wolf in sheep's clothing (kaiser siblings)

de ares, envoyé le 04/08/2019 à 18:58
rentre tard ce soir stp merci

d'athéna, reçu le 14/08/2019 à 19:01
pk?

19:02
bah pck je te le demande??

19:03
ouais mais pk?

19:04
pck j'ai besoin de l'appart tu saoules à poser des questions là

19:05
azy bah pk tu veux pas me dire la raison??? t'as qqchose à cacher?

19:10
t’es une psychopathe ptn
parce que j'ramène un pote et qu'on va parler business et que j'veux pas qu'tu sois là pour entendre ok?

19:14
c'toi qu'es bizarre là
à quelle heure genre?

19:16
jsais pas, 23h max, ça t'va? j'serai rapide

19:18
ok

19:32
thanks, t'es une crème  

Parce que tu ramènes quelqu’un.
Une meuf.
Elle est pas importante, nan. C’pas pour ça qu’tu veux pas qu’ta frangine la croise. C’est justement parce qu’elle est pas important qu’elle a pas b’soin d’la croiser. À quoi bon? Tu la reverras jamais t’façon. Sauf que vous pouviez pas aller chez elle, elle vit encore chez ses parents, elle peut pas ‘ramener un gars comme toi’, qu’elle t’a dit.
Alors t’as demandé à Athéna d’s’éclipser.
Et t’as menti. T’as pretexté une réunion business, et elle sait que toi, tes business, ils sont pas très légaux, et elle sait qu’tu veux pas qu’elle soit mêlée à ce genre de bail. Tu la préserves, sûrement trop, mais c’comme ça. Excuse crédible, tant pis pour le mensonge — c’est pour la bonne cause, qu’tu t’dis.
Et finalement, elle capitule.
T’es safe.
Alors tu rentres chez toi — chez vous — la gonzesse à ta suite. Pas d’galanterie, pas d’mignonnerie. Une fille qui accepte d’rentrer avec le premier inconnu qui passe, t’façon, c’est qu’elle est pas très maligne. Y’a les fringues d’Athé qui trainent et t’y fais pas tellement gaffe, mais tu vois l’autre se raidir dans ton dos. Elle doit probablement s’imaginer qu’tu trompes ta meuf, une connerie du genre. Elle est bien loin du compte. Ou bien plus près que c’que tu n’penses, peut-être.
Un verre servi, une autre tournée, verres délaissés sur le bord de la table de salon, devant le canapé. Vestige de votre soirée, dont l'un au rebord teinté de rouge à lèvres carmin. Verres délaissés, histoire de venir l’embrasser, la toucher.
La belle blonde aux yeux bleus dans sa robe moulée.
Mains qui découvrent, peau qui frémit sous tes doigts aventuriers. Elle se laisse facilement aller, la poupée. Assez pour ne pas rechigner quand tu l’emmènes dans ta chambre à coucher. Fermeture éclair dézippée, robe délaissée sur le plancher. Tes propres fringues qui rejoignent le tas, non loin de là.
Et le semblant d’intimité qui prend place, sous les draps. Illusion, car toi, tu n’fais pas dans l’affect. Si elle est là, c’est pour qu’tu la baises. Pas pour qu’tu l’épouses. Et tu la foutras dehors à la fin de vos ébats, quand elle aura fini d’gémir ton nom, écho qui résonne contre les murs de l’appart comme une invocation au mal.
Mais en attendant, tu t’contentes de la baiser.
À quatre pattes, ça t’évite de voir sa tête.
Tu préfères voir ses longs cheveux blonds qui retombent en cascade dans le creux de son dos cambré.
Parce qu’étrangement, elle t’rappelle quelqu’un.
Fantasme inconscient.
Fantasme inavoué.

@athéna kaiser

"t'es une crème" qu'il a osé dire. carrément? c'est étrange et athéna, quand c'est étrange, elle peut garder les yeux fermés et laisser couler. encore moins quand il s'agit d'ares. dans un bar avec des potes, elle fusille son téléphone du regard.
"qu'est-ce qui t'arrives?" "rien." "pourquoi tu fais la gueule alors?" "j'fais pas la gueule." "meuf" "putain, mais j't'en pose des questions?" regard exaspéré qu'elle jette à sa pote. ça lui dirait pas de se mêler de ses affaires? athéna, elle a pas besoin de lui raconter que son frère était bizarre par texto, que son histoire pue le mensonge (parce que sinon il l'aurait dit direct, la raison) et qu'elle rentrera bien avant 23h00 juste pour aller vérifier. sa pote lui fait les gros yeux, puis lève les mains en l'air quand ça marche pas, comme pour lui dire que c'est bon, elle lâche l'affaire. tant mieux.
et vu qu'elle est en colère, athéna, elle boit un autre verre. puis un autre, pour la bonne mesure. elle regarde l'heure, 21h43. putain. ça fait déjà une heure et quelques. et si athéna aimerait bien être cool et lui laisser plus de temps. c'est mort. impossible. elle tient plus en place et ça lui apportera rien de rester là, parce que de toute façon, son regard est beaucoup trop meurtrier pour que quiconque ose venir lui adresser la parole. "j'rentre." elle attend pas que sa pote réplique, récupère sa veste au passage avant de finir le reste de son dernier verre cul sec et se casse sans rien ajouter.

elle zieute son téléphone, bougonne tout le long du chemin. en vrai, athéna, elle va se sentir un peu conne s'il est vraiment avec un pote et que c'est pas un mytho. elle dira qu'elle a oublié, qu'elle entre et qu'elle ressort. peut-être qu'ares fera la gueule, mais ça durera pas longtemps. dix minutes max.
sauf qu'arrivée devant la porte de l'appartement, athéna, elle commence déjà à entendre des bruits qui lui déplaisent. grande inspiration avant de rentrer, rester calme, ça doit être dans ses cordes. quand elle ouvre la porte, la gamine serre les dents. remarque direct les deux verres sur la table. surtout celui avec du rouge à lèvres. putain. non seulement il a menti, mais en plus, pour une meuf. qui fait beaucoup trop de bruit. athéna va commettre un meurtre. putain, elle jure devant dieu.
elle tente de se raisonner, si ça se trouve, il mate juste un porno et la meuf s'est barrée. rester calme, la blague. "ARES!" elle s'annonce. c'est déjà sympa de sa part, mais c'est juste par politesse. parce qu'elle attend pas plus longtemps avant d'aller à la porte de sa chambre. ouverte. et athéna ouvre de grands yeux. va les tuer. "putain, mais t'es sérieux?" demi-tour immédiat, marche arrière enclenchée. il était en train de la baiser. en levrette. bordel. de. merde. "rhabillez-vous. vite." et ça s'entend dans sa voix qu'elle rigole pas. ça se voit aussi, vu comment elle fait les cent pas dans le salon, comme une lionne en cage. les poings serrés, la mâchoire crispée, elle va les tuer. ou lui. ou elle. elle, surtout. "vite j'ai dit!" putain.

@ares kaiser

La baise enclenchée. Tu prendras ton pied, et tu t’en foutras qu’elle prenne le sien ou pas. T’aimes bien qu’on répande le mot dans Détroit qu’t’es un bon coup, mais t’as pas b’soin de ça pour pécho de la nana. Elles aiment les bad boys, elles s’font toutes avoir par ta peau recouverte de tatouages et ton langage. Tes yeux azurs et ton sourire charmeur. T’as pas besoin de beaucoup pour les attirer dans les mailles de tes filets. Alors si ce soir t’as envie d’te faire plaisir, t’as pas forcément envie de la satisfaire elle. Elle est plutôt chiante. L’avantage, c’est qu’elle a pas grand chose dans l’crâne alors à part gémir ton nom, elle dit rien et c’est tant mieux.
Tu t’en fous tellement d’la personne derrière sa paire de fesses qu’tu veux même pas voir son visage pendant qu’tu la baises. Son dos et ses cheveux qui volent au gré des mouvements de bassin, c’est très bien. C’est presque parfait même, tout va pour le mieux.
Et ça aurait pu continuer comme ça.
Ça aurait dû continuer comme ça.
T’entends pas les clés qui tournent dans la serrure, ni la porte d’entrée qui s’referme.
L’seul truc que t’entends, c’est sa voix.
Ton nom.
Pas crié sur l’même ton que ta gonzesse du soir.
Athéna.
Y’a l’autre conne devant toi qui tourne la tête vers toi, les gros yeux interrogateurs. Et pas l’temps de dire ou d’faire quoi que ce soit qu’tu vois ta soeur débarquer dans l’encadrement de la porte de ta piaule. "putain, mais t'es sérieux?" Elle retourne sur ses pas et toi, tu lui retournes la question. "T’es sérieuse toi, putain?!" Tu lui avais dit d’pas rentrer tôt. Tu l’avais prévenue. Et elle avait dit qu’elle était d’accord. Mytho.
"rhabillez-vous. vite."
"C’est qui ? C’est ta meuf?" Qu’l’autre blonde te demande. Tu soupires, la dégages sur l’côté. T’façon, tu bandes plus. Voir ta soeur débarquer a suffit à te déconcentrer. La savoir contrariée aussi, ça t’fait chier. Et tu peux plus penser à autre chose qu’à elle et ses bruits de cent-pas dans le salon qui grince.
"C’pas ma meuf." Tu t’extirpes de ton pieu, tu ramasses les fringues par terre et tu balances sa robe à la nana dont t’as déjà oublié le prénom.
"vite j'ai dit!"
"Ouais ça va, calme-toi." Blasé, exaspéré. C’est toi qui lui niques ses coups. Pas elle.
T’enfiles ton boxer et tu sors de la chambre pour rejoindre ta frangine dans le salon. T’es non loin suivi de la blonde et ça fait un peu miroir face à Athéna, alors tu grimaces un peu.
"Pourquoi t’es là? J’t’avais dit 23h."
C’est d’ta faute si t’as vu des trucs qu’tu voulais pas voir, on avait un deal, tu l’as pas respecté, à tes risques et périls.

en vrai, elle s'attendait à quoi? athéna savait très bien que s'il voulait l'appart, c'était pas pour regarder netflix tout seul en fumant un joint. mais ça la fait chier. ça la fait chier et c'est justifié, parce que dans le cas inverse, ça serait pareil. non, ça serait pire. largement pire.
ils sont pas censés ramener des gens à l'appart. ouais, il lui a dit de revenir plus tard. surement qu'il savait que s'il se contentait de demander, elle aurait dit non. qu'il sait que ça aurait été un peu, voire très hypocrite de sa part. alors athéna, elle rage. se dit qu'elle est conne aussi, qu'elle aurait mieux fait de se contenter de rester dans le salon au lieu d'aller jusqu'à sa chambre. "T’es sérieuse toi, putain?!" putain, elle se retient, à deux doigts d'y retourner pour l'envoyer se faire foutre. mais elle se contente de le presser. les presser. et à force de tourner en rond dans le salon, la gamine se rend compte qu'aussi, elle aurait dû moins boire. envoie ses pompes valser contre le canap avec véhémence. "Ouais ça va, calme-toi." qu'elle se calme? est-ce qu'il vient vraiment de lui dire de se calmer? à elle? parce que c'était bien à elle qu'il parlait là. comme si elle n'était pas à son minimum là. "ferme ta gueule!" l'insulte part toute seule, nécessaire, parce qu'il peut pas lui dire de se calmer. non, pas alors qu'elle fait des efforts pour pas faire un scandale encore plus gros.

ares sort enfin. en calbut. et direct, athéna le fusille du regard. "Pourquoi t’es là? J’t’avais dit 23h." y a un rire mauvais qui s'échappe des lippes d'athéna alors qu'elle le dévisage de haut en bas. puis la meuf. mais d'abord, lui. "tu m'avais dit que t'étais avec un pote aussi, faut croire qu'on est tous les deux des mythos." ça, ça veut dire qu'il peut commencer par la fermer. enfin, son regard se porte vraiment sur la meuf. le regard qui s'assombrit direct. "je... j'vais y" athéna la coupe. "ferme ta gueule toi aussi. j'crois pas t'avoir autorisé à parler." et elle s'en tape que la meuf commence à mal la regarder. parce qu'il y a un truc flagrant. elles se ressemblent. alors athéna, elle regarde son frère du coin de l'oeil, voit la grimace et fronce encore plus les sourcils. elle va les tuer. "déjà, toi, là, t'as pas remarqué qu'il y avait des fringues de meuf dans l'appart? j'sais pas, t'as aucun respect? tu t'es pas posée des questions?" "je" "tu comprends pas quand je parle? j'ai pas fini, alors tu parles pas. donc tu vois des fringues de meuf partout, mais ça te dérange pas. bah non. évidemment que non. de toute façon, ça se voit à ta tête que t'es teubée. " l'envie de changer de cible, de passer à ares. mais après. quand elle sera partie. ça la regarde pas à elle, leurs affaires. donc, elle continue athéna. "la sortie, c'est par là-bas. oublies pas ton cerveau en partant. ah, mais c'est vrai. t'en as pas. salope." au moins, celle-là, ares est pas prêt de la re-sauter.

@ares kaiser

Si tu lui as d’mandé d’revenir plus tard, c’était pour éviter ça. Si tu lui as menti, c’était pour éviter qu’elle te casse ton coup. Vous ne ramenez personne à l’appart. C’est la règle. Mais putain, toi, tu suis pas les règles. Tu les as jamais suivies. Et si t’as une envie irrépressible de t’vider les couilles, et qu’tu peux pas aller chez la concernée, bah ouais, tu viens chez toi. Parce que t’es chez toi aussi, ici. Tu payes ta part de loyer. C’est 50/50. Alors faut qu’elle s’calme, qu’elle t’laisse le temps d’renfiler ton sous-vêtement au moins avant d’exiger qu’tu viennes la rejoindre dans le salon. "ferme ta gueule!" Tu roules des yeux. Ok, elle est vénère. Alors tu ne tardes pas davantage, tu vas la rejoindre en boxer — bah quoi? T’as fait au plus vite, comme elle voulait. Qu’elle commence pas à tiquer pour rien, ça va t’saouler. Déjà qu’elle est pas censée être là. Tu regardes l’heure : tout juste passé vingt-deux heures. T’avais encore une heure, putain. Tu t’sens comme un gamin qui est obligé d’respecter un couvre-feu et ça t’plait pas. Le regard de ta soeur qui passe de toi, à ta conquête, à toi de nouveau. "tu m'avais dit que t'étais avec un pote aussi, faut croire qu'on est tous les deux des mythos." La nana qui ouvre la bouche, erreur. "ferme ta gueule toi aussi. j'crois pas t'avoir autorisé à parler." Tu lâches un petit rire. Athéna la guerrière. Elles ont beau s’ressembler physiquement, les deux blondes, elles n’ont absolument rien à voir dans le caractère. "déjà, toi, là, t'as pas remarqué qu'il y avait des fringues de meuf dans l'appart? j'sais pas, t'as aucun respect? tu t'es pas posée des questions?" Pour toi, c’est le spectacle. Tu recules d’un pas, assez pour que ton dos se cale contre le mur, et tu croises les bras sur ton torse, regardant la scène avec attention. La lionne qui bouffe l’antilope. "tu comprends pas quand je parle? j'ai pas fini, alors tu parles pas. donc tu vois des fringues de meuf partout, mais ça te dérange pas. bah non. évidemment que non. de toute façon, ça se voit à ta tête que t'es teubée." Tu penches légèrement la tête sur le côté. T’as beau être dégoûté qu’elle t’ait interrompu en pleine baise, ce qui se déroule sous tes yeux est presque aussi satisfaisant. "la sortie, c'est par là-bas. oublies pas ton cerveau en partant. ah, mais c'est vrai. t'en as pas. salope." Ouuuh, ça insulte carrément. La meuf te regarde, Ares, cherchant… cherchant quoi? Du réconfort? De la confiance? Un bouclier? Elle peut rêver, t’es pas son mec, tu l’seras jamais. Alors elle récupère ses chaussures à talons et se dirige vers la porte d’entrée. "T’es qu’un pauvre connard. Et ta meuf, c’est une psychopathe." Tu fronces les sourcils. "T’écoutes jamais quand on t’parle? Elle t’a dit de fermer ta gueule. Rouvre la encore une fois et tu le regretteras." Faut pas qu'elle prenne tes mots à la légère, les menaces, ça t'connait, et c'est pas parce qu'c'est une meuf que ça va t'arrêter. Et tu t’en tapes qu’elle t’ait traité de connard, t’as connu pire, c’est presque le mot qu’t’entends le plus souvent sortir de la bouche de la gente féminine — après qu’elles jouissent ton prénom. Non, c’est pas pour toi. C’est pour avoir insulté Athéna de psychopathe. Personne n’est autorisé à dire du mal de ta soeur. Personne, à part toi. Et une fois qu’elle est partie en claquant la porte, tu dévisages Athéna, toujours adossé contre le mur. "Elle a pas tort. T’es une psychopathe." Mais j’aime bien.

si athéna était du genre à cogner, l'autre meuf serait déjà à terre. sauf que frapper, elle laisse ça à ares. puis, surement que l'autre essaierait de lui tirer les cheveux et ça l'énerverait encore plus. mauvais bail. déjà qu'elle est à deux doigts, faudrait pas en rajouter. à deux doigts, parce que barbie arrête pas d'essayer de lui couper la parole. surement pour se justifier. sauf qu'athéna, elle en a rien à foutre de ses explications. elle a ni l'envie, ni besoin de les entendre. pour qu'elle dise quoi de toute manière? qu'elle savait pas? c'est bon, pas la peine de jouer à ce jeu-là avec athéna. techniquement, elle devrait s'en prendre à ares, vu qu'elle dit être féministe. mais on peut être féministe et avoir envie de déglinguer une tass-pé. on peut être féministe et juger les autres meufs quand elles font de la merde. comme elle, là.
"T’es qu’un pauvre connard. Et ta meuf, c’est une psychopathe." elle tique direct, athéna. "T’écoutes jamais quand on t’parle? Elle t’a dit de fermer ta gueule. Rouvre la encore une fois et tu le regretteras." "j'confirme. d'autant qu'il y a même pas cinq minutes, tu criais encore son nom, alors fais pas la maline." y a qu'elle qui peut le traiter de connard. elle, elle peut rester à sa place et prendre la porte.

la porte qui claque. enfin partie. enfin, putain, enfin, athéna peut s'attaquer à ares. qu'est-ce qu'il croit, lui? elle l'a vu, en plus, faire le malin adossé au mur. "Elle a pas tort. T’es une psychopathe." ah, l'ironie. mais c'est pas le sujet. "et toi, tu t'es cru où? tu t'es cru à pinder?" à la regarder s'énerver contre la meuf en souriant, il a rajouté de l'huile sur le feu, le débile. "premièrement, tu mets trois plombes à enfiler un caleçon, qu'est-ce qui a, il te faut une notice?" certes, les arguments ont pas beaucoup de sens, mais quand bien même. il va avoir droit à un florilège. "deuxièmement, tu me mythonnes? à moi? t'es sérieux? depuis quand? tout ça pour ramener une connasse même pas belle en plus? on a dit qu'on ramenait personne ici. j'sais pas, on parle plus la même langue? faut qu'on l'écrive sur le frigo pour que t'imprimes ou comment ça se passe?" entre temps, elle s'est approchée athéna. lionne féroce qui veut marquer son territoire. qu'il comprenne. ouais, peut-être que sa réaction est démesurée. peut-être qu'elle agit comme une petite copine jalouse, mais putain, elle s'en tape. on le touche pas ici. "et troisièmement, va te faire foutre. connard." c'était gratuit.

@ares kaiser

Vous avez beau être tous les deux énervés contre l’autre, vous trouvez quand même le moyen d’vous rallier contre cette pauvre meuf qui n’a rien d’mandé. C’était vraiment pas sa soirée, peuchère. Déjà tu lui as pas payé ses verres au bar, mais elle a quand même décidé d’rentrer avec toi. Un peu couillonne sur les bords. Et puis, arrivés ici, tu l’as mal baisée, faut dire c’qui est. Apparemment elle kiffait, tu penses pas qu’elle simulait, mais t’étais clairement pas dedans — pas pour elle en tout cas, totalement pour toi, toi uniquement. Et en plus, elle s’fait chasser par ta meuf jalouse qui n’est pas ta meuf. Mais elle l’saura jamais ça, parce que ta soeur l’a pas laissé en placer une face à elle et quand elle est partie, elle a osé vous insulter tous les deux et tous les deux, vous avez défendu l’autre, comme toujours. Personne n’est autorisé à maltraiter l’un de vous à part l’un de vous. Ça aussi, c’est une règle. Elle n’a jamais été dite, elle n’a jamais été écrite. Mais elle a toujours existé. Et celle là, aucun de vous deux ne l’avez trahie. Et la porte claque lourdement, sèchement. Toi, t’ouvres le bal en la traitant de psychopathe. C’est plutôt pour jouer qu’pour être sérieux. "et toi, tu t'es cru où? tu t'es cru à pinder?" Tu fronces les sourcils avant de lever les yeux au ciel. "Détends-toi, Athéna." Ouais, t’avais apprécié le spectacle. Tu vois encore ta soeur comme un petit oiseau fragile qu’il faut protéger. Comme quand elle se bouchait les oreilles en étant gamine quand vos parents se balançaient les assiettes à la gueule en hurlant, et qu’tu venais la réconforter dans sa chambre en lui racontant des histoires. Alors quand cette gamine là sort les crocs, ça t’fait sourire. Parce qu’c’est comme si y’avait un truc qui collait pas. "premièrement, tu mets trois plombes à enfiler un caleçon, qu'est-ce qui a, il te faut une notice? deuxièmement, tu me mythonnes? à moi? t'es sérieux? depuis quand? tout ça pour ramener une connasse même pas belle en plus? on a dit qu'on ramenait personne ici. j'sais pas, on parle plus la même langue? faut qu'on l'écrive sur le frigo pour que t'imprimes ou comment ça se passe?" Y’a un petit trois? T’attends, en silence, alors qu’elle fait trois pas vers toi. Elle s’veut menaçante? Parce qu’toi, t’as connu bien mieux qu’ça niveau ‘j’ai envie d’te buter’. "et troisièmement, va te faire foutre. connard." Encore un? Bah tiens. "C’est bon? J’peux parler?" Et vu qu’tu vois qu’elle ne te crache pas d’ssus, tu poursuis. "J’suis désolé ok? J’voulais aller chez elle mais elle pouvait pas. Et y’avait les flics autour du bar, ils patrouillaient à cause des merdes liées à Snake, donc j’pouvais pas m’la faire comme ça dans la rue, on m’aurait coffré." Ouais, t’avais étudié toutes les possibilités pour t’la faire, et même si chez vous était la dernière option dans ta liste, c’était finalement la seule possible. "Mais putain, t’étais pas censée revenir avant 23 heures. Si t’avais tenu ton horaire, t’aurais rien vu ni su d’tout ça." Ça t’saoule. Elle t’avait dit qu’elle était d’accord pour rester à l’écart, putain. "Pourquoi t’es revenue plus tôt?" Tu t’demandes s’il s’est passé un truc à l’endroit où elle était avant d’venir ici. "Par contre crois pas, tu m’as cassé un coup là, j’ai débandé d’un coup c’était pas cool. Tu m’en dois un du coup." Et tu plaisantes même pas, Ares. Elle va t’trouver une autre michto qu’tu pourras t’faire pour s’faire pardonner. "T’as pas des copines tiens? La p’tite blonde là, avec qui tu traînes souvent?" T’essayes de réfléchir à toutes ses autres copines avec qui tu l’as déjà vue histoire d’faire ton choix, comme si t’étais au supermarché.

"Détends-toi, Athéna." qu'elle se détende? si la colère pouvait foutre le feu à une personne, athéna serait déjà en flammes. un putain de bucher. qu'elle se calme, qu'elle se détende. et lui, ça lui dirait pas d'aller se faire enculer? d'ailleurs, en tout et pour tout, c'est un peu ce qu'elle lui dit d'aller faire, athéna. y a que de la rage dans chaque mot qui quitte sa bouche. même si ça n'a pas de sens. même si cette situation n'est pas censée être dramatique. "C’est bon? J’peux parler?" et il veut parler, maintenant. froncement de sourcil au ton qu'il emploie. qu'il joue pas aux gars sarcastiques avec elle en ce moment, ça fait rien d'autre qu'empirer les choses. sauf qu'ares, on dirait que ça l'amuse, de la voir autant en colère. que ça lui fait plaisir. "J’suis désolé ok? J’voulais aller chez elle mais elle pouvait pas. Et y’avait les flics autour du bar, ils patrouillaient à cause des merdes liées à Snake, donc j’pouvais pas m’la faire comme ça dans la rue, on m’aurait coffré." et il croit que ça change quelque chose? haussement de sourcil de la part d'athéna qui penche la tête sur le côté, parce qu'elle, elle a une solution toute trouvée à son dilemme. "et alors? t'as jamais entendu parlé des chiottes?" parce qu'ares arrivera pas à faire croire que la meuf de petite vertu qu'il a ramené aurait été contre. qui n'a jamais baisé dans les chiottes d'un bar? à croire qu'il fait exprès de lui donner des munitions.

"Mais putain, t’étais pas censée revenir avant 23 heures. Si t’avais tenu ton horaire, t’aurais rien vu ni su d’tout ça. Pourquoi t’es revenue plus tôt?" c'est qu'il aurait presque l'air inquiet quand il lui demande ça, ares. et athéna, elle secoue la tête. elle a pas envie de s'étendre sur le pourquoi du comment elle est revenue plus tôt. athéna, elle se dit qu'elle voulait juste vérifier s'il lui mentait ou pas. ouais, exactement. "parce que j'savais que tu me donnais une excuse bidon et que j'voulais en être sûre. mytho." elle flanche un peu, athéna. parce que même à son oreille, ça sonne pas totalement vrai. "et puis merde, j'ai le droit de rentrer à l'heure que j'veux, non?" retour du bâton, parce que son seul moyen de défense, c'est l'attaque. faut faire avec. dérouter la conversation pour pas avoir à répondre à la question. pas avoir à y réfléchir que plus ça. "Par contre crois pas, tu m’as cassé un coup là, j’ai débandé d’un coup c’était pas cool. Tu m’en dois un du coup. T’as pas des copines tiens? La p’tite blonde là, avec qui tu traînes souvent?" le pire? c'est qu'il est sérieux. et si athéna est pas du genre à frapper, là, elle en rêve. de lui coller une gifle. lui faire fermer sa gueule. "t'es sérieux? t'es vraiment sérieux, là, ares? parce que j'ai l'impression que tu te fous de ma gueule. c'est obligé." son regard balance à nouveau des éclairs, prête à le foudroyer sur place. "est-ce que tu sais le nombre de coups que tu m'as plombé? le nombre de mecs que t'as fait fuir? tu veux jouer à ça? genre, vraiment? parce que si on tient les comptes, j'vais devoir baiser tout un tas de potes à toi. genre, un tas. ça va faire beaucoup de gonzes à me présenter. le truc, c'est que tu jouerais pas le jeu. faudrait que j'aille à la chasse de moi-même, mais si tu veux jouer à ça, on peut. y a pas de problèmes." parce qu'il y a pas à dire, athéna, si elle a traité l'autre meuf de salope, c'est pas pour rien. elle en connait un rayon sur le sujet, la différence, c'est qu'athéna assume.

@ares kaiser

Tu t’excuses. Tu lui expliques la situation, l’pourquoi du comment. Mais elle s’en tape royal. "et alors? t'as jamais entendu parlé des chiottes?" Réponse à tout, tête de mule, tu t’contentes d’hausser les épaules. Parce que de toute façon, elle trouvera toujours le dernier mot. Elle est comme ça, Athéna. La guerre verbale, elle la gagne toujours. Le cerveau face aux poings. Sauf que les poings, jamais sur elle. Alors face à elle, t’es toujours perdant. La vraie question qui te taraude, c’est pourquoi elle est revenue alors que vous vous étiez mis d’accord pour qu’elle ne débarque qu’après vingt-trois heures. Est-ce qu’elle a eu des emmerdes? Tu piges pas trop, sinon. "parce que j'savais que tu me donnais une excuse bidon et que j'voulais en être sûre. mytho." Tu roules des yeux en soupirant. Son dernier mot appuyé la fait passer pour une gamine, une enfant qui se rebelle contre un adulte. "Si tu ‘savais’, alors t’avais pas besoin de revenir pour en ‘être sûre’. Elle est pas logique ta phrase." Même toi qui n’es pas un crack de la langue grammaticale, tu le sais. "et puis merde, j'ai le droit de rentrer à l'heure que j'veux, non?" Tu fronces les sourcils. Mécanisme de défense, elle sort les crocs à nouveau. "Bah justement, non. Pas quand on s’met d’accord à l’avance sur une heure où faut pas être là." Et ouais, t’as beau être en tort Ares, parce que dans tous les cas, horaires ou pas, la règle dit que vous ne pouvez ramener personne à l’appartement, tu rejettes quand même la faute sur elle. Mieux encore, tu lui réclames de te ‘rembourser’ ton coup qui s’est enfui à cause d’elle. "t’es sérieux? t'es vraiment sérieux, là, ares? parce que j'ai l'impression que tu te fous de ma gueule. c'est obligé." Nan, t’es sérieux, tu lui suggères même une de ses copines que t’as déjà repérée. "est-ce que tu sais le nombre de coups que tu m'as plombé? le nombre de mecs que t'as fait fuir? tu veux jouer à ça? genre, vraiment? parce que si on tient les comptes, j'vais devoir baiser tout un tas de potes à toi. genre, un tas. ça va faire beaucoup de gonzes à me présenter. le truc, c'est que tu jouerais pas le jeu. faudrait que j'aille à la chasse de moi-même, mais si tu veux jouer à ça, on peut. y a pas de problèmes." "C’est pas pareil." Qu’tu lâches, froidement. Là, t’as plus envie de sourire, t’as plus envie de jouer. "Ils étaient pas bons pour toi. Toi Athé tu tombes soi-disant amoureuse à chaque fois qu’tu t’lèves les matins. Et tu touches pas à mes potes. Ni à qui qu’ce soit d’autre en fait. Et depuis quand tu vas à la ‘chasse’ ? Tu vas pas à la chasse. Tu restes ici et basta, c’est bien ici." Non mais et puis quoi encore? Elle s’est prise pour la reine du monde ou quoi?

athéna pourrait admettre qu'elle est, elle aussi, un peu en tort dans cette histoire. mais si elle le pourrait, elle ne le fera pas. trop en rogne pour admettre  quoique ce soit n'allant pas dans son sens. "Si tu ‘savais’, alors t’avais pas besoin de revenir pour en ‘être sûre’. Elle est pas logique ta phrase." y a un soupir exaspéré qui s'échappe d'athéna, parce qu'il la gonfle encore plus à chercher des réponses, là. "de toute manière, j'avais raison de revenir. t'aurais nié si je t'avais pas pris en flag." là, c'est plus logique pour lui ou il va continuer de jouer sur les mots? il baise pas une meuf dans l'appart, c'est tout, ça s'arrête là, y a pas à discuter. "Bah justement, non. Pas quand on s’met d’accord à l’avance sur une heure où faut pas être là." athéna lève les yeux au ciel, parce que le retournement de situation qu'il essaie de créer, elle le voit. bientôt, il va lui dire que c'est de sa faute. bientôt, c'est elle qui va devoir s'excuser. et ça, c'est mort, ça ne va pas se passer comme ça. "putain, mais si t'as tant envie de baiser, j'te r'tiens pas, la sortie, c'est toujours par là. ça a pas changé depuis tout à l'heure. mais respecte-moi en la ramenant pas ici, c'est tout." elle, elle prend le soin de ramener personne. sait ce qui arriverait au type si elle le le faisait, alors elle comprend pas pourquoi ça peut pas aller dans les deux sens. et si elle avait aucune solution pour coucher avec un type, le ramener ici lui viendrait même pas à l'esprit. quoiqu'il arrive.

"C’est pas pareil. Ils étaient pas bons pour toi. Toi Athé tu tombes soi-disant amoureuse à chaque fois qu’tu t’lèves les matins. Et tu touches pas à mes potes. Ni à qui qu’ce soit d’autre en fait. Et depuis quand tu vas à la ‘chasse’ ? Tu vas pas à la chasse. Tu restes ici et basta, c’est bien ici." l'attitude d'ares change du tout au tout quand il dit ça, athéna le remarque. il passe du type qui prend un malin plaisir à jouer avec la situation à un type sérieux. ça se voit que c'est exactement ça qu'il voulait dire. ça se voit, qu'il le pense vraiment. et athéna, ça l'énerve encore plus. ça l'énerve, parce qu'ils sont égaux, quoiqu'il puisse en penser. "j'reste ici ou j'rentre pas, faut savoir, ares." sarcastique, c'est le calme avant la tempête. "mais qu'est-ce que tu crois en fait? que j'reste sagement à l'appartement quand t'es pas là le soir? tu crois que je vais t'obéir?" le ton est cinglant, laisse pas la place à ares de continuer ses conneries. "j'fais ce que j'veux. qui j'veux aussi. et si tu crois que parce que t'as pas pu finir de baiser ta blonde, tu vas pouvoir te taper une de mes potes, tu rêves. parce que crois-moi, j'me taperai un de tes potes en échange, que ça te plaise ou non. 'tu touches pas à mes potes', mais va te faire foutre en fait. j'touche à qui j'veux. la différence? c'est que je le ferai pas ici. et tu te prends pour qui à dire des trucs comme ça? redescends, c'est pas une dictature." athéna sortira si elle voudra, que ça lui plaise ou non. pour qui il se prend putain? à lui donner des ordres? comme si elle allait obéir. comme s'il savait pas. c't'abruti.

@ares kaiser

"de toute manière, j'avais raison de revenir. t'aurais nié si je t'avais pas pris en flag." Ouais, sûrement. T’aurais sûrement rien dit. Parce que mine de rien, tu sais. Tu sais qu’t’es en tort. Tu sais qu’t’as pas respecté votre règle. "putain, mais si t'as tant envie de baiser, j'te r'tiens pas, la sortie, c'est toujours par là. ça a pas changé depuis tout à l'heure. mais respecte-moi en la ramenant pas ici, c'est tout." Tu fronces les sourcils. "Parce que tu penses que j’te respecte pas?" Putain, elle est sérieuse? C’est limite la seule personne sur Terre pour qui t’as un respect infini. Alors elle a pas l’droit de dire ça. Ça t’foutrait presque hors de toi. Surtout quand elle se compare à toi. Toi, si tu ramènes une meuf, elle s’ra partie au petit matin au plus grand max. Alors qu’Athé, si elle ramène un gars, tu peux être sûr que tu vas le revoir, encore et encore, qu’elle va t’parler de lui, qu’elle va s’faire des plans sur la comète, genre c’est son prince charmant. Vous n’avez pas les mêmes rapports avec les relations. Et puis, c’est hors de question qu’elle se tape un de tes potes, ça va pas la tête ou quoi? D’jà quand Seven lui tournait autour à l’époque tu l’vivais pas très bien alors qu’il s’passait rien. Et t’aimes pas l’entendre parler comme ça, quand elle dit qu’elle part à la ‘chasse’, tu détestes ça, tu veux pas savoir ça. Tu préfèrerais qu’elle reste bien sagement assise là. "j'reste ici ou j'rentre pas, faut savoir, ares." Elle joue sur les mots, elle s’fout de ta gueule et c’est ton tour de monter en pression. "mais qu'est-ce que tu crois en fait? que j'reste sagement à l'appartement quand t'es pas là le soir? tu crois que je vais t’obéir?" T’obéir. T’aimes pas le fait qu’elle voit les choses comme ça. Tu veux pas qu’elle pense qu’tu l’empêches de vivre. "redescends, c'est pas une dictature." Tu croises à nouveau les bras sur ton torse nu. "Non, c’pas une dictature." Position fermée. Défensif. "Mais moi, si j’ramène une meuf, tu sais très bien qu’elle s’immiscera pas dans nos vies. Tu sais qu’tu la croiseras jamais, ou au pire, l’histoire de vingt secondes pendant qu’elle dégage. Et tu la reverras jamais. Parce que j’la reverrai jamais non plus. Moi, j’me balade pas main dans la main en pleine rue, j’balance pas des mots doux." Et tu sais pas trop où tu vas avec ça. P’têtre que tu t’sens menacé. Tu t’dis qu’ses autres relations menacent la vôtre. Et ça, t’aimes clairement pas ça. Tu veux pas qu’on touche à elle. C’est ta petite soeur, putain. Et tu t’refuses à imaginer qu’un gars puisse foutre ses sales pattes sur sa peau.

"Parce que tu penses que j’te respecte pas?" athéna, elle a pas vraiment dit ça dans ce sens-là. elle veut juste qu'il respecte la règle, considère malgré tout que c'est un manque de respect de ramener quelqu'un ici. que ça aille dans un sens ou dans l'autre. mais elle veut pas qu'ils entrent sur ce terrain-là, elle veut pas que ça dégénère plus. et athéna, elle baisse les yeux l'espace de quelques secondes. "j'ai pas dit ça dans ce sens-là. j'te demande juste de plus jamais faire ça." et dans la situation actuelle, ares, il obtiendra pas mieux de sa part. athéna, elle veut rien donner de plus. veut qu'ils restent centrer sur le vrai sujet de cette dispute, pas que ça dérive dans des trucs plus sales. dans des trucs dont elle a pas envie de parler.

de toute façon, la situation dégénère encore quand ares fait l'erreur de parler des potes d'athéna. putain, si une seule de ses potes osait ne serait-ce que songer à aller draguer ares? y aurait pas d'entre deux, athéna, elle passerait de 0 à 100 en une seconde. la meuf se ferait déglinguer sur place direct. et ares aussi. du coup, athéna, elle veut lui faire comprendre qu'on touche pas aux potes. elle touche pas les siens, alors il touche pas les siennes. c'est simple. "Non, c’pas une dictature. Mais moi, si j’ramène une meuf, tu sais très bien qu’elle s’immiscera pas dans nos vies. Tu sais qu’tu la croiseras jamais, ou au pire, l’histoire de vingt secondes pendant qu’elle dégage. Et tu la reverras jamais. Parce que j’la reverrai jamais non plus. Moi, j’me balade pas main dans la main en pleine rue, j’balance pas des mots doux." la gamine fronce les sourcils, grimace aux propos de son frère. comme si ça durait longtemps, quand athéna est en couple. comme si elle se lassait pas en moins d'une semaine. "déjà, c'quoi le rapport? j't'empêcherais pas de le faire." ok, elle doit bien admettre que c'est peut-être un mensonge qu'elle vient de balancer, là, sans pression. "toi, par contre, tu veux tout le temps tout contrôler. putain, tu menaces mes mecs tout le temps. tu les frappes aussi. ça t'apporte quoi de plus? que dalle, parce que dans tous les cas, ça aurait pas duré." athéna, elle sait plus trop comment ils en sont venus là. comment la conversation de départ s'est perdue pour que ça parte en règlement de comptes. tant pis, elle compte pas lâcher l'affaire la première. trop têtue. "et qu'est-ce que ça peut te faire de toute manière? j'comprends pas, c'est quoi ton problème?" peut-être que c'est hypocrite comme question. surement qu'elle devrait se remettre en question, elle aussi, mais athéna, elle cherche. veut surement juste le foutre autant en colère qu'elle. c'est malsain, mais putain, c'est de sa faute, à ares.

@ares kaiser

Elle baisse les yeux un instant. Touchée. Tu sais qu’quand elle est énervée, elle réfléchit pas vraiment à ses mots, Athéna. Quand c’est la colère, la vraie, elle n’choisit pas précisément ses mots, ça sort tout seul. Pourtant, elle sait casser. Un claquement de doigts peut briser les coeurs. Mais c’est pas c’qu’elle fait là. C’est pas c’qu’elle fait avec toi. Face à toi, elle laisse son coeur parler et oublie son cerveau. "j'ai pas dit ça dans ce sens-là. j'te demande juste de plus jamais faire ça." Mh. Tu vois qu’elle est mal. Qu’elle vit mal c’te situation dans laquelle elle t’a trouvé ce soir. Et en vrai, t’es un peu désolé. Toujours un peu dégoûté pour la baise pas terminée. Envie d’aller t’laver, aussi. Parce que tu sens son odeur sur ta peau, t’as les traces de rouge à lèvres carmin perdues dans les encres sur ta peau. Et t’es presque mal à l’aise, comme ça, face à ta soeur. L’problème, c’est qu’tu veux pas qu’on la touche, ta frangine. Mais toi, tu veux pas lui faire la même faveur. Les situations sont différentes, tu peux pas vraiment l’expliquer, mais c’est comme ça. "déjà, c'quoi le rapport? j't'empêcherais pas de le faire." Tu fronces les sourcils. "Bah j’veux pas l’faire." Elle est conne ou quoi? "J’ai la gueule d’un mec qui veut s’maquer p’têtre ?" Non mais t’hallucines. "toi, par contre, tu veux tout le temps tout contrôler. putain, tu menaces mes mecs tout le temps. tu les frappes aussi. ça t'apporte quoi de plus? que dalle, parce que dans tous les cas, ça aurait pas duré." Qu’est-ce que ça t’apporte? "De la satisfaction." Honnêteté brute. "Pourquoi j’les toucherai pas s’ils te touchent?" Vérité glaciale. Un coup pour une caresse. C’est comme ça qu’ça fonctionne, pour toi. "et qu'est-ce que ça te fait de toute manière? j'comprends pas, c'est quoi ton problème?" C’est quoi ton problème? Phrase courante, que t’entends trop souvent. Pas tant de sa part. "Précise, c’trop vague." Parce que des problèmes, t’en as pleins. Et tu sais c’qu’elle a voulu te dire, mais tu joues au con en t’disant que ça passera. "J’sais pas moi, j’veux pas qu’ils te touchent, t’es ma soeur putain, j’veux pas penser qu’y’a des débiles qui posent la main sur toi, c’normal nan?" Nan, ça l’est pas. Mais t’y peux rien toi, t’es comme ça.

le sujet a dérivé et y a aucun des kaiser qui fait un effort pour stopper net. de toute manière, athéna, elle va camper sur ses positions jusqu'à ce qu'il lâche l'affaire. jusqu'à ce qu'il sorte quelque chose comme 'on peut pas discuter avec toi'. et si ça part sur autre chose, c'est pas grave, elle voudra quand même avoir le dernier mot. quitte à casser les couilles, quitte à entrer dans des sujets un peu plus sensibles. des sujets habituellement évités, pour la simple et bonne raison qu'il y a des choses qu'il vaut mieux savoir ignorer parfois. "Bah j’veux pas l’faire. J’ai la gueule d’un mec qui veut s’maquer p’têtre ?" la gamine roule des yeux avant de croiser son regard. est-ce qu'il sait que ça a aucun sens? que ses arguments sont nuls? parce que c'est pas parce qu'il veut pas faire quelque chose, qu'elle devrait pas le faire non plus. ça marche pas comme ça. "c'ton problème ça, pas le mien. mais m'empêche pas de le faire." logique, nan? d'ailleurs, ça s'entend au ton de sa voix, qu'elle est exaspérée de ses conneries.

"De la satisfaction. Pourquoi j’les toucherai pas s’ils te touchent?" froncement de sourcils, parce qu'athéna, elle comprend pas. ou alors, elle comprend et veut faire la meuf qui saisit pas. peut-être les deux. "parce que ça te regarde pas?" logique ça aussi, non? athéna joue bien le rôle de la soeur exaspérée du comportement de son frère, joue bien le rôle de celle qui est la plus logique dans cette histoire. mais c'est juste ça, un rôle, celui qu'elle a adopté y a un bail. tellement bien que ça lui colle presque à la peau maintenant. y a la vérité qui ressort parfois, dans des moments comme ce soir. elle jure, athéna, qu'elle aurait pu lui arracher la tête à l'autre. pourtant, ça la regarde pas, à elle non plus. "Précise, c’trop vague." le regard noir qu'elle lui envoie, c'est ça, sa précision. "J’sais pas moi, j’veux pas qu’ils te touchent, t’es ma soeur putain, j’veux pas penser qu’y’a des débiles qui posent la main sur toi, c’normal nan?" athéna le fixe et pendant plusieurs secondes, elle fait que ça, sans rien répondre. aimerait bien qu'il réfléchisse un peu à ce qu'il vient de dire pendant ce temps. qu'il voit ce qui cloche là-dedans. "non, ares. si tu veux pas y penser, c'est simple: t'y penses pas." et athéna, elle a pas envie de s'arrêter là. famille à problèmes = gamins à problèmes. alors la gamine, elle continue. "le truc normal, c'est 'j'veux pas qu'ils te fassent du mal', ce genre de bail, ça, c'est normal. mais que tu veux pas qu'ils me touchent? pourquoi? qu'est-ce que ça t'fait à toi? laisse-moi tranquille et me faire toucher par qui j'veux, bordel. ça te concerne pas." c'est drôle, parce qu'athéna, elle pratique pas ce qu'elle prêche, mais tant qu'ares le relève pas, elle est tranquille.

@ares kaiser

Elle t'autorise à tenir la main d'une débile écervelée au beau milieu des rues de North End? Bah ok, great, mais qu'est-ce qu'tu vas en faire? C'pas comme si t'en avais envie, c'pas comme si ça t'ressemblait, ce genre de comportement. Toi, t'es pas du genre à t'caser, trop instable pour ça, trop égoïste pour penser à quelqu'un d'autre que toi. A part elle. Tu penses toujours à elle. Et tu crèverais si quelque chose lui arrivait. Parce qu'elle est ta moitié. Vous auriez pu être jumeaux qu'ça aurait été pareil. Une connexion, des neurones partagés, t'sais pas trop comment ça fonctionne ces trucs mais t'sais qu'tu serais plus complet. "c'ton problème ça, pas le mien. mais m'empêche pas de le faire. parce que ça te regarde pas?" Et pourtant, elle te gave. Seule meuf qui peut t'mettre dans un sale état, qui t'retourne le cerveau pour un rien. C'est son pouvoir, ça. "Ouais, ok. Va te taper tous les boloss du quartier. L'jour où tu s'ras en cloque, tu viendras pas chialer." L'truc c'est que, non, tu veux pas qu'elle aille s'taper tous les cassos de Détroit. Déjà, elle pourrait chopper une MST, elle pourrait s'faire kidnapper, elle pourrait s'faire violer. Elle pourrait tomber enceinte. Pire : elle pourrait tomber amoureuse. Pire, parce qu'elle finirait par t'laisser tomber. Elle s'ferait des plans sur la comète, elle emménagerait avec, elle fondrait une famille disfonctionnelle - parce que comment vous pourriez être de bons parents, elle et toi, vu ceux qui vous ont élevés ? C'pas possible, y'a pas d'happy ending possible, ni pour elle, ni pour toi. C'pour ça qu'tu t'accroches à votre lien, parce que c'est la seule chose de tangible dans c'monde qui vrille. Alors tu cognes les prétendants, tu les envoies à l'hosto, tu les laisses crever sur l'bord du trottoir - s'ils passent la nuit, tant mieux ; sinon, c'est pas ton problème. Menaces, tortures, tout est bon pour les éloigner de ta princesse, coincée dans le donjon qu't'as construit autour d'elle. "non, ares. si tu veux pas y penser, c'est simple: t'y penses pas." Tu lâches un rire, franchement amusé. "Ouais, parce que c'est si simple, t'as raison." Toi et ton cerveau qui déraille, toi et ton cerveau qui pense trop. Elle te d'mande presque l'impossible et elle le sait, c'te débile. "le truc normal, c'est 'j'veux pas qu'ils te fassent du mal', ce genre de bail, ça, c'est normal. mais que tu veux pas qu'ils me touchent? pourquoi? qu'est-ce que ça t'fait à toi? laisse-moi tranquille et me faire toucher par qui j'veux, bordel. ça te concerne pas." Tu grinces des dents, tu serres les poings. T'as presque envie d'gerber quand t'entends ces mots sortir de sa bouche. Ouais, y'a d'ça aussi, tu veux pas qu'il lui arrive un truc. Mais c'est pas tout. "T'sais quoi Athé, tu m'gaves. Toi non plus ça t'concerne pas, en qui j'décide de fourrer ma teub et si j'décide d'le faire ou pas. Et pourtant, t'as quand même viré l'autre débile dès qu't'as passé la porte." Alors elle va t'ressortir son bullshit de 'c'est la règle, j'm'en balec mais pas à la maison', mais ça t'parait trop peu pour être crédible. Alors tu tournes les talons sans attendre sa réponse pour rejoindre la salle de bain, retirer ton boxer et disparaître derrière le rideau de douche, sous l'jet d'eau qui lave la crasse que l'autre a laissé sur toi.