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 tug of war ; florían

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Kassidy Lee
Kassidy Lee

Feuille de personnage
tug of war ; florían 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Cascade de cheveux jusqu'aux reins, impact de balle cicatrisé à l'épaule gauche.
- Whisper in my ear -
bolossage du staff : tug of war ; florían DHTwfRY7_o
Messages : 743
pseudo : Snegurochka
crédits : miserunt (av) + vocivus (icons)
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L'élixir de ta bouche,
Où l'amour se pavane.


Spoiler:

Points : 66
avatar : Jess Maybury
âge : Vingt-trois ans.
statut : Dangereuse.
quartier : Rez-de-chaussée, Krainz Woods. Les murs sentent un peu l'acrylique. L'appartement a été rénové récemment et il n'a pas encore vraiment d'âme.
https://crocodilegames.forumactif.com/t1222-kassidy-lee https://crocodilegames.forumactif.com/t1223-kassidy-lee https://crocodilegames.forumactif.com/t1216-the-love-witch

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MessageSujet: tug of war ; florían   tug of war ; florían EmptyMar 19 Nov - 11:12

En Pennsylvanie, la vie humaine se calfeutrait la nuit. Elle se cachait derrière des rideaux diaphanes, se terrait dans des lits défaits. La ville était à moitié rongée par une nature régnante à minuit, heure du coyote et du coq insomniaque.

À Detroit aussi, la nature s’immisce dans l’urbanisme. Elle pousse entre les lattes de parquet des maisons abandonnées, grandit dans les craquelures de béton. Ce sont des mauvaises herbes tenaces, rendues acharnées par leur conquête de l'homme. Mais la nature ne s'empare pas de la ville la nuit. Les renards et les rats louvoient peut-être dans les ruelles, mais ils ne s'y imposent pas. Les humains dominent toujours, couronnés du halo artificiel d’un lampadaire.

Elle, elle n’a jamais régné sur quoi que ce soit. La ville, la nature, les hommes.

Alors l'atmosphère du Bloc, elle ne contrôle pas. Entre anonymat et exposition, foule déchaînée et spot éclatant. Si elle y revient si souvent, c’est pour s’abreuver à distance de toute cette agitation, observer des corps fondus dans leur élément, oublieux, confortables.

Elle revient aussi pour Seven. Yeux brouillés, sourires flous. Il l’aime bien, Seven, mais il n’a pas l’esprit tranquille. Lorsqu'il la croise ici - de plus en plus souvent -, il retrousse les babines instinctivement, pour lui faire passer le message. Je t’aime bien, Kassidy. Parfois, elle a envie de le tirer de là, de l’emmener dehors. Voir un peu à quoi ressemble son sourire lorsqu'il n’est pas à demi-englouti par l’oubli, l’heure tardive, l’auto-destruction.

Avec ses doigts de fée, elle pourrait lui tricoter une cape sous laquelle ils se réfugieraient loin du monde. C’est ce qu’elle veut proposer avec ses yeux suppliants, ce soir. Viens avec moi. Je sais que tu m’aimes. Tu as l’air triste, parfois.

Seven n’est pas là.

L’agitation est montée progressivement. Elle a d’abord fouillé les lieux des yeux, minutieuse, avant de fureter, bousculée de partout, dans tous les recoins qu’il occupe d’habitude, des plus crades aux plus lumineux. Elle n’a pas même retrouvé des poussières de sa présence, ce soir.

Seven a oublié qu’elle serait là.
Ce n’est pas très gentil.

Kassidy lève les yeux. Elle tournicote comme une aiguille, tricotée d’impatience. Ses pupilles ne tombent que sur des visages plus ou moins connus. Ceux d’habitués qu’elle ne connaît pas, qui ne l’intéressent pas, et ceux d’étrangers qui l'intéressent encore moins.

Il y a le garçon, aussi. Celui qu'elle n'aime pas.
Celui qui regarde, souvent. Seven ou elle. Elle ou Seven. Elle a presque envie d’approcher avec son désespoir, de secouer son épaule. Tu l’as vu, aujourd'hui ? Il est où ? Chez lui ? Qu'est-ce que j'ai fait pour qu'il m'oublie ?

Sa déception est amère. Elle envahit sa gorge, plie sa bouche. Les coins s’affaissent comme ses sourcils, ses épaules. Kassidy se sent démunie, presque colérique. Il aurait pu faire l’effort d’être là, avec elle, ce soir. C’est bien pour ça qu’il est parfois inférieur à Samih. Ses habitudes sont moins prévisibles, moins rythmées. S’il l’aimait vraiment comme il se doit, il se réglerait à son tempo.

Jello shot visqueux. Un autre. Ses yeux volètent. Elle repère un garçon adossé au mur. Il ressemble presque à celui qui devrait être là, mais pas assez, pas vraiment. Kassidy braque un oeil émerillonné sur lui. Il ne sent rien.

Puisque Seven n’est pas là, elle va le trahir.
Elle va se faire quelqu’un d’autre, ou alors elle va se faire foutre en l’air.
Ce sera de sa faute, tout ça. Ça lui apprendra à être là quand il faut.

Hésitation. Sa tête tourne, en quête du méchant voyeur. Elle l'observe lorsqu'elle le retrouve enfin, le foudroie pour le convaincre. Pas de témoin pour cette affaire.

Détourne les yeux.

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MessageSujet: Re: tug of war ; florían   tug of war ; florían EmptyMer 20 Nov - 17:26

    Inonde-toi, moi, nous. Je veux une foule affamée de peaux en sueurs et de chairs défaites ; je veux des crânes chauves jusqu'à la forme de l'os baignés dans la spirale des néons comme des haches de scalpes. Je veux la musique batarde pour abrutir vos têtes et faire fondre vos yeux. Je veux tout, et moi au milieu des vagues de dopamine, d'hydrorrhée et de liqueur séminale en autolyse. Je veux ton ego plein de griffures, et tes dents pétées, et ta mort en scène à mes pieds.

Le téléphone fait le grand tour de l'espace, vue panoramique au bout d'un bras long comme une perche. Ça capte des centaines de têtes vagabondes dans la buée des flashs erratiques. Voilà qu'il capture la nuit artificielle, puis ses lumières trop réelles, puis ses zombies pas moins superficiels avec leurs cerveaux liquides à la main pour offrir des souvenirs à des gens qui n'existent pas. Ça va finir sur snapchat, ça va mentir sur le lieu et le nom et ça dira juste que ça a passé la meilleure soirée de sa vie.

Même si c'est faux.
Faudra juste faire en sorte que ça le soit pas complètement.

Pour ça, Florían sait très bien où se rendre dans cette plaine de corps. Comme tous les autres, il a des habitudes, et si elles sont mauvaises, c'est encore plus bon, parce que, tout autour de lui, il n'y a que de ça : des mauvaises habitudes collées sur le front de gens pas moins mauvais.

Vas-y DJ, tabasse du bruit en masse ; on s'étrangle tous les tympans sur des tempos brutaux, puis on se ramasse à l'aube, du rouge dans les yeux, du blanc dans le nez, la peau délavée et l'âme floue.

Là-bas, il y a elle. Alors Florían sourit tout en biais, se colle son téléphone brisé sur les lèvres et lèche cérébralement le plaisir qui s'en vient de croiser son regard. Ils se connaissent sans avoir eu à parler ; ça s'est passé comme ça, dans la régularité de rendez-vous involontaires, puis de l'envie d'en faire très sciemment quelque chose. Pas pour elle, non, et c'est bien à ça que le Hongrois est addict : elle veut pas qu'il soit là, alors partout où elle est, il est là pour se faire voir et regarder tout ce qui doit rester, ni mort ni vivant, dans Le Bloc. C'est un très joli nom pour faire de très vilaines choses.

Alors, il est où son prince charmant sans race ? Florían regarde, un peu comme elle, les ombres et les silhouettes reconnaissables sans trouver le loup. Il en perd son sourire une demi seconde et le retrouve en plus grand, rayonnant jusqu'à ses yeux trop plein de cils éclaboussés, parce que la réalité de l'absence est démente, tout à coup. On y croit pas vraiment tant 'y a de monde, faut se faire soi-même à l'idée — oh, si triste, quel gros poignard — que partout où on s'en va chercher, 'y a pas ce qu'on attend. Il imagine bien la frustration et la déception qu'elle a, la petite folle, et mieux que ça, il la constate en se faisant mine de filer entre les gens qui vont et ceux qui viennent. Danse des épaules, le coude haut, putain il a tellement envie de rire que ça lui réchauffe les poumons — bloque ça, regarde un peu les visages que tu traverses, ils sont tous très beaux, mais pas assez pour elle. Encore un coup d'oeil, pour lui faire savoir que s'il part, c'est juste pour mieux la voir et la draguer au fond de ses abîmes : on dirait qu'elle veut le retenir, qu'elle envisage de lui parler, mais 'y a jamais moyen que leurs bouches échangent quoi que ce soit. Non, non, elle, c'est un cinéma ambulant pour ravir ce que la rave a pas d'assez intense.

Au bar, c'est ça. Remplis-toi le ventre, t'es pas assez grosse, puis fous-toi en l'air avec ce qu'y a de plus dégoûtant dans ces bouteilles à l'envers : ce sera beau. Quoi ? Tu me détestes, je le sais, on se le dit tout le temps ; tes maux me sautent aux yeux. C'est comme ça que tu m'attires. Je suis là que tu le veuilles ou non, et ma tête dépasse de toutes les autres pour mieux prendre la tienne de haut. Petite haine sous la langue, moi ça pétille au fond de la gorge, je vais rester très conscient de ta chute, de ton délire, puis demain, je me retaperais le replay en pause, stop, rewind jusqu'à en avoir des crampes au poignet.

Regarde-moi bien faire semblant de chercher autre chose, d'aimer la danse et les folles désinhibées au ventre offert : TON TEE-SHIRT EST TROP COURT, SALOPE !


Il passe les bras sur les hanches qui dégringolent, griffe le satin mouillé d'un flanc trop froid ; il sourit, toutes les dents dehors, et ses cheveux volent. Elle, elle est juste là, derrière, au coin, et dès qu'elle s'envole, Florían tire.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: tug of war ; florían   tug of war ; florían EmptyVen 22 Nov - 17:22

Seven sourit.

C’est ce qu’elle a remarqué en premier. Les lèvres tiraillées par le désir, les yeux abandonnés dans l’inconscient. Seven lui offre à chaque fois ou presque son meilleur sourire, sa plus belle joie.  

Celui-là, il sourit aussi. Mais c’est le contraire de ce qu'elle mérite. Un véritable retroussement de charognard, entre la lippe de hyène et l’oeil de vautour. Babines sales et chair pourrissante entre les dents. Il n’y a aucun amour sur son visage, dans son coeur. Elle lui en veut de lui offrir ce spectacle alors que, ce soir, elle devait se suspendre à d'autres lèvres. Et elle se pique sur les rebords coupants de sa moquerie. Il sait que tu es déçue. Il sait que Seven n'est pas là.

Les absents ont toujours tort.
Lui, il a tort de rester.

Son dos se raidit, ses lèvres se plissent. Elle attend l’abdication, le ploiement des chairs. Il devrait s’agenouiller ou disparaître, ne jamais revenir. Être dévoré par un de ces monstres nocturnes qui broient les os et sèment les cendres dans des cauchemars.

Enfin. Le charognard fond sur les derniers soubresauts d’une carcasse. Mort et vie dansent ensemble. Elle s’attache à leurs pas pour vérifier qu’ils gardent le rythme et se démêle rapidement, écoeurée par ce déchaînement dont elle n'est pas capable.

Le garçon est toujours là. Il a le visage fendu par deux néons qui se disputent ses sourcils. Son nez part de travers, mais il y a quelque chose de Seven sur la bouche. Elle dissèque patiemment sa figure, tente de la recoudre à sa convenance. Il est toujours à l’envers malgré ses efforts, mais elle n’y peut rien. N’y peut rien si Seven n’est pas là. N’y peut rien si Seven a oublié de sourire.

Il devrait sentir ce qu’elle s’apprête à faire. Surgir. La sauver, l’emporter.

Ses espoirs sont brisés. Elle avale les fragments coupants, tord ses doigts dans son dos. Entre temps, l’objet de son désir réticent a senti le dernier point de suture. Il l’observe, figé, surpris. Kassidy sourit, engageante. Regarde. Je t’aime bien.

Sa langue est alourdie par les mots qu’elle veut dire à un autre. Son esprit se détourne de son corps, fuit en direction de l’homme rêvé.

Sept, c’est un chiffre magique.
Sept péchés capitaux.
Sept sacrements.
Sept ans de malheur.
Sept merveilles dans le monde.


Sept pas qui n’atteignent pas Seven.

C’est un nom étrange. Elle ne lui a pas encore demandé pourquoi c’était sept et pas six, six et pas cinq, cinq et pas quatre. Elle voudrait lui poser la question maintenant, tout de suite. Mais elle se résigne, coasse à la place :  « Tu t'appelles comment ? »

Le nom ne trébuche pas, mais les lèvres tombent. « J’sais pas qui t’es, mais tu m’intéresses pas. Dégage. »

Oh, tout s’ébranle. Il n’a pas la bonne voix, pas les bons mots. Kassidy lève une main, range des cheveux égarés. Ses yeux se sont embués. Elle répète sa question à l’infini, la voix de plus en plus tremblante, avant d’en trouver mille autres, qu’elle pose à un rythme infernal, sans lui laisser le temps de répondre. Il va bien finir par céder, par la trouver charmante. Elle s'est dressée comme un serpent qui hésite à mordre et crache sur lui son venin, postillon par postillon, les narines dilatées par le manque d'air.

Kassidy pose une question. L’inconnu sert le poing. La foule se dresse comme un rempart dans son dos.

Il la repousse d’un geste brusque. Elle trébuche, s’agrippe à son col, l’emporte dans son élan. Ils se précipitent en arrière, prêts à s’empaler sur un ou plusieurs des corps qu’ils vont heurter. Kassidy crie, le garçon hurle.

Le sol reste silencieux, accueillant.
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MessageSujet: Re: tug of war ; florían   tug of war ; florían EmptyMer 27 Nov - 22:57

    Elle est plus vieille que lui. Elle a des rides au bord des yeux, des tâches sur les joues, des fossettes trop creusées autour du nez et de la bouche… et elle a les clavicules bizarres.

Il regarde par-dessus son épaule, fuit les détails de sa joliesse éprouvée, ne voit rien de particulier, revient à elle et remarque une somme d'autres imperfections qui le font s'écarter un peu.

C'est pas drôle. Il aurait pu choisir mieux. La pauvre. Comment peut-on sortir de chez soi avec un tel nez ? Et ces dents ! Elle doit souffrir le martyr au point de ne pouvoir sourire que la nuit ; sa vie doit être un calvaire insoutenable, au travail comme dans l'intimé. En a-t-elle seulement ?

Il se passe une main sous le nez et cherche de l'air en redressant le menton. C'est en train de l'attraper partout et il arrive pas à croire qu'il vient vraiment de lui flatter la courbe de l'échine : elle est pleine de sueur, elle rit, elle se plaît devant lui. Lui, il plisse les yeux chaque fois qu'une expression défigure son visage ou que les spots l'éclairent, puis il les jette au loin comme des galets en ricochets vers le comptoir dans l'espoir d'atteindre l'autre côté et, en même temps, de pas se noyer.

'y avait ses petites pupilles comme des nids de poule dans la boue sur eux, il en est sûr, mais maintenant qu'elles sont ailleurs, le Hongrois se remet à se lécher les dents avec une satisfaction indéfinissable. Il oublie la fille avec qui il fait semblant de danser, oublie de danser, s'immobilise et scrute son actrice fétiche. Il a plus la moindre expression, que celle de la fascination dans l'absorption. Quand l'autre le touche, il sursaute en défense, l'assassine autant de fois qu'il y a de couleur dans ses iris ; ça pète comme une déflagration bruyante hors de sa bouche toute tordue de dégoût, frappe de basse malade crescendo en dessus : l'insulte est aussi gratuite que le geste déplacé et perd tout son sens dans la rythmie. On est intolérant ; on aime pas quand les autres font sans permissions. T'as cru quoi ? T'as cru quoi ? T'as mal cru, je suis cent fois trop bon pour toi. Elle fait des grands signes, il en fait autant, elle s'énerve et il rit de travers : fuck you dans tes rêves pauvre conne. Il s'éloigne comme l'ombre d'un vautour dans la masse seulement pour se rapprocher de ce qui vaut vraiment la peine d'être moqué.

De toute façon, elle sait pas s'habiller et toutes les filles sont des salopes. Certaines plus que d'autres. Son actrice fétiche, par exemple, c'est une grosse salope comme on les aime sur les xxx.com.

Il en aurait presque des palpitations en la voyant minauder et se toucher les cheveux : c'est minable, mais ça va, parce que le gars l'est aussi. Qu'est-ce qu'il dirait, son copain-chéri-préféré s'il voyait ça — oh, vivement cet épisode : screenshot, ça m'appartient, leurs sales gueules. Faudrait tout retoucher, découper les têtes et les remplacer pour que ça puisse servir de mouchoir. Florían est un entomologue visuel : il piaffe, sautille, s'immisce entre les corps, se rapproche du bar, fait style, et dans le dos de la demoiselle, attend les insectes qui viendront la dévorer.

Il aimerait entendre ce qu'elle lui raconte, mais 'y a trop de monde entre eux ; faut qu'il se torde le dos, tende le bras pour filmer et se torde le cou pour voir. Il ricane, l'attention toute grande entre la scène et le retour, la bouche ouverte dans l'expectative, l'esprit déjà au loin dans l'imaginaire. Il la repousse — OH ! 'y a son exclamation sur la bande —, elle se raccroche à lui — PWAH ! L'écran tremble et il se grandit, s'étend, s'accroche à l'épaule d'un autre qui regarde comme lui ce couple d'hirondelles s'écraser.

'y a son rire qui résonne en gras ; explosion spontanée, instantanée, enfantine quand il a plus d'air dans les poumons, puis ça s'étrangle avec des larmes au bord des cils. Faut qu'il pousse un peu tout le monde pour se rapprocher, du trop par-dessus la tête. Florían est aussi un paparazzi qui monte aux arbres pour bien voir la tête de la célébrité se faire chier dessus.

« Hey !

Il beugle ça, entre deux épaules, le bras par devant, l'oeil de l'appareil dardé sur le sol collant. Il a l'air d'un sauveur, on pourrait le croire inquiet, mais il veut juste capter leurs têtes.

Cheese, bitch ! »
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: tug of war ; florían   tug of war ; florían EmptyVen 29 Nov - 17:25

Imbroglio dans la formation du noeud coulant. Kassidy n’est pas pendue aux rires de la foule, mais elle forme un tout avec celui qu’elle a happé dans son long drop, mélange de membres et de colère. Ils se collent et s’arrachent. Elle ne sait plus où son corps commence, où il finit. Pendant un instant elle est un peu de lui, un peu de la foule. Elle se retrouve au moment où elle échoit sur le sol poisseux, collant de sueur et d’alcool renversé. Ses os frappent le linoléum comme s’ils tentaient de déchirer son épiderme. La forêt de jambes se dresse alentour, peuplée de rires et d’exclamations choquées, ces animaux noctambules qui hurlent à la Lune. Le garçon se détache complètement d’elle et lève une main. Elle ferme les yeux par réflexe, tente de glisser loin de la menace. La foule gronde. Certains encouragent, d’autres s’indignent. Une arène partagée par le sort des gladiateurs.

Mais la Rome antique n’avait pas de flash, de filtre, de snapchat. Les choses mouraient dans la poussière carminée. Elle ne les voit pas encore, mais elle les sent. Les yeux que la technologie braque sur son sort, son corps qui patine, papillon qui se débat dans le flacon de formol. La main dressée s’accroche à ses cheveux, tire. Kassidy entrouvre la bouche, choquée. Elle tente d’échapper à la poigne et plante ses ongles dans ses doigts. La scène d’amour récalcitrant tourne au pugilat.

Et ce rire, plus fort que les autres.

« Hey ! Cheese, bitch ! »

Contorsions affolées pour trouver la source, en vain. Sa vision est brouillée par les larmes qui débordent, tombent, grossissent comme la foule. Les gens se bousculent. Elle a envie de rentrer chez elle, de se glisser dans son lit. D’oublier qu’elle existe, d’oublier qu’elle est venue ici. Si Seven avait été là…

Elle s’arrache finalement à son emprise, mais il lève une autre main. La gifle claque sans retentir, étouffée par la mollesse de sa joue. Un rideau de cheveux noirs obombre l’incarnat qui colore ses pommettes. Les garçons ne doivent pas s’en prendre aux filles. C’était la règle sacrée, à l'école. Celle qui lui a permis plusieurs fois d’agir en toute impunité.

Le sang lui monte au nez. Il chatouille, chaud et épais. Kassidy lève une main pour le rendre tangible, le récolte du bout des doigts. Son instinct de survie la pousse à cogner dans des jambes pour s’éloigner du sauvage, tandis que le flot ruisselle sur ses lèvres - elle doit être laide, laide, laide, et elle s’accroche à quelqu’un, tout à coup, parce qu’elle a besoin d’air, besoin de retrouver de la hauteur. La fille qu’elle harponne l’aide à moitié à se relever, les yeux presque désolés - oh tu es gentille, tu es gentille, c’est si rare - et Kassidy est debout, enfin, air trop tiède et respiration rendue sifflante par le sang.

Le garçon se redresse dans son dos.

Mais elle ne le remarque pas.

Parce qu’il y a lui.

Et son téléphone.

Elle sait alors même qu’elle n’a jamais entendu sa voix. C’était lui, tout à l’heure. C’était lui depuis le début. D’ailleurs, tout est de sa faute. Peut-être qu’il a fait peur à Seven. Peut-être que c’est pour ça qu’il n’est pas là.

Il filme. Toujours là où il ne faut pas, l’objectif braqué sur ses déboires. Une vidéo. Une trace indélébile.

« Espèce de sale petit… »

Inhabituel. Kassidy a la voix douce. Bien éduquée, le ton égal, les vilains mots aseptisés par la désapprobation de mamie. Mais le bouillonnement du sang réveille l’Érinye, assomme son habitude de prétendre que rien n’est de sa faute.

Un éclat rouge. Elle ignore la protestation du propriétaire lorsqu’elle lui arrache son gobelet des mains. Kassidy lance l’alcool le plus fort et le plus loin possible, dans l’espoir de submerger le téléphone, de lui tremper la figure.

« J’vais te buter ! T’es mort, tu m’entends ?! T’es mort ! »

Derrière elle le faux amoureux se dresse, prêt à offrir au réalisateur sa meilleure prestation.
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MessageSujet: Re: tug of war ; florían   tug of war ; florían EmptyDim 22 Déc - 22:28

    Carnaval dans la peau : les chairs s'entrechoquent, les sueurs froides se mélangent aux chaudes et tiédissent ; les émois sont vifs comme une fanfare de gros tambours alentour la déchéance de Vénus.

Elle est tombée hors de sa conque, brutalement, et subit dès la naissance la réalité retorse des hommes. À gauche, Zéphyr est une foule compacte aux abois, rieuse, car le printemps n'est pas doux et que le vent qui gonfle ses joues se moque de tout ce qui a fané avant son passage. À droite, il y a les Heures, sidérées, qui ne savent plus où regarder sur cette toile navrante. Ça se déchire sous leurs yeux et flotte dans l'air l'incompréhension devant l'impudeur et l'incertitude de la scène. Vénus semble quand même se réveiller d'un rêve. Désillusionnée, elle doit encore se battre.

Botticelli s'est trompé sur la grâce de la divine : c'est maintenant qu'elle s'arrache à toutes ces mains, la chevelure défaite, collante, et le visage ahuri qu'elle commence seulement à être esthétique. Avant, elle était moche, et c'est ce qui la rendait intéressante. Désormais elle est blessée, perlante de rouge et de chaleur, et c'est ce qui la rend canon.

C'est dommage, quand même, que son petit ami ne soit pas là. Il aurait sans doute apprécié de voir ce qu'elle est capable de devenir pour  lui et comment elle se métamorphose sans lui. Il a tout raté, mais grâce à Dieu, Florían, lui, n'a jamais manqué un jour et a gagné, ce soir, plus de prestige que n'en auront jamais les autres :  car il était là, complice de la foule et des rumeurs autant que de la création du tableau, et qu'il a tout retenu dans sa main. Ça se rejouera sans fin, jusqu'à la lassitude, et ça ne sera pas oublié sur la toile.

Il n'a jamais refermé la bouche après son exclamation. Elle est d'autant plus ouverte après l'envolée de main dont il n'est pas certain d'avoir entendu le son spécifique. La violence à l'écran est quand même toujours belle et l'effort à bout de bras pour la saisir en vaut la peine. Si elle pouvait le regarder rien qu'une seconde, avec ses yeux noirs et son souffle coupé, il fondrait sans doute en larmes pour elle, plein de ses jubilations, comme la tension lui électrise le poul ; les palpitations ne s'arrêtent pas, comme la musique, comme la fête, comme le Bloc qui s'est toujours fichu de tout et comme le monde se fiche d'Elle.

Puis, on dirait qu'elle a entendu ses pensées : il est pris sur le vif, ou tout comme, et leurs yeux mouillés se croisent avec bien des intentions. Ça replie un peu le bras et ça se retient à son camarade de rangée qui recule pour désavouer son intérêt et son implication. Son regard est une arme braquée pour punir et sa sanction est fatale — une exécution. Mais lui reste planté là — espèce de sale petit… —, et ça continue de soutenir de mépris et de perversité l'haleine haineuse.

Éclaboussures.
Feu, alcool, vitriol.

Ça hurle devant et ça a sursauté sur les côtés ; paraît qu'il est mort dans le jappement des hyènes à ses côtés en même temps qu'elles se sont écartées pour ne pas subir l'aspersion. La horde s'est désolidarisée aussitôt l'accusation faite. Le Baptême pue, et comme il avait la bouche ouverte, qu'il n'a eu que le temps de décaler le coude, ça lui repeint la face et l'intérieur des babines, les fringues, ça dégoutte de ses boucles brillantes et ça le plie en deux.

« Mais t'es feullé !! »

Clairement, il aimerait être mort et ne jamais plus entendre cette voix irritante — ça pique. Il secoue une main dans le vide, touche son tee-shirt mouillé, s'essuie les yeux, secoue la tête, s'essuie le menton avec un dégoût certain, l'expression malade et presque nauséeuse. Il est précieux, ce garçon, et il est clair qu'on ne lui a jeté à la gueule jusqu'alors que des mots tant ça le fige — sûr qu'il est mort, au moins cérébralement, pendant trois secondes. Il crache, en rassemblant sa salive contaminée, comme si on lui avait fait avaler de la merde liquide, agite encore la main, s'essuie la bouche avec répugnance… Il ne pense pas au téléphone tout de suite, comme les odeurs et les goûts se mélangent et lui donnent la gerbe — on vient de lui jeter un verre à la figure ! À lui ! Et maintenant, il fait partie de la fanfare, humilié comme un chien trempe dans une baignoire par une salope en chaleur. Les mots lui manquent pour aboyer des vociférations ; il est consterné, et quand il se redresse aussi, ils sont au moins trois devant lui. Les saccades des lasers ne fait qu'accentuer la noirceur de leurs visages. Lorsqu'il regarde le sien, à elle, la Vénus n'existe plus ; il crache dans sa direction, accuse autant celle qui la soutient et son amant emprunté, essuie son téléphone sur son torse d'un geste appuyé et tranche entre les six yeux.

« Pour teun infeurmantion, elle an oun mec, et il séran preubanblément ranvi dé sanvoir ceumment vous vous êtés sautés déssous ! »

Ça sort les dents et ça gesticule avec la main prise, mais ça reste à distance. Ça campe dans le regard des autres, avec la flamme maligne de ceux qui ne se laissent pas faire — il devrait se contenter de partir avant de s'impliquer davantage, mais c'est trop tard : il faut qu'il répare sa fierté en marchant sur celle des autres.

Alors il se gonfle et parade, le sang tzigane en ébullition, l'esprit de la conquête gonflé. Il gesticule plus grand, provoquant, défiant.

« Tou vans faire quoi, mé tirer les chéveux et mé crancher des lanrmes dè ceunnansses en manqué sour lan fance ? Vans-y ! Meuntre à Seven ceumment t'es dégénérée ! »

Et ça braque encore le téléphone sur elle, comme pour les attaquer à distance, comme s'il s'agissait vraiment d'une arme — il tend le bras, la désigne, la montre à son écran, plein de ses attitudes, déjà en train de reculer.

« Kanssidy Lee, lan pouté grantouité dou Bleuc et seun nouveau toyboy ! »
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Kassidy Lee
Kassidy Lee

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L'élixir de ta bouche,
Où l'amour se pavane.


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quartier : Rez-de-chaussée, Krainz Woods. Les murs sentent un peu l'acrylique. L'appartement a été rénové récemment et il n'a pas encore vraiment d'âme.
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MessageSujet: Re: tug of war ; florían   tug of war ; florían EmptySam 28 Déc - 21:55

Il dégouline. C’est une petite victoire au goût presque militaire, ferreux comme le sang qui coule de ses narines, bariole sa bouche. Elle tend toujours le gobelet larmoyant, une dernière gouttelette suspendue dans le vide, comme s'il allait puiser dans une source insoupçonnée et cracher à nouveau. L'adrénaline se fracasse dans ses veines. Alentour, ça s'agite, contaminé par le conflit. Le spectateur hésite entre sang et alcool fraîchement versés, papillonne du corps rendu statique par la vengeance à celui qui gigote, secoué par le dégoût.

Un geste dévoile l'écran du téléphone. Il brille encore.

Si elle avait des allumettes - des Ohio blue tip égarées dans le Michigan, embrasées loin de la patrie - elle pourrait gagner la guerre avec un coup d'éclat. Sa peau luit d’alcool et d'indignation. Le feu court sûrement déjà sous son épiderme, dans ses veines. Une suggestion de friction suffirait pour l’embraser, le réduire en cendres.

« Mais t'es feullé !! »

Non, non, non. Elle n'est pas folle ou fêlée. C'est lui le taré, la terreur. Kassidy lâche le gobelet, agite la main. C’est à peine si on ne lui tend pas un autre verre rempli à ras-bord - la foule est partisane, alléchée par le conflit mais pas assez disciplinée pour former l’armée de l’un ou de l’autre.

« Donne le téléphone ! Donne ! »

Un crachat venimeux tombe. Kassidy n'est pas touchée mais elle recule, s'essuie machinalement la figure. Le sang commence enfin à se tarir. Elle tapote délicatement, barbouillage d’amatrice, et mélange aux relents de douleur ceux d’humiliation, l’hémoglobine et le lacrymal.

« Pour teun infeurmantion, elle an oun mec, et il séran preubanblément ranvi dé sanvoir ceumment vous vous êtés sautés déssous ! »

Un mec ? Un mec. Plaisir et crainte se côtoient. Seven n’est pas son mec - mais si même lui a compris qu’il aimait bien Kassidy, ça veut dire qu’il s’agit d’une évidence aux yeux des autres. Dans d’autres circonstances, elle serait tout à coup radieuse, la tête haute et le sourire flottant. Mais elle est au beau milieu d’un champ de bataille, un ennemi oublié dans le dos. Elle se retourne lorsqu'elle entend ses imprécations, lève les mains pour éviter qu’il frappe trop fort, encore. Quelques pas en arrière et elle parvient à se fondre un peu mieux dans la foule, entre Charybde et Scylla, la menace physique et le piège téléphonique.

Il vaudrait mieux se noyer.

« C’est même pas vr… Aïe ! »

Charybde lui tire les cheveux. Kassidy se contorsionne, toutes griffes dehors, abandonne à l’agresseur une mèche à lover dans un médaillon. Elle titube et met trois personnes entre eux avant de se rapprocher du téléphone, la pupille dilatée, rivée sur l'objectif. Le terrain n'est pas cédé facilement et l'appareil demeure intouchable, implacable.

« Tou vans faire quoi, mé tirer les chéveux et mé crancher des lanrmes dè ceunnansses en manqué sour lan fance ? Vans-y ! Meuntre à Seven ceumment t'es dégénérée ! »

Son corps se tend, ses mots se précipitent. Lui parade comme un coq, torse bombé, imbibé de la vinasse dans laquelle on le fera frire.

« Il est où Seven ? Il est où ? Hein ? Tu lui as fait peur, c’est ça ? C’est ta faute ! »

Elle lui offrirait bien tout ce qu’il propose, mais il faudrait pour cela que la foule la ballotte moins dans tous les sens. L'appareil est brandi comme le gobelet tout à l'heure, arme factice, et il s'exclame, renchérit - « Kanssidy Lee, lan pouté grantouité dou Bleuc et seun nouveau toyboy ! ». Quelque part derrière elle, assez loin pour qu'elle ne s'affole pas, le toyboy s'indigne tandis qu'elle renifle, aspire accidentellement un torrent sanguin qui manque de l'étouffer.

La respiration retrouvée, elle fait un grand pas en avant et découvre enfin un point d’ancrage - le pied de Florían qu’elle piétine pour le punaiser sur place, les mains en quête du téléphone.

« C'est toi, le dégénéré ! Mais tu le sais déjà, ça, hein ? T'en es fier ?! Allez, donne ! Donne, je te dis ! »
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