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 dies irae_ (jjo)

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MessageSujet: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptyLun 24 Juin - 15:33

posé sur le toit d’un bâtiment quelconque, jojo fume tranquillement so joint. il est entouré de cadavres de bouteilles qui ne sont pas les siennes, elles même remplies à ras bord de mégots qui, en revanche sont les siens. chacun sa drogue, chacun son poison, comme dit la chanson. jj est là, à ses côtés, les jambes pendant dans le vide. ça fait un long moment qu’ils discutent en regardant les gens passer sous leurs pieds, dans cette rue assez déserte. typiquement le genre de rue mal famée qu’on voit dans les films, à la seule différence qu’il est le voyou dans cette histoire. jj l’est aussi, mais ça,

jo n’a aucune idée d’à quel point.

à ses yeux jj n’est rien de plus que ce mec un peu voyou, super chaleureux, un peu homophobe, qui est son pote. il lui cache donc, évidemment son orientation sexuelle, et ne cherche aucunement à en savoir plus. de toute manière dans cette ville, moins on en sait mieux on se porte, et josua a bien décidé d’appliquer cette règle à la lettre. il n’est pas de ceux qui voudraient connaître tous les secrets pour devenir plus puissants, simplement pouvoir continuer de faire ce qu’il fait sans être ennuyé.

seulement voilà
la colère est là.

ces derniers temps, elle bout de plus en plus dans son coeur, elle se fait ressentir bien plus qu’elle ne l’a fait ces dernières années, et jo ne sait pas quoi faire par rapport à ça. il a essayé de reprendre les cachetons de son voisin, mais ça ne fait rien pour cette colère qui ne le quitte pas. il a les mains qui tremblent dès qu’il mentionne des sujets irritants. et il ne sait pas quoi faire. alors il tire une nouvelle taffe de cet énième joint.

merde, jj, t’aurais pa sune technique pour quand t’es en colère ? j’ai tout essayé. les cachetons, me laisser cogner par des gens, la beuh, le sommeil, y a rien qui le fait passer. dès que je repense à ce gars qui m’a fait, tout ça, en juvie, putain, j’pourrais buter quelqu’un.”

il ne mentionne bien sûr pas qu’il laissait vince agir, il ne mentionne pas qu’ils sortaient ensemble, parce qu’après tout, ça n’a pas d’importance, et surtout sa sécurité a bien plus de valeur.
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JJ O'Reilly
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quartier : delray, dans une vieille baraque immense avec les kids (et un enfoiré de raton laveur), sûrement qu'elle était belle autrefois cette bâtisse, mais aujourd'hui elle tombe en ruine, le toit prend l'eau et y a des trous dans le plancher. mais qu'importe, les propriétaires ont fuit en laissant la plupart des meubles, alors c'est parfait.
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MessageSujet: Re: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptyVen 5 Juil - 15:52

J'ai l'impression que ça faisait environs mille ans que je n'avais pas eu ce genre de soirée. Quelque chose de calme, de tranquille. Avec une personne qui ne sait rien de toute la violente folie qui m'anime. Globalement, on s'éclate plutôt bien avec Josua. Rien de méchant et ça me donne la sensation de retrouver un peu les saveurs d'avant. Quand être un petit con m'amusait encore. Quand je n'avais pas besoin de plus que ça. Ça me semble terriblement lointain comme époque, comme une autre vie. J'ai presque un peu oublié ce que ça faisait. Et finalement, c'est plutôt agréable. Bien moins palpitant et intense que ce que j'ai pu connaître dernièrement, mais finalement, souffler un peu, c'est pas plus mal je crois. J'enchaine les bières pendant que Jo fume à outrance. Il m'en a proposé plusieurs fois, par réflexe j'ai refusé. Les kids m'ont tellement fourré le crâne avec la drogue, à me dire que ce n'était pas pour moi, que je n'avais pas besoin de ça, qu'il fallait à tout prix que j'en reste le plus loin possible. J'imagine qu'ils ont raison. L'alcool fait déjà suffisamment de dégât sur mon humeur et mes pulsions inarrêtables, alors la drogue ? Vu comme je suis foutu, j'suis convaincu que même une drogue censée détendre ou faire planer me rendrait juste encore plus nocif. Comme si je n'étais bon qu'à ça.

On discute tranquillement, de choses assez futiles, rien qui ne me prenne la tête et ce n'est pas désagréable je dois le reconnaître. Je me penche parfois en avant, quand quelqu'un passe en-dessous. J'anticipe, calcule, vise et lâche un gros mollard sur la personne qui passe à ce moment-là. Et quand j'arrive à viser, j'éclate de joie, les bras tendus vers le ciel en lâchant quelques cris victorieux. Et en bas ça gueule, ça menace, mais je n'en ai rien à foutre, ça ne fait que m'amuser encore plus. Je ricane avant de retrouver mon calme, soupirant d'aise et reprenant quelques gorgées de bière - aka la boisson divine. Si dieu existe, juste pour cette invention, je veux absolument le rencontrer, lui serrer la main, faire un selfie et repartir en enfer avec un autographe. J'suis giga fan.

Mais la conversation prend subitement une tournure bien plus captivante. — Merde, jj, t’aurais pa sune technique pour quand t’es en colère ? j’ai tout essayé. les cachetons, me laisser cogner par des gens, la beuh, le sommeil, y a rien qui le fait passer. dès que je repense à ce gars qui m’a fait, tout ça, en juvie, putain, j’pourrais buter quelqu’un. Oh, mon, dieu. Je tourne lentement la tête vers lui, sourcils haussés, l'air intrigué et pourtant tellement de fierté au fond du regard. Comme une mère qui réaliserait que son gosse est enfin prêt à faire ses premiers pas. Je le dévisage ainsi quelques instants, avant de laisser un long sourire s'étendre sur mes lèvres. — Bah bute quelqu'un. Y a comme un léger flottement. Ok, ok, trop tôt, j'ai capté. J'éclate de rire, histoire de faire genre je déconnais, bien évidemment. Je termine ma bière cul sec, jette le cadavre un peu plus loin sur le toit et me remets en mouvement. Je me lève tant bien que mal, essuie mes mains sur mon jean avant de les claquer bruyamment histoire de donner une impulsion. — Lève-toi mon gars, j'vais t'montrer comment on s'détend vraiment. J'allume rapidement une clope le temps qu'il se lève et je passe un bras autour de ses épaules, comme un coach qui prendrait en main son élève. On se dirige vers la porte afin de s'engouffrer dans les escaliers. Tout en les dévalant, je lui explique. — Oublie tout ce que tu as déjà essayé, oublie également la méditation et toutes ces conneries de riches qui s'emmerdent dans leur life. Le truc tu vois, c'est que t'as pris les choses à l'envers. Le seul moyen de se débarrasser de la colère, c'est de se défouler. Je pousse la porte en bas du bâtiment d'un violent coup de pied, celle-ci s'ouvre en grand et claque contre le mur, revenant sur nous rapidement. Je l'intercepte en brandissant mon bras libre devant nous et on se retrouve sur le trottoir. Là, je le relâche, me plante face à lui et pose mes mains sur ses épaules. — Ne songe même pas à t'inscrire dans un club de boxe ou j'sais pas quelle connerie de trouillards qui s'battent avec des gants et des règles en plus. Sans déc', qui fait ça, hein ? C'est d'la merde. Je roule des yeux en claquant ma langue contre mon palais, histoire de bien lui faire partager mon agacement face à ce sport de minables. Gnégnégné, je cogne super fort. Moi tout ce que je vois, c'est deux lopettes en mini-short qui font semblant de se battre. C'est sûr que ça doit ken à fond dans les vestiaires. Enfin qu'importe. Je retire une main et m'écarte, commençant à regarder autour de moi, les yeux qui balaient les environs à la recherche de 'quelque chose'. — Le plus jouissif, c'est de choisir une personne au hasard. Frapper sur quelqu'un qui t'a rien fait, crois-moi, c'est l'meilleur remède. D'un coup, un large sourire illumine mon visage de sale gosse. Je pointe une silhouette qui s'approche de nous lentement. — Commence par une cible facile. Une fille qui rentre de soirée, en solo, c'est parfait pour son baptême. Je le pousse contre le mur et je l'imite, m'appuyant le dos dessus et repliant une jambe pour y déposer un pied également. Je tire sur ma clope et recrache tranquillement la fumée. — Laisse la venir et prend la en traite quand elle est à notre hauteur. Je tourne la tête vers lui, le regard insistant. L'air de dire : t'as pas intérêt à me décevoir. Il n'aurait pas dû ouvrir cette brèche, je vais m'y engouffrer jusqu'à tout détruire. Et je n'accepterai pas qu'il me dise non.
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MessageSujet: Re: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptyDim 11 Aoû - 15:18

bute quelqu’un.

la phras résonne jusqu’au plus profond de jo, elle ébranle toutes ses convictions, toute son éthique, et le semblant de morale qui a survécu à toutes ces années de semi-débauche.
il n’est pas prêt tout ça, alors il ne répond pas, mais l’idée s’intègre dans son esprit, subtilement, sans rien dire, avec la sensation froide d’un serpent, se terrant au plus profond de son coeur.

le poison entame son effet.

jj rit, et jo le rejoint, un rire un peu tordu, un peu flippant, un peu grinçant, parce que c’est comme ça qu’ils rient, parce que c’est dans ce rire que leurs fêlures apparaissent, ainsi que celles de leur soit-disant santé mentale.

ils dévalent les escaliers à toute vitesse, et josua peut déjà sentir le goût du sang sur les lèvres. l’appel est fort, il en a envie, il veut pouvoir sortir toute cette colère qu’il n’a su ressentir pendant des années et qui revient tout à coup sur ses mains sans qu’il sache comment faire. se laisser cogner n’a même plus d’effet, il lui en faut plus. plus de violence, plus de folie, une torsion de son être bien plus forte que les bleus et la douleur.

”tous des pédales qui se cachent derrière des règles parce qu’ils ont trop per de se faire mettre à terre. ils vont même dans des centres et des trucs comme ça. j’veux pas qu’un putain de toubib touche à ma tête.”

non, vince y a bien trop touché, on lui a déjà tout foutu en l’air, il ne veut pas devenir un gentil citoyen prêt à tout avaler, et à qui on a retiré toute envie de se révolter. il ne veut plus de la soumission, il se rend compte tout à coup. il ne veut plus faire partie de la masse, il veut autre chose, il veut qu’on le reconnaisse. et il sait que ça n’arrivera pas en étant un enfant modèle -ça n’a jamais fonctionné.

une meuf qui ne lui a jamai rien fait. une pauvre gamine qui fera confiance à leurs visages d’anges, et leur air de faux mauvais garçon. le genre qui passera là sans trop leur accorder de regards, parce qu’ils n’ont pas l’air de ceux qui viendront l’emmerder. ils comptent aussi pas mal sur son racisme, après tout, ils sont blancs, il ya moins de raison qu’elle se fasse emmerder, dans sa petite tête. jj a raison, et ça, josa est obligé de le reconnaître. et puis il faut dire qu’il lui fait pas mal confiance. il ne sait rien après tout, et il aime les soirées tranquilles qu’ils passent tous les deux. et si il peut l’aider avec ce léger problème de colère, alors pourquoi.

soudainement, tout comme jj est quelqu’un à ses yeux,

il veut devenir quelqu’un.

alors quand la gamine passe, qu’il l’attrape par le bras, sans trop de difficultés et qu’il la plaque contre le mur, soudainement, en voyant la peur dans ses yeux, ce sont des années de revanche qu’il n’a jamais eue, qui affluent à ses poings.

il va la déglinguer.
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MessageSujet: Re: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptyMar 13 Aoû - 21:20

Tous des pédales qui se cachent derrière des règles parce qu’ils ont trop peur de se faire mettre à terre. Ils vont même dans des centres et des trucs comme ça. J’veux pas qu’un putain de toubib touche à ma tête. Putain, il n'a même pas idée d'à quel point il a raison. Je fronce les sourcils, concerné par ce qu'il dit et hoche la tête de bas en haut pour approuver. Ma main qui vient taper sur son épaule en guise de geste complice et pour appuyer ses dires. — Non mais grave, t'sais quoi, les toubibs, c'est eux qu'on devraient ausculter. Tous des tarés qui disent n'importe quoi, ils sont persuadés de voir des malades de partout ! Je viens faire quelques cercles avec mon index près de ma tempe, pour lui signifier que ce sont eux les malades. Peut-être bien que je n'ai toujours pas digéré ce que m'a dit le psychiatre en prison. Mais je n'apprécie vraiment pas qu'on sous-entende que j'puisse avoir quelques dérives dans le cerveau. Ma tête va putain d'bien, c'est ce monde qui ne tourne pas rond et qui n'est pas adapté à moi. Déjà, s'ils ne foutaient pas autant de règles et de lois partout, ce serait vachement plus simple.

Je finis par expliquer mes plans à Josua et j'suis ravie de voir qu'il n'oppose aucune résistance. Pas un mot, pas une contestation. Élève docile. Ça me plait bien et ça me laisse penser que je pourrais le pousser encore plus loin que ça. Exiger plus de lui. Je l'observe du coin de l’œil et j'me dis que finalement, il est peut-être près pour faire de grandes choses à mes côtés. Je me délecte de le voir si enclin à se soumettre à mes délires, il doit avoir ça en lui. Cette même folie destructrice. Il avait juste besoin que quelqu'un lui montre la voie pour l'exprimer et j'suis tout excité à l'idée d'être son guide du chaos. J'crois que je viens de me trouver un acolyte insoupçonné. Nos soirées étaient si paisibles jusqu'à présent que je n'avais pas parié sur lui, à aucun moment. J'ai été con. Tout ce temps perdu. On aurait pu faire tant de choses.

On attend que la proie arrive à notre niveau et je n'ai même pas besoin de dire quoi que ce soit. Je vois l'impulsion violente qui éclate sous sa peau, je la reconnais entre mille celle-là. Il se décolle du mur brusquement et l'empoigne brutalement avant de la jeter contre le mur. Elle échappe un cri de surprise et moi j'me sens vibrer. Je me détache du mur aussi, surexcité subitement. L'adrénaline qui monte en flèche, ça me donne envie de gueuler, de bouger, de frapper. Je sautille sur place et viens claquer dans mes mains un coup sec.  — FRAPPE-LA ! Que je hurle, survolté. Et il ne se fait pas prier. Les coups se mettent à pleuvoir et très vite la fille se met à pleurer, à crier, à supplier. Ça me retourne les tripes, je ne tiens plus en place, je bouge dans tous les sens, tournant autour d'eux comme un prédateur qui attendrait son tour. Quand l'occasion se présente, je refile un coup de pied sur le corps recroquevillé de la fille au sol. Mais ça ne me suffit pas. Je me mets à cogner contre le mur, la résistance du béton m'aide à me tenir à un certain seuil d'énervement, m'évitant de péter toutes mes limites. Mais notre remue ménage ne passe pas inaperçu et je remarque que des lumières s'allument dans un bâtiment en face. Faut pas qu'on s'fasse repérer. Je pousse brutalement Josua pour l'interrompre dans sa danse macabre. — Faut qu'on la rentre à l'intérieur. J'attrape la fille par les cheveux et la traine sur le trottoir, elle se débat, gesticule, ses fringues et sa peau qui s'abiment sur le bitume. On la fait rentrer à l'intérieur du bâtiment abandonné et je referme la lourde porte derrière nous. Je m'accroupis au niveau de la tête de la fille, la tenant toujours par les cheveux et je viens plaquer ma main libre sur sa bouche pour la faire taire. Le souffle rapide, dans un état d'excitation intense, je relève les yeux vers Josua. — Alors, tu t'sens comment ? T'en veux encore ? Que je demande, un large sourire détraqué sur les lèvres, le regard brillant d'envies dégueulasses. Je sens que je m'approche de ma limite, celle où violence et pulsions sexuelles se mélangent et me poussent à aller trop loin. Mais faut que je les calme, au moins le temps que Josua est là. Au pire, quand il sera calmé on partira et je reviendrais après pour la terminer.


@josua lancaster
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MessageSujet: Re: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptyMer 14 Aoû - 17:16

jj est putain de charismatique.

c’est certainement ça, qui rend le poison si doux sur la langue de josua. jj a cet air de rien, ce je ne sais quoi qui pousse à avaler toutes ses paroles. peut-être sa familiarité, la chaleur qu’il dégage, cet effet d’amitié qu’il donne à jo. comme s’ils étaient réellement amis, comme si tout ça ne voulait rien dire, comme si une baston n’avait pas plus d’importance que lui proposer de se vider dans la première personne consentante venue. c’est le morceau de sucre, qui rend le reste bien plus acceptable. dans la tête de jo, les gars comme jj sont de ceux qui ne sont pas capables de ressentir et d’exprimer le moindre sentiment, la moindre émotion, à part la colère. mais au moins ils sont d’accord sur la valeur de ces soit-disant psychiatres. il en a rencontré aussi, de son côté, quand il était en juvie, pour être sûrs qu’il soit capable de se réinsérer.

comme quoi j’aurais des soucis de carences affectives et de valeurs mal foutues. que je comprends pas très bien ce que c’est de l’attention.

il fait le malin, à cet instant, parce que comme un gamin de treize piges face aux potes de son frère aîné, il veut faire son intéressant, celui qui a tout vu et tout fait. mais il n’est qu’un pauvre con qui a oublié de grandir. et il sait qu’il a réellement un souci avec tout ça. après tout, personne ne se fait tabasser juste pour se sentir exister. juste pour se sentir un peu aimé. mais ça, évidemment, il le garde pour lui. il ne veut pas perdre les bons conseils de jj, pas avant même d’avoir pu extérioriser cette colère.

et puis il faut dire que le gamin fait le fier, devant e regard un peu satisfait de jj. il a envie de lui plaire, sans avoir une seule idée de ce qu’il faudrait faire pour cela. il veut d’autres grandes tapes dans le dos, des accolades amicales, l’air de dire bien joué gamin, tu prends ta revanche, c’est bien, continue comme ça. c’est malsain, et ça, pour le coup, il ne s’en rend pas encore compte. ça viendra certainement un jour. pour le moment, il profite du soleil noir qui rayonne dans sa cage thoracique.

alors quand la pauvre fille arrive qu’il l’attrape et qu’il la fait plier sous les coups, c’est une chaleur brûlante qui s’empare de tout son corps. elle prend les traits de bien d’autres personnes, sans même qu’il s’en rende compte. ce n’est même plus une fille, c’est vince, c’est le salopard, c’est le mec au flingue, c’est tous ces gens contre qui jo n’a jamais rien dit, toutes ces personnes qu’il a laissé abuser de lui sans avoir la possibilité de se mettre en colère. mais désormais c’est trop tard et c’est une rage éternelle qui peint les traits de son visage. il se sent défoncé, il se sent en dehors de ce monde, plus rien d’autre que lui et son coeur qui bat trop vite contre ses côtes n’existe. et la voix sinueuse de j et les quelques coups qu’il assène de son côté. mais quelque chose le ramène dans le monde réel un instant. une urgence un sentiment de danger. ils risquent de se faire chopper, merde.

il regarde l’autre gars la traîner sur le trottoir, comme si elle n’était rien.

elle n’est plus rien.

avec les bleus, les violets, les rouges et les verts qui s’étalent sur son visage et son corps, elle n’est réellement plus rien. ni une femme, ni quelqu’un. juste quelques marques, quelques constellations sur un visage qu’elle devait certainement avoir beau.

ils l’empêchent de crier, et jj regarde jo, demande s’il en a eu assez. mais josua secoue la tête, un sourire macabre aux lèvres. il lui en faut plus, il en veut plus, il ne s’est jamais senti aussi bien, aussi à sa place qu’à ce moment.

”encore.”

c’est le seul mot qui franchit ses lèvres à l’instant présent. alors il continue de la tabasser sans aucun ménagement. quelques coups de pieds dans le ventre, et ses poings qui s’acharnent sur ce qu’il reste de son visage. elle est méconnaissable, ses fringues, sa peau, tout est détruit. sa vie aussi forcément, mais ça, il s’en fout. elle n’avait qu’à être accompagnée. elle l’a bien cherché, après tout, non ? c’est presque comme si

elle l’avait provoqué.

et quand il est repu, au sommet de l’extase, il regarde son maître, et à cet instant, il se dit qu’il pourrait presque l’embrasser. le ravager lui aussi, et être ravagé en retour. il désire à la fois être victime et bourreau dans cette histoire violente.

”merde, tu me rendrais presque pédé, tout de suite.”
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MessageSujet: Re: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptyVen 16 Aoû - 0:16

Comme quoi j’aurais des soucis de carences affectives et de valeurs mal foutues. Que je comprends pas très bien ce que c’est de l’attention. Sa révélation provoque un certain malaise en moi. Je n'aime pas savoir ce genre de truc, je n'ai pas envie de créer ce type de lien intimiste. Peut-être que ça me renvoie un peu trop à mes propres problèmes également, et j'suis pas encore prêt à faire face à ça. En fait, j'le serai jamais, parce que j'ai pas de problème. C'est tout. Ne sachant pas vraiment quoi répondre à ça, je me contente de rire jaune, l'air de dire : ouais, ils sont trop cons ces psy. Et je passe rapidement à autre chose, préférant oublier cet aveux. Ou presque en tout cas. Inconsciemment, j'emmagasine le fait que y a potentiellement quelque chose qui ne tourne pas rond chez lui. Ça m'arrange, parce que j'ai de grands projets pour lui. Et plus il sera instable, plus ce sera intéressant et facile. Je décide de mettre tout ça en pratique dès maintenant, l'initiant aux plaisirs de la violence gratuite. Faire mal à autrui pour aucune raison, s'en péter les phalanges et ainsi rester maitre de sa propre douleur. C'est quelque chose qui m'a toujours plu. Même si j'encaisse bien les coups et qu'ils provoquent en moins de multiples sensations plutôt agréables, il n'y a rien de meilleur que contrôler ça. Choisir avec quelle partie de son corps on va frapper et avec quelle intensité. Doser l'impact, plus pour ce qu'il va provoquer en moi que sur ma victime. Juste pour la satisfaction de savoir que personne ne pourra s'approprier ça sur moi. Et Josua doit découvrir ça, c'est le genre de révélation qui change une vie. Certains choisissent dieu, moi j'ai choisi d'accepter la bestialité qui coule dans mes veines. Un choix que je juge bien plus sain que de s'adresser à une pseudo entité qu'on ne voit même pas. Et après c'est moi le dingue.

Transmettre son savoir, en voilà une activité louable. Et étonnamment jouissive. Josua ne se fait pas prier et très vite il s'abandonne à une violence délicieuse. L'inconnue qui se fait happer, tabasser, sans la moindre chance de riposter. Ça me fait rentrer dans une sorte de transe. L'excitation est trop forte, je ne tiens plus en place et me mêle un peu à la fête, voulant ma part du gâteau aussi. Tourbillon de brutalité qui m'emporte. Et je m'arrête une seconde, pour reprendre mon souffle, remarquant au passage que notre remue ménage a attiré l'attention. Ni une ni deux, je prends les choses en main - ou plutôt les cheveux de la fille pour être exact. Je ramène Josua sur terre, juste le temps pour nous de nous mettre à l'abri.

La porte se referme sur notre passage et un sentiment de sécurité et d'invincibilité m'envahit subitement. Je crève de chaud malgré la fraicheur de la nuit. On est bien loin des températures nocturnes élevées de Savannah. Ça ne me manque pas finalement. Je déglutis, souffle et fixe Josua tout en maintenant ma main sur la bouche de la fille pour qu'elle se taise. Il a du mal à sortir de son état second, je le vois immédiatement. Je connais trop ça. Et ça me ravis. Je souris de plus belle et rigole un peu quand je lui demande s'il en a eu assez. Je connais déjà la réponse, mais je veux l'entendre. Je veux qu'il le dise à voix haut, qu'il matérialise ça, que ce soit concret pour lui. Pour qu'il ne puisse jamais revenir dessus. Dire que tout ça n'était qu'un malentendu. Chacun de ses mots est comme une arme qu'il me tend pour le tenir en joue. Son 'encore' raisonne en moi comme une douce mélodie. D'un mouvement de tête, je l'invite à reprendre ce que j'estime être une sorte de thérapie. Bien plus efficace que de longues heures perdues à raconter de la merde à un pseudo médecin. J'vois pas comment on peut se sentir mieux en racontant tout ce qui nous dévore de l'intérieur. Cogner, ça c'est libérateur.

Très vite je n'ai plus besoin de tenir la fille. Elle ne criera plus. Son corps est épuisé et sa tête a flanchée, elle a perdu connaissance. Elle n'est plus qu'une masse inerte qui se fait secouer sans la moindre résistance au rythme qu'impose Josua. Il finit par se calmer, à bout de souffle et je l'observe avec satisfaction. Comme un père terriblement fier des prouesses de son gosse. Je lui laisse le temps dont il a besoin, me délecte du bien-être nouveau qui émane de lui. Je ne l'ai jamais senti aussi bien qu'à cet instant. J'suis toujours accroupis prêt du corps inanimé de l'inconnue et je sens une certaine impatience me guetter. Mes yeux glissent sur elle avec un intérêt certain, je renifle et tente de penser à autre. Et Josua va très largement faire diversion.

Merde, tu me rendrais presque pédé, tout de suite. Ma réaction est immédiate, viscérale. Je relève les yeux vers lui et esquisse une grimace légère mais marquée de dégoût. J'comprends pas. Front plissé et lèvre supérieure relevée, je bug un peu. Y a comme un blocage terrible qui se fait dans ma tête. Un rejet tripale de cette insinuation qui raisonne comme dégueulasse à mes oreilles. Je me redresse aussitôt et le foudroie du regard, histoire de lui faire comprendre qu'il est allé trop loin et que tout ça ne m'amuse pas. — Fais gaffe à c'que tu dis toi. C'est sec et autoritaire. Je le regarde un peu en biais, troublé et méfiant. Je viens me gratter le menton et observe encore un peu la fille, le temps de laisser germer une idée. Je la contourne et m'approche de Josua, je pose une main ferme sur son épaule, la serre un peu plus fort que prévu. — Si t'es si excité qu'ça, t'as tout c'qui faut juste là. Là, par terre, juste à ses pieds. Elle ne se débattra même pas. Je le pousse en avant, comme pour lui montrer ce que j'attends de lui. J'pensais pas en arriver là, c'était pas le but premier, mais il m'a contrarié. Je croise les bras sur ma poitrine et le détaille. — A moins qu'tu sois vraiment pédé ? Je ricane, mauvais, l'air de dire : vaudrait mieux pas. Ou sinon il finira allongé lui aussi et dans le même état qu'elle. Je viens finalement m'accroupir à côté de la tête de la fille et fais mine de adresser la parole. — Hey dis voir, ça t'dit d'te faire mon pote, mh ? J'attends quelques secondes, fais mine de tendre l'oreille avant de finalement tourner la tête vers Josua. Je souris, me relève et écarte mes bras. — Ma foi, elle a pas dit non. Elle est tout à toi. Je me recule et viens prendre appui contre un mur, ne le lâchant pas des yeux, une lueur de défi au fond des yeux. J'veux voir ce qu'il a vraiment dans l'bide.

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MessageSujet: Re: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptyDim 18 Aoû - 18:37

jo le sait, il voudrait dire non. il a envie de crier non, il sait que ce qu’il fait est mal, est déviant. il ne veut pas violer cette pauvre gamine, la rendre inconsciente devrait lui suffir. mais pourtant, il ne peut pas s’en empêcher. il a besoin de la reconnaissance de jj, et ses bagues, ses tatouages, et sa gueule d’ange, sont aux voyous ce que la blouse blanche est à un médecin.

tout comme chaque individu au sein de la bureaucratie n’effectue pas d’acte funeste directement, jo ne fait rien en soit. il obéit à des ordres, il enlève simplement le bouton de son jean, ailleurs, sans y penser. il ne veut pas le faire, mais il est dans un état second, un état où il ne peut qu’obéir. une soumission totale à l’autorité. la contre partie, être libéré de ce poids douloureux qu’est son existence, être libéré de la colère, de l’anxiété, et de la soumission même en vaut bien le prix. tout comme le bombardier sait que ce qu’il fait détruit des vies, une part de l’esprit de jo sait qu’il est en train d’anéantir la jeune femme.

cependant sa réaction est double : il est à la fois détaché de tout cela, d’une manière où lui-même n’aura rien en retour, d’une façon où il ne ressent ni la douleur ni les conséquences de cet acte sans nom ; mais également euphorique de liberté.

néanmoins la liberté en elle-même, si elle ne se croit pas tout permis, se lance à corps perdu, si l’on ose dire, dans une danse effrénée, une forme d’ivresse, de vertige d’être elle-même, prenant la nécessité comme lieu-même de ses rebonds. En somme, plus le monde apparaît nécessaire, déterminé, plus la liberté s’autorise des sauts qu’elle n’aurait jamais imaginé dans un univers plus hiérarchisé, sans doute, mais dont elle se sentait en définitive intimement proche et responsable.

plus d’intimité, plus de responsabilité, que le plaisir sans la douleur. que le chaos qui fleurit à merveille dans le coeur, dans les poumons de josua. il se fiche bien du reste, il ne reste que cette sensation d’ivresse totale, cette absence d’anxiété, cet anti-pods sur ses épaules. le reste du monde eut bien disparaître, seul le sourire satisfait et carnassier de jj est inscrit au fond de ses pensées. il le rend fier, et le reste n’a pas d’importance. c’est cette fierté morbide qui est le lieu de tous ces rebonds. parce qu’il doit le rendre fier, c’est pour lui une obligation. parce que s’il le fait, il sera enfin libre. les deux sont intimement liés, bien plus que tout le reste. et enfin il est maître d’une existence qu’il ne connaissait même pas auparavant.

c’est une de ces révélations, de ces épiphanies doubles, qu’on relate dans les livres de philosophie, de théologie, d’histoire. ou comment cette liberté de faire le mal, cette liberté de blesser et de détruire est intimement liée à l’idée d’obéissance et de soumission totale à une puissance tierce. certains parleraient du diable, et c’est ce qu’ils pourraient dire, en voyant les corps se tordre, et les coups de bassin tranchants comme le fil d’une épée. mais peu de démon dans le corps de josua, seulement le besoin débordant de se soumettre encore e toujours, car c’est là sa seule nature.

c’est là la plus grande de ses illusions.

croire en ce même instant, qu’il est libre, qu’il est maître de son existence. qu’il domine enfin. aurait-il ne serait-ce qu’attrapé la jeune femme s’il n’était pas mû par ce besoin de plaire et satisfaire ? certainement pas. or le voilà, se retirant, satisfait, repu de sa propre soumission, délivré du poids de toutes les responsabilités et de toutes les conséquences. il ‘est pas le cerveau de cette affaire loin de là, et il n’a pour le moment encore aucune conscience du macabre de l’affaire.

il le regarde, les yeux emplis d’expectative.
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MessageSujet: Re: dies irae_ (jjo)   dies irae_ (jjo) EmptySam 14 Sep - 21:37

J'pensais vraiment pas qu'il le ferait. Mes yeux n'ont pas quitté la scène une seule seconde. Je n'ai pas bougé du mur, je n'ai pas bougé d'un seul centimètre. Complètement happé par le spectacle se déroulant sous mes yeux. J'ai observé chaque mouvement, chaque parcelle de peau exposée. J'me suis délecté de cette violence ; ma préférée. Et je réalise que c'est aussi intense à regarder qu'à vivre. Peut-être un brin plus frustrant et j'me sens vite à l'étroit dans mon jean, mais ça n'en reste pas moins fascinant et putain de satisfaisant. Le meilleur dans tout ça, c'est de le voir apprécier l'instant. J'sais pas vraiment s'il réalise l'ampleur de la chose, ce qu'il vient de faire, ce qu'il m'a laissé lui faire faire. Est-ce qu'il sait qu'il vient de m'ouvrir en grand la porte de son esprit et qu'il ne pourra plus m'en déloger dorénavant ? J'en sais vraiment rien, je n'y connais absolument rien en psychologique. Tous ces trucs, ça m'échappe totalement. Et de toute façon, ça ne m'a jamais vraiment intéressé en soi. J'veux pas creuser pour savoir ce qu'il y a derrière. Pour savoir pourquoi il a fait ça. J'm'en fous. Moi, tout ce qui compte, c'est ce sentiment de toute puissance que ça déclenche sous ma peau. Je me sens invincible, c'est grisant. C'est excitant. Je tire un peu sur mon jean, mes yeux qui lorgnent le corps à moitié dénudé de la fille et des images dégueulasses défilent dans ma tête. J'ai envie de lui faire des tas de choses, mais ce soir, je suis sur la touche. Ce soir, c'est l'heure de gloire de Josua. Et je sais m'effacer quand c'est nécessaire, quand ça peut m'apporter quelque chose en retour.

Il finit de se rhabiller avant de relever les yeux vers moi, et son expression me ravis. Je décroche un sourire quelque peu carnassier, les dents serrées, les lèvres à peine écartées. Je sais pertinemment ce qu'il a pu ressentir. Et une partie de moi est vraiment toute excitée à l'idée de pouvoir enfin partager ça avec quelqu'un. Quelqu'un qui me comprend, quelqu'un qui ne me juge pas. Quelqu'un qui ne veut pas que je change, ni que je me contienne. Mieux encore, quelqu'un qui valide mes idées tordues et qui en redemande. Josua a brusquement grimpé en flèche dans mon estime. Et si jusqu'à présent il n'était finalement ni plus ni moins qu'un pote dont j'aurais facilement pu me passer, il devient désormais indispensable et je suis bien décidé à lui consacrer beaucoup plus de temps qu'avant. On va accomplir de grandes choses ensemble.

Je m'approche de lui, le front un peu humide à cause des émotions intenses qui me traversent. Ma main se cale derrière sa nuque et je l'attire vers moi, le regard chargé de fierté. — J'pensais pas que t'aurais les couilles d'le faire. Que je lâche sans retenue. Je ricane et et lui tapote l'épaule dans un geste complice, comme pour marquer le début d'autre chose. Il est évident que notre relation vient de prendre un sacré virage, et ça me plait. — Mais j'aurais été déçu qu'tu dégonfles. J'traine pas avec les lavettes moi. J'ai toujours détesté les gens qui prétendent avoir une morale. Rien que des conneries. Rien qu'une façade. Les gens se retiennent parce qu'ils ont peur des démons qui grondent sous leur peau. Et un jour ils craquent et font des trucs affreux. Moi au moins, je vis serein avec mes pensées. P't'être qu'elles sont impures, mais elles ne m'empêchent pas de dormir. Je m'allume une nouvelle clope et lui fait signe de la tête de me suivre. — Viens, faut qu'on s'casse on a p't'être attiré l'attention. Ce serait dommage que cette si belle soirée se solde par un tour au poste. On quitte le bâtiment, abandonnant le corps de la fille sur place, sans même prendre le temps de la rhabiller. Quelqu'un finira bien par la retrouver. Ou elle se réveillera toute seule. Et sinon, tant pis.

Je vérifie que personne ne nous voit quitter l'endroit et on file de là, s'engouffrant dans les ruelles adjacentes. Dès que je nous sait en dehors de tout danger, je m'étire de bien-être pour me détendre un peu avant de me mettre à rire, un peu euphorique. Les émotions explosent et ça me fait sourire de plus belle, comme un gamin heureux. Je me tourne vers lui et viens glisser mon bras autour de ses épaules dans un geste fraternel. Je le secoue doucement et demande. — Alors, comment tu t'sens ? Ça fait pas trop du bien franchement ? Je veux l'entendre dire, je veux vivre le truc à travers ses mots, pour calmer l'appétit bestial qui me tiraille les entrailles. Le bas du ventre encore en feu, va falloir qu'il partage pour tarir cette soif qui m'anime. Si laide mais si libératrice.

@josua lancaster
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