Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 dommages collatéraux (elena)

Aller en bas 
AuteurMessage
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
dommages collatéraux (elena) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : dommages collatéraux (elena) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
dommages collatéraux (elena) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptyLun 22 Juil - 16:17

Elena est en ville. Ça tourne en boucle dans sa tête depuis qu'il l'a appris et il veut pas y croire, il a pas envie qu'elle soit là, prête à réinvestir les ruines qu'elle a laissées en partant. Il s'est habitué à son absence. Il s'est fait à l'idée qu'il la reverrait jamais, qu'elle a sûrement crevé comme un chien la gueule ouverte, seule au fond d'un caniveau. C'est tout ce qu'elle mérite – à force de se le répéter, il a fini par s'en convaincre. Il a même fini par l'oublier.

Mais elle est revenue le hanter, des années plus tard.

Tout ça, c'est à cause de Lil' Pete. Junkie invétéré, il l'a connu quand il avait treize ans et que sa sœur l'oubliait dans des squats où il n'aurait jamais dû foutre les pieds à cet âge. Le type est toujours vivant et c'est à se demander comment c'est possible, avec sa gueule de déterré et ses bras en train de pourrir à force d'être piqués. C'est lui qui a lâché la bombe. Seven a recroisé sa route en cherchant de la came à bas prix ; il est reparti avec du speed de mauvaise qualité et le cœur lourd. Depuis c'est la cacophonie dans son crâne, il essaie de se convaincre que le pauvre gars était en plein trip et qu'il a raconté n'importe quoi, mais il avait pas l'air si défoncé que ça. Pas au point de voir des fantômes. Alors il l'a secoué jusqu'à en savoir plus, jusqu'à savoir où il pourrait la trouver. Si elle est vraiment là, il veut la voir de ses propres yeux. Et lui dégueuler sa haine jusqu'à s'en assécher.

Il traverse tout Delray d'un pas raide, pied de biche en main, rage crépitante au bout des doigts. Le speed qu'il a tamponné sur ses gencives n'arrange rien. Il sait ce qu'il cherche : rassemblement de caravanes à la con, on lui a expliqué à quoi ressemble la sienne et où la trouver. Il veut qu'elle sache qu'il est là, qu'il n'a rien oublié, qu'il a envie de lui faire payer. Qu'elle puisse voir ce qu'elle a fait – à quel point il s'est mis à la détester après sa disparition. Elle n'aurait jamais dû l'abandonner.

Errant entre les caravanes pourries, il a l'air d'un fauve paumé, complètement détraqué. Quelques têtes se retournent sur son passage, mais personne ne vient se foutre au milieu. Pas même quand il aperçoit enfin sa cible ; c'est l'emplacement qu'on lui a indiqué, la carrosserie est de la bonne couleur, il cherche pas plus loin, ne prend pas la peine de vérifier. Il attaque sans réfléchir une seule seconde. Le pied de biche s'abat sur la première vitre qu'il voit, puis il fait tout le tour pour les briser une à une. – ELENAAA ! DEVINE QUI EST LÀ ! Sa voix est vibrante de rage, ses yeux exorbités par la folie qui prend peu à peu le contrôle. La colère ravalée depuis trop d'années se répand dans ses veines comme une coulée de lave, ça brûle brûle brûle jusqu'à tout réduire en cendres à l'intérieur de lui. – SORS ESPÈCE DE GROSSE PUTE ! Y a pas le moindre mouvement dans la caravane, rien qui indique la présence de qui que ce soit. Elle est pas là. Et ça ne fait qu'accroître un peu plus la fureur qui le dévore. Il s'acharne, abat son arme sur la tôle ici et là, encore et encore et encore jusqu'à laisser trop de traces, trop de bosses. Tout se déforme sous ses assauts – comme son visage métamorphosé par la force de sa colère. Il jette son dévolu sur les pneus, frappe avec l'embout le plus pointu du pied du pied de biche jusqu'à s'assurer de crever le caoutchouc. – T'ES PAS CONTENTE DE M'VOIR ? Il continue de beugler dans le vide, sans que personne ne lui réponde. Il a l'air d'un cinglé mais il n'en a plus rien à foutre, complètement dirigé par la violence qui fait de lui un pantin. Quelques curieux observent la scène de loin, certains se marrent, aucun ne s'en mêle. Il ne les voit même pas. – TU T'SOUVIENS D'MOI AU MOINS ? Ça serait pas la première fois qu'elle l'oublie. Et rien que d'y penser, y a un relent de haine qui lui étreint la gorge et lui retourne les tripes. Il escalade la caravane pour finir sur le toit et il abat son pied de biche encore et encore, continuant d'abîmer la tôle, s'acharnant jusqu'à finir par sentir le métal craquer sous ses assauts trop hargneux. Il se met à sauter sur place, la caravane qui bouge au gré de ses mouvements brutaux, les suspensions qui grincent salement. La rage le rend dingue et fait de lui un animal ; tout ce qu'il veut, c'est détruire. L'impression qu'un incendie s'est déclaré au creux de son bide, il a chaud, le souffle court, le sang qui bouillonne et le cœur prêt à exploser. Il brûle et elle n'est même pas là. La caravane est salement ravagée – y a des débris un peu partout, la tôle froissée de tous les côtés, des morceaux qui se décrochent. C'est qu'un foutu champ de bataille, comme celui qui s'étend au creux de sa poitrine. Celui qui fait mal, quand il aperçoit finalement une silhouette s'approcher.

Elle est là.
Elle est vraiment là.

Il part dans un grand éclat de rire, au bord de la crise de nerfs, l'air d'un putain de taré. – Wooow. Il s'accroupit, toujours perché sur le toit de la caravane, son regard fou qui se pose sur sa sœur. Son sourire est aussi tordu que lui, terriblement laid. I see dead people. Qu'il lâche dans un chuchotement, référence à ce foutu film qu'il n'a pourtant jamais vu. Et puis toute trace d'amusement disparaît de son visage, ne laissant place qu'à la colère, son agressivité exacerbée par les effets du speed. Il braque le pied de biche vers Elena comme il l'aurait fait avec le canon d'un flingue. – Ça s'rait p't'être mieux qu'tu sois morte ouais. Il a l'impression que ça serait plus facile à gérer, et finalement ça fait un mal de chien, de se dire qu'elle lui a fait ça. Qu'elle l'a fracassé au point qu'il préférerait la savoir morte qu'affronter son retour.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptyLun 22 Juil - 18:52

[  Des heures à avoir posé pied ici après six ans d’absence. Des heures à avoir posé pied ici sans pour autant songer à aller vers les siens. Non, Elena, elle, tout ce qui compte à ses yeux c’est d’avancer. C’est ne pas baisser les bras. C’est ne pas s’laisser aller comme il y a des mois. C’est tenir l’coup quoi qu’il advienne. Malgré l’fait de se sentir minable, l’fait d’penser à son fils retiré à elle. Elle s’déteste, Elena. Elle déteste tout ce qu’elle a fait jusqu’à aujourd’hui, presque. Elle déteste les conneries enchaînées. Elle déteste l’obsession qui l’a manipulé, jour après jour. Elle déteste tout ce bordel qu’elle a parsemé, qu’ce soit auprès d’son propre sang ou auprès d’autres personnes. Elle déteste son existence jusqu’à ce jour. Alors que la liberté semble s’offrir à elle, elle qui est revenue dans sa ville natale qu’elle aimerait pourtant oublier. Saccagé l’fond d’ses pensées. Saccagé tout c’qui s’bouscule dans son putain de crâne. Démolie, suffisamment amochée pour avoir du mal à être à la hauteur, cette fois. Suffisamment amochée, éclatée par les regrets multiples, pour éviter les regards du passé. Y compris sa famille qui n’est pourtant pas bien loin d’elle, désormais. ]

En tant qu’employée à Giulio and Sons, je me doutais que ça me prendrait des heures et des heures. Mais de là à devoir rentrer si tardivement chez moi – du moins, retourner dans ma caravane – je l’ignorais. J’hésitais par ailleurs à divulguer à mon supérieur que ça me déplaisait et qu’il ferait mieux de me payer comme je le méritais, le plus rapidement possible car autrement, j’finirai par péter un scandale. Comment j’m’y prendrais ? Je l’ignore. Mais c’est sûr que si ma fiche de paie ne correspond pas à mon nombre d’heures et à mes attentes, ça s’passera mal. Même très mal pour lui et pour l’ensemble de la pizzéria. inconsciente

La fatigue commençait à s’constater sur mon visage tandis que j’sortais de mon lieu de travail sans grand enthousiasme. Rien qu’une idée me traversait l’esprit : me reposer comme il le faut dès que possible. J’prenais ma veste, mon téléphone portable préachetés sans grande conviction. Mis à part l’repos, rien n’parvenait à atteindre ce que j’envisageais de réaliser quelques minutes après. Pas même le fait qu’il y ait des chances que l’un des membres de la famille m’ait déjà repéré. Et pourtant.

À peine j’arrivais dans le quartier où était ma caravane parmi tant d’autres que j’entendais des coups. Coups portés à l’une des caravanes voisines. Putain. Comment c’était possible. Rien qu’à cet instant-là, je ne savais pas comment agir. Mais alors lorsque je me rapproche et que je me rends compte que la personne se situant actuellement sur le toit de la caravane n’est autre qu’un visage familier. Oui, visage familier. Seven. J’ressens comme un léger blocage avant d’accourir pour le stopper.

J’n’ai pas le temps de parler qu’il m’fait part de ses pensées. À le voir, il a l’air dans le même état que moi avant de le délaisser. C’genre d’état dont tu n’te rends pas compte quand t’es en plein d’dedans mais qui finit toujours par remonter à la surface. C’t’état qui t’bousille, t’bouffe à petit feu causé par une multitude de choses. Y compris les substances fournis et ingurgités auparavant, histoire d’sois disant mieux nous sentir. Quelle qu’en soit la raison, il est bien là. Avec ce foutu pied de biche lui ayant servi d’aide pour mettre en néant cette caravane.

Qu’est-ce que tu fous, Seven. Qu’est-ce que tu fous là. Qu’est-ce que tu fous comme ça. Putain. Seven. T’as l’air aussi terrible que je l’étais il y a de ça des années. Six ans exactement. Seven, pourquoi. Vraiment, pourquoi.

Et quand tu m’regardes droit dans les yeux. Quand tu m’dis clairement qu’t’aurais préféré qu’j’sois morte plutôt que de pouvoir m’revoir face à toi, un jour, j’me retiens d’m’y mettre à mon tour. J’suis tiraillée entre l’fait d’te voir dans un tel état, ce que t’as fait parce que j’sais qu’ça va être difficile à régler mais aussi ce que tu m’dis, là. En même temps, c’vrai, ça s’comprend. Après tout, j’m’attendais à ce que ça s’produise un jour. J’m’attendais sûrement à tout ça, inconsciemment, et c’peut-être pour cette raison-là qu’j’ai jamais osé franchir l’pas jusqu’à la demeure familiale, certainement plus délabrée qu’jamais d’puis mon départ. « Eh qu’est-ce que t’fous, Seven. Cesse de me viser avec ton fichu pied de biche. Tout de suite. » J’sais très bien qu’tu n’accepteras pas et qu’au contraire, ça t’énervera encore plus. Mais j’vois pas comment j’peux changer ça. « J’suis incapable d’faire quoi qu’ce soit. Mais là. Là tu viens d’te mettre dans un dégât pas possible, Seven. » Vraiment. Si j’avais franchi l’pas plutôt qu’les éviter, c’possible qu’rien d’tout ça n’se serait passé. Mais j’suis consciente qu’aucun retour en arrière n’est possible. J’en suis consciente et ça a le don de m’agacer. « Seven, vraiment. Arrête ça. »

J'm'avance vers toi, j'sais pas pourquoi j'fous ça. J'peux pas m'sortir d'là comme si c'n'était qu'un putain de cauchemar parmi tant d'autres. Mais j'reculerais certainement pas. J'm'apprête à prendre c'pied de biche « Puis qu'est-ce que tu t'apprêtes à faire avec ça, hein ? T'es d'jà pas suffisamment dans la merde, qu'ça, maintenant ? Lâche ça. »

Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
dommages collatéraux (elena) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : dommages collatéraux (elena) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
dommages collatéraux (elena) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptyMar 30 Juil - 11:46

– Eh qu’est-ce que t’fous, Seven. Cesse de me viser avec ton fichu pied de biche. Tout de suite. Ça le fait repartir dans un rire nerveux, aussi tranchant qu'une putain de scie sauteuse. Son bras se met à trembler légèrement mais il ne le baisse pas. Elena toujours dans son viseur, il aimerait transformer le pied de biche en mitraillette et la cribler de balles jusqu'à ce qu'elle cesse de respirer – peut-être que là et seulement là, elle comprendra ce qu'il a ressenti lorsqu'il a fini par accepter qu'elle l'avait juste lâchement abandonné. – Sinon quoi ? Le défi teinte chaque syllabe prononcée, sa tête qui se penche sur le côté alors qu'il hausse les sourcils. Il provoque. Ce qu'il aimerait c'est une confrontation, une vraie, la dégommer aussi salement que la caravane qui a subi ses assauts. Mais il sait qu'il le fera pas, il peut pas, malgré la haine et la rancœur elle est dans les maigres limites qu'il s'est fixé. Pas ses sœurs – et puisque Rez en a déjà fait les frais, il ne veut pas déraper une seconde fois. Peu importe combien ça le démange. – J’suis incapable d’faire quoi qu’ce soit. Mais là. Là tu viens d’te mettre dans un dégât pas possible, Seven. Il rit encore, son crâne basculé en arrière, soufflant comme un sale gosse qui ne veut pas écouter les sermons de son aîné. – J'm'en fouuus ! C'est pas une pauvre caravane défoncée qui va lui poser un réel problème ; pas avec tout ce qu'il a à gérer. Il y a ce chantage qui lui fout la gerbe, ces mensonges qu'il distribue jusqu'à plus savoir comment jongler avec, la thune qui manque perpétuellement, la crainte que sa bande le retrouve qui le rend parano, l'envie brûlante de céder aux seringues depuis que Sam l'a piqué de force. Il est noyé sous sa rage sa haine et ses peurs, les nerfs à vif et le cerveau qui disjoncte trop facilement.

Quatre mois à Detroit, et il est déjà enfoncé dans une merde aussi noire qu'à Savannah.

Quand son regard retrouve enfin celui de sa sœur, il est plus noir encore que le ciel au-dessus de leurs têtes. – T'aurais pas dû rev'nir, grosse bouffonne. Un rictus mauvais vient déformer ses lèvres alors qu'il braque le pied de biche vers le front d'Elena, fermant un œil comme s'il cherchait à mieux viser. Entre les deux yeux. Il imite un sniper prêt à abattre sa cible. Bang. Et il recommence à rire ; de ce rire d'abruti, trop pressé, trop stressé, preuve que ses nerfs lâchent et que le speed le fait dérailler doucement. – Seven, vraiment. Arrête ça. Il utilise sa main libre pour mimer une bouche qui parle trop, murmurant un vague blablabla en levant les yeux au ciel. Mais quand elle s'approche il se fige, le pied de biche tendu toujours plus loin devant lui, en guise de rempart. – Puis qu'est-ce que tu t'apprêtes à faire avec ça, hein ? T'es d'jà pas suffisamment dans la merde, qu'ça, maintenant ? Lâche ça. Elle s'apprête à lui voler son arme et il se redresse brusquement, à nouveau debout sur le toit de la caravane, de façon à rester hors de sa portée. Ses phalanges se cramponnent plus fort à l'objet. – Ah parce que t'en as quelque chose à foutre maintenant ? Ça fait six ans qu'elle s'en fiche. Il a du mal à croire que ça puisse changer si facilement. – Ou alors t'as juste peur que j'te défonce la gueule ? Il fait mine de vouloir lui donner un coup mais stoppe son geste à mi-chemin, se mettant à ricaner. La vérité c'est qu'une part de lui en crève d'envie, il veut lui faire mal mais il s'interdit de la toucher – son altercation avec Rez l'étouffe encore quand il se risque à y penser, il veut pas répéter la même erreur.

Il finit par sauter de son perchoir, retrouvant la terre ferme pour enfin s'approcher d'elle, la surplombant de toute sa hauteur. – Qu'est-c'que tu fous là hein ? Pourquoi t'es revenue foutre la merde ? Qu'elle le veuille ou non c'est ce qui se passe, sa simple présence suffit à le mettre en vrac. Il est incapable de gérer la situation et ça se voit. – T'sais qu'ça fait six ans que j'te crois morte ? J't'imaginais étouffée dans ton vomi à force de t'enfiler ta came. Sale junkie d'merde. Dans un élan dégueulasse, il se racle la gorge et crache à ses pieds, comme pour lui montrer tout le mépris qu'elle lui inspire. Mais l'insulte a un sale goût d'ironie, maintenant qu'il emprunte la même voie qu'elle. – Casse-toi. Il approche encore, cherchant à se faire menaçant, son pied de biche qui se pointe dans la direction de la caravane défoncée. – Prends ton tas d'ferraille et dégage avant qu'j'y foute le feu. Il a toujours pas compris qu'il a même pas ciblé la bonne caravane. Tout ce qu'il veut c'est qu'Elena disparaisse de sa vue, parce qu'il a pas la force de poser les questions qui le démangent – pas la force d'encaisser les réponses qui pourraient venir. Il a trop peur d'avoir mal. Plutôt que de chercher à ôter l'épine qu'elle lui a collé dans le myocarde six ans plus tôt, il préfère l'enfoncer encore et encore jusqu'à ne plus la voir, et pouvoir faire mine d'oublier. – DÉGAGE J'TE DIS ! Il gueule mais ce ne sont ni la rage ni la haine qui parlent. C'est juste la détresse du gamin abandonné.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptyDim 4 Aoû - 13:10

Suffit d’te regarder pour comprendre l’fond de tes pensées. T’as même pas besoin d’les dire pour qu’j’puisse les comprendre. J’sais qu’t’aimerais qu’j’sois pas là, devant toi. Et j’sais aussi, qu’au fond, tu m’veux pas autant d’mal qu’tu l’prétends, là. Alors ça m’met mal en point d’être dans ce cas-là, d’pas savoir dire ou faire quoi que ce soit pour que ça cesse, tout c’bordel. Toi, t’veux m’montrer à quel point t’as les nerfs d’me voir, là. T’veux m’montrer qu’j’aurai mieux fait d’dégager pour de vrai, songer à n’jamais reposer pied ici. Mais la vérité c’que j’n’avais pas d’autre moyen qu’d’revenir ici.

Même si j’avais voulu ne pas t’recroiser, j’n’aurai pas pu. Bloquée dans une idée monstre qu’j’suis. Bloquée depuis des années. D’façon rien que lorsque j’suis née, j’étais comme condamnée à devenir c’genre de fille minable. Faut s’l’avouer. C’est inutile d’se mentir à soi-même. « Sinon t’auras d’quoi avoir des regrets sur la conscience. Et j’pense pas qu’ça soit cool pour l’avenir. » Suis-je vraiment en train d’causer de l’avenir, des regrets ? C’l’hôpital qui s’fout d’la charité. Mais peu importe là où on en est. « Tu dis ça là. Puis quand on s’ra confrontés à la personne à qui appartient la caravane, c’sera pas l’même registre. »

– Ah parce que t'en as quelque chose à foutre maintenant ? Quand j’t’entends dire ça, j’ai envie d’te balancer tout à la gueule. D’te donner les raisons de pourquoi j’ai dû déguerpir si vite, précisant qu’la famille n’a rien remarqué. Mais j’le ferai pas. J’le ferai pas parce que j’n’ai aucun droit à c’qu’on m’écoute. Pas même droit de pleurer. Non. M’apitoyer sur mon sort, maintenant, j’me l’interdis. J’refuse. Tant pis qu’tu t’dises ça. Tant pis qu’t’imagines qu’j’suis quelqu’un qui s’en contrefout d’toi et tous les autres. Tant pis. Même si ça fait chier d’t’entendre dire ces mots. Même si ça m’foutrait presque la gerbe d’te voir dans un tel état. Même si… Même si j’aurai préféré qu’rien d’tout ça n’se produise.

« T’as fini ta comédie, Sev ? » Violence dans tes propos. Violence dans ton action. Insupportable qu’t’es devenu. « Qu’est-ce qui t’en empêche, hein ? » Franchement si j’m’ouvrais clairement à toi, j’te dirais d’cogner autant qu’tu le peux. Au moins jusqu’à ce que tout ça soit terminé, s’il le fallait. Revenu foutre la merde ? S’tu veux. T’es tellement loin de la réalité. « Mais c’toi qui viens à moi. Et non moi qui suis venue à toi, Sev. » Que d’paroles en continu sur le passé, sur comment j’étais auparavant. Ouais, j’ai merdé. Ouais, c’est arrivé une tonne de fois. Ouais, même en dehors de Détroit, j’ai merdé. Et alors ? À quoi bon continuer avec tout ça, putain. « Ouais, ça fait six ans. » que j’précise pour t’faire comprendre qu’c’est l’passé tout ça. « Commence par savoir laquelle est la bonne avant d’y mettre feu. » J’capte qu’tu vas mal. J’le vois, j’l’entends, j’le sais. Mais j’peux rien y faire. Plus tu m’diras qu’tu veux qu’j’parte, plus j’me dirais que j’resterai. « J’pas le choix d’être ici, Sev. » Cette détresse dans la maladresse, ça m’bute, vraiment. « Arrête ça. »
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
dommages collatéraux (elena) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : dommages collatéraux (elena) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
dommages collatéraux (elena) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptyMar 13 Aoû - 23:39

– Sinon t’auras d’quoi avoir des regrets sur la conscience. Et j’pense pas qu’ça soit cool pour l’avenir. Tu dis ça là. Puis quand on s’ra confrontés à la personne à qui appartient la caravane, c’sera pas l’même registre. Elle peut parler autant qu'elle veut ; il n'enregistre absolument rien. Sa cervelle est trop assaillie par ses émotions pour pouvoir trier le reste. La rage continue de bouillir en lui, elle tend ses muscles elle fait trembler ses doigts, alors que la drogue détraque lentement mais sûrement le train de ses pensées. Il n'arrive plus à se concentrer, pas foutu de suivre la conversation, d'imprimer les informations qu'Elena essaie de lui faire passer. Ça n'fait pas le poids face au torrent de rancune qui le submerge. Plus il la regarde, plus il a envie de la mettre dans le même état que la caravane.

Peut-être pour se venger. Peut-être juste pour s'assurer qu'elle est vraiment là, et qu'il n'est pas en train de vivre la pire hallucination de toute sa vie. Le constat final reste le même – il veut lui faire mal. Mais il a la douloureuse impression de ne pas être assez important pour pouvoir la blesser réellement.

Une fois descendu de son perchoir, toute trace d'amusement mal placé disparaît. Sa folie se fait trop crasse, alourdie par des années de haine, contaminée par une violence qu'il peine à contrôler. – T’as fini ta comédie, Sev ? Il penche la tête sur le côté, visage déformé par une grimace haineuse. Comédie. À croire que tout ça ne l'atteint pas. Qu'il n'est qu'un vulgaire môme capricieux, qu'il suffira de le mettre au coin pour calmer sa crise. Il n'arrive pas à dire si elle est dans le déni de ce qu'il est devenu, ou si elle se fout simplement de sa gueule. Obligé de se mordre la lèvre jusqu'au sang pour se donner un appui solide, quelque chose pour s'empêcher de complètement vriller – au fil du temps, il a appris que la douleur était la plus efficace des ancres. – Mais c’toi qui viens à moi. Et non moi qui suis venue à toi, Sev. Il éclate d'un rire incrédule, les yeux écarquillés, l'air cinglé alors qu'il la dévisage pendant de longues secondes. – Mais tu croyais quoi putain ? Qu'j'allais t'laisser faire ta vie comme si de rien n'était ? T'as rien à foutre ici, t'entends ? RIEN ! Bien sûr qu'il est venu à elle. C'était prévisible. Trop de reproches à lui cracher, de rage à déverser. Il n'a même pas réfléchi une seule seconde avant de se mettre en chemin, il a suffi qu'il sache où la trouver pour que les plombs sautent. – Ouais, ça fait six ans. Et ça ne suffit toujours pas à ce qu'il oublie. Il passera pas à autre chose. Il a jamais su faire ça ; tourner la page, passer l'éponge, c'est au-dessus de ses forces. Une fois que la rancune s'incruste en lui, elle ne s'efface jamais. Ça peut faire six ans, vingt ou même cent, c'est du pareil au même.

Il lui en voudra jusqu'à la tombe.

– Commence par savoir laquelle est la bonne avant d’y mettre feu. Ce n'est que maintenant qu'il imprime. Son regard navigue entre sa sœur et la caravane à plusieurs reprises, avant qu'il ne finisse par se rendre à l'évidence. Il s'est trompé de cible. Peut-être pour ça qu'elle semble si sereine, finalement. – PUTAIN ! Dans un élan colérique, il balance violemment le pied de biche vers le tas de ferraille. L'impact résonne contre la tôle avant que l'arme ne tombe au sol dans un bruit sourd, hors de sa portée. – C'EST LAQUELLE LA TIENNE ? Il déraille, complètement à côté de la plaque. Dans le fond, il n'en a rien à foutre de sa caravane stupide, c'est pas pour ça qu'il est venu. Mais la révélation de son échec l'enrage tellement qu'il n'a qu'une envie : réparer cet affront. – J’pas le choix d’être ici, Sev. Arrête ça. Ses yeux sont fous quand il les plante à nouveau dans les siens. – MAIS J'T'EMMERDE BORDEL ! VA T'FAIRE FOUTRE ! Il hurle, perdant un peu plus pied à chaque seconde qui passe, noyé par la force de ses émotions, en proie aux dérapages de son cerveau intoxiqué. – Arrête de m'donner des ordres comme si j'avais cinq piges ! Sa façon de lui parler l'insupporte, il a l'impression qu'elle l'infantilise, qu'elle le prend pas au sérieux, qu'elle balaie tout ce qu'il peut bien dire comme si elle s'en foutait. Comme s'il n'était pas plus important qu'un vieux chewing-gum collé sous sa semelle. Ça le blesse tellement qu'il finit par lui foncer dessus, ses mains qui agrippent les épaules d'Elena brutalement. – J'veux savoir pourquoi t'es là. T'as CHOISI d'te barrer comme une grosse lâche, c'est TOI qu'as fait ça. Elle qui a tout brisé sans préavis, elle qui a ajouté une fissure de plus à un môme déjà bien attaqué. C'est elle c'est tout, il ne cherche pas plus loin que ça, totalement incapable de surmonter le sentiment d'abandon qu'il a ressenti à sa disparition. – T'en as rien à foutre de nous alors pourquoi t'es revenue ici putain ? POURQUOI HEIN ? LA PLANÈTE EST PAS ASSEZ GRANDE ? Il recommence à beugler, sa voix qui s'éraille un peu plus à chaque mot prononcé, les veines de son cou si saillantes qu'on peut presque y voir pulser le sang. Et finalement, son grabuge finit par exaspérer le voisinage. Un petit groupe est rassemblé plus loin, à observer la scène depuis le début. Un type s'en détache pour s'approcher de quelques pas, visiblement irrité par toute cette agitation. – Non mais c'pas bientôt fini c'bordel ? Si vous voulez vous engueuler faites-le ailleurs, arrêtez d'faire chier les autres ! L'attention de Seven se tourne vers l'intrus l'espace d'une seconde, juste le temps de cracher : – TA GUEULE TOI ! Et déjà il se reconcentre sur sa sœur, mais ça n'a pas l'air d'être au goût de l'autre, qui approche un peu plus. – Viens m'répéter ça plus près, gamin. Y a un tel mépris dans sa voix que Seven le sent brûler jusqu'au creux de ses entrailles. Ça attise le brasier. Alors il relâche son aînée aussi soudainement qu'il l'avait attrapée, ses prunelles braquées sur le type comme le viseur d'une arme. – Mais tu veux quoi enculé ?! Sa rage se détourne de sa cible initiale, dirigée vers le nouvel élément perturbateur. Tout le corps tendu à l'extrême, il oublie momentanément Elena, commençant déjà à se diriger vers l'inconnu, prêt à en découdre. Tellement enragé que si on ne l'arrête pas, il pourrait bien tout dévaster sur son passage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptySam 7 Sep - 20:23

J’n’ai jamais songé au fait que j’te reverrais un jour. Encore moins à comment pourraient se dérouler nos retrouvailles. Et j’me demande à l’instant-même si j’n’aurai pas dû y songer pour éviter ce genre de problèmes. Parce qu’en plus d’m’en mettre plein la gueule, tu t’es toi-même enfoui dans une connerie pas possible en explosant la caravane d’un gars habitant dans l’coin. Et putain, quand j’dis exploser, c’vraiment exploser. J’t’avais jamais vu dans un tel état, j’aurai préféré ne jamais avoir à le voir face à moi. Et ça m’fait d’la peine d’te voir ainsi. Mais j’n’avais pas l’choix d’façon. J’sais pas quoi faire ni dire. L’mal est fait, les bouts d’verre, la caravane désormais totalement démolie aussi. On n’peut pas l’faire disparaître.

J’m’attendais pas non plus à ce que tu acceptes d’me revoir face à toi, un jour. Mais de là à venir de toi-même pour uniquement m’dire c’que t’as sur l’cœur depuis des années, sans même avoir pu t’dire qu’si j’étais partie c’n’était pas pour rien mais bel et bien pour quelque chose d’assez dérangeant, ça m’épuiserait presque.

Quand tu captes qu’c’était pas la bonne caravane, j’te vois t’agacer encore plus. J’ai à peine la justesse d’bouger lorsque tu jettes l’fameux pied de biche que t’as énormément utilisé. – J'veux savoir pourquoi t'es là. T'as CHOISI d'te barrer comme une grosse lâche, c'est TOI qu'as fait ça.

Putain comment t’avouer qu’j’avais pas le choix. Comment t’faire comprendre qu’c’était ça ou rien. Qu’si j’n’étais pas partie, notre père m’aurait très certainement défoncé. T’as même pas été capable d’voir que j’étais effondrée avant d’me casser et c’toi qui va venir me crier dessus, m’dire qu’j’suis lâche. J’peux vraiment pas t’l’avouer parce qu’moi-même, ça m’brise encore tout ça. Que tout comme toi, j’ai dû l’abandonner, lui. Mon gosse, bordel.

« J’suis pas venue vers vous à c’que j’sache. Puis j’te suis redevable de rien, Sev. » que j’balance avant qu’un des gars nous observant d’puis un bon bout d’temps décide d’se rapprocher, d’nous faire la morale et d’nous dire grossomodo d’la mettre en veilleuse. Vraiment, ça m’agace tout ça. Mais j’peux rien y faire. Alors j’garde mon sang-froid, j’observe petit à petit. J’sais qu’toi tu vas lui répondre, déjà énervé qu’t’es, qu’tu vas perdre totalement la notion de la maîtrise de soi. Déjà qu’c’était bien l’cas avant, j’sais qu’ça va être compliqué d’te sortir d’la situation.

– Mais tu veux quoi enculé ?! qu’tu rétorques comme j’me doutais auparavant. « Sev, arrête ça. Mieux vaut l’ignorer qu’d’parler. Puis tu voudrais pas devoir retourner au poste, si ? » qu’j’dis, peu importe ce que tu pourrais bien vouloir me faire ensuite. « Vraiment, ça en vaut pas la peine. Il a raison, si t’as d’autres choses à m’dire, allons ailleurs, non ? » J’suis consciente d’comment les gars ont été appris, j’suis consciente qu’pour eux les personnes hautaines ou tout simplement leur demandant d’moins l’ouvrir leur faire perdre l’contrôle. Mais malgré tout, tu restes mon frère et ça m’insupporterait d’te voir embarqué dans un merdier pas possible, surtout à cause de moi. Pour la énième fois. « Franchement, ça t’plairait d’te mettre dans un bordel rien qu’par ma faute ? » faut bien qu’j’tente le tout pour le tout, allant misérablement dans ton sens pour qu’tu cesses.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
dommages collatéraux (elena) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : dommages collatéraux (elena) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
dommages collatéraux (elena) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptySam 14 Sep - 12:07

– J’suis pas venue vers vous à c’que j’sache. Puis j’te suis redevable de rien, Sev. Chaque mot qu'elle prononce ne fait qu'empirer la situation – il bout encore et encore, la rage si intense qu'elle fait trembler ses doigts et son échine. Elle continue de répéter la même chose mais ça n'a plus aucun sens. Il se fout complètement de savoir qui est venu à l'autre en premier, le problème n'est pas là. Le problème c'est qu'elle soit revenue en ville comme si de rien n'était, si près d'eux, après six longues années de silence radio. Six longues années à se dire qu'elle devait être morte et enterrée. – Mais tu comprends rien putain, ferme ta gueule ! Il approche, ses pupilles éclatées qui la transpercent, à la surplomber de toute sa hauteur comme s'il cherchait encore et toujours à la menacer. C'est la voix d'un type qui met fin à son petit manège. Il fait volte-face et cinq secondes d'affrontement verbal suffisent à le faire vriller un peu plus. – Sev, arrête ça. Mieux vaut l’ignorer qu’d’parler. Puis tu voudrais pas devoir retourner au poste, si ? Vraiment, ça en vaut pas la peine. Il a raison, si t’as d’autres choses à m’dire, allons ailleurs, non ? Il n'écoute rien. Il n'a pas envie d'écouter ; la voix d'Elena est reléguée au rang de grésillement en arrière-plan, désagréable mais possible à ignorer.

Il se dirige droit sur l'intrus, poings serrés et muscles crispés, déjà prêt à cogner. Mais avant même qu'il ne l'atteigne, d'autres hommes s'en mêlent et s'interposent. Ils se placent entre eux, on tire son adversaire en arrière pour l'empêcher de foncer, on vient le pousser lui pour le forcer à reculer. Les bras et les voix s'élèvent dans une cacophonie ridicule, Seven qui trépigne comme un lion en cage et tente de percer le barrage humain à plusieurs reprises. Il tourne en rond, fait des allers-retours en fixant celui qui continue de gueuler des trucs qu'il ne comprend plus. La soif de violence est si forte qu'elle altère ses facultés – il est incapable de parler, et ne capte qu'un mot sur trois. Il pourrait foncer dans le tas, mais ils sont plus nombreux que lui et il n'a pas encore passé la limite du non-retour, il lui reste des miettes de lucidité. Assez pour se dire que de toute façon, ce n'est même pas eux qu'il veut.

C'est Elena.

Alors une fois de plus, il se retourne brusquement, changeant de cible. Il revient vers sa sœur, fondant sur elle comme un fauve. Dans un geste brutal, il l'agrippe par le col et la tire vers lui, le regard noir et le corps vibrant de fureur. Il crève d'envie de frapper, mais c'est en s'accrochant à elle qu'il reste ancré dans la réalité – parce qu'elle reste sa sœur et que c'est assez pour le retenir. – Dégage. Sa voix est basse, menaçante. La rage sourde, qui plane comme un orage prêt à éclater, la foudre à deux doigts de s'abattre sur elle. – T'as rien à foutre ici, personne veut d'toi. Alors tu prends ta caravane de merde et tu t'casses, pigé ? Ça devrait pas être trop dur t'façon. T'as l'habitude de disparaître comme une lâche. Et bien sûr c'est l'hôpital qui se fout de la charité, parce que toutes les choses qu'il lui reproche il les a faites, parce que finalement il n'est rien de plus qu'un portrait dégueulasse de tout ce qu'il déteste en elle. Peut-être que c'est justement pour ça qu'il lui crache autant dessus. Il ne supporte pas l'effet miroir. – Si j'te revois, tu finiras comme elle. D'un mouvement de menton, il désigne la caravane qu'il a défoncée au pied de biche. C'est du bluff – il n'est pas encore assez fou pour faire ça à un membre de sa propre fratrie. Mais l'envie de la cogner est bien réelle. Ça se sent dans ses yeux, sa voix, ses doigts qui se resserrent sur le t-shirt de sa sœur comme ils voudraient le faire autour de sa gorge. Et soudain il la relâche violemment, la repoussant en arrière. À croire qu'il a peur de craquer, ou que son contact s'est mis à le brûler. Peut-être un peu des deux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptyDim 20 Oct - 15:41

Cette grande impression de répéter la même chose depuis tout à l’heure. Cette grande impression que quoi que je puisse dire, rien ne changera. Que quoi que j’dise, rien ne s’améliorera. Et que plus je lui répondrai, pire la situation sera. Mais j’suis pas du genre à apprécier le conflit avec ceux de mon sang, alors j’ai aucune envie d’abandonner. C’que je dis est sincère et j’voudrai tellement pouvoir arranger, n’serait-ce, qu’un minimum mais… c’est foutu d’avance. Suffit d’voir son regard, d’entendre ses paroles, écouter le ton qu’il emploie pour comprendre que rien ne sera facile désormais. De toute manière, rien n’a jamais été facile jusque-là. Pas même quand je me défonçais. Pas même quand j’ai eu l’gosse qui aurait pu tant m’apporter et qui, au final, a été placé. Rien qu’y songer me torture. Le fait de savoir que je ne peux rien faire, qu’une fois encore j’ai agi telle une lâche. Du moins, suis perçue comme telle et le serai toujours, m’irrite particulièrement. Alors j’change d’ton à mon tour, dans l’incapacité d’cacher c’que j’ressens si facilement, cette fois.

Pas même le temps de prononcer des paroles que j’capte Seven partant tout droit vers celui qui nous interpellait. Et j’capte aussi ceux qui décident de l’entourer. Putain. Comme si c’n’était déjà pas assez, faut qu’plusieurs s’y mettent. Avant que le pire puisse s’produire, j’m’avance, refusant d’le laisser dans une telle situation. « Sérieusement, à plusieurs contre un seul ? C’est tout sauf acceptable. » que j’dis, avant que tout ça se stoppe.

Dès qu’ils le lâchent, j’le vois revenir à la charge et bien qu’il ait l’air plus qu’haineux, qu’il risque d’me faire mal volontairement, je ne bouge pas. Après tout, si c’est l’unique moyen pour lui de s’en sortir u peu, autant que je le laisse faire. Encore des paroles dignes d’une haine profonde, dures à entendre mais auxquelles je ne chercherai pas à contredire étant donné les circonstances. « Que tu m’en veuilles d’être partie, c’est une chose. Que tu m’ordonnes de quitter cet endroit, c’en est une autre. Seven, ‘faut qu’tu m’oublies. Si ça t’bousille autant, qu’est-ce que tu fais encore ici ? Hein. Vas-y, dis-moi. Pourquoi t’es encore présent ? Pourquoi plutôt que d’m’ignorer, tu m’lâches pas comme je t’ai délaissé, toi et tous les autres ? Tu peux m’le dire ? »

Posant mon regard sur la caravane qu’il a totalement esquinté, j’rétorque une dernière fois « Alors ne reviens pas. Pars et ne reviens pas. J’ai rien à t’dire, j’te suis redevable de rien et toi pareil. Alors pars. » sur un ton beaucoup plus nerveux avant d’le regarder une fois comme si c’était la dernière. « Si t'es incapable de voir la vérité en face et de vivre avec, ne tente plus d'avoir contact avec moi. Puis t’as pas ta place, ici. Regarde le bordel que t’as mis. Alors pars maintenant, Seven. »
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
dommages collatéraux (elena) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : dommages collatéraux (elena) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
dommages collatéraux (elena) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) EmptyDim 27 Oct - 11:34

– Sérieusement, à plusieurs contre un seul ? C’est tout sauf acceptable. C'est finalement la voix d'Elena qui le ramène à la réalité, qui lui rappelle qu'au fond, il se fiche complètement de ces types, de celui qui le provoque et de ceux qui lui disent qu'il ferait mieux de partir. Si quelqu'un doit finir avec sa tête plantée sur un piquet ce soir, ce n'est aucun d'entre eux – c'est sa sœur. C'est elle qu'il déteste. Alors il revient à la charge et cette fois il est encore plus virulent, il saisit son col, crevant d'envie de la secouer ou l'étrangler. Obligé de lutter pour ne faire aucun des deux. – Que tu m’en veuilles d’être partie, c’est une chose. Que tu m’ordonnes de quitter cet endroit, c’en est une autre. Seven, ‘faut qu’tu m’oublies. Si ça t’bousille autant, qu’est-ce que tu fais encore ici ? Hein. Vas-y, dis-moi. Pourquoi t’es encore présent ? Pourquoi plutôt que d’m’ignorer, tu m’lâches pas comme je t’ai délaissé, toi et tous les autres ? Tu peux m’le dire ? Il la dévisage en silence, parce qu'il n'a pas de réponse à ses questions. Parfois il aimerait être différent. Savoir lâcher prise, oublier, n'en avoir rien à foutre de rien. Et même s'il sait parfaitement jouer la carte de désinvolture, ça n'est que ça justement : un jeu. De la comédie. La vérité, c'est qu'il ne sait pas passer à autre chose, il n'a jamais su. Alors il est là. Son premier réflexe en apprenant le retour d'Elena, ç'a été de la retrouver pour hurler, tout saccager, décharger un peu de ce trop-plein de haine. Elle a raison pourtant, il devrait l'ignorer, s'en aller sans se retourner et faire comme si elle n'existait plus. Après tout, il l'a décrétée morte il y a six ans déjà. Suffit de continuer.

Mais il n'y arrive pas.

Il aimerait qu'elle paie pour l'abandon, la peine, la rage, pour tout ce qu'elle a brisé en disparaissant sans un mot du jour au lendemain. Pourtant, quoi qu'il fasse ou dise, il a l'impression que ça ne sera jamais assez pour obtenir vengeance. Et ça ne réparera rien de ce qui a été détruit. – Alors ne reviens pas. Pars et ne reviens pas. J’ai rien à t’dire, j’te suis redevable de rien et toi pareil. Alors pars. Sourcils froncés, il l'observe sans comprendre. À l'entendre, on croirait qu'il n'est plus personne à ses yeux, ni son frère ni rien du tout, à peine plus qu'un spectre du passé. – T'en as rien à foutre. C'est lâché doucement, avec une pointe d'incrédulité. Il peut continuer de beugler et laisser exploser sa violence autant qu'il veut ; ça ne sert à rien. Ça ne lui fait visiblement ni chaud ni froid. Et ça le blesse tellement qu'il sait pas comment l'encaisser.

Alors il se met à rire. Bêtement d'abord, puis frénétiquement, avec cet air de maniaque qu'il a quand il perd pied. Il a l'impression qu'elle vient de lui enfoncer une lame entre les côtes, et il se marre.

– Si t'es incapable de voir la vérité en face et de vivre avec, ne tente plus d'avoir contact avec moi. Puis t’as pas ta place, ici. Regarde le bordel que t’as mis. Alors pars maintenant, Seven. Il n'a sa place nulle part. C'était vrai quand il était gamin, ça l'est toujours autant dix ans plus tard. Elle ne compte ni s'expliquer, ni s'excuser, ni rattraper ses erreurs. Elle s'en fout. De lui, de tout le reste aussi faut croire – il en est convaincu maintenant. Et il commence à se dire que tout était mieux quand il la pensait morte, ou en tous cas disparue pour toujours. Au moins, il avait fini par se faire à l'idée. Il avait réussi à l'accepter. Mais toutes les plaies se sont rouvertes et plutôt que de l'aider à les refermer, elle préfère y balancer de l'acide. – T'es vraiment qu'une sale pute. Plus il la regarde, plus il a l'impression de ne plus la connaître finalement.

Ça ne sert à rien de continuer à se déchaîner contre elle. Il se bat seul pendant qu'elle le regarde faire sans même lever le petit doigt, et il ne le comprend que maintenant. Il n'aurait jamais dû venir. – J'veux qu'tu crèves. Et à cette seconde précise, il le pense sincèrement. Son regard est plus haineux que jamais, mais il trahit aussi à quel point il a mal. Il ne cherche même pas à le cacher. Il la toise de haut, écœuré, désabusé, comme s'il faisait face à une pâle copie de celle à qui il se raccrochait quand il était plus jeune. Elle n'est plus rien, juste une coquille vide. Et ça fissure quelque chose en lui, si profondément qu'il n'a même plus envie de cogner. Il se contente de cracher à ses pieds avec amertume, avant de faire ce qu'elle lui a tant demandé. S'en aller.

[ rp terminé ]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

dommages collatéraux (elena) Empty
MessageSujet: Re: dommages collatéraux (elena)   dommages collatéraux (elena) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
dommages collatéraux (elena)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» elena popescu
» elena popescu
» (18/10) elena popescu
» (11/04) elena popescu
» Départ Elena Popescu

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
C R O C O D I L E / G A M E S :: version six :: les rps-
Sauter vers: