, l'envie me démange. Mais il embraye sur autre chose alors je laisse couler ; pour cette fois. Mais ça reste gravé quelque part dans ma tête et un jour on lui montrera ce que ça peut faire deux malades mentaux qui s'en prennent à lui. Il ne restera que des miettes de lui. Et même des miettes, ce sera encore trop.

Et puis tout s'accélère. Je ne devrais même pas être surpris, mais je crois surtout que ça me déprime. Comme s'il n'y avait aucune autre issue à chaque fois qu'on se croise. C'est toujours le même schéma qui se répète, inlassablement. Et ça me fait un peu flipper. Même si ça m'énerve surtout. Je voudrais pouvoir dévier de cette foutue trajectoire qui semble nous avoir piégés. Mais je n'y arrive pas et lui non plus. Ça dégénère en un quart de seconde. Provocation infime, mais provocation de trop. Une simple clope écrasée et je finis sur mes deux pieds, lui éclaté contre un mur et mes lèvres contre ses oreilles. Pourquoi faut toujours que ça tourne comme ça, avec nos corps trop proches, nos mots trop sales et nos envies trop honteuses. J'comprends pas. Faut dire que j'ai jamais trop cherché à comprendre, c'est vrai. Moins j'y pense et mieux je me porte. Mais là, j'me pose la question, vraiment. Et j'vois pas. On a rien en commun, rien qui nous rapproche, rien qui nous plait chez l'autre. Oh putain, l'alcool me fait beaucoup trop cogiter. Faut que j'me sorte ça de la tête, parce que ça me rend dingue. Alors j'le menace, parce que c'est ce que je sais faire de mieux. Le hic, c'est que lui, le truc qu'il fait de mieux, c'est d'me foutre les boules à jamais vouloir fermer sa grande gueule. Putain de... putain, j'sais même pas de quel pays à la con il vient. En tout cas, ils auraient tous dû y rester.  — Et toi ? C'est pour ça que tu t'colles à moi comme ça ? T'en re-veux, connard ? Et ça devrait être l'occasion parfaite pour le relâcher, me reculer. Mais ce serait lui donner raison. Mais rester, c'est carrément lui prouver. Putain, tout ça m'embrouille la tête et je n'suis clairement pas en état de réfléchir. De prendre des décisions sensées. Bien que j'ai subitement un sérieux doute sur le fait d'en être capable même quand je suis sobre. Ma mâchoire qui se contracte, les mots me manque et je ne réagis pratiquement pas. Si certaines drogues peuvent rendre très réactifs, l'alcool au contraire à tendance à tout faire tourner au ralentit. Le temps qui semble passer rapidement alors que les secondes s'écoulent, nombreuses, inarrêtables. Encore une dernière provocation avant que tout bascule complètement. Et moi le premier. Son ta gueule est rapidement suivi par un coup en traitre dans les jambes, je perds l'équilibre et le relâche aussitôt, agitant les bras pour tenter de m'éviter la chute. Et je l'évite. Mais pas grâce à moi - avoir de l'équilibré bourré, c'est comme jeter un caillou de l'eau en espérant qu'il ne coulera pas. C'est physiquement impossible. Non, c'est lui qui me rattrape et je ne comprends pas tout de suite. C'est seulement quand je me retrouve coincé contre lui que le puzzle semble se mettre en place dans ma tête. Je vois rouge, je fulmine, mais il remonte mon bras si haut dans mon dos que je suis véritablement bloqué. Et ça me rend ouf. Si je tente une percée, il va me le briser, je le sais. Je le connais. Et ça le fera marrer. Sauf que moi, mon bras, j'en ai besoin. Notamment pour lui éclater la tête sur le parquet dès qu'il m'aura relâché.

Il se penche à mon oreille et c'est moi qui sens son souffle s'écraser sur ma peau cette fois. Je n'aime pas du tout ça. Je n'aime pas quand ce n'est pas moi qui contrôle. Je la sens bien cette putain de tension qui nous électrise à chaque fois qu'on se croise de trop près. C'est ridicule. Et je commence à trembler de contrariété. Trembler parce que j'peux pas bouger et que je dois contenir trop de choses, trop violentes. Pendant une fraction de seconde, je me visualise en train de tourner la tête et de venir lui arracher l'oreille avec mes dents. Mais il se met à parler et ça détourne mon attention. — T'aurais jamais dû v'nir ici. Et ça me fait décrocher un sourire insolent. Je fais alors exactement l'inverse de tous mes plans, ma joue qui vient se coller à la sienne, mes lèvres qui chatouillent directement son oreille. Juste un murmure, chargé de provocation. — Avoue, j't'ai manqué. Parce que y a personne d'aussi taré que moi pour l'affronter comme ça. Et qu'il aime trop ça ce con, décharger toute la colère et la haine qui le consume. J'le sais, parce que j'suis pareil. Et que de s'en prendre aux plus faibles, c'est toujours marrant. Mais on atteint vite ses limites niveau éclate. Faut du challenge et du répondant pour que ça devienne aussi exaltant. Et finalement, c'est peut-être ça le cœur du problème. Y en a pas un plus fort que l'autre, on encaisse autant qu'on cogne. Ça ne finira que quand l'un de nous deux y passera. Putain, j'espère que ça ne tardera pas trop à venir.

Il tire ma tête en arrière et je le laisse faire. Sourire détraqué, je ricane à moitié. Nos regards qui s'accrochent et s'affrontent et on sait déjà tous les deux comment ça va se terminer. J'lui cracherais bien au visage pour qu'il comprenne à quel point j'en ai pas envie non plus. A quel point je préfèrerais être en train de marteler sa sale gueule avec mes pieds. A quel point je préfèrerais n'importe quoi d'autre en fait. Mais j'ai la bouche sèche et il est trop rapide pour moi. Le contact est brutal, vu de l'extérieur j'imagine qu'on pourrait croire à un putain de coup de boule. Pourtant, c'est bien nos lèvres qui se heurtent et non pas nos fronts - quoi que. Et c'est toujours la même histoire. Le dégoût et l'envie qui s'unissent pour former un bordel incompréhensible. Ça se déverse de partout sous ma peau. C'est cette putain d'électricité qui semble nous traverser tous les deux à chaque fois. Qui nous survolte et nous fout en colère. Parce que ça fait mal, parce que c'est insupportable. Mais pris dans l'électrochoc, nos corps n'veulent plus se séparer. Contractés l'un contre l'autre, bouffés par l'envie d'se faire du mal pour se faire du bien. Ou l'inverse. J'sais plus trop en fait.

Mais j'suis rapidement décontenancé par la rapidité avec laquelle Seven brûle les étapes. Ça manque de sang et de coups de poings. Ça manque d'insultes et de défense. Cette fois, sa main s'aventure déjà derrière mon crâne, puis sur ma nuque, pour me maintenir contre lui. Je fronce les sourcils, perturbé. Pourtant je n'cherche pas à me libérer. Je me laisse happer par toute cette folie destructrice. Baiser que je rend avec la même hargne que lui, nos dents qui ne font qu'abimer nos lèvres dans un bordel sans nom. J'imagine que ça ne doit pas ressembler à grand chose vu de l'extérieur. Ma main libre vient s'accrocher à son t-shirt, au niveau de ses épaules, je tire dessus, sans trop savoir ce que je cherche à faire. Créer du contact, toujours plus, malgré nos torses déjà collés. Il libère finalement mon bras prisonnier et je me dis que je vais en profiter. Le repousser, cesser toute cette merde et l'achever. Mais sa main se perd trop vite dans ma colonne vertébrale, descend le long de celle-ci, la peau à découvert. Et ça me fout les idées en l'air. Je frissonne, le contact me crispe les muscles du dos et je me retrouve encore plus cambré contre lui. Ma main libre devrait lui arracher la gueule, mais au lieu de ça elle vient s'agripper à ses cheveux - faut vraiment qu'il les coupe, j'ai l'impression de tenir les cheveux d'une gonzesse putain. J'ai le souffle court et le rythme cardiaque trop rapide. Le corps qui grimpe de plusieurs degrés et j'ai la sensation que ma peau devient moite sous l'effet de l'alcool et de l'excitation. La honte me crame toujours les entrailles, mais l'alcool la maintient à un stade trop bas pour que ça dérègle trop mes pensées. C'est plus comme une musique de fond, à laquelle on ne prête plus attention. Ça se perd dans l'immensité du chaos et on l'oublie. Je l'oublie parce que la main de Seven s'aventure au niveau de mon ventre. Je me contracte, le ventre qui rentre une bref seconde par réflexe. Et ça éveille tous mes instincts les plus primaires. L'excitation qui devient réelle et qui termine de se concrétiser bien malgré bien moi quand il met la main dessus. Mouvement de recul instinctif, comme une fuite face au danger. Mais on se maintient trop serré l'un contre l'autre pour que ce soit vraiment efficace. Et il se rapproche aussitôt, sa main qui n'a pas bougé de là. Elle se met en mouvement et j'peux plus rien faire pour lutter. De toute façon, c'est trop tard. Il le sait. Le baiser s'arrête aussitôt et je grince des dents, pas franchement à l'aise. Il plante son regard dans le mien et je semble vouloir le tuer sur place. — C'est qui l'pédé déjà ? Je vois rouge. Et il est fier, si fier, trop fier. Mon visage se déforme sous l'effet de la colère - et de l'humiliation - et je réagis rapidement. Je me défait de son emprise et ma main vient accrocher l'arrière de sa nuque, je tire dessus brusquement pour le faire tomber en avant, sur le sol. — C'est c'lui qui finit à quatre pattes. Et je me jette sur lui, mon torse contre son dos et mon bras qui s'enroule autour de sa gorge. Je serre et l'oblige à se relever avant de le jeter sur le lit. A nouveau je fonds sur lui, mon corps qui vient peser de tout son poids sur le sien. J'attrape à nouveau ses cheveux et tire dessus pour l'obliger à relever la tête, je tire en arrière autant que possible, jusqu'à être sûr qu'il a mal. Je me penche sur lui, les yeux dans les yeux et j'lui crache à la gueule avant de la lui enfoncer dans les draps en riant. Bassin contre bassin, j'exerce une certaine pression à ce niveau, agrémente le tout de quelques mouvements de va-et-vient. Rapidement mes mains viennent soulever son t-shirt pour dévoiler son dos. Je finis par m'énerver dessus et je force pour qu'il le retire, me fichant bien de savoir si ça le fait se tordre dans tous les sens. Une fois débarrassé, je reviens m'allonger entièrement sur lui, peau contre peau et c'est comme une grande brûlure. Mais ça me fait aussi le même effet qu'un aimant, pas foutu de me décoller sans devoir forcer. Mes dents s'aventurent dans sa nuque et je mords jusqu'à obtenir une réaction de sa part avant de le relâcher. Ma main tient à nouveau sa tête et je l'oblige à la tourner sur le côté, je viens alors à nouveau happer ses lèvres, envie incontrôlable. Y avait pas eu ça les dernières fois. C'est la première fois, ouais. Et ça m’écœure autant que ça me donne envie d'y goûter à nouveau. Je m'amuse à lui refiler un coup de bassin assez puissant et ça décuple mes pulsions et la douleur dans le bas-ventre qui me fait dire que tout ça ne s'arrêtera pas avant que la satisfaction soit totale. Je reviens près de son oreille et je demande, le narguant ouvertement. — Ça t'rappelle des souv'nirs hein ? La violence de notre entrevue dans les chiottes pourris de ce bar. Je me souviens précisément de chaque seconde, de tout ce que j'ai ressenti ce jour-là. Je voudrais y faire disparaitre à tout jamais, mais au lieu de ça, je réitère. Et je retrouve ces sensations, tellement puissantes et salvatrices. Mais tellement destructrices aussi. On n'sait faire que ça, dans le sang ou le sexe, toujours se réduire en charpies.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
unfinished business (7J) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : unfinished business (7J) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
unfinished business (7J) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyMer 12 Juin - 10:53

– Fais gaffe à c'que tu dis Popescu. Il devrait faire gaffe c'est vrai, à ce qu'il dit à ce qu'il fait, à tout ce qui se passe dès qu'il est en présence de JJ. La moindre étincelle suffit à tout faire flamber et c'est chaque fois la même rengaine, une foutue boucle qui se répète à l'infini et les garde prisonniers. Les provocations, les moqueries, les menaces et les insultes et la violence jusqu'à finir par atteindre le point de non-retour. C'est épuisant. Frustrant aussi, de voir qu'y a aucun moyen de stopper ce cercle vicieux. De toute façon Seven n'essaie même pas – il est trop défoncé pour se donner cette peine et tenter de lutter contre ses pulsions. Il les laisse prendre le contrôle, complètement, sa fierté perdue dans les méandres de sa cervelle intoxiquée. Y a rien pour le retenir. Alors quand la situation glisse il finit par en profiter pour forcer le contact, l'accentuer, se retrouvant coincé entre le mur et la carcasse de JJ qu'il maintient fermement contre lui. À croire qu'il a envie de suffoquer. Il joue, l'imite, murmure à son oreille en cherchant à provoquer, déstabiliser. Mais entre eux la victoire ne se décroche jamais facilement. Peut-être pour ça qu'ils cherchent la confrontation avec tant de hargne, justement. – Avoue, j't'ai manqué. Dans une démonstration de force stupide, il émet une résistance contre la joue que JJ a collé à la sienne, comme lorsque les adversaires se défient front contre front. – Dans tes rêves. Toute la situation est ridicule.

Mais elle le devient encore plus quand il finit par l'embrasser.

Sûrement que s'il avait été sobre, ça serait pas arrivé. Il n'y a jamais eu aucun baiser dans leurs affrontements, leurs dérapages. C'est la barrière qu'il s'interdisait de franchir, l'envie qu'il étouffait avec une telle férocité qu'il avait fini par l'oublier. Il a suffi d'un regard pour tout faire voler en éclats. Et une part de lui espère que JJ est plus lucide, qu'il va y mettre fin, le repousser le frapper ou même l'achever – n'importe quoi pourvu que ça s'arrête. Mais rien ne vient. Leurs lèvres sont scellées et ils se bouffent la gueule comme deux chiens enragés. C'est aussi laid et brutal qu'ils le sont, ça fait mal, mais putain il peut plus s'arrêter. La réaction de JJ ne fait que l'encourager encore plus, parce qu'il sent sa main qui tire sur son t-shirt, son corps qui se cambre contre le sien, ses doigts qui s'accrochent trop fort à ses cheveux. Il a l'impression d'être en feu. Et il sait que la réciproque est vraie, il en a même la preuve quand l'une de ses mains vient s'aventurer trop bas. Sa bouche libère la sienne et il sourit parce qu'il sait que ça l'énerve, il le voit, et comme toujours ça lui donne envie d'attiser les braises. Alors il se fout de sa gueule ouvertement. La réaction est trop rapide pour qu'il puisse l'anticiper, la main qui tire sur sa nuque le surprend et l'impulsion est assez violente pour lui faire perdre l'équilibre. Il s'écrase à moitié sur le sol, ses mains en guise d'amortisseurs alors que ses genoux heurtent douloureusement le plancher. – C'est c'lui qui finit à quatre pattes. Il serre les dents mais JJ ne lui laisse pas le temps de rétorquer, ni de se relever. Il sent son torse percuter son dos alors qu'un bras vient barrer sa gorge, et il s'y accroche sans savoir si c'est pour l'empêcher de l'étrangler ou juste pour trouver un semblant d'équilibre. Il se retrouve brièvement sur ses deux pieds, pour mieux finir projeté vers le lit comme une vulgaire poupée. Ça l'agace, sous son poids le matelas grince autant que ses dents et ses muscles se tendent. Mais au moment où il essaie de se retourner, le corps de JJ vient l'immobiliser. Sa tête est tirée en arrière jusqu'à donner l'impression que son cou va se briser. L'autre lui crache dessus, et le plongeon forcé vers les draps étouffe l'insulte qu'il tente de balancer. Il le sent bouger son bassin et il se cambre malgré lui, gesticule un peu, mais tout est trop bordélique et il a juste l'air d'un ver qui s'agite dans le vide. De toute façon leur position le désavantage, et peut-être qu'il n'a pas vraiment envie de se soustraire à son contact. Le dégoût est étouffé par l'euphorie de la drogue qui prend le dessus, donne toute la place à l'excitation – même si les soubresauts de colère ne sont pas loin, ça gratte sous sa peau. L'énergie qui se diffuse entre eux est si intense qu'il la sent pulser dans ses veines et ses tempes, ça lui vrille le crâne. Il est en surchauffe.

Il ne se débat pas quand JJ se met à tirer sur son t-shirt, il veut l'enlever lui aussi mais leurs mouvements sont trop brusques et pas assez coordonnés – il s'emmêle tout seul et JJ manque de lui déboîter l'épaule. – Putain mais calme-toi. Quand sa peau entre enfin en contact avec la sienne c'est brûlant, il veut plus mais il est frustré de n'être qu'un pantin sous la carcasse de l'autre, et il recommence à remuer. Les dents qui s'enfoncent dans sa nuque lui arrachent un grognement contrarié, mais le léger frisson qui secoue son échine le trahit. Et puis il y a le baiser que JJ lui arrache et son coup de bassin plus fort que les autres, les poings de Seven qui se serrent et sa mâchoire crispée alors que l'autre revient chatouiller son oreille. – Ça t'rappelle des souv'nirs hein ? Il lâche un rire silencieux, dans un souffle. Les images qui lui reviennent en tête sont amères. – J'me rappelle surtout qu'tu sais pas baiser ouais. Il a eu mal pendant des jours après cette foutue soirée, et il s'est juré de ne plus jamais finir entre les griffes de JJ de cette manière là.

Et pourtant l'histoire se répète.

Sa raison est trop obscurcie pour qu'il veuille le stopper, le désir a tout dévasté en lui, poussé à son maximum par l'ecstasy. Même sa violence ne fait pas le poids. Il devrait chercher à frapper, se libérer, inverser les rôles comme il a l'habitude de le faire – mais il n'y pense même pas. Tout ce qu'il veut c'est le contact et le reste n'a plus aucune importance. Ses sens sont exacerbés au point d'lui faire tourner la tête, sa peau brûle brûle brûle et il sait que la seule chose qui peut stopper le brasier c'est JJ. Ça n'ira mieux que lorsqu'il sera en cendres. Une part de lui est en colère quand même, parce qu'au fond il a conscience d'avoir perdu. Alors plutôt que de lui faciliter la tâche, il bascule violemment sa tête en arrière, mais JJ n'était plus assez proche pour que l'impact soit aussi puissant qu'il l'aurait voulu. Ça suffit quand même à le déstabiliser un peu, donnant une plus grand marge de manœuvre à Seven. Il en profite pour se retourner de façon à être couché sur le dos, sans chercher à repousser JJ. Il fait même tout l'inverse et agrippe sa nuque pour le faire retomber contre lui, torses collés. Sa bouche vient chercher son cou, embrasse puis mord, assez fort pour faire mal et y laisser la trace de ses dents. Ses mains se glissent entre eux pour défaire la braguette de JJ, et il tire d'un coup sec sur son jean et son caleçon pour les faire descendre sur ses cuisses. Il enroule ses doigts autour de lui et entame un mouvement de va-et-vient, sa main libre qui tente de tirer sur son jogging pour essayer de se libérer aussi, mais il abandonne vite. La perspective d'énerver l'autre est plus tentante. Alors sa main s'aventure jusqu'à ses fesses, qu'il empoigne puis claque en guise de provocation, avant de se mettre à rire bêtement. – Tu vois, j'l'avais dit. Ses phalanges se resserrent un peu plus autour de lui, avant de complètement le relâcher. Sa main nouvellement libre rejoint l'autre, sur ses fesses, et se risque à aller aventurer ses doigts trop loin entre elles. Il le sent se tendre mais ça ne l'arrête pas ; il veut le mettre en colère. – T'es qu'un sale pédé. Il claque sa peau encore une fois, ses phalanges toujours calées là où elles n'ont pas leur place, et il se remet à rire. Au fond il sait qu'il va le payer, mais il n'en a pas grand-chose à foutre – peut-être même que c'est ce qu'il cherche. La drogue a annihilé toute trace d'appréhension. Et son instinct de survie, aussi.
Revenir en haut Aller en bas
JJ O'Reilly
JJ O'Reilly
branlez-moi
bolossage du staff : unfinished business (7J) 3c05863d2414b8a3e6bfb62983da31b3
Messages : 1095
pseudo : miserunt (mathie)
crédits : miserunt (avatar), moonschild (signature), pinterest + moi (image profil), moi (icon)
unfinished business (7J) A0ba4eb115e6bf6f9a21973e333d6f91

- - DÉGUISÉ EN ÊTRE HUMAIN,
POUR UN SEMBLANT D’HUMANITÉ.


[ ON S'RACONTERA NOS MALHEURS
ET ON FERA SEMBLANT D'SE COMPRENDRE
]


Points : 134
avatar : yuri pleskun
âge : 23 ans
statut : pas bon pour toi.
quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
https://crocodilegames.forumactif.com/t351-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t370-jj-o-reilly https://crocodilegames.forumactif.com/t314-don-t-let-me-be-misunderstood#3270

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyDim 14 Juil - 22:27

J'me rappelle surtout qu'tu sais pas baiser ouais. Ce n'est pas la première fois qu'on me le dit mais honnêtement, je n'en ai rien à foutre. J'suis pas un vibromasseur, ma mission dans la vie ce n'est pas de satisfaire la libido de tous les gens que je baise. Je m'occupe de la mienne et ça me suffit bien, j'ai déjà suffisamment à faire avec. De toute façon, je doute grandement que Seven se fasse régulièrement prendre par je ne sais quel casanova qui passerait du temps à tout faire pour lui offrir l'orgasme de sa vie. Ce connard aime probablement trop se faire traiter comme une merde pour ça. La preuve, il ne se débat même pas alors que je le domine clairement. C'est bien la preuve qu'il n'a pas tant détesté notre dernière entrevue. Il s'était montré bien plus combattif dans les chiottes du bar que ce soir. J'le provoque à coup de bassins répétitifs, ayant malgré tout un peu de mal à passer à l'étape suivante. Et ce malgré l'alcool et déjà plus de la moitié de nos limites franchies. C'est comme si une part de moi se disait que tout n'est pas encore perdu, que je peux encore m'arrêter, faire marche arrière. L'abandonner là avec sa frustration et rentrer chez moi tranquillement. Pourquoi pas ramener une meuf un peu trop défoncée pour dire non et on en parle plus. Histoire de ne pas finir trop mal, juste de quoi me soulager. J'serai pas regardant. De toute façon, si j'suis capable de baiser Seven Popescu, j'peux bien me faire n'importe quelle fille de cette planète, même la plus dégueu le restera moins que lui.

Mais je soupçonne cet enfoiré de lire dans mes pensées, car voici qu'il s'agite subitement et se redresse plus que de raison, envoyant sa tête en arrière. L'alcool n'aidant pas, je n'ai pas le moindre réflexe et impossible pour moi de l'éviter. Et même si je suis trop loin pour me faire salement éclater le nez ou la lèvre, le coup est suffisamment fort pour me déstabiliser. Il en profite pour se retourner, mais ne cherche toujours pas à se tirer. On est foutus, y a plus rien à sauver je crois. Il m'attrape la nuque pendant que je suis en train de me malaxer le menton et il tire un coup sec dessus. Je m'écrase lourdement contre lui, n'ayant pas eu le temps de mettre mes mains sur le lit pour amortir ma chute. Je beugle, contrarié et tente de me redresser un peu. Mais il me tient fermement et très vite, sa bouche dans ma nuque me coupe toute envie de m'éloigner. Je ferme les yeux pendant qu'il ne peut pas le voir, étouffant un soupir d'excitation. Mes doigts qui se crispent dans les draps alors qu'il me mord, j'ai envie de tout envoyer valser. Lui, moi, la pièce tout entière, la planète même. Je me raidis contre lui et finis par abandonner toute idée d'arrêter le massacre. Foutus pour foutus, autant arrêter de faire semblant pour cette nuit. Y a que lui et moi, on est dans le même bateau. Tous les deux secoués par la même envie et ce n'est pas la première fois. Et j'en ai marre de me prendre la tête, je n'ai pas pour habitude de trop penser lorsque je suis sur le point de m'envoyer en l'air. Agir, agir, et surtout ne pas réfléchir. Alors quand il défait ma braguette et commence à faire glisser mon jean et mon caleçon je l'aide d'une main, pressé. La sienne finit par se poser sur moi et ma respiration s'accélère, le contact me fait vibrer, diffusant une sensation de plaisir exacerbée. J'en veux plus, plus fort, plus violemment. J'veux qu'on s'fasse mal, j'veux qu'on s'déteste encore plus que ça. Parce que c'est tellement puissant que ça me donne l'impression d'exister comme jamais auparavant. L'amour, ça finit toujours par passer. On oublie les gens et on les remplace. Mais la haine, c'est plus fort que tout. On n'arrête jamais de détester quelqu'un. Puis c'est à son tour d'essayer de se dessaper, je l'aide à nouveau mais je suis rapidement interrompu par quelque chose... d'inattendu.

Je rêve ou cet enfoiré vient d'me foutre une fessée ?

Les deux mains posées sur le matelas, je me redresse brusquement et le dévisage, stupéfait. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ça et ça me prend de court, m'ôtant même les mots de la bouche. Putain, mais c'est quoi son problème à c'mec ? — Tu vois, j'l'avais dit. Je fronce les sourcils, dubitatif. Il m'avait dit quoi ? Mais il ne s'arrête pas là, les doigts qui glissent dans une zone où ils ne devraient pas s'aventurer. — T'es qu'un sale pédé. Cette fois-ci, la réaction est immédiate. Par réflexe je serre les fesses pour lui barrer le passage et ma droite se lève, mon poing se ferme et finit par venir s'écraser sur sa sale tronche. — Putain mais t'es pas bien ! Que je proteste, comme si c'était la pire chose qu'il avait fait ce soir - et ça l'est. Énervé, je lui empoigne les cheveux et secoue sa tête de toutes mes forces pour l'obliger à calmer ses pulsions cheloues. Qu'il garde ses putain de doigts loin de mon cul, s'il a envie de foutre des trucs dans des trous, qu'il aille se faire un collier de perles. Je l'oblige à se retourner pour qu'il se retrouve à nouveau le ventre collé aux draps. De ma main droite je continue de tenir ses cheveux et d'appuyer sa tête pour l'empêcher de se tourner encore. La main gauche vient terminer le travail bâclé et je lui retire son futal et son caleçon rapidement, tirant de toutes mes forces sur le tissu, sans trop me soucier de si je l'abime ou non. Il ne porte pas du Chanel aux dernières nouvelles, alors rien à foutre. — Tu vois, j'voulais être plus sympa cette fois, tu sais, histoire de t'éviter de te déplacer en fauteuil roulant pendant 3 semaines, mais y a fallu que tu joues au con. T'as tout gagné. J'me râcle la gorge et enchaine plusieurs crachats immondes que j'étale, sur lui, sur moi. Et très vite, je m'élance. Je serre les dents, je force, le maintenant toujours de la main droite. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois avant d'y parvenir, mais dès que c'est bon, c'est l'explosion sous ma peau. La frustration se décuple brutalement, se mélangeant immédiatement à une sorte de soulagement bestial. J'suis dans cet entre-deux assez étrange, aussi satisfaisant que douloureux. Je fais quelques mouvements, d'abord tranquilles, mais très vite ça dégénère. Je lâche enfin ses cheveux et viens me pencher sur lui, collant à nouveau nos peaux. J'ai envie de contact, encore plus, toujours plus. Mes lèvres qui se posent et trainent le long de son épaule, remontent jusqu'à sa nuque, son oreille, sa mâchoire. Le tout régulièrement entrecoupé de râles et de gémissements graves. Mon souffle chaud qui vient cramer sa peau par intervalles alors que mon bassin heurte le sien de plus en plus rapidement, de plus en plus brutalement. Mais ça ne me suffit toujours pas. La frustration ne s'en va pas. Alors je me retire brusquement et le retourne sans ménagement avant d'y retourner sans attendre, juste après m'être débarrassé totalement de ses fringues. Mes mains viennent se poser sur sa gorge que je me mets à serrer, prenant appui dessus et rien à foutre s'il s'étouffe au passage. Je finis malgré tout par le libérer, la main gauche qui se pose sur le matelas à côté de sa tête et la main droite qui vient reprendre ses cheveux. Je m'y agrippe, me penche en avant pour retrouver ses lèvres. Et aussitôt, la frustration se calme. Alors je termine comme ça, bouche contre bouche, dents contre dents, langue contre langue. Au moins comme ça, j'suis certain qu'il ne dira pas de la merde. Et d'un coup, je me redresse, le souffle coupé pendant une fraction de seconde, tout le corps complètement crispé. Dernier gémissement et déjà, c'est terminé. Je souffle bruyamment, la tension qui redescend d'un seul coup, le corps humide à cause de l'effort intense. Je recule un peu pour le libérer de mon emprise et viens m'essuyer sur les draps ; pleinement satisfait. Et rien à foutre si ce n'est pas le cas pour lui.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
unfinished business (7J) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : unfinished business (7J) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
unfinished business (7J) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) EmptyJeu 18 Juil - 23:11

– Putain mais t'es pas bien ! Même le poing qui vient embrasser son visage ne suffit pas à complètement effacer son sourire. Son nez se met à saigner et par réflexe il renifle, puis tousse, puis se met à rire. Ses cheveux sont empoignés encore une fois, sa tête secouée sans la moindre pitié. Il tente vaguement de repousser son assaillant, mais il est trop occupé à se marrer pour y mettre assez d'efforts. JJ s'énerve et lui est à moitié hilare : c'est exactement ce qu'il cherchait. Il a gagné.

Mais la victoire est brutalement écourtée quand il se retrouve sur le ventre à nouveau. Il commence à avoir mal au crâne, et la pression que JJ met dessus pour l'immobiliser n'arrange rien. Il grogne, contrarié d'être maintenu si facilement, ses bras qui s'agitent vers l'arrière dans une tentative de défense absolument pathétique. C'est à peine s'il arrive à l'atteindre. Un hoquet de surprise lui échappe quand l'attaque se dirige vers ses dernières fringues, son échine parcourue d'un frisson fugace. Puis ses muscles se tendent un à un, son esprit qui divague automatiquement vers la dernière fois qu'il s'est retrouvé dans une telle position face à lui. L'humiliation lui brûle encore la peau et lui fait serrer les poings. Il veut pas y penser. Il ferme les yeux, fort, cherchant à tout enfouir, à se raccrocher aux restes d'euphorie causés par la drogue – mais il sent que les effets commencent lentement à s'estomper. – Tu vois, j'voulais être plus sympa cette fois, tu sais, histoire de t'éviter de te déplacer en fauteuil roulant pendant 3 semaines, mais y a fallu que tu joues au con. T'as tout gagné. Il se prépare à répliquer alors qu'il entend JJ cracher, mais il le sent étaler sa salive sur lui et c'est comme s'il cessait soudain de fonctionner. L'assaut est lancé, le temps s'arrête. Il se fige durant les premières tentatives, le crâne toujours prisonnier des griffes de l'autre, son souffle qui reste en suspens. Mais il s'agace vite, poussé à intervenir par l'acharnement douloureux de JJ. – Attends putain. Il lance un bras en arrière, sa main qui tâtonne jusqu'à trouver le ventre de JJ, qui descend et prend les devants. Il l'attrape, le guide, cherchant à contrôler la force du premier impact. Et quand enfin il ne font qu'un, il le relâche dans un soupir. Les premiers mouvements sont inconfortables, puis deviennent carrément douloureux quand JJ y met plus de force, se faisant trop hargneux. Il serre les dents, son visage crispé qui s'enfouit à moitié dans le matelas, sa poitrine qui se soulève trop vite à mesure qu'il perd son souffle. Celui de JJ vient le brûler, leurs peaux collées qui ne créent qu'un immense brasier, torse contre dos. La sensation de ses lèvres qui se baladent ne fait que l'attiser un peu plus, et il finit par glisser une main entre le matelas et son propre torse, glissant jusqu'à son entrejambe. Les mouvements sont difficiles, saccadés, son bras écrasé sous leur poids à tous les deux. Peu à peu la douleur s'apaise, jusqu'à devenir agréable, jusqu'à s'entremêler au plaisir comme si l'un ne pouvait pas aller sans l'autre. Son silence se brise, ponctué de gémissements rauques, un peu éraillés. Il s'en fout, pas assez lucide pour vouloir se retenir. Sa fierté s'est tirée.

Quand JJ le force à se retourner – encore – il souffle, énervé de se faire balader dans tous les sens. À croire qu'il n'est qu'une vulgaire poupée entre les mains d'un gosse capricieux. Mais très vite l'exaspération s'envole, balayée par les coups de butoir qui reprennent. Et les mains qui s'enroulent autour de sa gorge. Il ouvre la bouche, cherche l'air qui commence à lui manquer, la pression sur sa trachée qui se fait trop forte. Il s'agrippe aux poignets de JJ et tire pour l'empêcher de l'étrangler pour de bon – mais il ne cherche pas à le faire lâcher prise. Son souffle est bruyant, irrégulier, entrecoupé de râles étouffés par la poigne sur son cou. Il n'essaie même pas de cacher que ça lui plaît. Tellement paumé dans ses sensations qu'il lui faut un instant pour comprendre ce qui se passe, quand JJ le relâche pour mieux venir assaillir sa bouche. Immobile une seconde, il finit par lui rendre le baiser avec la même violence, une main qui retrouve sa place sur lui-même. L'autre s'accroche là où elle peut, ses phalanges qui agrippent la hanche de JJ et serrent, si fort qu'elles en restent imprimées sur sa peau. Il lui mord la lèvre, le goût du sang qui roule sur sa langue quand JJ lui échappe et termine le premier, avant de le libérer. Seven continue seul et ne tarde pas à suivre, yeux révulsés, corps arqué, souffle coupé.

Et puis plus rien.

La chute est brutale, comme s'il faisait une redescente complète en moins d'une seconde. La réalité le heurte comme un train lancé à grande vitesse, il se sent soudain sobre, trop sobre. Il voudrait se faire exploser la cervelle avant qu'elle se remette à fonctionner. Mais c'est déjà trop tard. La honte est cuisante quand il se redresse et utilise les draps pour s'essuyer à la va-vite, évitant soigneusement de poser les yeux sur JJ. Il se sent si sale qu'il a envie de s'arracher la peau et d'y foutre le feu. Il se sent vide, aussi. Parce que l'euphorie a complètement disparu, le désir n'est plus qu'un vaste champ de bataille et la colère n'est pas encore revenue prendre sa place. Il se rhabille en quatrième vitesse, pressé de rétablir un minimum de barrières et de planquer les traces de ce qui vient de se passer. L'impression que c'est marqué sur sa tronche, imprimé dans la moindre de ses cellules. Ça transpire par tous ses pores il en est sûr – tout le monde pourra deviner à quel point il est dégueulasse. Il voudrait avoir une capuche ou une casquette pour se fondre parmi les ombres, mais il n'a que son t-shirt encore humide de sueur, qui ne fait qu'accroître cette sensation crasse qui lui fout les tripes en vrac. Alors il baisse la tête quand il quitte la pièce sans un mot ni un regard, le pas aussi raide que rapide, presque robotique. Il manque de se casser la gueule dans les escaliers, bouscule trop de gens sur son passage, la carcasse qui tangue dangereusement. Peut-être pas si redescendu que ça finalement ; il a la tête qui tourne un peu, les sens trop exacerbés et les nerfs optiques qui semblent vibrer. Il regarde pas où il va quand il sort et s'enfonce dans les rues désolées de Delray. Il s'en fout. Il veut juste se tirer le plus loin possible de tout ça, de JJ ou juste de lui-même. En pleine chute libre, il attend simplement l'impact. Il sait que la rage viendra le ramasser comme elle le fait toujours et qu'elle flambera tout sur son passage. C'est la seule chose qui l'empêche de sombrer.

[ rp terminé ]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

unfinished business (7J) Empty
MessageSujet: Re: unfinished business (7J)   unfinished business (7J) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
unfinished business (7J)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
C R O C O D I L E / G A M E S :: version trois :: les rps-
Sauter vers: