(maddie) bad mother fucker

01_orgueil. Dublin, 1987. Mauvaise période pour naître, malheureusement, ça ne se choisit pas vraiment. La croissance économique explosait à cette époque, pour la famille Nolan, les recettes retombaient, le marché noir ne fonctionnait plus si bien depuis que les habitants avaient trouvé du boulot. Mais le baby-boom de cette époque relança le commerce de drogue, les gens avaient besoin de cocaïne pour tenir ces longues journées entre les enfants et le travail. À l'école, Maddie se faisait respecter. De toute façon, si ce n'était pas le cas, la menace se faisait bien sentir. Elle aimait bien ça l'irlandaise, être connue, inspirer la crainte, être riche. Elle était une Nolan, descendante d'une des plus grandes familles de mafieux, 'the irish mob' et ça n'avait pas de prix, c'était une chance, elle s'en rendait compte tous les matins. Maddie n'était pas forcément une bonne élève, elle s'en branlait, papa était là pour donner des pots-de-vin, elle finissait tous les ans avec une moyenne pratiquement excellente. L'argent dominait le monde et Maddie s'en accordait tout le crédit.

02_luxure. Après plusieurs années d'équité envers ses frères, arriva l'âge de la différence. L'adolescence. Maddie était plutôt bien foutue, elle avait toujours fait attention à son apparence, c'était primordiale dans ce genre de famille. Son développement physique fit d'elle une femme forte et dominante face à ces homme qu'elle pouvait manipuler sans avoir besoin d'argent. Au début, ça n'était qu'un jeu, elle s'amusait de son corps pour avoir ce qu'elle désirait, jamais au delà du flirt, c'était sa règle. Jusqu'au jour où son père y vit un business intéressant, suite à la demande d'un de se clients, il décida d'utiliser sa propre fille pour les besoins de ses affaires. En d'autres termes, Maddie devait coucher avec des hommes d'affaire pour enrichir son père. Bref une pute de luxe quoi, mais une pute malgré tout. On n'allait pas dire que Maddie avait le choix, au contraire, mais elle y prenait un certain plaisir, ça la dérangeait de moins en moins. Elle avait le sentiment d'être importante aux yeux de son père et de sa famille, et c'était le plus important à cette période là de sa vie. Ainsi durant des années, Maddie fut au service de sa famille, baiser au nom de son père pour être plus précis.

03_envie. Ils ont fuit Dublin. Maddie commençait à comprendre ce que faisait réellement son père. Elle qui pensait que son boulot était légal, elle n'avait même pas pensé que son affaire de prostitution était dans l'illégalité la plus totale. Comme quoi l'endoctrinement familiale fonctionnait, elle avait quinze ans et elle détestait sa famille. Pas seulement son paternel, elle en voulait à sa mère d'avoir fermé sa gueule tout ce temps. Et puis ses frères, c'était le pire. Elle les voyait se moquer d'elle, la traiter comme une salope, fallait le dire, jamais elle ne se serait imaginée une seule fois entraver la loi. Et pourtant. C'est pour ça qu'elle devait toujours garder le silence sur ses occupations extra-scolaire. Elle comprend mieux maintenant. Ils vivaient à Détroit dorénavant, changement d'école, choc des langues, même si Maddie parlait plutôt bien l'anglais, sa langue maternelle restait l'irlandais et puis l'accent américain était tellement bizarre, elle mit un certain moment pour s'adapter et se faire comprendre. Elle enviait les autres. Elle avait le sentiment qu'il n'y avait pas de mensonges dans les autres familles qu'elle croisait en ville, du moins pas des mensonges aussi énormes. Ses relations amoureuses en pâtirent également, qui voudrait d'une prostituée comme petite amie. Parce que oui, la fuite de la famille Nolan n'arrêta en rien le business du père, au contraire, le rôle de Madilyn était plus important maintenant qu'il devait se trouver de nouveaux clients pour ses trafics.

04_paresse. Depuis ses activités plutôt hors-normes, Maddie n'était pas quelqu'un de jovial. Elle inspirait la négativité et le pessimisme. Cette façon de penser lui est arrivé petit à petit lorsqu'elle était petite, l'irlandaise était constamment souriante, mais c'était avant de souiller son corps. Maintenant, elle voit toujours le verre à moitié vide, elle imagine le pire, elle pense même mériter les malheurs qui lui arrivent. Pourtant elle a son caractère, elle n'est pas défaitiste, elle sait se battre contre les mauvaises nouvelles qui lui viennent. Maddie n'est pessimiste qu'envers elle-même et son futur, lorsqu'il s'agit de motiver les autres, c'est la meilleure. C'est pour ça qu'elle est assistante sociale en plus d'être animatrice de groupes de soutien, elle a ce besoin d'aider son prochain. Comme elle dit : "fais ce que je dis, pas ce que je fais." Sa phrase fétiche. Elle n'est pas suicidaire, juste négative, jamais de la vie elle ne ferait le plaisir à sa famille ou ses ennemis de se donner la mort. Elle vit sa vie, mais n'attend plus rien d'elle au final.

05_colère. Malgré son caractère souriant était petite, Maddie était loin d'être polie, au contraire, les réflexions se faisaient fréquentes concernant sa vulgarité, que ce soit à l'école ou avec ses proches. Son arrogance ne se réduit pas une fois qu'elle commença à coucher au nom de sa famille, c'était même pire. Elle n'hésite pas à dire le fond de sa pensée, ce qui ne lui a pas toujours été bénéfique, surtout dans le domaine professionnel. Un client un peu trop colérique et Maddie explosait au milieu des insultes et des gestes violents. C'est comme cette fois où le drame s'est passé. C'était à Détroit, Maddie recevait un client à domicile, et contre toute attente, elle ne se sentait pas obligée de coucher avec lui, ce mec, elle l'appréciait, c'était un mec d'une dizaine d'année son ainé, beau brun avec un regard ténébreux. Il était l'un des plus gros clients de son père, ou le fils de l'un d'entre eux, elle ne savait plus, mais Maddie s'en foutait, elle l'aimait bien. Sauf ce soir-là. Il arriva totalement bourré, de la cocaïne plein le nez, la marchandise de son père, elle le savait, ce qui le rendait exécrable. Ni une, ni deux et la blonde s'énerva, refusant catégoriquement de donner son corps à un drogué, ce qui entraina une dispute très violente. Ils en vinrent aux mains et la jeune femme frappa de toutes ses forces, utilisant les objets qui lui passaient sous la même. Malheureusement, le coup fut beaucoup trop fort pour que le jeune homme se relève et il resta au sol, nageant dans son propre sang. A l'arrivée des secours et de la police, Maddie fut embarquée pour homicide volontaire, bien qu'elle ne cessait de plaider l'auto-défense.

06_gourmandise. Cinq ans. Cinq longues année de taule. Pour certains, ce n'est pas forcément long, mais pour elle c'était énorme. Le temps passé derrière les barreaux était définitivement perdu, elle devait se reconstruire dorénavant. Alors elle trouva ce boulot d'assistante sociale. Ça lui allait bien finalement, elle aimait rendre service, c'était pour elle un moyen de rattraper ces années gâchées. Elle trouva du réconfort dans la boisson, un plaisir que personne ne pouvait lui enlever. Elle avait ce sentiment que plus rien ne pouvait lui arriver avec l'alcool, qu'elle était invincible et en même temps elle avait ce petit instant où elle pouvait lâcher prise. Souffler. Elle ne le réalise pas encore aujourd'hui, mais Madilyn était devenue accro à l'alcool depuis sa sortie de prison, elle ne pouvait pas passer une journée sans boire un verre et en règle générale, ce n'était pas les moins forts. Rhum, whisky, vodka, toutes les raisons étaient bonnes pour se délecter d'une de ces boissons, pur ou non.

07_avarice. Toute sa vie en Irlande n'a été que richesse. Elle ne manquait de rien, Maddie a toujours vécu dans le luxe, elle avait tout ce qu'elle désirait quand elle le désirait. Jusqu'à son arrivée à Détroit, les affaire familiales tournaient pourtant bien, mais elle devait apprendre à gagner son propre argent, elle n'était plus si importante aux yeux de son père, alors elle essayait de faire des extras à droite à gauche quand elle en avait l'occasion. Une habitude qui lui est resté aujourd'hui. Son boulot d'assistante sociale ne lui rapporte pas grand chose, voire même une misère alors elle continue de mettre de côté. Elle se plaint d'être pauvre tout simplement parce qu'elle ne réalise pas tout l'argent qu'elle arrive à garder chaque mois, ou si elle le réalise, elle ne veut pas que son entourage soit au courant. En règle général, l'argent attire les vautours, c'est bien connu.