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 in the shadow. (vega)

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Lapo Alvise
Lapo Alvise
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MA CONSCIENCE DANS UN FOSSÉ.


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âge : 26 ans.
statut : lui courir après.
quartier : pas de lieu attitré, il vit dans sa voiture et la gare là où il peut. il finit généralement planqué quelque part à delray, au moins là-bas personne ne vient lui péter sa caisse.
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MessageSujet: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyMer 29 Jan - 11:54

Impossible de retrouver une voiture pour le moment, les deux dernières sont mortes à peu d'intervalles - l'une d'entre elles ayant été lâchement assassinée par des gamins enragés - alors il se retrouve sans rien. Obligé de squatter des baraques abandonnées, glacées, parfois mal fréquentées. Des junkies qui viennent planer ou des curieux qui viennent explorer - saccager. Il évite d'y trainer la nuit, là où les températures sont les plus basses, c'est un coup à ne pas se réveiller et à crever. Alors depuis quelques temps, il vit la nuit et pionce le jour quand il peut, où il peut. Cette histoire de couvre-feu ne l'arrange absolument pas avec son rythme actuel. Impossible de déambuler librement, il doit sans cesse se cacher. Il ne peut même pas vraiment quitter la ville pour aller trainer ailleurs étant donné qu'il est à pieds. Ses trajets sont limités, il ne s'éloigne jamais vraiment de Delray. Il continue de toute façon d'éviter soigneusement North End qui prend bien souvent des allures de grande faucheuse quand il s'y aventure. C'est comme marcher sur un fil tendu au-dessus d'un volcan : suicidaire.

Il traine des pieds sur les trottoirs négligés de Delray, il n'y a pas âme qui vive. Son sac est soigneusement planqué dans une maison reculée, il préfère ne pas l'emporter avec lui toute la nuit, ça l'encombre et limite ses mouvements. En cas d'urgence, ça le pénaliserait. Il roule des clopes du paquet qu'il vient d'acheter dans une boutique ouverte toute la nuit. La tête baissée, concentré sur ce qu'il fait. Il ralentit par moment, s'arrête le temps de sortir le tabac du sachet pour le positionner dans la feuille fragile, avant de reprendre sa balade nocturne. Il s'en prépare plusieurs à l'avance, histoire de gagner du temps. Même s'il ne court pas vraiment après, c'est sûr.

Mais tandis qu'il passe sa langue sur la feuille pour l'humidifier et révéler tout son collant, des lumières l'attirent au loin. Il pile, redresse la tête. C'est là qu'il remarque une silhouette féminine à plusieurs mètres de là, arrivant droit sur lui. Dans la pénombre, il ne la reconnait pas. Il n'a de toute façon pas le temps de s'attarder bien longtemps dessus, son regard dévie très vite sur l'horizon. Il identifie bien vite les lumières flamboyantes et bicolores des gyrophares. Elles sont rapidement suivies d'un bruit de sirène qui lui glace le sang. S'il se fait choper ici, à cette heure-ci, il est vraiment mal. Montée d'adrénaline, le cœur qui tambourine. Il range tout en quatrième vitesse, gestes précipités trahissant l'urgence de la situation. Le paquet en fourré en vrac dans une des poches de son jogging et il se met à regarder autour de lui, cherchant la meilleure direction pour fuir. Avant de se rendre compte qu'il n'y en a pas. La rue est interminable et n'offre aucun recoin, aucune ruelle. C'est trop excentré, le coin est désert. Il risquerait de se faire repérer en un rien de temps et se faire courser. Vu l'état de tension des flics actuellement, ce serait un coup à se prendre une balle dans le dos.

Ses yeux tombent sur le sol, à deux mètres devant lui il y a une plaque d'égout. Il déglutit, pas vraiment emballé, mais toujours plus que par l'idée de se faire embarquer ou tirer dessus. Il n'hésite pas plus longtemps, bondit en avant, agrippe la plaque de ferraille particulièrement lourde et tire dessus en serrant les dents. Ses yeux s'agitent, allant et venant entre ce qu'il fait et les lumières qui s'approchent dangereusement. Dès que l'espace est suffisamment grand pour laisser passer son corps fin, il cesse de tirer et pivote pour se glisser dans l'ouverture à toute allure, gestes agiles et rapides. Il commence à descendre l'échelle, s'arrête en chemin pour tenter de refermer la plaque. Mais une ombre apparait et le fait sursauter, lui provoquant un haut le cœur. — Put-... ! Il étouffe un juron en réalisant qu'il ne s'agit que de la fille qu'il avait vaguement aperçue. Elle doit vouloir se planquer elle aussi. Il n'y voit pas d'inconvénient et la presse. — Dépêche ! Il se décale un peu sur le côté, un pied sur l'échelle et l'autre qui pend dans le vide, pour lui laisser la place de s'infiltrer dans sa cachette de fortune. — Faut refermer ! Qu'il ordonne, à deux ce sera plus facile vu le poids du métal. Mais faire ça depuis une échelle où on s'agrippe à moitié, ce n'est pas évident. Ils y parviennent in-extremis. La plaque se referme, bloquant toute entrée du moindre rayon de lumière.

L'obscurité est totale et elle le saisit. Ça a quelque chose d'angoissant. Sans un bruit, il descend l'échelle pour dégager la voie à la fille. Dès que ses pieds touchent le sol, il cherche son téléphone pour enclencher le mode lampe de torche, pas rassuré par ce noir total. Il grimace, l'odeur est à la limite du soutenable. Il plaque le revers de sa main sous son nez, les yeux qui piquent un peu. La fille arrive à sa hauteur et il remonte son téléphone pour l'éclairer. —  Ça v-... ? Stupeur. Son sang ne fait qu'un tour. Il plisse le front, un peu abasourdis. Il n'est pas sûr de lui, pas à 100%. — Je... Vega ? Il lui semble reconnaitre certains traits, mais les années ont passé et l'éclairage contrasté de son téléphone crée des ombres qui déforment un peu les repères de son visage. Ses lèvres se scellent sous l'effet de l'appréhension, redoutant sa réponse autant qu'il l'espère. Des nœuds dans l'estomac. Son attention est détournée subitement alors que le bruit de la voiture vibre juste au-dessus d'eux. Il lève les yeux, baisse sa lumière par réflexe même si depuis la surface on ne peut rien voir. Il attend qu'elle passe, mais elle s'arrête. Bruits de portières, bruits de pas, bruit de voix. Les flics les cherchent. Par réflexe, Lapo brandit son bras devant Vega dans un mouvement protecteur et l'incite à reculer pour s'éloigner de l'échelle, se positionnant devant elle comme un bouclier. Il murmure. — Fais pas d'bruit. Il ne s'en rend pas compte, mais il a retenu son souffle.
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyMer 29 Jan - 18:59



Couvre-feu à vingt-deux heures? Mais bien sûr. Et puis quoi encore, ils vont fermer les écoles et empêcher les gens de travailler aussi? Les temps sont durs, ces dernières semaines. Alors t’acceptes les rendez-vous qu’on te propose. Tu revêtis ta casquette d’escort de façon occasionnelle. T’es bien mieux derrière ta caméra, toi. Mais parfois, t’as pas trop le choix. C’est ça, d’avoir voulu prendre ton indépendance, d’avoir quitté papa maman. Les factures à payer s’entassent et n’ayant pas atteint ton objectif de vues ce mois-ci, les revenus sont amoindris. C’est pas grave, monsieur tu ne sais qui, il va bien payer, lui. T’aimes pas forcément faire ça, mais c’est exceptionnel, donc tu passes outre.

Toujours est-il que le lieu de rendez-vous est au fin fond de Delray — monsieur est un chef d’entreprise reconnu et il ne voudrait pas qu’on le croise en ta charmante compagnie en centre ville. Alors tu déambules dans le quartier, suivant ton gps sur l’écran de ton iphone. Talons des bottines qui claquent contre le bitume, jean qui colle ta peau et haut largement échancré, tu tournes un peu en rond sur le bord du trottoir — ton gps te dit que t’es arrivée, pourtant, t’es dans une zone morte, y’a rien autour. On pourrait presque dire que tu fais la pute, sur le bord de la route, habillée comme ça.

Mais la pensée te quitte assez vite quand t’es aveuglée par des lumières. D’abord blanches, puis du bleu s’y mêle. Merde. Les flics qui patrouillent. Alors tu recommences à marcher, l’air de rien pour ne pas attirer l’attention en ayant l’air suspecte. Sauf que tu te souviens du couvre-feu. Alors t’actives la cadence, tu finis presque par avancer au pas de course. Y’a un gars au loin, aux allures d’asperge. Tu vas vers lui mais c’est pas franchement intentionnel — c’est juste qu’il est devant et que toi, tu peux pas vraiment aller en arrière. Réfléchissant à mille à l’heure pour trouver une solution pour te planquer.

Le bruit des sirènes qui ne t’aide pas à organiser tes pensées. Et plus t’approches du gars qui barre la route, plus t’as un sentiment étrange qui t’envahit. La sensation de déjà-vu. Les traits que tu crois reconnaître. "Lapo?!" Mais t’es loin, tu pourrais te tromper. En plus, il a pas l’air de t’avoir entendue, puisqu’il s’accroupit pour venir bouger une plaque d’égout et s’engouffrer à l’intérieur du conduit. Lui aussi a probablement été paniqué par les flics. Le truc, c’est qu’ils se rapprochent. Et tu reconnais que ce gars — Lapo ou pas — a été ingénieux. Mais putain, tu vas quand même pas descendre dans les égouts. Pas toi. Mais en même temps… t’as pas envie de te faire embarquer par les autorités. Encore moins vu le climat qui règne en ville dernièrement. La nana qui a été laissée pour morte à Wayne County. Toi, tu veux pas mourir.

Fais chier!

Alors tu cours sur quelques mètres pour rattraper ton futur acolyte et tu te penches par-dessus le trou qui mène sous terre. "Put-… !" Tu fronces les sourcils face à cette première réaction. Et surtout parce que… tu reconnais sa voix. Un peu rouillée, mais toujours la même tonalité. "Dépêche !" L’idée ne t’enchante toujours pas et ça se voit quand tu tires la grimace en descendant dans les entrailles de cette ville macabre. "Faut refermer !" Et ok, tu t’exécutes parce qu’il a raison, c’est la chose à faire. Mais putain, ça pue! En plus, maintenant que la plaque a été remise au-dessus de vos têtes, il fait noir. Genre… totalement noir. Alors tu tâtonnes un peu pour quitter l’échelle et tes talons claquent sur le béton, le bruit résonnant à travers les kilomètres de dédales de conduits.

"Ça v-... ?" Lumière aveuglante qu’il te met en pleine face, tu mets ta main devant tes yeux pour la contrer en grommelant un peu. "Je… Vega ?" Ah, alors c’est bien lui? Parce que t’étais presque convaincue mais maintenant qu’il semble te reconnaître aussi, c’est confirmé, non? Sinon, ça serait un bien trop grand hasard. Sauf que, bien vite, vous vous retrouvés à nouveau plongés dans le noir puisqu’il couvre son flash de téléphone et vous entendez des bruits de moteur au-dessus de vos têtes. Puis s’y ajoutent des bruits de pas, de portières, des gens qui semblent discuter. Tu retiens ta respiration — et t’avoues, t’as un peu le coeur qui tambourine dans ta poitrine. Tu sens un bras passer devant toi et tu sursautes malgré toi — surprise du geste — pourtant tu te laisses faire quand il te fait reculer d’un pas pour se mettre devant toi. "Fais pas d’bruit." Ben tais-toi, alors. Pas de bruit, qu’il dit?

Vous patientez en silence complet le temps que les voitures s’éloignent. Vos respirations à peine perceptibles. Climat de tension, un peu étrange. Et tu pourrais jurer qu’il peut sentir ton coeur battre la chamade contre son bras toujours posté devant toi. Et quand le danger a l’air derrière vous, tu expires enfin l’air contenu dans tes poumons et tu recules d’un pas. "J’ai pas besoin de toi." Que tu dis, dans un souci de clarification. T’es une femme forte et indépendante, girl power, tout ça tout ça. Même si son ingéniosité t'a quand même évité de te retrouver derrière les barreaux. Merci, tu m'as sauvée.

"T’es sorti de prison, alors?" Oui, c’est bon, tu l’as reconnu maintenant. Lapo. Ton voisin d’enfance, ton baby-sitter, le gars qui t’a fait faire tes premières bêtises. Il a pas tellement changé, physiquement parlant, comparé à toi. En plus, t’as suivi sa condamnation. On en parlait partout en ville, à la télé, dans les journaux. Sa photo placardée à chaque coin de rue. "Tu l’as fait, Lapo?" C’est la première question que tu craches. Mais presque aussitôt, avant même de lui laisser le temps de répondre à ton interrogation, tu ajoutes : "Moi, je pense pas que tu l’aies fait." Non, toi, t’as toujours cru en son innocence. C’est peut-être ton côté optimiste, à toujours chercher le bon au fond des gens. Peut-être le refus aussi de l’idée que ton voisin pourrait être un assassin de gamine. Et tu croises les bras sur ta poitrine, réajustant un peu ta veste pour camoufler ton décolleté bien trop prononcé pour les circonstances. Ouais, ça lui était pas destiné.

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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyMer 29 Jan - 23:34

J’ai pas besoin de toi. Les mots claquent dans l'air saturé, raisonnent contre les parois d'acier. Son bras retombe lentement le long de son corps tandis qu'il pivote et cesse de cacher le flash. La lumière est dirigée vers le sol et éclaire principalement leurs pieds. Il demeure stoïque, blessé par la virulence de ses propos. Il ne sait pas comment encaisser ce rejet. Ne sait pas si c'est personnel, ou si c'est lié à quelque chose qui le dépasse totalement. Il passe une main dans ses cheveux noués en chignon approximatif et se gratte mollement le crâne. — Ok... Qu'il souffle pour toute réponse, ne ressentant pas particulièrement l'envie de s'étaler sur le sujet. Il souffle et lève les yeux vers la plaque qui les retient prisonniers. Il n'y a plus un bruit dehors, ils devraient pouvoir ressortir. Au moment où il s'apprête à faire demi-tour pour rejoindre l'échelle, sa question le prend par surprise. — Tu l’as fait, Lapo ? Décharge électrique qui traverse tout son corps, avant de laisser place à une vague de froid. Son dos se glace et il s'immobilise. La question est d'une violence qu'elle ne peut pas soupçonner. Il ne se souvient même pas de la dernière fois qu'ils se sont parlés. Il n'imaginait pas que leurs retrouvailles commenceraient par des égouts et une question sur sa potentielle culpabilité dans le meurtre d'une enfant. Il grince un peu des dents et pivote lentement pour lui faire face, désarmé face à cette question qu'il a entendu trop de fois. Sa réponse en revanche n'a jamais été écoutée. Pourquoi est-ce qu'avec elle ça changerait ?

Mais alors qu'il se perd et s'enfonce dans des pensées désagréables, elle brise à nouveau le silence pesant de la plus étonnante des façons.  — Moi, je pense pas que tu l’aies fait. Il a probablement mal entendu. Il a dû imaginer la phrase, du moins la négation dedans. Moi je crois que tu l'as fait. C'est ça qu'elle a dit, parce que c'est ça qu'ils disent tous. Il n'a jamais croisé personne qui le croyait. Pas même son propre avocat, c'est dire.

Il ne sait pas quoi dire.

Il ouvre la bouche à plusieurs reprises et se ravise à chaque fois, cloué par un silence détonnant. Il s'était résigné à ne jamais être cru, n'a jamais anticipé cette situation, si bien qu'il ne sait pas comment réagir. C'est un mélange d'incompréhension, de doute et de soulagement qui lui saisit la gorge et fait éclater son myocarde. Ce dernier s'emballe, semble trébucher à chaque battement.

Quelqu'un le croit.

Il se détourne brusquement, submergé. Sa main se pose sur sa bouche, comme pour faire taire toutes ses émotions. Il fait quelques pas dans l'obscurité malodorante, voudrait s'appuyer contre le mur mais n'ose pas tant l'endroit est répugnant. Il retire sa main, la secoue, gonfle ses joues avant de souffler discrètement, comme pour évacuer le trop pleins d'émotions. Vega ne réalise probablement pas la puissance de ses mots et de ce qu'ils peuvent provoquer en lui. Ce qu'ils signifient, ce qu'ils représentent. Pour elle, c'est sûrement un rien, pas grand chose. Mais pour lui, c'est gigantesque. Aux yeux d'une personne au moins, il n'est pas un monstre tueur d'enfant.

Je-... faut qu'j'prenne l'air. Il tire sur son col ayant la sensation subite d'étouffer. Il grimpe à l'échelle à la hâte et essaye déjà de déplacer la plaque. Mais il s'interrompt bien vite alors que le bruit d'une voiture qui s'approche retentit dans les entrailles du sous-terrain. Il ne bouge plus et tend l'oreille. Ce sont les flics qui sont revenus. Les voix s'approchent, peut-être un peu trop même puisqu'il arrive à les distinguer clairement. — J'te jure que j'ai vu quelqu'un. La voix est vaguement étouffée mais les mots sont compréhensibles. Il sursaute et se tasse en entendant carrément un pied se poser sur la plaque à quelques centimètres au-dessus de lui.

L'appréhension fait grimper son rythme cardiaque dans les tours. Il descend prudemment, sans faire un bruit. Il s'approche de Vega, pose son index sur sa propre bouche pour lui faire signe de se taire. Il pose une main sur le haut de son bras, un geste innocent qui n'a pas d'autre sens que suis-moi. Mais la réaction excessive de Vega un peu plus tôt lui revient en mémoire et il retire rapidement sa main, ne souhaitant pas essuyer un deuxième rejet. Il en profite alors pour lui faire signe d'avancer histoire qu'ils s'éloignent de là. Il doit bien y avoir une autre sortie ailleurs, dans un autre coin de la ville. Mais à peine ont-ils fait deux pas, que Lapo se pétrifie.

Il se retourne et agite les mains pour faire signe à Vega de s'arrêter, alors que ses talons raisonnent horriblement fort dans le tunnel. Il voudrait lui dire de les enlever, mais vu où ils sont, ce serait un coup à ce qu'elle chope un truc et en crève. Il ne va quand même pas la porter. Elle n'acceptera probablement pas de toute façon. Il l'incite à marcher sur la pointe des pieds autant que possible et ils s'éloignent à petits pas. Il ne sait pas si on les entend beaucoup à l'extérieur, mais il n'a pas envie de prendre le moindre risque.

Ils s'engouffrent à gauche à la première intersection, histoire de s'éloigner de la route et des flics. Il respire à nouveau - mais pas trop non plus, il a l'impression que ses poumons prennent feu à cause de l'air irrespirable qui les entoure. Il se détend progressivement et finit même par s'arrêter. Il éclair tout l'endroit avec son flash, histoire de scanner les lieux. Ça grouille de bestioles difficilement identifiables. Il esquisse un grimace écœurée avant de se tourner vers elle. — Bon, les flics ont l'air de zoner dans le coin là-haut. On a qu'à avancer un peu, doit bien y avoir une autre sortie quelque part. Il marque une pause, braque le téléphone dans sa direction. — T'as pas de lampe torche sur ton tél ? On y verra mieux à deux lumières, et ce s'ra pas du luxe de savoir où on fout les pieds. Son regard est instinctivement attiré par la superficie de peau dénudée au niveau de son décolleté. Ça lui fout une sale sensation de malaise. Il relève aussitôt les yeux et fait demi-tour pour se remettre à marcher. La dernière fois qu'il l'a vu elle n'était qu'une ado et voilà que maintenant elle s'affiche avec un corps de femme. Un corps qu'il ne reconnait pas. Il ne se sent pas à sa place, presque aux côtés d'une étrangère et ça lui fait mal. Ils étaient tellement proches avant. Avant Nico. Avant la prison.

Il l'a vue grandir, il devrait la connaître mieux que quiconque.
Mais la Vega à ses cotés ce soir est une parfaite inconnue.

Au fait. Il brise le silence, un peu nerveux. — J'vois pas trop c'que ça peut t'foutre que j'sois innocent ou pas. T'as pas trop eu l'air de t'en soucier particulièrement pendant que j'croupissais en prison. Autrement dit : t'es pas venue me voir toi non plus.

Faut croire que se contenter d'un merci c'était trop lui demander.
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyJeu 30 Jan - 0:10



Tu lui demandes s’il est réellement coupable des accusations qui ont étaient portées à son encontre. Mais avant même qu’il ne réponde, t’avoues que tu ne les crois pas. Pour toi, il n’est pas capable d’une chose pareille. T’étais qu’une gamine quand il te surveillait — et pourtant, il a jamais été bizarre avec toi, il a jamais été violent. Il a toujours été… là. Ni plus, ni moins. Pourtant, tes mots ont l’air de lui faire un choc. Un coup violent dans la poitrine. Il fait quelques pas en arrière, t’entends sa respiration changer de rythme dans ce silence de plomb. "Je-… faut qu'j'prenne l’air." Qu’il finit par dire, en voulant remonter l’échelle qui mène à la sortie. Sauf qu’une voix de policier retentit au-dessus de vos têtes, à moitié étouffée par le métal. Lapo se ravise donc à sortir et en même temps, c’est la décision la plus sage pour l’instant.

Il revient vers toi, t’intimes de te taire et pose sa main sur ton bras pour que tu le suives. Qui sait, peut-être qu’il connait le plan des égouts ? Alors tu le suis en silence — enfin… silence… mis à part tes talons qui claquent beaucoup trop fort. C’est pas vraiment ta faute si les tunnels amplifient le son. Alors ouais, t’essayes de marcher sur la pointe des pieds, mais bon, c’est pas franchement évident. "En même temps tu m’excuseras mais j’avais pas prévu de devoir me cacher dans les égouts de Detroit, si t’avais pas remarqué." Tu pestes un peu mais ta tenue parle d’elle-même, tu portes pas un pull et des baskets.

Finalement, Lapo éclaire le tunnel face à eux et toi, tu vois des trucs voler à la lumière aveuglante. "Bon, les flics ont l'air de zoner dans le coin là-haut. On a qu'à avancer un peu, doit bien y avoir une autre sortie quelque part. T'as pas de lampe torche sur ton tél ? On y verra mieux à deux lumières, et ce s'ra pas du luxe de savoir où on fout les pieds." Tu plantes ton regard dans le sien. "Non mais moi j’vais pas plus loin hein. Tu sais pas ce qui vit dans ces tunnels, déjà y’a pleins de bêtes, ça se trouve y’a des gens chelous qui y crèchent, on pourrait peut-être même chopper le Coronavirus ou une autre merde du genre. C’est mort." Tu croises les bras, déterminée à rester sur ta position. Et c’est même pas histoire de faire la princesse. C’est juste être rationnel. Vous n’avez aucune idée de ce que vous allez trouver dans les recoins de ces tunnels, ni même quel chemin prendre. Hors de question de s’aventurer à l’aveugle.

"Au fait. J'vois pas trop c'que ça peut t'foutre que j'sois innocent ou pas. T'as pas trop eu l'air de t'en soucier particulièrement pendant que j'croupissais en prison." Tu fronces les sourcils suite à ses mots, réellement confuse et prise de court, pour le coup. "Lapo." Que tu l’interpelles, parce qu’il a déjà repris sa marche. "Lapo!" T’élèves la voix — et tu sais qu’il va vouloir que tu te taises pour éviter que l’écho n’arrive jusqu’aux oreilles des policiers encore trop proches de vous. Alors quand il se retourne finalement vers toi et que vos regards se croisent, tu lui réponds avec honnêteté. "La loi interdit aux mineurs de rendre visite aux prisonniers sans être accompagnés d’un parent ou d’un tuteur. J’allais pas venir avec mes parents. Et en plus, t’avais même pas le droit de recevoir de mineurs. C’est interdit quand t’es accusé de crime contre un enfant." Tu le sais, parce que t’as cherché à le voir. Mais c’était interdit. Et la loi reste la loi, tu pouvais pas défier ça. À l’heure actuelle, tu n’es même pas encore majeure. "Mais j’ai jamais cru que t’étais coupable. J’te le jure." Tu dis pas ça par peur d’être enfermée seule avec un ancien condamné pour meurtre dans les égouts, ni pour lui faire plaisir. Tu le dis parce que c’est vrai.

"Ça sert à rien de vouloir avancer dans les tunnels, on sait même pas où on va… Tu veux pas… J’sais pas, on peut pas parler?" Tu te pinces les lèvres, les bras toujours croisés sur ta poitrine. Ça fait longtemps que tu ne l’as pas vu. Et peut-être que t’en es un peu responsable, oui. Mais faut aussi qu’il comprenne que c’était pas une situation facile et que t’étais jeune. Très jeune. Trop jeune. "S’te plait?" que t’ajoutes, d’une petite voix qui se perd dans l’écho. Le plus important, c’est que t’as jamais cru à ces conneries qu’on racontait sur lui. Portrait d’une toute autre personne que celui que tu connaissais qui ne t’a jamais influencé.

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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyDim 2 Fév - 15:30

En même temps tu m’excuseras mais j’avais pas prévu de devoir me cacher dans les égouts de Detroit, si t’avais pas remarqué. Il est à deux doigts de lui dire bah moi non plus, mais d'eux deux, c'est lui le plus proche d'être habilité à trainer dans les égouts. Ça ne le ravit pas vraiment, mais sa condition de sans-abris ne fait pas le poids face à elle. Son regard la détaille brièvement, la tenue est plutôt équivoque. Naïvement, il s'imagine qu'elle allait simplement trainer dans un club avec des copines - qu'est-ce que ça pourrait être d'autre de toute façon ? Mal à l'aise face à ce corps qui n'a plus rien de celui d'une gamine, il ne peut pas s'empêcher de railler, toujours tout bas pour ne pas être entendu à la surface. — On dirait pas comme ça, mais j'me rendais à un gala figure-toi. J'voulais mettre mes talons aussi, mais j'avais rien à me mettre avec. Si la situation n'avait pas été aussi tendue, probablement qu'il aurait ri de sa connerie. Mais là il se contente d'un sourire crispé et de se détourner d'elle pour reprendre sa marche, cherchant à s'éloigner toujours plus et lui exposant son plan.

Elle n'a pas l'air d'adhérer.

Non mais moi j’vais pas plus loin hein. Tu sais pas ce qui vit dans ces tunnels, déjà y’a pleins de bêtes, ça se trouve y’a des gens chelous qui y crèchent, on pourrait peut-être même chopper le Coronavirus ou une autre merde du genre. C’est mort. Il se dresse devant elle, interloqué. Il observe l'attitude qu'elle affiche et ça le ramène des années en arrière. Son apparence a peut-être changé, mais ces mimiques absolument pas. A travers elle, il revoit la gamine qu'elle était. Elle croisait déjà ses bras comme ça à l'époque, adorable boudeuse. Il ne s'énerve pas, la nostalgie l'adoucit. — Si tu devais choper un truc ici, ce serait plus proche de la gale que du coronavirus. Il continue. — Et t'es déjà avec un mec chelou a priori, alors ça n'pourra pas être pire. Petite référence à son passé de soit disant criminel, tourner ça à la dérision lui permet parfois d'oublier un peu tout ce que ça a gâché dans sa vie - tout, en fait.

Et puisque le sujet est ramené sur le devant de la scène, il en profite pour lâcher quelques remarques acerbes à ce sujet - la pilule n'est toujours pas passée. C'est peut-être un peu ironique venant de sa part. Mais le malheur rend égocentrique. — Reste ici si tu veux, moi j'y vais. Il pivote et commence déjà à s'éloigner. Elle l'appelle une première et il ne réagit pas, se contentant de se crisper un peu. Elle réitère, sa voix qui se répercute contre les parois du tunnel. Il grince des dents et cède. Se retourne brusquement et écarte les bras, et murmure un quoi ? énervé. Sa main qui s'agite fait bouger le rayon de lumière de sa lampe torche un peu partout, créant des ombres pas toujours très rassurantes. Il fait deux pas vers elle, comme pour l'inciter à parler plus doucement à son tour.

La loi interdit aux mineurs de rendre visite aux prisonniers sans être accompagnés d’un parent ou d’un tuteur. J’allais pas venir avec mes parents. Et en plus, t’avais même pas le droit de recevoir de mineurs. C’est interdit quand t’es accusé de crime contre un enfant. Il le sait tout ça, son avocat lui avait dit. Il demeure interdit, pas convaincu. Cette loi lui sert de bonne excuse, si elle avait été majeure est-ce que ça aurait vraiment changé quoi que ce soit ? Il ne croit pas. — Mais j’ai jamais cru que t’étais coupable. J’te le jure. L'information lui semble indigeste, comme un bonbon sucré qui renfermerait en réalité un contenu acide à l'intérieur. Ses bras sont retombés le long de son corps. Il la fixe quelques secondes, sceptique, avant de répondre sèchement. — Ç’aurait été cool de m'le dire dans une lettre. Aux dernières nouvelles, les mineurs savent écrire. Le ton est chargé de reproches qu'il ne regrette même pas. Il secoue la tête et souffle par le nez, se détourne d'elle et recommence déjà à s'éloigner, focalisé sur son objectif de ressortir d'ici par une autre échelle.

Ça sert à rien de vouloir avancer dans les tunnels, on sait même pas où on va… Tu veux pas… J’sais pas, on peut pas parler ? Parler ? Il se fige, stupéfait et irrité. — S'te plait ?  Il se met à rire nerveusement, vient frotter ses yeux avec les doigts de sa main droite. Il inspire un grand coup, retient son souffle une seconde avant de tout expirer lentement. Il fait demi-tour et revient vers elle d'un pas rapide. — Tu veux parler ? Mais oui, faisons ça. On s'installe là... Il pointe le bord du petit chemin sur lequel ils marchent avec sa lumière. ...les pieds dans l'eau, posés, on pourra peut-être même se trouver une canette pas tout à fait vide dans la flotte pour se faire un apéro. Il a du mal à comprendre ce qu'elle attend de lui à cet instant, la situation lui semble surréaliste alors il s'énerve. — Faut qu'on s'casse d'ici, ça pue tellement que j'ai l'impression que l'odeur va rester imprégnée sur moi à vie. Les flics tournent en haut, ils ont vu quelqu'un ils vont pas décamper de si tôt et j'refuse de rester ici pendant j'sais pas combien d'temps. Il secoue la tête et soupir, exaspéré. Il s'éloigne un peu. — Si tu veux rester ici, j'te force à rien ! Mais prie pour qu'ils te chopent pas là-haut au risque de crever dans une cellule comme l'autre meuf, ou sinon j'espère que tu tiens longtemps en apnée pour survivre à cette putain d'odeur ! Il continue de reculer de plusieurs pas. — Moi j'vais tenter de trouver une autre sortie, ça doit pas être bien compliqué et au pire si j'croise quelqu'un de bizarre... j'lui demanderais mon ch'min. Sourire insolent. Il pivote et commence à partir, éclairant le sol pour vérifier qu'il ne marche pas sur quoi que ce soit de bizarre. Les cafards grouillent et s'agitent sous la lumière, cherchant à la fuir avec précipitation. Sans se retourner, il ajoute en parlant plus fort. — Ah et j'sais pas dans quel genre de soirée tu traines, mais tes fringues craignent. C'est plus fort que lui, dans sa tête c'est comme si elle avait toujours 13 ans, alors forcément, ça le brusque de la voir vêtue ainsi - enfin, si on peut aller ça être vêtue.
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyVen 7 Fév - 14:35



"On dirait pas comme ça, mais j'me rendais à un gala figure-toi. J'voulais mettre mes talons aussi, mais j’avais rien à me mettre avec." Sarcasme cuisant qui répond à ta remarque négative. Et toi, tu roules des yeux si fort qu’ils pourraient te sortir des orbites. L’impression qu’il se fout de ta gueule. Insolent.

Sauf qu’il a beau faire le malin, il ira explorer les sous-terrains tout seul, parce que toi, y’a pas moyen que tu t’enfonces à l’aveugle dans un tel environnement. "Si tu devais choper un truc ici, ce serait plus proche de la gale que du coronavirus. Et t'es déjà avec un mec chelou a priori, alors ça n'pourra pas être pire." Là encore, tu fronces tes sourcils parfaitement dessinés. Toi, ça ne te fait pas rire. C’est pas comme ça que tu le considères. "Reste ici si tu veux, moi j'y vais." Et il s’éloigne de toi avec son flash alors que tu disparais dans le noir. Sauf que ça ne va pas se passer comme ça. Il a oublié qui il avait en face de lui? Têtue comme une mule, t’obtiens toujours ce que tu veux.

Alors tu hèles son prénom, une fois, deux fois. "Quoi ?" Le ton de la voix agacé — sérieusement? C’est lui qui s’énerve? T’es peut-être pas allée lui rendre visite mais en même temps, la loi te l’interdisait — te l’interdit toujours d’ailleurs, t’es pas encore majeure. Ça veut pas dire que tu le crois coupable, ça veut pas dire que tu le condamnes comme tous les autres. La preuve, il a été libéré, c’est pas pour rien. Et puis la justice à Detroit… mouais, on connait d’autres systèmes bien plus fiables que celui-ci. "Ç’aurait été cool de m'le dire dans une lettre. Aux dernières nouvelles, les mineurs savent écrire." La remarque est piquante comme une gifle contre ta joue froide. Et tu sais qu’il marque un point. Il n’a pas tort. T’aurais pu lui écrire. T’y as pensé, quelques fois. Mais les mots te paraissaient jamais justes, toujours superficiels, les pensées trop diffuses. Il est rancunier et il s’éloigne à nouveau, comme pour te le prouver.

Sauf que tu maintiens ta position sur le fait que s’aventurer plus loin est dangereux. Et si tu t’es glissée dans les égouts, c’est parce que t’as cru le reconnaître dans la pénombre des rues. Sinon, t’aurais sûrement trouvé une autre solution. T’as voulu suivre ton instinct et c’est bien, ça t’a conduit à lui — mais t’espères davantage discuter que de jouer les aventuriers. Sauf que la proposition a l’air de le foutre en rogne. "Tu veux parler ? Mais oui, faisons ça. On s'installe là, les pieds dans l'eau, posés, on pourra peut-être même se trouver une canette pas tout à fait vide dans la flotte pour se faire un apéro." T’apprécies pas vraiment la manière qu’il a de se foutre de ta gueule aussi ouvertement quand toi t’es plus que sérieuse. "Faut qu'on s'casse d'ici, ça pue tellement que j'ai l'impression que l'odeur va rester imprégnée sur moi à vie. Les flics tournent en haut, ils ont vu quelqu'un ils vont pas décamper de si tôt et j'refuse de rester ici pendant j'sais pas combien d'temps. Si tu veux rester ici, j'te force à rien ! Mais prie pour qu'ils te chopent pas là-haut au risque de crever dans une cellule comme l'autre meuf, ou sinon j'espère que tu tiens longtemps en apnée pour survivre à cette putain d'odeur ! Moi j'vais tenter de trouver une autre sortie, ça doit pas être bien compliqué et au pire si j'croise quelqu'un de bizarre... j'lui demanderais mon ch’min." Parce qu’il se croit drôle, peut-être? Et puis, qu’est-ce qu’il risque, de toute façon? Pourquoi il a aussi peur des flics alors qu’il a été blanchi? Est-ce qu’il a des choses à se reprocher? À part le fait d’être dehors après le couvre-feu, quoi.

Dans tous les cas, il s’éloigne à nouveau et t’as compris cette fois qu’il était bien décidé à bouger. Alors, même si c’est loin de t’enchanter, tes talons finissent par claquer quelques mètres derrière lui — assez près pour encore voir ce que son flash de téléphone éclaire, mais assez loin pour montrer ton mécontentement. "Ah et j'sais pas dans quel genre de soirée tu traines, mais tes fringues craignent." Tu fronces les sourcils suite à sa remarque qui semble sortir de nulle part. "J’te demande pardon?" T’es un peu sous le choc qu’il se permette de te sortir ce genre de mots. "T’as aucun droit de me juger comme ça. Si je t’avais jugé sur les apparences toi aussi, crois pas, je serais certainement pas là à te parler." Parce que si tu l’avais jugé sur ce que tu voyais dans les journaux ou à la télé, tu te serais arrêtée à ses inculpations. Mais pourtant, les premiers mots que tu lui as dit, c’était que tu le croyais innocent. Peut-être encore une gamine emplie de naïveté et d’optimisme à la con, mais c’est comme ça.

T’allumes ton flash d’iPhone à ton tour et tu lui emboîtes le pas, déterminée cette fois. "Prochaine échelle qu’on trouve, on sort." Parce que tu veux pas rester ici. Pas avec lui. Il a changé. Et sûrement que toi aussi, t’as changé. C’est peut-être pour ça que ça fonctionne pas. Trop d’ondes de choc. Pourtant, dans le fond, tu le sais aussi bien que lui : vous êtes toujours les voisins qui se sont connus il y a une petite dizaine d’années, le grand frère que t’as pas eu qui veillait sur toi et t’apprenais la vie, la petite fille qui lui donnait une certaine responsabilité, une confiance mutuelle. Mais tout ça, ça te semble bien loin maintenant. Alors ouais, il a raison, vous devez sortir d’ici. Surtout quand t’entends des genre de grognements qui proviennent de l’eau qui semble bouger non loin de vos deux carcasses. "On va faire genre qu’on a rien entendu, ok?" Parce que si tu cèdes à la panique, c’est mort. Sauf que les bruits que t’entends dans l’eau stagnante ne te rassurent pas. Tu pourrais diriger ton flash vers la provenance de ceux-ci mais tu préfères rester dans le déni. Et tu suis en silence Lapo qui emprunte différents chemins. T’façon, tu t’y connais pas plus que lui actuellement — et t’es même pas sûre qu’il s’y connaisse lui-même non plus. Mal barrés, vous deux.

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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyLun 24 Fév - 23:23

J’te demande pardon ? Il roule des yeux, à deux doigts de répéter les choses de façon encore plus vulgaire. Heureusement, elle enchaine la première, lui coupant l'herbe sous le pied - et c'est mieux comme ça. — T’as aucun droit de me juger comme ça. Si je t’avais jugé sur les apparences toi aussi, crois pas, je serais certainement pas là à te parler. Elle marque clairement un point, mais il refuse catégoriquement de l'admettre. Parce que, selon lui, ce n'est pas comparable. Il ricane nerveusement. La situation ne l'amuse vraiment pas, tout ça est particulièrement anxiogène et il réagit assez mal à cette pression généralisée. — Il t'a quand même visiblement fallut plus d'trois ans et le fait de te retrouver coincée par hasard sous terre avec moi pour m'parler. Alors remballe ton discours, ça prend pas sur moi. Il ne la lâchera pas avec ça, Lapo n'a jamais digéré la solitude terrible qu'il a vécu suite à son arrestation. Il marque une pause avant d'ajouter en grommelant tout bas, comme un gosse contrarié. — Et ça change rien au fait que tu devrais pas t'fringuer comme ça. Elle a toujours 13 ans dans sa tête, il n'arrive pas à assimiler l'information. Il souffle, finalement plus inquiet que fâché. — Il pourrait t'arriver d'sales trucs... Son instinct protecteur qui se réveille au milieu du tumulte de leurs retrouvailles. Après tout, c'est de Detroit qu'on parle. Même recouverte d'une combinaison de ski des mecs pourraient la trouver trop provocante et lui faire payer. Alors cette tenue ? Il préfère ne même pas y penser, ça lui flingue les nerfs. Peut-être bien qu'il est machiste sans même s'en rendre compte. Faut dire qu'il n'a jamais vraiment été sensibilité à la cause féminine. Sa mère était un monstre et son père est mort alors qu'il n'avait que 15 ans. Y a jamais eu personne pour l'éduquer là-dessus. Fallait pas compter sur son entourage, ni sur l'école. Encore moins sur la télé ou cette ville pourrie.

Elle a fini par allumer son flash aussi, ça éclaire un peu mieux le tunnel et l'endroit lui semble légèrement moins hostile. Ses yeux se posent de partout, alors qu'il cherche une quelconque information qui lui indiquerait la route à suivre. Mais rien. Pas d'échelles non plus. Il vient placer sa manche devant sa bouche et tousse un peu, il a envie de vomir tellement l'odeur est écœurante. L'impression de la sentir se coller à son palais et à sa langue, c'est répugnant. — Prochaine échelle qu’on trouve, on sort. La bouche toujours derrière sa manche, il hausse la voix et articule du mieux qu'il peut pour se faire entendre. — Oh bah quoi ? T'as plus envie d'pendre le temps d'parler maintenant ? Insolent, il la provoque comme un gosse. C'est ce qu'il a toujours fait quand il est sur la défensive. Attaquer pour éviter de se faire bouffer. Jouer au plus malin pour ne rien laisser entrevoir de ce qui le fragilise.

Un drôle de grondement se fait entendre non loin d'eux et raisonnent jusque dans sa poitrine, réveillant une peur absurde. Il ralentit, prêt à s'arrêter pour tendre l'oreille. Mais Vega se fait pressante derrière lui, l'incitant à continuer d'avancer. — On va faire genre qu’on a rien entendu, ok ? Mais lui, il n'aime pas ne pas savoir ce qui se trame dans la pénombre. Ce n'est vraiment pas à leur avantage. Rien ne l'est dans ce foutu souterrain.

Il pivote, se retrouve face à elle et avance à reculons malgré tout. Il redirige son flash en direction de la flotte. Ses yeux s'arrondissent de stupeur en découvrant la bestiole énorme qui gamberge tranquillement dans les détritus. — Oh put-... Le choc de la découverte l'étrangle à moitié et il ne parvient même pas à terminer son murmure. L'animal, dérangé, grogne et ça semble se répercuter sur toutes les parois métalliques autour d'eux. Il se met à bouger s'enfonçant dans l'eau dans leur direction et Lapo ne réfléchit plus. Il agrippe le poignet de Vega et ordonne. — Grouille toi ! Il se remet dans le bon sens et se met à courir. Il emprunte les tunnels au hasard, ne sais plus dans quelle direction il va, il se contente de courir pour mettre un maximum de distance entre eux et le reptile.

Mais ils sont finalement contraints de s'arrêter au bout d'un moment. Ils se retrouvent face à face avec une immense grille qui prend tout le tunnel. Y a des panneaux de warning dessus. De toute façon, à moins qu'elle soit capable de se transformer en Hulk, ils ne peuvent pas franchir cette grille, quand bien même ils le souhaiteraient. — Merde. Il relâche le poignet de Vega, regarde autour d'eux comme si ça allait pouvoir l'aider à se localiser. Il reporte son attention sur elle. — Tu captes un truc ? Essaye d'aller sur Google Map pour nous localiser, histoire qu'on sache où on est à peu près.

Ils n'ont de toute façon pas le choix de rebrousser chemin. Il râle un peu, éclaire loin devant lui pour tenter de repérer une échelle, ou quoi que ce soit qui pourrait les mener à la surface. En approchant d'une intersection, il lui semble apercevoir une ouverture ronde au plafond de l'autre côté. Le hic, c'est que pour y accéder, ils sont obligés de traverser la flotte. Il grimace et soupire, cette idée ne l'enchante vraiment pas. Il n'a aucune idée de la profondeur du truc et l'eau est immonde, probablement infestée d'un tas de choses qu'il n'ose même pas imaginer. Il pivote, attendant que Vega le rejoigne alors qu'elle a le nez rivé sur son téléphone, probablement à essayer de capter la moindre barre de réseau. — Alors ? Mais pour toute réponse, il obtient le même grondement que tout à l'heure. Par réflexe il recule pour s'éloigner de l'eau et braque son téléphone devant lui pour éclairer l'intersection. Le crocodile les a suivi et arrivera bientôt à leur hauteur. — Mais putain ! Qu'il proteste, de plus en plus nerveux. En voir à la télé c'est une chose. Les observer dans un zoo aussi. Mais se retrouver face à l'un d'entre eux pour de vrai, sans vitre ni barrière pour les protéger, c'est bien différent. Il a déjà vu des documentaires à la télé, il sait comment ils chassent. Il attrape leur proie dans leur gueule et ils se mettent à tourner sur eux-même pour tenter de déchiqueter l'animal entre leurs crocs. L'idée de finir de la même façon qu'une antilope lui refile la nausée.

Sans réfléchir - ils n'ont plus le temps s'ils veulent pouvoir traverser la flotte avant qu'il soit à leur hauteur - il attrape Vega par la taille et la soulève pour la jeter sur son épaule. Son bras droit s'enroule autour de sa taille pour la maintenir sur lui et il s'élance. Il grimace avant même d'avoir foutu un pied dans l'eau. Il manque de se casser la gueule, ne s'étant pas attendu à une telle profondeur. L'eau lui arrive jusqu'aux genoux et il s'efforce de regarder devant lui en murmurant quelques suppliques dégoutées. L'eau est tiède, épaisse et il sent ses jambes heurter des tas de choses. Il ne veut surtout pas voir quoi. Il se concentre simplement sur le fait de ne pas recracher l'intégralité du contenu de son estomac.

Avec tout le bruit qu'il fait, il n'entend plus le reptile et ça l'inquiète encore plus. Dans l'eau, ils n'ont absolument aucune chance. Par chance, il parvient à atteindre l'autre bord sans perdre de jambe. Il se hisse sur le rebord, pas mécontent de pouvoir s'extirper enfin de cette mélasse pestilentielle. Il se précipite jusqu'à la plaque qu'il a repéré et constate avec désarroi qu'il n'y a pas d'échelle. Il repose Vega au sol, désespéré. — Quoi ? Non, non, non ! Par réflexe, ses mains se posent sur la paroi pour la tâter, comme si ça allait subitement faire apparaitre un moyen de se hisser. Il entend l'eau qui s'agite et le flash de Vega éclaire suffisamment pour qu'il voit la bestiole bifurquer à l'intersection, vers eux évidemment. Tant pis, pas le choix. Il attrape le bras de Vega pour la forcer à la regarder et la presser un peu. — Si j'te porte sur mes épaules, j'suis suffisamment grand pour que t'atteignes la plaque. Tu l'ouvres, et tu sors, ok ?

Quant à lui, il n'en sait rien. Même en sautant il ne pourra pas atteindre l'ouverture et Vega n'a clairement pas le gabarit pour l'attraper et le soulever. Il improvisera. Il repartira en courant pour semer leur prédateur, et finira bien par trouver une autre issue quelque part. Pour le moment, le principal est de mettre Vega hors de danger. Il espère simplement qu'elle acceptera sans rechigner et qu'elle fera vite.
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyMer 26 Fév - 16:40



C’est lui qui se permet de juger sur les apparences? T’espères sincèrement que c’est une mauvaise blague. "Il t'a quand même visiblement fallut plus d'trois ans et le fait de te retrouver coincée par hasard sous terre avec moi pour m'parler. Alors remballe ton discours, ça prend pas sur moi. Et ça change rien au fait que tu devrais pas t'fringuer comme ça. Il pourrait t'arriver d'sales trucs…" Tu ricanes un peu. "J’sais prendre soin de moi, merci. Et super mentalité de blâmer les meufs pour comment elles s’habillent plutôt que de blâmer les agresseurs. Si je me fais violer, ça sera de ma faute du coup. C’est noté, t’inquiète." Quel connard. Parce que c’est bien connu, c’est toujours la faute des nanas, jamais de la faute des mecs. Les putes versus les champions. Contrariée de ses mots, tu croises les bras sur ta poitrine et t’allumes ton flash pour avancer — parce que te retrouver coincée dans les égouts, c’est déjà la loose, alors si en plus tu dois partager cette peine avec un retardé mental, non merci, tu vas y mettre du tien pour vous sortir de là. "Oh bah quoi ? T'as plus envie d'pendre le temps d'parler maintenant ?" D’un ton désinvolte mais tout de même un poil irrité, tu répliques : "Je parle pas aux idiots." Tu penses pas forcément ce que tu dis Vega, mais t’es un peu une princesse sur les bords et tu te dois de montrer ton mécontentement d’une manière ou d’une autre.

Sauf que le grognement bizarre te pousse encore plus à vouloir sortir d’ici, bien plus que les paroles déplacées de ton interlocuteur. Alors tu fais mine d’ignorer le boucan inconnu et tu presses le pas en espérant trouver une sortie assez rapidement. Lapo se retourne pour te faire face et marche à reculons — il va tomber, tu le sens déjà — "Oh put-…" Il a l’air profondément choqué, les yeux ronds comme deux billes et toi, tu fronces les sourcils, impatiente. "Quoi?!" Et c’est quand t’entends un deuxième grognement dans ton dos que tu te retournes pour poser les yeux sur l’endroit éclairé par le flash de Lapo. Et tes yeux s’arrondissent peut-être encore plus que les siens. Pas le temps de réagir que tu te sens tirée par le bras et que tu te mets à courir pour suivre la cadence — sans plus faire attention au bruit que font tes talons sur le béton. "Grouille toi !" C’est le sprint de ta vie Vega, t’es même pas sûre de ce que t’as vu traîner dans l’eau — ou plutôt, tu te refuses d’y croire. Jusqu’à ce que vous vous arrêtiez net, bloqués par une grande grille de métal. "Merde." Lapo lâche ton poignet qu’il a tenu pendant tout le long de votre course et tu regardes autour de vous, le souffle court. "Tu captes un truc ? Essaye d'aller sur Google Map pour nous localiser, histoire qu'on sache où on est à peu près." Tu pivotes pour lui faire à nouveau face, grimace un peu moqueuse sur le visage. "T’es sérieux? Google Maps? On est sous-terre, y’a pas de réseau." C’est logique, il a perdu le moindre de ses neurones ou quoi? "On s’en fout de savoir où on est, l’objectif là c’est de sortir dès qu’on peut. Je crois que je préfère quand même mourir à Wayne County plutôt que terminer dans la gueule d’un… c’était quoi, d’ailleurs? Un crocodile? C’est pas possible, y’a pas de crocodiles à Detroit. Normalement…" Mais Detroit semble être la ville des surprises dernièrement.

Finalement, vous décidez de revenir sur vos pas sans grand enchantement. Tu le suis à l’aveugle parce que t’essayes quand même de voir si tu captes des signaux de la vie extérieure. "Alors ?" Tu secoues la tête. "Non, j’avais raison, pas de réseau en sous-terrain." Encore une fois… logique. Et boum, nouveau bruit sauvage. Ton coeur qui se remet à tambouriner dans la poitrine. "Mais putain !" Le stress qui monte, parce que plus le temps passe et plus ça te semble impossible de sortir d’ici indemne. "Écoute Lapo, je veux pas mourir moi ok? Je t’ai suivi ici parce que je t’ai reconnu de loin et je voulais te parler, je pensais pas que j’embarquais pour une mission suicide!"

Et à peine t’as fini ta phrase que tu te fais renverser par-dessus son épaule et il — quoi?! Il saute dans l’eau?! "Mais qu’est-ce que tu fais?!" Que tu hurles, la panique prenant possession de toi. Toi, tu réfléchis avant de faire les choses. T’es une maniaque du contrôle et le fait qu’il t’ait prise et qu’il ait entrepris la traversée sans te prévenir, ça t’a fait plus paniquer qu’autre chose.

Mais avant même que t’aies pu pleinement réalisé ce qu’il a fait, il se hisse sur le rebord opposé et fais quelques pas avant de te reposer par terre. "Quoi ? Non, non, non !" Et tu suis son regard du tien, pour essayer de comprendre c’était quoi le plan. Y’a une plaque. C’est bien, non? C’est bon signe! T’entends l’eau qui bouge non loin de toi et tu te tournes pour éclairer la provenance du bruit — la même bête, qui semble vous suivre. Non mais sérieux? Elle a pas autre chose à foutre elle? Retour à Lapo qui te tire encore par le bras — quoi encore? Vous êtes foutus, c’est tout. "Si j'te porte sur mes épaules, j'suis suffisamment grand pour que t'atteignes la plaque. Tu l'ouvres, et tu sors, ok ?" Tu fronces les sourcils, pause de deux secondes pour voir s’il est sérieux. "Mais ça va pas ou quoi? Tu me prends pour qui? Je te laisserai pas là." T’es pourtant pas connue pour ta loyauté, Vega — mais Lapo, c’est différent. Tu le connais. Enfin… tu crois le connaître? Plus grand chose en commun visiblement, mais tu fais abstraction de tout ça pour l’instant. "Écoute, on va le faire à l’inverse. J’monte sur tes épaules pour bouger la plaque et ouvrir le passage. Ensuite, tu montes sur mon dos — je suis pas en sucre ok, je tiendrais quelques secondes, l’instinct de survie va aider je pense — tu seras assez grand pour pouvoir te hisser. Et une fois que t’es sorti, normalement, t’auras assez de force pour me tirer hors de là." Normalement… "Allez, go." C’est décidé, c’est peut-être pas le meilleur plan du monde mais c’est déjà plus intelligent que son pseudo sacrifice de prince charmant — de toute façon, vous n’avez pas assez de temps pour réfléchir à quelque chose de révolutionnaire.

Tu grimpes rapidement sur ses épaules, t’as un bon cinq centimètres de marge donc pousser la plaque n’est pas trop compliqué — un peu lourde mais c’est pas le plus important. Tu la pousses complètement pour laisser le passage libre et vous entendez à nouveau le bruit de la rue au-dessus de vos têtes. Pas de fards à l’horizon, vous n’avez pas l’air d’être en plein milieu de la route donc c’est bon signe. Les moteurs grondent à distance — peut-être que vous êtes un peu plus loin vers Delray. Tu descends de ses épaules et c’est à ton tour de te pencher. "Attends, quand je me relève, essaye de prendre appui contre le mur quand même." Histoire d’éviter que tu t’effondres sous son poids. Et même s’il a l’air contre cette éventualité, tu ne lui laisses pas le choix. "Magne-toi Lapo, j’ai pas envie d’être réduite à un tas de viande et que mes os pourrissent dans le fond de l’eau stagnante et puante." Assez convaincant? Faut croire puisqu’il grimpe et se hisse, mains appuyées contre le mur pour alléger un peu la charge que tu te prends sur le dos. Tu serres les dents parce que clairement, c’est pas facile. "T’as à peu près dix secondes avant que mes jambes lâchent." Que tu grognes difficilement dans l’effort, histoire de lui foutre un peu la pression pour qu’il s’extirpe de l’endroit. Et une fois qu’il quitte tes épaules, tu souffles de soulagement. Il est dehors, c’est bon.

Il tend les bras à travers la trappe ouverte et toi, tu lèves les bras pour atteindre ses mains mais… non, là, les cinq centimètres, ils manquent. T’as beau te mettre sur la pointe des pieds, tout c’qu’il peut faire c’est frôler tes doigts — et s’il te tire de toutes ses forces par les doigts, il va juste te les briser. "Ok, euh…" Ton coeur s’emballe à nouveau, la panique qui revient. "Cherche sur Google une carte des égouts de Detroit, voir si y’a une autre sortie pas loin de là où je suis." Pas sûre qu’il trouve ce genre de carte sur Google, dans les films ils trouvent ça dans les archives de la ville, à la mairie ou ce genre de conneries. Et le crocodile se rapproche de plus en plus de toi, tu l’entends, tapi à la surface de l’eau. Tu finis par sortir un couteau suisse de ta poche de veste et tu lui balances à travers la trappe. "Si y’a une voiture dans les alentours, crochète la serrure et coupe une des ceintures pour que je puisse attraper ça! Ou si t’as une autre idée vas-y mais je risque de très bientôt finir en banquet ici bas alors faut faire vite si possible!" Oui, tu sais qu’il a conscience du danger que tu encoures également. Mais c’est davantage ton stress que ta raison qui s’exprime là. Tu t’excuseras plus tard de lui avoir foutu la pression. Sous réserve que tu sois encore en vie.

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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyDim 1 Mar - 20:25

J’sais prendre soin de moi, merci. Et super mentalité de blâmer les meufs pour comment elles s’habillent plutôt que de blâmer les agresseurs. Si je me fais violer, ça sera de ma faute du coup. C’est noté, t’inquiète. Il lève les yeux au plafond et soupire bruyamment, un peu excédé. Sur la défensive, il tente de se justifier au mieux, agitant un peu ses bras comme pour essayer de dédramatiser la situation. — C'est pas c'que j'ai dit ! Evidemment que j'blâme les agresseurs et pas les meufs, en attendant, blâmer c'est bien beau, mais la réalité fait que beh, voilà... Ce s'ra pas d'ta faute, c'est juste que tu t'rends pas service quoi. Il peine à réaliser pourquoi elle se fâche comme ça, il lui semble pourtant évident qu'il est du côté des victimes et que pour rien au monde il ne défendrait un mec qui agresse une fille. Il ne voit pas ce qu'il a pu dire de mal et qui la fasse sortir de ses gonds, à ses yeux il s'est contenté d'énumérer des faits. Au final, elle lui précise qu'elle ne parle pas aux idiots quand il demande. Il soupire encore, écarte les bras avant de les laisser retomber dans un mouvement de résignation. Il est en tort et pourtant, il a le culot de la trouver gonflée.

Mais ils n'ont pas le temps de se prendre la tête plus longtemps. Les choses s'accélèrent et ils se retrouvent à devoir fuir un crocodile qu'ils ont dérangé. Ils s'enfoncent dans les dédales puantes et se perdent, jusqu'à se retrouver bloqués par une grille de filtration. Lapo s'énerve, perd patience et tente de trouver un moyen de sortir de là. L'envie de se repérer se fait pressante, North End est a priori trop loin de Delray pour qu'ils se retrouvent déjà sous ses rues, mais il n'a en réalité pas la moindre idée de la distance qu'ils ont parcourue. Ni de la direction prise. Et entre la colère de North End et un crocodile, il ne sait pas vraiment ce qui est le pire. — T’es sérieux? Google Maps? On est sous-terre, y’a pas de réseau. Par réflexe, il lève la tête pour observer le plafond. Il n'en sait rien, il sont peut-être proches d'une antenne réseau, ou d'une ouverture, ou peut-être que ce n'est pas trop profond. — On s’en fout de savoir où on est, l’objectif là c’est de sortir dès qu’on peut. Je crois que je préfère quand même mourir à Wayne County plutôt que terminer dans la gueule d’un… c’était quoi, d’ailleurs? Un crocodile? C’est pas possible, y’a pas de crocodiles à Detroit. Normalement… Visiblement, si. — C'était clairement un crocodile, ou p't'être un alligator, j'connais pas la différence. Il secoue sa tête et ses mains de façon agacée, l'air de dire : et de toute façon ça n'a pas d'importance.Écoute, a priori on court plus vite que lui ne se déplace dans la flotte, donc tant qu'à faire de bouger d'ici, j'aimerais autant savoir quelle direction prendre. Il se fait insistant mais ne désire pas épiloguer là-dessus. Il s'éloigne déjà, rebrousse chemin et éclaire un peu partout pour tenter de trouver un indice, quelque chose, n'importe quoi. — Non, j’avais raison, pas de réseau en sous-terrain. Il souffle par le nez, contrarié, mais n'a pas le temps de s'éterniser là-dessus. Des bruits attirent son attention et en éclairant le tunnel dans la direction par laquelle ils sont arrivés il constate avec désarroi que le crocodile est sur leurs traces.

La panique qui revient, la sensation d'être piégé là-dessous, avec pour seule issue une fin tragique lui serre la gorge et lui tord les tripes. Il n'a pas survécu à la prison pour finir en charpie dans les égouts de Detroit. Il mérite quand même mieux que ça. — Écoute Lapo, je veux pas mourir moi ok? Je t’ai suivi ici parce que je t’ai reconnu de loin et je voulais te parler, je pensais pas que j’embarquais pour une mission suicide! Il n'est pas tout seul dans cette histoire et il se sent responsable de Vega. Probablement parce qu'il l'a réellement été pendant des années. — On va pas mourir. C'est promis Vega. Qu'il lâche tout bas. Cette promesse est vide de sens, mais c'est plus pour la rassurer qu'autre chose. Vieux réflexe. Ses neurones s'agitent et du moment où il aperçoit la plaque en face, il cesse de cogiter. Il agit. Il l'attrape, ignore sa protestation et s'enfonce dans l'eau épaisse - avec l'étrange sensation que ses jambes font se dissoudre dedans. Il essaye de ne pas y penser, de ne pas regarder, prie bêtement pour que le crocodile ne se tape pas un sprint à ce moment-là pour le choper. Par chance, il ressort indemne de l'autre côté - si on oublie l'aspect flotte dégueulasse dans les chaussures et l'odeur incrustée dans ses fringues probablement à tout jamais - et peut reposer Vega sur la terre ferme.

Il aurait malheureusement été bien trop facile de pouvoir s'extirper de là via une échelle. La frustration lui comprime la cage thoracique et il commence à sérieusement se demander si l'univers ne s'acharne pas sur lui pour une raison qu'il ignore. Il serre les poings, fâché, jette un coup d’œil à l'intersection pour évaluer la dangerosité de la situation puis finit par exposer son plan à Vega. Un plan qui lui semblait infaillible. Mais la jeune fille n'est visiblement pas de cet avis. Elle s'offusque et balaye tout. — Mais ça va pas ou quoi? Tu me prends pour qui? Je te laisserai pas là. Il trépigne, s'impatiente. — Vegaaaa. Qu'il marmonne sur un ton plaintif et suppliant. L'air de dire : c'est pas le moment de se battre pour ça, fait ce que je te dis et fin de l'histoire. Bien sûr que ça le touche que malgré le temps passé, malgré la distance qu'il a lui-même instauré entre eux à cause de Nico, elle tienne toujours suffisamment à lui pour ne pas vouloir le laisser crever. Mais il s'étalera sur tout ça plus tard, il n'a pas le temps d'être sentimental pour l'instant. — Écoute, on va le faire à l’inverse. J’monte sur tes épaules pour bouger la plaque et ouvrir le passage. Ensuite, tu montes sur mon dos — je suis pas en sucre ok, je tiendrais quelques secondes, l’instinct de survie va aider je pense — tu seras assez grand pour pouvoir te hisser. Et une fois que t’es sorti, normalement, t’auras assez de force pour me tirer hors de là. Allez, go! L'idée ne lui plait pas, mais alors pas du tout. Ça lui semble bancal, risqué, potentiellement une perte de temps et du temps : ils n'en ont pas.

Il la laisse grimper sur ses épaules, se dit qu'au pire il ne la lâchera pas pour l'empêcher de descendre et qu'il la forcera à sortir une fois le moment venu. Mais tout va trop vite et il est trop concentré à fixer le crocodile pour réaliser qu'elle a terminé. Elle descend sans qu'il puisse faire quoi que ce soit et très vite, elle lui impose d'inverser les rôles. Le crocodile semble avoir ralentit, visiblement intéressé par tout ce remue ménage. Probablement qu'il évalue la situation pour savoir à quel moment attaquer - ou à qui s'attaquer. — Attends, quand je me relève, essaye de prendre appui contre le mur quand même. Mais il ne bouge pas, le visage crispé, ses yeux vont et viennent entre Vega et le crocodile, il ne sait pas quoi faire et il n'arrive pas à aligner ses pensées correctement. Vega le presse, s'impatiente et se fâche contre lui. Il réagit enfin et commence à s'approcher. — Bon bon OK ! Mais j'te préviens, j'déteste ton idée ! Fallait qu'il le précise, c'est important. Il la déteste parce qu'il n'y croit pas, que ça va mal tourner, un truc va foirer et après, ce sera trop tard. Il lui grimpe dessus, fait le plus attention possible et tente de se faire le plus léger aussi - par chance, son statut de SDF fait qu'il se nourrit peu, ça joue plutôt en leur faveur pour le coup - et s'accroche au mur autant que possible pour la soulager encore plus. Il peine à attraper le rebord et à se stabiliser, Vega est instable en-dessous et elle le presse de nouveau. Il inspire un grand coup et tire le plus fort possible pour soulever son corps. Il se décolle d'elle, fournit un nouvel effort pour tenter de passer un bras à l'extérieur afin de prendre appui dessus. Il finit par arriver à passer le buste - le plus dur - et finalement, la suite vient plutôt facilement.

Il roule rapidement et pivote pour revenir se placer au-dessus de la plaque, allongé au sol. Il tend le bras dans l'ouverture et agite sa main. — Dépêche ! Qu'il ordonne. La voix est autoritaire, mais c'est surtout parce qu'il a peur pour elle. Elle tente de le saisir, mais il y a trop d'écart. Il se penche un peu plus, avance autant qu'il peut pour réduire la distance mais il reste toujours quelques centimètres. Leurs doigts qui se frôlent mais qui ne parviennent pas à s'agripper. Il exulte, enrage. S'il se penche plus, il n'aura plus d'appuis et ne pourra pas la soulever, il se fera emporter et basculera à l'intérieur. Vega finit par abandonner, arrête d'essayer et il a envie de lui hurler dessus - parce qu'il ne sait pas quoi faire d'autre. — Ok, euh… Cherche sur Google une carte des égouts de Detroit, voir si y’a une autre sortie pas loin de là où je suis. Il bug face à ses propos. — Google ? T'es sérieuse là ?! Il se remet à gueuler, c'est plus fort que lui, il perd le contrôle à cause de l'inquiétude. — J'suis un putain d'clodo Vega, tu crois vraiment qu'j'ai un téléphone qui va sur internet ? Ou même qu'il a du forfait. Il tourne la tête, tente d'apercevoir le crocodile. — De toute façon, pas l'temps pour ça ! J'redescends. Hors de question qu'il la laisse toute seule en bas. Il commence déjà à se redresser pour venir s'asseoir sur le rebord, prêt à sauter à l'intérieur. Mais elle le coupe juste avant. — Si y’a une voiture dans les alentours, crochète la serrure et coupe une des ceintures pour que je puisse attraper ça! Ou si t’as une autre idée vas-y mais je risque de très bientôt finir en banquet ici bas alors faut faire vite si possible! L'idée est plutôt bonne pour le coup. Il hoche la tête, récupère le couteau qu'elle lui lance et se remet aussitôt en mouvement - chaque seconde compte. Tout en se levant il trouve malgré tout le moyen de gueuler encore. — J'te préviens, si j'suis pas revenu dans 10 secondes tu te tires ! Et j'te rejoindrais. Promesse solennelle. En revanche, il n'a pas le temps de crocheter une serrure. Il retire sa veste, entoure son poing avec et tape trois gros coups dans la vitre d'une voiture jusqu'à ce qu'elle cède. Il tire sur la ceinture, coupe avec le canif mais ça prend trop de temps. Il s'énerve, accélère, tire dessus pour qu'elle cède plus vite. Le premier bout est enfin coupé. Il réitère avec un autre afin de pouvoir détacher une partie complète. — Allez, allez ! Il s'énerve sur la ceinture mais finit par gagner. Il court jusqu'à la plaque, se jette au sol et tend son bras avec la ceinture au bout. Le crocodile est tout prêt, semble particulièrement intéressé et en pleine accélération. — VITE ! Il va la défoncer, elle aurait déjà dû partir en courant au lieu de l'attendre. Vega s'accroche, il n'attend pas plus et commence à tirer. Dès qu'il le peut, il saisit l'une de ses mains, tire plus fort, souffle, grogne, recule et enfin. Il parvient à l'extirper de là, juste à temps. Ils s'effondrent tous les deux au sol et dans un réflexe de soulagement il vient la prendre dans ses bras, sa main droite qui se pose à l'arrière de son crâne dans un geste protecteur. — Putain... Qu'il souffle, la lèvre inférieure encore légèrement tremblante. Il prend quelques inspirations, histoire de faire redescendre la pression. — Désolé de t'avoir crié dessus. Qu'il murmure à son oreille. C'est un peu sa façon à lui de lui dire qu'il est heureux que tout ce soit bien terminé. Il la relâche et l'aide à se relever avant d'aller remettre la plaque à sa place, non sans avoir balancé un doigt d'honneur au crocodile qui zone en bas, visiblement frustré d'avoir raté un dîner un peu plus frais que ce qu'il doit trouver habituellement.

Il fait quelques pas, s'étire le dos pour évacuer tout le stress accumulé et très vite, il grimace. Ses yeux se baissent et se posent sur ses chaussures trempées et dégueulasses. Idem pour le bas de son jogging. — Putain, génial. Il déteste cette sensation. En plus, avec le froid qu'il fait dehors, ça n'arrange rien. Il sent ses pieds se congeler et serre les dents. Ça va encore mettre une éternité à sécher. Il a le temps de choper la mort trois fois entre temps. Il étouffe un soupir d'exaspération et retourne jusqu'à la voiture pour ramasser sa veste qui gît au sol, entre les bouts de verre. Il balance le bout de ceinture dans l'habitacle, secoue sa veste pour s'assurer qu'il ne reste aucun éclat dedans et l'enfile rapidement. Il revient vers Vega, pose une main sur son épaule pour l'inciter à se mettre en mouvement. — Viens, avec tout le boucan qu'on a fait faut pas qu'on traine là. Manquerait plus que le propriétaire de la voiture débarque et s'en prenne à eux. Il jette un coup d’œil à Vega, encore un peu chamboulé par tout ce qui vient de se passer. Il n'a pas vraiment envie de se retrouver seul, mais il n'a pas non plus envie de la laisser filer toute seule, en pleine nuit, avec les flics qui rôdent et les tarés. Il détourne les yeux, sa mâchoire qui se contracte par intermittence alors qu'il a l'air un peu emmerdé. Il finit par demander un peu sèchement, parce qu'il est mal à l'aise. — Est-ce que j'peux te proposer d'te raccompagner au moins ? Ou tu vas encore dire qu'j'suis un idiot ou j'sais pas quoi ? Il boude un peu, fâché de s'être fait reprendre comme elle l'a fait tout à l'heure. Au fond, tout ce qu'il veut lui, c'est qu'il ne lui arrive rien de mal. Et faut pas trop compter sur Detroit pour ça.
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyMer 11 Mar - 12:04



Tu finis par proposer un plan, parce que faut bien sortir d’ici au plus vite à moins de vouloir terminer en festin pour ce foutu crocodile. Et dans ton plan, tu fais passer Lapo en premier, parce que ça te semble le plus logique pour la suite des événements. Et tu ne lui laisses pas le temps de répliquer que tu te mets déjà à exécuter tes idées sans attendre son consentement. Et heureusement, il te suit sur ce coup, même s’il te fait savoir qu’il n’apprécie pas ton idée. Tant pis, tant qu’il coopère, c’est le principal.

Sauf qu’une fois que lui s’est extirpé de la bouche d’égout, y’a un petit problème qui survient. T’es trop petite. T’arrives pas à attraper sa main. Merde. Vite, faut trouver une autre solution. Tu lui suggères de chercher une carte des sous-terrains sur Google. "Google ? T'es sérieuse là ?! J'suis un putain d'clodo Vega, tu crois vraiment qu'j'ai un téléphone qui va sur internet ?" Pardon? Il est SDF? Depuis quand? Il dort où? Et puis ça va, t’étais censée deviner peut-être ? "De toute façon, pas l'temps pour ça ! J’redescends." Mais non! Il est débile ou quoi? Il est sorti, il va pas redescendre maintenant! Heureusement que t’es pleine de ressources Vega et que ton cerveau tourne très bien sous la pression. Tu lui dis de chercher une voiture pour couper la sangle de la ceinture et potentiellement l’utiliser comme genre de corde à laquelle t’accrocher pour remonter. Et tu le presses un peu, parce que bon, y’a quand même la menace imminente de finir dans la gueule du monstre sauvage. "J'te préviens, si j'suis pas revenu dans 10 secondes tu te tires ! Et j'te rejoindrais." Ouais ouais, non, c’est pas le plan. Il disparaît et tu attends, non sans lancer des regards frénétiques dans ton dos pour vérifier la position du crocodile qui doit être en train de se lécher les babines.

Finalement, tu le vois réapparaître dans le trou au-dessus de ta tête. "VITE !" Ceinture tendue, tu l’attrapes et t’y accroches de toutes tes forces. Probablement que ça sera pas facile pour Lapo de te faire remonter, il a l’air tout maigre, pas l’air d’avoir beaucoup de muscles sous ses vêtements et t’espères juste que vous en sortirez tous les deux indemnes. Et finalement, il attrape ta main, tire plus fort — probablement que t’auras des marques sur ton poignet mais c’est pas grave, parce que t’es enfin sortie des égouts, écroulée par terre. Et tu te retrouves… dans ses bras? "Putain…" Il continue de te serrer contre lui, et toi, tu te laisses faire. "Désolé de t'avoir crié dessus." T’apprécies ses excuses, même si tu peux comprendre que dans la pression du moment, les choses se soient un peu tendues. Finalement, vous vous relevez, il remet la plaque d’égout en place et clôture cet événement plutôt traumatisant.

Les premières séquelles sont physiques. Y’a l’odeur qui vous suit et Lapo est trempé et dégueulasse, faut bien l’avouer. "Putain, génial." Ouais, tu grimaces en même temps que lui en le regardant. "Merci." Parce que bon, il s’est mouillé pour toi, au final. Il va chercher sa veste qui était près de la voiture où il a choppé la ceinture et revient vers toi. "Viens, avec tout le boucan qu'on a fait faut pas qu'on traine là." Tu hoches la tête et vous commencez à marcher pour rejoindre la route. "Est-ce que j'peux te proposer d'te raccompagner au moins ? Ou tu vas encore dire qu'j'suis un idiot ou j'sais pas quoi ?" Tu lâches un petit rire. T’es amusé qu’il soit autant contrarié par tes mots à son encontre. Après tout ce que les médias ont pu raconter sur lui, tu te disais qu’il aurait plutôt la peau dure. "Oui, tu peux me raccompagner. Mais t’es quand même un idiot." Que tu répliques non sans un petit sourire malicieux.

Et tu mènes la marche jusqu’à chez toi. C’est une certaine trotte, vous en avez pour au moins quarante minutes, qui se font relativement en silence. La fatigue qui tombe, les nerfs qui redescendent, le cerveau qui digère ce qui vient de vous arriver — un truc totalement fou et inattendu. Peut-être qu’on vous croirait même pas si vous le racontiez à d’autres habitants. Et une fois arrivé devant la porte de ton immeuble, tu t’arrêtes et tu te tournes vers lui. Et puis, après un regard général sur son apparence, tu reposes tes yeux dans les siens. "Tu peux rester dormir ici cette nuit. Tu pourras prendre une douche, laver tes vêtements et les faire sécher, et avoir une bonne nuit de sommeil. Je pense qu’on en a tous les deux besoin." Et tu lui laisses encore une fois pas vraiment le choix. Quand tu décides quelque chose, c’est comme ça que ça se passe. Alors tu déverrouilles la porte et vous montez jusqu’au deuxième étage, où se trouve ton petit studio. Tu entres la première et tu le laisses te suivre. "Y’a la salle de bain là, c’est pas très grand mais bon… Je vais préparer un truc à manger en attendant. T’as qu’à laisser tes affaires par terre, je les laverai après." T’as retenu le fait qu’il soit sans domicile. Et si tu peux lui offrir une nuit de répit après tout ça, tu le fais avec plaisir. Tu mentais pas au début de la soirée quand tu disais le croire innocent. Et peut-être qu’on te penserait irresponsable, mais tu t’en fiches, tu lui fais confiance. À tes risques et périls.

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Lapo Alvise
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyLun 16 Mar - 11:59

Merci. Il relève les yeux vers elle et hausse les épaules, feintant un certain désintérêt. Comme si ce n'était rien. En réalité, il n'a pas du tout réfléchit avant d'agir, il n'a pas pris le temps de mesurer tous les dangers et les risques. Sa réaction fut instinctive, et peut-être qu'elle aurait pu les tuer si les choses avaient mal tournées. Par chance, ils sont indemnes mais il n'est pas convaincu que ce soit grâce à lui. Il se met rapidement en mouvement et récupère sa veste histoire de passer à autre chose. Prudemment, un peu sur la défensive il lui propose de la raccompagner, craignant malgré tout d'essuyer un refus. — Oui, tu peux me raccompagner. Mais t’es quand même un idiot. Il se marre un peu et l'imite en silence, feintant d'être encore vexé par ses propos. Mais le regard qu'elle lui lance est trop bon enfant pour qu'il le soit réellement. Il secoue la tête et se met en marche, lui emboitant le pas.

La route est longue et la nuit est froide, avec ses pieds trempées il n'en mène pas large et craint de choper une connerie. Les mains enfoncées dans les poches, il avance nerveusement, la tête qui pivote sans cesse de tous les côtés. Il est à l'affût, prêt à réagir au quart de tour si une lumière bleue ou un bruit de sirène se pointe. Cette fois-ci en revanche, hors de question de retourner se planquer sous-terre. Il l'a fait une fois, il ne le ferra pas une deuxième, il a bien retenu la leçon. Il peine encore à réaliser qu'ils viennent d'échapper de peu à l'appétit d'un croco dans les égouts de Detroit. Il avait déjà entendu parler de ça, mais sur New-York uniquement et il s'interroge franchement sur les circonstances qui ont menées à la même chose ici. Il serait peut-être bon de laisser les animaux sauvages dans leur milieu naturel au lieu de toujours vouloir en faire quelque chose.

L'odeur ne les quitte plus et il grimace par intermittence, lorsqu'une effluve pestilentielle lui remonte au nez.

Ils finissent par arriver devant l'immeuble de Vega. Lapo ralentit, la laissant passer devant et s'approcher de la porte. Sa route à lui s'arrête ici. — Bon, ben voilà. Il est déjà prêt à la saluer, la laisser là et repartir s'enfoncer dans la nuit, retrouver son sac d'affaires qu'il a planqué et vite se changer pour se débarrasser de ce calvaire. Mais Vega semble voir les choses autrement.  — Tu peux rester dormir ici cette nuit. Tu pourras prendre une douche, laver tes vêtements et les faire sécher, et avoir une bonne nuit de sommeil. Je pense qu’on en a tous les deux besoin. Il hausse les sourcils et se redresse, surprit. — Oh ? Il marque un temps d'arrêt, un peu étonné qu'elle lui propose de venir chez elle avec leur passif. Mais l'occasion est trop belle pour qu'il la refuse, il n'a pas pour habitude de se faire prier lorsqu'on lui propose une douche et une nuit au chaud. — Merci, c'est cool de ta part. Il pénètre dans le hall après elle, il a retrouvé le sourire. La perspective d'être propre et sous un vrai toit à quelque chose de réconfortant. Il en oublierait presque le cauchemar qu'ils viennent de traverser et l'odeur qui lui donne envie de vomir.

Une fois chez elle, il ne lui faut pas longtemps pour comprendre qu'il s'agit d'un simple studio. Il risque de vite devenir encombrant ici, alors il se promet de se faire tout petit - autant qu'il le puisse avec son mètre 95 en tout cas - et de ne pas s'éterniser ici. Il n'a pas envie de devenir un poids pour elle. — Y’a la salle de bain là, c’est pas très grand mais bon… Je vais préparer un truc à manger en attendant. T’as qu’à laisser tes affaires par terre, je les laverai après. Il ricane un peu et l'observe se mouvoir. — Ouais franchement c'est pas ouf, grave déçu du service. En plus j'paris que t'as de l'eau chaude ? Putain, ça m'fume ça, je déteste prendre des douches chaudes. Qu'il ironise pour lui faire comprendre qu'il n'en a rien à cirer que ce ne soit pas grand. Il ne cherche pas le luxe, et ce qu'elle a à lui offrir est comme un havre de paradis à ses yeux. Quand on couche dehors et qu'on se lave quand on peut et surtout où on peut, la moindre vrai salle-de-bain, aussi minuscule soit-elle, se transforme très vite en hôtel 5 étoiles.

Il pénètre dedans et referme derrière lui, contemple la petite pièce avec une satisfaction profonde. Il n'a pas eu l'occasion de goûter à ça depuis sa libération. D'une certaine façon, ça remonte même à son incarcération. Les douches étaient horribles, l'eau froide la plupart du temps et généralement il s'y faisait agresser. Du moins, quand on le laissait y accéder. Il souffle et inspire un grand coup pour s'empêcher de tergiverser, ce n'est pas le moment de se laisser submerger par ce genre d'émotions. Il se débarrasse avec plaisir de ses fringues dégueulasses et les dépose en petit tas dans un coin avant de filer sous l'eau chaude. C'est comme une délivrance. Il s'attarde un peu, savoure, lave ses cheveux, réchauffe tout son corps. Ça fait un bien fou, il a presque la sensation que ça lui lave l'esprit aussi. Il finit par se résoudre à écourter l'instant, ne sachant pas si elle dispose d'eau chaude illimitée ou non et après ce qu'il s'est passé, elle va probablement vouloir se laver aussi.

Il s'enveloppe dans une serviette, la pièce est chargée de buée et il ne voit plus rien dans le miroir. Il fouille un peu dans les placard, à l'aise et se sert dans le stock de brosses à dent sans demander la permission. Et il se fait un nouveau plaisir, il faut dire qu'il n'a pas vraiment d'occasions pour ça non plus. Il se contente généralement de chewing-gum à la menthe et de fil dentaire quand il a les moyen de s'en acheter. Une fois les dents brossées, il passe sa langue dessus et retrouve avec plaisir la sensation d'une bouche propre. Il a le sourire jusqu'aux oreilles - le retour à la réalité demain n'en sera que plus dur.

Il pivote et c'est à ce moment-là seulement qu'il réalise que du coup : il n'a rien à se mettre. — Merde. Il n'avait pas pensé à ça. Il regarde autour de lui et son regard se pose sur un peignoir qui trône dans un coin. Parfait. Il l'enfile en se marrant, il peut le fermer mais la longueur est un peu juste. Il va devoir faire attention au moindre de ses mouvements. Il termine de bien se sécher les cheveux à la serviette avant de la reposer et de sortir pour rejoindre la cuisine où Vega s'affaire.

Il prend appui contre le chambranle de la porte et se racle la gorge pour attirer son attention. Quand elle se tourne enfin vers lui, il tape la pose. — Alors, tu m'trouves comment ? Il bat des cils et minaude un peu, avant de se redresse et de tourner sur lui-même, hilare. Il s'avance un peu vers elle et jette un coup d’œil à ce qu'elle prépare, le ventre qui se met subitement à gargouiller bruyamment. Il ne se souvient même plus de la dernière fois qu'il a fait un véritable repas. — En vrai, t'aurais pas un truc que je pourrais enfiler en bas ? Parce que j'ai un peu les cojones à l'air là. Il tire un peu sur le peignoir pour bien le cintrer. — J'suis pas pudique mais bon, si on pouvait éviter une quelconque exposition fortuite hein ? Il ricane nerveusement, pas nécessairement à l'aise à l'idée que Vega puisse avoir un aperçu de ses attributs. Déjà, pour le principe. Mais aussi parce que dans sa tête, elle est toujours une gamine et qu'elle ne doit pas voir ces choses-là.Genre un jogging super large ou j'sais pas ? Il m'arrivera probablement aux genoux mais ça va, je pense qu'on devrait tout les deux survivre à l'exhibition de mes mollets. Il marque une pause avant d'ajouter : En plus, ils sont fantastiques. Et pour qu'elle puisse vérifier ses dires, il se tortille un peu pour les lui montrer, les pointant d'un doigt. Fantastiques, rien n'est moins sûr. En revanche, maigrichons, ça oui. De nature déjà fine, il faut bien reconnaitre que son séjour en prison puis sa vie à la rue n'ont rien arrangés. Sa santé est lamentable même s'il refuse de le reconnaitre et agit comme si tout était normal.
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyLun 23 Mar - 16:17



Arrivés devant ton immeuble, tu lui dis qu’il peut rester dormir sur place. Bah oui, t’as compris qu’il vivait à la rue et puis tu ne comptais pas le laisser seul, sans possibilité ne serait-ce que de se laver vu son état un peu dégueulasse. Ton studio n’est pas très grand — t’as pas besoin de luxe, c’est un deux pièces à l’aesthetic pinterest. "Ouais franchement c'est pas ouf, grave déçu du service. En plus j'paris que t'as de l'eau chaude ? Putain, ça m'fume ça, je déteste prendre des douches chaudes." Tu lâches un petit rire en roulant des yeux face à ses mots. Oui, c’est sûre que pour lui, ça doit valoir tout l’or du monde vu sa situation. Ça fait un peu relativiser.

Tu lui proposes d’aller se doucher pendant que tu feras ce que tu peux à manger. Alors il disparaît, et toi, tu vas à la cuisine pour faire chauffer de l’eau. Des pâtes, c’est pas non plus le grand luxe, mais faut dire qu’après les évènements de la soirée, t’as pas nécessairement envie de jouer les petits chefs étoilés derrière les fourneaux — t’as juste envie de te poser. De souffler.

Et c’est un bon vingt minutes plus tard que t’entends Lapo se manifester, alors que t’es assise sur le comptoir en scrollant sur ton téléphone. Tu relèves les yeux sur lui et tu l’aperçois là, appuyé dans l’encadrement de la porte, en… peignoir. Dans ton peignoir. Avec des faux airs de mannequin maladroit. "Alors, tu m'trouves comment ?" Il te concocte un mini défilé et tu finis par rire, en secouant un peu la tête. "J’me demande pourquoi les Anges de Victoria’s Secret ne te comptent pas encore parmi elles." Tu reposes tes pieds sur le sol en laissant ton téléphone de côté, versant les tagliatelles au poulet et à la crème que t’as rapidement préparé dans chacune de vos assiettes. Il y a une portion en plus et tu supposes qu’elle finira dans l’estomac de Lapo.

"En vrai, t'aurais pas un truc que je pourrais enfiler en bas ? Parce que j'ai un peu les cojones à l'air là. J'suis pas pudique mais bon, si on pouvait éviter une quelconque exposition fortuite hein ?" "J’suis pas pudique non plus, comme t’as pu le constater." Que tu tiens bon de préciser. T’as pas oublié les remarques qu’il a pu te faire sur ta tenue plus tôt dans la soirée. S’il savait comment tu gagnais ta vie, sûrement qu’il comprendrait. "Genre un jogging super large ou j'sais pas ? Il m'arrivera probablement aux genoux mais ça va, je pense qu'on devrait tout les deux survivre à l'exhibition de mes mollets. En plus, ils sont fantastiques." Tu regardes un instant ses fameux mollets qu’il prend plaisir à exhiber et tu roules encore un peu des yeux, non sans avoir un petit sourire au coin des lèvres, amusée. "Toujours aussi drôle, à ce que je vois." Et tu réfléchis un peu, plus sérieusement, à sa problématique. "J’ai pas de jogging, mais j’ai des shorts… J’pense que ça pourrait t’aller, ça te fera un boxer quoi. Sinon j’ai que des jeans ou des leggings de sport et j’pense que ça sera trop serré pour toi." Il est pas gros, loin de là, mais il a quand même la taille plus large que toi et toi, toutes tes fringues sont hyper moulantes. C’est comme ça que tu les aimes, t’y peux rien.

"Viens." Tu lui passes devant et lui intimes de te suivre pour aller dans la seule pièce restante — aka ta chambre. Putain, y’a des trucs qui trainent. T’avais pas prévu de recevoir quelqu’un, en général t’évites de ramener des gens chez toi. Trop risqué. Alors tu te penches pour rapidement ramasser les deux-trois perruques qui trainent sur le sol, les sous-vêtements suggestifs et les accessoires qui pourraient soulever des questions. Tu balances tout ça dans un tiroir de ta commode à la va-vite. Tu sais pas s’il a eu le temps de voir quoi que ce soit mais tu fais comme si c’était pas le cas. Tu fouilles dans un autre tiroir et t’en sors un short qui te taille assez grand. Il est pas très long, il t’arrive en haut des cuisses alors t’imagines bien que sur lui ça sera encore plus court mais… "J’ai que ça, j’crois. Désolée." Tu hausses un peu les épaules en lui tendant le bout de tissu. Et puis tu t’remets un peu à fouiller dans ton bazar et t’extirpes un grand t-shirt. "Il est en taille L, je le mets en robe, j’pense qu’il pourrait t’aller." Et c’est le mieux que tu puisses faire, pour le coup. Alors tu lui donnes aussi et tu t’éloignes pour retourner dans la cuisine. Tu mets la vaisselle sale dans l’évier et tu poses les deux assiettes sur la table basse entre le canapé et la télé. Deux verres, de l’eau, des couverts et c’est prêt. Tu reprends ton téléphone et tu vas t’installer en tailleur dans le canapé, allumant la télé histoire d’avoir un fond sonore. Et comme tu vas pas manger sans lui, en l’attendant, tu retournes traîner sur les réseaux sociaux. T'iras à la douche après, toi.

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Lapo Alvise
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyVen 27 Mar - 20:59

J’me demande pourquoi les Anges de Victoria’s Secret ne te comptent pas encore parmi elles. Il marque une pause, son regard qui dévie sur le côté signe qu'il réfléchit, la bouche entrouverte et échappant un long euh un peu grinçant. Il finit par fermer la bouche, relever la tête vers Vega en haussant les épaules. — J'ai pas la réf, mais carrément ! Il ne sait pas trop si elle parle de mannequins, ou d'autres choses, mais ça lui importe peu. Il veut bien être un Ange de Victoria-truc. Il espère que les ailes sont fournies à l'arrivée, sinon ça risque d'être très décevant.

Il se permet de lui réclamer un petit truc à enfiler au moins en bas, histoire d'éviter les accidents et autres apparitions magiques. — J’suis pas pudique non plus, comme t’as pu le constater. Aussitôt, il perd son sourire. Il se raidit et se redresse légèrement, vraiment pas amusé par sa réflexion. Ouais, il a constaté en effet. Et il n'aime pas du tout ce qu'il constate d'ailleurs. Il roule un peu des yeux, comme un gamin insolent et blasé. Il n'a pas spécialement envie de se relancer là-dedans, il a bien compris qu'elle n'appréciait pas ses remarques et il n'a pas envie de se disputer avec elle, encore. Il n'empêche qu'il ne peut pas s'empêcher de glisser un bref regard critique sur ses fringues, toujours en se demandant où elle pouvait bien se rendre fringuée comme ça. C'est sûrement rien, probablement juste une soirée entre copines qu'il se répète pour se rassurer. Sacré soirée. Mais il se souvient avoir déjà vu pire en boite à l'époque où il y allait. Alors c'est rien. Ouais. Rien du tout.

Il choisit donc de ne pas rebondir sur ses mots et poursuit son petit manège l'air de rien, continuant de faire le con. Parce que c'est ce qu'il sait faire de mieux et qu'il n'y a pas plus efficace pour masquer sa détresse quotidienne. — Toujours aussi drôle, à ce que je vois. Il fanfaronne comme un paon. — Toujours ! Grand sourire malicieux, jouant à la perfection son rôle du type que rien n'atteint, pas même les pires galères de la vie. Pas même toute une vie gâchée. — J’ai pas de jogging, mais j’ai des shorts… J’pense que ça pourrait t’aller, ça te fera un boxer quoi. Sinon j’ai que des jeans ou des leggings de sport et j’pense que ça sera trop serré pour toi. Il fait mine d'être blessé par ses propos, pose une main sur son torse et recule son buste, comme s'il ne comprenait pas cette accusation infondée. — C'est pas ma faute ok ? J'ai plus 20 ans moi, j'ai perdu ma taille de guêpe. Il pose le revers de sa main sur son front, se la jouant dramatique avant de lui emboiter le pas quand elle lui passe devant et lui fait signe de la suivre. Il ricane un peu dans son dos, s'amusant lui-même. Ce qui est plutôt une bonne chose quand on est aussi seul que lui. — En vrai t'inquiètes, ça ira très bien, merci. Il pose une main reconnaissante sur son épaule et la laisse s'évaporer dès qu'ils rentrent dans la chambre.

Il la regarde s'affairer à ranger quelques affaires qui trainent. Ses yeux trainent dessus, sans aucune mauvaise intention initialement. Mais il est très vite interpellé. Il s'arrête en plein milieu et décortique le moindre des objets qui passent dans ses mains. C'est quoi ce délire ? C'est quoi tous ces trucs ? Un peu pris de court, il ne dit rien sur le moment, se contente de poser un regard interloqué sur elle, qu'elle semble ignorer plus ou moins sciemment. Elle se met à fouiller dans son placard pour lui trouver des trucs mais lui est obnubilé par ce qu'elle vient de ranger. Il n'a pas réussi à identifier les objets qu'elle s'est empressée de planquer mais ça avait l'air quelque peu, compromettant. Sans parler des perruques et du reste. Il se sent un peu étrange, comme s'il venait de souiller son intimité et ça le met mal à l'aise. Du coup, il ne dit plus rien et reste bêtement planté là. Elle finit par lui tendre un cycliste noir assez stretch et il l'attrape sans rien dire. Elle enchaine avec un t-shirt qu'elle prétend utiliser comme une robe, il se contente de hocher la tête. — Ouep, t'inquiètes, c'est parfait. Qu'il lâche un peu vaguement, l'esprit ailleurs.

Elle quitte la chambre pour retourner au salon et il se retrouve seul avec toutes ces choses à portées de main et une curiosité affreuse. Il regarde ce qu'il a entre les mains, il devrait juste les enfiler et sortir de là au plus vite. Il tourne un peu en rond, pose une main sur sa bouche et tire un peu dessus, tergiverse, tiraillé entre respect et curiosité. Il finit par balancer sur le lit les deux vêtements et se dirige vers là où elle a rangé ce qui trainait un peu plus tôt. Il hésite une dernière seconde avant de se lancer. Il retombe d'abord sur les perruques. Il les sort, les observe sans comprendre. Elle fait peut-être du théâtre ? L'idée lui semble à moitié absurde mais il n'a pas mieux en stock. Il repose les perruques un peu en bordel et part en quête des objets. Mais la première chose sur laquelle il met la met en tâtant de façon hasardeuse ce sont ses sous-vêtements. Il sursaute à moitié, les relâche aussitôt et s'éloigne en agitant les mains devant lui comme s'il venait de faire un truc affreux. C'est n'importe quoi, il ne peut pas fouiller dans ses affaires comme ça. On est pas en train de parler de la bibliothèque de son salon là, mais bien de son intimité. Extrêmement gêné, il se dépêche de retirer le peignoir. Il enfile d'abord le short, il a un peu de mal à le passer au niveau des hanches mais ça finit par rentrer. Effectivement, ça ne ressemble pas à un shirt sur lui, mais à un boxer - du genre plutôt moulant. Mais au moins, ça couvre tout et aucune chance qu'il y ait des sorties inopinées. Il enfile le t-shirt, ses épaules le remplissent bien, mais pour le reste il flotte un peu dedans aussi. Niveau longueur en revanche, impossible pour lui d'en faire une robe. Mais ça lui arrive pile poil au niveau du bas du short, ça cachera donc l'essentiel, il est ravi.

Il abandonne le peignoir en vrac sur le lit et sort de la chambre à toute vitesse, comme s'il fuyait quelque chose. Il la rejoint au salon et se laisse tomber lourdement sur le canapé, épuisé. Il inspire un grand coup avant de souffler. — Putain, ça fait du bien de s'poser. Qu'il dit en marquant une petite pause. Puis, il claque ses mains sur ses cuisses, retrouvant un certain enthousiasme, le ventre qui crie famine et l'assiette posée devant lui a l'air absolument délicieuse. Mais, assoiffé également, il attrape d'abord le verre d'eau remplis et le termine d'une traite. Il le claque sur la table et attrape l'assiette qu'il vient machinalement poser sur ses jambes. Il regrette aussitôt et la soulève rapidement. — Ah ! Non ! Chaud ! Qu'il peste un peu, avant de saisir un coussin, de le poser sur ses cuisses puis de poser l'assiette dessus. Voilà qui est mieux. Il tourne la tête vers Vega, rayonnant. — Merci pour la bouffe Vega, et bon ap. Il n'attend pas une seconde de plus et se jette dessus. A peine a-t-il eu le temps de mastiquer une ou deux fois qu'il semble tomber en extase. La bouche encore pleine, il ne peut pas s'empêcher de commenter. — Hmm, p'tain, c'trop bon. Et il vide son assiette en un temps record, à peine reput pourtant. Malgré tout, il se laisse retomber en arrière sur le canapé après avoir posé son assiette sur la table basse.

Ce qu'il a vu dans la chambre le travaille toujours et il a du mal à passer outre. Il vient s'essuyer la bouche un peu négligemment, alors qu'il hésite, cherche comment aborder le sujet. — Hm, et sinon... Il commence prudemment, juste histoire d'attirer son attention. — Tu fais quoi dans la vie maintenant ? Il fait mine de regarder ailleurs, comme si sa question n'avait pas du tout un but particulier. Il enchaine cependant rapidement, ne lui laissant pas le temps de répondre. — T'as p't'être des loisirs ? Genre... du théâtre ? ... ou bien, hm, comment ça s'appelle déjà... du cosplay là ? 'Fin, t'sais, c'genre de truc et tout. Il passe une main derrière sa nuque, avec la sévère impression de patauger totalement. Il se racle la gorge, retire l'élastique à son poignet et vient nouer ses cheveux encore mouillés en une sorte de chignon négligé sur le haut de sa tête. — 'Fin t'sais, j'demande ça rapport aux perruques et tout... Juste comme ça quoi. Il hausse les épaules pour tenter d'appuyer ses propos, mais c'est flagrant que le sujet le met mal. Il se met à faire tourner le coussin sur ses cuisses, incapable de rester stoïque plus d'une seconde. Il finit par relever les yeux vers elle, tentant un sourire un peu innocent, mais la curiosité dévore ses prunelles. Tellement loin de se douter de la vérité.
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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptySam 28 Mar - 23:03



"J’ai pas la réf, mais carrément !" Hein? Quoi? Comment ça il a pas la réf? "Les mannequins de la marque de lingerie? Reconnues mondialement? Un défilé annuel exceptionnel? T’es sérieuuuux?" Tu t’indignerais presque. Alors tu dégaines ton iPhone, une recherche google express et tu lui montres les nanas. Les filles les plus connues de la planète. "Elles font fantasmer la plupart des gars sur terre, tu sais." En même temps, tu les comprends. "Et la plupart des meufs les jalousent. Même si elles l’assument pas." Beaucoup d’hypocrisie sur les réseaux sociaux, t’en es témoins chaque jour.

Tu reposes ton téléphone en réfléchissant à quels vêtements tu pourrais bien lui prêter — ne serait-ce pour qu’il rentre dedans, tout simplement. Il est grand, quand même. T’optes pour un short, parce que les leggings, ça risque de pas passer. Et Lapo réagit directement à tes mots, comme si tu venais de lui faire la pire offense. "C'est pas ma faute ok ? J'ai plus 20 ans moi, j'ai perdu ma taille de guêpe." Tu ris encore — il est drôle, t’avais oublié, depuis le temps. Et ça fait du bien, de rire un peu, surtout après la soirée de l’enfer que vous venez de passer. "T’es devenu une drama queen un peu." Tu le taquines, tu sais que c’est ce qu’il fait aussi. L’atmosphère est légère, c’est agréable. "En vrai t'inquiètes, ça ira très bien, merci."

Agréable jusqu’à ce que tu pénètres dans ta chambre pas du tout en ordre. C’est pas le bazar qui te dérange, en soi. C’est ce que t’as à ranger. Des trucs compromettants que tu balances bien vite dans des tiroirs en espérant qu’il n’y ait pas prêté attention. T’ignores le regard qu’il semble te lancer en lui donnant les vêtements qui pourront couvrir sa peau pour la nuit. Et puis tu sors de ta chambre pour le laisser se changer, allant terminer les préparatifs pour le repas et t’installant dans le canapé.

Il te rejoint quelques minutes après, vêtu de tes vêtements et ouais, la vision est un peu étrange mais tu passes vite au-dessus. "Putain, ça fait du bien de s’poser. Merci pour la bouffe Vega, et bon ap." Tu hoches la tête, ne pouvant clairement pas le contredire. Et puis il engloutit son verre, se brûle les cuisses avec l’assiette — ce qui te fait sourire, on dirait un enfant — avant de la vider en un temps record. T’es même pas à la moitié de la tienne qu’il semble déjà être repu, même si tu te doutes qu’il pourrait encore manger une autre assiette pleine. "Ravi que ça t’ait plu, c’était pas grand chose mais bon j’ai fait au mieux. Et si t’en veux encore, y’a une portion en plus. Sers-toi." Que tu lui dis, accompagné d’un petit sourire presque maternel.

"Hm, et sinon…" Tu continues de manger ton assiette, toi, en levant les yeux dans sa direction pour montrer que tu l’écoutes. "Tu fais quoi dans la vie maintenant ? T'as p't'être des loisirs ? Genre... du théâtre ? ... ou bien, hm, comment ça s'appelle déjà... du cosplay là ? 'Fin, t'sais, c'genre de truc et tout." Tu fronces un peu les sourcils, avalant la bouchée qu’il te restait. Pourquoi il te demande ça? Enfin, c’est une question assez… orientée.  "‘Fin t'sais, j'demande ça rapport aux perruques et tout... Juste comme ça quoi." Putain. Alors il a vu, hein. Fais chier. Il a l’air mal à l’aise de demander, mais au moins, lui-même t’a fourni ton excuse. "Oui, j’ai une petite carrière d’actrice on va dire. Rien de bien gros, en revanche." Tu hausses les épaules, histoire de minimiser la chose. Tu mens pas vraiment, Vega. La fille que tu montres en ligne ou l’escort, ce n’est pas toi. C’est un beau jeu d’acteur, un beau spectacle, une belle mise en scène. Alors… oui, c’est un peu comme si tu faisais du théâtre, au final. Non? Ou alors t'es devenue une si bonne menteuse que cette mini déformation de la réalité, tu ne la vois même plus comme un mensonge. Cette dernière option est bien pire.

Tu reposes ton assiette sur la table basse et tu te lèves sans plus attendre. "Je vais prendre une douche. Fais comme chez toi." Tu forces un petit sourire avant de disparaître dans la salle de bain. Tu te déshabilles rapidement, mets les vêtements de Lapo ainsi que les tiens dans la machine à laver que tu lances. Tu te glisses sous la douche et dix minutes plus tard, tu ressors de la pièce avec une serviette autour de la poitrine. Tu traverses le salon pour aller dans ta chambre. "J’ai mis les vêtements à laver, je les pendrai avant d’aller dormir comme ça ils seront secs demain matin." Tu dis ça surtout pour les siens. Tu quittes ta serviette et enfiles une culotte avec un short par dessus et un débardeur en haut. Tu essores tes cheveux et retournes dans la salle de bain ranger la serviette. T’en profites pour faire tes soins — huile dans les cheveux, sérum et crème hydratante… ce genre de trucs de fille que Lapo comprendrait sûrement pas.

Et puis tu reviens enfin dans le salon, là où tu l’avais laissé. "Et toi? Tu fais quoi dans la vie maintenant?" Pour reprendre exactement ses mots. Parce que la question est plus légitime pour lui. Tu sais la raison pour laquelle il s’est fait condamner. Tu sais qu’il est actuellement à la rue. "Comment t’en es arrivé là, Lapo? Tu dors où? Comment tu fais pour manger?" Tant de questions qui se bousculent dans ta tête et, peut-être que c’est pas ta place d’en demander autant, mais t’as besoin de savoir. "Tu sais que tu peux rester quelques jours ici, si t’as besoin… Enfin, même le temps que tu veux, le temps que, je sais pas, que tu te remettes sur pied, que tu trouves un travail…" Et c’est peut-être maladroit, mais ça part d’une bonne intention. Tu veux l’aider. "J’le pensais, tu sais. Quand j’ai dit que pour moi, tu l’avais pas fait. Que t’es innocent." Tu hausses un peu les épaules. "J’le pensais." Que tu répètes, histoire de bien appuyer tes propos. Histoire qu’ça lui rentre dans le crâne. Et peut-être que t’aurais dû lui écrire, oui. Mais c’était pas forcément aussi simple que ça. P’têtre que tu leur as donné raison, à tous ces menteurs, dans un sens. P’têtre que toi aussi, t’as abandonné Lapo sans vraiment t’en rendre compte.  Et… "J’suis désolée." T’es désolée de pas avoir fait plus d’efforts pour prendre de ses nouvelles. T’es désolée qu’il lui soit arrivé tout ça. T’es désolée qu’il soit là où il en est aujourd’hui. Dans la situation dans laquelle il est. T’es désolée de toutes ces années séparés. Parce que mine de rien, Lapo, tu tenais à lui. T’étais accrochée, déjà gamine. C’était un peu… le grand frère que t’as jamais eu. Et tu te rends compte que toi aussi, d’une façon ou d’une autre, tu l’as trahi. T’aurais dû faire plus. T’aurais dû. Mais tu l’as pas fait. Et malheureusement, tu peux pas changer le passé. "Merci. Tu m’as sauvée ce soir. Si t’avais pas été là… j’pense que j’aurais pas pu remonter." C’est sincère. "Même si bon, si t’avais pas été là, j’serais jamais descendue dans les égouts, pas même pour fuir la police. C’est parce que je t’ai reconnu au loin. Et je voulais pas te laisser filer. Pas une deuxième fois." Quitte à te faire bouffer par un foutu alligator.

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MessageSujet: Re: in the shadow. (vega)   in the shadow. (vega) EmptyLun 13 Avr - 10:38

Les mannequins de la marque de lingerie ? Reconnues mondialement ? Un défilé annuel exceptionnel ? T’es sérieuuuux ? Il hausse les épaules, ne comprenant pas ce qu'il y a de si surprenant à ce qu'il ne connaisse pas des mannequins de lingerie féminine. Ce n'est pas comme s'il s'y intéressait particulièrement pour des besoins personnels. Mais la réaction de Vega l'amuse, il a l'impression d'avoir dit quelque chose d'affreux. Il se penche vers le téléphone qu'elle lui tend, faisant défiler quelques photos de ses prétendues anges. Mais Lapo ne montre pas particulièrement de signe d'enthousiasme. Si elles semblent être plutôt jolies dans l'ensemble, toutes les fioritures qu'elles portent ne l'emballent pas spécialement. Il ricane même devant certains accoutrements à plumes. — Elles font fantasmer la plupart des gars sur terre, tu sais. Et la plupart des meufs les jalousent. Même si elles l’assument pas. Il hausse les sourcils, pas convaincu et continue de pouffer, moqueur. — Ah ouais ? Bah écoute, perso je préfère les meufs sans plumes mais chacun son délire, je juge pas. Il relève les mains devant lui en guise de bonne foi. Même s'il est capable d'apprécier toute forme de beauté, il a toujours eu du mal avec cet aspect très superficiel. Lapo est trop nature, trop simple, pour se sentir à l'aise face à ce genre de chose. Ça le dépasse.

Après un nouveau petit numéro de sa part, ils finissent par rejoindre le salon où Lapo avale en quatrième vitesse son assiette, totalement affamé. Et quand Vega lui indique qu'il peut se resservir, il ne se fait pas prier. L'assiette à nouveau garnie, il reprend sa dégustation, mais plus lentement cette fois-ci, déjà un peu plus rassasié.

Il s'aventure prudemment en terrain miné, la curiosité le pousse à poser des questions dont il n'est pas certain de vouloir connaître les réponses. Il ignore tout de la vie de Vega, et ce depuis bien avant qu'il parte en prison. Il a laissé Nico les éloigner sans broncher à l'époque, pour calmer ses crises de jalousie. Aujourd'hui, il regrette. Sans savoir comment l'exprimer. Il relève à peine les yeux vers elle, mais sent qu'elle est interloquée par ses questions. Il reconnait sans mal que ses questions sont assez précises et puissent être déroutantes. Il se justifie enfin et Vega ne tarde pas à lui fournir une explication, semblant plutôt sereine. — Oui, j’ai une petite carrière d’actrice on va dire. Rien de bien gros, en revanche. Il se redresse, visiblement rassuré par sa réponse, retrouvant bien vite son sourire. Intéressé par cette révélation, il demande entre deux bouchées. — Oh, sérieux ? C'est grave cool ! Tu joues dans quoi ? La question est cette fois-ci innocente, et il ne se doute pas qu'il puisse mettre Vega dans une situation embarrassante en insistant sur le sujet. Mais elle écourte bien vite le sujet en reposant son assiette et se levant pour aller prendre sa douche. Il n'insiste pas, se contente de hocher la tête et de la laisser filer. Il lâche un petit soupire d'extase et s'écrase dans le fond du canapé, terminant de se gaver de son assiette avec un plaisir évident. Quand il a terminé, il essuie sa bouche du revers de sa main et s'étire bruyamment, reput et satisfait. Il observe la pièce un instant avant de se pencher en avant pour déposer son assiette sur la table. Vega ressort de la salle-de-bain au même moment, recouverte uniquement d'une serviette. — J’ai mis les vêtements à laver, je les pendrai avant d’aller dormir comme ça ils seront secs demain matin. Par réflexe, il lève la tête vers elle quand elle parle mais un sentiment de confusion le fait rapidement détourner les yeux, comme s'il n'avait pas dû voir ça. Il a encore du mal à assimiler le fait qu'elle n'est plus une gamine et il se sent quelque peu mal à l'aise de l'avoir vu aussi exposée. Comme s'il avait fait quelque chose de mal. — Ouais, ouais, parfait. Qu'il se contente de marmonner pendant qu'elle disparait dans sa chambre.

Elle retourne dans la salle-de-bain et s'éternise un peu, il en profite pour somnoler un peu, épuisé et entamant une digestion qui sera probablement longue vu ce qu'il vient de s'enfiler. Il sursaute en l'entendant revenir et se redresse un peu, revenant à la réalité. — Et toi ? Tu fais quoi dans la vie maintenant ? Comment t’en es arrivé là, Lapo ? Tu dors où ? Comment tu fais pour manger ? Un peu assommé par la tonne de questions il se met à rire et lui fait signe des mains de ralentir un peu. — Woh, woh, woh, calme toi Sherlock. Qu'il se moque gentiment. Mais elle ne lui laisse même pas le temps de répondre et enchaine encore. — Tu sais que tu peux rester quelques jours ici, si t’as besoin… Enfin, même le temps que tu veux, le temps que, je sais pas, que tu te remettes sur pied, que tu trouves un travail… Il sourit tendrement, touché par cette main tendue avec tellement d'innocence. Son sourire devient un peu lourd, chargé de divers regrets, il ploie sous la réalité des choses. Il pivote un peu vers elle et appuie son coude sur le sommet du dossier du canapé. — C'est super gentil Vega, vraiment. Mais j'peux pas m'éterniser ici. Son regard dévie un instant sous l'effet de la honte. Il inspire un grand coup et soupir bruyamment. — Les gens s'en sont pris à Nico déjà, si on capte que je traine dans le coin ça risque de te retomber dessus aussi. Et j'ai pas envie que l'histoire se répète. Sa voix se brise un peu sur la fin, alors qu'il se souvient encore de quand il a appris pour Nico. On lui a d'abord fait croire qu'elle était morte, avant qu'il n'apprenne la vérité. Blessée à vie, sa carrière foutue. Tout ça à cause de lui. Sans parler du traumatisme engendré. Il hausse les épaules, un peu résigné. — T'en fais pas pour moi Vega, j'me débrouille tu sais. C'est galère pour trouver un taf parce que les gens savent qui j'suis et personne veut vraiment embaucher un tueur de gosse. Le mépris est craché en même temps que ces derniers mots. — C'est sûr que les choses auraient été plus simple s'ils avaient pas cramés la baraque de mon père... L'émotion lui noue la gorge, mélange de désespoir profond et de colère noire. Il secoue la tête, comme pour se débarrasser de tout ce qui parasite son esprit. — Enfin, c'est comme ça. Il a appris à se résigner. Il relève les yeux vers elle et lui offre un petit sourire comme pour dédramatiser la situation. Il n'a pas envie de la voir s'inquiéter pour lui. Même si ça fait du bien de voir qu'au moins une personne dans cette ville ne souhaite pas qu'il crève. Même si avec les températures hivernales ça pourrait bien arriver sans qu'il ne le voit venir.

J’le pensais, tu sais. Quand j’ai dit que pour moi, tu l’avais pas fait. Que t’es innocent. J’le pensais. Il pose sur elle un regard sérieux et calme, demeure étrangement silencieux. Il finit par baisser les yeux, le cœur un peu lourd, avant de se laisser retomber en arrière. — T'es bien la seule. Qu'il souffle, un brin irrité.

J’suis désolée. Il relève la tête vers elle, interpelé. Il fronce les sourcils, laisse s'écouler quelques secondes de silence avant d'esquisser un léger sourire en coin. — Faut pas Vega. T'étais une gamine, tu pouvais pas gérer un truc pareil. De toute façon, on se parlait quasiment plus à cette époque parce que j'étais trop con. J'méritais clairement pas que tu te casses le cul pour moi. Il hausse les épaules dans un rire silencieux, parce que c'est plus simple de se marrer pour rendre tout moins grave que de faire face à cette réalité pourrie avec gravité.

Merci. Tu m’as sauvée ce soir. Si t’avais pas été là… j’pense que j’aurais pas pu remonter. Même si bon, si t’avais pas été là, j’serais jamais descendue dans les égouts, pas même pour fuir la police. C’est parce que je t’ai reconnu au loin. Et je voulais pas te laisser filer. Pas une deuxième fois. Et ça le touche de savoir qu'elle n'a pas hésité à s'engouffrer dans le pire endroit de Detroit juste pour lui. Elle n'a rien perdu de son impulsivité. Ça gonfle son cœur d'une sensation chaude et agréable et il décide de réagir, refusant de devenir une espèce de loque croulante d'émotions. Il agite ses mains pour lui faire signe de s'approcher. — Rah putain, regarde, tu m'rends tout mièvre ! Allez, viens-là Shiny. Surnom qu'il ressort spontanément, déterré des profondeurs de ses souvenirs calcinés. Il l'enlace et l'étreint contre lui, parce qu'il est plus doué pour montrer les choses que pour les dire. Sa main qui se cale à l'arrière de sa tête, dans ses cheveux mouillés, alors qu'il vient déposer un baiser sur le sommet de son crâne. Marque d'affection dont il la recouvrait sans cesse à l'époque, sensation oubliée qu'il redécouvre avec plaisir. Comme si ça lui redonnait un peu de son humanité. Il la relâche enfin et claque dans ses mains comme pour se redonner un peu de contenance. — Bon allez, il est tard. J't'aide à débarrasser et après je vais aller m'écrouler et dormir pendant 68 heures minimum. L'exagération, encore et toujours. Il se relève et l'aide à tout ramasser pour tout ramener dans la cuisine. En chemin, il demande. — On s'organise comment du coup ? On dort ensemble ? J'prends le canapé ? La vérité c'est qu'il ne dirait pas non à une nuit en compagnie d'un autre être humain. La solitude est assez pénible pour lui, et retrouver la chaleur de quelqu'un au moins pour une nuit lui ferait du bien. Mais il ne veut pas s'imposer et se contentera parfaitement du canapé si elle préfère. Dormir au chaud dans autre chose qu'une bagnole inconfortable ou une baraque abandonnée et glacée suffira à le rendre heureux de toute manière.
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