intrigue 6.2 _ burn them all

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Les journaux sont en boucle sur cette défaite plus qu'humiliante. Maricruz n'a pas perdu les élections, elle s'est littéralement faite ridiculiser. Et c'est tellement énorme que tous ses soutiens ont trouvé ça scandaleux. Comment est-ce possible ? Elle qui apportait le renouveau, l'espoir, et des luttes si actuelles avec elle. Maricruz et sa grande gueule, ses idées modernes et sa verve. Les femmes étaient persuadées qu'elle passerait, et la pilule a été très dure à avaler. Parce que c'est forcément un complot.

Pickman ne supportait pas l'idée que cette excitée devienne sa patronne, gère la ville et remette en cause l'équilibre. Il ne supportait pas ces hystériques dans la rue, à défiler tous les jours. Lui et les Juggalos ont forcément quelque chose à voir dans cette défaite cuisante, Maricruz en est persuadée. Alors elle le hurle sur toutes les chaînes télévisées et au mégaphone dans les rues. Elle demande la justice, elle demande toute la lumière sur ces élections.

Traitée de mauvaise perdante bouffie d'égo, la gouvernance et la police appellent au retour au calme, à l'acceptation de ces élections démocratiques et à la conscience collective. Il faut que la ville arrête d'être à feu et à sang. Mais ça serait mal connaître les soutiens de Maricruz, mal connaître la colère qui anime ces femmes qui sont de plus en plus nombreuses dans les rues. Maintenant, y a plus rien à perdre. Le temps des discours encourageant est révolu. Maintenant, c'est la guerre.

Les choses dégénèrent tellement en centre-ville que la foule devient ingérable. Casse, bagarres, leadé par Maricruz qui a laissé tomber ses politesses de diplomate, elle prend la tête d'un mouvement féministe radical qui met la ville à sac. Elle-même obtient alors le soutien de Los Zetas, qui ne supporte pas sa défaite. En effet, ils comptaient énormément sur elle pour assurer le règne latino sur la ville. Ils lui fournissent tout ce dont elle a besoin : protection, argent et contacts pour enquêter sur cette élection trafiquée et faire tomber Pickman.

Ce dernier, en bon cow-boy, ne compte pas se laisser faire. Il a déclaré l'état d'urgence. Aucune envie d'apporter des réponses à ces tarées, il veut les faire taire, les réduire à néant. Toute cette agitation pourrait nuire au projet personnel qu'il a pour la ville (lien vers sujet dédié). Alors un nouveau climat s'instaure. Un couvre-feu est instauré : personne dans les rues après 22h. Les associations politisées sont dissoutes, interdiction de manifester. Il faut rétablir l'ordre public. Cette fois, c'est la goutte d'eau. Et les manifestants sont poussés à bout. Évidemment des rassemblements illégaux s'enchaînent et on assiste à une véritable escalade de la violence. Entre manifestants et policiers, ça n'a jamais été aussi terrifiant.

Des blessés par centaines, et même quelques morts dans les rues. Alors, on sévit. Les arrestations s'enchaînent, et bientôt, les gardes à vue sont bondées. Du coup, le centre pénitencier Wayne County est réquisitionné. Normalement il sert aux courtes peines et aux travaux d'intérêt général, des personnes condamnées par la justice donc. Aujourd'hui, Pickman y enferme les manifestants en garde à vue. Normalement, il n'a le droit de ne garder des personnes que 48 h sans motif valable, mais puisque c'est l'état d'urgence, ce délai semble désormais infini. Ainsi, des dizaines de personnes, majoritairement des femmes sont retenues prisonnières.

Maricruz décide alors de passer en force. Un assaut est lancé au Wayne County Jail Center pour les libérer. Beaucoup sont libérées, et dans un sale état. Elles n'étaient pas détenue dans des conditions légales, ça c'est sûr. Mais tout prend un différent tournant quand le corps de l'une d'entre elle est retrouvée sans vie, dans un coin du centre. Visiblement affamée et abandonnée là, cette femme a agonisé plusieurs semaines dans le froid. Elle devient le symbole d'une lutte nouvelle, d'une révolution sanglante, qui promet de faire régner la terreur sur Detroit.


Maricruz essuie une défaite écrasante lors des municipales. Immédiatement, on soupçonne une manigance de la part de Pickman pour l'évincer, aidé par les Juggalos. Cela met le feu aux poudres dans les rues. Maricruz se retrouve à la tête d'une véritable révolution avec le soutien de Los Zetas pour prouver la culpabilité de Pickman dans sa défaite. Alors que Pickman déclare l'état d'urgence, des lois liberticides sont mises en place : couvre-feu, arrestation en masse, dissolution des associations. Des dizaines de femmes sont arrêtées pour une durée indéterminée. Parquées dans le centre pénitencier de Wayne County, Maricruz lance un assaut pour les libérer, mais lorsque l'une d'entre elles est retrouvée morte, la guerre éclate.