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 on edge (mano)

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Malcolm Allen
Malcolm Allen

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on edge (mano) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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quartier : delray _ the com
Il squat l'un des petits studios disponibles. Les chiottes sont sur le pallier et la douche n'a pas d'eau chaude est est dans un coin de la pièce. Ca fait environ 12 m2, c'est moche, y a qu'un lit une place et deux places chauffantes de branchée. Il a pris celui-ci car c'est l'appartement voisin de Draxter.

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MessageSujet: on edge (mano)   on edge (mano) EmptyDim 8 Mar - 21:47

C’était la panique. Du genre à me paralyser dans un coin de l’appart. J’pouvais à peine répondre à Nino, sur la fin. C’est monté au cerveau trop vite, ça l’a fait surchauffer. Tout a encore mal tourné, comme à chaque fois que je fais quoi que ce soit. Et j’ai été paralysé par une peur incontrôlable. Y a mes affaires à moitié étalées à travers mon studio de mon envie de fuir au Mexique fugace aussi stupide que moi. Finalement, j’ai tapé dans des coussins, avant de taper contre le sol. J’ai les mains un peu douloureuses, mais j’suis habitué par mes coups de sang. Je chiale un coup, les doigts abimés plaqués contre mes paupières closes. Ces moments-là, y a rien à faire. Rien à me dire. Et même Drax qui m’entend parfois geindre s’emmerde même plus à aller me voir à chaque crise. On s’est tous habitué à mon cerveau qui pète et à mes envies de m’arracher la peau. Finalement, je ne l’ai jamais fait, alors ça a arrêté d’inquiéter les gens. Les muscles crispés, j’ai attendu que ça passe, j’ai essayé de reprendre le contrôle de ma respiration, essayé de me raisonner, de repasser toute cette situation en sens inverse pour me dire que c’était pas si grave. Nino m’avait demandé une chose, rien qu’une chose : faire profil bas le temps qu’il règle tout avec les Zetas. Il m’aura fallu que quelques semaines avant de rompre encore cette promesse. C’est peut-être ce qui m’a le plus retourné le bide, quand j’ai terminé dans les chiottes, à vomir d’angoisse. En tirant la chasse j’ai fait retomber ma tête contre le mur, j’ai tapé une fois, deux fois, trois fois, de plus en plus fort.

Finalement, les benzos ont aidé. Surtout parce que j’ai surdosé. Mais fallait que j’me calme avant de voir Nino. Il avait pas l’air bien par sms, et je sais jamais si c’est parce que je suis le dernier des débiles, qu’il en a marre de moi, ou qu’il a d’autres trucs en tête. Ça rajoutait à ma psychose. Mais quatre cachets après, y a plus rien qui peut vraiment m’atteindre. Je suis au fond d’un nuage de coton, là où y a pas de stress, rien pour me perturber. Avachi sur le sol de la salle de bain, le regard un peu à côté de ses pompes. L’anxiolytique fait effet, mais maintenant, j’me rappelle qu’il faut que je passe voir Nino. J’avais promis de le faire quand je serai calmé. Il savait ce que ça voulait dire, je crois. Il savait que j’aurais besoin de prendre un truc, n’importe quoi. J’ai essayé de pas comprendre le mépris planqué entre chaque mot de ces sms. Parfois j’me dis que de toute façon, je déçois les gens sur tellement de point, que c’est inutile d’essayer de m’améliorer, de cacher la vérité. Je serai toujours rien qu’une immense erreur de système. Alors je roule sur le côté pour me relever et m’accroche à la poignée de la porte pour me remettre sur mes pieds. Je dévis un peu à cause de la surdose de médoc. Je me mets une main sur le front. Dans la cuisine, le papier d’allu est encore ouvert sur le plan de travail et quelques cailloux jaunâtres me restent. J’en choppe un que je fais tomber dans ma pipe à crack brûler. Je tire rapidement dessus, debout devant le lavabo. J’attends la montée, j’attends que mon cerveau s’allume à nouveau.

Quand j’pars, je prend même pas la peine de ranger mon attirail. Je pars directement et fonce dans la voiture, les idées illuminées de cocaïne, et le stress derrière moi.

Arrivée devant chez Nino, l’appréhension de le revoir n’est plus là, parce qu’avec mes pupilles dilatées, les benzos et le crack, j’peux pas ressentir grand chose. Je fume une clope et monte les escaliers qui mènent jusqu’à chez lui. Je tape précipitamment, et trop longtemps à sa porte. Quand il ouvre, il a pas l’air bien. J’mets ça sur le compte de la rancoeur qu’il peut avoir contre moi d’avoir encore tout foiré. Salut ! Que j’lâche le regard fuyant. C’est écrit sur ma gueule que j’ai pas les idées claires. J’attends qu’il me laisse entrer, et je balaye la pièce du regard comme si je la découvrais pour la première fois. Notre dernière entrevue ici reste un peu floues dans ma tête. On était tous les deux dans un état second, je crois et on s’est balancé trop de vérité qui nous ont assommées. Je retire le bonnet que je porte et reste au milieu du salon une seconde. Et puis, je prends mon courage à deux mains : Désolé, j’crois j’ai un peu surréagit par message mais, t’inquiètes, c’est cool, y aura pas de problème. Et ce faux-air détaché, et le crack aide à avoir l’air convaincant, ou pas. L’un ou l’autre, je m’en fiche. J’suis un peu sous tension, un peu surexcité par la drogue, encore en pleine montée. Du coup, je me laisse tomber l’air de rien sur le canapé, alors que Nino est toujours debout à côté de moi. Je m’étire, mais je me relève aussitôt, un peu trop euphorique. T’as des bières ? J’nous en prends une ? En passant à côté de lui, j’ai le réflexe de lui donner une petite tape derrière l’épaule, amicale, pour nous motiver. Je mets une seconde à remarquer qu’il a sursauté, tressailli, comme si j’venais de lui démonter le dos. Je fronce un peu les sourcils, et je m’arrête dans mon élan, le regarde : Woo, ça va ? Je fronce un peu les sourcils et le fixe, sans trop savoir d’où vient cette attitude. C’est vrai qu’il a pas l’air bien. Mais j’le connais Nino, il sait pas parler, et avouer une faiblesse, c’est un peu la pire chose qui puisse lui arriver. Alors j’insiste pas trop sur le regard et je reprends du mouvement jusqu’à sa cuisine et ouvre son frigo comme si j’étais chez moi pour trouver une bière, une fois les deux cannettes dans les mains, je referme doucement la porte et lui en ramène une, gardant une certaine distance. Je lui tends, en le regardant. Je tente de réfléchir, mais j’dois vous le dire, je n’y arrive pas vraiment.
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Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
on edge (mano) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
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- - J'AI COURU DANS MON CERVEAU,
JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


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statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
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MessageSujet: Re: on edge (mano)   on edge (mano) EmptyMar 17 Mar - 10:32

Je jette mon téléphone sur mon lit, si fort que ça m'arrache un gémissement, tout mon dos s'est fait traverser par une décharge de douleur. Je grimace, et m'immobilise, les dents serrées, tout le corps crispé. Je reste en apnée quelques secondes avant de souffler péniblement par le nez et de reprendre du mouvement. Malcolm me rend dingue. Je lui avais demandé un truc, un seul truc : ne pas faire de conneries. Si j'avais pu m'occuper des Zetas avant je l'aurais fait, mais avec tout le merdier en ville ils ont d'autres priorités et je n'ose pas trop les déranger avec mes problèmes. Et puis, ce qu'il s'est passé avec mon père n'a pas vraiment aidé. J'ai du mal à réfléchir depuis des jours, tout me fait mal, tout me rend fou. Si j'étais un peu plus sensé, sûrement que j'irais au dispensaire pour me faire soigner correctement. Tout désinfecter, mettre des bandages, prendre de quoi calmer un peu la douleur et l'inflammation. Mais je sais pertinemment que ce genre de blessures est facilement identifiables et je refuse que qui que ce soit puisse voir ça. C'est bien trop honteux. Et si mon père apprenait que j'ai foutu les pieds là-bas pour me faire soigner, il me prendrait encore plus pour une fiotte. Alors hors de question, je me démerde et j'encaisse.

Sauf que parfois, la douleur me lance si fort que je pourrais en chialer.
Je crois que tout est en train de s'infecter. Que les frottements répétés sur mes vêtements empêche le tout de cicatriser, ravive sans cesse les plaies et arrache les croûtes. Tous mes t-shirt sont tâchés, c'est du grand n'importe quoi.

Je profite du temps qu'il me reste avant que Malcolm n'arrive pour filer dans la salle-de-bain. J'enlève le haut que je porte et je me tortille douloureusement pour tenter d'apercevoir les dégâts. Mon dos est dans un état pitoyable. Il a pris des couleurs inattendues, de vastes zones violacées peinturlurée de longues trainées rouges vifs suintantes ou marron pour d'autres. Ça s'étend sur mes bras, ça remonte légèrement dans ma nuque. Je me frotte nerveusement le front, anxieux à l'idée que Malcolm débarque ici. Je ne sais pas si je suis en état de le gérer alors qu'il est au plus mal, qu'il sera probablement défoncé et avec les flics au cul. Je ferme les yeux et souffle, fébrile. Pourquoi il ne m'a pas écouté ?

Je retourne dans ma chambre, fouille dans mon placard pour trouver la tenue la plus adéquate. Je finis par opter pour un petit polo avec un col qui remonte jusqu'à mi-cou et un gros sweat à capuche à passer par-dessus. J'enfile le tout péniblement, dans une lenteur infernale. Je suis bon à rien ces derniers jours, épuisé par mes nuits écourtées et par la douleur permanente qui ronge mes nerfs. Je me dis que Malcolm m'offrira peut-être la distraction dont j'ai besoin. M'occuper encore de lui pour m'oublier moi. Oublier le brasier infernal qui lèche mon dos, nuit et jour.

Je vais me poser dans le salon, Rosie vient s'installer sur mes genoux, toute penaude. Elle est incroyable calme et câline depuis que je vais mal. Elle trompe un peu ma solitude. Je la caresse tendrement, les doigts qui glissent doucement sur ses plumes soyeuses. Elle vient poser sa tête contre mon ventre et ferme les yeux, délicate. Je reste là, inerte. Les yeux rivés sur mon horloge, je regarde le temps qui passe. Lentement. Je finis par m'assoupir à moitié, épuisé. Mais je suis réveillé brusquement par des coups incessants à la porte. Je me redresse avec précaution, attrape Rosie et l'enferme dans ma chambre. Je ne sais pas dans quel état va être Malcolm et je préfère ne pas prendre de risques. Je remonte ma capuche sur la moitié de mon crâne et me traine jusqu'à la porte que j'ouvre, la mine froissée.

Je suis vraiment fâché contre lui.

Il me salut et il ne m'en faut pas plus pour capter qu'il est dans un état second. Je ne réponds rien, lèvres pincées. Je me contente de m'écarter pour le laisser entrer, contrarié. Je referme la porte derrière lui et l'observe, peinant encore à croire qu'il ait pu faire une telle connerie. Et qui est-ce qui va devoir tout réparer encore, hein ? — Désolé, j’crois j’ai un peu surréagit par message mais, t’inquiètes, c’est cool, y aura pas de problème. Il m'insupporte quand il fait ça. Agressif, je marmonne quasiment du tac au tac. — Ouais, bah bien sûr. T'as braqué une meuf à visage découvert mais tranquille. Que j'ironise, mauvais. — C'est pas comme si j't'avais demandé de faire profil bas. Le ton est lourd, chargé de reproches absolument pas dissimulés. Je lui lance un regard en coin, irrité.

Il s'agite dans tous les sens tandis que je reste parfaitement immobile, les bras croisés, je l'observe se mouvoir dans la pièce. Il se laisse tomber dans le canapé, s'étire, se relève, ne tient pas en place. L'air détendu, et ça me hérisse les poils. La drogue semble visiblement lui faire oublier la gravité de la situation alors que ce n'est vraiment pas le moment de prendre tout ça à la légère. Il faut qu'il me dise tout et qu'on trouve une solution si on ne veut pas qu'il se fasse embarquer et jeter en cellule. Je ne donne effectivement pas cher de sa peau en prison. — T’as des bières ? J’nous en prends une ? Sérieusement ? Mon expression change, sidéré par son attitude. Je sais que c'est de la faute de la drogue, mais il n'empêche que ça me fout les boules. Sa main se pose sur mon épaule dans une tape innocente mais douloureuse pour moi. Je réagis sans réfléchir, tressaille et mon épaule se mouve pour chasser sa main vigoureusement. Quel con, putain. Je m'en veux d'avoir réagit et je retrouve mon immobilisme aussitôt, comme si de rien était. Visiblement, la drogue ne l'empêche pas d'avoir remarqué ça et c'est bien dommage. — Woo, ça va ? Je le fusille du regard, comme s'il venait de m'insulter. Je fais diversion et attaque, ça a toujours été mon seul moyen de défense. — Oh, tu veux dire en dehors du fait que tu me proposes de boire une bière alors qu'une meuf est potentiellement en train de faire ton portrait robot avec des flics ? Parler de lui et de ses conneries plutôt que de moi, ça a toujours été ce que je préférais. Je passe outre la douleur, ma main qui se pose sur lui et le pousse en avant comme si mon corps ne me faisait pas un mal de chien. — Allez, bouge ! Que j'ordonne, exaspéré, grimaçant à moitié. Je lui emboite le pas et profite qu'il ait le dos tourné pour souffler un peu.

J'attrape la bière qu'il me tend, mais je ne l'ouvre pas, ne bois pas. Je n'en ai pas envie, toute mon attention est dirigée sur lui et je ne comprends pas que le sujet principal de sa visite n'ait pas encore été abordé. J'attends un peu, pour lui laisser l'occasion de se lancer le premier, de tout m'expliquer. Mais il a juste l'air à côté de ses pompes et ça me met en colère. J'enrage à moitié, un regard sur posé sur lui. Je finis par me lancer le premier puisqu'il est incapable de le faire. — T'es venu uniquement pour siffler mes bières ou tu vas finir par m'expliquer ce que t'as foutu exactement putain ? Je m'emporte, ma patience habituelle avec lui s'envole, je ne suis pas en état d'être aussi bienveillant que d'habitude. — Merde Malcolm, pourquoi tu m'écoutes jamais ! Le ton qui monte, la douleur se mêle à mon énervement et je me sens défaillir, les mains qui tremblent un peu. — J't'avais demandé une chose, UNE SEULE ! C'est quoi ton problème putain ?! J'écarte les bras pour appuyer ma question, sincèrement dépassé par ce qu'il a fait. — J'ai même pas encore eu le temps de régler ta première connerie que tu m'en ajoutes une deuxième, tu m'fais incroyablement chier ! Si t'avais besoin d'thunes, pourquoi t'es pas juste venu me demander, franchement ? A quel moment tu t'es dit que c'était mieux de faire ça que de venir me voir ? Je ne me sure même plus le poids de mes mots, oublie un instant la sensibilité et la fragilité de Malcolm. Mais ce soir, j'ai du mal à penser à lui, à adapter mon comportement pour ne pas le brusquer. Mon polo frotte ma peau, mon dos me gratte et me fait mal, j'ai envie de retirer mes fringues et de tout passer sous de l'eau froide pour calmer ces sensations insupportables.
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MessageSujet: Re: on edge (mano)   on edge (mano) EmptyVen 20 Mar - 18:48

Y a un décalage. Nino a l’air plus remonté que jamais, enfin j’crois, et moi j’suis complètement à l’ouest. Le crack, ça rend tout plus vif, plus drôle. Mêlé au benzo, je plane grave. Mais j’en avais besoin, c’était vital. Sinon, j’allais recommencer à m’arracher la peau, me péter les doigts, ou j’allais vraiment finir par me jeter du deuxième. J’vous le jure, des fois ça me passe par la tête, ne serait-ce que pour éteindre l’incendie dans mon crâne. Mais voilà, ça plait pas du tout à Nino, on dirait : Ouais, bah bien sûr. T'as braqué une meuf à visage découvert mais tranquille. Je fais un petit rire pas du tout de circonstance. Tu m’as dit d’pas paniquer alors… Il me coupe en pleine phrase pour me rappeler que ce qu’il m’a vraiment demandé, c’est de me faire oublier ce à quoi je réponds par un haussement d’épaule insolent en regardant sur le côté. Ouais bah, j’ai fait ce que j’ai pu. J’ai essayé. Mais faut qu’il me dise comment trouver du cash rapidement autrement aussi. Le crack, ça me coûte de plus en plus cher. Du coup, je réponds rien, un peu vexé par ses accusations, heureusement je passe très vite à autre chose et propose qu’on prenne une bière. En passant devant lui et lui donne une petite tape amicale, je vois bien que ça lui fait quelque chose. Il sursaute comme si j’venais de lui filer un coup de poing. Mais je comprend pas pourquoi. Et quand j’ai le malheur de lui demander si tout va bien, il répond de la manière qu’il préfère. C’est-à-dire en me faisant la morale : Oh, tu veux dire en dehors du fait que tu me proposes de boire une bière alors qu'une meuf est potentiellement en train de faire ton portrait robot avec des flics ? J’hausse les sourcils, d’un air innocent et ajoute d’une petite voix : Bah, j’vois pas trop en quoi une bière va empirer la situation. Encore une fois, ma petite nonchalance passe moyennement, et il me pousse en avant. Allez, bouge ! Je pouffe de rire, lui il a vraiment l’air soulé. Je trottine sur trois pas propulsé par l’élan un peu énervé qu’il m’a donné et j’atterris dans la cuisine rapidement. Ma tête disparaît dans le frigo pour en sortir des bières. Il attrape celle que je lui tends, je décapsule la mienne et trinque de force avec lui, même s’il bouge pas d’un millimètre. Cool, bonne ambiance.

J’ai le temps de boire deux gorgées, à peine. J’suis posé contre son plan de travail et je bois en silence en essayant de remettre mes idées dans l’ordre pour ne pas l’énerver davantage, mais lui il ne m’en laisse même pas le temps qu’il aboie à nouveau T'es venu uniquement pour siffler mes bières ou tu vas finir par m'expliquer ce que t'as foutu exactement putain ? J’lève les yeux au ciel et soupire un grand coup : J’t’ai dit, j’avais besoin d’thunes et donc je- C’était encore pas ça qu’il voulait entendre, apparemment, t’façon il m’écoute pas. Merde Malcolm, pourquoi tu m'écoutes jamais ! J't'avais demandé une chose, UNE SEULE ! C'est quoi ton problème putain ?! J’ouvre les bras et réponds immédiatement, comme électrisé : Mais si j’t’écoute ! Encore une fois, ça semble pas être la bonne réponse. J’ai jamais la bonne réponse de toute façon. Même à l’école. Aux QCM, j’arrivais à me planter sur toutes les réponses. Même quand on répond au hasard, normalement y a un petit taux de réussite, de chance, j’en sais rien. Bah pas pour moi. J’ai pas le gêne de la réussite, et pour le coup je suis sûr que Nino serait d’accord avec ça. Elle était pas sensée être là, je l’ai vu partir de chez elle, c’est quand même pas d’ma faute si elle avait oublié son sac ou… ou j’sais pas son portable, j’en sais rien. C’était sensé être plié en 15 minutes, c’est elle là qui est revenue pour rien ! La mauvaise foi, c’est quelque chose d’assez fréquent chez moi. Et je sens que Nino ça le met encore plus hors de ses gonds, je peux même plus l’arrêter il continue à me faire la morale comme si c’était mon père ou je sais pas quoi et ça commence vraiment à me taper sur le système. J’suis plus impulsif sous crack, et je le suis déjà de base. Alors je soupire un grand coup : Eh, si ton but c’est d’me faire baliser et penser que ma vie est foutue, fallait pas m’dire de venir, j’y arrive très bien tout seul chez moi. Toutes les remarques qu’il me fait, je me les suis déjà faite à moi-même. Comment j’ai pu décevoir Nino, encore un fois? Est-ce que les Zetas vont lui tomber dessus à cause de ça ? Est-ce que la police va venir me chercher ? Est-ce que je devrais partir à Mexico tout de suite ou bien est-ce qu’il faut que je me planque pendant six mois ? Partir en cavale ? J’suis qu’une merde qui rate tout ce qu’il fait. Check, check, check et encore check. Alors j’ai pas besoin de la leçon de morale de Nino, clairement pas. …Si t'avais besoin d'thunes, pourquoi t'es pas juste venu me demander, franchement ? A quel moment tu t'es dit que c'était mieux de faire ça que de venir me voir ? Qu’il termine. J’me mets à rire, vraiment amusé par la situation et je reprends une gorgée de bière. Oh ouais, grave, j’imagine trop la scène. Et parce que je suis vraiment à l’ouest, je me décolle du plan de travail pour me planter devant lui, commence ma pièce de théâtre ridicule : Ouais, Nino, dis, tu veux pas me prêter du cash ? J’ai liquidé mes économies dans l’crack et là j’dois de la thune à des dealers qui m’ont avancé quelques grammes. Et ça sort comme ça, tout seul, parce que ça me semble pas grave et que Nino est clairement la seule personne au courant de mon addiction. Aussi parce que décevoir les gens et faire une chute libre dans leur estime, c’est ma spécialité. Le pire, c’est que ma pièce de théâtre ne s’arrête pas là. Non, elle aurait dû, mais non. Là je me redresse et je prends une grosse voix, type homme des cavernes avec un accent mexicain complètement vaseux pour l’imiter lui : Quoi ? Malcolm tu es si faible et indigne d’avoir sombré dans la drogue, je suis incroyablement déçu. Jamais je ne t’aiderai à acheter cette mierda. Mais dis-moi le nom de tes dealers et j’irai leur régler leur compte avec mis compañeros les Zetas ! J’explose de rire sur la fin et fait quelques pas en arrière, en regardant Nino d’un air entendu. Il m’aurait pas dépanner pour m’acheter de la drogue, j’le sais, et il le sait. Il aurait voulu me faire décrocher ou aurait menacé mes dealers pour qu’ils effacent mes dettes et oublient mon numéro. Mon portable vibre dans ma poche. Je le sors mais ne regarde pas mon message immédiatement. Tire pas cette tête, ça fait des mois qu’c’est ça ma vie. Alors ok, ça craint que j’me sois fait prendre, mais j’étais bien obligé de tenter un truc. Et en plus ça a marché, j'ai réussi à lui piquer son portefeuille et quelques conneries en me tirant. Là je secoue la tête avec toujours un petit rire amusé sur les lèvres et me laisse tomber sur la chaise, la même sur laquelle j’étais, juste quelques semaines plus tôt, quand j’ai avoué toutes mes faiblesses à Nino. Voyons les choses en face, je pourrais pas tomber plus pas.

C’est là que je regarde enfin mon téléphone portable. Le numéro, je l’ai pas dans mes contacts.
Malcolm, as-tu des nouvelles de Nino ? Est-ce que tu sais s’il va bien ?
S’il s’est soigné ?
Donne-moi des nouvelles si tu en as ! Gracias !
- Lupita
Faut que je le relise trois fois pour vraiment comprendre, et j’ignore totalement ce que me dit Nino en attendant, et c’est pas plus mal parce que c’est limite une migraine qu’il allait me donner. Je plisse les yeux. Lupita c’est la mère de Nino. Mais je comprends rien à son message. Je fronce les sourcils et pouffe de rire avant de lever les yeux sur Nino et là je le coupe en pleine phrase quand j’dis sur le ton de la vanne : Trop bizarre, ta mère vient d’m’envoyer un sms. Au moins ça a fait taire Nino une seconde. Là je rebaisse les yeux sur le téléphone et commence à lire : Elle me demande si tu vas bien et que tu t’es soigné. Chelou, non ? Les connexions mettent du temps à se faire, au moins cinq grosses secondes, et quand je remonte mon regard sur Nino, d’un coup ça m’éclate à la gueule. Son teint blafard, la façon dont il se tient, ses fringues, le sursaut de tout à l’heure. Là, y a pas de traces visibles à l’œil nu, mais il a l’air d’un type qui sort d’un mixeur.

Ça me calme d’un coup.

Vague de froid, descente d’organes. Si la mère de Nino m’envoie un message, un message à moi c’est que c’est grave la merde. Mon coeur s’accélère direct. Je me lève d’un bond et me fond devant lui, agitant mon portable comme s’il renfermait une preuve irréfutable. Qu’est-ce qui s’est passé Nino ? Et j’rigole plus du tout. Mais alors, plus du tout. Dans ma tête, y a tout qui s’embrouille à nouveau tout qui va trop vite, et ma respiration s’accélère. Mais je bouge pas d’un pouce, je reste planté devant lui, mon regard dans le sien. C’est à mon tour de jouer les emmerdeurs.
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Nino Ernaez
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MessageSujet: Re: on edge (mano)   on edge (mano) EmptyVen 27 Mar - 18:57

Il me rend dingue. La moindre de ses petites phrases, la moindre de ses réactions insolentes de mec défoncé qui plane me rend littéralement dingue. Je bouillonne. Il m'énerve et je n'écoute rien de ses réflexions, lui coupe la parole en permanence, parle par-dessus lui et l'ignore sciemment. De toute façon, ce qu'il raconte ne m'intéresse pas. Rien que des conneries, rien que des trucs qui vont me rendre encore plus fou de rage que je ne le suis déjà.

Comme si le fait qu'il fasse n'importe quoi ne suffisait pas. Il faut en plus qu'il débarque ici complètement défoncé. Je déteste les junkies. Et je déteste encore plus que Malcolm en soit un. A tout instant il peut faire une overdose et clamser. Mais ça, j'ai l'impression que ça lui passe bien loin au-dessus. Putain de drogués.

Mais si j’t’écoute ! J'écarte les bras, sidéré, et répond du tac au tac. — Bah la preuve que non putain ! Comment est-ce qu'il peut prétendre m'écouter alors qu'il est chez moi justement parce qu'il ne m'a pas écouté et qu'il est dans la merde maintenant ? Il va vraiment me faire péter les plombs, je n'ai aucune patience. — Elle était pas sensée être là, je l’ai vu partir de chez elle, c’est quand même pas d’ma faute si elle avait oublié son sac ou… ou j’sais pas son portable, j’en sais rien. C’était sensé être plié en 15 minutes, c’est elle là qui est revenue pour rien ! Je freeze quelques secondes.

J'espère qu'il plaisante là ?
Je reste silencieux quelques secondes, attend une chute, un retournement de situation. Mais non, rien. Mes yeux s'arrondissent, je suis ahuris. Si je n'étais pas en aussi mauvais état, je crois vraiment que je lui en aurais retourné une, histoire de lui remettre les idées en place. Il a de la chance, je n'en ferais rien, je risquerai d'en souffrir plus que lui. Par contre, hurler, ça je peux toujours le faire. Et ça ne tarde pas. Je me redresse, furieux. — T'ES SÉRIEUX LA ? Je serre le poing et viens le poser sur ma bouche, comme pour me forcer à me taire et à ravaler mes pires mots. — Ferme ta gueule Malcolm, vraiment, ferme ta gueule ! Plus il parle et pire c'est. Comment il peut remettre la faute de sa connerie sur le dos de cette fille ? C'est LUI qui est en tort, de A à Z. Et le fait qu'il puisse être d'aussi mauvaise foi est incompréhensible.

Eh, si ton but c’est d’me faire baliser et penser que ma vie est foutue, fallait pas m’dire de venir, j’y arrive très bien tout seul chez moi. C'est trop. Dans un élan de rage, je lui arrache la bière des mains, pivote et la jette violemment dans l'évier. J'ai tout le dos qui s'embrase et ça me fait un mal de chien, mais l'énervement passe au-dessus pendant quelques instants, juste le temps pour moi de lui crier après encore une fois. — J'essaye de t'aider sale con ! Putain, j'prends des risques pour toi et c'est comme ça que tu me remercies ? J'pourrais m'faire buter par les Zetas en endossant ta connerie pour essayer d'te sauver la peau, alors MERDE MALCOLM ! Merde ! Mes yeux vont et viennent entre les siens, sans pouvoir se poser. Je dérape totalement, me laissant emporter par toutes mes émotions sans être capable de les canaliser comme je le fais toujours. J'ai toujours été colérique et capricieux, mais pas à ce point. Et surtout pas contre lui. Encore moins quand il a besoin de moi. Mais ce soir, je n'y arrive plus. J'ai trop de choses à gérer de tous les côtés et la douleur me parasite l'esprit en permanence. C'est comme si je voyais flou tout le temps, que le moindre bruit était une agression. Je suis sur les nerfs en permanence, totalement épuisé. Et encore hanté par les deux mecs tués. J'ai beau essayer d'être aussi solide que possible, aussi solide que mon père, je dois bien me rendre à l'évidence : je n'ai pas sa force mentale. Je suis en train de me faire broyer par tout ce qui m'entoure et je ne réagis même pas.

Je lui tourne le dos et m'appuie contre le plan de travail, ferme les yeux quelques secondes pour tenter de me calmer. Faire redescendre ce qui m'anime et occulter mon dos qui me lance affreusement. J'ai l'impression de le sentir suinter et ça me dégoûte. J'inspire un grand coup, tente d'enterrer tout ça, comme je le fais toujours, je prends sur moi et me retourne pour lui faire face à nouveau.

J'essaye de reprendre le fil de notre conversation, l'air de rien. Mais je commence à m'y perdre. Et il ne m'aide pas vraiment à rester sous contrôle. La suite me cloue sur place. Je le regarde faire son show, se foutre de ma gueule, ne rien prendre au sérieux. Il est mort de rire et n'en a strictement rien à foutre. Je ne le reconnais même plus. Malcolm a mille défauts, mais ils ne m'ont jamais gêné, par ses qualités étaient bien au-dessus de tout ça. Et que je l'ai toujours aimé tout entier, sans jamais avoir quoi que ce soit à lui reprocher réellement. J'ai jamais eu envie qu'il change et j'ai toujours pris en grippe ceux qui avaient le malheur de le faire.

Mais ce mec, là, en face de moi. Avachit sur ma chaise, l'air ailleurs et l'attitude insupportable. C'est pas Malcolm. La drogue le métamorphose complètement et j'ai l'impression d'être face à un inconnu. La colère se mue en une douleur vive, de celle qui vous tient éveillé la nuit, qui vous suit en permanence, sur une longue période. Et cet inconnu, je ne l'aime pas. Mais alors, vraiment pas. J'veux bien prendre tous les risques de la galaxie pour Malcolm. Mais pour lui là ? Nada.

Il baisse la tête sur son portable, finissant enfin par se taire. Je continue de l'observer quelques secondes, avant de lâcher brusquement : — Barre-toi. J'le veux plus chez moi. Peut-être que si j'avais été dans mon état normal, j'aurais su gérer ça. Prendre soin de lui, parce que c'est mon rôle. Et que si moi aussi je l'abandonne, il n'a plus personne. Mais je ne suis pas dans mon état normal - on est deux à ne pas l'être ce soir. Et ce que je vois est trop insupportable pour que je puisse encaisser plus longtemps. Je sens que je suis à deux doigts de vriller complètement et je préfère qu'il s'en aille avant d'en arriver là. Mais il ne m'écoute pas, ne réagit même pas. Je répète un peu plus fort. — Malcolm, j'te parle : tire toi d'chez moi. Je fais un pas dans sa direction mais il m'interrompt au même moment.

Trop bizarre, ta mère vient d’m’envoyer un sms.
Je me fige sur place. Pardon ? Je ne suis pas certain de bien avoir compris, persuadé d'avoir halluciné. J'ai le cœur qui se met à battre d'appréhension dans la poitrine, réveillant une certaine angoisse. — Elle me demande si tu vas bien et que tu t’es soigné. Chelou, non ? Putain, putain, maman ! J'ai envie de la tuer - même si une partie de moi voudrait surtout qu'elle vienne s'occuper de moi.

Je ne dis plus rien, pris de court. Malcolm lève les yeux vers moi et je me mets à paniquer doucement. Malcolm peut être terriblement chiant quand il s'y met. J'ai finalement un maigre espoir que la drogue ait annihilé cette partie de lui. Mais vu la tronche qu'il tire en me détaillant, j'ai quelques doutes. Il se lève brusquement et fonce vers moi. Je recule aussitôt, jusqu'à ne plus pouvoir. Je me reprends, le visage qui se durcit à nouveau et je défie son regard, le front plissé. — Qu’est-ce qui s’est passé Nino ? La mâchoire qui se contracte, je déglutis amèrement. Je refuse d'avouer quoi que ce soit. J'ai bien trop honte. — Donne moi ton téléphone. Que j'ordonne sèchement, en tendant la main devant moi. Mais au lieu de ça, il continue de le brandir devant mon visage. Ça m'agace et je finis par essayer de le lui prendre. Vu son état, en temps normal j'aurais probablement pu le faire assez facilement. Sauf que je suis trop mal pour avoir le dessus sur qui que ce soit. Malcolm s'accroche au téléphone avec ardeur alors que je bataille pour le lui prendre. Je serre les dents, je sens mon dos qui s'étire dans tous les sens et c'est insupportable. Mais l'envie d'intercepter tout autre message est plus forte que tout. Je commence à criser complètement. — DONNE LE MOI MERDE ! On continue de lutter d'une façon ridicule, on se retrouve à tourner dans la cuisine comme des idiots, tous les deux refusant de céder. Sauf que dans la cohue, je me retrouve à percuter le frigidaire. Mon dos qui s'écrase violemment dessus. Ça m'arrache un gémissement et j'étouffe un cri, relâchant aussitôt le téléphone. J'ai les larmes qui montent aussitôt aux yeux, tant la douleur s'est réveillée d'une façon brutale. Un peu haletant, mais surtout furieux de me retrouver dans une telle situation de faiblesse face à quelqu'un, j'enrage. Je le repousse en arrière et commence à m'éloigner, le dos à moitié courbé, prenant appuie contre les meubles qui me passent sous la main. — CASSE TOI MALCOLM ! Je sors de la cuisine, tangue un peu, je crois que l'infection commence à me jouer de sérieux tours. — Et dis à ma mère d'aller s'faire foutre ! J'insulte jamais ma mère. Probablement parce que c'est la personne que j'aime le plus au monde et ce n'est un secret pour personne. — J'te déteste putain ! J'vous déteste tous, ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE ET FOUTEZ MOI LA PAIX ! Je me traine jusqu'au salon, désireux d'atteindre ma chambre pour aller m'enfermer dedans et attendre simplement qu'il se casse. Mais j'avance au ralentit, j'ai la tête qui tourne et je ne sais plus vraiment où je vais, complètement perdu dans ce champ de douleur, assaut infini, j'ai l'impression que mon dos est littéralement en train de prendre feu.
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on edge (mano) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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MessageSujet: Re: on edge (mano)   on edge (mano) EmptyDim 29 Mar - 0:38

Je sais pas vraiment à quoi je m'attendais en me pointant chez Nino. C'est lui qui m'a demandé de venir, et je commence à regretter de ne pas être parti fissa pour le Mexique. Quoi que, son jumeau m'y attend peut-être déjà là-bas, de pied ferme, prêt à me botter le cul. Donc Detroit, ou Mexico, c'est kif-kif, de toute façon, Nino ne semble pas avoir avoir d'autres idées en tête que celle de me faire payer ma connerie. S'il savait, que mes conneries, je les paye tous les jours, tous les soirs. À chaque putain d'aspiration toxique de crack qui me brule littéralement mes lèvres déjà gercées de cette addiction qui me bouffe. À chaque descente violente, plus terrible à chaque prise, qui me plonge dans une léthargie destructrice et badante. Toutes les nuits j'voudrais m'arracher les yeux pour ne plus avoir à contempler mon reflet dans le miroir. Un portrait ignoble d'un type qui a tout foiré, de A jusqu'à Z. Alors pas besoin d'insister, Nino, je me déteste déjà assez tout seul pour pas que t'ai besoin de te fatiguer. Mais j'crois qu'au fond, ça l'éclate de jouer au daron. Il a eu un gosse trop jeune, c'est dans sa nature de donner des leçons. Et c'est dans la mienne de rendre dingue tout mon entourage. Les substances ingérées me font voir les choses de manière philosophique, et ma capacité à rejeter la faute sur n'importe qui plutôt que moi me pousse à accuser cette foutue Kassidy de n'avoir pas été une victime facile à vivre. Ça le rend dingue, Nino : T'ES SÉRIEUX LA ? Qu'il me gueule alors que je suis en chemin vers la cuisine. Vu qu'il est derrière moi je gonfle les joues et lève les yeux au ciel comme un adolescent insolent. Ferme ta gueule Malcolm, vraiment, ferme ta gueule ! Alors que j'ai la tête dans le frigo, je marmonne, aussi désagréable qu'arrogant : Ouais, ouais, j'ferme ma gueule. Je nous sors tout de même deux bières et j'espère juste qu'il va passer l'éponge. Ce que j'aimerai c'est qu'il me dise que tout va bien se passer. C'est même littéralement la seule chose dont j'ai besoin. C'est pour ça que je l'ai contacté, c'est toujours pour ça que je le contacte. Parce qu'il a cette capacité à calmer les angoisses. Pas comme Drax qui me hurle tellement dessus que je finis par ne même plus oser y penser. Non, Nino il sait me rassurer et me faire me sentir moins mal. Enfin ça a été le cas un jour, et j'croyais que ça pourrait à nouveau être le cas. Crise d'égocentrisme tellement exagérée, que je ne m'en rends même pas compte sur le coup. Je me rends pas compte que Nino est au bord du craquage. Et quand il se rue vers moi après une énième remarque déplacée que je sors, je ne l'ai pas trop anticipé. Il m'arrache la bière des mains et la jette avec violence dans l'évier, et je me contente de le regarder, toujours le bras en l'air comme si la cannette se trouvait toujours dans ma main. J'ai les sourcils haussés, et j'attends simplement son prochain laïus interminable. J'essaye de t'aider sale con ! Putain, j'prends des risques pour toi et c'est comme ça que tu me remercies ? J'pourrais m'faire buter par les Zetas en endossant ta connerie pour essayer d'te sauver la peau, alors MERDE MALCOLM ! Merde ! Qu'il gueule. Et j'entends ce qu'il dit. Promis que je comprends tout. Sauf que ça me fait trop mal rien que d'y penser. Ça me fait trop mal de me dire que j'ai mis Nino dans la merde et qu'il pourrait avoir des emmerdes jusqu'au cou. J'ose même pas imaginer que les Zetas pourraient vouloir se venger sur lui. Il avait dit que ça irait, pas vrai ? Il avait dit que ça poserait pas de problème ? Et puis j'ai rien demandé moi, c'est lui qui a insisté. Et je me hurle tout ça si fort dans le crâne pour tenter de me convaincre que ça me file la migraine. Je le toise une seconde. Ces paroles m'ont déstabilisé, touché, vexé. Me foutent mal à l'aise parce qu'elles sont trop vraies. Et j'pourrais redescendre, m'excuser platement, fondre en sanglots seraient sans doute une réaction plus adaptée. Mais non, mon cerveau pété d'anxiolytique et moi on joue la carte de la provoc', comme une ultime barrière avant de me retrouver face à une réalité à laquelle j'ai essayé d'échapper. J'me vois même pas le faire, mais ça doit être ridicule, vu comme ça.

La petite impro que j'offre en spectacle le sidère complètement, on dirait. Je fais même pas gaffe et me pose nonchalamment sur la chaise de la cuisine. Je fais pas gaffe non plus à ce qu'il me dit, le nez sur l'écran de mon vieux téléphone à décrypter un sms énigmatique que j'finis par identifier provenir de la mère de Nino. J'capte pas, complètement à côté de mes pompes, je mets un temps fou à aligner tout ça dans mon esprit, et quand je lui en parle d'un air badin, et que je vois son visage qui se transforme, ça commence à faire tilt en décaler. D'un coup ça me frappe, c'est tellement flagrant que je me demande comment j'ai pas pu le voir avant. La réponse est pourtant toute bête : je suis défoncé. Et c'est ça que font les toxicos, ils éclipsent tout le reste. Et rien ne compte sauf la prochaine dose, le prochain shoot, la prochaine pause. On finit par s'en foutre de tout, des gens, du monde, de vivre, de rire, de baiser. Se foutre de tout tant qu'on a son précieux tickets vers la sortie de notre cerveau malade. Crépitement d'auto-flagélation à l'intérieur de mon ventre. Alors je me redresse d'un bond et je me plante devant lui, portable en main comme si c'était une arme de destruction massive. Je lui demande d'une voix sûre de moi, abrupte ce qui a bien pu se passer. D'un coup j'ai peur, mais j'ai moins peur que lui. Je le lis dans ses yeux qu'il est complètement paniqué par ce sms. Donne moi ton téléphone. et il essaye de l'attraper mais je le secoue d'un sens et de l'autre pour l'éviter. Ça veut dire quoi ça ? Que je continue de demander en ignorant tout simplement ses tentatives. Pourquoi ta mère m'envoie un message ? De quoi elle cause ? Et il insiste, et plus il insiste plus je lève le téléphone en l'air, pour ne pas qu'il l'attrape, et ça commence à lui faire perdre patience, et moi je comprend toujours rien à la situation. J'arrive pas à trouver de réponse, j'arrive pas à réfléchir, j'arrive pas à savoir ce qui a bien pu se passer, aucune idée ne traverse mon esprit, et je contemple impuissant Nino littéralement en train de péter un câble. DONNE LE MOI MERDE ! MAIS NON ! PUTAIN J'TE DONNE RIEN DU TOUT ! Et on se met à se chamailler comme des gamins qui voudrait le même jouet. Il tente par tous les moyens d'attraper mon téléphone et moi, de le garder. Je sais même pas ce qu'il voudrait en faire, de mon téléphone, parce que de toute façon, j'ai déjà lu le SMS. Et dans notre danse ridicule au milieu de sa cuisine, on finit par perdre l'équilibre et Nino s'écrase contre le frigo. Le cri qu'il échappe me fait sursauter et je lâche ce putain de téléphone qui s'écrase sur le sol.

Mais qu'est-ce qui y a ? Que j'échappe le souffle coupé. C'est comme si j'avais un filtre devant les yeux depuis le début de notre conversation et qu'il venait subitement de sauter. Nino a vraiment une sale gueule. La façon dont il se tient, ses cernes, les larmes au bord de ses yeux. Je crois que je l'ai jamais vu aussi mal de toute ma vie, aussi affaibli, au bord du craquage, physique et mental. Nino, dis moi ce qu'il y a. Que j'demande d'une voix plus basse, chargée d'appréhension, terrifiée même par la réponse qu'il pourrait me donner. Mais pour seule réponse il me pousse en arrière et je recule de trois pas en shootant au passage sur mon téléphone qui termine sa course sous le meuble de la cuisine. Mais ça je ne le vois même pas. Je suis obnubilé par Nino qui tente de quitter la cuisine, il marche comme s'il avait 102 ans, et ça me bloque complètement. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, j'suis complètement sous le choc. Je l'ai jamais vu comme ça putain. J'ai envie de le secouer et de lui dire que c'est pas drôle, qu'il arrête de faire ça, parce que je déteste cette vision d'horreur. WOH ! Mais réponds-moi putain ! Je m'énerve parce que je balise complètement. CASSE TOI MALCOLM ! Il est passé dans le salon maintenant, pendant que j'étais pétrifié dans la cuisine, il s'accroche à tout ce qui lui passe sous la main, il arrive même pas à marcher. Dans ma tête tout s'accélère, si fort, si vite. J'comprend pas. Je panique. La drogue aide pas, elle aide plus. Je comprend pas. Je comprend pas, je comprend pas. Et j'voudrais juste avoir les idées plus claires, j'voudrais que cet état second s'arrête tout de suite pour m'aider à réfléchir, mais j'y arrive pas. Et dis à ma mère d'aller s'faire foutre ! J'te déteste putain ! J'vous déteste tous, ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE ET FOUTEZ MOI LA PAIX ! Je me passe, brusquement, rapidement, les deux mains devant mon visage, ahuri par ce qu'il est entrain de dire. C'est. pas. normal. Putain Nino c'est quoi ton problème ?! Que je lâche dans un souffle, la voix tremblante d'une émotion en vrac, d'une peur qui me tenaille. Mais il m'écoute pas, il s'éloigne encore et je trottine à la suite, j'essaie de l'attraper par le bras, mais c'est encore pire, je crois l'entendre gémir. Nino ! NINO PUTAIN ! Il continue de s'éloigner. Je serre les dents, en colère. En colère contre le monde entier. En colère que Nino soit aussi mal et que je ne puisse rien faire contre ça, et que je ne puisse même pas comprendre. Alors je réfléchis pas, j'attrape son col et le tire en arrière pour essayer de voir ce qu'il peut bien cacher dans son dos si douloureux. Mais il a un mouvement brusque si rapide et viscéral que je ne peux pas voir, enfin à moitié. J'vois des marques que je comprends pas. LAISSE-MOI VOIR ! Que j'gueule par-dessus sa voix. Je suis déterminé, trop déterminé, trop éclaté pour ne serait-ce que réfléchir, me poser, m'excuser, en parler calmement. Non, faut que je sache, tout de suite, parce que ça me retourne complètement. Deuxième assaut, cette fois j'attrape le bas de son t-shirt et le soulève un grand coup.

Vision d'horreur. Je prends une grande bouffée d'air horrifiée, le lâche, recule d'un pas. C'est quoi ça ??! Je m'exclame, sous le choc. Lacèrent son dos des sillons purulents, mal cicatrisés. Ça m'éclate sur la rétine une seconde avant qu'il ne camoufle à nouveau ses blessures et moi je reste planté là la bouche entrouverte, les yeux écarquillés, terrorisés. Qui t'a fait ça ? Ma voix tremble et puisqu'il me répond toujours pas trois secondes plus tard et que mon cœur continue à taper trop fort contre ma poitrine et que ma respiration est trop lente, j'ajoute énervé à un point qu'il peut même pas imaginer : T'sais quoi, j'appelle ta mère. Et je retourne dans la cuisine et je cherche des yeux mon téléphone sur le sol. Je le trouve pas et je comprends qu'il a dû partir sous un meuble et ça m'emmerde profondément, je m'énerve tout seul, parce que je sais pas quoi faire, parce que ça met un temps fou, parce que je voudrais tout arranger tout de suite, j'voudrais savoir ce qui s'est passé et pouvoir faire disparaître ce que j'ai vu sur le dos de Nino. Je me mets à genoux sur le sol, puis à plat ventre pour regarder sous les meubles. Quand j'aperçois mon téléphone je tends le bras autant que je peux pour le récupérer et ça met encore vingt bonnes secondes où je lâche des putain à bout de nerfs. Le temps que je me redresse, toujours à genoux sur le sol, Nino a eu le temps de rejoindre la cuisine et je lui lance un coup d'œil, puis je baisse les yeux sur mon téléphone, le déverrouille. J'ouvre à nouveau le message de la mère de Nino et ça me donne la nausée. Avant d'appeler, je me tourne une derrière fois vers lui, l'air grave : Soit tu me dis ce qui s'est passé, soit je demande à ta mère.
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MessageSujet: Re: on edge (mano)   on edge (mano) EmptyMar 7 Avr - 13:55

Ça veut dire quoi ça ? Pourquoi ta mère m'envoie un message ? De quoi elle cause ? Je ne réponds toujours rien, continue de m'acharner à essayer de récupérer son putain de téléphone pour supprimer définitivement ce message, voire même bloquer le numéro histoire qu'il ne reçoive plus jamais rien. Mais comme je n'y arrive pas, je me mets à crier, à bout de patience. Et mon état semble être contagieux, parce que Malcolm hurle lui aussi, aussi dépassé par ses émotions que moi. — MAIS NON ! PUTAIN J'TE DONNE RIEN DU TOUT ! Mais sa voix semble comme étouffée par ma bulle de colère. Le son me parvient comme lointain, je suis trop obnubilé par mon objectif pour vraiment laisser le reste m'atteindre.

S'en suit la dispute la plus ridicule. On devait avoir les mêmes quand on était gosses, c'est dire. Et si d'habitude j'ai souvent le dessus - ne serait-ce que parce que Malcolm abandonne, bien moins obstiné que moi généralement -, aujourd'hui ce n'est pas le cas. Ma faiblesse et son entêtement ont raison de moi. En fait, c'est surtout le frigidaire qui me met K-O. Du coup, je considère ne pas avoir totalement perdu. Ou plutôt, il n'a pas totalement gagné.

Il devient oppressant, me demande ce que j'ai, encore et encore, tandis que je m'éloigne tant bien que mal. Je cherche désespérément à mettre autant de distance que possible entre nous. Aussi bien littéralement que métaphoriquement. Je veux qu'il abandonne, qu'il soit saoulé et décide de se barrer. Parce qu'il est en manque, ou parce qu'il a son propre problème à gérer. Je veux juste qu'il m'oublie un peu. Parce que pour la première fois de ma vie, la solitude me tend les bras et j'ai vraiment envie d'aller m'y réfugier. J'veux pas être entouré, j'veux pas qu'on me demande si ça va et ce qu'il m'arrive. Alors je gueule encore, m'éloigne toujours plus. Lui ordonne de me foutre la paix et de se tirer de chez moi. Pourquoi il ne m'écoute pas ?

Putain Nino c'est quoi ton problème ?! Toi, que j'ai envie de répondre. Mais ce n'est pas vraiment vrai. Il est juste l'élément perturbateur dont je n'avais pas besoin dans l'immédiat. Pour une fois, ce n'est pas de sa faute si tout va si mal. Je garde le silence, me disant finalement que s'il continue de parler dans le vide, il finira par se laisser. J'ai presque atteint ma chambre quand sa main m'attrape pour me retenir. Je me redresse brusquement et c'est comme une décharge électrique qui me cloue sur place, je serre les dents pour étouffer un cri, mais un gémissement filtre malgré tout d'entre mes lèvres, le visage tordu par un spasme que je n'ai pas pu contenir. Malcolm entend tout et sa panique semble décupler, devenant presque contagieuse. — Nino ! NINO PUTAIN ! Son agitation me perturbe, j'ai du mal à me remettre en mouvement, parce que j'ai du mal à me repérer dans l'espace. Je suis submergé par trop de choses, je n'ai pas l'habitude de me laisser envahir de cette façon et je ne sais pas du tout comment gérer ça. J'ai l'impression que tout le poids que j'enterre dans un coin de ma tête depuis des années vient de se faire la malle et de s'écraser sur moi.

La suite, je ne l'ai pas vue venir. Sa main qui attrape le col serré de mon pull et qui tire dessus avec une force inattendue. Ça me fait me courber en arrière et ça me déchire le dos. Ma réaction est immédiate et brutale, je me tords dans un mouvement de douleur et beugle. — JODETE ! Les yeux déjà gorgés de larmes, je sens que l'une d'entre elle est en train de se faire la malle. D'un geste rapide je viens essuyer mes yeux avec la manche de mon pull, refusant de chialer comme une merde devant lui. De chialer, tout court. — LAISSE-MOI VOIR ! Je n'en peux plus, je suis à bout et tout ça me paraît interminable. J'ai l'impression que je vais m'effondrer d'une seconde à l'autre, consumé de l'intérieur par ma propre rage. — NON ! Que je m'égosille, dans une tentative vaine de le repousser. Je pivote, prêt à faire une percée jusqu'à ma chambre où je pourrais aller m'enfermer à clé.

Mais il prend les devants et je sens le tissu frotter ma peau avant que celle-ci ne soit balayée d'un courant d'air frais. Il me faut une seconde pour comprendre ce qu'il vient de se passer, et quand je me retourne à la hâte en frappant sa main pour le forcer à me lâcher, il est déjà trop tard. Je le vois à sa tête. J'ai le cœur qui bat, le sang qui frappe mes tempes et j'ai envie de me cacher tellement j'ai honte. — POURQUOI T'AS FAIT CA ? Que je gueule, comme s'il venait de me trahir de la pire des façons. Haletant, je recule de deux pas encore, les dents serrées. J'ai envie de me jeter sur lui, de lui arracher les yeux pour qu'il ne puisse plus rien voir, frapper sa tête jusqu'à ce qu'il oublie tout. — C'est quoi ça ??! Je retrousse les lèvres, comme un chien blessé qui devient agressif pour sauver sa peau face au danger. — Ça t'regarde pas ! Que je grogne, le front plissé, le fusillant du regard. J'ai la haine contre lui, c'est viscéral. Comme si subitement, tout ça était de sa faute. Comme si en voyant ce que je cache depuis un moment avec autant de hargne il avait rendu tout ça réel. Tant que personne ne savait, je pouvais encore à peu près supporter l'idée que mon père m'ait fait ça. Plus maintenant. Parce que la honte est trop cuisante. L'humiliation foudroyante.

Malcolm insiste et ne récolte plus que mon silence, l'air autour de nous vibre de la violence qui m'anime mais que je ne peux pas extérioriser. On se défie du regard quelques secondes et, encore une fois, je ne vois pas la suite venir. — T'sais quoi, j'appelle ta mère. La colère tombe brusquement, il vient de tout faire voler en éclat. Mots uppercuts. J'écarquille les yeux, pris de panique. Ma voix qui vacille alors qu'il s'éloigne déjà. Je tends la main dans sa direction, tentative fugace de le retenir. — Q-quoi ? Non ! Malcolm ! Reviens ici ! Mais c'est à son tour de m'ignorer. Je m'élance, le corps ralentit par mes muscles engourdis par la souffrance qu'ils endurent depuis des jours. C'est presque essoufflé que je débarque dans la cuisine, m'appuyant d'une main contre l'encadrement de la porte. Malcolm vient de ramasser son téléphone et je l'interpelle. — Malcolm ! Fais ça pas, s'te plait. Le ton qui devient suppliant sur la fin. Ça a au moins le mérite de l'arrêter dans son élan pour m'accorder un peu d'attention. — Soit tu me dis ce qui s'est passé, soit je demande à ta mère. Je m'effondre à moitié, désespéré. Mon visage qui s'écroule de fatigue, mon corps qui plie un peu sous le trop plein d'émotions. Je passe une main lasse sur mon visage. — Malcolm... Que je gémis tout bas. Pourquoi il s'obstine autant ? Je souffle, relève un peu la tête pour venir la poser contre le bois, comme si je n'arrivais même plus à la tenir droite. — N'envoie rien, pitié. Tu vas tous nous foutre dans la merde. Si mon père apprend que ma mère passe par Malcolm pour prendre de mes nouvelles, je ne donne pas cher de nos carcasses. A tous les trois. Je renifle, marque un pause, le regard tout à coup vidé de toute substance. Les émotions se sont évaporées, parties en cendres. Ne reste plus qu'un grand vide qui me glace la peau - et le contraste avec le feu de mon dos devient encore plus agressif. J'écarte un bras, dans un mouvement désabusé avant de laisser ma main retomber sur ma cuisse. — C'est mon père. Et, assez tristement, quelque chose me dit qu'il ne sera même pas si surprit que ça. Je baisse les yeux, mal à l'aise. J'ai l'impression d'être un gamin de 12 ans qui se serait fait gronder par son père. Moi qui me donne toujours des airs d'adulte et de gangster, mon égo est mis à mal. Aussi lacéré que mon dos.

Je déglutis et tente de me justifier comme je peux. — Mais t'en mêle pas Malcolm. J'l'avais mérité, ok ? Je me redresse un peu, comme pour donner plus de contenance à mes paroles. La voix qui se durcit un peu. — J'sais que tu comprendras pas, mais j'm'en fous, c'est pas ton problème. Il a fait ça pour moi, pour me rendre service. Le pire ? C'est que je crois vraiment à ce que j'avance. Même si je suis encore un peu choqué de la violence dont il a fait preuve à mon égard, une partie de moi reste intimement convaincue que c'était nécessaire, que ça ne pourra que m'aider à devenir quelqu'un. — C'était d'ma faute. Si j'étais pas une grosse chialeuse, j'en s'rais pas là. J'ai froncé les sourcils et me suis décollé du chambranle. J'agite une main devant moi, comme pour tout effacer. — Maintenant, tu réponds pas à ma mère, tu supprimes son message et tu te casses de chez moi. J'veux plus voir ta gueule. Parce que j'ai honte, à tel point que ça devient presque plus douloureux que mes blessures.
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Malcolm Allen
Malcolm Allen

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on edge (mano) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
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MessageSujet: Re: on edge (mano)   on edge (mano) EmptyMar 14 Avr - 10:29

Nino gueule, et moi j'entends rien. Comme si on avait sonné une cloche, un gong, quelque chose dans mon crâne et que ça continuait de résonner. Le bruit est interminable, strident, dans mon crâne. Comme après une explosion, ou quelque chose comme ça. J'en sais rien, je sais pas. Ce que je viens de voir dans le dos de Nino, j'ai jamais rien vu de pareil. Je sais pas à quoi me raccrocher, je sais pas comment réagir à ça. Tout ce que je sais c'est que je suis horrifié, complètement paralysé par des blessures que je ne pourrais même pas imaginer. Et l'information essaie doucement de se frayer un chemin dans mon crâne, mais chaque fois est arrêtée avant que je puisse vraiment le formuler. J'peux pas le dire, je peux même pas le penser. Ça me foutrait trop la gerbe. Alors je fonce jusqu'à la cuisine en ignorant ses cris, je m'aplatis sur le sol pour retrouver ce putain de portable et je fais ce qui me semble le plus sensé à faire : j'vais appeler ta mère Nino. Je vais parler avec Lupita et elle va me donner n'importe quelle explication logique qui va faire arrêter l'incendie dans mon crâne et ce bruit strident, comme un long cri d'angoisse, dans mes oreilles. Je dois savoir, et j'ai peur de savoir à la fois. Je m'accroche à ce putain de téléphone et je lève des yeux terrifiés et en colère vers Nino, qui s'approche de la porte. Moi je suis toujours à genoux. Malcolm... Putain je sais ce qu'il va me dire, je crois le savoir. C'est logique. Y a que des monstres comme eux qui peuvent faire des trucs pareils. Alors je le dis en premier comme si ça allait limiter l'impact. Je parle pas-dessus sa voix qui tente de me supplier de pas appeler sa mère : C'est les Zetas hein ? Je tremble de tout mon corps, et j'ai les yeux qui me piquent tellement ça me demande un effort surhumain de pas m'effondrer là, tout de suite. C'est les Zetas, ils ont fait ça parce que t'as voulu m'aider et c'est pour ça que tu veux pas me le dire ! Il sait que je me sentirais trop coupable s'il lui arrivait un truc pareil parce qu'il a voulu me sortir de la merde dans laquelle je me suis enfoncé tout seul. Il sait que je le supporterais pas. Alors il a voulu me le cacher et maintenant il m'en veut grave à cause de ça, et de cette putain de Kassidy Lee qui risque de tout faire foirer, et tout ce qu'il aura traversé n'aura servi à rien parce que je suis qu'un foutu con qui empire n'importe quelle situation. J'arriverai à foutre le feu à une piscine si on me disait que c'était vraiment pas la chose à faire.

C'est mon père.
QUOI ?

Ça sort tout seul, comme un truc qu'on dégueule sans réfléchir. Une tonne de briques qui s'écrasent sur ma face. Il a dit quoi ? IL A DIT QUOI ? Mais j'ai bien entendu. C'est pas les Zetas, c'est pas un putain de gang sanguinaire. Non c'est juste son père. Et mon cerveau n'arrive pas à connecter l'information. Alors je m'accroche au plan de travail pour m'aider à me relever, la bouche entrouverte complètement retourné par cette révélation. J'arrête pas de le fixer, mais Nino lui il peut même plus me regarder. Il est abattu, mal à l'aise, pas bien. Son père. C'est son père. C'est lui qui a fait ça. Lui qui l'a… fouetté ? Comme on fouette un esclave ou je sais pas quoi. C'est son père. Son sang, son géniteur. Ça fait pas sens putain, c'est pas possible. C'est pas vrai, il est en train de se foutre de moi. Je peux pas, j'y arrive pas. J'arrive pas à encaisser ça. Mais t'en mêle pas Malcolm. J'l'avais mérité, ok ? J'ai les yeux qui partent en vrille, je les ferme et les réouvre, complètement abasourdi par le choc. J'ai la nausée putain. Je pose le téléphone sur le plan de travail et je m'y accroche à nouveau une seconde. J'ai l'impression que je vais me mettre à vomir. J'sais que tu comprendras pas, mais j'm'en fous, c'est pas ton problème. Il a fait ça pour moi, pour me rendre service. Ma respiration s'accélère et ses mots sont des lames de rasoir dans mes veines. Pas mon problème hein ? PAS MON PROBLÈME ? Il a fait ça pour lui rendre SERVICE ? Chaque putain de mot qu'il sort, un clou rouillé à travers ma gorge, et tout mon corps, qui me crucifie sur place. Parce que je sais qu'il les pense. C'est pas juste une parade pour me calmer, c'est pas juste une excuse dont il essaie de se convaincre pour pas détester son putain de père. Non, il les pense, et c'est ce qui me détruit le plus. Je tremble de tout mon corps, complètement hors de contrôle. Je la sens venir, la crise qui va tout faire exploser, je serre les dents, et ferme mes yeux du plus fort que je peux. Mais tout ce que je vois sur mes paupières ce sont ces marques de tortures qui tapissent le dos de Nino. Alors je m'éloigne du plan de travail comme si ça allait m'aider à reprendre ma respiration. Je me mets les poings de part et d'autres de mon crâne, contre mes tempes, essaie de calmer la machine. Mais Nino n'arrête pas de parler : C'était d'ma faute. Si j'étais pas une grosse chialeuse, j'en s'rais pas là. Mes poings serrés commencent à taper contre ma tête. J'veux me sortir cette image de ma tête mais j'ai l'impression que je pourrais jamais et entre mes lèvres si pincées que ça fait mal, j'échappe d'une voix presque inaudible : La ferme, la ferme putain ! C'est trop putain, trop à gérer pour moi. J'y arrive pas. L'idée même que Nino ait pu se retrouver dans cette situation me flingue complètement. Pire qu'une balle en pleine tête. J'peux imaginer la scène, mais je veux pas le faire. J'veux pas putain, mais les images éclatent d'elle-même. Son père, son propre père. J'peux pas l'croire, et pourtant Dieu sait que j'ai jamais porté ce gars dans mon cœur. Il est comme tous les autres pères : destructeur. Du genre à vous flinguer un gosse pour toute une vie. Comme mon père, comme les autres. Vendetta que je porte en moi depuis mes trois ans. Depuis que j'ai vu ma mère s'ouvrir les bras pour échapper à ce putain de père. Depuis que j'ai vu mon frère prendre la fuite pour lui échapper, depuis que je me suis fait chassé à coup de pied au cul. Père-bourreau, tous les mêmes. Et si j'pouvais je les tuerais tous. J'en ai envie, là maintenant. Même gamin en rébellion qu'autrefois, qui a fait un Œdipe, sauf qu'au final, j'ai pas tué mon père, c'est lui qui m'a flingué. Qui nous a tous flingué. Je les déteste putain, je les déteste tous. Et je commence à faire les cent pas d'une démarche incertaine. Avec le tournis et tout ça. Ça commence toujours pareil, quand y a trop de choses en moi qui se bousculent. Finalement je dérive jusqu'à sa table, posée au milieu de sa pièce. Qu'est-ce qu'elle fout là putain ? Ça me fait chier, ça m'énerve. Et je me prends les jambes dedans pour finalement m'appuyer contre, les paumes contre sa nappe. Maintenant, tu réponds pas à ma mère, tu supprimes son message et tu te casses de chez moi. J'veux plus voir ta gueule. Là enfin je tourne lentement la tête vers lui, et c'est bon mes yeux sont noyés de larmes, des larmes de colère, mon visage crispé par un genre de dégoût, de rage. J'ai envie de lui hurler dessus pour lui arracher toutes les conneries que son géniteur à fait rentrer par sa violence dégueulasse. Mais j'peux pas engueuler un type qui vient de se faire torturer. J'peux pas. Au lieu de ça y a un grognement rageur qui sort et je fais claquer mes mains contre sa table. Une fois, deux fois. Mes paumes sont en feu, mais je m'arrête pas, avant de donner un grand coup dans l'un des pieds pour la faire reculer de plusieurs mètres. J'veux exploser. Je me mets mais deux mains incendiées contre mon visage, tente de reprendre ma respiration. Mais j'y arrive pas. Alors j'attrape le premier truc qui me passe sous la main, genre de bac à fruit qui s'est renversé sur sa table et je le projette de l'autre côté de la pièce. Je sais pas si c'est le crack, je sais pas si c'est juste que ça me fout en l'air de voir Nino comme ça, mais ça passe pas. Y a rien qui passe et chaque truc que je balance, des oranges, des cuillères ou quoi que ce soit que j'arrive à attraper ne fait qu'augmenter la rage que je ressens au fond de moi. J'veux tout péter comme si ça allait arranger quoi que ce soit. Y a même mon portable qui me passe sous la main et que j'explose contre le mur d'en face. Ça dure peut-être une ou deux minutes, mais moi j'ai l'impression de tomber dans un gouffre depuis dix plombes. Et je me raccroche au frigo, et je tape dedans avec mon poing, une fois, deux fois, trois fois. Je sais pas si je veux juste défoncer son frigo ou juste ma main mais je ne m'arrête que quand j'entend un 'crack'. Le frigo ou ma main ? J'en sais rien. Aucune douleur n'est plus vive que celle qu'il y a dans mon cœur. Et vu que ça m'énerve, je recule quand même d'un pas et donne un coup de pied dans le bas du frigo, avant de m'immobiliser. Je fais à nouveau disparaître mon visage dans mes mains. J'inspire, sanglote, expire. Mais ça passe toujours pas. Alors quand mes mains glissent le long de mon visage je sais quoi faire. Là seulement je me rapproche de Nino et je le regarde bien dans les yeux, complètement dépassé par la situation, ça me fout en l'air de le regarder, ça me fout en l'air de savoir ce qu'on lui a fait subir. Je lève un doigt tordu vers lui. Ton père… Que je commence, mais ça m'arrache la gorge de l'appeler comme ça. Putain de connard, j'veux lui foutre le feu. Ton père c'est qu'un sale con ! Chaque mot est lourd d'intensité, parce que je trouve aucun mot pour définir ce que je ressens pour ce type. Aucun mot pour exprimer à quel point je suis énervé plus que je ne l'ai jamais été dans ma vie. J'vais le crever de t'avoir fait ça. Que je préviens, noyé des larmes de rage qui envahissent encore mes joues. Et là j'essaie juste de passer pour sortir d'ici, parce que j'ai l'impression d'étouffer. Et dès que Nino s'approche j'ai un mouvement de recul, les mains en l'air. J'suis une grenade qui menace d'exploser. ME TOUCHE PAS PUTAIN ! Je hurle sans savoir ce que je dis et je traverse le salon d'un pas rapide, je sors et je claque la porte si fort qu'elle rebondit et reste en fait grande ouverte. Je dévale les escaliers, complètement sous le choc, pressé par quelque chose de vital. Faire payer cet enfoiré, coûte que coûte. J'suis pas capable de réfléchir correctement. Cerveau grillé. Et quand j'arrive au pied de ma voiture je mets un temps fou à sortir mes clés et réussir à les glisser dans la portière. Une fois au volant, je le cogne comme une fou dix secondes avant de faire tomber ma tête contre pour reprendre ma respiration. Cette fois, c'est sûr. Je vais le crever ce con. Je démarre en trombe.
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