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 parricide (pnj/mano)

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Malcolm Allen
Malcolm Allen

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parricide (pnj/mano)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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Il squat l'un des petits studios disponibles. Les chiottes sont sur le pallier et la douche n'a pas d'eau chaude est est dans un coin de la pièce. Ca fait environ 12 m2, c'est moche, y a qu'un lit une place et deux places chauffantes de branchée. Il a pris celui-ci car c'est l'appartement voisin de Draxter.

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MessageSujet: parricide (pnj/mano)    parricide (pnj/mano)  EmptyMar 14 Avr - 11:31

Je passe tout le trajet à m'énerver contre tout. Contre ce putain de clignotant qui tambourine dans mon crâne et que je mets du mauvais sens. Contre ce dos d'âne qui me renverse le cœur, contre les putains de coup de klaxon qui m'agressent quand je grille une priorité. J'arrive pas à réfléchir, j'arrive pas à redescendre. La colère que je ressens est trop forte, plus forte que tout ce que j'ai connu dans ma vie. Et pourtant, peut-être que je devrais me poser deux secondes, respirer un bon coup, me rendre compte que ce que je fais c'est de la pure folie. Mais je peux pas, l'air qui rentre surchauffe instantanément. Tout brûle en moi. Parce que l'état de Nino continue de hanter mes pensées. Pourquoi il a fait ça ? Putain quel genre de père fait des trucs pareils ? Et y a que ça qui tourne. Le père de Nino, je vais le tuer. Le tuer putain. Et c'est la seule chose qui me paraît sensée à l'heure actuelle. Et j'ai pas le temps d'y réfléchir deux fois, non. Je veux juste lui faire autant de mal qu'il en a fait à Nino. C'est ce que Drax ferait pour moi, et c'est ce que je dois faire pour Nino. Parce que dans notre famille, le père, on l'emmerde, et on lui crache à la gueule. Et je vais faire ça. Je vais détruire son père, ensuite je vais prendre soin de Nino et plus jamais il refoutra les pieds dans cette baraque de malheur. Et mon super plan me semble hyper logique, comme ça, pendant que je conduis avec la force de l'habitude vers sa belle baraque un peu à l'extérieur de MexicanTown. J'y ai passé trop de temps gamin, à l'époque où on était rien que des gamins innocents. À l'époque où y avait pas de gang, pas de meurtre, pas de putain de coup de fouets qui nous tailladent le dos. J'ai presque l'impression de les sentir dans mon dos, ses blessures. C'est épidermique. Et toute ma peau est en feu, et j'passe le plus clair du trajets à me gratter nerveusement une main, crispée sur le volant. Si fort que ça me fait saigner. Je m'en rends même pas compte. Obnubilé par l'idée de faire payer le père Ernaez.

Quand enfin je reconnais la baraque je m'emmerde pas et je me gare juste devant le perron en faisant crisser les pneus. Je pile au dernier moment et ça me projette en avant puis contre le dossier du siège. Je reste comme ça, respiration courte, à fixer cette putain de porte d'entrer comme si j'avais la capacité d'y foutre le feu par un simple regard. Mâchoire serrée, le cœur qui tape si fort contre mes côtes. Les larmes ont séché maintenant, même si j'ai encore les yeux rouges. J'ai juste envie de m'arracher la tête. Finalement, après trente secondes, je sors de la voiture et je galère à ouvrir la portière parce que mes gestes sont imprécis et trop brusques et je termine de le faire en gueulant et en donnant un coup de pied dedans. Je la laisse ouverte derrière moi, clés encore sur le contact. Rien à foutre. Je tire sur mon sweatshirt à capuche pour le replacer parce que le col était entrain de m'étrangler et je fonce tout droit, les poings serrés vers la porte. Je prends même pas une seconde pour réfléchir, je monte les trois marches du perrons et je m'écrase contre la porte. Je tape comme un dingue dessus avec mon poing. HEY ! Je hurle en même temps, sans m'arrêter de taper. HEY OUVREZ CETTE PORTE TOUT DE SUITE ! Et je sais pas vraiment combien de temps s'écoule. Cinq secondes, ou peut-être dix, ou peut-être trente ans. C'est beaucoup trop long. Beaucoup. trop. long. Je veux le démolir maintenant, et tout de suite. Avant de m'écrouler. Et je continue à tambouriner comme un dingue sans faire attention à mes mains déjà bien amochées. M'SIEUR ERNAEZ FAUT QU'VOUS PARLE ! WOOOH ! Je gueule du plus fort que je peux, et j'ai pas pris le temps de savoir s'ils étaient bien chez eux ou non. S'il l'est pas, j'irais le poursuivre jusqu'en enfer, j'en ai rien à foutre. Je veux juste lui passer l'envie de refaire du mal à son gamin, et je m'en fous que ça soit pas la bonne méthode. Et je m'en fous si Al me tue en premier. Au moins ça fera taire ce bordel dans ma tête. J'ai aucun recul, aucun self-control. L'idée qu'il ait fait autant de mal à Nino est plus forte que tout le reste. Et puisque la porte reste fermée les cinq secondes qui suivent, je recule d'un pas. Fou de rage, je regarde autour de moi et me penche pour attraper un pot de fleurs en terre cuite qui trône là. Ça pèse trois tonnes. Je galère pour le soulever de quelques centimètres et je le traîne sur quelques centimètres. Je l'envoie dans un hurlement de rage contre la porte. Forcément, il est si lourd que ça n'a pas vraiment d'effet, juste qu'il tape contre et se renverse, étalant de la terre partout sur le perron. Je me passe les deux mains sur le crâne, fais demi-tour, recule de quelques pas pour avoir toute la maison devant les yeux. WOOOH ! OUVREZ CETTE PUTAIN DE PORTE ! Que j'hurle à toutes les fenêtres, tremblant de rage. Et je regarde partout autour de moi, attendant de voir du mouvement, les poings serrés. Et enfin, alors que je suis encore planté devant la main, la porte s'ouvre. Je me tiens prêt, m'essuyant le nez d'un revers de manche.
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Nino Ernaez
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parricide (pnj/mano)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
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MessageSujet: Re: parricide (pnj/mano)    parricide (pnj/mano)  EmptyLun 25 Mai - 14:46

Mama, Malcolm arrive à la maison, il sait tout, t'as merdé. Ouvre pas la porte. J'arrive je m'en occupe. OUVRE PAS LA PORTE !

Elle lit encore et encore le sms de son fils, tremblante d'appréhension. Elle déglutit, se passe une main fébrile sur le visage en réalisant qu'elle vient de déclencher un truc. Son cœur bat la chamade, elle panique. Elle supprime le message aussitôt, terrorisée à l'idée que son époux ne tombe dessus et ne lui fasse payer. A elle, mais aussi à Nino. Et son cœur se déchire en deux en pensant à son Nino. Elle pense à lui tout le temps. Elle repense à ses larmes qu'il était venu sécher dans ses bras. Elle repense aux bruits qu'elle a entendu quand son mari s'en est pris à lui. Elle a eu l'impression de ressentir chaque coup sur sa peau, dans ses chaires. Ça lui a lacéré le cœur, elle s'est sentie coupable et impuissante. Lâche aussi, de ne pas être intervenue pour l'aider. Elle a beaucoup pleuré depuis. Quand Aljrio ne la voit pas. Quand elle est sous la douche. Ou quand il n'est pas là. Elle prie tous les jours pour Nino, pour que la situation s'arrange, pour que ses plaies guérissent et qu'il prenne soin de lui, puisqu'elle ne peut pas le faire. Elle s'est même faite la réflexion qu'il était dommage qu'il ne soit pas déjà marié, sa femme aurait pu veiller sur lui et ça l'aurait rassurée.

Elle entend crisser les pneus en bas, juste devant chez eux. Son palpitant dégringole dans sa poitrine, elle se précipite à la fenêtre de sa chambre, au premier étage. Elle écarte le voile blanc léger, observe la voiture garée en vrac le long de leur trottoir. Et quand elle voit Malcolm en sortir, elle blêmit. Nino avait raison. Et elle est entièrement fautive. Elle tourne la tête à gauche, à droite, dans l'espoir de voir la voiture de Nino arriver également et intercepter son ami avant que la situation ne dégénère. Mais rien ne vient et Malcolm est déjà devant leur perron, dans un état second. Elle est loin de lui, mais elle peut le voir. Parce qu'elle le connait bien le gamin. Mais aussi parce que ça crève les yeux.

Quand il tambourine contre la porte, elle sursaute et quitte la chambre en courant, se précipitant dans les escaliers. Et déjà, la voix de son mari remonte depuis la terrasse, située de l'autre côté de la maison. Il y est installé tranquillement, boit un café au soleil dans leur jardin aux saveurs mexicaines. — Lupita ! ¿Qué es? La voix qui gronde, contrarié d'être dérangé. — Nada querido ! Qu'elle tente, peu convaincue. Mais Malcolm fait un boucan d'enfer et Al ne tarde pas à se lever, le sang chaud qui bat dans ses veines est incapable de faire preuve de patience. Il intercepte sa femme dans le couloir, son cigare calé entre ses lèvres. Sa main se referme sur le bras de Lupita, la poigne est ferme, autoritaire. — ¿Qué pasa? Elle hausse les épaules, fait mine de ne pas savoir. Le bruit contre la porte attire l'attention du père Ernaez, il fronce les sourcils. Méfiant, ne sachant pas ce qui se trouve derrière il décide de prendre ses précautions. — ¿Dónde está mi arma? Lupe devient pâle, elle s'affole. Elle secoue la tête de gauche à droite et lève son masque, suppliante. — No! Es Malcolm. Por favor ! L'expression de Al change radicalement. La méfiance devient de la haine et du mépris. — El gringo... La lèvre est retroussée, comme si le simple fait de l'évoquer de loin était un supplice pour lui. Il jette un coup d’œil vers la porte d'entrée, avant de se rabattre sur sa femme. Il l'attire à lui violemment et la secoue un peu. — ¡Me mentiste! Qu'il lui crie dessus, les dents serrées. Elle se ratatine devant lui, effrayée. Elle joint ses mains devant elle, la gorge serrée elle ne peut plus que murmurer. — Perdón, perdón, perdón... Il s'occuperait bien de le lui faire payer maintenant, mais Malcolm s'impatiente de son côté et le vacarme qu'il fait a déjà terminé d'user l'intégralité du calme dont Al est capable de faire preuve. Il relâche brusquement sa femme en arrière, elle vient heurter le mur du couloir étroit et coloré où ils sont, il se chargera d'elle plus tard.

Il s'avance jusque dans la grande entrée et ouvre la porte dans un calme glaçant. De ceux qui camouflent la lave en fusion. Le cigare à la bouche, impassible. Ses yeux le toisent une seconde à peine, avant de se baisser sur le pot de fleur renversé devant lui et la terre éparpillée un peu partout. Son regard dévie jusqu'au bas de sa porte qui semble être légèrement écaillée à cause d'un petit choc. Son sang ne fait qu'un tour, il relève la tête vers Malcolm qui a déjà ouvert la bouche et semble presque prêt à lui bondir dessus. Mais Al est plus rapide. La main part à toute vitesse et entoure sans difficulté le cou de Malcolm. Il serre, l'agrippe fermement et le jette contre le mur de la maison, sans pour autant le lâcher. Il se penche au-dessus de lui. De sa main libre, il retire son cigare et lui souffle à la gueule, dans une lente provocation qu'il maitrise à la perfection. — Je te déconseille de te donner en spectacle devant ma maison gringo. Il étouffe à moitié Malcolm et poursuit. — Tu veux qu'on parle ? Alors je t'en prie, entre ! Le dernier mot est craché sur un volume plus intense, comme un mauvais présage. En même temps, il le décolle du mur et le manie comme un pantin pour le jeter à l'intérieur de la maison. Dans le couloir, Lupita s'est emparée de son chapelet et prie en le serrant entre ses doigts.

La porte d'entrée claque derrière Al et raisonne comme un toute entrée est définitive. Il n'a pas l'intention de lui laisser la moindre échappatoire. Il sait pertinemment pourquoi Malcolm est là, il n'est pas stupide. Et il n'a ni le temps, ni l'envie d'entendre les reproches de ce blanc-bec insignifiant. Encore moins les nerfs pour supporter une quelconque attaque physique de sa part. La moindre tentative risquerait de se solder par un bain de sang. Il est le seul maître de ces lieux et ne tolèrera aucun manque de respect sous son propre toit.
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MessageSujet: Re: parricide (pnj/mano)    parricide (pnj/mano)  EmptySam 6 Juin - 18:55

La porte s'ouvre en grand, laissant apparaître la carrure imposante du chef de la famille. Il a tout du mafieux mexicain. Il m'impressionnait gamin. On s'est jamais vraiment bien entendu lui et moi, mais gosse, il se contentait de pas m'adresser la parole et faisait la plupart du temps comme si je n'existais pas. Une fois ou deux, on s'est pris une rouste avec Nino à cause de conneries dans lesquels on s'entrainait mutuellement. L'père Ernaez, c'est pas comme le mien. Mon père est un putain d'énervé qui passait le plus clair de son temps à se plaindre de tout et voulait simplement qu'on lui foute la paix. Mon existence et celle de Drax réussissait à l'agacer au plus haut point, mais devant Tam il a toujours voulu faire des efforts, histoire de pas faire de vague. Il se contentait alors de regards noirs et de remarques désobligeantes. Il nous tabassait pas, chaque fois c'était juste qu'on s'engueulait et qu'on se bastonnait lui et moi, ou Drax et lui. Y avait pas vraiment d'autorité entre nous, juste des mecs qui s'aiment pas et sont obligés de cohabiter. Le père de Nino, c'est l'inverse. Il tient cette maison d'une poigne de fer, et ils sont tous là à subir ses pleins pouvoirs. Ça m'énerve deux fois plus, parce que y a tout le monde qui à l'air de penser que c'est normal. Lui en premier.

Mais il est allé trop loin cette fois. Et si je ne l'ai jamais aimé, là, c'est une colère que j'ai l'impression de jamais avoir ressenti dans ma vie. Et même s'il en impose, je me démonte pas. Les poings serrés le long de mon corps, et la gueule en furie. J'veux parler en premier, complètement enflammé par la colère que je ressens. J'VAIS VOUS FAIRE PAYER C'QUE VOUS LUI A- Mais ma phrase, hurlée avec une voix qui tremble de rage, est rapidement interrompue. Il s'est jeté sur moi, une main ferme et précise autour de ma gorge. Ça m'étrangle complètement autant que je suis surpris par l'attaque immédiate et je commence à me débattre comme je peux, les deux mains autour de son poignet autoritaire. Mais j'ai l'impression de n'être rien d'autre qu'un insecte pour lui, vu la facilité avec laquelle il me balade, jusqu'à faire cogner mon dos contre la façade de leur maison, ce qui m'arrache un petit gémissement inaudible, surtout à cause de la main qui continue de serrer ma gorge.

Chez moi tout brûle, tout s'accélère, la colère et la frustration de m'être fait attraper si rapidement fait redoubler mes vaines tentatives de m'échapper. Je balance des pieds dans le vide et n'arrête pas de me secouer. J'arrive à un moment à décoller mon dos du mur mais il m'y plaque à nouveau aussi vite, cette violence débordante d'assurance qui le définie si bien. Alors je m'accroche à son poignet, griffe sa peau, le visage contracté de douleur et de colère. Mes yeux continuent d'envoyer des éclairs. Mais je me prends juste après un nuage de fumée qui pue dans la tronche. Mes yeux brûlent et je fais ce que je peux pour éviter les effluves de son putain de cigare. Je te déconseille de te donner en spectacle devant ma maison gringo. Qui me crache à la gueule, avec son accent qui soudainement me rend dingue. Je sens ses doigts qui se crispent davantage, et cette fois c'est sur eux que je m'acharne, essayant de les décoller un à un. Mais dès que j'en attrape un, les autres m'étouffent un peu plus. S'non quoi… z'allez… m'fouetter… j'articule difficilement. La colère est plus forte que la peur de ce qu'il va bien me faire. J'peux pas me contrôler, je peux pas arrêter de penser à Nino. Son dos lacéré m'éclate à la gueule et j'ai trop envie d'en découdre pour m'inquiéter un peu de la suite des événements. J'ai pas réfléchi, parce que je réfléchi jamais et certainement pas dans ces cas-là. Ces moments où tout bascule et où je deviens esclave de mes émotions en furie. Tu veux qu'on parle ? Alors je t'en prie, entre ! C'est pas comme si c'était vraiment une invitation que je pouvais décliner. De toute façon, je suis balancé à l'intérieur d'un geste rapide qui me fait presque décoller du sol. J'arrive en trébuchant et manque de basculer en avant sous sa force. Déphasé par l'étranglement, je dérive sur trois pas à l'intérieur et m'attrape le cou d'une main prudente, l'autre s'accroche au mur pour  me retenir. Ça dure quelques secondes, je suis penché en avant et j'essaie de reprendre une respiration normale. Mais ne sort de ma bouche que des expirations bruyantes et coléreuses. Me visage toujours crispé de rage. Je lance un petit regard par en dessous pour regarder devant moi. Le couloir de l'entrée que j'ai fréquenté si souvent. Mais ça ne fait que m'énerver encore plus. Parce que y a toute mon histoire avec Nino qui repasse, tous ces bons moments, ce passé où tout était beaucoup plus simple. Un passé dans lequel Nino ne s'est pas fait lacérer. Mes yeux butent maintenant sur Lupita, tout au fond du couloir, tremblante de peur, son chapelet à la main. Je pose sur elle un regard noir. Pourtant je l'ai toujours aimé Lupita. Elle est ce qu'on imagine quand on pense à une maman, prévenante, aimante. Elle est l'antithèse d'Al. Mais aujourd'hui, je lui en veux terriblement. Je lui en veux d'avoir laissé faire ça. Et je lui en veux d'avance de ne rien faire quand ça sera mon tour de me faire massacrer.

Le bruit de la porte qui se claque coupe court à nos retrouvailles elle et moi. Parce que ça vibre en moi et me donne enfin l'élan de me relever et de me retourner pour faire face au géniteur. J'ai l'impression d'être un enfant face à un géant. Il m'intimide un peu, mais j'ai trop de colère en moi, de plus en plus. Et je réagis comme j'ai toujours réagi face à ces pères, ceux qui peuvent te flinguer l'existence en moins de deux. Parce que c'est forcément de leurs fautes. Le père de Nino, le mien. Ils ont forcément rater quelque chose. Y a tout ce bagage qui m'accompagne, quand je fonce sur lui en hurlant : Nino peut même plus marcher à cause de vous, espèce d'enculé ! Je ponctue ma phrase d'un coup sec dans sa main qui tient le cigare et qui le fait tomber par terre. Et là, j'hésite pas une seconde, sachant parfaitement que je dois forcément le prendre de cours pour avoir le dessus. Une demi seconde plus tard et je donne un coup de poing où j'y mets toute ma rage, tout ce que j'ai au fond de moi, toutes mes forces. Je m'explose la main au passage, déjà bien abimé de mes sautes d'humeurs chez Nino. Mais tant pis, tant mieux en fait ça ne fait que redoubler ma satisfaction. Après ça je m'arrête, reprend mon souffle et je reste bêtement planté devant lui, comme un passant devant un accident qui se produirait sous ses yeux. Parce que je sais que les représailles vont être dix fois pire.
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