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 hiding place. (dom)

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Zaza Molina
Zaza Molina
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statut : célibataire, la tête occupée par un gars qu'elle fait mariner malgré elle.
quartier : à north end, elle vit encore chez ses parents. faut dire qu'elle aime vivre là-bas, y a toute sa famille qui passe en permanence, c'est un putain de squat et zaza n'a pas le cœur à vivre toute seule. le silence lui fait peur et se retrouver en tête à tête avec ses démons aussi.
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MessageSujet: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyVen 10 Jan - 13:02

Elle aura essayé. De dormir chez elle, de rester chez elle. Mais c'est très vite devenu invivable pour elle. La peur permanente, qui lui cisaille le ventre. A sursauter dès que l'on sonne à la porte, presque à hurler de ne pas ouvrir. De s'assurer de qui est là. A ne plus vouloir sortir seule, et certainement pas le soir. Ne plus remettre les pieds vers la banque. Scruter tous les gens qu'elle croise, l'impression de le voir partout, de se sentir suivie en permanence. Même au travail c'est devenu l'enfer. Elle flippe à chaque fois qu'elle entend la petite clochette de la porte, elle ne se concentre plus, elle fait n'importe quoi. Ses collègues s'inquiètent et sa patronne perd doucement patience, parce que les clients ne sont pas contents.

Alors elle a pris une décision. Pour sa propre survie, mais peut-être aussi pour éviter de mettre son entourage en danger puisqu'il est censé connaître son adresse, elle s'en ira. Ce soir. Elle aurait aimé se réfugier chez MJ. C'est un peu sa deuxième maison là-bas. Mais elle n'ose pas, pas après ce qu'il s'est passé. Elle est encore hantée par ce baiser qu'elle n'arrive toujours pas à assimiler, encore moins à déchiffrer. D'ailleurs, elles ne se sont même pas reparlées depuis. Ça l'inquiète, c'est vrai, mais un potentiel psychopathe tueur qui lui en veut, ça l'inquiète encore plus. Vraiment beaucoup plus. Il y a bien sa petite bande de trois copines, mais elles ne sont pas suffisamment proches pour qu'elle y reste longtemps, et qu'elle s'y planque surtout, elles voudront sans cesse sortir et elles ne comprendront pas ses refus. Avant, elle aurait pu aller chez Ali. Les choses font que ce n'est plus possible. Elle a même pensé à Deandre, mais y a un élément qui coince. Et pas un petit.

Elle n'a pas d'autres choix. De tous, il lui semble être le moins mauvais assez paradoxalement. C'est pourtant avec lui qu'elle est le plus en froid. Mais c'est le seul qui lui semble surmontable. Elle n'aurait jamais pensé que Dom serait sa meilleure option pour ce genre de situation - du moins, depuis qu'ils ne sont plus ensemble. Et pourtant, c'est bien le chemin de Delray qu'elle prend cette nuit-là. Sac-à-dos remplis d'affaires, un duvet sous le drap et la boule au ventre. Elle a peur. Du mec qu'elle a planté comme de la confrontation avec Dom. Elle rase les murs, cachée sous l'immense capuche de son sweet sombre. Elle a laissé un mot sur la table avant de partir, pour prévenir qu'elle s'absentait quelques temps, disant qu'elle allait chez MJ, histoire que personne ne s'inquiète. Et demain matin, elle appellera son boulot pour poser des jours.

Le bus de nuit la dépose dans Delray et elle tourne un moment dans le quartier avant de trouver le spot de Dom. Il est là justement, à l'extérieur de sa camionnette, en train de discuter avec un gars. Ils sont dos à elle, suffisamment loin pour qu'elle s'approche sans se faire remarquer et se hisse à l'intérieur à tâtons. Elle ne veut pas que qui que ce soit la voit rentrer ici. Elle a vérifié plusieurs fois sur le trajet que personne ne la suivait. A priori, tout est bon de ce côté-là.

Elle entend Dom et le mec se saluer. Des pas s'éloignent, d'autres se rapprochent. Elle s'est terrée au sol, pour ne pas être visible depuis l'extérieur. Elle a posé son duvet et son sac-à-dos à côté d'elle, encore tremblante de son trajet mais soulagée d'être arrivée à bon port en un seul morceau. Mais la nuit est loin d'être terminée. Et si elle a échappé à la lame d'un fou, elle n'est pas certaine de ressortir indemne de son face à face avec Dom. Quand sa silhouette apparait et qu'il rentre à l'intérieur elle retient son souffle.

Il la voit. Il n'a pas l'air de comprendre. Et très vite, il n'a surtout pas l'air ravis du tout. Elle se redresse et tend la main vers lui prudemment, parlant la première pour le devancer et éviter qu'il se mette à lui hurler de sortir de là. — Dom ! Elle parle tout bas. — T'énerve pas, j'suis désolée, j'sais qu'tu voulais plus jamais me voir, mais j'ai pas l'choix. J'dois me cacher, j'avais nulle part ailleurs où aller. J'te jure, si j'avais pu faire autrement je l'aurais fait, j'voulais pas m'imposer. Elle se précipite vers lui, le contourne et attrape la portière derrière lui pour la refermer rapidement afin qu'on ne puisse plus les voir par-là. Puis elle referme également la fenêtre par laquelle il vend ses frites - entre autres - afin qu'ils soient totalement isolés. Elle inspire un grand coup et souffle, déjà un peu plus rassurée. Elle lui refait face, la mine décomposée et la voix tremblante, elle est agitée et parle vite, butant à moitié sur les mots. — J't'en supplie Dom, laisse-moi me cacher ici quelques temps. C'est une question de vie ou d'mort. Elle joint ses deux mains devant elle en signe de supplication, avant de lier ses doigts les uns aux autres, insistant du regard, l'implorant autant qu'elle peut. Elle a vraiment besoin de pouvoir compter sur lui.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptySam 11 Jan - 13:49

Parfois, j'tombe sur des types comme moi. Des embobineurs. Ce soir c'est un sacré spécimen – un vieux au sourire troué, la barbe crasseuse, une allure de vagabond. Il me raconte que le foodtruck lui appartenait y a des années, qu'il a longtemps fait sa fierté et son bonheur. Jusqu'à ce qu'il sombre dans les jeux d'argent et s'endette, à tel point qu'il a été forcé de s'en séparer. Tout ça pour finir à la rue, seul, largué par sa femme, renié par ses enfants, abandonné de tous. Un vrai mélodrame. J'y crois pas une seule seconde, même si son histoire est pas si mal ficelée. C'est le problème avec les menteurs : on se reconnaît entre nous.

Can't bullshit a bullshitter.

De toute façon, je la connais, l'histoire de ma camionnette. On me l'a racontée quand je l'ai récupérée à la casse. L'ancien propriétaire s'est fait descendre à bord du véhicule. J'ai repeint les murs quand je l'ai retapée, mais y a encore une grosse tache d'un pourpre délavé, par terre, près du frigo. J'ai scotché un bout de carton dessus. Alors son long discours ne m'émeut pas le moins du monde, c'est qu'un tissu de mensonges. Mais j'lui offre quand même une barquette de frites, parce qu'il me fait rire, et un peu pitié aussi. Je finis même par descendre pour discuter avec lui. On fait le tour du foodtruck et je lui montre les blessures que Crazy Coco lui a infligé – des bosses dans la carrosserie, quelques rayures plus ou moins profondes. Y a aussi eu un certain nombre de tags que j'ai recouverts et des pneus crevés à multiples reprises. Elle a même réussi à éclater le pare-brise, une fois. Faut dire que le truck est sa cible fétiche. Je ne m'en plains qu'à moitié, parce qu'au moins, ça évite qu'elle s'en prenne directement à moi. Chaque fois qu'elle me voit avec une fille, je découvre de nouvelles traces. J'ai fini par m'y habituer.

On discute un moment, le type et moi. Il me raconte un tas d'autres conneries, je joue le jeu, on rit un peu. Quand il finit par s'en aller, j'ai encore un sourire en coin de lèvres. Pendant une seconde, j'me demande quand même si je me retrouverai comme lui, seul, édenté, à la rue. Et puis je décide rapidement que c'est impossible, avec mon vaste entourage et mon capital sympathie stratosphérique. Les gens m'aiment trop pour me laisser finir comme ça.

Je remonte à bord, le cœur léger, à moitié en train de me marrer tout seul. Ça ne dure pas. J'aperçois vite une silhouette sombre, recroquevillée près de la friteuse. Après avoir parlé du passé de la camionnette, j'ai presque peur que ça soit l'esprit de l'ancien propriétaire venu se venger.

Mais c'est encore pire que ça. C'est Zaza.

J'ouvre la bouche alors qu'elle se redresse, mais elle me devance. – Dom ! T'énerve pas, j'suis désolée, j'sais qu'tu voulais plus jamais me voir, mais j'ai pas l'choix. J'dois me cacher, j'avais nulle part ailleurs où aller. J'te jure, si j'avais pu faire autrement je l'aurais fait, j'voulais pas m'imposer. Elle parle trop, trop vite, trop bas. J'essaie de traiter le flot d'informations qui me paraissent sans queue ni tête, sourcils froncés, figé sur place. C'est quoi encore, ces conneries ? – Mais tu m'prends vraiment pour un con. Je comprends rien à ce qu'elle me raconte, et j'ai pas envie de faire des efforts. Je croyais que c'était clair : je veux plus la voir. Elle avait l'air d'avoir compris. Pourtant elle est là, et elle se met soudain à tout fermer autour de nous, sous mon regard médusé. – J't'en supplie Dom, laisse-moi me cacher ici quelques temps. C'est une question de vie ou d'mort. Elle a l'air à deux doigts de se mettre à genoux pour me supplier. Mais vu la tournure qu'a pris notre dernière entrevue, ma colère est plus forte que ma compassion. – Arrête tes mythos, comment t'es rentrée ? C'était ouvert, certes. Mais j'suis étonné de pas l'avoir vue ni entendue arriver – depuis quand elle se prend pour un ninja ? – T'sais quoi, j'm'en fiche en fait. J'veux plus rien avoir à faire avec toi. Pourtant, y a une petite voix qui me souffle que tout ça est trop bizarre pour être normal. Zaza n'a jamais été une mythomane, je vois pas pourquoi elle se mettrait soudain à inventer un truc insensé pour venir squatter mon foodtruck. Dommage pour elle, j'suis toujours aussi blessé. – Si t'as vraiment des soucis, t'as qu'à demander de l'aide à MJ, ou à ta famille de tarées. J'suis pas ton pote moi. J'veux plus être quoi que ce soit, depuis qu'elle m'a tout avoué. J'ai besoin de temps pour digérer. Peut-être que je finirai par me radoucir, pardonner, revenir lui parler – je suis pas du genre à nourrir la rancune éternellement. Mais c'est encore trop frais dans ma mémoire. Les plaies n'ont pas eu le temps de se refermer, et elle vient déjà y frotter du sel. – Alors tu prends tes trucs, et tu te casses. J'attrape son sac d'une main, son bras de l'autre, et je me mets à la tirer fermement vers la sortie. C'est plus difficile que prévu parce qu'elle ne se laisse pas faire, l'air de sincèrement paniquer. Elle réussit à se défaire de mon emprise avant que j'aie pu ouvrir la portière, et je souffle en faisant volte-face, excédé. – Mais merde, c'est quoi ton problème ?! Le mien, là tout de suite, c'est elle.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyDim 12 Jan - 14:41

Mais tu m'prends vraiment pour un con. Elle aurait sincèrement préféré oui. Mais le fait est que non, qu'il est véritablement sa seule option et ça ne l'enchante pas plus que lui. Qui a envie de se cacher dans un foodtruck qui pue la frite et l'herbe, le tout tenu par son ex qui nous déteste et régulièrement visité par des gens plus que douteux ? La réponse est : personne. Alors vrai, non, elle ne le prend pas pour un con et cette situation la dérange autant que lui. Elle s'active, ferme tout, comme pour se créer une sorte de carapace qui la rendrait invincible - faut dire que ce foodtruck a survécu à tellement de chose, que ça lui donne une espèce d'aura de machine de guerre indestructible. Ça tombe, parce que c'est exactement ce dont elle a besoin dans l'immédiat.

Elle tente de supplier Dom, prête à faire n'importe quoi pour qu'il accepte, elle est même prête à lui payer un loyer pour vivre dans ce machin s'il en a envie. Tout, tant qu'il dit oui. Mais avant de marchander, elle tente malgré tout de le prendre par la pitié, Dom est loin d'être insensible malgré ce qu'il peut parfois laisser entrevoir. Les gens ont tendance à confondre son excès d'égocentrisme avec une incapacité d'empathie, ce qui est faux. Et elle a bien l'intention de tout miser là-dessus. Pour le moment en revanche, ça ne marche pas fort. Le problème, c'est qu'il ne la croit même pas. Difficile de lui en vouloir, la situation parait effectivement quelque peu surréaliste.

Arrête tes mythos, comment t'es rentrée ? Elle fronce les sourcils dans une moue légèrement perplexe. Comment ça, comment elle est rentrée ? Son regard dévie de Dom pour se planter sur la porte derrière lui. Celle qui était ouverte. Elle n'ose pas rebondir dessus, craignant une sorte de question pour la forme qui n'attend en réalise pas vraiment de réponse : il sait très bien comment elle est rentrée. La véritable question est plutôt : qu'est-ce que tu fous là ?T'sais quoi, j'm'en fiche en fait. J'veux plus rien avoir à faire avec toi. Elle laisse ses épaules retomber et lève les yeux au plafond quelques secondes en soupirant longuement. Elle savait pertinemment qu'elle n'allait pas pouvoir le convaincre du premier coup, mais est fatiguée d'avance de la lutte qu'elle s'apprête à devoir mener. Dom peut être particulièrement borné quand il s'y met. — Si t'as vraiment des soucis, t'as qu'à demander de l'aide à MJ, ou à ta famille de tarées. J'suis pas ton pote moi. Sa tête se rebaisse immédiatement dans sa direction alors qu'elle le fusille du regard. — Traite pas ma famille de tarée ! Il y a des choses à ne pas dire et ça, ça en fait partie. Elle ne s'est jamais permise de faire la moindre réflexion sur celle de Dom, qui est pourtant des plus dysfonctionnelle. Qu'importe qu'il y ait une bonne raison à ça, la question n'est pas là. Mais ce n'est pas le moment de se disputer à cause de ça. Elle agite sèchement les mains avant de les figer devant elle, cherche à se concentrer pour rester le plus calme possible. — Tu crois vraiment que je n'y ai pas pensé Dom ? Tu crois vraiment que MJ et ma famille ne sont pas les premières personnes à qui j'ai pensé, sans déc ? Elle lui a dit : si elle est là, ce n'est pas par choix. C'est juste que toutes ses autres options étaient encore pires.

Alors tu prends tes trucs, et tu te casses. Elle panique en le voyant attraper son sac, puis elle. Elle riposte aussitôt, le cœur battant. — Quoi ? Non ! Elle se défend vaillamment, tire dans la direction opposée le plus fort possible, s'accroche à tout ce qu'elle trouve, renversant quelques trucs au passage, freine des quatre fers, avant de finalement réussir à se défaire de son emprise. Elle garde fermement l'une des bretelles de son sac dans sa main, pour ne pas que Dom soit pris par l'envie d'ouvrir la portière et de le balancer dehors. Elle tire un peu dessus, cherche à retourner vers le fond du foodtruck et à embarquer Dom avec elle pour l'éloigner de la sortie tandis qu'il râle après elle. Dès qu'elle s'estime à une distance suffisamment sécuritaire de la portière, elle cesse de tirer et redevient particulièrement sérieuse. L'émotion déforme sa voix, elle tremble un peu à cause de la peur et très vite ses yeux s'embrument. — Dom, j'te jure, j'te le promet, c'est pas des mythos. Y a un mec qui veut m'tuer, j'suis pas folle je l'ai pas inventé, ok ? Mais il sait où j'habite, c'est une longue histoire. J'ai essayé de gérer ça raisonnablement, mais je n'y arrive pas, j'suis morte de trouille et j'veux pas qu'il s'en prenne à quelqu'un chez moi, j'pouvais pas rester là-bas. Elle reprend son souffle alors qu'elle vient de tout lâcher d'une traite. — J'peux pas aller voir la police, sinon j'vais avoir des soucis aussi. Et j'peux pas aller chez MJ... pour... pleins d'raisons différentes, qu'importe. Ne sachant plus quoi faire, elle se met à genoux devant lui, toujours en tenant son sac d'une main, elle y ajoute l'autre et tire dessus un peu plus fort pour l'inciter à le lâcher en gage de renoncement. Elle murmure, insistante. — J'en supplie, j't'en supplie, j't'en supplie. Elle ne lâchera rien, elle refuse de crever comme ça.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyLun 13 Jan - 13:34

– Traite pas ma famille de tarée ! Je hausse les épaules, mes bras qui s'écartent en grand sur les côtés. – Pas ma faute si vous l'êtes.  Parce qu'elle n'est clairement pas mieux que ses tantes, sa mère, sa sœur, et tout le reste des femmes de cette foutue famille. Je l'ai vite compris quand on sortait ensemble. Et maintenant, j'en subis les conséquences. Se faire traquer par les Molina, c'est marrant sur le papier, mais ça l'est beaucoup moins en pratique. J'aimerais lui faire le procès de toute sa lignée de folles furieuses, parce que j'ai un paquet de choses à dire. Dommage qu'elle balaie le sujet en agitant ses mains. – Tu crois vraiment que je n'y ai pas pensé Dom ? Tu crois vraiment que MJ et ma famille ne sont pas les premières personnes à qui j'ai pensé, sans déc ?  Ce qui me pose problème, c'est qu'elle a quand même fini par penser à moi. Elle n'aurait pas dû.

Bien décidé à la faire dégager, j'empoigne son sac et puis elle, ignorant ses protestations. La force qu'elle met à lutter me prend par surprise. Elle m'échappe et agrippe le sac à son tour, se mettant à tirer de l'autre côté. Ça commence vraiment à m'énerver. Je la fusille du regard en lui gueulant dessus, alors qu'on se retrouve presque au fond du foodtruck, loin de la portière par laquelle je comptais la balancer sans vergogne. Et là, elle me sort l'arme fatale : les yeux humides. – Dom, j'te jure, j'te le promets, c'est pas des mythos. Y a un mec qui veut m'tuer, j'suis pas folle je l'ai pas inventé, ok ? On nage en plein délire. Incrédule, je l'observe en silence, mes bras qui retombent d'un air dépité. Mais je lâche pas le foutu sac. – Mais il sait où j'habite, c'est une longue histoire. J'ai essayé de gérer ça raisonnablement, mais je n'y arrive pas, j'suis morte de trouille et j'veux pas qu'il s'en prenne à quelqu'un chez moi, j'pouvais pas rester là-bas. Elle a l'air réellement terrifiée à l'idée que ce type lui mette la main dessus, mais j'ai encore du mal à croire ce qu'elle me raconte. Je comprends pas ce qui a pu la mettre dans une situation pareille. Ce genre de truc là, normalement, ça ne tombe pas sur elle mais sur des gens comme moi. – T'es défoncée ou quoi ? Je vois bien que non, et pourtant, ça me paraît toujours plus plausible que son histoire de tueur fou.

– J'peux pas aller voir la police, sinon j'vais avoir des soucis aussi. Et j'peux pas aller chez MJ... pour... pleins d'raisons différentes, qu'importe. J'ai même pas le temps de réagir qu'elle se met à genoux devant moi, s'agrippant au sac comme un naufragé à une bouée de sauvetage, ses grands yeux qui continuent de m'implorer. – J't'en supplie, j't'en supplie, j't'en supplie. Son insistance est troublante. Si elle s'agenouille à mes pieds, c'est que vraiment, elle est désespérée.

Ma détermination commence à s'ébranler un peu.

Je soupire, lâchant rageusement le sac vers elle, fâché de faiblir si vite. – T'es chiante putain. Mes bras viennent se croiser contre mon torse, alors que je la toise d'un air hostile. J'ai cédé un peu de terrain, oui, mais c'est pas pour autant qu'elle a gagné. Loin de là. – C'est du grand n'importe quoi ton truc, depuis quand y a des mecs qui veulent te tuer ? T'es l'nouveau Pablo Escobar ou un truc comme ça ? Je ricane rien qu'en l'imaginant se mettre à l'illégalité. Ça n'a aucun putain de sens. – Tu fais une crise de parano, c'est ça ? Peut-être qu'elle a vrillé pour de bon. Je me mets à l'examiner du regard, cherchant à repérer les symptômes de la folie. Mais tout ce que je vois, c'est qu'elle a peur, et ça suffit à me toucher malgré toute la rancune que j'ai envers elle. Fait chier.

J'enchaîne avant qu'elle puisse s'expliquer. – Ok, t'sais quoi, on va imaginer que c'est vrai. Y a un fou qui veut ta peau, blablabla. C'est balancé avec une nonchalance presque scandaleuse. Pour l'instant, je préfère ne pas y croire, parce que j'ai pas la place pour l'inquiétude. – Donc déjà, tu t'es dit, bon j'ai pas d'amis, et si j'utilisais ce bon vieux Dom comme bouche-trou ? Bien sûr qu'il va encore me laisser l'prendre pour un con, il adore ça. Je prends une voix irritante pour caricaturer la sienne. – Et en plus de ça, tu veux absolument l'éloigner d'chez toi pour pas qu'il s'en prenne aux gentils – le sarcasme est palpable – Molina. Mais alors s'il remonte ta trace et me tombe dessus à cause de toi, rien à foutre, là c'est pas grave. J'ai vaguement conscience de la puérilité de mon argumentaire. Ça sonne comme un moi je interminable, qui ne tient compte que de mes états d'âme. C'est ce qui se passe quand je suis blessé : rien d'autre n'a d'importance, je reste focalisé sur ce qui me fait mal, comme une épine enfoncée dans ma cervelle qui m'empêche de penser à autre chose. Mon égocentrisme explose et je monopolise tout l'espace. – Me faire passer un message en taule c'était trop compliqué, mais venir me demander d'sauver ton cul, ça, y a pas d'problème. T'es vraiment qu'une...  Je secoue la tête et me mords la lèvre pour ne pas finir ma phrase, parce que l'insulte pèse trop lourd sur ma langue. Elle reste silencieuse.

Moi aussi. Je la dévisage, cherchant la force de la traîner dehors pour de bon cette fois – sans succès. Même en puisant au plus profond de ma rancœur, je peux pas m'y résoudre. Je finis par appuyer mon bassin contre le plan de travail, bras croisés, contrarié. – Tu m'casses les couilles. Mais je lui laisse enfin une chance d'en placer une. Si elle tient vraiment à me convaincre, c'est maintenant ou jamais.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyMer 15 Jan - 9:24

T'es défoncée ou quoi ? Zaza écarte légèrement les bras, sidéré par sa remarque. — Sérieusement ? Comme si c'était dans ses habitudes de boire ou de se droguer. Les seuls moments où elle picole c'est en soirée et c'est toujours le même schéma. Si elle l'était, ne serait-ce qu'un tant soit peu, elle serait probablement en train de pleurer comme une madeleine, à lui demander pardon et à s'auto-flageller sans qu'il puisse en placer une. Et il le sait pertinemment, il en a déjà fait les frais.

Alors elle tente le tout pour le tout, débordée par ses émotions mais surtout désespérée. Elle finit à genoux devant lui, implorante. Franchement, à ce stade, elle serait même prête à lui apporter des cocktails et l'éventer avec une feuille de palmier s'il lui demandait. N'importe quoi tant qu'elle peut se cacher. Il a l'air dépassé par la situation, ne sachant pas quoi en penser. Il doute, hésite probablement à la croire, ne sachant alors pas comment réagir ni s'il doit employer la manière forte pour la balancer de son foodtruck ou lui laisser une chance de s'expliquer. Il finit par soupirer et relâche même le sac en pestant contre elle. Zaza baisse la tête et expire de soulagement, pour elle, c'est comme si c'était gagné. Quand Dom commence à céder, il est rare qu'il revienne en arrière - à moins qu'un nouvel élément perturbateur ne fasse son entrée entre temps. Mais là, a priori, ce ne sera pas le cas. Elle a bien l'intention de faire attention au choix de ses mots, d'éviter certains sujets, elle lui sait l'égo fragile, pas la peine de venir le titiller par mégarde ou il risquerait de lui péter un câble dessus comme la dernière fois. Elle n'a vraiment pas envie de revivre ça.

C'est du grand n'importe quoi ton truc, depuis quand y a des mecs qui veulent te tuer ? T'es l'nouveau Pablo Escobar ou un truc comme ça ? Il se marre, mais pas elle. Elle le fusille du regard, froissée qu'il se foute de sa gueule alors qu'elle est en panique complète. — C'est pas drôle Dom ! Non, vraiment pas. Il surenchérit, ne la croyant visiblement toujours pas. — Tu fais une crise de parano, c'est ça ? Elle s'offusque, les yeux qui s'écarquillent et la bouche grande ouverte. Elle n'a jamais fait de crise de parano - du moins, pas de ce genre-là - et ça devient vraiment vexant de le voir remettre autant en doute sa parole. Elle s'apprête à protester vigoureusement, mais il la devance et enchaine presque instantanément, lui coupant la parole. — Ok, t'sais quoi, on va imaginer que c'est vrai. Y a un fou qui veut ta peau, blablabla. Il commence à sérieusement la faire chier là. Elle se relève, boudeuse, le regard noir et repose le sac derrière elle, bien en sécurité loin des envies de Dom de faire un vol plané avec.

Et voilà qu'il se met à lui faire tout un laïus sur... lui-même. Pour changer. Zaza soupire et vient se placer le visage entre les mains, étouffant un cri d'exaspération. C'est du Dom tout craché. Elle va peut-être se faire buter par un taré et lui, il pense à lui. Classique. Elle ne sait même pas pourquoi ça l'étonne, c'était tellement prévisible au fond. Faut croire qu'elle a un peu perdu l'habitude. — Me faire passer un message en taule c'était trop compliqué, mais venir me demander d'sauver ton cul, ça, y a pas d'problème. T'es vraiment qu'une... Elle relève subitement les yeux vers lui, surprise par cette nouvelle virulence. Alors on en arrive carrément aux insultes ? Elle est aussi blessée qu'en colère. — Une ?! Qu'elle crache subitement, encore plus fâchée de le voir ne même pas aller jusqu'au bout. Qu'il assume au moins, qu'il aille au fond de sa pensée, puisque ça a l'air de lui tenir tant à cœur. Et elle, c'est le sien qui bat trop vite, trop fort et ce n'est pas uniquement à cause de la peur. — Tu m'casses les couilles. Qu'il finit par conclure en se posant contre un des plans de travail, bras croisés, boudant comme un gosse. Elle devine qu'il est déçu de lui-même, d'avoir déjà presque baissé les bras. Mais sincèrement, elle s'en fiche pas mal à cet instant. Elle va faire comme lui : ne penser qu'à elle. Et il devra faire avec.

Elle s'approche, se plante devant lui et cherche son regard. — C'est bon, t'as terminé tes conneries ? Qu'est-ce qu'il l'agace putain. — Tu crois vraiment que j'irais me planquer chez un pauvre gars que je considère comme un con ? On parle de ma survie là ! Si j'suis ici, c'est parce que j'te fais confiance idiota ! Ça lui semblait pourtant évident à elle. Mais Dom a la fâcheuse tendance à ressasser les mêmes trucs en boucle, ce qui l'empêche de réfléchir et de voir plus loin que le bout de son nez. Elle souffle, amère. — J'en ai pas rien à foutre de toi ou du fait de t'mettre en danger, c'est juste que... j-j'savais pas quoi faire, ni où aller. Et j'ai pensé à toi, j'me suis dit que toi tu saurais quoi faire pour m'aider. Elle hausse les épaules, sa voix s'est radoucie sur la fin, comme un aveux soufflé à mi-mot parce qu'on ne l'assume pas trop. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû penser à son ex avec qui elle est en froid aussi facilement, mais c'est le cas. C'était comme des réminiscences de leur relation passé et la sensation de sécurité qu'il lui avait provoqué à l'époque. Son cerveau s'était focalisé sur ça et Dom était parvenu à son esprit comme une évidence, sans qu'elle n'y réfléchisse plus que ça. Elle avait peut-être été égoïste sur ce coup-là, mais s'il y avait bien quelqu'un pour comprendre ça, c'était lui.

Elle déglutit, alors que la peur refait progressivement surface. Elle tente de se concentrer, de ne pas se laisser submerger, mais c'est difficile. Elle revoit encore Sean attraper le mec et lui trancher la gorge, comme si de rien était. Comme s'il faisait ça chaque matin. Elle a un haut le cœur et ses yeux se gorgent de larmes, encore traumatisée par cette vision. Elle renifle, essaye de rester raisonnable pour paraître plus crédible, mais sa voix tremble et elle parle plus vite qu'elle ne le voudrait. — Je n'sais pas si tu as entendu parler de ça, mais y a eu un braquage à la banque récemment. J'y étais. J'me suis retrouvée planquée avec un autre type dans les bureaux. I-il avait l'air sympa au début, on s'est aidé mutuellement sur... des trucs. Et après on a essayé de s'tirer ensemble, mais il est devenu vraiment bizarre. Il a commencé à devenir agressif, à mal me parler, j'ai pas compris. Et puis... Sa voix se brise, elle a du mal à le dire. Elle recule, inspire, souffle, tente de ne pas céder totalement à la panique, ni de s'écrouler en pleurs. — Y avait un des braqueurs qui bloquait l'chemin vers la sortie et... C'est de plus en plus dur. Elle a une boule dans la gorge, l'air ne filtre plus, parle de plus en plus bas, de plus en plus difficilement. — Il a posé un couteau sorti de sa poche sur ma bouche, m'a dit d'me taire et de pas bouger, de pas r'garder. Elle commence à pleurer, encore choquée. Elle met de plus en plus de temps à parler. Se racle la gorge pour tenter de se dégager les voies respiratoires, mais sa voix est totalement étouffée, faut se concentrer pour l'entendre. — Mais j'ai regardé. Elle lève les yeux vers Dom, et elle voudrait qu'il puisse voir la scène qui se rejoue dans ses rétines. Elle vient se frotter les yeux et le visage pour enlever les larmes, mais des nouvelles viennent aussitôt les remplacer. — Il... il lui a tranché la gorge. Elle éclate en sanglots, c'est trop pour elle tout ça. Elle connait bien Detroit et toutes ses horreurs. Mais ça, elle n'était pas prête à le vivre. Il lui faut quelques secondes pour se calmer et poursuivre. — J'ai fait comme si j'n'avais rien vu quand il est revenu, mais j'étais tellement flippée. Il m'avait donné un ciseau juste avant, pour me défendre ou j'sais pas trop. Mais du coup, il m'a fait peur à un moment, j'étais dans tous mes états déjà, j'ai pas réfléchit, c'est parti tout seul, c-comme un réflexe tu vois ? Elle cherche son regard, son soutien, qu'il lui confirme qu'il aurait fait pareil à sa place. — J'crois pas qu'le ciseau se soit planté très profondément dans son ventre, il avait l'air d'aller... Il a essayé d'me suivre, d'me rattraper. Et il sait où j'habite, il connait mon nom complet, et il est taré, son regard, c'était... il était tellement flippant, j'te jure Dom. Ses mains viennent se poser instinctivement sur sa gorge, en souvenir du pauvre mec qu'il a buter. A mi-mot, elle termine enfin. — J'veux pas crever Dom. Alors aide-moi.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyJeu 16 Jan - 14:13

– C'est pas drôle Dom ! Je sais. C'est tellement pas drôle que j'en ricane, parce que je vois pas quoi faire d'autre. Si je transforme tout ça en immense blague, y a pas de raison que ça soit réel – j'ai pas envie que ça le soit. Alors je la prends pas au sérieux. Je la crois pas. Et j'me dis que peut-être, si je ris assez fort, je pourrai balayer tout ce qu'elle me raconte comme si ça n'avait jamais existé. Je finis même par l'éclipser complètement, retournant toute l'attention sur moi. Moi, moi, moi. Elle a pensé à tout sauf ça. Et moi, au contraire, je ne pense qu'à ça : elle me blesse et elle n'en a rien à foutre. C'est facile de me concentrer là-dessus et d'occulter cette angoisse dérangeante qui émane d'elle. J'suis même si doué dans l'exercice que je vois la colère poindre dans ses yeux, déborder de ses lèvres. Ça efface un peu le reste. – Une ?! Son regard me fusille sur place, le mien est plus sombre que d'habitude. Je hausse les épaules. – Tu veux pas savoir. De toute façon, pas besoin que je prononce l'insulte pour qu'elle se devine entre les lignes, écrasée sous le poids de tous les mots crachés la dernière fois qu'on s'est parlé. La colère est toujours là, sourde, coincée quelque part entre mes côtes. Mais j'ai pas envie d'y revenir. J'ai pas envie qu'on se remette à gueuler, à se déchirer, tout ça pour des histoires si vieilles qu'elles sont aussi craquelées que les blessures qu'elles nous ont infligé. Il me faut juste du temps pour digérer.

Mais du temps, Zaza n'en a pas à me donner.

Elle s'approche de moi et je la regarde faire, bras toujours croisés contre mon torse. – C'est bon, t'as terminé tes conneries ? Tu crois vraiment que j'irais me planquer chez un pauvre gars que je considère comme un con ? On parle de ma survie là ! Si j'suis ici, c'est parce que j'te fais confiance idiota ! Oh. J'arque un sourcil, clairement surpris par sa révélation. Les gens qui me connaissent le mieux ont une confiance toute relative en moi : souvent ils retombent dans le panneau, bercés par mes sourires, mes excuses et mes promesses, pour mieux s'en mordre les doigts plus tard. Mais je suis rarement celui vers qui on se tourne pour une question de vie ou de mort. Faut croire que je regardais les choses sous le mauvais angle – de bouche-trou, je passe soudain au stade de sauveur. – J'en ai pas rien à foutre de toi ou du fait de t'mettre en danger, c'est juste que... j-j'savais pas quoi faire, ni où aller. Et j'ai pensé à toi, j'me suis dit que toi tu saurais quoi faire pour m'aider. Elle a soudain des airs de gamine perdue, et ça m'agace autant que ça m'attendrit. Ça m'agace justement parce que ça m'attendrit. Je soupire. – Fallait me l'dire dès le départ, tout ça. Peut-être que ça aurait évité un discours inutile et une presque insulte.

Je reste un peu froid, mais bien moins hostile que j'ai pu l'être en la découvrant planquée là. La compassion vient étouffer ma rancune, lentement mais sûrement.

Je fronce un peu les sourcils en voyant les larmes revenir embuer ses yeux, avant qu'elle ne se lance enfin dans les explications tant attendues. Sa voix tremble. Elle me parle d'un braquage – mais à Detroit, y en a si souvent qu'ils se confondent tous – et d'un type. Elle lutte contre ses émotions, je le sens, sa panique sature tout l'espace autour de nous. Je la suis du regard alors qu'elle recule, cherche le contrôle de sa respiration, et ses mots peut-être aussi. Elle a la voix étranglée de ceux qui ravalent leurs sanglots. – Il a posé un couteau sorti de sa poche sur ma bouche, m'a dit d'me taire et de pas bouger, de pas r'garder. Elle se met à pleurer et je me tends, avec cette désagréable impression de m'être pris la réalité en pleine face. Je peux plus jouer, prétendre qu'elle raconte n'importe quoi et tourner la situation au ridicule. Toute envie de rire s'est envolée.

– Mais j'ai regardé. Il... il lui a tranché la gorge. Ses émotions éclatent finalement, elle perd le contrôle bancal qu'elle tentait de maintenir, et je déglutis, figé sur place. J'ai aucun mal à imaginer la scène. Y a rien de pire que de voir quelqu'un mourir. – Zaza... Je me sens con, maintenant. Mais elle ne m'écoute pas, trop absorbée par son récit. Elle explique qu'elle avait des ciseaux, qu'elle flippait, que c'est parti tout seul. Je l'observe sans savoir quoi dire. Je peux pas m'empêcher de me demander ce qui se serait passé, si elle n'avait rien fait. Si son psychopathe s'était attaqué à elle après le braqueur. Si elle était morte là-bas. J'aurais pas supporté de me dire que notre dispute de l'autre fois était la dernière. – J'crois pas qu'le ciseau se soit planté très profondément dans son ventre, il avait l'air d'aller... Il a essayé d'me suivre, d'me rattraper. Et il sait où j'habite, il connait mon nom complet, et il est taré, son regard, c'était... il était tellement flippant, j'te jure Dom. Son angoisse est palpable – presque communicative. – J'veux pas crever Dom. Tout est soudain devenu bien trop réel. Il me faut un instant pour traiter toutes les informations, encaisser, retrouver le rythme de mes pensées.

Instinctivement, j'avance jusqu'à elle et l'attire dans mes bras, la serrant doucement contre moi. – J'suis désolé qu't'aies eu à voir ça. Ma voix est basse. – Ça va aller. J'en sais rien, mais je le dis quand même. Je le dis toujours. Y compris quand je sais que c'est faux.

Je la relâche et m'écarte un peu pour observer sa mine défaite par les larmes, ses yeux rougis, fatigués. Évidemment que je vais l'aider – peu importe les réticences que j'avais au début, maintenant que je sais tout, elles sont totalement effacées. – Si tu veux, j'peux essayer de voir si des gens le connaissent ton gars. Avec tout le monde que je connais à Detroit, y aura peut-être quelqu'un qui saura à qui elle a affaire. J'espère juste que c'est pas un psychopathe mangeur d'enfants ou quelque chose du genre. – Mais tu comptais vraiment squatter ici ? Du bout des doigts, je pointe son duvet, posé un peu plus loin. Dormir dans le foodtruck c'est faisable même si ça manque de confort ; ça m'est arrivé plusieurs fois, mais rarement en plein hiver. – T'aurais crevé d'froid. Quitte à l'aider, je vais pas la laisser croupir là, toute seule, avec la température qu'il fait dehors. – J'peux t'amener chez mon père, y aura personne qui ira t'chercher là-bas. Par contre, j'y crèche pour quelques temps aussi. Et tout de suite, ça complique un peu les choses. Lui tendre la main n'est pas un problème au vu de sa situation, mais l'idée de cohabiter avec elle m'enchante un peu moins. J'voulais plus la voir du tout – et maintenant, je risque de la croiser tous les jours. On dirait que l'univers se fout de ma gueule. – Mais j'suis pas souvent là t'sais, ça ira. Je hausse les épaules, désinvolte. – Puis si ça va pas, tu pourras toujours venir te geler dans le foodtruck. La vérité c'est que si jamais c'est trop difficile, c'est sûrement moi qui fuirais, en allant dormir chez un pote ou une fille. Je me console en me disant que de toute façon, ça n'est que temporaire. Elle trouvera une solution pour échapper au sale type. Et moi, je finirai par retourner chez Deandre. Probablement. Si on se réconcilie. – Ça t'va ? Mes yeux viennent sonder les siens, mais je suis à peu près certain de recevoir une réponse affirmative. Après tout, elle comptait camper ici. À côté, la colocation forcée avec mon père et moi, c'est le grand luxe. Même si l'ambiance ne sera pas beaucoup plus chaleureuse que si la friteuse lui avait tenu compagnie.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptySam 18 Jan - 22:02

Fallait me l'dire dès le départ, tout ça. Elle l'aurait fait, s'il lui en avait laissé l'occasion. Mais Dom était particulièrement doué pour accaparer l'attention, monopoliser la parole, s'élancer dans un monologue égocentrique, et Zaza n'était pas spécialement douée pour couper la parole. Il faudrait vraiment qu'il apprenne à se taire parfois. Ça soulagerait tout le monde. Mais elle se retient bien de lui dire, ce n'est pas le moment d'enfoncer le clou là-dessus. Elle a besoin de lui et si elle le vexe encore plus, elle va finir par se faire expédier de là un coup de pied au cul.

Et elle s'élance, les mots qui fusent, bancales, hésitants, chargés de souvenirs terrifiants. Les images qui défilent dans ses yeux, les sanglots qui l'étouffent et c'est sans grande surprise qu'elle termine son épopée en pleurs. Dom n'a rien dit, il n'a pas cherché à l'interrompre, il n'a pas roulé des yeux, il n'a pas rit, il n'a pas balayé toutes ses paroles d'un revers de la main. Ça veut dire qu'il la croit et c'est déjà beaucoup pour elle. Parce qu'elle ne l'a dit à personne d'autre à part lui et c'était important qu'elle puisse compter sur lui. Le simple fait d'avoir tout déballé la fait se sentir déjà un peu plus légère. Comme si elle venait de diviser le poids de son fardeau en deux. Une part pour elle, l'autre pour Dom. C'est terriblement égoïste et peut-être bien qu'elle le met en danger aussi. Mais vraiment, elle ne se sent pas capable d'assumer ça toute seule.

Quand elle se tait enfin, il y a quelques secondes de flottement. Un silence de plomb, qui laisse entendre toute la gravité de la situation. Elle renifle, essuie ses yeux mouillés, juste le temps pour Dom de se mettre en mouvement. Il s'approche et elle ne se fait pas prier. Elle enroule ses bras autour de lui lorsqu'il l'enlace et elle le serre fort, comme si elle se raccrochait à lui. Sa tête posée contre son torse, elle ferme les yeux et profite de cet instant libérateur. Elle n'est plus toute seule. Elle n'est plus toute seule. Elle inspire un grand coup pour se calmer. Le parfum de Dom supplante l'odeur des frites et elle se retrouve violemment projetée des années en arrière. C'est une drôle de sensation. Un mélange d'apaisement et d'angoisse. De regrets et d'amertume. Elle rouvre les yeux, cherchant à reprendre pied avec la réalité, ce n'est pas le moment pour laisser le passé l'envahir et la fragiliser encore plus. — J'suis désolé qu't'aies eu à voir ça. Il sait lui. Il sait mieux que quiconque. Ça lui tord un peu le cœur. Elle s'imagine voir mourir Carla l'espace d'un instant et ça la bouleverse. Elle déglutit, chasse ça de son esprit. Elle est en état de faiblesse et ça ouvre toutes les portes de son esprit, ce n'est pas bon. Elle se concentre, tente de reprendre le dessus, de ne pas se laisser déborder. Il faut refermer les vannes, tenir le coup. — Ça va aller. Elle n'en est pas convaincue, mais elle hoche quand même la tête de bas en haut, parce qu'elle a envie d'y croire. Et qu'elle va se le répéter, encore et encore, jusqu'à l'assimiler, jusqu'à ce que ça devienne vrai. De toute façon, qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire d'autre ?

Il la relâche et c'est probablement mieux comme ça. Elle se grandit, souffle, tire sur sa manche avant de venir la passer sur son visage pour tenter de faire disparaitre toutes les traces de son craquage. — Si tu veux, j'peux essayer de voir si des gens le connaissent ton gars. Elle demeure interdite quelques secondes, en pleine réflexion. Elle ne sait pas si c'est une bonne idée ou non. Peut-être que c'est risqué ? Elle se mordille l'intérieur de la lèvre, nerveuse. Elle finit par hausser les épaules, devant bien admettre que connaître son ennemi pourrait être un avantage pour elle. — Oui, j'veux bien. Merci. La voix est basse, lasse, de celles qui sont fatiguées d'avoir trop pleuré. Elle lui donnera les détails plus tard, là elle n'est pas en état. Elle regarde mollement autour d'elle, encore un peu perdue. — Mais tu comptais vraiment squatter ici ? Elle relève les yeux vers lui et on dirait une gamine esseulée. Ses grands yeux humides, la détresse qui brille encore dedans. Elle dévie vers le duvet qu'il pointe du doigt et elle écarte lentement ses bras avant de les laisser retomber lourdement contre elle. Elle hoche la tête de bas en haut pour approuver. Il était vraiment son dernier espoir, le seul refuge qui semblait tenir la route. — T'aurais crevé d'froid. Elle fait la moue, tique un peu sur cette remarque. La voix un peu grognon, elle répond tout bas. — Toujours mieux que s'faire découper en morceaux par un fou furieux. A vrai dire, se jeter du pont de Mexicantown et se noyer dans la rivière lui semble aussi être une mort vachement plus douce. Et si elle se faisait poursuivre par Sean, elle n'hésiterait pas à sauter par-dessus bord.

J'peux t'amener chez mon père, y aura personne qui ira t'chercher là-bas. Elle n'aurait pas imaginé une option aussi parfaite que celle-là. Personne n'irait effectivement la chercher chez le père Riggs. Et elle aurait un vrai toit sur la tête, du chauffage, un lit, une douche, tout. Elle sourit vaguement, presque enchantée par cette proposition qui semble tomber du ciel. — Par contre, j'y crèche pour quelques temps aussi. Son sourire ne disparait pas pour autant, elle est trop bouleversée pour assimiler le fait qu'elle risque alors de le croiser en permanence. Par contre. Son front se plisse très légèrement alors qu'elle percute un détail. Pourquoi Dom irait crécher là-bas aussi ? Il est censé être chez Deandre. C'est en partie pour ça qu'elle n'est pas allée trouver refuge chez lui. Et aussi peut-être parce qu'ils ne se connaissent pas encore assez et qu'elle n'avait pas envie de le faire fuir - encore. Qu'il prenne peur et se décourage face à la montagne de problèmes qu'elle peut représenter. Dom au moins, il a l'habitude, il a déjà vu le pire d'elle. Mais du coup, elle ne comprend pas. Faut croire que son trouble se voit, parce que Dom enchaine. — Mais j'suis pas souvent là t'sais, ça ira. Puis si ça va pas, tu pourras toujours venir te geler dans le foodtruck. Elle se reprend et secoue la tête de gauche à droite. — Non, non, c'est bon, t'inquiètes, c'est pas un souci. Pas pour elle en tout cas, du moins, pas au point de préférer venir dormir dans le foodtruck. Il lui demande si ça lui va et elle prend le temps d'inspirer un grand coup. Elle visualise les étapes d'après et tout ça lui semble malgré tout très étrange. Mais elle lui offre un petit sourire et secoue la tête pour approuver. Elle finit par fondre sur lui, le serrant de nouveau dans ses bras en guise de reconnaissance, les calant autour de sa nuque, hissée sur la pointe des pieds. — Merci Dom. Merci pour tout. Elle a conscience de ne rien mériter de tout ça, conscience que Dom est quelqu'un de bien malgré qu'il puisse être le plus insupportable des connards parfois. Elle s'abandonne totalement contre lui, lâche prise, prête à remettre entre ses mains sa propre vie. Nombreux seraient ceux qui lui hurleraient de faire demi-tour, de ne rien lui confier du tout. Mais Zaza a gardé en souvenir le Dom d'autrefois, de quand ils étaient ensemble. Et il ne lui a jamais donné l'image d'un type lâche sur qui on ne pouvait pas compter. Au contraire. Et c'est de ça dont elle veut se souvenir encore aujourd'hui. Garder en mémoire le meilleur, effacer le pire. Surtout s'ils s'apprêtent à cohabiter.

Elle le relâche, ses mains qui trainent sur ses épaules, comme pour accentuer encore plus toute la reconnaissance qu'elle éprouve pour lui à cet instant. Puis elle se décale et se penche pour ramasser ses affaires. — T'es sûr que ça dérangera pas ton père ? Ils s'entendaient bien à l'époque. C'est un homme discret, mais toutes les Molina l'avaient adopté à l'époque et réciproquement. Elle espère sincèrement qu'il reste quelque chose de cette période, ça rendra les choses plus faciles. — J'serais discrète promis et j'saurais me rendre utile dans la maison. De toute façon, si elle passe ses journées enfermée dedans, elle aura tout le temps de se rendre utile effectivement. Mais elle préfère le souligner malgré tout, comme pour mettre toutes les chances de son côté. Et puis, trop curieuse, elle ne peut pas s'empêcher de poser d'autres questions, sur un ton faussement désintéressé. — Et, hum, comment ça s'fait que tu squattes là-bas en c'moment ? Ca y est, toute la ville en a marre de t'héberger ? Elle tente de rire un peu histoire de ne pas paraître trop louche, faisant mine de simplement le taquiner. Dans ses souvenirs, Dom n'aimait pas vraiment passer du temps dans cette maison. Le fait qu'il préfère retourner vivre là-bas quelques temps plutôt qu'être chez Dede lui semble illogique.
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyMar 21 Jan - 22:32

– Non, non, c'est bon, t'inquiètes, c'est pas un souci. Manifestement, c'en est plus un pour moi que pour elle. Mais avec un psychopathe sur le dos, j'imagine que tout le reste paraît dérisoire. En cohabitant avec moi, elle risque peut-être des remarques ici et là, un arrière-goût de passé et quelques situations gênantes – mais dehors elle risque potentiellement sa vie. Ça remet les choses en perspective. Pourtant, j'arrive pas à faire taire cette voix qui me répète que je vais la voir tous les jours. Que ça sera un rappel constant de tout ce qui a foiré, du poids des erreurs qui nous écrasent toujours des années après. Exactement l'inverse de ce dont j'ai besoin. Pour qu'une plaie puisse cicatriser, faut plus y toucher.

Celle-là se rouvre un peu plus chaque fois.

Ses bras me prennent par surprise, quand ils viennent s'enrouler autour de mon cou. Les miens passent autour de sa taille malgré la légère confusion qui fronce mes sourcils. Je me sens lui rendre l'étreinte un peu plus fort, sans vraiment l'avoir décidé. Tout se fait presque par réflexe. Comme si c'était resté ancré quelque part sous ma peau, aussi profondément qu'un tatouage ou l'envie de fumer. – Merci Dom. Merci pour tout. Un demi-sourire tord mes lèvres quand elle me relâche, mes mains qui prennent appui sur le plan de travail derrière moi, alors que les siennes planent sur mes épaules. J'ai le menton un peu relevé, les yeux baissés vers elle. – Ouais ouais, t'inquiètes. Je sais pas si elle aura toujours autant envie de me remercier, après quelques jours à supporter l'atmosphère trop lourde qui règne dans cette maison. Peut-être qu'elle finira réellement par regretter l'inconfort du foodtruck. – T'es sûr que ça dérangera pas ton père ? Ça m'arrache un rire sarcastique. – Y a moyen qu'il capte même pas que t'es là si j'lui dis pas. Il a déjà du mal à savoir quand moi je suis là ou non, alors que je suis loin d'être discret. Mais souvent il boit, il somnole, ou il n'est tout simplement pas à la maison. Et puis dans le fond, y a pas de raison que la présence de Zaza lui pose problème. Il l'aimait bien quand on sortait ensemble – il aimait beaucoup les Molina, aussi. Je suis sûr que pour lui, rien n'a changé. Il m'écoute pas quand je tente de lui raconter mes déboires.

– J'serais discrète promis et j'saurais me rendre utile dans la maison. Enfin une contrepartie qui me semble intéressante. Mais je choisis de ne pas le montrer, parce que de toute façon, je sais qu'elle agira sans qu'on ait à lui demander quoi que ce soit. – Y aura pas de problème j'te dis. Tranquillement, je fais mine de lever une main pour balayer ses mots. J'espère qu'elle aura l'idée de nous faire des tamales aussi bons que ceux mangés chez sa famille, à l'époque. – Et, hum, comment ça s'fait que tu squattes là-bas en c'moment ? Ça y est, toute la ville en a marre de t'héberger ? Je me remets à rire, secouant la tête. Je pourrais lui avouer à quel point la situation me contrarie, parce que je me suis salement embrouillé avec mon presque colocataire et que je sais pas encore comment me faire pardonner. Je pourrais être honnête. Mais je vais pas le faire. – Naaan, j'habite chez mon pote t'sais, à côté de chez MJ. C'est juste qu'il fait des travaux et tout en c'moment, du coup c'est le bordel. Techniquement, c'est plutôt vrai. J'omets juste de préciser que les travaux ne sont pas si encombrants que ça, et surtout, qu'ils sont nécessaires à cause de moi. Je hausse les épaules. – J'y retourne quand c'est fini. J'espère. C'est ce que j'ai prévu de mon côté – il ne me reste plus qu'à convaincre Deandre. Ça risque d'être laborieux, peut-être un peu long. Mais je compte bien retrouver ma place sur son canapé.

D'un geste de la main, je lui fais signe de récupérer ses affaires pendant que je fais un tour rapide, le temps de ranger ce qui traîne et tout éteindre. On sort pour aller s'installer à l'avant et je démarre, devant m'y reprendre à trois fois. La radio comble le silence. Je rappe plus ou moins en rythme avec Tupac, cherchant à faire oublier toutes les ondes négatives – les siennes, les miennes, et surtout celles de l'épée de Damoclès qu'elle a au-dessus du crâne. Une fois que North End se dessine enfin, je me gare avant le quartier, un peu à l'écart. La camionnette n'y entre jamais. Question de territoire. – On descend là. Il ne faut qu'une dizaine de minutes pour arriver jusqu'à chez mon père, ça devrait aller. Je continue de fredonner dans le froid de la nuit, puis je mets à sourire et rire en répondant à quelques messages sur mon portable. Ça m'évite de trop penser.

Comme chaque fois, je soupire en découvrant que la porte d'entrée n'est pas verrouillée. Je la ferme derrière nous et je m'enfonce dans le couloir, vers la cuisine qui est allumée. – P'pa ? Il est là, assis sur une chaise, à moitié affalé sur la table. Son verre est vide. Je me tourne vers Zaza et lève un bras en direction de l'étage. – J'arrive, t'as qu'à monter en attendant. Tu connais l'chemin. Elle risque pas de se perdre, il n'y a qu'une chambre qui puisse l'accueillir de toute façon. La même où je dors en ce moment : celle que je partageais avec Tyrone. Mon père se lève difficilement, son corps qui tangue, ses paupières à moitié closes. Il refuse de monter jusqu'à sa chambre malgré mon insistance, alors je finis par abdiquer, le guidant jusqu'au canapé. Les ressorts grincent quand il s'écroule dessus. Je l'aide à se coucher correctement et une fois qu'il est bien installé, je me décide à lui expliquer qu'on a une invitée temporaire. – Y a Zaza qui a des soucis, du coup j'lui ai proposé de rester là quelques temps. Ça te gêne pas ? Il hoche vaguement le menton, mais il n'a pas l'air d'avoir tout à fait compris ce que j'ai dit. Tant pis. Je m'éclipse à l'étage, le temps de me glisser dans sa chambre pour récupérer sa couette, puis je redescends. Il marmonne et gigote pendant que je tente de le border comme je peux, me forçant à recommencer plusieurs fois. Je râle, il proteste, on commence à s'énerver et c'est finalement lui qui gagne. D'un grand mouvement de jambe, il me repousse, balançant à moitié la couverture par terre. – Lâche-moi l'grappe 'tain. Sa langue alourdie par l'alcool écrase une bonne partie des syllabes, mais le message passe quand même. Agacé, je ramasse le pan de tissu qui traîne au sol pour le lui jeter dessus. – Ok bah débrouille-toi, bonne nuit. Il grogne et se met à marmonner, mais je m'éloigne sans chercher à comprendre ce qu'il raconte.

Les escaliers craquent sous mes pas. J'avance jusqu'à la chambre et donne un petit coup dans la porte pour annoncer mon arrivée, avant de m'engouffrer à l'intérieur. Ma veste est retirée puis envoyée sur la commode. Je m'étire dans un soupir, comme si je cherchais à faire disparaître la tension qui s'est logée entre mes omoplates. Et j'affiche un sourire railleur quand je croise le regard de Zaza. – Désolé pour l'bordel, j'pensais pas que j'inviterais une fille ce soir. Quelques fringues traînent au sol, mes draps sont défaits et mes affaires sont éparpillées un peu partout – la chambre retrouve presque la même apparence qu'elle avait quinze ans plus tôt. Rien n'a vraiment changé. C'est juste mieux rangé, plus poussiéreux, plus terne. Les posters n'ont pas bougé et le lit superposé grince toujours autant.

Celui du bas est simplement occupé par un fantôme.

Je me laisse lourdement tomber dans la chaise de bureau, au coussin troué et aux roulettes à moitié pétées. Mon herbe et mon grinder trônent sur le bureau pourri, recouvert de dessins et d'inscriptions stupides – certaines sont de Tyrone, d'autres de moi, le reste vient de l'ancien propriétaire qui l'avait abandonné près d'une poubelle. Je commence à effriter tranquillement. – Alors, tu vas raconter quoi à ta famille ? C'est pas comme si tu pouvais leur dire qu't'es ici, pas vrai ? Mon sourire se tord un peu. Je reste concentré sur ce que je fais. – J'veux dire, tes tantes me suivent carrément dans la rue en me gueulant eres un bastardo, j'imite mal leur accent et la voix qui va avec, ou j'sais pas quelle connerie. Je sors un filtre et une feuille pour rouler, tout en pouffant d'un air moqueur. Je revois parfaitement la scène, aussi comique que ridicule. La situation entre nous devient le théâtre d'un grand n'importe quoi. – Dans l'genre hystérique, les championnes c'est vous. Je lève les yeux vers elle et je souris, ma langue qui glisse rapidement sur le papier pour le faire coller. Une fois le joint allumé, je tire une longue latte salvatrice. Zaza disparaît momentanément derrière la fumée que je souffle dans sa direction. Et comme pour lui montrer que je ne cherche pas à créer une dispute, je finis par le lui tendre. C'est à la fois une trêve, et une vraie attention envers elle. Parce qu'entre l'angoisse et les souvenirs de ce qu'elle a vu, j'imagine qu'elle risque d'avoir du mal à s'endormir. C'est parfois plus simple de s'assommer. – Ça te ferait pas d'mal. Peut-être même qu'elle en a plus besoin que moi.
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptySam 25 Jan - 22:32

L'étreinte qu'il lui rend la rassure et fait s'envoler une partie de ses peurs. Elle n'est désormais plus seule à devoir affronter ça. La protection qu'il semble lui offrir n'est probablement qu'une illusion, mais à l'heure actuelle ça lui suffit. La familiarité de cette proximité la replonge dans une époque lointaine, où elle était bien plus sereine, aidant progressivement à la calmer. Ses yeux s'assèchent pour de bon, la tempête est passée. Alors elle le libère, après l'avoir remercié encore une fois, sans savoir s'il réalise à quel point tout ça compte pour elle. A quel point elle est reconnaissante de l'effort qu'il s'apprête à faire, alors qu'il ne voulait plus entendre parler d'elle. — Ouais ouais, t'inquiètes. Il n'a pas l'air particulièrement à son aise face à toute cette situation et elle peut comprendre. Elle n'insiste pas, s'éloigne pour le laisser respirer et s'enquiert une dernière fois du fait que sa présence ne gênera pas son père. Le rire qui suit sa question lui laisse une drôle d'impression, elle y perçoit tout un tas de choses refoulées. Une amertume facilement distinguable qu'il cache derrière un franc sourire, comme à son accoutumée. — Y a moyen qu'il capte même pas que t'es là si j'lui dis pas. Elle baisse les yeux un instant, réalisant tristement que la situation n'a malheureusement pas évoluée de ce côté-là. Et même si c'était le cas, ce ne serait pas pour le mieux. Elle inspire discrètement, embêtée d'avoir abordé ce sujet délicat. Elle n'ajoute rien, se contente de lui offrir un sourire compatissant, chargé de toute la bienveillance dont elle est capable. Elle a toujours bien aimé le père de Dom et ça lui fait mal au cœur de le savoir toujours aussi mal. Ça lui fait mal pour Dom aussi. Il n'a jamais aimé parler de tout ça, mais Zaza est observatrice et il y a des choses qui ne trompent pas. Dom cherche continuellement son attention et pas toujours de la meilleure des façons.

Elle promet de se rendre utile et Dom la rassure une énième fois sur le fait que sa présence ne gênera pas. Elle hoche la tête et n'insiste pas, malgré tout un peu gênée de s'imposer comme ça dans la vie des Riggs.

Son embarras ne fait que s'accroître alors qu'elle tente de se renseigner l'air de rien sur les raisons de sa présence chez son père. Elle tâtonne, cherche à le pousser à parler sans trop en dire non plus, histoire de n'éveiller aucun soupçon. Même si a priori, il n'y a aucune raison pour qu'il en ait, mais la parano la rend bien trop méfiante. C'est un fait plutôt commun chez les gens souffrant de culpabilité. Le fait qu'elle soit également une très mauvaises menteuse rentre également en compte dans sa nervosité soudaine. Mais Dom semble lui-même happé par d'autres choses et ne prête pas vraiment attention à elle, se contentant d'un rire léger qu'elle ne sait comment interpréter. Il faut dire que les rires de Dom, c'est toute une symphonie. Presque un langage codé, qu'il faut apprendre à décrypter. Et il y a bien longtemps maintenant qu'elle n'a plus bossé dessus. Elle a retenu les fondamentaux, mais pour le reste, c'est l'inconnu. Elle sait juste qu'il faut savoir s'en méfier parfois. Chez lui, un rire peut tout aussi bien cacher une blessure profonde qu'une pensée cruelle. — Naaan, j'habite chez mon pote t'sais, à côté de chez MJ. C'est juste qu'il fait des travaux et tout en c'moment, du coup c'est le bordel. J'y retourne quand c'est fini. Sa réponse la contrarie, son visage se froisse. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il mentionne Deandre si précisément. Elle ne pourra désormais plus feindre le fait de ne pas savoir qu'il vivait dans l'appartement en face de lui de MJ. C'était déjà compliqué de faire croire ça avant, mais alors maintenant, c'était vraiment foutu. Elle panique un peu, tandis que sa gorge se resserre, comme un étau autour de son mensonge. Elle préfère ne pas s'étendre sur le sujet, de peur qu'il en dise plus, qu'il en dise trop et qu'elle fasse une gaffe. Ce serait parfaitement son genre. Zaza a l'art de trop en dire et de mettre les pieds dans le plat. Alors elle se contente de hocher la tête de façon compréhensive tandis que son regard devient fuyant. Il enchaine rapidement et lui fait signe de ramasser ses affaires, ils vont y aller.

Elle sort prudemment de l'arrière, jette un coup d’œil autour d'elle avant de se précipiter à l'avant et de refermer la portière à clé, le cœur tambourinant. Elle se sent glisser doucement dans la paranoïa et elle n'aime pas ça du tout. Une de ses grand-mères est comme ça, complètement atteinte et persuadée que le monde entier complote contre elle en permanence. Elle n'a vraiment pas envie de finir comme elle. Dom la rejoint, galère à faire démarrer le moteur - décidément, il n'a pas un seul véhicule potable - mais ils finissent par décamper. Elle s'enfonce dans son siège, serrant contre elle son énorme sac-à-dos, surveillant la route qui défile. Elle se détend au fur et à mesure du trajet. La musique et Dom qui rappe par-dessus ont le don de l'apaiser. Elle a nouveau projeté des années en arrière et un lourd sentiment de nostalgie l'envahit et la détend progressivement. Le silence entre eux ne la gêne pas, elle qui pourtant le craint plus que tout. Avec Dom, c'est comme avec quelqu'un de sa famille. Le silence n'est plus synonyme de tension, ni de malêtre. Elle est de toute façon bien trop occupée à surveiller qu'un Sean ne surgisse pas de nulle part pour l'attaquer pour s'inquiéter du moindre silence.

La voiture ralentit et se gare tandis qu'elle se redresse, surprise. — On descend là. Elle regarde autour d'elle, stressée. — Quoi ? Dom descend de la voiture mais elle proteste. — Mais ton père n'habite pas là ! Loin d'avoir la flemme de marcher, c'est juste qu'elle se sent bien plus vulnérable à découvert que dans la camionnette. Et elle ne comprend pas vraiment pourquoi Dom préfère se stationner à plusieurs minutes de marche. Un peu bougonne, elle finit par obtempérer et descend à son tour, le rejoignant. Elle jette son sac sur son dos et lui emboite le pas, nerveuse. Pendant qu'il fredonne et envoie des textos en ricanant, elle ne fait que tourner la tête dans tous les sens pour s'assurer que la voie est libre. Le trajet n'est pas particulièrement long, mais il lui a paru être une éternité. Quand ils arrivent enfin, elle est en transe, les sens en alerte et le palpitant qui bat à tout rompre. Tout ce qu'elle veut, c'est aller se planquer dans la maison et disparaitre pour toujours.

Dès que la porte se referme derrière elle, elle peut respirer de nouveau. Elle échappe un long soupir, soulagée d'être arrivée ici en vie et en un seul morceau. Elle suit Dom jusqu'à la cuisine et le spectacle qu'elle y découvre fait peine à voir. Elle n'a pas le temps de dire un mot que déjà Dom l'incite à monter à l'étage. Elle comprend et n'oppose aucune résistance, se contentant de lui lancer un sourire encourageant et de le laisser gérer ça.

Elle grimpe à l'étage d'un pas assuré, n'hésite pas sur la direction à prendre, sachant pertinemment où elle va. Il y a bien longtemps qu'elle n'était plus venue ici et pourtant, maintenant qu'elle y est, c'est comme si hier encore elle foulait ce sol. Ça lui pince un peu le cœur et maintenant qu'elle se sent à l'abri, elle a tout le loisir de repenser à tout ça. Elle commence à se demander si c'était vraiment le meilleur choix. Une fois dans la chambre, elle se dépêche de retirer son haut pour en mettre un propre, elle a pris un coup de chaud dans l'autre et a besoin de quelque chose de propre. Elle enfile alors un gros sweet gris à capuche et en profite pour s'éponger un peu le visage, humidifié par la panique du trajet. Puis, elle commence à regarder autour d'elle, à frôler quelques objets et elle sourit vaguement, se souvenant de tout ça. Elle rit un peu devant certaines choses. Toute cette époque est révolue. Tout c'bonheur, foutu.

Un léger coup à la porte et elle se retourne pendant qu'il rentre pour la rejoindre. Instinctivement elle se recule et vient prendre appui contre le bureau, n'osant absolument pas s'installer sur le bord du lit. Elle sait très bien qui dormait dans celui du bas autrefois. — Désolé pour l'bordel, j'pensais pas que j'inviterais une fille ce soir. Elle rit un peu, bien plus détendue que tout à l'heure. Elle hausse les épaules et répond un peu moqueuse. — Quoi ? Dom Riggs n'avait pas prévu de ramener une fille ? Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de lui ? Elle fait bonne figure, mais y a comme un truc qui fait mal. Elle se souvient, après la prison, de toutes ces soirées où ils se sont croisés et où il était aux bras d'une fille. Elle l'avait vraiment mal vécu à l'époque. Encore plus quand Ali faisait la même chose également, juste sous son nez. L'accumulation des deux l'avait terriblement fragilisée et vu la douleur dans sa poitrine à cet instant, certaines choses n'étaient visiblement toujours pas cicatrisées.

Il vient s'installer sur sa chaise de bureau et commence a effriter, elle le regarde faire tranquillement, suivant attentivement chacun de ses mouvements. Ça aussi, ça a comme un goût de déjà-vu. — Alors, tu vas raconter quoi à ta famille ? C'est pas comme si tu pouvais leur dire qu't'es ici, pas vrai ? J'veux dire, tes tantes me suivent carrément dans la rue en me gueulant eres un bastardo, ou j'sais pas quelle connerie. Elle éclate franchement de rire, les imaginant parfaitement faire ça. C'est totalement le genre de sa famille. Elle croise les bras et le toise un instant, avant de répondre sur un ton accusateur. — Quizás es porque eres un bastardo. Elle plisse les yeux, les sourcils froncés, juste quelques secondes avant de se détendre en secouant la tête de gauche à droite. Elle baisse les yeux, observe ses pieds et frotte un peu le sol avec le droit, au niveau d'une rayure, pour voir si c'est juste une poussière ou si c'est bien abimé. — J'ai dit que j'étais chez MJ. Elle relève la tête pour reposer son regard sur lui. — Comme ça, elles n'posent pas de questions. Il faut juste espérer qu'elles ne croisent pas MJ et ne lui parlent pas de ça. Sinon, c'est certain, MJ va vouloir des réponses.

Dans l'genre hystérique, les championnes c'est vous. Elle esquisse un mouvement de surprise et se redresse, un air scandalisé sur la visage. Elle se penche en avant et vient frapper son épaule dans un geste contestataire. — Hey ! Peut-être que sa réaction ne l'aide pas trop à plaider innocente. — Fallait pas t'taper ma sœur enfoiré, c'est tout. Elle le fusille du regard pendant qu'il se marre, comme toujours. Il y a parfois où c'est agaçant. Mais ce soir, tout lui semble moins grave. Faut croire qu'échapper à la mort ça dédramatise pas mal sur tout le reste. Elle finit par lever les yeux au ciel en riant en silence, comme si elle était simplement usée de ses conneries à répétition.

Il termine de rouler son joint et le commence, parfumant délicatement l'air autour d'eux. Elle hausse un sourcil lorsqu'il lui tend, étonnée de cette attention. Ça fait un petit moment qu'elle n'en a plus fumé, mais ce soir lui semble être le moment idéal pour remettre ça. Elle se hisse sur le bureau pour s'y asseoir avant d'attraper le cône tendu. — Gracias. Qu'elle murmure distraitement avant de tirer dessus. La situation lui semble irréelle. Si on lui avait dit un jour qu'elle se retrouverait dans cette chambre à nouveau, en compagnie de Dom, sans qu'ils soient en train de se hurler dessus, elle ne l'aurait pas cru. Et pourtant.

Elle fixe le vide devant elle, un peu distraite. Et sans le regarder, elle finit par reprendre la parole. — Elle parle de toi tout l'temps. Carla. Elle oublie sciemment de préciser que ça la fait profondément chier. Plus encore, ça lui fait mal. Elle renifle brièvement avant de lui rendre le joint. Elle prend appui sur le rebord du bureau, se penchant légèrement en avant. — Tu fais vraiment chier. Qu'elle ajoute un peu plus bas, comme une confession sur la douleur que ça alimente à chaque fois. Elle balance ses jambes et se propulse en avant, descendant du bureau dans un petit bond. Elle s'approche des lits, observe celui du bas qui est fait, signe que personne n'a dormi dedans depuis bien longtemps. Elle bloque un peu dessus avant de pivoter et de demander. — J'vais dormir où du coup ? Elle n'est pas certaine que Dom accepte qu'elle prenne cette place pas tout à fait libre finalement. Elle-même n'est pas convaincue d'en avoir envie non plus. Elle a presque peur de voir le fantôme de Tyrone débarquer en pleine nuit pour lui foutre la peur de sa vie, juste histoire qu'elle libère son lit.

Elle revient vers lui, quémandeuse, lui offrant un petit sourire innocent, lèvres closes, afin qu'il partage à nouveau son trésor vert.
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyJeu 30 Jan - 12:20

– Quoi ? Dom Riggs n'avait pas prévu de ramener une fille ? Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de lui ? Elle raille et je ricane dans un souffle, haussant les épaules en croisant son regard. – Tu sais que j'préfère quand c'est moi l'invité. Question pratique. C'est ce qui se passe, quand on n'a pas de chez soi. Je ramène jamais personne – ou presque – chez mon père, parce qu'il est un parfait tue-l'amour, et parce que ma chambre d'ado n'est pas franchement mieux. Mes rencards se terminent plutôt chez la fille, ou à l'endroit que je squatte au moment où ça arrive. Le canapé de Deandre en a peut-être vu défiler plus que les autres. Même Carla y est passée. J'ai presque envie de le lui dire, juste pour venir appuyer là où ça fait mal, pour dégueuler cette amertume qui me reste en fond de gorge. Et puis je me ravise. Si on recommence à se déchirer pour ces histoires, la cohabitation va vite devenir invivable.

Je finis par jeter mon dévolu sur la weed pour me tenir occupé, me mettant à effriter pendant que je change de sujet. Les tantes. Les insultes. Elle se marre et ça m'arrache un sourire. – Quizás es porque eres un bastardo. Je sens l'accusation dans sa voix, devine celle qui pèse certainement dans ses yeux – mais je ne lève pas les miens, restant concentré sur ma tâche. Peut-être qu'elle a raison. Peut-être que je l'ai été, en lui faisant ce sale coup, en utilisant Carla pour l'atteindre. Mais finalement, sa famille m'a fait bien pire que ça. Elle aussi. Alors je ne vois aucune raison de culpabiliser, et je trouve le reproche plutôt malvenu. Tu tambien. C'est lâché calmement, mais un peu trop chargé de sincérité et d'une pointe de rancune. Mon regard reste rivé sur mes doigts et la feuille qu'ils roulent. – J'ai dit que j'étais chez MJ. Comme ça, elles n'posent pas de questions. Je hoche doucement la tête en signe d'approbation. C'est un bon choix, plausible et sûr ; MJ la couvrirait sûrement si les Molina venaient à lui parler de ça. Et ça risque d'arriver. J'ai l'impression qu'elles sont partout, ces cinglées. J'peux pas m'empêcher de lui partager mon avis à leur sujet. Évidemment, elle ne fait que prouver ce que je dis en venant frapper mon épaule. – Hey ! Je ris tranquillement, mes prunelles qui daignent enfin se relever vers les siennes, maintenant que j'ai fini de rouler. – Fallait pas t'taper ma sœur enfoiré, c'est tout. Encore un reproche. À force d'accumulation, ça commence à peser trop lourd et je sais déjà que je ne vais pas le supporter très longtemps. Ma patience s'est déjà considérablement réduite. Ses yeux se font mitraillettes, mon rire sonne faux. – J'vois pas pourquoi j'devrais me priver. Les étincelles sont là. Mais pour éviter de les transformer en grand brasier, je prends sur moi et commence à fumer. La première taffe me détend presque automatiquement.

Le joint tendu est une proposition de trêve.

– Gracias. Elle est assise sur le bureau près de moi, soufflant un petit nuage parfumé. Je la regarde et je suis ramené des années en arrière, avant la chute. Je nous revois étalés l'un sur l'autre, à faire des concours de ronds de fumée et partager des soufflettes en se marrant bêtement. Les réminiscences sont aussi nombreuses qu'indésirables – les rires, les baisers, les engueulades, les photos débiles qu'aucun de nous n'a gardé, les mots autrefois murmurés qui ne veulent plus rien dire, nos mains qui se sont lâchées. Toutes ces choses qui ont perdu leur sens quand on s'est perdus, nous.

Zaza détonne. La pièce s'est délavée autour d'elle, comme une vieille photo rongée par le temps. Tout est resté figé mais pas elle, créant un contraste dérangeant, aux allures de gouffre infranchissable. Plus je l'observe, plus je réalise à quel point elle fait tache dans le décor.

Elle n'y a plus sa place.

– Elle parle de toi tout l'temps. Sa voix me sort de mes pensées et je cligne un peu des paupières, comme pour effacer les images logées derrière ma rétine et revenir dans le présent. C'est difficile. Je récupère le joint et tire dessus, avant d'esquisser un petit sourire insolent. – Je sais. Ou du moins, je m'en doute. Je compte plus les messages qu'elle m'envoie à longueur de temps, pour me demander tu fais quoi, t'es où, avec qui, est-ce que tu penses à moi ? J'ai tendance à l'ignorer pendant des heures, puis à lui donner l'attention qu'elle réclame et récolter la sienne, pour mieux retomber dans le silence ensuite. Le cycle se répète inlassablement et je n'ai pas envie d'y mettre fin. Pas pour l'instant. – Tu fais vraiment chier. J'arque un sourcil, pendant qu'elle se lève pour se diriger vers le lit superposé. Et je sens l'agacement qui pèse sur ses épaules concernant Carla. Peut-être la douleur, aussi. Les reproches sont palpables dans sa voix et c'est comme si elle avait versé une goutte d'acide dans mon crâne, qui ronge lentement tout ce qui se trouve sur son passage. – Sérieusement là ? J'évite soigneusement de revenir sur tout ce qu'elle m'a révélé pour ne pas déclencher un nouveau cataclysme, alors qu'elle, elle ne se prive pas pour multiplier les piques au sujet de Carla. Ça y est – ma patience est partie en fumée. – J'vais dormir où du coup ? L'air de rien, elle revient vers moi, espérant récupérer le joint. Je le garde jalousement, tirant dessus sans la quitter des yeux. Rien à foutre de sa question. Rien à foutre de mes bonnes résolutions. Si elle ne fait pas d'efforts, je n'en ferai plus non plus. Soit c'est donnant-donnant, soit on perd tous les deux. – Arrête avec Carla ! T'as pas le droit d'me faire des reproches. Elle l'a perdu à l'instant où elle m'a avoué toute la vérité. – Depuis tout à l'heure j'suis sympa, j'dis rien, et toi t'oses me faire des réflexions à deux balles ? Je la toise, yeux plissés. – T'es sûre de toi Zaza ? Un petit rire sec m'échappe dans un souffle, et je finis par me lever, faisant un pas vers elle. Je veux qu'elle comprenne que ce n'est pas parce que je l'aide que tout est effacé, loin de là. Je n'oublie pas ce qu'elle m'a dit. Ce qu'elle a fait – ou n'a pas fait, finalement. – T'es mal placée pour m'en vouloir, sans dec. Tu m'as assez pris pour un con ! Un doigt accusateur se tend vers elle, la cendre du joint qui tombe sur le parquet élimé. Si elle veut s'aventurer sur ce terrain-là, je peux recommencer à lui cracher tous mes ressentiments à la gueule. J'ai eu le temps de ruminer. La plaie est toujours à vif, dégoulinante d'une rancœur épaisse, poisseuse. Ça me colle à la peau.

Je soupire, balayant l'air de la main, comme si j'essayais de chasser la colère qui menace de revenir éclater. – Vas-y t'sais quoi, on va juste éviter de parler d'tout ça tant que tu dois crécher ici. Sinon, on va finir par s'entretuer. Je peux même pas la foutre dehors, avec la menace qui plane sur elle. – D'ailleurs quand tu rentreras chez toi, tu devrais me faire une faveur et leur dire de m'laisser tranquille. Après tout, elle me doit bien ça. – J'commence vraiment à en avoir ras l'cul des Molina. Mes yeux la foudroient un dernier instant avant de se détourner, le joint qui revient trouver ma bouche. Peut-être que ça m'aidera à contenir ce trop-plein d'émotions. Je ne saurais pas dire ce qui me brûle le plus la gorge : la fumée, ou mes sentiments morcelés.
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptyLun 3 Fév - 10:12

Tu sais que j'préfère quand c'est moi l'invité. Elle hoche la tête dans un mouvement entendu. Evidemment. Elle a dû mal à comprendre comment il peut aimer ça, être balloté d'appartements en appartements, jamais de chez lui, jamais de moment pour souffler. Rarement un lit aussi, il finit souvent sur des canapés qui ne se déplient pas. Elle l'observe, silencieuse, cherchant à comprendre l'aspect positif de cette vie là sans en trouver. Il ne peut même pas dire que c'est pour faire des économies, Dom est un flambeur, il n'a jamais un sous de côté. Tout l'inverse d'elle.

Tu tambien. Elle ne riposte pas, peut-être qu'elle l'a bien mérité en effet. Elle souffle par le nez, c'est discret et trahit simplement une sorte de découragement. Elle n'aurait jamais dû lui dire la vérité. Il lui en voulait moins quand il ne savait rien. Elle a dû mal à accepter ses ressentiments à son égard, aussi justifiés soient-ils. Elle n'a juste pas l'habitude qu'on lui en veuille de quoi que ce soit, parce qu'elle a rarement le mauvais rôle dans les histoires.

Dom se marre face à son énième accusation, mais elle perçoit sans mal la saturation qui en découle. Ça n'a rien d'un rire sincère, plutôt de ceux qu'on lâche pour éviter de s'énerver. — J'vois pas pourquoi j'devrais me priver. Elle a envie de l'insulter. Elle détourne le regard, blessée. En d'autres lieux, d'autres circonstances, elle ne se serait pas gênée. Quitte à créer une nouvelle dispute virulente. Mais dans cette maison, dans cette chambre et alors qu'elle a tellement besoin de lui, elle s'en empêche. Ravale ses mots venin et c'est comme si ceux-ci se déversaient alors dans sa gorge et sa poitrine. Ça brûle et elle ne sait pas comment calmer cet incendie. Dom lui propose une alternative. Elle n'hésite pas longtemps et s'empare du joint, tire dessus en espérant que la fumée inhalée viendra tout étouffer.

C'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle reparle de Carla. Il faut dire que ce qu'il s'est passé entre eux tourne en boucle dans sa tête, sans arrêt. Et Carla n'aide vraiment pas, passant son temps à ressasser ça, elle n'a plus que son prénom à la bouche, comme un vieux disque rayé. — Je sais. Son sourire insolent la dérange. Il a l'air tellement fier de lui et ça ne fait qu'aggraver les choses. Elle se sent humiliée et absolument pas considérée, l'impression d'être face à Ali. Ça lui bousille le cœur. La remarque lui échappe alors qu'elle descend du bureau, et encore, elle a pesé ses mots. Mais c'était la phrase de trop. Lorsqu'elle revient vers lui pour reprendre le joint, Dom ne lui cède pas. Elle comprend aussitôt que la suite va être déplaisante - encore plus - et qu'elle va en prendre pour son grade. Elle redresse le menton, les lèvres pincées, comme parée à accuser le choc.

Arrête avec Carla ! T'as pas le droit d'me faire des reproches. Bien sûr que si, qu'il pense le contraire ne fait que prouver à quel point il peut être puéril et égocentrique. Elle se garde bien de lui préciser, mais son regard et ses bras croisés en signe de désaccord parlent pour elle. — Depuis tout à l'heure j'suis sympa, j'dis rien, et toi t'oses me faire des réflexions à deux balles ? T'es sûre de toi Zaza ? Sur ce coup-là en revanche, il n'a pas tort. Elle détourne la tête, ses yeux qui semblent vouloir sauter par la fenêtre qu'elle fixe intensément. A travers, on ne distingue que vaguement la rue, parsemée d'éclairages grésillants. Sa respiration s'accélère, elle supporte très mal la colère des autres à son égard, ça la plonge dans un état second. Il se lève et fait un pas vers elle, elle reporte aussitôt son attention sur lui, le visage fermé. — T'es mal placée pour m'en vouloir, sans dec. Tu m'as assez pris pour un con ! Elle s'insurge, agacée de l'entendre lui répéter ça alors qu'il n'en est rien. Par réflexe, ses bras se décroise et sa main droite vient chasser dans un mouvement sec le doigt qu'il tend vers elle. — J'te prend pas pour un con, putain, arrête avec ça toi aussi ! Regard noir, mêlé d'incompréhension. Elle ne sait pas pourquoi il s'entête à penser ça, il n'a jamais été question de le prendre pour un con. Est-ce qu'elle a merdé ? Oui. Est-ce qu'elle l'a pris pour un con ? Non. La nuance est capitale et elle ne sait pas comment lui faire entendre raison sur ce point-là.

Vas-y t'sais quoi, on va juste éviter de parler d'tout ça tant que tu dois crécher ici. Elle se remet à bouder, le regard dur et fuyant. Les émotions qui montent, qui s'entassent dans sa gorge. Voilà, elle a encore envie de pleurer. Elle se retient de toutes ses forces, conservant un air fâché, cherchant à être crédible dans ce rôle alors qu'elle est juste effondrée à l'intérieur. Démunie d'avoir pu détruire à ce point une aussi belle relation. — Ouais c'est ça. Qu'elle grogne, essayant de garder un peu de contenance. — D'ailleurs quand tu rentreras chez toi, tu devrais me faire une faveur et leur dire de m'laisser tranquille. J'commence vraiment à en avoir ras l'cul des Molina. C'est l'accusation de trop. Elle se prend la phrase en pleine gueule et sent qu'elle perd totalement pied, que le barrage de ses émotions est sur le point de céder. Elle reste stoïque de longues secondes, le temps d'arranger le flux de ses pensées avant de se mettre brusquement en mouvement. Elle plonge sur son sac, les mains tremblantes de frustration et l'attrape. — J'vais prendre une douche ! Elle gueule à moitié, submergée, avant de prendre la fuite en emportant son sac avec elle. Pas besoin qu'il l'accompagne, elle connait le chemin. Elle préfère l'éviter et faire redescendre la pression, ou elle va finir par lui exploser au visage.

La porte de la salle-de-bain est claquée violemment et elle tourne le verrou. Elle attend d'être sous l'eau pour commence à sangloter, au moins ici, personne ne l'entendra. Les émotions coulent, s'évacuent. Au bout de plusieurs minutes elle se calme enfin, vidée. Elle coupe l'eau et sort rapidement. Elle n'a plus envie de s'éterniser, elle veut juste aller se coucher et espérer que demain tout ira mieux.

Elle enfile un short de pyjama et son gros pull avant de retourner dans la chambre. Dom est toujours là. Elle s'attendait presque à ce qu'il ait pris la fuite aussi, préférant découcher pour aller squatter elle ne sait où, plutôt que de rester une seconde de plus à côté d'elle. Elle ne dit rien et repose son sac à sa place initiale. Puis, elle vient s'installer en tailleur près du lit de Tyrone, appuyant son dos dessus. Elle tire sur ses manches nerveusement, avant de briser le silence. — T'as raison, j'suis désolée. J'en parlerais plus. Sa voix est basse, un peu penaude. Elle soupire et poursuit. — Et j'enverrai un message à ma mère pour lui dire de te foutre la paix. Demain, peut-être. Ou plus tard, rien ne presse.

Elle a envie de lui demander si c'est mieux avec Carla qu'avec elle.
S'il s'amuse plus avec Carla qu'avec elle.
S'il aime plus Carla qu'elle.
Les comparaisons sont nombreuses et lui viennent spontanément, mutilant son myocarde déjà bien abimé. Mais elle ne demande rien, elle vient de lui dire qu'elle n'en parlerait plus.

Elle renifle brièvement, passe une manche sur son œil droit et le masse doucement. L'instant d'après, elle tape sur ses cuisses et se relève, consciente qu'elle doit s'activer et passer à autre chose avant de se transformer à nouveau en fontaine à émotions. Elle écarte légèrement les bras dans un mouvement interrogatif. — On fait comment du coup ? Je dors où ? S'il lui donnait un duvet et lui demandait de dormir par terre elle ne râlerait même pas, consciente que la place de Tyrone est sacrée. Elle comprendrait qu'il ne veuille pas que qui que ce soit dorme là.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: hiding place. (dom)   hiding place. (dom) EmptySam 15 Fév - 16:06

– J'te prends pas pour un con, putain, arrête avec ça toi aussi ! Moi, je trouve que si. Elle m'a laissé croupir avec mes doutes et ma douleur, à ne jamais rien assumer pendant que l'incompréhension me rongeait de l'intérieur. Elle a balayé toutes mes questions ces dernières années, et elle en a même un peu joué, comme quand elle a promis qu'elle parlerait si je venais la chercher. J'ai mariné jusqu'à bouillir et me dissoudre – un peu comme nous. Tout ça parce qu'elle a été lâche. Bien plus que moi. – Mais assume pour une fois, merde ! J'ai l'impression qu'elle ne voit même pas la portée de ce qu'elle a fait, de ses silences et ses esquives, tout ce temps où elle m'a regardé tourner en rond sans jamais y faire quoi que ce soit. Ça m'a rendu dingue tellement de fois que j'en ai perdu le compte. Son absence m'a déchiré à l'époque, mais toutes les feintes qui ont suivi étaient bien plus sournoises. Elles ont empêché les plaies de se refermer. Je sais pas si c'est elle qui ne veut pas comprendre, ou moi qui le dis mal. Mes mots ne coulent plus aussi facilement avec elle et les siens ne sonnent jamais comme je le voudrais. Le fossé continue de se creuser.

Parfois, j'ai l'impression qu'on ne parle plus la même langue.

Je finis par désamorcer la situation, parce que je n'ai pas envie qu'on continue à se prendre la tête ici et maintenant. Pas alors qu'on va rester coincés ensemble un moment. – Ouais c'est ça. Elle fait la gueule. Moi aussi. J'en deviens presque un peu mesquin, parce que toute cette situation me blesse autant qu'elle m'énerve. J'ai mal, elle a mal, tout ça ne rime à rien et je sais pas comment on a pu en arriver là. Au point de ne même plus réussir à se parler sans que tout finisse par déraper.

Du coin de l'œil, je la vois se jeter sur son sac. – J'vais prendre une douche ! Je ricane à moitié pendant qu'elle est déjà en train de s'enfuir. Ça ne m'empêche pas de la mitrailler du regard, gueulant dans son dos. – Ouais bah nickel, prends ton temps, ça t'remettra peut-être les idées en place ! La porte de la salle de bains claque. Exaspéré, je souffle et balance mon pied dans un petit tas de fringues qui traînent par terre, les faisant valser plus loin. J'ai envie de hurler. Sur elle, encore et encore, jusqu'à lui cracher tout ce que j'ai sur le cœur, qu'elle fasse la même chose, qu'on crève tous les abcès une bonne fois pour toutes. Quitte à ce qu'on finisse par se détester. Je m'en fous – j'ai juste besoin d'évacuer, parce que je me sens comme une cocotte-minute et que j'ai du mal à faire redescendre la pression. Mais elle est partie se planquer. Et de toute façon, ce n'est pas une bonne idée de se bouffer la gueule alors qu'on est tous les deux à chaud, les blessures trop à vif et la rancœur qui dégouline de tous les côtés.

J'essaie de me rabattre sur la beuh, mais ça ne suffit pas. J'ai besoin de me tenir occupé. Mes yeux scannent rapidement le bazar adolescent qui prend la poussière sur les meubles, avant de s'arrêter sur le petit panier de basket fixé sur le mur d'en face, près du placard. Le ballon miniature qui allait avec a été perdu y a des années. C'est ce qui rendait le jeu plus attrayant finalement – entre Tyrone et moi, ça se jouait à celui qui ferait le plus de paniers avec les objets les moins adéquats. Je suis presque déçu que Zaza ait emporté son sac avec elle. J'aurais aimé me défouler en piochant dans ses affaires.

À défaut, ce sont les miennes qui prennent. Quelques t-shirts roulés en boule, qui n'atteignent pas la cible. Une basket trop grosse pour passer le cercle. Tout ce qui traîne dans mes poches – briquet, clés, petite monnaie. C'est finalement une canette de soda vide qui remporte tous les suffrages, et je me retrouve rapidement en plein match avec moi-même, à imiter vaguement quelques bruitages et faux commentaires à voix basse. Ça a le mérite de me faire penser à autre chose ; mes muscles se détendent et mon sourire revient tranquillement, tordu par le joint qui s'est éteint entre mes lèvres.

Je viens de marquer un panier à trois points quand Zaza réapparaît.

Elle part s'installer près du lit, je ramasse la canette.
On s'ignore.

L'aluminium rebondit contre le mur quand elle brise finalement le silence. – T'as raison, j'suis désolée. J'en parlerais plus. Je me désintéresse de ma partie pour tourner la tête vers elle, soulagé de voir qu'elle s'est calmée, elle aussi. Ça n'efface rien, mais la tension est redescendue. Pour ce soir en tous cas. – Et j'enverrai un message à ma mère pour lui dire de te foutre la paix. J'esquisse un petit sourire, parce qu'on sait tous les deux que ça ne suffira probablement pas – c'est difficile de faire obéir les fortes têtes chez les Molina. Mais sa promesse d'essayer est déjà un pas en avant. – Cool. Ma voix est plus posée, ma posture moins hostile. L'orage est passé.

Je rallume le joint pour en tirer les dernières taffes, l'observant renifler, se frotter l'œil. Je me demande si elle a pleuré. Zaza est un vase d'émotions qui ne cesse de se remplir, encore et encore, finissant toujours par déborder. Les bords qui se sont ébréchés n'aident pas à contenir ce trop-plein. Je crois que parfois, elle s'y noie elle-même.

Ce soir, je n'ai pas envie de l'en empêcher.

– On fait comment du coup ? Je dors où ? Mes prunelles passent d'elle au lit, et je reste interdit. Je ne sais pas depuis quand le matelas de Tyrone n'a pas été utilisé – j'ai vu ma mère y pleurer jusqu'à sombrer d'épuisement plusieurs fois juste après sa mort, et je crois que mon père a déjà échoué là, lui aussi. Pas moi. Et la perspective de passer une nuit dans ses draps m'arrache un frisson désagréable. Depuis qu'il n'est plus là, je n'ai plus vraiment touché à ses affaires. J'ose pas. Peut-être que j'ai peur qu'il revienne me hanter, ou de faire remonter toutes ces choses que j'ai soigneusement enfoui loin, très loin, là où elles ne peuvent plus m'atteindre. J'ai pas envie d'y penser. D'y faire face. C'est plus facile de tout ignorer et d'avancer, en évitant les zones à risque. Son lit en fait partie.

Je peux pas prendre sa place.

Imaginer Zaza le faire ne me plaît pas beaucoup plus – mais je préfère la laisser se débrouiller avec le fantôme, pour ne pas avoir à le faire moi-même.

Un dernier nuage de fumée s'échappe de mes lèvres pendant que j'écrase le mégot. – Ben tu sais que j'dors en haut. Aussi bien qu'elle sait que celui du bas est un terrain interdit. Sauf ce soir, puisqu'il n'y a pas tellement le choix. – Tu prends l'autre. Je feins un air détaché, comme si finalement, ce n'était qu'un détail. Mais j'ai l'impression d'avoir un poids au creux du bide – la désapprobation de Tyrone qui pèse jusqu'au creux de mes entrailles. Il n'a jamais aimé prêter ses affaires. – J'peux te ramener un matelas demain. Ça aussi, c'est lâché avec une fausse légèreté. J'ajoute même un haussement d'épaules pour parfaire le tout. Sûrement qu'elle est elle-même un peu mal à l'aise à l'idée de dormir dans celui de mon frère, puisqu'elle connaît toute l'histoire et le spectre qui l'accompagne.

Pressé d'échapper à ce sujet et d'oublier tout ce qui fait mal, je prends la douche comme solution de fuite à mon tour. L'eau chaude me débarrasse des derniers vestiges de tensions – et de l'aura de Tyrone qui pèse trop lourd sur moi. Quand je reviens dans la chambre, Zaza est déjà couchée et j'évite de la regarder, parce que c'est trop étrange de voir quelqu'un à cette place. J'éteins et me dépêche de grimper l'échelle, m'écrasant sur le matelas dans un soupir.

Cette nuit-là, mes rêves sont peuplés de fantômes.

[ rp terminé ]
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