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 my flaws burn through my skin (ltf)

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Rosalia Flores
Rosalia Flores
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Then it went dark
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and it rained, it rained, it rained

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MessageSujet: my flaws burn through my skin (ltf)   my flaws burn through my skin (ltf) EmptyLun 30 Mar - 23:42

« Je sais que j’ai commis des erreurs mais je fais de mon mieux. J’essaye de faire le maximum pour offrir les meilleures conditions possibles à Felix et je compte bien continuer mes efforts pour qu’il puisse avoir la vie qu’il mérite. » La détermination transpire de ses paroles alors qu’elle regarde le juge puis l’assistante sociale un à un. Si le stress lui tord l’estomac, elle essaye de ne rien montrer. Rosalia n’a pas le choix : elle doit assurer. C’est aujourd’hui qu’ils décideront, aujourd’hui qu’elle pourra récupérer son fils. Ils ont fait traîner le dossier pendant des mois, ignorant sa souffrance et le manque causé par la séparation, ignorant son désespoir et ses arguments. Elle ne pouvait pas comprendre, qu’ils disaient. Les juges sont débordés, les dossiers s’empilent. Comme si c’était son problème si cette ville était envahie de mauvais parents. Elle n’en faisait pas partie – dépassée, peut-être, mais loin d’être mauvaise, pas comme ils pourraient le laisser entendre. « Merci Mlle Flores. Je crois que vous avez un autre témoin ? » Elle hoche la tête et cette fois, c’est Nino qui prend sa place. Elle s’installe sur le banc près de son avocat. La salle est vide, comme souvent lors des procédures de ce genre. Il n’y a que le juge, l’assistante sociale et les avocats. Même Felix n’était pas là. Mais ce n’était pas grave, parce qu’elle allait le récupérer. L’avocat pose les premières questions de routine, questions sur son identité, leur relation. Rosa ne se faisait pas vraiment de soucis – il leur dira, Nino, à quel point elle veut être une bonne mère. A quel point elle s’épuise au travail pour effacer ses erreurs. « Mr Ernaez, pensez-vous que Mlle Flores est prête à élever cet enfant seul ? » Le silence l’interpelle. La réponse devrait être rapide, fluide. Il n’y avait pas à hésiter.

« Je.. Non, je ne pense pas. » Et le choc lui donne l’impression d’un coup reçu en plein estomac. Sourcils froncés, elle fixe Nino, pense à une blague – mais ce serait pas le moment, pas ici. « Nino, tu… » L’avocat lui intime de se taire d’un geste. « Et pourquoi donc ? » Elle le voit hésiter alors qu’elle ne réalise toujours pas. « J'ai essayé de l'aider mais seule, elle n'y arrivera pas. Elle a besoin d’aide alors je pense que… » Elle se redresse, claque ses poings sur la table. « MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS ? CA FAIT DES MOIS QUE TU M’VOIS BOSSER COMME UNE DINGUE PUTAIN QU’EST-CE QUE… » « SILENCE !» La voix du juge raisonne dans la salle vide. Rosalia l’ignore. « C’EST N’IMPORTE QUOI PUTAIN POURQUOI TU DIS TOUTE CETTE MERDE ? » Face à sa véhémence, le juge ordonne une suspension alors que son avocat la traîne dans le couloir pour qu’elle se calme. Rien n’y fait. Elle ne comprend pas comment c’est possible – comment Nino avait pu venir raconter tout ça devant des instances officielles en sachant très bien ce que ça engendrerait, lui qui n’avait eu de cesse de répéter que Felix devrait être avec elle. Et justement, il sort de la salle, se dirige vers elle. « Tu comprends pas, j’fais ça pour toi. Ta mère est venue me voir, l’avocat comptait réclamer le retrait total de tes droits et tu l’aurais plus jamais revu sauf si… » Elle le coupe. « Sauf si tu disais que j’devais m’faire aider. » Elle serra la mâchoire. « C’est mieux comme ça. Ta mère a dit que ce serait temporaire, le temps que tu t’remettes. Tu pourras voir Felix quand tu veux. » Nino était le seul sur qui elle pouvait compter. Le seul en qui elle avait une confiance aveugle, inconditionnelle. Et en l'entendant, elle a l’impression qu’un étau vient lui serrer le cœur et elle ne sait pas encore si elle veut pleurer ou tout exploser. La dernière option l’emporte. « ET T’AS PAS PENSE A M’EN PARLER AVANT ? PUTAIN VOUS DECIDEZ TOUJOURS DE TOUT POUR MOI J’Y CROIS PAS ! » Elle commence à faire les cent pas avant de se retourner vers Nino, doigt accusateur pointé vers lui. « SI J’LE PERDS C’EST DE TA FAUTE PUTAIN, J’TE JURE QUE SI CA ARRIVE T’ES MORT POUR MOI ! »

Le verdict tombe quelques heures plus tard. Sa mère gagne la garde de Felix. On lui fait un discours sur ses droits ; elle pourra voir son fils quand sa mère l’aura décidé, à l’endroit où elle l’a décidé. Si sa situation se stabilise et qu’elle assure un suivi psy pendant quelques temps, elle pourra réessayer, demander à nouveau sa garde. Mais Rosalia n’entend rien. Il n’y a plus rien. Plus de rage ni de rancœur. Rien d’autre qu’une coquille qu’on a vidé en la privant de sa chair. Rien de plus qu’un myocarde à la dérive, palpitations au ralenti maintenant que son fils n’est plus là.

Elle ne verra plus jamais son fils. Elle ne verra plus personne. Quelques jours plus tard, elle rencontrera un type un peu plus vieux appelé Damian. Damian, il la repère alors qu’elle sombre contre un bar, les traces de mascara sur ses joues et les yeux encore rouges des larmes qui n’ont pas cessé de couler. Il la joue prince charmant capable de sécher ses larmes et elle y croit – il lui présente un remède qui lui fera tout oublier et elle y croit. La première piqûre est pleine de promesse qu’elle remplie à merveille. Anesthésie des sentiments et sensation de flottement qu’elle réclame à nouveau sitôt terminées. Et il n’est que trop heureux de les lui offrir. Sauf que les doses coûtent cher et qu’elle quitté son travail après le verdict. Pas grave, qu’il lui dit. On peut s’arranger.

Les mois suivants, Rosalia se retrouve à genoux dans des toilettes dégueulasses contre quelques billets qui s’évaporent en bonheur artificiel. Les mots tendres sont partis et les coups sont arrivés. Mais rien n’a d’importance. Seul Felix en a, et Felix n’est plus là. Pas pour elle, en tout cas.

On la retrouve dans une chambre à l’hygiène déplorable d’un motel miteux, la jupe relevée, les traces de doigts autour du cou et l’aiguille enfoncée dans le bras. C’est vers Felix qu’ira sa dernière pensée, alors qu’elle sent ses forces s’épuiser, sa vie s’évaporer – ils avaient tous raison. Il sera bien mieux sans elle.
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