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 umbrella. (dede)

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Deandre Parker
Deandre Parker

Feuille de personnage
umbrella. (dede) - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
DEDEEEE, il est où dédé ???
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but i am not hercules,
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quartier : MexicanTown. Les trois verrous de la porte sont plus dissuasifs que le dobermann de Dom.
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) - Page 2 EmptyLun 27 Jan - 16:49

Même les questions anodines provoquent une sorte de crispation étrange qui le contamine un peu. Deandre n’a pas l’habitude d’être tendu dans ce genre de situation. Il poursuit les conversations naturellement, les interrompe instinctivement, et encaisse les refus avec un stoïcisme étudié. Avec Zaza, tout se brouille. Les signaux qu’elle envoie sont difficiles à interpréter. Tension puis soulagement palpable, qui dessine un sourire un peu nostalgique sur ses lèvres. « Presque. J'suis arrivée ici quand j'avais, hm, 5 ou 6 ans environs. Avant j'vivais à La Havane. » Il est curieusement satisfait d’avoir cette info. Il s’était demandé, la dernière fois, dans le Sub. D’où elle venait. Et c’est comme s’il tenait enfin une sorte de continuité, une pensée sans rapport avec le cadavre de cette fille, son plus gros obstacle. La Havane lui va bien, en plus. Il ne saurait trop dire pourquoi, mais Cuba se présente comme une évidence.

Un pays joli, mystérieux.
Fermé et inaccessible.

« Et toi ? » Sa posture se détend. C’est le genre de conversation banale qu’il peut entretenir sans arrière pensée. Il n’est pas difficile d’invoquer un peu de fierté liée aux origines. La Jamaïque, Baltimore. Deux oppositions qui vivent sous sa peau, dans ses réflexes. Sa voix est pleine d’une affection délicate, le genre que l’on réserve aux choses qu’on chérit. « Ma mère a de la famille en Jamaïque. J’ai grandi à Baltimore et je suis venu ici y a un an… » Mais il n’avait pas nécessairement prévu d’évoquer la raison pour laquelle la chose chérie est devenue une source de souffrance. Sa main forme un arc dans le vide. Elle retombe sur sa cuisse en même temps que sa pensée. « ... Pour bosser. »

Pour fuir la culpabilité.

Zaza le détaille. Il ne se crispe pas, mais il baisse les yeux sur les mains qu’il a posé sur ses cuisses, affectation d’impassibilité inoffensive. Lorsqu’il égrène ses propositions, il garde la pose et maintient un sourire sur lequel pèse un peu d’espoir. Jusqu’à relever les yeux pour tomber sur un air fermé, tendu. Zaza s’est encore noyée dans une agitation dont il ne connaît pas la source. Elle lui décroche ce sourire serré de personne qui va dire non. « Est-ce qu'en plus de tes talents de danseur t'aurais aussi des talents de photographe ? » Jolie diversion, qu’il glisserait s’il était d’humeur moins patiente, plus récriminatrice. Il se contente de la regarder. « T'sais quoi, je demande à voir. » Le genre de chose que l’on dit pour éviter d’avouer qu’on ne veut pas et qu’on ne fera jamais.

« Hm hm. »

Et le genre de réponse évasive que l’on offre lorsqu’on est touché par le refus.

Sa dernière proposition était la plus risquée. Il l’a sortie en anticipant la réponse, et il regrette de l’avoir fait lorsqu’il découvre sa réaction. Zaza rougit, détourne les yeux. Deandre a envie de revenir sur ses propos, de prétendre qu’il plaisantait. Mais il est trop tard pour être lâche, aussi se contente-t-il d’observer l’effondrement de ses espoirs, rapide, radical. Zaza a toujours ce sourire désagréable. Il préférerait presque qu’elle ait l’air sérieux, catégorique, et qu’elle le renvoie une bonne fois pour toute. Mais elle craint peut-être sa réaction et n’a sûrement pas assez confiance en elle pour le faire.

« Je-j'en doute pas, t'inquiètes. »

C’est foutu.

Le même constat que la dernière fois, dans son hall d’immeuble. Il n’est pas détrempé, mais la douche est toujours aussi froide. Zaza a certes apaisé ses craintes tout à l’heure, mais elle a blessé une nouvelle fois, enfoncé l’épine du doute. Elle veut lui parler, mais pas vraiment. Elle veut de sa compagnie, mais pas trop.

Il se console en se disant qu’il ne la dégoûte pas et qu’il n’est, de toute façon, pas dégoûtant. Même s’il ne parvient pas à identifier ce qui lui déplaît exactement. Son attitude, peut-être. Son physique. Quelque chose qu’elle n’avouera pas parce qu’elle est trop gentille, pas assez confiante.

« Moi non plus, » lâche-t-il finalement, épaules haussées, nonchalance feinte. Il se retranche dans sa certitude de ne pas être indésirable en général, même si le fait d’être indésirable pour elle le blesse.

Un peu trop.

Elle a quand même envie de lui pour l’enterrement. Ce n’est pas vraiment surprenant. Il a trouvé la fille avec elle. Ils sont liés par cet événement, un fil ténu qu’ils tirent chacun de leur côté. Se résigner à jouer ce rôle de soutien prendra un peu de temps mais, après tout, il peut le faire. Pas la peine de s’entêter dans celui de potentiel on ne sait quoi.

Il se perd dans des réflexions douloureuses sur l’enterrement à venir. Zaza l’en tire avec une réflexion rationnelle.

« J'pense pas qu'il y ait besoin d'inventer quoi que ce soit. Y aura probablement pas mal de gens, on restera en retrait de toute façon. »

Deandre hoche la tête, masque sa surprise lorsqu’une main tombe sur sa cuisse. Il baisse les yeux sur la paume qu’elle a posé là, chaude. Le geste serait agréable s’il avait un autre sens.

« En tout cas, merci. »

La chaleur disparaît. Il ne sait pas quoi faire de ce remerciement qui ne lui fait pas plaisir, trop obnubilé par sa déception. Dans quelques jours, ça ira mieux. Il aura eu le temps de digérer tout ça, de panser la plaie. Zaza ne mérite pas que son rejet le rende immature ou rancunier.

« De rien, » glisse-t-il en même temps que son corps loin du mur. Elle vient d’esquisser le même geste, et il n’a pas envie d’engluer plus longtemps ses pensées dans le béton. « J'vais pas t'retenir plus longtemps, t'as du boulot, on f'rait bien d'y retourner. »

Ou alors j’ai pas envie de te parler, je préfère te garder à distance.

« En effet. J’te tiens au courant pour l’enterrement. Prends-soin de toi et essaye de pas trop y penser, ok ? »

La recommandation est sincère, comme le dernier regard qu’il lui jette. Un instant s’étire avant qu’il ne lui adresse un geste de la main, mi-adieu mi-laisse tomber, comme s’il lui signifiait que son rejet ne l’a pas dérangé.

Il prend soin de ne pas se retourner lorsqu’il disparaît au coin de la rue.
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