hardcashfading

thisisourstop_les mayers, c’est le total opposé de tout ce qu’on trouve à detroit. texans dans l’âme, ils répondent à un tas de concepts qui doivent sûrement être un peu obscurs aux yeux des connards qui traînent par ici, à l’exception peut-être de l’intolérance et de la rage de vivre. les noirs et les pédés, ça grouille pas vraiment dans le sud, et si c’est le cas, ça fait pas long feu. ces histoires là, les mayers, ils évitent de s’y intéresser, parce que c’est un nid de problème, et qu’ils aiment pas ça les problèmes. enfin, ils aimaient pas ça, mais c’était avant que la mère, sharon, décide de faire des turlutes à son patron à chacun de ses déplacements. la petite famille, elle a pas vraiment apprécié, et c’est à ce moment là qu’ils ont un peu tous commencés à péter un câble. francis, le patriarche, il se noie dans le boulot, il s’embrume l’esprit dans la coke : c’est pas qu’il soit dépendant, plutôt qu’il en a besoin pour garder le cap au boulot. alors snif, snif, snif, il enchaîne les poutres de coke pour s’assurer d’arriver à bon port, garder le cash flow qui permettait à la famille de naviguer sur un long fleuve tranquille. le problème, c’est qu’il a du faire quelques heures sup’, puisque le frère de mika le trouvera clamsé dans la cave, le matin de noël.

darjeeling_francis mayer, paix à son âme, c'est le seul à toujours avoir su extraire le bon qui sommeillait en mika. il lui a mis un clavier entre les mains, était présent quand elle a écrit sa première ligne de code, conçu son premier snake ou son premier programme sur disquette, parce que c'était encore un peu grunge à l'époque. elle le voit comme une sorte de héros, blâme intérieurement sa mère pour ce qui lui est arrivé. maintenant, le karma de mika est peut-être un peu plus gris, mais c'est pas ça qui l'empêche de créer, de pisser des lignes de code à longueur de journées et à se retourner la tête pour l'exercice.

takedown_observer, étudier, suivre, frapper, en s’assurant que celui qui s’attire ses foudres ne se relève pas. d’après mika, c’est ça se faire justice. les soirs où elle n’est pas occupée à fouetter d’autres chats, elle traque la raclure sur le web, qu’elle se branle sur des gosses, tape sur sa femme ou s’estime intouchable dans son grand château de cartes. parfois, elle croise son regard dans le miroir et se demande pourquoi elle fait ce qu’elle fait : est-ce par désir de faire justice aux autres, se faire justice à elle, où simplement par plaisir de briser quelqu’un ? ça paraît si facile, mais ça a un goût de reviens-y.

infiniteloop_krainz woods, son quartier, la maison. c'est un coin foireux, mais sûrement moins foireux qu'ailleurs. depuis son arrivée, et à raison d'à peu près une fois par mois, elle fréquente le bloc, se déhanche sur des sons métalliques, se gave d'ecsta avant de finir la tête dans les chiottes, puis se fait retourner chez un mec qu'elle connaît depuis deux heures à peine. décompresser à la mode de krainz woods, c'est un peu ça pour elle.

judgejuryexecutioner_adolescence brisée, famille meurtrie, machine déréglée. mika est sujette à des crises de colère depuis le décès du patriarche. elle a fréquenté les fauteuils de psy, flinguée sa chambre et sa santé, sans jamais réussir à mieux que d'enfouir tout ça profond en elle. la titiller, c'est s'assurer un face à face mémorable, ainsi que le retour à la vie de ses vieux démons.

brainworm_le décès de son père, ça l'a flinguée. où alors peut-être que c'est l'ecsta ? depuis un peu plus de deux semaines, il lui arrive d'avoir des hallu. elle voit, entend des trucs qu'elle est pas sensée entendre, et ça la fait flipper un max. un type est récemment arrivé dans sa vie, un emmerdeur qui ne sait rien d'elle, dont elle ne sait rien. elle se demande si lui aussi, il ne fait pas un peu parti du délire. en tout cas, il est toujours là, quelque part.

steelvalley_la vieille bicoque où elle travaille a plus des airs de lavomatique que de service de réparation de pc. steel valley, c'est son nom, et c'est tenu par un vieux con qui a quand même eu la décence de l'héberger quelque temps et de lui fournir du boulot quand elle est arrivée à détroit. là-bas, elle chouchoute les ordis de types généralement trop cons pour installer un antivirus ou trop paranoïaques pour imaginer une seule seconde qu'il n'y a aucun problème, qu'ils ont juste mal tapé leur mot de passe. à côté de ça, elle vend du hardware exposé sur les étagères de la boutique, et du matos un peu plus spécialisé sous le manteau.