therapy session - leo

nom_ Young Un nom qui ne lui appartient pas vraiment, mais sa mère voulait conserver le semblant de structure familiale qu’elle avait créer avec Michael, un nom emprunté à un médaillé d’or de la connerie. L’homme a adopté les deux gamins, Anna et Leo, personne n’allait se douter des blessures qu’ils leurs infligeaient derrière les portes closes. Les années qui défilent, il porte désormais ce nom comme une badge d’honneur, un nom qu’il avait autrefois détesté à s’en arracher l’âme. Le patronyme qu’il portait à la naissance, celui de sa mère, a depuis bien longtemps été effacé de ses souvenirs, la haïssant encore plus que cette merde qui lui servait de figure paternelle.

prénom_ Leonard le connard. La clope au bec, l’air impudent fixé sur une gueule d’impubère. Les tatouages qui sculptent son canevas amaigri par des années d’abus, de drogues et de sévices. Leo l’abandonné. Le grand gamin qui n’a jamais su grandir, abandonné par sa junkie de mère dans les ruelles d’une ville pourrît jusqu’à la moelle. Leo le néo, enfanté dans le chaos et l’ardeur d’une animosité virulente ; entre eux et le reste du monde.

âge_ Un quart de siècle. Vingt-cinq années de trop à rôder sur cette terre.

nationalité_ Américain.

origine_ Un bâtard. Leo ignore les ramifications généalogiques du côté paternel, sa mère évitant de mentionner le géniteur disparu. De son côté à elle, les racines s’éloignent jusqu’au vieux continent. Les origines de la famille maternelle sont à la fois un mélange d’irlandais et d’allemand.

lieu de naissance_ Il est né à Boston, Massachussetts. La majeure partie de sa vie, il a vécu dans un coin sale, pauvre, à l’ombre du reste du monde.

arrivée à détroit_ Depuis quelques années déjà, le spectre d’un mandat d’arrêt contre lui à la suite du décès de Michael a forcé Leo à fuir Boston. Le pouce levé, il sillonne les autoroutes à la recherche d’un endroit pour poser ses valises. Il arrête sa course folle à Detroit, il ne prévoyait alors qu’y rester quelques jours, le sourire délicat d’une femme l’a convaincu de rester.

orientation sexuelle_ Hétérosexuel. uc

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occupation_Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed blandit id massa eget ullamcorper.

suggestion de groupe_

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caractère_Peter Pan syndrome ; l’emmerdeur de première qui n’a jamais su grandir. Désinvolte, apathique et insouciant, Leo ne semble pas le moins du monde affecté par cette merde au cul qui semble constamment le suivre. Cette grande gueule de gamin toujours prête à foutre le bordel. Ce besoin viscéral d’être le centre d’attention lui a valu plusieurs séjours derrière les barreaux – Enfant du milieu, abandonné dans les méandres d’une ville salie alors que la mère voyageait de lits en lits pour faire vivre les trois morveux qui s’étaient échappés de son utérus – cette carence qu’il recherche maintenant dans le regard des autres, des femmes avec qui il partage ces nuits, de ses comparses de cellule, de n’importe quel cafard qui pose son regard sur lui. Les limites repoussées à ses plus délirantes extrêmes, Leo pousse toujours plus loin, jusqu’à ce que son univers implose. Justification de sa pauvre estime personnelle, l’incessante pensée que tout le monde l’abandonne fustige son crane débalancé par les excès, il se plonge alors dans une autodestruction symbolique combler par l’alcool et les drogues. Oublier sa vie de merde pendant un instant.
Stockholm syndrome ; Comprendre toute cette colère qui l’habite est une entreprise périlleuse, les chemins menant aux profondeurs de son âme sont dangereux et Leo ne laisse personne connaître cette partie de sa vie. Lorsqu’il parle de son enfance, les références sont minces et souvent altérées par un fantasme tordu d’une vie normale. La réalité est bien différente de ce qu’il raconte. Une jeunesse tatouée par les vas et viens d’une mère, une brochette de beau-père tous aussi merdiques les uns que les autres et puis, Michael. L’air fatiguée, les yeux renfoncés, les dents disparues, la gueule d’un mec qui s’est foutue de la vie autant qu’elle s’est foutue de lui. Au début, il était gentil, comme tous les autres, et un jour de mars dont Leo se souvient encore vivement parce que le couple de junkie n’avait pas eu leurs doses depuis plusieurs jours – ce qui rendait l’ambiance dans la maison particulièrement volatile – Michael pose une main sur l’épaule du gamin, alors âgé d’une dizaine d’années, puis soudainement tout devint noir. L’enfant se réveille quelques heures plus tard, la gueule remplie d’un gout métallique, presque amer. Les yeux bouffis, noircis par les coups. Le corps frêle avachi par la violence d’un homme qui devrait le protéger. Leo a aimé cet homme malgré tout, comme s’il était son propre père bien que la fratrie était au courant des gestes qu’il posait lorsque le rideau tombait. Il y a eu Anna, la plus vieille de la famille, la sœur ainée de Leo, que Michael affectionnait un peu trop. Elle s’enleva la vie, quelques jours avant son anniversaire, l’unique façon pour elle de se libérer de cette souffrance dont il avait le contrôle. C’est Leo qui la trouvé, pendue dans sa chambre. Il n’en parlera jamais, personne ne connait l’existence de sa sœur ; traumatisme qu’il a enfermé bien loin dans un coin de son cœur qui bat difficilement. Il y a eu Logan, le fils de Michael, le demi-frère de Leo. Lui, c’était le gamin que sa mère voulait ; ou du moins, elle avait l’impression de construire, aussi toxique que ce pouvait l’être, un squelette de famille. Logan a toujours eu ce que Leo désirait le plus, il ne vivait pas avec ce vide en lui, son père n’éteignait pas ses clopes sur ses avant-bras, la présence maternelle n’était pas fantomatique, cette jalousie puissante qui s’installe alors, une rivalité à sens unique.
survivor guilt ; Il porte sur ses épaules, une lourde culpabilité. Celle d’avoir survécu. À Boston, à son beau-père, au suicide de sa sœur, se tenir encore debout alors que la plupart des gens autour de lui se retrouve six pieds sous terre. Il est parfois envahi par cette lugubre pensée qu’il est la causalité dans tout ce bordel, que c’est sa faute, que chaque personne qui croise son chemin finit la corde au cou. Profondément convaincu qu’il ne mérite pas de vivre, que sa vie ne vaut absolument rien et – c’est peut-être pour cette raison qu’il se révèle si résilient et impulsif – que la vie ne mène à rien de bon, qu’elle n’a tout simplement aucun sens. Il se bourre la gueule, enchaine les conneries, les batailles et les nuits au commissariat. Il vit chaque jour comme si c’était le dernier, sans égards pour le reste du monde, le couteau entre les dents.