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 lonely hearts. (dede)

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Deandre Parker
Deandre Parker

Feuille de personnage
lonely hearts. (dede) - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
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statut : Désillusionné.
quartier : MexicanTown. Les trois verrous de la porte sont plus dissuasifs que le dobermann de Dom.
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyJeu 5 Mar - 20:50

« Ça va, j'ai pas dit qu'j'étais à poil non plus. »  Ce n’est pas cette remarque qui va calmer son hilarité. Il a les babines franchement retroussées sur un sourire qui va bientôt se muer en rire, un écho à celui de Zaza qui n’est fort heureusement pas vexée par son attitude. Deandre ne retrouve son sérieux qu’un instant, le temps d’imiter la déception et de lever les mains, comme pour dire dommage, dommage. Mais il a bien compris que ce genre de choses n’arriverait pas cette nuit. Et c’est à elle de décider quand elles le feront, si elles le font un jour. Comme d’habitude. Il ne sait pas exactement pourquoi il se laisse mener ainsi, attendant qu’elle franchisse chaque étape. Peut-être cette hésitation qu’il affleurait tout à l’heure. Si c’est elle qui mène la danse, il n’a pas cherché à se donner un bonheur immérité.

L’hilarité de Zaza chasse encore l’orage. Il l’absorbe comme un rayon de soleil qui réchauffe plus le coeur que la figure, la promesse d’un matin apaisé. « Ouais, ouais c'est ça, tant de talents cachés ! J'devrais m'en sortir toute seule, t'en fais pas. » Encore une fois, il imite la déception, hausse des épaules dramatiques qui sont secouées par le rire lorsqu'elle le pousse vers la sortie, lui adresse un signe de main désinvolte. Il fait exprès de traîner un peu les pieds, rigole encore silencieusement quelques secondes. Ses humeurs sont changeantes, cette nuit, exacerbées par la nouveauté de la situation. Il panique une seconde, s’attendrit la suivante. Il préférerait rester sur cette dernière sensation, se lover dedans pour qu’elle ne lui échappe plus.

Deandre rejoint finalement son salon, tire de sa cachette la réserve de beuh. Il s’installe sur le canapé et s’affaire tranquillement, les yeux papillonnant parfois dans la pièce pour l’évaluer. Elle est la plus difficile à réparer - le mur a été peinturluré par les invités de Dom, et les nombreuses couches de peinture blanche n’ont pas suffit à cacher toutes les obscénités et dessins explicites. Le canapé s’en est sorti indemne, mais il a perdu ses coussins originels. Le parquet a quant à lui été griffé par on ne sait quelle créature possédée.

Dans un coin de la pièce trône le couffin de Splinter, ainsi que quelques-uns de ses jouets. Il leur jette un coup d’oeil. Le chien lui manque par à coups. Il se félicite parfois de l’avoir rendu, regrette ensuite de ne pas pouvoir grappiller un peu de son affection.

Le joint est allumé. Il tire une latte, rive ses yeux au plafond. Ses paupières sont un peu alourdies, sans que la fatigue ne le tiraille encore véritablement. Il a menti à Zaza, tout à l’heure. Ou plutôt, il a omis de signaler qu’il commençait tôt demain.

Tant pis.
Ça valait le coup.

Des bruits de pas l’alertent de la présence de l’intéressée. Ses yeux tombent sur elle, appréciateurs. Un sourire instinctif est en train de lentement lui retrousser les lèvres. C’est agréable, de la voir dans son pull. Presque adorable.

« Ça te va très bien, » décrète-t-il, catégorique. La fumée monte jusqu’au plafond. « J’ai toujours dit que le noir était ta couleur. »

Et il a toujours raison.

Zaza s’installe sagement dans son coin, ce qui ne fait qu’étirer un peu plus son sourire. Elle est peut-être un peu pudique, mais lui l’est beaucoup moins. Il suffirait de toute façon qu’elle exprime son inconfort pour qu’il batte en retraite, cesse d’insister.

« Oh, au fait. »  Leurs yeux se rencontrent. « Ton collègue, à la boucherie, il t'a pas trop emmerdé la dernière fois, après ma... prestation. » Et ses sourcils se haussent. Il est vrai que ce genre de drame se déroule plus souvent sur les planches que dans une boucherie. « Byron ? Ouais, il est chiant. Mais il est chiant tout le temps, de toute façon. Il a posé des questions au début, mais il s’est calmé petit à petit. Et puis c’est pas comme si j’avais vraiment eu de réponses à lui fournir. » Ses épaules se haussent. Expliquer sa relation avec Zaza est fastidieux. Lui-même a du mal à la comprendre, la plupart du temps. « T’as de la chance de pas le connaître. Il m’aurait raconté toute ta vie sinon. » Toute sa vie sexuelle, surtout. Byron ne s’intéresse vraiment aux femmes que dans ce domaine, en général.

« J'suis désolée, ça craint, j'pète vraiment les plombs des fois. » Cette attitude est familière. Ce n’est pas la première fois que Zaza s’excuse à ce sujet, et ce n’est sûrement pas la dernière. Deandre l’observe. Elle a posé ses coudes sur ses genoux, ce qui complexifie sa manoeuvre. Il tapote avec insistance ses bras pour lui demander de les enlever, s’allonge lorsqu’elle le fait et dépose tranquillement sa tête sur ses cuisses. C’est un coussin tout à fait confortable. Il n’aura qu’à se retirer si elle n’est pas du même avis.

Il a une vue tout à fait prenante sur sa figure d’où il est. Ce serait décevant.

Une main tendue lui propose son joint. « Ouais. C’est surtout les accusations infondées qui font mal, en fait. » Ses yeux se ferment un instant. « Mais ça va, je trouve qu’on s’en sort au bout d’un moment. Et je suis pas toujours facile à comprendre non plus. »

Il pourrait la glisser maintenant. La question sur l’autre. Mais il ne le fait pas.
Ce n’est pas le bon moment.

C’est le moment de la taquiner.

« À propos de compréhension… Cette histoire de vouloir m’embrasser avant le Sub… » Il récupère le joint, tire dessus. « J’peux l’entendre ou tu vas mourir de honte ? »
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Zaza Molina
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quartier : à north end, elle vit encore chez ses parents. faut dire qu'elle aime vivre là-bas, y a toute sa famille qui passe en permanence, c'est un putain de squat et zaza n'a pas le cœur à vivre toute seule. le silence lui fait peur et se retrouver en tête à tête avec ses démons aussi.
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyJeu 5 Mar - 22:09

Ça te va très bien. Elle lève les yeux au ciel, mouvement de la main pour chasser ses mots alors qu'elle échappe un petit pfff amusé. Elle ressemble à un gros sac, voilà la vérité. Du moins, c'est la sienne. — J’ai toujours dit que le noir était ta couleur. Ses mots trouvent un écho dans sa mémoire, la ramène à cette nuit-là. La première. La plus douloureuse. Elle n'avait pas spécialement bien réagit, elle s'en souvient vaguement. Se remémorer tout ça est trop pénible et son cerveau rechigne à la tâche. Mais cette nuit, les mots sont accueillis différemment. Elle marque une pause, hausse un sourcil, petit rictus en coin de lèvres. — Ben voyons, c'est fou le hasard. Qu'elle lâche tout en retirant ses baskets, lui lançant une petite œillade malicieuse. Elle doit cependant bien reconnaître qu'il n'a pas complètement tort. Au plus grand damn de ses parents, Zaza n'a jamais été foutue de leur ramener un seul latino. Sa préférence va toujours pour une couleur plus sombre. Mais tant qu'elle ne ramène pas de blancs, ils acceptent sans problème.

Elle se laisse tomber dans le canapé, ses yeux qui suivent un instant la fumée du joint qu'il fume. Elle ne serait pas contre s'octroyer cette petite détente également - elle en aurait bien besoin. Au lieu de ça, n'osant pas réclamer quoi que ce soit, elle évoque le sujet de leur avant dernière rencontre. Pas forcément la plus agréable. Quoi que, à bien y réfléchir, aucune ne l'avait vraiment été. Du moins, que partiellement. Zaza a parfois tendance à croire aux signes et elle commence à se demander si l'univers n'essaye pas de lui faire passer un message. Le hic, c'est que ce message ne lui plait pas. Elle décide donc de le reléguer au second plan et advienne que pourra. Ça ne pourra pas être pire qu'avec Ali, n'est-ce pas ?

Byron ? Ouais, il est chiant. Mais il est chiant tout le temps, de toute façon. Il a posé des questions au début, mais il s’est calmé petit à petit. Et puis c’est pas comme si j’avais vraiment eu de réponses à lui fournir. Elle est contrainte d'opiner légèrement de la tête, lui donnant raison. Petite moue compréhensive en plus, parce qu'elle non plus, elle n'a pas vraiment de réponses. — T’as de la chance de pas le connaître. Il m’aurait raconté toute ta vie sinon. Elle déglutit et lui lance un regard semi-inquiet. En effet, elle est bien contente de ne pas le connaître alors. Sinon, nul doute qu'il aurait probablement parlé d'Ali, de Dom et dieu seul sait de quoi encore. Ce qui aurait légèrement compromis les choses entre eux. Elles risquent d'ailleurs toujours de tout compromettre le jour où ça ressortira. Et ça arrivera bien, tôt ou tard, elle n'est pas naïve à ce point. Le plus tôt serait le mieux pour tout le monde. Mais elle prie malgré tout pour le plus tard, refusant de faire face à tout ça. — Dios mío, il a l'air tout à fait sympathique. Deandre semble vraiment être d'une patience à tout épreuve - ou presque. — Avec tous ces couteaux que tu manies en permanence juste à côté de lui, t'es pas trop tenté au moins ? La plaisanterie meurt finalement bien vite alors que des flashs lui reviennent subitement en mémoire, brûlant ses rétines et son cœur. La lame de Sean semble briller dans le fond de sa cornée, le sang qui gicle vient recouvrir sa rétine. Elle fronce les sourcils, troublée et son regard s'échappe du sien dans une volonté de tout lui dissimuler. Comme si elle craignait qu'il puisse voir à travers elle. Sa main tremble une seconde, alors qu'elle ressort partiellement de la manche, juste le temps pour elle de venir replacer quelques cheveux derrière son oreille.

Elle finit par venir s'appuyer sur ses coudes et cherche à faire diversion, se cache le visage un instant pour s'accorder au moins une seconde à ne pas faire semblant d'aller totalement bien. Mais quand ses mains s'écartent, elle a retrouvé son minois habituel. Il est juste un peu plus fatigué qu'à l'accoutumée. Deandre se penche et vient tapoter ses bras. Interloquée, elle se redresse, retire ses bras et les laisse suspendus légèrement au-dessus de ses genoux sans comprendre ce qu'il veut. Son regard se baisse sur les manches, se dit qu'elle a peut-être fait une connerie, abimé le pull. Mais ce n'est rien de tout ça. Deandre se mouve rapidement, elle n'a pas le temps d'analyser la situation qu'il s'est déjà installé sur elle. Elle bug un peu. La familiarité de ce geste est particulièrement déstabilisante. Au départ, elle ne sait pas quoi faire de ses mains. L'un de ses bras finit par venir prendre appui sur l'accoudoir, l'autre hésite quelques instants, flotte et finalement, la main se pose prudemment sur l'épaule de Deandre. Elle n'est clairement pas à l'aise avec tout ça. Ne sait pas comment l'interpréter. Elle a peur de s'imaginer trop de choses qui n'existeront jamais que dans sa tête. Elle a la respiration fébrile et le cœur qui palpite un peu trop vite. Et Deandre est si proche qu'elle craint qu'il ne puisse l'entendre. Elle souffle discrètement, s'efforce de rester le plus calme possible. Mais l'idée qu'il puisse avoir une telle vue d'elle n'aide en rien. Tout droit sur le double menton. Un angle peu flatteur. Elle ne sait plus comment positionner sa tête, regarde ici et là, remarque brièvement quelques étrangetés sur l'un de ses murs mais ne s'y attarde pas, bien trop stressée pour ça.

Le joint tendu attire son attention et débarque comme le messie. Elle s'empresse de l'attraper, souffle un gracias à peine audible et tire rapidement dessus, désireuse de faire taire le capharnaüm qui la secoue. — Ouais. C’est surtout les accusations infondées qui font mal, en fait. Ah, oui, les accusations. Elle grimace en recrachant la fumée, le regard qui se perd dans le vague. — Hmm. Qu'elle marmonne tout en tirant à nouveau une latte. — Mais ça va, je trouve qu’on s’en sort au bout d’un moment. Et je suis pas toujours facile à comprendre non plus. Elle voudrait que le joint fasse déjà effet. Pour étouffer la culpabilité qui la ronge à lui cacher l'existence de Dom dans sa vie. Elle souffle, d'une façon un peu trop lourde pour être innocente. La fumée est chargée d'amertume. Elle fait la moue, ses yeux finissent par descendre sur lui. — Ouais, j'sais pas ce qui m'est passé par la tête. Elle hausse les épaules, tentative maladroite de dédramatiser la situation et de lui assurer que ça n'arrivera plus. Au fond d'elle, elle sait que c'est faux. Elle est bien trop instable et le moindre petit élément pourrait prendre à nouveau des proportions grotesques. Sa main sur son épaule commence à s'activer doucement, ses doigts qui le caresse un peu, comme pour appuyer ses dires. C'est vrai qu'au final, ils ne s'en sortent pas si mal. Elle seule sait qu'ils sont en réalité loin d'être sorti de quoi que ce soit. Elle le préserve de ça pour l'instant, pour cette nuit au moins. Qu'ils puissent souffler, enfin.

À propos de compréhension… Cette histoire de vouloir m’embrasser avant le Sub… Elle avale la fumée de travers, se met à tousser et il en profite pour récupérer le joint. — J’peux l’entendre ou tu vas mourir de honte ? Elle calme sa toux et ses deux mains viennent se plaquer sur son visage pour le cacher. Elle laisse sa tête retomber en arrière tout en échappant un petit gémissement plaintif. Très vite accompagné de quelques mots suppliants. — Oh noooo, De. Elle se met à rire nerveusement, honteuse. Ses mains glissent, trainent au niveau de sa bouche tandis qu'elle s'évertue à fixer le plafond. Elle soupire profondément et redresse la tête, faussement maussade. Elle baisse les yeux sur Deandre qui, lui, à l'air plutôt amusé de tout ça. Elle vient cacher les yeux du garçon, revêche. — C'est pas drôôôôle ! Qu'elle râle, à moitié hilare. Elle le libère, lui rendant la vue, et se laisse tomber un peu sur le côté, sa tête prenant appui sur le dossier du canapé. Elle souffle encore, lèvres closes, ce qui les fait vibrer bruyamment. Elle est secouée par un éclat silencieux qui est surtout là pour trahir toute la nervosité qui la cisaille. — Oui, bon, voilà quoi. Elle ne sait pas comment se dépêtrer de cette situation et Deandre ne semble pas enclin à l'aider. — C'est juste, 'fin, j'sais pas, tu sais quoi ! Une main s'agite, fend l'air, comme si l'explication était évidente. Mais ses phrases n'ont aucun sens, les mots s'emmêlent dans sa tête. Elle finit par lui pousser l'épaule dans un mouvement de protestation. — T'es relou avec tes questions aussi là ! Qu'elle minaude, faussement ronchon. — Donne moi ça plutôt, t'es privé puisque c'est comme ça. Qu'elle impose en lui arrachant le joint de la bouche pour le récupérer. Au même moment, le vibreur de son téléphone se fait entendre la poche de son jean. Elle sursaute, surprise.

Elle pense immédiatement à Dom.
Il est rentré, ne l'a pas trouvé et il s'inquiète.

Elle tente de rester impassible, fait celle qui n'a rien entendu, rien senti et continue de fumer - quoi qu'un peu plus sèchement qu'avant. Mais ça vibre de nouveau. Une troisième. Quatrième. Cinquième. Il devient difficile de faire semblant. Et si c'est Dom, il faut qu'elle le rassure. Elle lui rend le joint et râle un peu, mal à l'aise. Elle se tortille pour sortir le téléphone de sa poche.

Mais ce n'est pas Dom.
C'est Ali.

Son visage se décompose. Elle ne veut pas jouer les impolie, mais la curiosité lui tord les entrailles. Elle déverrouille rapidement, constate vaguement l'absurdité des messages qu'il lui envoie et ça l'énerve. Elle souffle par le nez, contrariée et perdue. Elle sort de ses messages, passe le téléphone en silencieux et le range rapidement, chamboulée. Elle accorde un bref sourire à Deandre et roule des yeux. — Désolée, une pote bourrée. Le mensonge est venu spontanément, à tel point qu'elle n'a pas bafouillé cette fois-ci. Elle n'est pas certaine pour autant de paraître crédible vu la tronche qu'elle tire. Une main se perd dans ses tresses, elle tente une diversion. — J'pourrais m'en occuper si tu veux. Elle à l'habitude de s'occuper de ce type de cheveux, c'est son taf quotidien. — Cadeau d'la maison. Elle tente un sourire, pour le rassurer.
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyJeu 5 Mar - 23:51

« Ben voyons, c'est fou le hasard. » Un rictus tord les lèvres de Zaza, réplique moins attendrie de ce qui retourne sa propre bouche. S’il était superstitieux, il parlerait de destin et non pas de hasard - mais il s’est toujours refusé à croire en ce genre de choses, quitte à se forcer à une rationalité plus douloureuse.

Zaza s’assoit à l’autre bout du canapé pendant qu’il tire tranquillement sur le joint. La conversation s’empare d’un souvenir aigre-doux, comme toutes les réminiscences de leur histoire. Il n’y a pas une rencontre qui ne soit pas entachée par un faux pas, un mauvais mot, un moment de douleur trop poignant. Il redoute peut-être même encore un peu la fin de cette entrevue, le moment des adieux, la projection dans leur avenir. Que sont-ils ? Que font-ils ? Ses doutes ont-ils des raisons d’être, ou ne sont-ils que des chimères de son esprit, le genre que conjure si facilement une nuit noire ?

« Dios mío, il a l'air tout à fait sympathique. » Il opine du chef pour appuyer le sarcasme. Byron est insupportable, mais il est impossible de s’en débarrasser. S’il lui arrive parfois de tolérer sa compagnie et même de l’apprécier, il est toujours rattrapé par les trop grosses différences entre eux - nonchalance contre sérieux, je-m’en-foutisme contre professionnalisme, désintérêt contre préoccupation. Le fait qu’il ait déjà presque hérité de la boucherie de son père l’insupporte. Byron ne mérite pas d’avoir un établissement à lui, une stabilité qui lui échappe encore. « Avec tous ces couteaux que tu manies en permanence juste à côté de lui, t'es pas trop tenté au moins ? » Soupir. Il enfile la mine trop sérieuse qu’il porte lorsqu’il va blaguer. « Tous les jours. »

Même s’il ne s’agit pas vraiment d’une blague.

Il cherche le contact et déloge Zaza de son for intérieur pour cela. Il peut voir ses cils, de là où il est - et puis admirer sa bouche, aussi, même s’il s’efforce de ne pas trop insister pour éviter de provoquer cette panique qui la prend de temps en temps. Elle semble prise au dépourvu quelques instants, mais une main se glisse finalement sur son épaule, réchauffe la peau sous le tissu. La position est tellement confortable qu’il doit prendre garde à ne pas fermer les yeux trop longtemps, s’endormir et perdre du temps précieux.

Zaza s’empare du joint tendu - il note qu’elle refuse le tabac mais accepte le cannabis, ce qui est somme toute rassurant aux vues de sa consommation fréquente - et tire rapidement pendant qu’il lui répond. « Hmm. » Ses yeux se hissent jusqu'à sa figure, sa bouche boudeuse. « Ouais, j'sais pas ce qui m'est passé par la tête. » Il a ses théories, mais il est déterminé à ne pas les aborder aujourd’hui. Ne pas gâcher au moins une de leurs rencontres est un objectif déprimant mais réaliste qu’il se fixe résolument.

Il préfère la distraire en l’embarrassant.

Lorsque Zaza s’étouffe, son sourire est déjà en train de s’étirer un peu plus. Il va finir par ressembler à Dom - bien qu’il ne soit sûrement pas capable d’irradier le même contentement solaire. Il récupère le joint avec un air faussement inquiet, cache un peu son amusement derrière la fumée, et résiste à l’envie d’agripper ses mains pour qu’elle lui montre son visage, ses joues rouges. « Oh noooo, De. » Cette fois le ricanement coule tout seul, cascade qui dégringole jusqu’au plancher. Il l’a bien eue. Et elle est complètement coincée.

Les manches de son propre pull lui couvrent subitement les yeux. Il mime la rébellion, tourne la tête tout en riant encore. « C'est pas drôôôôle ! » Un hoquet amusé lui échappe. « Ah ben si ! C’est pas facile de me faire rigoler et tu vois bien que j’suis mort ! »

Il recouvre la vue pendant qu’elle s’étale, amollie par l’embarrassement, nerveuse. « Oui, bon, voilà quoi. » « Oh, voilà ! » « C'est juste, 'fin, j'sais pas, tu sais quoi ! » Son rire redouble tout à coup. Il va bientôt avoir mal au bide. « T'es relou avec tes questions aussi là ! » Sa tête se secoue, un doigt curieux tourbillonne dans les airs. « Non mais vas-y, dis moi ! C’était quoi ? Ma personnalité engageante ? Ma façon de te tenir la porte ? » Il reprend son sérieux pour le clou final, les sourcils presque froncés sur une fausse hésitation : « ... Mon cul ? » Toutes les fois où elle aurait pu le mater alors qu’il montait les escaliers...

« Donne moi ça plutôt, t'es privé puisque c'est comme ça. »  Le joint lui est arraché à la bouche et il doit résister à l’élan enfantin qui le pousse à vouloir le récupérer, tug of war de cour de récré. Deandre prend un air boudeur, bientôt interrompu dans sa comédie par le vibreur d’un téléphone qui ne lui appartient pas.

Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq fois. Son expression se fige finalement sur un sérieux un peu inquiet. Zaza est peut-être attendue par quelqu'un, après tout.

Il s’apprête à lui conseiller de répondre lorsqu'elle extirpe le téléphone de sa poche. Ses yeux se braquent sur sa figure, en quête d’une réponse, d’un indice. Son visage s’est décomposé, et il sent que son cœur se serre. Il a soudainement envie de se détacher d’elle et de se rasseoir plus loin, moins vulnérable, moins offert.

Deandre se contente de finir le joint qu’elle lui a rendu. Un rond de fumée crève dans les airs, comme sa tranquillité retrouvée.

Zaza lui donne un sourire. « Désolée, une pote bourrée. » Sa voix n’hésite pas. C’est donc peut-être vrai.

Mais c’est encore pire.

Le noeud de son coeur cisaille aussi ses tripes. Sa bouche se pince, ses yeux fuient dans les airs, en quête d’une échappatoire. Il les repose finalement sur elle, incapable de contenir son angoisse. « Elle va bien ? Y a quelqu'un pour s'occuper d'elle ? La ramener ? »

Il ne faut pas qu’elle prenne sa voiture.

Il serait presque prêt à se lever pour aller chercher une totale inconnue s’il le fallait.

Une main se perd subitement dans ses tresses. Elle provoque un frisson agréable en contradiction totale avec l’ébullition de ce qui se cache dessous. Deandre ferme les yeux par réflexe. Il n’a jamais vraiment su résister aux caresses à cet endroit là et se retrouve un peu apaisé malgré lui. « J'pourrais m'en occuper si tu veux. »  Ses paupières se rouvrent. De quoi ? Ah. Ses cheveux. Coiffeuse. C’est vrai. La distraction est bienvenue.  « Cadeau d'la maison. »

Un instant de silence. Il tire ses prunelles du vague qui les noient.

« Pourquoi pas. Mais ma mère va juger ton boulot la prochaine fois que j’la vois, j’te préviens. Et elle est très… » - un doigt impérieux pour une Kisha Parker tout aussi redoutable - « ... Très difficile. » L’évocation de cette dernière contribue cependant aussi à le calmer. Il n’y a que de l’affection et de la fierté lorsqu’il en parle. « Comment ça se fait que tu travailles sur des cheveux afro d’ailleurs ? C’était plus facile de trouver du boulot à North End ? »
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyVen 6 Mar - 11:57

Il est totalement hilare, elle ne l'avait jamais vu comme ça. Il lui avait bien offert quelques sourires par-ci, par-là, il avait même pouffer discrètement de rire peut-être une fois ou deux tout au plus. Mais un tel fou-rire, jamais. Peut-être aussi parce que les situations ne s'y étaient encore jamais prêtées - ça doit jouer. Mais elle ne lui en veut pas, au contraire, ça l'aide à mieux gérer la situation, à la rendre moins vulnérable. La panique qui se fait tuer dans l’œuf, n'a pas le temps d'exploser et de tout envahir, de la faire vriller. Elle ne lui en veut même pas de l'avoir mise dans cette situation, rire lui fait du bien. Elle avait bien besoin de ça en ce moment. Il faut dire que les occasions sont rares, pour ne pas dire inexistante. L'ambiance chez le père de Dom est pesante, sa relation avec ce dernier est tendue bien qu'ils évitent les sujets qui fâchent. La parano qui l'anime n'aide en rien - et dormir dans le lit d'un fantôme non plus. Alors cette pause que Deandre lui offre sans le savoir est la bienvenue, presque salvatrice. Une lumière dans l'obscurité qui la terrasse. — Ah ben si ! C’est pas facile de me faire rigoler et tu vois bien que j’suis mort ! Elle minaude, l'imite en silence pour protester avant de se remettre à rire aussi, les nerfs qui lâchent à moitié, la pression qui redescend brusquement. Elle revient placer ses mains sur son visage et souffle bruyamment pour tenter de se calmer, retrouver son sérieux. Il continue de la railler et de se moquer de ses réponses évasives et sans queue ni tête, elle ricane nerveusement, un peu plaintive, ne sachant plus comment se sortir de là. — Non mais vas-y, dis moi ! C’était quoi ? Ma personnalité engageante ? Ma façon de te tenir la porte ? Soupir épuisé, les épaules qui s'affaissent, les lippes toujours largement étirées. Il insiste, veut comprendre un truc qu'elle même ne comprend pas. — ... Mon cul ? La proposition l'étonne tellement que son éclat de rire arrive à retardement, le temps pour elle d'analyser, de se dire que si, elle a bien entendu ce qu'il a dit. Elle vient lui frapper l'épaule, feintant d'être furieuse. — T'arrêtes oui ! Qu'elle pouffe, incapable de garder son sérieux face au ridicule de la situation. Elle secoue la tête de gauche à droite, dépitée. Elle retrouve son calme progressivement et finit par hausser les épaules, un peu nonchalante. — Hmm, j'sais pas, faut croire qu'j'ai un p'tit faible pour les mecs qu'ont des têtes de taulard. L'information n'aurait pas pu être plus fausse, Ali et Dom sont l'exacte opposé sur ce plan-là. C'est leur lumière qui l'avait attiré, comme un papillon qui allait se brûler les ailes. Deandre représentait plutôt l'obscurité. Mais pas de celles qui font peur et qui vous engloutissent. Non. De celles qui apaisent, qui permettent de faire une pause dans le tourbillon incessant du quotidien, d'éteindre les douleurs qui éreintent et qui tuent.

Elle n'ose pas lui demander de quand ça date pour lui. Du Sub ou d'avant ? Et pourquoi ? Elle a trop peur des réponses. Et même si elles étaient agréables à entendre, elle ne les croirait pas de toute façon. Alors autant ne rien dire.

Elle préfère récupérer le joint, clore le sujet afin de s'éviter une nouvelle gêne - elle a suffisamment donné pour cette nuit. Mais elle n'en profitera pas longtemps. L'instant est brusquement interrompu par son téléphone qui vibre. Qui vibre beaucoup trop. Elle finit par céder, redoutant Dom et ses inquiétudes, pour en fait tomber sur Ali et son impatience. C'est pire, finalement. La légèreté qui caressait son cœur depuis quelques minutes se fait salement balayer. Les démons habituels reprennent progressivement leur place, plongeant l'ensemble de sa tête dans une obscurité menaçante. Elle fronce les sourcils, préfère le mettre sur silencieux et le ranger. Elle aura tout le temps de se prendre la tête avec lui plus tard.

Elle tente de se redonner un peu de contenance, esquisse un sourire pondéré et s'invente une amie bourrée. C'est l'excuse la plus crédible qui lui soit venue pour justifier ce harcèlement nocturne. Il semble y croire, affiche soudainement une mine étonnement soucieuse. Zaza ne comprend pas. — Elle va bien ? Y a quelqu'un pour s'occuper d'elle ? La ramener ? Elle ne s'attendait pas à cet interrogatoire. Elle perd un peu ses moyens, bafouille, la suite de son mensonge ne lui vient pas aussi spontanément. Elle fait la moue, hausse les épaules pour essayer de gagner un peu de temps avant de répondre. — O-oui, tout va bien, t'en fais pas. Même si elle n'est pas certaine de saisir pourquoi il s'est aussi vite inquiété de la situation d'une inconnue. La réaction lui semble inhabituelle, peut-être un peu excessive même. Mais elle se dit que c'est peut-être uniquement parce qu'elle n'a pas pour habitude de fréquenter des gens intéressés par autre chose qu'eux-même.

Elle fait vite diversion, avant qu'il ne pose d'autres questions. Ses doigts qui se perdent dans ses cheveux. Ça a l'air de fonctionner, il se détend à nouveau, ferme les yeux un instant. Elle note secrètement qu'il a l'air d'apprécier cette attention tout particulièrement. Elle n'hésitera pas à la réutiliser à l'avenir si besoin - si avenir il y a. Elle lui propose de s'occuper de ses cheveux, il tarde un peu à réagir. Elle sent une chaleur désagréable lui brûler les poumons. Il ne doit pas vouloir. Peut-être qu'il n'a pas l'intention de la revoir. Peut-être que la soirée ne lui plait pas, qu'il regrette, qu'il ne veut pas créer cette proximité avec elle. Les pensées fusent dans sa tête à la vitesse de l'éclair, si nombreuses qu'elles commencent à l'écraser. Elle regrette d'avoir parlé, d'avoir proposé ça.

Pourquoi pas. Elle prend ça pour un non. La déception est comme un jet acide dans sa poitrine, les effluves remontent jusqu'à sa bouche, tapisse tout son palais. Ses doigts ralentissent et s'immobilisent. — Mais ma mère va juger ton boulot la prochaine fois que j’la vois, j’te préviens. Et elle est très… Très difficile. Deandre semble retrouver progressivement un peu plus de légèreté, alors que Zaza s'enfonce de plus en plus. Elle hoche lentement la tête, retire sa main pour venir la poser sur sa propre cuisse. — Ah ouais ? J'voudrais pas prendre ce risque alors. Qu'elle répond vaguement, ne se sentant brusquement plus à sa place. Elle ne dit plus rien, gère mal les émotions qui la traversent. Une partie de ses pensées sont en plus dirigées vers les messages qu'elle a reçu, et qu'elle reçoit peut-être encore.

Comment ça se fait que tu travailles sur des cheveux afro d’ailleurs ? C’était plus facile de trouver du boulot à North End ? La situation ne s'arrange pas. Ses doigts se crispent sur sa cuisse, tordant légèrement son jean. Ses lèvres se pincent dans un mouvement désapprobateur alors qu'une vague de souvenirs pénibles l'assaillent. Elle a l'impression d'étouffer. Il lui faut quelques secondes pour réagir. Elle sort de son inertie brusquement, inspire bruyamment après une brève apnée et hausse les sourcils dans une moue blasée. Elle s'enfonce un peu plus dans dans le canapé et souffle longuement tout en parlant. — Euhh, bah de base j'bossais dans un salon d'blancs sur Krainz. Un salon d'enfoirés aurait-elle dû dire. — Ça c'est ultra mal passé, c'était... horrible. Il n'y a pas d'autre mot pour définir l'enfer et le harcèlement qu'elle a subi là-bas. Les regards et les mots de ses collègues défilent dans sa tête et la déstabilise. Elle se renfrogne. — Et pis bah ça c'est mal terminé, j'ai été virée après un arrêt maladie prolongé et t'façon s'ils l'avaient pas fait c'est moi qu'aurait démissionné. Elle digère encore mal les choses, elle aurait préféré être la personne à l'initiative de son départ au lieu de se faire marcher dessus jusqu'au bout. Elle hausse les épaules, cherchant à dédramatiser les choses. — Enfin bon, après ça une des meufs qui vit dans notre immeuble m'a dit que le salon de coiffure où elle allait cherchait quelqu'un et elle m'a recommandé. J'y connaissais absolument rien aux cheveux afro, mais le feeling est bien passé, ils m'ont pris à l'essai et pis bah, faut croire qu'ils étaient contents puisqu'ils m'ont gardé. Elle sourit vaguement, toujours un peu émotive lorsqu'elle évoque cette partie de l'histoire. Ce happy end qu'elle ne pensait pas mériter. A l'époque, elle était persuadée de devoir faire une croix sur ce métier qui avait pourtant suscité une si grande passion chez elle, depuis gamine. Elle leur est éternellement reconnaissante et d'ailleurs, elle culpabilise un peu de leur mentir sur les raisons des congés qu'elle a posé au dernier moment. Elle baisse les yeux sur Deandre qu'elle évitait ces derniers instants et lui sourit tranquillement.

J'vais voir si j'trouve une voiture. Qu'elle lâche subitement, alors que l'information vient de lui revenir brusquement en tête. Elle sort son téléphone, n'a même pas le temps de le déverrouiller, l'écran s'éclaire et elle tombe sur la notification du dernier message reçu d'Ali.

Connasse.

Une vieille douleur bien trop familière se diffuse de partout sous sa peau. Elle bloque devant l'écran, à la fois désespérée et en colère, ne comprenant pas ce qu'elle peut bien faire pour mériter autant de haine de sa part. Pourquoi il s'acharne ? Sa mâchoire se serre et ses yeux s'humidifient. Elle panique, ne veut pas craquer devant Deandre. Elle s'active brusquement. — Attends, je-, bouge, j'dois aller aux toilettes deux s'condes. La fuite est suspecte mais elle oblige Deandre à suivre le mouvement alors qu'elle décroise déjà ses jambes et essaye de se relever précipitamment. Elle lâche le téléphone sur le canapé, l'écran est redevenu noir mais la notification est toujours là. Elle file dans le couloir sans savoir où elle va exactement. Ouvre la première porte qu'elle trouve, c'est la salle-de-bain ; parfait. Elle s'y engouffre et referme derrière elle, enfouissant aussitôt son visage entre ses mains et échappe un sanglot silencieux. Elle se redresse, retire ses mains rapidement et les secoue en soufflant bruyamment pour tenter de garder la face. Elle vient prendre appui contre le lavabo, s'observant brièvement dans le miroir. Elle ne sait pas si c'est l'éclairage ou elle, mais elle a vraiment une tête de zombie. Elle renifle, frotte ses yeux pour chasser les larmes, inspire, expire, s'efforce de rester raisonnable. Elle a l'habitude de gérer les émotions qu'Ali déclenchent sur elle. Les enterrer profondément, elle les dévorera plus tard.

Elle ressort assez vite, elle a retrouvé un petit sourire tranquille, l'air de rien. Deandre est toujours assit dans le canapé et prise d'une frénésie vengeresse elle s'approche de lui. Un genoux qui se pose sur le canapé et elle vient passer ses bras autour de sa nuque, le surplombant un peu. — T'sais quoi, c'est galère cette histoire de taxi, j'partirai demain matin à la première heure. Elle marque une pause, fronce les sourcils. — Enfin, si c'est ok pour toi ? Elle ne voudrait pas s'imposer non plus. Il n'a peut-être pas envie de passer la nuit avec elle après tout.
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Deandre Parker
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DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyVen 6 Mar - 19:18

« T'arrêtes oui ! » Improbable. Il a tendance à toujours aller plus loin une fois qu’il est amusé, surtout lorsqu’il aime le sourire qu’il provoque. Alors il renchérit, fait quelques propositions absurdes pour qu’elle rit encore plus, prise de court par l’assaut. Zaza hausse finalement les épaules lorsqu’elle a retrouvé ses esprits. « Hmm, j'sais pas, faut croire qu'j'ai un p'tit faible pour les mecs qu'ont des têtes de taulard. » Deandre retourne son propre doigt contre lui, la mâchoire décrochée, faussement choqué. Elle n’a pas tort, même s’il ne l’admettra pas de bonne grâce. Carrure, tatouages et air maussade contribuent à une impression générale souvent intimidante, dont il joue parfois, lorsque son interlocuteur ne sait pas immédiatement identifier les vrais hommes dangereux.

L’allure de loup cache le plus souvent un agneau noir.
Sauf exceptions.

L’atmosphère se charge d’un énième non-dit lorsque le téléphone de Zaza s’affole, possédé par une personne manifestement insistante. Elle consulte les messages, range l’appareil, invoque une amie bourrée et une panique montante qu’il doit refouler du mieux qu’il peut. Tous les gens qui ont ingéré de l’alcool ne sont pas de potentiels Tianna. Il est pourtant difficile de feindre l’indifférence, de prétendre que le sujet n’est pas une plaie à vif qui suinte constamment dans son esprit, empoisonnant le sang et envenimant les pensées. Zaza bafouille, manifestement prise au dépourvu par ses questions. Lui pince les lèvres, détourne les yeux, cherche à retrouver un semblant de calme et d’indifférence placide. « O-oui, tout va bien, t'en fais pas. » Il a envie de lui dire de vérifier. De lui renvoyer un message, de l’appeler. Mais il ne ne le fait pas, parce qu’elle ne pourrait pas comprendre, parce qu’il ne pourrait pas expliquer. Alors il se contente d’un mouvement de menton, la voix encore un peu trop tendue : « Tant mieux. »

Les doigts qui glissent entre ses tresses assagissent les pensées qui se fracassent dans sa boîte crânienne. Ils disparaissent cependant rapidement. Deandre observe sa figure, cherche à comprendre s’il a accidentellement donné la mauvaise réponse. « Ah ouais ? J'voudrais pas prendre ce risque alors. » C’est manifestement le cas. Mais il la rassurera à ce sujet plus tard, préférant plutôt poser une question anodine pour la distraire.

Il touche en réalité une plaie qui s’ouvre subitement sous ses yeux, fleur violet ecchymose. Zaza se crispe, souffle. Deandre n’a pas le temps de lui dire de laisser tomber, parce qu’elle répond quand même à sa demande. « Euhh, bah de base j'bossais dans un salon d'blancs sur Krainz.  Ça c'est ultra mal passé, c'était... horrible. » Ses sourcils se froncent, soucieux. Il a grandi entre les jambes des coiffeuses du salon de sa mère et n’a jamais été confronté à ce genre d’ambiance. Elles avaient parfois tendance à se perdre dans les ragots ou à médire, mais jamais au point de créer des rixes et des rancœurs. Aussi a-t-il du mal à imaginer ce qui a bien pu arriver, même s’il tente. Les gens sont après tout souvent malfaisants sans raison, animés par une sorte d’instinct clanique. Et puis, Zaza était une latina dans un Krainz parfois invivable. « Et pis bah ça c'est mal terminé, j'ai été virée après un arrêt maladie prolongé et t'façon s'ils l'avaient pas fait c'est moi qu'aurait démissionné. » Arrêt maladie. Il n’avait jamais imaginé qu’elle pourrait avoir des problèmes de santé. Peut-être s’est-elle rendue malade au boulot. Les jobs merdiques qu’il enchaînait à Baltimore contribuaient certainement à une sorte d'assommage comateux, cette perte de conscience dans la répétition d’un geste en particulier. « Enfin bon, après ça une des meufs qui vit dans notre immeuble m'a dit que le salon de coiffure où elle allait cherchait quelqu'un et elle m'a recommandé. J'y connaissais absolument rien aux cheveux afro, mais le feeling est bien passé, ils m'ont pris à l'essai et pis bah, faut croire qu'ils étaient contents puisqu'ils m'ont gardé. » Zaza baisse les yeux sur lui, le sourire retrouvé. Son propre air est toujours vaguement inquiet, sourcils froncés par ses révélations. « Heureusement que ça c’est bien fini, » articule-t-il finalement. « Désolé de t’avoir rappelé tout ça. » Quelque chose lui dit que ce n’est pas le dernier sujet de conversation innocent qui dévoilera des blessures - certaines cicatrisées, d’autres non.

« J'vais voir si j'trouve une voiture. » Il acquiesce, regarde ailleurs. Ne sait pas s’il doit égoïstement espérer qu’elle ne trouve rien, ou s’il doit au contraire vouloir qu’elle rentre au bon horaire. Il ne serait sûrement pas particulièrement agréable qu’elle soit forcée de rester sans en avoir envie.

Ses yeux remontent jusqu’à sa figure, cueillent un choc qui menace de déborder de l’iris. Interloqué, il manque de redresser la tête pour mieux cueillir la larme. Elle ne tombe cependant pas, retenue par l’agitation subite de Zaza. « Attends, je-, bouge, j'dois aller aux toilettes deux s'condes. » Son crâne se redresse docilement. Deandre la suit des yeux lorsqu’elle file hors du salon, de l’incompréhension plein la tête, des questions au bout de la langue.

Lorsqu’il observe le vide qu’elle a laissé, il tombe sur son téléphone. Ecran noir, mais pulsation rapide, insistante, d’une notification délaissée.

C’est typiquement le genre de choses qu’il ne supporterait pas qu’on lui fasse, raisonne-t-il aussitôt, figé par cette tentation constante. C’est typiquement le genre de choses qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse et ce serait pourtant si facile, si simple. Ça nourrirait ou affamerait un doute, lui apporterait peut-être un indice. Zaza s’attarde dehors et il soupire, tergiverse. Son doigt plane au-dessus du bouton qui permettra d’illuminer l’écran. Elle a peut-être un de ces appareils complexes qui protègent trop bien leurs utilisateurs…

Non, manifestement.

Connasse.
Numéro non enregistré.

Ses prunelles s’envolent aussitôt loin du message, chargées d’encore plus de confusion qu’avant. L’insulte est explicite sans l’être - elle révèle une colère, mais pas la raison de cette dernière, ni l’identité de l’envoyeur. La pote de Zaza est peut-être agacée d’être délaissée, si elle existe. Un homme inconnu aurait encore plus de raisons de s’énerver à ce sujet. Ou alors un inconnu, un étranger…

Qui manque de la faire pleurer dès qu’il envoie un message.

Lorsque Zaza revient, l’écran a retrouvé un noir profond, innocent. Elle arbore un sourire qu’il scrute avec plus de méfiance que les autres, comme s’il cherchait à déceler l’artifice. Un genou se pose sur le canapé, une paire de bras s’enroule autour de son cou. Il pose instinctivement une main sur l’un de ses avant-bras, tandis que l’autre paume atterrit sur sa hanche pour qu'elle soit stable. Une autre jambe sur le canapé et elle prendrait la position parfaite pour l'embrasser. « T'sais quoi, c'est galère cette histoire de taxi, j'partirai demain matin à la première heure. » Elle a les sourcils froncés alors qu’il hausse les siens, surpris. Zaza semblait déterminée à partir plus tôt, sans qu’il ne puisse savoir pourquoi. Ses doutes sont mis à mal.

Sauf s’il s’agit d’emmerder quelqu’un.
Qui envoie des connasse frustrés, par exemple.

« Enfin, si c'est ok pour toi ? »  Lui aussi sait parfois sourire et faire semblant. « Y a pas de souci. » Mais la sincérité se glisse finalement dans ses propos : « Ça m’fait plaisir. »

Avoir plus de temps avec elle n’est certainement pas quelque chose dont il va se plaindre, bien au contraire.

Le fait de ne pas avoir à s’inquiéter de son départ lui permet de réaliser à quel point la fatigue commence à s’installer dans ses os. Deandre cille lentement, étouffe un bâillement derrière son poignet. « Le lit est pas mal, tu verras. » C’est le même ton taquin que tout à l’heure, mais ce n’est pas un mensonge non plus. Lorsque Dom n’invite pas tout Detroit entre ses draps, ces derniers sont plutôt réconfortants.

« J’vais p’t’être y aller bientôt d’ailleurs, si ça te dérange pas. » Ils peuvent très bien continuer à se parler sur l’oreiller, le temps de s’endormir. Ou alors ils peuvent ne pas parler du tout et faire autre chose, bien que cette option ait déjà été écartée.

Plus qu’à espérer qu’elle n’ait pas pensé qu’il allait lui prêter son canapé. C’est la place de Dom ou du chien, et il n’a pas particulièrement envie de l’assimiler à l’un ou l’autre.

La main posée sur sa hanche la tapote gentiment, comme pour l'encourager à se pencher vers lui. Il a envie de l'embrasser encore une fois.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyVen 6 Mar - 22:07

Tant mieux. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas avec cette histoire, mais elle ne parvient pas à comprendre quoi. L'histoire est banale, une amie bourrée qui envoie des messages, potentiellement sans queue ni tête parce que les lettres ne sont pas dans le bon ordre. Elle ne saisit pas quel élément pourrait être dérangeant. A moins qu'il ne la croit pas ? Elle se sait piètre menteuse, mais il lui avait semblé avoir pas trop mal géré son coup pour une fois. Elle s'est peut-être surestimée. Deandre est peut-être contrarié. Mais comme toujours, il n'ose pas le dire, retient tout ça, pour mieux lui reprocher plus tard. Mais ce ne sont que des affabulations, le problème est peut-être ailleurs. Elle ne demandera pas, elle a trop peur que ça se retourne contre elle.

L'ambiance est clairement redevenue lourde, électrique. Les sujets abordés, les réponses données, il n'y a plus rien pour la rassurer ni la détendre. Pas même le contact de Deandre sur elle. Elle s'élance avec une facilité qui la déconcerte elle-même dans le récit de sa courte - mais chaotique - carrière professionnelle.  Elle l'épargne bien sûr des détails, pour des raisons assez évidentes. Il est bien trop tôt pour qu'il découvre cette partie d'elle. Et puis, elle a un peu peur que son statut de victime qui se laisse marcher sur les pieds par n'importe qui puisse ébrécher l'image qu'il a d'elle - pour peu qu'elle ne soit pas encore trop mauvaise. Deandre écoute le récit sagement, sans l'interrompre. Quand elle repose ses yeux sur lui, elle décèle un air soucieux, il a l'air concerné par ce qu'elle vient de lui révéler. La sensation est inquiétante, mais pas désagréable. — Heureusement que ça c’est bien fini. Elle hoche brièvement la tête sur le côté pour approuver. — Désolé de t’avoir rappelé tout ça. Elle hausse les épaules et sa main balaye l'air pour minimiser les faits. — Oh t'inquiètes, c'est pas la fin du monde.

Mais ça aurait pu l'être.
Si elle n'avait plus voulu se nourrir.
Si elle avait succombé aux idées qui lui pourrissaient la tête à cette époque.
L'envie d'une fin, mettre un terme à ce calvaire.
Définitivement.

Elle passe rapidement à autre chose, pas désireuse de s'étaler sur cette partie de sa vie. Il va finir par croire que rien ne va chez elle, qu'elle n'est qu'un puits sans fond de mélodrames en tout genre. Et ce n'est pas l'image qu'elle veut qu'il ait d'elle. Même s'il faut bien reconnaitre que ce n'est pas totalement faux. Les années passent, les mauvaises expériences s'accumulent et son état se dégrade.

Et la suite ne joue pas en sa faveur. L'insulte qu'elle lit sur son écran pique, réveille de vieilles humiliations qui viennent mouiller ses yeux. Elle s'échappe rapidement, Deandre ne dit rien, la laisse juste faire sans broncher. Elle se ressaisit tant bien que mal dans la salle-de-bain, essaye de ne pas s'éterniser pour ne pas paraître trop suspecte non plus.

Quand elle revient, il ne reste plus de traces de larmes. Juste un sourire parfaitement maitrisé - la preuve qu'elle peut mentir quand elle le veut vraiment. Elle vient se pendre à son cou, comme si elle souhaitait détourner son attention, l'empêcher de se triturer les méninges sur l'enchainement de ses réactions douteuses. Elle a consciente de ne pas être évidente à suivre, elle espère que leur proximité suffira à peser plus lourd dans la balance, en sa faveur. Il se prête au jeu, ou peut-être qu'il est sincère. Elle ne le connait pas assez pour déceler ça. Et il est bien plus dur à lire que Dom ou Ali.

Y a pas de souci. Ça m’fait plaisir. Elle sourit, gamine satisfaite. Le moi aussi reste cependant coincé dans sa gorge, non pas qu'elle ne le pense pas - au contraire. Mais cette réalité est salie par trop d'éléments parasites et gâche ce fameux plaisir. Son attention se détourne un instant, attirée par la masse noire sur le côté. Elle se penche précipitamment pour récupérer le téléphone, un peu nerveuse et l'enfouit rapidement dans la poche de son jean, comme une accusée qui cherchait à dissimuler des preuves.

Le lit est pas mal, tu verras. Elle n'avait pas totalement assimilé cette info dans son plan. Elle déchante un peu, réalise dans quoi elle s'embarque. Elle aura l'air de quoi si elle décide de dormir en jean et avec le pull ? Le piège dans lequel elle vient de se jeter toute seule se referme autour de sa gorge, montée de panique sous la peau. — Tant mieux, c'est primordial pour bien dormir. Sourire crispé, elle espère que le message est bien passé. Elle ne sait déjà pas comment elle va survivre au fait de ne pas pouvoir dormir en combinaison de ski sous les mêmes draps que lui, alors envisager plus pour cette nuit est impensable pour elle à l'heure actuelle.

J’vais p’t’être y aller bientôt d’ailleurs, si ça te dérange pas. Elle revient subitement à la réalité, se rappelle qu'ils sont au beau milieu de la nui et que Deandre se lève pour travailler demain. Et elle, pour disparaitre à nouveau. — Merde, ouais, bien sûr. Elle était déjà prête à se relever pour le libérer, mais la main de Deandre sur sa hanche semble réclamer l'inverse. Elle marque une pause, s'assure de ce qu'il demande et finalement, son visage s'illumine tendrement, les yeux un peu rieurs. Son deuxième genoux vient trouver sa place sur le canapé et elle se retrouve à califourchon sur lui, resserre son emprise autour de lui avant de plonger son visage vers le sien pour lui offrir ce qu'il désire.

Les lèvres qui se rencontrent à nouveau, Zaza se fait plus douce que dans la cuisine, parce que les émotions sont calmées. Mais pas son cœur, qui repart dans un feu d'artifice salvateur. Les papillons qui viennent envahir son ventre puis sa poitrine, dans une sensation aussi grisante qu'apaisante. Elle desserre un peu ses bras, ses mains viennent se caler dans sa nuque, l'une d'entre elle se perd un instant dans ses tresses. Les lèvres se détachent lentement, presque à contre-cœur. Ses yeux qui se perdent dans les siens quelques secondes, alors que ses doigts viennent effleurer l'une de ses joues. Elle se sent étrangement sereine, là, dans l'obscurité de son regard. Elle revient le serrer entre ses bras alors que sa tête s'enfouit dans son cou dans une étreinte sincère et réconfortante. Ses lèvres trainent un peu contre sa peau, tout comme son souffle chaud. Elle finit par y déposer un baiser avant de le relâcher totalement. Elle se redresse, s'écarte un peu, les mains qui se posent sur ses épaules, préférant tout stopper avant que les choses ne dégénèrent.

Allez, j'commence à fatiguer aussi de toute façon. Et c'est vrai, contre-coup de toutes les émotions qui se sont fracassées dans sa tête au cours de leur face-à-face. Elle se recule, retrouve la terre ferme et le libère de son poids. — J'abuse si j'te demande un t-shirt pour dormir ? J'vais crever de chaud avec ça... Qu'elle dit en désignant le pull. Et hors de question qu'elle dorme en simple lingerie. Elle préfère pouvoir se perdre dans l'immensité d'un t-shirt qui la couvrira au maximum.

Ils se trainent jusqu'à la chambre, les lumières qui s'éteignent derrière eux, plongeant tout l'appartement dans une ambiance confinée, cosy. Un peu comme si plus rien n'existait à l'extérieur - et cette idée lui plait bien. Deandre lui tend un t-shirt après avoir fouillé un peu dans son placard, Zaza l'attrape et marque une pause. La même gêne que lorsqu'il lui avait donné le pull. Elle rit nerveusement, souhaiterait pouvoir disparaitre. — Hm, tu... tu peux te retourner le temps que... ? Elle secoue légèrement le t-shirt devant elle, sous-entendu le temps que je me change.

Et dès lors qu'il a le dos tourné, s'affairant à d'autres choses elle en profite, sans une vague d'appréhension. Craignant qu'il se retourne trop tôt, ou qu'il puisse voir quoi que ce soit grâce à un reflet, ou quelque chose dans ce goût-là. Elle retire le pull, se sent fébrile, enfile le t-shirt qui tombe bas, en-dessous de ses fesses. Elle se tortille pour venir retirer son soutien-gorge, tire les bretelles par les manches et s'en débarrasse, ne supportant pas vraiment de dormir comprimée par ça. Il lui reste toujours son petit débardeur crop en-dessous pour la rassurer un peu. Elle cache la lingerie dans le pull qu'elle roule en boule et pose d'un côté du lit. Elle défait son jean, le retire et embarque les chaussettes au passage, elle les ajoute à la pile après avoir récupéré son téléphone. Puis, elle se glisse sous les draps, anxieuse. Elle ne relève pas les yeux vers Deandre tout de suite, préfère l'éviter le temps de faire redescendre la montée de stress. Elle s'occupe de déverrouiller son téléphone, la mine qui se froisse en retombant sur la notification qu'elle vient dégager de son écran dans un mouvement excédé. Après quoi, elle s'affaire à régler son réveil en attendant que Deandre ne la rejoigne.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptySam 7 Mar - 0:22

Zaza se penche et récupère son téléphone. Il suit des yeux la trajectoire de l’appareil sans savoir vraiment quel est le nom de ce qu’il ressent - un mélange de confusion, de culpabilité et de curiosité malsaine qu’il aimerait pouvoir éliminer de son système. Ce n’est pourtant pas son genre, de faire ça. Ce n’est pas non plus son genre de chercher une fille sur les réseaux pour farfouiller dans sa vie, retourner ses secrets sur le dos. Ses élans d’intérêt sont souvent trop superficiels pour cela, lorsqu’ils ne meurent pas prématurément. Cette nouvelle attitude le laisse dubitatif. C’est comme s’il avait laissé un peu de son insouciance dans les draps d’une Baltimore quittée, délaissée pour une Detroit changeante.

« Tant mieux, c'est primordial pour bien dormir. » Le rictus qu’engendre la remarque est à moitié retenu. Le message de Zaza est clairement reçu, même s’il peut aussi être interprété au premier degré. Il espère effectivement bien dormir. Une nuit de cauchemars au cours de laquelle il se réveille en sueur serait difficile à lui expliquer et l’effaroucherait sûrement.

Il était déjà bien suffisant de déverser un peu de sa tristesse dans ses bras, pendant l’enterrement. Il ne souhaite pas révéler plus de failles, dévoiler des faiblesses qui ne sont pas censées affecter les hommes.

La fatigue l’étreint cependant suffisamment pour qu’il puisse envisager une nuit tranquille, peut-être au creux de ces mêmes bras.

« Merde, ouais, bien sûr. » Deandre la retient d’une main, réclame en silence une union qu’ils commencent à connaître mais dont il ne se lasse pas. Zaza s’immobilise le temps de comprendre et arbore finalement une expression un peu tendre qu’il contemple avec intérêt, puisant dans ses traits un peu de sérénité. Son deuxième genou s’enfonce dans le canapé et il dépose une main sur sa cuisse, passe l’autre dans son dos pour qu’elle garde l’équilibre. La proximité n’est pas nouvelle, mais il est soudainement frappé par son parfum, peut-être parce qu’il est mêlé à celui de son propre vêtement.

Le baiser est plus patient, moins chargé du fracas de tout à l’heure, de tout ce besoin de prouver un désir mutuel. Il la croit, maintenant - n’a plus de raison de douter qu’elle veuille de lui, même si subsistent d’étranges zones d’ombre. Il ne se perd cependant pas dans les ténèbres et préfère se donner au baiser, frissonne encore lorsqu'elle passe une main parmi ses tresses. La sensation de plaisir descend jusque dans sa nuque.

Leurs regards se croisent quand elle se détache, lui effleure la joue. Deandre l’observe calmement, pensif et admiratif en même temps, tentant de lui communiquer toute l’affection qu’il ressent et le contentement que cause sa présence.

Une étreinte. Son parfum monte encore, entêtant. Il trace des ronds dans son dos, les yeux mi-clos. Le calme trône à nouveau dans un coeur déchiré par des émotions contradictoires, mis au pouvoir par la fatigue et le silence rassurant de la nuit.

« Allez, j'commence à fatiguer aussi de toute façon. » Elle se détache de lui et il se redresse, remet en place son pull qui a remonté sur son ventre. « J'abuse si j'te demande un t-shirt pour dormir ? J'vais crever de chaud avec ça… »

« Nan, pas de souci. »

L’appartement s’enfonce dans la pénombre, reliefs de meubles coupants et ombres siamoises. Deandre allume sa chambre, se plonge une nouvelle fois dans son placard. Il en extirpe un long t-shirt noir - on ne change pas les bonnes habitudes - et le lui tend. Zaza rit nerveusement. Il anticipe déjà sa demande. « Hm, tu... tu peux te retourner le temps que... ? »  Et ne lui fait pas les mêmes simagrées que tout à l’heure, bien qu’il en ait encore un peu envie. Ses mains se lèvent en signe de reddition et se posent sur ses hanches lorsqu’il se retourne pour contempler une fois de plus son plafond, n’y décelant cette fois aucune fissure.

Foutu Dom quand même.

Derrière lui, ça se tortille, se débarrasse de ses vêtements. Ses yeux demeurent résolument tournés dans une autre direction lorsqu’il se dirige vers son placard, un peu hésitant. Il dort généralement torse-nu, mais il n’est pas sûr que Zaza accueille favorablement une peau nue qu’elle s’affaire à cacher de son côté. Ses doigts se referment sur un débardeur qu’il tripote en se demandant s’il n’est pas devenu trop petit.

Plus qu’à l’essayer. Les bruits qui lui parviennent de derrière semblent indiquer qu’elle s’est glissée dans le lit.

« J’peux m’retourner ? » demande-t-il, son pull à demi enlevé. Il jette un coup d’oeil lorsqu’elle lui donne son assentiment, sourit par réflexe. Seule la tête de Zaza dépasse de sous l’épaisse couverture, ce qui est étrangement mignon.

Le débardeur est trop petit, comme il le craignait. Il est jeté en même temps que le pull sur une chaise dans l’angle de la pièce, tandis qu’il fouille pour en trouver un autre qu’il enfile en approchant du lit. Le drap est tiré, il s’abat dedans.

« Bon, j’te préviens. Si tu me voles la couette, j’te vole ton oreiller. Et je rends les coups de pied lorsqu’on m’en donne. » Le ton est léger, même s’il ne plaisante vraiment qu’à moitié.

Le partage de lit est une affaire sérieuse.

Deandre s’empare de son téléphone, met une alarme. L’interrupteur est accessible de là où il et il abat ses doigts dessus, les plongeant dans une pénombre éthérée par la luminosité de son écran.

« Réveille-moi demain avant de partir, ok ? J’suis un peu difficile à lever, mais tu peux me foutre une gifle s’il faut. »

Il est particulièrement désagréable de trouver un souvenir à ses côtés au petit jour.

La couette retombe sur son corps un peu rigide, qui se détendra forcément dès qu’il se sera endormi. En attendant, il n’est pas entièrement naturel, un peu raidi par la crainte d’alarmer Zaza s’il l’effleure.

Ses yeux se vissent.

« Allez, bonne nuit. »

Et il exhale profondément, priant pour que le sommeil tombe sur ses paupières lourdement.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyDim 15 Mar - 20:31

J’peux m’retourner ? Elle s'enfonce encore sous la couette, il ne reste plus que la tête. — Ouep. Qu'elle répond à la hâte, tout en relevant les yeux vers lui. Il pivote un peu et semble plutôt amusé par ce qu'il découvre. Elle roule des yeux, les lippes plus étirées qu'elle ne veut bien l'avouer, un peu embarrassée. Il a cette façon tendre de se moquer d'elle qui ne la laisse pas indifférente. Et ça la met un peu plus à l'aise - juste un peu, mais c'est déjà beaucoup pour elle. Enfin, ça ne dure qu'un instant. Parce que dès lors qu'il retire son pull, elle sent comme une bouffée de chaleur lui teinter les joues. Elle a envie de rire bêtement et de disparaitre sous les draps mais elle se contente de baisser les yeux sur son écran pour régler son alarme et de calmer ses émotions folles. Elle serre fort ses lèvres l'une contre l'autre pour réprimer un défilé de sourires qui risqueraient d'en dire trop sur ce qu'elle pense à cet instant. L'envie de relever les yeux pour profiter des derniers instants du spectacle qu'il veut bien lui offrir la démange, mais elle reste sage, traine sur son téléphone, fait un tour sur ses réseaux. Mais elle ne regarde pas vraiment, ne comprend rien des commentaires qu'elle fait défiler sous ses yeux, toute son attention est dirigée ailleurs.

Il se glisse dans le lit, débardeur enfilé. Cette proximité n'est pas nouvelle, mais le contexte la rend malgré tout particulièrement différente. Elle se sent à nouveau timide, comme si c'était la première fois qu'ils étaient aussi proches. Techniquement, c'est effectivement la première fois qu'ils le sont dans un lit. Elle s'emmêle un peu les pinceaux, perd le fil de ses pensées et finit par poser son téléphone sur la table de nuit. — Bon, j’te préviens. Si tu me voles la couette, j’te vole ton oreiller. Et je rends les coups de pied lorsqu’on m’en donne. Il a l'art de détendre l'atmosphère. Elle hausse un sourcil, amusée. Elle le toise un peu et fait mine d'être insatisfaite de cette remarque. — Hmm, je vois. J'pense pas mettre plus de 2 étoiles sur TripAdvisor du coup. Le lit est confortable, mais l'accueil est à revoir. Elle hausse les épaules, petit sourire en coin. Elle s'enfonce un peu dans le matelas et se couche sur le côté, tournée dans sa direction. Elle remonte la couette jusqu'à sa bouche, pour tenter de cacher un peu son visage de peur qu'il soit atroce dans cette position. Une énorme joue écrasée qui la déformerait, un double-menton aggravé et encore tant d'autres choses. Mais elle n'a pas besoin de se cacher bien longtemps, Deandre les plonge très vite dans l'obscurité la plus totale et ça la calme un peu. Elle abaisse un peu la couette pour respirer plus librement. — Réveille-moi demain avant de partir, ok ? J’suis un peu difficile à lever, mais tu peux me foutre une gifle s’il faut. La surprise la fait éclater de rire. Elle roule sur le dos et plaque une main sur sa bouche pour étouffer le son, de peur qu'on puisse l'entendre dans l'appartement d'à côté. Il lui faut quelques instants pour calmer son agitation et elle retire sa main en échappant un profond soupir amusé. — Ok, si on peut frapper l'hôte je veux bien remonter à trois étoiles du coup. Elle tourne la tête dans sa direction, mais elle ne discerne pas grand chose. A peine une silhouette maigrement éclairée par les lumières extérieures de la ville qui filtrent difficilement à travers les volets. Elle retrouve un peu de sérieux. — Mais promis, j'te réveille en partant. Qu'elle finit par jurer. Et très vite, l'appréhension du lendemain la gagne. Elle le réveille et ensuite quoi ? Qu'est-ce qu'elle devra faire ? Elle lui secoue un peu l'épaule, lui glisse un mot pour l'avertir et se barre ? Ou est-ce qu'il attend plus que ça ? Et si oui, est-ce que ça engage à quoi que ce soit d'autre ? Elle ferme les yeux et grimace, bien contente d'être dissimulée par la nuit pour que Deandre ne puisse pas la voir en train de cogiter, encore une fois. Elle s'est bien assez donnée en spectacle.

Le bonne nuit tombe et pour elle, il sonne le glas. Le silence qui s'en suit devient très vite pesant. Toujours sur le dos, elle fixe le vide et sa tête se fait assaillir de mille pensées. A tout ça, s'ajoute la nervosité d'être si proche et si loin à la fois. L'envie de prendre les devants, d'aller se réfugier contre lui en espérant que s'il la serre suffisamment fort, il pourra tout éteindre dans sa tête. Mais elle n'ose pas. Pour mille raisons. Parce qu'elle a peur - bêtement - qu'il ne veuille pas. Paradoxalement, parce qu'elle a peur qu'il prenne ça comme un signal, comme si elle soumettait l'idée d'aller plus loin qu'un câlin. Pour Dom. Pour MJ. Elle finit par souffler et se tourne sur le côté opposé à Deandre, accrochant un peu la couette au passage et s'enfonçant dedans, frustrée.

Au moins six fois elle frôle le courage de pivoter et d'aller se blottir contre lui, mais elle finit toujours par se raviser. Lâchement. Une partie d'elle la déteste pour ça, l'autre est au contraire bien soulagée. Sa conscience, probablement.

Les minutes passent, lentement. Mais le sommeil ne la gagne pas. Il lui semble percevoir la respiration profonde de Deandre, entrecoupée de légers ronflements par moment, signe que lui doit dormir. Elle l'envie un peu. Elle a les yeux grands ouverts, rivés sur son téléphone qui n'arrête pas de clignoter dès qu'une nouvelle notification arrive. Elle sait très bien de qui il s'agit. Elle est tiraillée entre l'envie de lire et l'envie de l'ignorer à tout jamais.

Ses yeux commencent à piquer, comme si elle n'avait pas dormi depuis trois jours. Elle souffle par le nez, ferme les yeux un peu plus fort et se recroqueville sur elle-même. Elle tente de faire le vide dans sa tête, de se forcer à penser à quelque chose de neutre. Mais rien n'y fait. Les mêmes choses passent en boucle dans sa tête et la rendent folle, ne faisant qu'éloigner le sommeil encore et toujours plus. Elle finit par se remettre sur le dos et sort les bras de la couette, elle a l'impression de mourir de chaud là-dessous. Est-ce que c'est Deandre qui se transforme en radiateur la nuit ou bien c'est juste son cerveau à elle qui surchauffe d'énervement ? Elle tourne la tête vers Deandre, espère un truc, sans savoir quoi, mais elle n'obtient que le rythme régulier de son souffle. Et pour une fois, c'est plus frustrant qu'apaisant. Elle a toujours envie de se nicher dans ses bras, mais cette fois il est vraiment trop tard, elle risquerait de le réveiller.

Vaincue par ses idées noires, par cet amoncellement de culpabilité, elle finit par s'extirper du lit. Elle éclaire le téléphone juste un instant pour voir l'heure.

4h26.
18 nouveau messages.

Elle éteint l'écran et gémit un peu, plaintive, passant une main lasse sur son visage ensuqué. Elle se lève et quitte la chambre de peur de réveiller Deandre à force de tourner en rond et de s'exciter. Elle disparait à pas de velours, prend bien soin de refermer la porte derrière elle en faisant le moins de bruit possible. Puis elle file au salon, frissonne face au froid ambiant de la pièce, le contraste avec le brasier du lit est frappant. Elle va s'installer dans le canapé, jambes repliées en tailleur et elle déverrouille son téléphone. Sans grande surprise, tous les messages sont d'Ali. Elle les fait défiler rapidement et se renfrogne devant leur contenu. Le cœur qui se serre et la fatigue n'aide pas à gérer quoi que ce soit. Elle vient frotter son front de ses doigts, dans un geste nerveux et confus, les lèvres pincées. Elle hésite et finit par tenter de l'appeler.

Il ne répond pas.
Quel con.

Elle souffle, contrariée et finit par se mettre à lui envoyer des messages aussi. Elle tremble un peu, frigorifiée, et tire sur le t-shirt pour tenter de se couvrir un peu plus ; en vain. Alors, elle change de position, ramène ses genoux contre elle et les couvre du t-shirt. Cette fois, ça marche. Elle pose son menton sur ses genoux mais continue de trembler. Ses bras sont gelés et ses pieds c'est encore pire. Elle sursaute à moitié quand elle reçoit la notification, Ali répond. Donc il ne dort pas. Donc il a bien ignoré sciemment son appel. Elle grogne un peu, vexée. Son regard est rapidement attiré par le reste du joint qu'ils n'ont pas terminé tout à l'heure et qu'ils ont abandonné là. Elle a bien besoin de ça. Elle tente de se pencher en avant pour l'attraper mais est bloquée par le t-shirt. Elle manque de se casser la gueule, se rattrape de justesse à la table basse qui se déplace un peu en couinant sur le sol. Zaza se crispe et ferme un œil avant de s'immobiliser. Elle tend l'oreille : rien que le silence. Elle n'attend pas plus longtemps, relève le t-shirt pour se libérer les jambes et attrape enfin sa récompense. Elle saisit le briquet qui traine juste à côté et vient rallumer le joint. Elle se laisse retomber en arrière et étend ses jambes sur le canapé. Joint calé entre les doigts, le téléphone dans l'autre main elle recommence à répondre.

Elle fait n'importe quoi, elle le sait pertinemment mais elle continue. Préférant s'engueuler avec Ali en pleine nuit, congelée au milieu du salon de quelqu'un d'autre, plutôt que d'aller se lover dans les bras de Deandre et de dormir tranquillement. Peut-être que si la culpabilité ne l'étouffait pas, elle serait plus prompte à prendre les bonnes décisions.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyLun 16 Mar - 0:01

« Hmm, je vois. J'pense pas mettre plus de 2 étoiles sur TripAdvisor du coup. Le lit est confortable, mais l'accueil est à revoir. » La critique est donnée par deux grands yeux bruns, le reste étant englouti par l’épaisse couverture. Il a presque envie de s’emparer du drap et de le tirer loin d’elle pour l’entendre piailler et protester, mais se retient. Elle paniquerait peut-être vraiment, ce qui ne ferait que fragiliser le lien qu’ils tissent patiemment, avec des doigts parfois maladroits.

Il hausse les sourcils à la place, effleure son coeur comme s’il était blessé.

« Eh ben puisque c’est comme ça, je serai super sévère dans la notation lorsque je finirai chez toi, dans ton lit. »

L’insinuation ne le frappe qu’à retardement et il pouffe un peu, murmure : « Pas pour ça. » Sans aborder le fait qu’il n’est même pas sûr d’un jour rentrer chez elle, dans son intimité. Son appartement est de toute façon, si on la croit, occupé par sa famille, ce qui constitue une épreuve particulièrement redoutable et peu sexy.

Si Dom était encore là il serait peut-être aussi une épreuve redoutable.
Mais il ne l’est pas. Pour le moment.

Son doigt abat l’idée et leurs corps dans le noir. Zaza rit, manifestement emballée par la perspective de le baffer. Elle ne peut certainement pas voir les yeux faussement outrés qu’il roule dans sa direction pendant qu’il glisse sous la couette. « Ok, si on peut frapper l'hôte je veux bien remonter à trois étoiles du coup. » Un reniflement amusé lui échappe. « Trop sympa. Je tendrai l’autre joue pour la quatrième. »

« Mais promis, j'te réveille en partant. » Deandre cille, cherche les contours incertains de son corps dans le noir. Il aimerait bien voir sa figure pour déterminer si elle dit la vérité - menteuse trop évidente - mais se contente de lui faire confiance. La déception sera cuisante si elle le trahit, mais il a après tout l’habitude de ne pas comprendre son comportement.

C’est la première fois qu’il serait heureux de recevoir une gifle de sa vie.

« Parfait. » Ses pouces s’écrasent sur ses paupières pour visser les rêves à la rétine. Des floraisons luminescentes éclosent dans le néant, bataillent et retombent dans l’oubli du subconscient. Zaza est une présence dont il ne peut faire abstraction, proche et lointaine à la fois, une tentation et un supplice. Il n’a pas envie de l’effaroucher en la touchant, doute qu’elle osera le faire pour lui. C’est une situation inédite qu’il n’a jamais connu, plus entreprenant d’ordinaire.

Il la traite avec une délicatesse un peu insolite.

Impossible de dormir sur le dos. Il se tourne, retourne, finit sur le ventre. Son nez s’écrase dans l’oreiller, inhale le parfum qui a laissé ses cheveux. A ses côtés, ça s’agite, souffle, cherche le repos. C’est peut-être l’agitation de l’autre corps qui calme progressivement le sien. Il se sent couler dans le matelas, sombrer dans un inconscient un peu trop survolté. Son sommeil est plus léger que d’ordinaire, l’esprit à moitié focalisé sur la nouveauté de la situation. Les premières bribes de rêves sont des souvenirs déformés de la soirée, des réminiscences de baisers et des chimères d’anciennes disputes. Les songes ne prennent pas plus de consistance, de cohérence, manifestement obnubilés par Zaza.

Une part de lui réalise quand même qu’il a trop chaud. Il repousse le drap, exhale profondément. La fièvre embrase sa peau, fait perler un peu de sueur dans sa nuque.

Deandre se retourne finalement dans un mouvement brusque et irréfléchi, empiétant complètement sur la partie du lit que devrait occuper Zaza.

Il vient de l’écraser -
Sauf qu’elle n’est pas là.

Ses yeux s’ouvrent sur l’absence, encore noyés dans les prémisses du repos. Ils nagent dans la confusion, tandis que sa main caresse l’empreinte éphémère de son corps. Zaza n’est pas dans le lit.

Elle est peut-être allée aux toilettes. Se servir un verre. Manger quelque chose.
Ou alors elle est partie avant l’aube en emportant avec elle tous ses espoirs.

Deandre se redresse, sonde l’obscurité. Ses pensées fusent trop vite, trop alarmistes à son goût. La sueur qui a perlé dans sa nuque est essuyée avec le tissu de son débardeur, qu’il passe au-dessus de sa tête, jette à la place inoccupée. Il hésite encore quelques instants, tergiverse, redoute presque de ne la découvrir nulle part dans l’appartement. Espère qu’elle va surgir tout à coup dans l’encadrement de la porte et revenir dans le lit.

Si elle le fait, il la prendra dans ses bras pour s’assurer qu’elle ne disparaisse plus.

Mais le temps passe et trépasse. Il se lève finalement, le corps alourdi par le sommeil, et se faufile au-dehors discrètement, comme s’il allait prendre la disparition sur le fait.

Autant se donner une excuse si elle est quelque part. Le verre abandonné sur la table de la cuisine est rempli d’eau froide qu’il avale en deux gorgées, avant de se diriger vers le salon.

C’est dans l’embrasure de la porte qu’il l’aperçoit sur son téléphone, recroquevillée dans son t-shirt trop grand. Le joint de tout à l’heure se meurt entre ses lèvres.

Il a envie de lui demander à qui elle parle alors qu’elle devrait être près de lui.
Il se contente de s’appuyer contre la chambranle et de croiser les bras, le verre pendant à ses doigts.

Peut-être ne voulait-elle pas vraiment dormir avec lui.
Il serait tellement agréable de cesser de douter de tout.

« C’est encore ta pote bourrée ou t’arrives pas à dormir ? »

Mais il lui donne une échappatoire à la place. Peut-être parce qu’il préfère ça à la vérité qu’il redoute - préfère un mensonge plutôt crédible à une réalité trop décevante, trop lâche pour essuyer une énième déception.

« J’te laisse tranquille si t’en as besoin. »

Et c’est pour ça qu’il reste là où il est, prêt à rejoindre la pénombre. Ses yeux tombent sur le téléphone qu’il a tenu entre ses mains il y a quelques temps, faussement nonchalants. Il rêverait de regarder à nouveau, d’en lire plus. Déterminer si c’est celui qui la traite de connasse qui s’exprime, ou quelqu'un d’anodin. Si elle est simplement en train de chercher le sommeil devant des memes, des photos sur insta, ou si elle se dispute à distance avec une personne qui compte plus que lui.  

Un frisson lui remonte dans le dos.

« Putain, il fait froid ici. J’me demande s’ils ont pas pété le radiateur… »

Cette idée lui donne le courage d’avancer dans la pièce, s’agenouillant aux côtés du fautif. Il inspecte la température, la fait augmenter dans l’espoir qu’il chauffe un peu plus.

« J’peux te ramener une couverture si tu veux, j’dois en avoir une en rab. »

Celle qu’utilise Dom lorsqu'il dort dans le même salon.  
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyJeu 19 Mar - 9:27

Eh ben puisque c’est comme ça, je serai super sévère dans la notation lorsque je finirai chez toi, dans ton lit. Elle hausse un sourcil, interloquée, un sourire figé sur le coin des lèvres. Deandre se rattrape bien vite. — Pas pour ça. Elle pouffe aussi, mais ne dit rien sur le fait qu'elle ne serait pas contre ça. Même si elle ne fait rien pour le laisser deviner, bien trop méfiante et incertaine à l'heure actuelle. Avec Zaza, il y a toujours tout un monde entre la théorie - ses envies les plus profondes - et la pratique - ce dont elle est réellement capable. Deandre finira bien par le comprendre, s'il en a l'occasion. Et elle l'espère, sincèrement. — J'espère que t'es un bon ninja alors, parce que va falloir escalader la façade de mon immeuble et passer par ma fenêtre en toute discrétion. Elle marque une légère pause, le regard compatissant. — Parce que sinon faudra affronter la horde familiale. Elle se marre, désespérée à cette idée. — Et crois moi, t'en as pas envie. Son regard s'échappe un instant, alors qu'elle visualise cette scène dans sa tête. Ce serait comme jeter Deandre dans la fosse aux lions. Les fauves se jetteraient sur lui pour le dévorer tout entier. Et si Dom adore être le centre de l'attention ce qui lui avait permis de survivre à l'attaque des Molina, elle n'est pas certaine que ce soit le cas de Deandre.

Elle a de toute façon trop peur que sa famille évoque Dom devant lui, à titre de comparaison.
Encore plus peur de lui présenter Carla. Parce que c'est sûr, comme tous les autres, il la préfèrera à elle.

Trop sympa. Je tendrai l’autre joue pour la quatrième. Elle ricane. — Jésus, c'est toi ? Qu'elle demande tout bas dans l'obscurité, hilare.

Très vite, elle a envie de se lover dans ses bras. Se demande si l'envie est réciproque ou non. Et comme il ne tente rien, elle en conclut que non. L'idée lui froisse le cœur, parce que très vite ça mène à des dérives. Son esprit dysfonctionne, s'imagine le pire et tire des conclusions hâtives. Elle se dit qu'il n'a peut-être pas apprécié la soirée. Peut-être qu'il n'a pas aimé leurs baisers ? Peut-être qu'il regrette tout ? Peut-être qu'il aurait préféré qu'elle soit une autre ? Et ça pèse lourd dans sa poitrine, la maintient éveillée.

Elle l'entend tourner un moment, mais il finit par s'assoupir tandis qu'elle, garde les yeux grands ouverts.

Elle finit par céder, n'en pouvant plus de voir son téléphone clignoter, de sentir la présence de Deandre et se dire qu'il est inaccessible. Qu'elle est sûrement de trop dans ce lit. Et de toute façon, si elle reste, elle va mourir de chaud.

Elle se retrouve au salon, joint entre les lèvres, à s'engueuler avec Ali. La conversation n'a ni queue ni tête. Elle n'en comprend même pas l'intérêt. Ne saisit pas pourquoi il est revenu d'un coup, pourquoi ils peuvent échanger des sms mais pas s'appeler, encore moins se voir. Elle ne comprend pas pourquoi il continue de lui donner ce petit surnom, et ça lui fait un mal de chien à chaque fois qu'elle le voit apparaitre à l'écran. Comme un grand coup de lame, là, dans ses chaires. Cœur sanguinolent et tiraillé. Elle ferait mieux de tout couper et retourner auprès de Deandre. Mais elle ne sent pas plus désirée dans ce lit qu'à travers les messages d'Ali. Sensation désagréable de n'être à sa place nulle part. Toujours en trop, encombrante. Elle tire plus fort sur le joint, dans l'espoir vain de faire taire sa tête. Elle ne veut plus entendre ses pensées.

C’est encore ta pote bourrée ou t’arrives pas à dormir ? Elle sursaute et inspire bruyamment, étouffant un petit cri de surprise. Elle se tourne aussitôt dans sa direction, le cœur battant. Elle souffle et ferme les yeux une seconde à peine. — Merde, tu m'as fait peur. Tellement obnubilée par ce qu'elle faisait qu'elle n'a rien entendu. Il est là depuis longtemps ? Par réflexe, elle éteint son écran et pivote un peu dans sa direction. — C'est moi qui t'ai réveillé ? Elle élude complètement sa question pour le moment, n'ayant pas la force de mentir. Elle est trop fatiguée pour ça. — J’te laisse tranquille si t’en as besoin. Non, ce dont elle a besoin, c'est de ses bras. Mais elle est incapable de les réclamer. Elle craint le refus, craint de lui faire peur aussi. Qu'il se dise que tout ça va trop vite, ou qu'il n'a pas envie de ça.

Elle ne le chasse pas, mais elle reste prudente. — Non, non, c'est bon. Sourire timide. — C'est plus pour toi, tu vas être crevé pour le boulot, non ? Elle s'en veut un peu de la nuit merdique qu'elle lui impose. Elle s'en fiche elle, une fois rentrée chez Dom elle pourra se recoucher si l'envie lui dit. Mais pas Deandre, et elle imagine sans mal l'intensité de son travail. Elle ne voudrait pas qu'à cause de la fatigue il se blesse. — Putain, il fait froid ici. J’me demande s’ils ont pas pété le radiateur… Elle s'apprêtait à demander qui ça ils, mais Deandre s'avance dans la pièce et ce n'est que maintenant qu'elle remarque qu'il ne porte plus rien en haut. Ça lui cloue le bec. Elle détourne d'abord les yeux, inhale la fumée, ne remarque même plus la lumière qui clignote sur son téléphone. Et elle profite qu'il ait le dos à moitié tourné pour relever son regard dans sa direction. Elle ne distingue pas grand chose, la pièce est très sombre, mais les rares filets de lumière éclairent les parties saillantes de son dos, ses épaules. Elle peine à rester de marbre et se trouve bien idiote. Mais l'envie d'en découvrir plus de la pulpe de ses doigts est terriblement tentante.

J’peux te ramener une couverture si tu veux, j’dois en avoir une en rab. L'envie retombe brusquement. Elle interprète tout de travers, comme à son habitude. Désormais persuadée qu'il saute sur l'occasion pour la chasser du lit l'air de rien, l'inciter à rester ici, sur le canapé, au lieu de le rejoindre dans le lit. Sa mine se décompose sans qu'elle ne puisse vraiment la camoufler. Par chance, on ne voit pas grand chose, peut-être qu'il n'aura pas remarqué. — Oh, euh... Ses bafouillements eux, sont très éloquents sur la déception qui la traverse. — Bah, c'est que j'comptais-, 'fin... La main qui tient le joint s'agite légèrement en direction de la porte, comme si elle tentait de désigner la chambre pour dire qu'elle avait bien l'intention d'y retourner. Mais la suite de sa phrase tombe dans l'oubli. Sa voix tremble un peu. — Non bah oui, comme tu veux, au moins j'te dérangerai pas d'ici. J'arrête pas de tourner en rond dans le lit, ça doit t'gêner. Elle a désormais très envie de pleurer, submergée par ce qu'elle croit être du rejet.

Et elle qui n'y avait même pas prêté attention encore, se sent soudainement mise à découvert, repoussante. Elle réalise qu'elle a les jambes dénudées, l'impression qu'elles ont triplé de volume et qu'elles sont hideuses. Nerveuse, elle tire sur ton t-shirt, se repli dans le fond du canapé en espérant pouvoir se cacher, se fondre dans l'obscurité. Qu'il ne voit plus rien d'elle. Disparaitre.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyVen 20 Mar - 4:03

La solitude lui permet de considérer l’avertissement de Zaza sur sa famille. Il ne parvient pas exactement à cerner leurs rapports. Si elle l’aime beaucoup, ou si au contraire elle se sent étouffée. Elle semblait très attachée à eux lorsqu’elle en parlait pendant l’enterrement, mais elle les a présenté comme une sorte d’épreuve tout à l’heure, un supplice dont il n’aurait pas envie.

C’est à lui de choisir s’il veut de ce martyre.

« Merde, tu m'as fait peur. »

Avoir peur du boucher dans l'entrebâillement de porte ? Ça peut se comprendre, même si ça le fait doucement sourire - ce petit rictus moqueur mais doux qu’il semble lui avoir réservé pour la soirée. Elle éteint l’écran de son téléphone, un geste poli qu’il surinterprète par réflexe, les yeux rivés sur toutes ces possibilités obscurcies. Elles sont encore là, ses inlassables questions, flanquées de leur ribambelle de doutes. Il vomira un jour toute son inquiétude. Ou alors il la gardera à l’intérieur jusqu’à ce qu’elle pourrisse et empoisonne le sang, comme certaines des angoisses qui le régissent. « C'est moi qui t'ai réveillé ? »

Zaza ment peut-être mal, mais elle élève l’esquive au rang de huitième art. Il l’a remarqué, qu’elle n’a pas répondu. Et il l’a ressentie, la pointe de déception, l’alarme qui transperce et dissipe l’affection.

Peut-être s’inquiète-t-elle simplement pour lui.
Il pourrait le croire. Se serait plaisant, rassurant.
Trop facile.

Deandre hausse les épaules et passe une main pensive sur son front. La température de sa peau lui semble un peu élevée, mais pas encore au point d’être fiévreuse. Il craignait une nuit de cauchemars tout à l’heure, redoute encore plus une maladie actuellement. Refiler un microbe à quelqu'un qui dort pour la première fois avec vous, ça n’a rien de très séduisant.

« Nan, j’ai eu un coup d’chaud. » Son pouce masse lentement la peau de son front, comme pour convaincre les pensées cachées derrière de se détendre.

« Non, non, c'est bon. » Au moins elle ne le renvoie pas d’où il vient. Ou alors elle n’ose pas le faire. Avec elle, tout est possible. Surtout l’inimaginable et l’inattendu, en général. Il ne peut cependant pas prétendre que ça lui déplaît - il revient inlassablement la chercher à chaque fois, après tout, comme si le fait de ne pas la comprendre la rendait encore plus attachante.

Il est d’ailleurs attachant aussi, son petit sourire timide.

« C'est plus pour toi, tu vas être crevé pour le boulot, non ? » Ça, c’est une certitude. Il va probablement se glisser derrière la caisse dès qu’il sera arrivé et toiser Byron avec son air le plus féroce pour le convaincre de s’atteler aux tâches ingrates. Tant que le patron n’est pas là pour lui imposer de décarcasser quelque chose, il peut encore refiler à son malheureux collègue quelques corvées - s’il est assez indulgent pour se laisser faire, ce qui n’est pas toujours le cas.

Deandre cesse de se projeter dans la journée suivante, hausse les épaules. « C’est pas grave. » Il ne va pas lui reprocher de l’avoir fatigué. Si elle est là, c’est qu’il l’a choisi. Sa fatigue et sa tristesse seraient décuplées si elle ne l’était pas.

Il avance dans la pièce, ausculte son radiateur du bout des doigts. Sa paume reste aplatie dessus lorsqu'il augmente la température, guettant une réaction de sa part. Il lui semble qu’il chauffe un peu - ou alors c’est le regard pesant sur son dos qui lui donne cette sensation de brûlure. Deandre tourne la tête, jauge Zaza. Son téléphone a été abandonné à côté d’elle. Une notification clignote comme un phare dans la nuit.

Il préférerait être son port d’attache.

Une couverture est poliment proposée, bien qu’il n’ait pas véritablement envie de la laisser là. L’expression de Zaza est obscurcie par la nuit qui s’est infiltrée dans la pièce, contours un peu bleutés, surtout noirâtres. « Oh, euh… » Quelques enjambées l’éloignent du radiateur au profit de l’interrupteur qu’il enclenche, les yeux rivés sur le corps recroquevillé sur son canapé. Il doit voir sa figure pour deviner ce qu’elle pense, même s’il n’y parvient pas toujours facilement - même en plein jour. « Bah, c'est que j'comptais-, 'fin… » Revenir au lit ? Dormir avec moi ?

C’est une pensée dont il aurait aimé connaître la chute. Elle se mue finalement en un mouvement qui désigne la porte. La chambre. Les traits de son visage s’adoucissent et la pression retombe légèrement. Le message est passé, même si elle n’est pas parvenue à l'extérioriser dans son entièreté.

Et elle bat déjà en retraite, peut-être en pensant lui faire plaisir. Sa voix tremble un peu. « Non bah oui, comme tu veux, au moins j'te dérangerai pas d'ici. J'arrête pas de tourner en rond dans le lit, ça doit t'gêner. » Il préférerait encore qu’elle lui bave dessus en dormant plutôt qu’elle se retranche toute seule dans la forteresse de son salon. Deandre croise les bras contre sa poitrine, la contemple.

Il tergiverse.

Zaza s’agite, comme à chaque fois qu’elle a peur d’être observée trop intensément. Le tissu tiré, la fuite dans ce qui reste de pénombre.

Il pourrait prétendre qu’il n’a pas compris ce qu’elle veut vraiment. Être courtois. Aller lui chercher la couverture, l’envelopper dedans, et repartir déçu.
Il n’en a pas envie, lassé des compromis.

« Ben tu sais quoi, j’suis plus chaud et confortable que mon canapé. » Deandre approche tranquillement et se penche finalement vers elle, les mains sur les genoux. « Et de toute façon, t’as envie de retourner au lit. Non ? » La question en serait vraiment une s’il lui laissait le choix, mais il est déjà en train de prendre son téléphone et de le lui tendre pour qu’elle le range. Il s’empare ensuite d’une main pour la tirer un peu plus vers lui, baisse les yeux sur son corps pour mieux préparer son coup.

« Du coup on va y retourner, si t’as fini. »

Encore une proposition factice. Il est en train de lentement la rapprocher du bord du canapé, à force de mains fermes et patientes. Lorsqu'elle est là où il veut, il se penche un peu plus, plaque une main dans le dos et une à l’arrière de ses mollets.

Et il la soulève tranquillement dans les airs après avoir inspiré un bon coup, bridal style.

Zaza n’est pas terriblement lourde, ce qui permet de ne pas le ridiculiser en le faisant trébucher. Il reste fermement planté sur ses appuis, renforce sa prise sur elle en la secouant un peu. Ils sont nez à nez, comme ça, et ça le fait sourire - encore et toujours.

« Avoue que tout ça c’était juste une ruse pour que je vienne te chercher. »

Ou alors elle voulait rester seule, s’isoler et ne pas revenir au lit.
Dans ce cas, il vient de forcer un peu de contact malvenu.
Tant pis.

Deandre les arrête devant la porte du salon, désigne du menton l’interrupteur pour qu'elle appuie dessus.
Personne n’a le droit de se cacher cette nuit.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptyVen 27 Mar - 16:12

Il allume brusquement la lumière et elle sursaute, les yeux qui se plissent aussitôt, aveuglée. Elle place le revers de sa main devant pour se protéger un peu, le temps qu'ils s'habituent. Et ça la coupe un peu dans son élan, ses explications qui flottent indéfiniment dans le vide, pour finalement ne jamais se finir. Elle finit par abdiquer, incapable de lutter pour ce qu'elle veut vraiment.

Mais la réaction de Deandre la laisse pantoise. Il croise les bras sur son torse - il lui semble avoir une carrure plus large sans t-shirt sur la peau, elle le remarque seulement maintenant - et se contente de la fixer, sans un mot. Mal à l'aise, elle a le regard fuyant et continue de tirer machinalement sur son t-shirt, ne comprenant pas vraiment s'il attend quelque chose d'elle. — Ben tu sais quoi, j’suis plus chaud et confortable que mon canapé. Ça, elle ne l'avait pas vu venir. Elle hausse un sourcil et cesse de déformer le pauvre t-shirt de Deandre. Elle balbutie brièvement mais rien de concret ne sort vraiment, les mots sont ravalés dès qu'il s'approche d'elle. Elle lève ses grands yeux vers lui, étrangement muette. Il se penche vers elle, elle retient à moitié son souffle, ne sachant plus à quoi s'attendre. — Et de toute façon, t’as envie de retourner au lit. Non ? Elle a à peine le temps de secouer la tête de bas en haut, comme une gamine qui avouerait son mensonge, qu'il attrape déjà son téléphone. Elle esquisse un mouvement vers lui, presque prête à le lui arracher des mains en pensant qu'il s'apprête déjà à l'allumer et tout lire - Ali faisait ça en permanence. Elle ouvre la bouche pour protester, a trop peur qu'il voit le dernier message qu'Ali lui a envoyé - elle a bien vu que ça clignotait. Mais elle se ravise aussitôt, parce que Deandre ne lit rien et se contente de le lui rendre. Se sentant un peu stupide d'avoir surréagit, elle baisse un peu les yeux et récupère l'objet, fait mine d'essuyer l'écran contre le tissu du t-shirt pour avoir une bonne excuse d'échapper à son regard.

Il ne lui laisse pas l'occasion de le faire bien longtemps. Il vient saisir l'une de ses mains et tire doucement dessus, comme pour la faire glisser au bord du canapé. Son attention se pose sur la main qui la tient, elle se laisse doucement faire, ne sachant pas trop s'il attend qu'elle se lève ou s'il veut juste l'installer au bord du canapé. Un peu gênée d'être autant à découvert en pleine lumière, elle se pétrifie à moitié. — Du coup on va y retourner, si t’as fini. Elle est déjà prête à étendre ses jambes devant elle pour toucher le sol, se lever et le suivre, mais Deandre se penche encore plus vers elle, et elle n'y comprend plus rien. Il pose une main à l'arrière de son dos et l'agrippe doucement. Elle esquisse un léger mouvement de recul, plus pour tenter de voir ce qu'il fait que pour lui échapper. — Dé, qu'est-ce que tu f-... Elle s'interrompt en sentant l'autre main glisser sur ses mollets dénudés - la sensation lui arrache un frisson de malaise. Quand elle comprend, elle se met à paniquer. — Non, non, non, Dé, fais pas ça ! Trop tard, il est déjà en train de la soulever. Elle pousse un petit cri par réflexe et vient agripper sa nuque, totalement terrifiée à l'idée d'être trop lourde et qu'il s'écroule sous son poids. Elle se contracte complètement, comme si ça pouvait la rendre plus légère, moins encombrante. Et à son grand étonnement, personne ne s'effondre au sol.

Mais le soulagement ne dure qu'une seconde. Parce qu'elle réalise que dans cette position, le t-shirt remonte sur ses cuisses et tombe complètement, dévoilant l'entièreté de ses fesses. Elle s'agite dans les bras de Deandre, à moitié confuse et se met à rire nerveusement, essayant d'attraper le tissu et de venir le coller à sa peau, de tirer dessus pour cacher un maximum de surface. — Ça va pas toi hein. Qu'elle souffle à son oreille, secouée par une hilarité qui ne fait que trahir un peu plus le malaise qui l'habite à cet instant. Mais tout ça a l'air de grandement l'amuser lui.

Elle finit par coincer le t-shirt entre ses cuisses, se créant une sorte de combi-short de fortune. Mais ça lui permet de libérer sa main et elle peut venir entourer le cou de Deandre de ses deux bras avant d'y enfouir sa tête, commençant à être rattrapée par la fatigue. — Avoue que tout ça c’était juste une ruse pour que je vienne te chercher. Elle pouffe un peu, son souffle qui vient s'écraser dans sa nuque. — Merde, j'suis percée à jour ! Tu m'as cernée, c'est tellement mon genre. Qu'elle raille un peu. Même si elle doit bien reconnaitre que dans la pratique, ce n'est pas vraiment désagréable. Faudrait quand même pas que ça devienne une habitude.

Il repart en direction de la porte du salon, d'un mouvement de tête il lui indique l'interrupteur. Mais n'ayant pas du tout envie de retirer ses bras de là, elle se contente d'étendre sa jambe et pousse le bouton avec son pied, petit sourire malicieux au coin des lèvres.

Il la transporte jusqu'à la chambre et elle se sent comme une actrice de comédie romantique, vivant le premier meilleur moment du film. Elle espère simplement que la suite sera différente, qu'elle n'aura pas à vivre ce quiproquos qui sert de rebondissement dans absolument toutes les comédies. Ou alors, qu'elle pourra avoir le même dénouement heureux à la fin.

A nouveau, elle se serre de son pied pour refermer la porte de la chambre derrière eux. Deandre pose un genoux sur le lit et la dépose ici. Mais les bras de Zaza restent fermement accrochés à sa prise et elle tire dessus, l'incitant à basculer en avant pour se retrouver au-dessus d'elle. Elle serre pour réduire l'espace qui les sépare, jusqu'à ce qu'ils puissent s'embrasser à nouveau. Son téléphone dans la main le gêne, elle défait brièvement son bras pour venir le poser sur le matelas, mais elle a mal évalué la distance et l'objet tombe au sol. Elle tourne la tête, alertée par le bruit de la chute, interrompant leur échange un instant. — Merde... ! Elle remet sa tête dans son axe initial avant de se mettre à rire en silence et de reprendre ce qu'ils faisaient. Tant pis pour le téléphone, pour les messages et celui qui les envoie. Elle a quelqu'un d'autre en tête à cet instant précis.

Mais très vite, elle craint que les choses dérapent, alors elle calme le jeu. Elle brise le baiser et se décale un peu, l'incitant à rouler à côté d'elle pour regagner sa propre place. Elle attrape les draps pour les recouvrir, histoire de faire passer le message. Elle se couche, dos à lui, cherche une position agréable et dès que c'est fait, elle pivote son buste, sa main qui tâte un peu le vide, puis sa peau, à la recherche de la sienne. Dès qu'elle l'a trouvé, elle l'attrape fermement et la tire pour l'inviter à venir se blottir dans son dos et l'envelopper de son bras. Elle ramène sa main contre sa poitrine et ne la lâche plus, apaisée.

La fatigue lui tombe dessus assez brutalement et trouvant enfin une certaine paix, elle succombe bien vite, s'endormant bercée par le rythme de la respiration de Deandre. Elle voudrait que le moment s'éternise, parce qu'elle s'y sent bien. Le sommeil est calme et elle se réveillera quelques heures plus tard à peine dans la même position.

La sonnerie de son téléphone la tire péniblement de cette trêve. Elle gémit un peu, toute ensuquée, les yeux lourds et piquants. Elle souffle par le nez, elle voudrait pouvoir l'éteindre, se retourner vers Deandre et passer la journée là. Mais la réalité la rattrape bien vite. A contre-coeur, elle s'échappe tout doucement de l'emprise de Deandre et frissonne par le soudain froid ambiant. Elle se penche par-dessus le matelas pour venir éteindre son téléphone qui a finalement passé la nuit au sol. Elle laisse sa tête retomber mollement au bord du matelas, soupire encore, épuisée. Elle se rendort quelques minutes sans faire attention et se réveille dans un sursaut, encore plus mal.

Elle finit par trainer son corps lourd en dehors du lit, puis de la chambre. Elle passe aux toilettes puis migre dans la salle-de-bain pour venir se rafraichir un petit peu. Elle a une tête de déterrée. Elle souffle mollement, faisant vibrer bruyamment ses lèvres. Elle baille et va s'asseoir dans un coin, cherchant sur son téléphone une course. Elle trouve assez vite un uber disponible qui sera en bas dans moins de 20 minutes. Elle réserve la course et s'active. Elle passe brièvement dans la cuisine pour se remplir un verre d'eau. En passant devant le salon, elle sent l'odeur du joint froid qu'elle a abandonné hier alors qu'il se consumait encore. L'odeur de bon matin n'est pas particulièrement agréable. Elle descend son verre d'eau puis retourne dans la chambre sur la pointe des pieds. En faisant le moins de bruit possible, elle se change, remet ses affaires de la veille et dépose proprement le t-shirt de Deandre sur un meuble. Elle observe sa silhouette éclairée faiblement par les premières lueurs du jour. Elle n'a pas le cœur de le réveiller et pendant un instant, elle hésite à s'éclipser sans un mot, juste pour le laisser profiter un peu plus du temps qu'il lui reste. Mais elle a promis et elle a peur qu'il réagisse assez mal si elle ne le réveille pas. Il avait l'air d'y tenir. Elle finit par se décider et vient s'accroupir du côté de Deandre, il a bougé après son départ et s'est tourné dans l'autre sens. Elle ne sait pas comment s'y prendre. Alors, un peu maladroite, elle pose une main sur son épaule et la secoue tout doucement, ne cherchant surtout pas à le brusquer. — Dé ? Je-, j'vais y aller... Qu'elle murmure, espérant pour lui qu'il se contentera d'un "hmmm" vaseux et se rendormira aussi sec. Il en aura besoin s'il veut pouvoir tenir toute sa journée de boulot. Elle s'en veut un peu, elle n'a vraiment pas été un cadeau cette nuit.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: lonely hearts. (dede)   lonely hearts. (dede) - Page 2 EmptySam 28 Mar - 3:41

Son assentiment muet le rassure. Peut-être parvient-il à mieux la lire, depuis le temps - ou tout du moins possède-t-il quelques pièces en plus du puzzle Zaza depuis quelques heures, bien qu’il soit incapable de l’assembler complètement.

Elle jaillit comme pour le lui reprendre lorsqu'il s’empare de son téléphone. La crainte que provoque le geste est masquée derrière un air rassurant. Il étouffe l’envie de lire la notification qu’elle lui cache. Encore un autre connasse ? Ou plutôt un bébé, j’le pensais pas, tu me manques ?

Les idées noires sont chassées par les mains qu’il pose lentement mais sûrement sur son corps. S’il n’a pas tout son coeur avec lui, il l’a elle, physiquement, sous ses doigts. Et il compte bien en profiter. Zaza semble confuse, un peu raide, mais elle obéit malgré tout au mouvement qu’il imprime.  « Dé, qu'est-ce que tu f-... »  Ce que je veux, pour une fois. « Non, non, non, Dé, fais pas ça ! » Trop tard. Il la soulève avec toute la grâce possible, découvre qu’elle est parfaitement portative. Il pourrait la promener dans sa poche toute la journée s’il le voulait.

L’image est tellement ridicule qu’elle le ferait presque sourire.

Zaza s’est crispée comme si elle s’attendait à tomber. Deux yeux dédaigneux dégringolent sur son nez à la place. Deandre arque un sourcil, l’air de lui demander pour qui elle le prend. Il ne prête pas attention au t-shirt qu’elle tire pour se couvrir, jette un regard clément au plafond le temps qu’elle ait fini. « Ça va pas toi hein. » Le souffle chaud qui s’abat contre son oreille cause un frisson. Elle s’est mise à rire, peut-être un peu nerveusement. Lui est encore à moitié fier de lui, porté par un instinct un peu primaire, la satisfaction d’avoir littéralement la fille entre ses doigts. « Fais gaffe, j’peux toujours te lâcher. »

L’air chaud frappe encore sa nuque. Il se met en marche pour rejoindre l’endroit qu’ils n’auraient jamais dû quitter - sa chambre. « Merde, j'suis percée à jour ! Tu m'as cernée, c'est tellement mon genre. » C’est peut-être vrai, peut-être faux. Les sourcils qu’il hausse sont désabusés, son sourire ironique. Il ne fait que s’ourler un peu plus lorsqu’elle refuse d’utiliser son bras, provoquant un hybride de pouffement et de soupir.

Tout ça serait cliché dans d’autres circonstances, mais c’est ce dont il a besoin cette nuit. Du contact. La certitude de l’avoir, au moins pour un moment.

Jusqu'à quand ?

Son genou s’enfonce dans le matelas. Il tente de la déposer plus ou moins délicatement, se retrouve entraîné par une paire de bras insistants. Son nez manque de se planter dans la couette et il doit retenir l’hilarité qui fait frémir ses épaules, plonge ses prunelles dans celles de Zaza pour y parvenir. Elle a cet air un peu tendre qui précède un baiser et qui donne envie de lui passer tout - les crises, les silences, les quiproquos.

Leurs lèvres se rencontrent dans une nouvelle position, bientôt interrompues par un bruit sourd. « Merde... ! » Deandre ne relève que brièvement la tête, peu préoccupé par le sort du téléphone. Il serait bien heureux qu’il se soit fracassé en mille morceaux.

Ses lèvres se perdent sur sa gorge pour capturer le frissonnement du rire, avant de remonter plus haut. C’est lui qui commande son attention en ce moment. C’est sa victoire nocturne.

Zaza brise le baiser et remet sa libido en ordre. Deandre s’écrase à sa place, passe une main sur son front. La peau est brûlante, sûrement pas pour les mêmes raisons que tout à l’heure. Il se découvre ravi de ne plus avoir quinze ans et une bite surexcitée.

Le drap leur retombe chastement dessus. Il se pelotonne, soupire, découvre une main qui lui intime de prendre une position. Le corps de Zaza est chaud, mais il ne brûle curieusement pas. C’est son parfum qu’il recherche, déjà à moitié endormi, les paupières lourdes.

Le reste de la nuit est comblé par une quiétude inconsciente.

C’est un minuscule tremblement de terre qui le prévient qu’elle se finit trop tôt.

Il pourrait l’ignorer, ce qu’il choisit de faire au premier abord. Il ne s’agit que d’un petit geste insistant sur son épaule, sûrement fantasmé. La voix qui transperce son rêve est plus réaliste, familière. « Dé ? Je-, j'vais y aller… » Et elle insiste un peu, mais pas assez brusquement.

Deandre sort une main de sous la couette, s’empare d’un coin de drap. Il le rabat aussitôt au-dessus de sa tête, enseveli sous la promesse de quelques minutes de plus dans la pénombre. Grognement.

« Non. »

Mais il ouvre quand même les paupières au bout d’une longue minute. Ses yeux piquent, sa langue est pâteuse, mais tout cela n’a pas vraiment d’importance, puisqu’il doit profiter de ses derniers instants avec Zaza. Le drap est rejeté plus loin. Il se redresse sur le lit, masse ses paupières, grogne encore une fois. Sa main libre tâtonne pour s’emparer de son téléphone.

L’heure qu’il renvoie est déprimante.

Ses yeux s’attardent finalement sur la figure de Zaza. Elle a l’air prête à partir, un peu gênée. Et lui a tout à coup la sensation qu’il ne lui a pas dit la moitié de ce qu’il voulait - mille questions dans la tête. On est quoi, maintenant ? Je te revois quand ? C’est qui, celui qui t’envoie des messages ? Pourquoi tu dois partir ?

Les interrogations flottent dans ses yeux, se noient. Deandre lève une main, la passe dans ses cheveux. Il crochète finalement sa nuque et dépose un baiser sur son front.

« Oublie pas ton parapluie. »

Un bâillement est étouffé au creux de son poignet. « Et prend soin de toi. » Pour éviter d’évoquer ses fameux problème perso.

Zaza a une course bientôt, trop bientôt. Il a toujours des bribes de questions sur la langue, mais il les laisse là, pour le moment. Se contente d’enfiler son débardeur pour la raccompagner jusqu’à la porte qu’il ouvre pour elle, jetant un regard pensif à la silhouette qui disparaît.

L’appartement paraît soudain vide - de corps et de sens.

L’heure tourne, mais il grappille du temps en traînant dans son lit, son téléphone au bout des doigts. La tentation de la nuit est irrésistible et il s’égare finalement sur instagram, prêt à perdre de longues minutes pour trouver son compte.

C’est finalement plus facile que prévu.

Zazaranza est bien Zaza - mais Zaza comme il ne l’a jamais vue. Zaza au coeur brisé dans sa bio, au corps dévoilé sur ses photos. Mille et un commentaires libidineux qu’il déchiffre, le front appesanti par un mélange de fatigue et de confusion. La réconciliation entre la fille qui vient de sortir de chez lui et celle qui sourit à l’écran est difficile à faire.

Encore un mystère.

Son pouce s’écrase presque sur follow, avant de renoncer à la dernière seconde. Il manque pendant une minute irréfléchie de répondre à un mec qui demande une photo de son cul qu’il ne le verra jamais, sauf si on voit aussi sa propre main bien plantée dessus.

Et il soupire finalement, jette le téléphone plus loin. Du Zaza plein la tête, plein les yeux.
La journée de boulot approche.
Les ennuis aussi.
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