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 experiment on me. (mj)

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Ares Kaiser
Ares Kaiser

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âge : vingt-six tours de la terre au cul, et pourtant toujours pas de date pour marquer l'histoire.
statut : résigné, tu sais qu'c'est pas bien d'penser à elle comme ça alors tu te perds entre les cuisses des autres.
quartier : krainz woods. petit appart que tu partages avec ta soeur. ça te permet d'la surveiller de plus près.
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MessageSujet: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyMar 10 Mar - 17:04



Y’a plus rien qui tourne rond. T’as buté quelqu’un, t’es devenu pote avec ton complice, tu vas plus aux réunions qui conditionnent ta liberté, tu remets en question le taf que te donnent les Juggalos, tu parles plus à ta soeur. C’est quoi c’bordel? Comment t’as pu laisser les choses se dégrader à ce point? Tu savais qu’t’étais pas super doué pour gérer ta vie, mais de là à en arriver là… Wow, tu bats des records Ares, bravo. En réalité, c’est surtout la situation avec Athéna qui te fait chier. Le pire, c’est qu’tu peux en parler à personne. Parfois, ça fait du bien d’parler. Tu le sais. Mais là… Comment tu pourrais avouer un truc pareil? Alors en fait, je couchais avec ma soeur, et j’ai décidé d’arrêter, du coup elle a pété un câble, on s’est battu indirectement sur Instagram, puis en vrai aussi, et depuis on arrive pas à améliorer les choses parce qu’on est tous les deux trop têtus et rancuniers et blessés pour réussir à discuter sans se bouffer. Ouais non, c’est pas possible. Sauf que putain, t’as mal au coeur. Et il t’a fallut quelques heures pour comprendre le sentiment. Ça t’est jamais arrivé ça, à toi. Cette pression sur la cage thoracique, l’impression de pas pouvoir respirer correctement, de pas savoir avaler ta salive sans qu’ça te torde la gorge. T’as du taper des symptômes sur Google — tu t’disais que peut-être c’était un effet secondaire lié à un coup que t’aurais pris pendant une bagarre, un truc du genre. Mais non, en fait. Apparemment, c’est bien plus grave. Apparemment, c’est… un coeur brisé? Pardon? T’as pas le coeur brisé, toi. C’est nul, ça. C’est un sentiment horrible, en tout cas. Et tu préfères mille fois avoir les os brisés que c’foutu muscle qui est censé te pomper le sang. C’est pour ça qu’t’as envoyé un message à MJ. Elle te hait. À chaque fois que tu l’as croisée jusqu’à présent, elle s’est fait un plaisir de te foutre sur la gueule. Alors ça semble être une offre raisonnable. Donnant-donnant. Tu veux avoir mal et elle veut t’éclater la gueule. Tout le monde est content. Et faut croire, parce qu’elle accepte directement, sans même poser de questions.

Alors tu lui donnes rendez-vous à Delray, sur un terrain vague, non loin d’un skate park. Là où le temps semble filer différemment. Il est 21h50 et il fait déjà nuit noir — ça rend l’endroit un peu plus glauque, à peine éclairé par les quelques réverbères qui bordent la route. Et tu l’attends. Comme tu lui as annoncé, t’as rien pris avec toi. Pas d’armes, quelles qu’elles soient. Pas de poing américain, pas de couteau, pas de flingue. Rien. Et tu comptes pas te défendre ce soir. Elle est là pour lâcher ses nerfs, et toi, t’es là pour oublier ton mal de coeur. Parce que la douleur physique est plus saine que la douleur psychique. Voir le sang couler et entendre les os craquer, c’est du concret. Ton coeur brisé? Une débilité que tu comptes bien oublier.


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MJ Velasco
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyMer 18 Mar - 11:06

Faut pas lui demander deux fois, à MJ.
Et puis, si elle peut rendre service…

Alors elle n’a pas réfléchi. Elle ne s’est pas demandée ce qui lui prenait. Elle ne s’est pas dit que c’était un piège. Elle ne s’est pas dit que ce n’était pas normal. Un mec n’envoie pas un message à une nana pour se faire casser la gueule, ça n’existe pas. Personne ne fait des trucs pareils. Mais Ares, il lui a demandé comme un supplique. Pitié MJ, casse-moi la gueule demain soir. Elle ne s’est pas dit non plus que c’était peut-être un délire masochiste dégueulasse auquel elle n’a pas envie de participer. Elle s’est juste dit qu’elle aurait une mâchoire à briser, une gueule à défigurer, quelque chose qui pète sous ses doigts en feu. Parce que c’est le cas : elle est en feu. Depuis Zaza, l’incendie ne s’arrête pas, il ravage tout. Elle est un champ cramoisie de braises prêtes à repartir au moindre souffle de vent.

Ça fait mal à l’intérieur. Ça fait mal à l’extérieur. Tout est douloureux, cogne, pique, irrite. MJ est invivable depuis des jours. Lionne en cage, cherchant le moindre prétexte pour mener à la bagarre. Avec tout le monde.

Parce que si certains demandent à se faire casser la gueule pour aller mieux, MJ, elle, elle a besoin de frapper pour se sentir mieux. Et le punching ball pendu dans sa chambre ne suffit plus. Assoiffée de sang. Même le groupe des filles n’arrivent plus à étancher son désir meurtrier. Elle vrille, elle tourne, elle s’impatiente. Elle va finir par sauter sur un inconnu, dans la rue. Et là Ares, Kaiser, le nazi, le traitre. N’importe ce type qui sort de nulle part pour la supplier de lui refaire le portrait. Faut croire que leurs destins se croisent et se croisent.

Demain met un temps fou à arriver.

Et quand il est enfin temps de se rendre au point de rencontre, elle pique la voiture de Pip. Elle n’a rien sur elle, que sa batte posée sur le siège passager, comme une vieille copine qui l’accompagne dans toutes ses missions kamikazes. Elle s’enfonce dans un Delray qui s’endort. Le couvre-feu n’est pas forcément respecté à Detroit, mais dans le coin que lui a indiqué Ares, l’endroit est désert. Et y a que quelques lampadaires qui éclairent son chemin. Elle le repère vite, près du skate park, à attendre, penaud. Là encore, elle ne se demande pas si c’est un piège. Elle gare sa voiture dans un dérapage pseudo-théâtral. MJ, faut toujours qu’elle en fasse des caisses. Elle laisse les phares allumés, braqués sur Ares et son visage défait. Elle le regarde, les mains cramponnées au volant une seconde. Elle a le visage fermé. La colère remonte quand elle le voit. Elle n’a rien pardonné. Ni ses idéaux corrosifs, ni la façon qu’il a de ne pas les assumer. Elle ne sait même pas si c’est pas ça le pire. Ses demi-excuses envoyées par réseau social interposé, ou qu’il puisse suivre et adopté une doctrine si archaïques. Elle s’en fiche elle a besoin de relâcher la pression elle aussi, et elle n’a pas une seconde à perdre.

Elle attrape sa batte d’une main, ouvre sa portière de l’autre, un coup de pied l’ouvre en grand dans un grincement qui résonne sur toute la place. Pas un mot, rien. La batte au bout des doigts elle s’approche de lui. À moins d’un mètre, elle s’empare de l’arme des deux mains et envoie le premier coup. Un grand coup qui s’écrase en plein dans la tête d’Ares, le déséquilibre, l’assomme. Mais MJ le retient d’une main de fer, accrochée à son polo pour l’empêcher de tituber. Elle fait tomber la batte part terre pour se servir de son autre poing pour lui envoyer une droite. Une autre. Elle le lâche, le pousse en arrière d’un coup de pied dans le bas ventre.

Il ne se défend pas, il ne fait rien d’autre que d’encaisser les coups et ça a un côté encore plus rageant. Alors les coups s’enchaîne. Dans le ventre, dans la tête, et quand après un coup ils basculent tous les deux en arrière, dans un cri de rage elle se met à califourchon sur lui pour enchaîne les crochets. Bientôt, la face d’Ares est noyée d’hémoglobine. MJ est inarrêtable un moment. Temps suspendu. Ses mains arrachés, ses doigts douloureux, elle refuse d’arrêter. Finalement quand son poing tape à côté dans la terre sèche qui colle à ses doigts couverts de sang, elle s’arrête subitement, reprend son souffle trop court. Elle lève les mains, observe Ares une seconde. Et puis elle se relève doucement, fait quelques pas pour reprendre un rythme cardiaque normal. Elle le laisse à terre, fait les cents pas. Finalement, elle se penche pour attraper sa batte de baseball qu’elle tient à bout de bras. Lève-toi, j’en ai pas terminé. Mais il est pratiquement aréactif. Ça l’énerve, encore plus. Y a tout qui se mélange à l’intérieur d’elle. Son coeur à la renverse, le nauvrage de sa relation avec Zaza, ce putain de mec qui s’est foutu de sa gueule. Nouveau grognement bestial : LÈVE-TOI ! Elle tourne autour de lui, lui envoie un coup de pied dans le flan au passage. LEVÁNTATE COÑO ! Qu’elle hurle de toutes ses forces.
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Ares Kaiser
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyLun 23 Mar - 17:16



Faut être un peu taré pour d’demander d’se faire casser la gueule. Ouais. Tu l’as jamais nié. T’es un putain d’demeuré. Mais t’es un demeuré qui encaisse bien les coups et qui supporte bien la douleur. La douleur physique. Bien mieux qu’la douleur de merde qui t’serre le coeur. Tu préfères rentrer la gueule en sang — et p’têtre qu’Athéna l’verra, p’têtre qu’elle voudra t’soigner et qu’tu refuseras. Parce qu’visiblement t’es même plus le seul à qui elle ravale la façade. Alors t’iras pisser le sang sur le parquet en solitaire, dans ta piaule. Qu’est-ce qu’elle en a à foutre, t’façon?

T’attends ton bourreau du soir avec une certaine impatience. Mains dans les poches, tapi dans le noir histoire de pas attirer l’attention, au cas où y’aurait des flics en patrouille. P’têtre que tu pourrais t’en tirer facilement vu qu’ils profitent de l’aide des Juggalos, mais tu préfères pas tenter le diable.

Et elle finit par arriver. Crissement de pneus, dérapage digne d’un film d’action. Phares qui t’éblouissent presque. Confrontation de regards, tu l’aperçois vaguement, les mains sur le volant. Et puis elle sort de sa caisse, batte à la main. Et toi, par réflexe, tu sors tes mains de tes poches. Prêt au combat. Sauf que le combat, il va être à sens unique. Tu lui as dit qu’c’était pas un piège, tu lui as dit qu’t’avais rien pris pour te défendre. Au mieux, t’as tes poings. C’est tout.

La lionne s’avance, le pas rapide. Et le premier coup tombe. Tête qui vacille, cerveau qui cogne contre ton crâne sous la violence du bois qui l’a heurté. Y’a tout qui devient noir soudainement, t’es un peu déphasé, tu sens même pas vraiment les coups qui suivent — ils sont bien moins puissants que le premier, alors ça paraîtrait presque ridicule. Coup d’pied qui s’enfonce dans ton estomac, qui t’fait reculer. Tu reprends tout doucement tes esprits. Juste assez pour pouvoir percuter c’qu’elle fait. Elle se déchaîne. Et toi, t’en es ravi. C’est presque excitant, c’te flot de douleur qui t’parcourt l’entièreté du corps. C’comme si t’étais en transe, chaque coup qui semble frapper encore plus juste que le précédent. Ton cerveau réagit pas, pourtant, ton corps garde ses réflexes. Tu tousses, tu craches par terre, tu titubes et un coup supplémentaire te fait durement heurter le sol.

Elle hurle, tu l’entends même avec le bourdonnement qui feutre tes oreilles, avant d’se foutre à quatre pattes au-dessus de toi. Position de force, elle en profite pour te défigurer. Et toi, t’arrives même pas vraiment à assimiler la douleur — tout c’que tu sens c’est qu’t’as plus vraiment mal au coeur. T’as mal absolument partout — sauf là. Et c’était bien l’but.

Et finalement, elle manque un coup. Elle l’a fait exprès? Elle manque jamais, MJ. Encore moins face à toi. Elle est drivée par cette haine qu’tu représentes à ses yeux. C’est une bonne motivation pour éviter l’échec. Et tu sens son poids quitter ton corps, le calme qui revient un peu trop vite. Tu tournes la tête sur le côté, la joue contre la terre. Tu craches tes poumons, t’évacues le sang qui t’fait t’étouffer. Et y’a l’adrénaline qui redescend un peu, tu commences à ressentir la douleur d’abord sur ton visage que tu devines bien amoché.

"Lève-toi, j’en ai pas terminé." Yeux fermés, tu reprends ta respiration, avachi sur le dos. T’as d’la terre qui te colle à la peau, mélangée au sang, tu le sens, c’est franchement pas agréable. "LÈVE-TOI !" Coup de pied dans les côtes, ton corps réagit tout seul en basculant sur le côté pas touché et tu tousses encore un peu. "LEVÁNTATE COÑO !" Tes oreilles qui se débouchent, tu l’entends pleine de rage. Et t’étais là pour ça aussi, toi. T’as pas changé d’avis. C’juste qu’faut que t’arrives à reconnecter ton cerveau et ton corps. Et ça prend quelques secondes. Mais finalement, tes poings prennent appui sur le sol et tu te relèves. Tu mets un p’tit moment, les mouvements sont loins d’être faciles, mais tu finis par t’tenir sur tes deux jambes. T’as pas l’air malin là, avec ta gueule en sang et ton dos un peu recroquevillé — c’est l’plus droit que tu puisses te tenir pour l’instant, impossible de te redresser davantage. Et finalement, tu relèves tes yeux clairs pour les planter dans les siens, noirs. "Vas-y." Voix rauque qui a du mal à sortir au début. Mais t’as vu la batte qu’elle tient encore fermement en main. "Vas-y. Aller." Qu’tu répètes plus clairement cette fois, l’assurance qui refait surface. Pourquoi tu choisis toujours d’aller au conflit quand la manie te frappe? Tu l’sais qu’dans ces moments, t’es pas vraiment toi-même. Tu l’sais que, dans ces moments, tu t’crois putain d’invincible. Mais tu l’es pas, Ares. Tu restes qu’un pauvre débile qui a la fâcheuse manie d’tout faire foirer. "Qu’est-ce que t’attends, MJ?" Première fois qu’tu prononces son nom à voix haute. La dernière fois qu’vous vous êtes croisés, tu connaissais pas encore son prénom. "C’tout c’que t’as? Frappe-moi, MJ. Frappe-moi. J’suis qu’un putain de Nazi qui t’a trahie, tu t’souviens? Alors qu’est-ce que t’attends putain?! Frappe-moi!" Qu’tu dis, en écartant les bras comme une offrande. Vas-y MJ, t’arrêtes pas sur une aussi bonne lancée.

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MJ Velasco
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptySam 28 Mar - 2:47

Elle est accrochée à la batte, crispée, les mains éclatées. Y a son sang qui pulse si fort dans tout son corps, c'est comme une décharge à chaque fois. Elle est à bout de souffle, à bout d'elle-même. Elle en a cassé des gueules, et chaque fois elle se donne, mais elle y a rarement mis autant de conviction. C'était pas tellement pour le faire payer finalement, c'était quelque chose qu'elle avait besoin au fond d'elle-même. Libérer un monstre enfermé. Déversé ce qui la bouffe de l'intérieur depuis que tous ses repères se sont effondrés. Parce que c'est ce qui s'est passé. MJ, elle n'a jamais pu compter sur elle. Et la leçon, elle l'apprend à la dure depuis toute petite. Ils se sont tous envolés. Ils ont tous désertés. Finalement il ne reste plus qu'elle au milieu d'un no man's land qu'elle n'arrive pas à gérer, avec toute cette rage au crépite au fond de son corps et aucun mode d'emploi. Elle devait faire quoi avec ça ? Alors casser la gueule sur demande à cet enfoiré qui s'est aussi foutu de sa gueule semble la parade idéale.

Pourquoi ça a un sale goût, alors ?

Elle hurle, elle gueule, shootée à l'adrénaline. Parce qu'il est à deux doigts du coma, sur le sol et que ça l'amuse plus. C'est pas satisfaisant, ça l'est plus. Ça continue de faire mal au fond d'elle-même. Il met en temps fou à se relever, et ça la fait enrager encore plus. Elle continue de tourner autour de lui, et sa main serre si fort cette batte de baseball qu'elle pourrait la briser dans une explosion d'échardes, elle en est sûre. Et quand enfin le peroxydé reprend du mouvement elle se poste face à lui, prête à l'anéantir. Tout son corps transpire une colère plus grosse qu'elle. Visage fermé, sourcils froncés, les bras le long du corps, la batte qui attend, avide, le long de sa jambe. Vas-y. Qu'il article difficile, mâchoire défoncée, la tête en sang. Elle le fixe, et sa respiration continue de s'accélérer. Vas-y. Allez. Il insiste, presque immédiatement, drogué à une souffrance, sans que ça ne fasse sens pour elle. C'est comme si elle attendait qu'il soit trop tard pour vraiment se poser la question de ce qu'il cherche vraiment, du jeu pervers dans lequel il l'a entraîné. Elle comprend pas ce qu'ils font là, l'un comme l'autre. Elle est soudain muette, paralysée, et sa main tient toujours si fort la batte, que c'est tout son bras qui est tétanisé. Qu’est-ce que t’attends, MJ ? L'entendre prononcer son nom, c'est comme une petite décharge en plein dans sa nuque. Elle tressaille, et y a tout un tas de sentiment qui déborde, d'un coup. Elle revoit tout en sens inverse. Le bordel, ce type, sa rage de vaincre, leur petite révolution, aux filles et elle. Ce type duquel Ares l'a défendu. Le réveil vaseux dans une des chambres. Et puis cette ruelle, cette manifestation, les juggalos aux trousses, et Ares dans leurs rangs. Ce sentiment de trahison exacerbé qui a explosé contre ses cotes. Pourquoi elle ne frappe pas ? Pourquoi elle ne bouge pas ? Même Kaiser, il n'en peut plus d'attendre, comme si tout dépendant du coup fatal qu'elle pourrait lui porter, là, tout de suite. Comme s'il n'en pouvait plus d'attendre qu'on éteigne la lumière. C’tout c’que t’as ? Frappe-moi, MJ. Frappe-moi. J’suis qu’un putain de Nazi qui t’a trahie, tu t’souviens ? Alors qu’est-ce que t’attends putain ?! Frappe-moi ! Il frappe juste, terriblement juste. CÀLLATE !

MJ a des larmes de rage qui lui montent aux yeux. Et ça la déstabilise encore plus. Elle agrippe la batte des deux mains et elle plonge sur lui. Cette fois le coup s'écrase dans son ventre. Et alors qu'elle se plie en deux, soufflé par le coup, elle lui attrape les épaules pour le redresser aussi sec. Elle en chiale maintenant, et elle donne un nouveau coup de poing. C'est là qu'elle comprend. Qu'elle sait pourquoi ça fait autant de mal que ça fait du bien. C'est pas à Ares qu'elle est en train de casser la gueule, c'est à elle-même.

C'est comme de se regarder dans un miroir. La même rage au fond du bide, une rage qui se mélange à un chagrin trop difficile à gérer pour deux survoltés comme eux. Leur soif de violence, d'où qu'elle vienne. De phalanges qui craquent, d'hémoglobine. Elle donne un coup supplémentaire, directement dans l'arcade, et c'est comme si elle se le recevait elle-même. Elle enrage de cette situation, de ces similitudes qu'elle ne supporte pas, de leurs sentiments qui débordent. Alors elle le pousse dans un cri de rage en arrière des deux mains. Mais c'est comme s'il refusait qu'on lui foute la paix. Il revient à la charge, et ils s'agrippent l'un et l'autre. Les doigts d'MJ froisse son t-shirt et le serre si fort qu'elle pourrait l'arracher sur le champ. POURQUOI TU FAIS ÇA ? qu'elle hurle, comme si elle se posait la question à elle même. Elle le repousse à nouveau en arrière et elle recule. Elle se retourne, lâche à nouveau la batte sanguinolente, se met les deux mains dans les cheveux. Inspire, expire. Son organisme tourne trop vite. Elle a l'impression qu'elle va exploser. Elle pose ensuite les deux mains sur ses cuisses et se penche en avant pour reprendre calmement son souffle. Elle ne veut pas qu'il la voit aussi déstabiliser, faible, à fleur de peau. Elle essuie d'un revers de manche ses larmes. Elle se redresse, s'étire en arrière, secoue les bras. Elle jette un coup d'œil à Ares qui s'approche à nouveau. Elle se sent encore vaseuse, elle lève un bras pour l'arrêter net. Para ! C'est terminé, stop. Elle a besoin de reprendre son souffle. Et puisqu'il ne semble pas comprendre, elle se jette à nouveau sur lui et l'agrippe par le col, son regard semble toujours déborder d'une rage qu'elle ne peut pas contenir, mais dans son regard, y a quelque chose d'empathique. Presque inquiet. J'vais te tuer si on continue, stop ! Elle s'étranglerait presque. Et quand elle le lâche, elle croit un moment qu'il va s'effondrer par terre.
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptySam 28 Mar - 21:36



Te relever est un putain de challenge. T’as l’impression qu’on t’a brisé les os. Qu’elle t’a brisé les os. Tu lui en veux pas, non. Pourquoi tu lui en voudrais? C’est toi qui l’a demandé. Sauf qu’il fallait bien qu’au bout d’un moment, l’adrénaline s’évapore. Que la douleur se réveille.

Pourtant, t’en réclames encore. C’est p’têtre les tendances suicidaires qui reviennent. Dix ans après. Ou p’têtre qu’elles t’ont jamais quitté, depuis tes quinze ans, en fait. P’têtre que c’est pour ça qu’tu cherches autant la bagarre. Qu’tu fourres toujours dans des tas d’emmerdes. P’têtre que, le jour où ça tournera vraiment mal, tu diras ‘merci’. Athéna sera tranquille. Plus d’sang d’encre à se faire à se demander si tu vas rentrer à la maison ; et si tu rentres, dans quel état. Plus de crises à gérer. Plus d’humeurs changeantes à subir.

Alors MJ, tu la provoques. Parce que tu vois, à ses yeux noirs, qu’elle n’est pas encore à bout. Qu’elle n’a pas atteint ses limites. Tu sais taper là où ça fait mal et tu t’en sers, ce soir. Pour l’enrager encore plus. Et ça finit par fonctionner. "CÀLLATE !" Sa batte bien aimée qui valse encore une fois, dans ton ventre. Ça a le don d’te faire te plier en deux. Souffle coupé, une envie d’vomir tes tripes qui monte. Ça a bien touché l’estomac, ça c’est sûr. Mais encore une fois, elle plonge sur toi pour te redresser, agrippée à tes épaules. T’as à peine le temps de voir ses joues mouillés qu’elle t’assène encore d’un crochet dans le visage. Tu la sens, ton arcade qui se pète sous ses phalanges. Et l’pire? C’est qu’ça fait toujours autant d’bien. Ça a toujours c’même goût salvateur. L’impression d’exorciser tes démons. D’extérioriser ta peine. Ta rage. Ton malheur.

Et t’es poussé en arrière, tu titubes sur des appuis tremblants, sa rage qui retentit dans tes tympans. Elle hurle, et toi, t’aimerais bien pouvoir le faire. P’têtre que c’est un moyen plus sain d’faire sortir la colère. Sauf qu’tu reviens vers elle. Souffle court, parce que ça commence à t’coûter de tenir sur tes deux jambes. Ta vue est trouble, le goût amer du fer te titille le palais. L’une de tes mains s’agrippe à son épaule — première fois qu’tu la touches dans tout ça — et ses doigts à elle viennent serrer ton t-shirt. "POURQUOI TU FAIS ÇA ?" Toujours en hurlant, toujours en t’repoussant. Et cette fois ci, elle prend soin de mettre de la distance entre vous. Elle s’éloigne, laisse tomber son arme. Se tire les cheveux, reprend son souffle. Essuie ses larmes. Et toi, tu t’approches. Elle lève un bras vers toi et proteste. "Para ! C'est terminé, stop." Mais tu fais encore un pas. T’as rien dit d’autre toi, t’as rien réclamé de plus. C’est elle qui s’jette à nouveau sur toi, s’agrippe à nouveau au tissu de ton haut. "J’vais te tuer si on continue, stop !" C’est presque un supplice et elle finit par te relâcher. L’adrénaline est complètement redescendue. La douleur est fulgurante. Tu commences à avoir les oreilles qui sifflent. Sûrement l’premier coup que t’as reçu à la tête, celui qui t’a sonné pendant quelques secondes.

Mais tu t’approches à nouveau d’elle. T’anéantis la distance en quelques pas boiteux. Tu mets tes mains sur ses épaules. Et tu la tires vers toi. Contre toi. Tes bras passent autour de son corps pour l’encercler. La piéger, dans un sens. Parce que c’est probablement le dernier type de contact qu’elle voudrait avoir avec toi. Mais tu serres, pour qu’elle puisse pas s’en défaire même en essayant de toutes ses forces. Le peu de forces qu’il lui reste, du moins. Et tu la serres contre toi. Tu la serres fort contre toi. Comme si… comme si ça pouvait recoller les morceaux brisés. Parce que, c'était pas pour qu'elle te frappe encore que tu te rapprochais. C'parce que t'as vu. T'as capté qu'elle pleurait. Et c'est p'têtre ça, au final, qui t'a le plus esquinté. Et tu chuchotes près de son oreille, la voix éraillée. "Merci." C’est discret, on sent qu’ça vient du plus profond d’toi, que c’est sincère. Merci d’m’avoir cassé la gueule. Merci d’avoir accepté. Merci… d’avoir été là. Parce que parfois, on a juste besoin d’ça. Quelqu’un qui réponde à l’appel. Quelqu’un qui soit .

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MJ Velasco
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyJeu 2 Avr - 12:55

Le sang qui tape dans ses tempes, comme la putain de rythmique d'un morceau de trance mal calibré, lui fout des vertiges. Secouée par des émotions qu'elle n'arrive pas à expliquer, secouée par le shoot d'adrénaline trop violent et la chute qui fait 'crack' dans son cœur renversé. C'est comme la prise d'une drogue dure. Montée intense, descente chaotique. MJ est postée là à repousser le peroxydé, comme elle peut. Elle va l'tuer, qu'elle prévient. Faut pas la chercher, faut pas l'approcher. Elle est un fauve lâché dans une foule d'agresseurs. MJ elle contrôle pas quand ça vrille, et si son cerveau essuie l'orage de cette descente amère, ses poings ont encore envie de taper dans l'vif. Recule, arrête, stop, qu'elle prévient, étranglée. Mais Ares continue d'approcher, démarche boiteuse, la gueule éclatée. Il cherche quoi ? Il veut quoi ? Elle ne sait même pas. Semble qu'ils ont cherché toute leur vie à remplir ce trou dans le ventre de toutes les manières possibles et imaginables. C'est pour ça qu'il est comme ça, déglingué, couvert d'encre. Pour ça qu'il lâche jamais son poing américain, qu'il s'est affilié avec la raclure de la société. Pour ça qu'il demande aujourd'hui à se faire castagner. Et elle, gamine déracinée, arrachée à chaque fois qu'elle a construit quelque chose. Du bidonville de Bogotá, des bras de son père, de sa mère, d'Horatio. Ballotée de foyers en foyers, à poser valise chez les Davis. Chambre trop petite, usine à gamins, usine à alloc'. Paumée, perdue, en quête d'identité propre, en quête de bataille à mener, d'un havre de paix qu'elle finira toujours par foutre en l'air. C'est pour ça qu'elle a répondu à son appel, la batte soudée à sa paume. Qu'il veuille souffrir, qu'elle veuille faire souffrir. Au final quelle différence ? Ils se retrouvent là, au milieu de ce terrain vague, à se noyer dans des émotions qu'on leur a jamais appris à gérer.

Et il continue d'approcher. RECULE ! Qu'elle prévient pourtant, agressive. Il s'en fiche, il n'écoute sans doute même pas. Ses mains trouvent les épaules d'MJ et elle a un mouvement de recul épidermique. Mâchoire en avant et regard de tueuse. Elle le tue s'il approche encore. Mais il recommence et finalement, elle ne le tue pas. Il est cassé en deux mais il arrive à la traîner contre lui. Elle se débat, mais semble qu'elle n'y mette pas assez de volonté. Elle est plaquée contre son torse, étranglée par le besoin d'Ares de la consoler, et de se consoler peut-être lui-même un peu. Elle en sait rien. Me touche pas ! Qu'elle demande d'une voix étranglée. Et elle passe ses bras entre lui et elle comme pour créer une distance de sécurité, celle qu'il a fait sauter. Elle a les doigts serrés, elle tape du poing contre son torse. Elle résiste comme elle peut, mais de plus en plus mollement. Ses sursauts de colère terrassés par un abattement soudain. Mais elle continue de se battre une minute pourtant. Maintenant c'est la paume de ses mains qui s'écrase contre les pectoraux d'Ares, alors que son visage se perd également contre se torse, tabassé mais encore fort. Elle sent soudain les bras d'Ares autour de son corps en ébullition. Il la serre si fort qu'elle va étouffer. Ou peut-être bien que c'est la rage qu'il étouffe, lentement. Éteint, un peu.

Lâche-moi… Qu'elle souffle, une dernière fois. Peut-être même plus pour la forme. Et puis ça passe. Là, tout contre lui, comme si l'entrave la forçait à redescendre en pression. Et puis, y a les mots qu'il lui souffle à l'oreille, dans une expiration fatiguée : Merci. Elle ferme les yeux très forts. Elle veut pas de son merci, elle veut rien de lui. Elle lui en veut terriblement. Alors pourquoi elle reste plaquée contre lui ? Pourquoi ses bras sont salvateurs ? Pourquoi elle pète la carapace, là, d'un coup ? Pourquoi les larmes se remettent à couler ? Pourquoi elle passe ses bras autour de lui au lieu de le repousser ? Parce que c'est ce qu'elle fait. Ses petits bras autour du corps qu'elle vient de dégommer, se rejoignent dans le dos d'Ares, elle s'y tient par le poignet, serre autant qu'elle peut. Se fait la réflexion que personne ne l'a prise dans ses bras depuis longtemps, des siècles. Pas de cette façon, quasi paternelle. Elle qui s'insurge tout le temps, elle qui le gueule à s'arracher la voix : j'ai besoin de personne. Peut-être que ce soir, enfin, elle avait besoin de poser les armes.

Elle sent qu'il lâche. C'est dur de tenir debout pour lui, peut-être que l'adrénaline redescend aussi pour lui. Et ses bras finissent par quasiment retenir tout son corps. Alors MJ se recule, sourcils froncés. Ares ? Qu'elle demande, et il a l'air putain de mal. Elle ne reste jamais pour contempler les dégâts. Normalement elle déboule, dégomme, détale. Mais là, faut dire qu'il est sacrément amoché. Alors elle inspire et le retient par un bras. Vale, suis-moi. Qu'elle lui dit doucement. Bras autour de son épaule, elle l'escorte jusqu'à sa voiture garée plus loin, l'emmène jusqu'à la place passager sans un mot, l'installe là sans se préoccuper de ses gémissements plaintifs. Elle fait le tour de la bagnole et en profite pour essuyer ses joues, puis se place au volant. Y a un genre de malaise d'un coup, car vraiment, elle ne pensait pas qu'elle se retrouverait dans une situation du genre. Elle jette une fugace oeillade à Ares, expire par le nez et se contorsionne pour aller chercher quelque chose sur la banquette arrière. C'est rien qu'un vieux t-shirt, mais elle le tend à Ares. Tiens, essuie-toi. Qu'elle propose. Là elle met le contact. Dis-moi où tu vis, j'te ramène.
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Ares Kaiser
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyJeu 2 Avr - 23:09



Malgré ses protestations et ses menaces, tu réduis la distance qui vous sépare. Non, t’es pas suicidaire. Mais t’as vu ses larmes. T’as vu sa détresse. Elle a fait écho à la tienne. Pourquoi t’as toujours c’t’impression de miroir quand t’es face à elle? Pourquoi un instant tu la détestes, et l’moment d’après tu t’dis qu’en fait, elle est plutôt cool? Tu commences à comprendre, pourquoi. Parce que tu reproduis le même schéma. Le même qu’avec toi. Un jour tu t’détestes, le lendemain tu t’prends pour le roi du monde. Et même si t’as la gueule en sang, t’as c’te putain de compassion qui prend le contrôle. Qui t’fait la prendre dans tes bras. Malgré tous vos différends, tu la serres contre toi. Elle a beau hurler et rugir à l’image d’une lionne enragée, tu la serres encore plus fort. Ses bras qui font barrière entre vos corps meurtris, ses poings qui tapent le haut de ton torse — et ça continue encore un peu, mais tu n’cèdes pas. Parce qu’elle en a besoin. Tu l’sais — parce que toi aussi, t’en as besoin. Et au final, tu commences à comprendre qu’toi et elle, vous êtes pareils. Et finalement, elle baisse les armes. Abandonne. Mains à plat contre tes pectoraux, mains qui t’acceptent. Pourtant, elle t’demande encore de la lâcher. Et toi, tu la remercies. Et tu sens ton t-shirt s’humidifier, et… tu sens ses bras s’enrouler autour de toi pour venir te rendre ton étreinte. Elle t’serre probablement de toutes ses forces, toutes les forces qu’il lui reste. Et vous restez comme ça pendant plusieurs secondes silencieuses, presque solennelles. Le calme après la tempête. Ton sang qui tâche ses vêtements, qui tâche sa peau.

Et l’énergie qui te manque. Ton visage qui te brûle, ton ventre qui te lance. Contre-coup des blessures qui apparaît, douleur violente qui s’empare de la totalité de ton corps. Et le choc qui t’fait tourner de l’oeil après la descente, après la disparition de l’adrénaline qui agissait jusqu’à présent comme un analgésique. Et t’as l’impression qu’tu vas t’évanouir. T’as l’habitude de te battre, mais en général, c’est l’autre qui finit dans un état pire que toi. On te fout une droite, t’en remets trois. Pas l’habitude de t’faire tabasser aussi violemment sans répliquer ne serait-ce qu’une seule fois — ni même pour simplement te défendre, te protéger. Et y’a ton corps qui lâche. "Ares ?" Tu fermes fort les yeux pour essayer de reconnecter à la réalité, mais c’est compliqué. Les chemins se font pas dans ton cerveau, t’as la vue qui se brouille, les oreilles qui sifflent. Tu vacilles à peine que le bras de MJ te rattrape et te soutient. "Vale, suis-moi." Et tu t’fais pas prier, tu te laisses guider. Chaque pas fait un peu plus mal et t’es bien content quand elle t’fait t’asseoir dans le siège passager de sa caisse. Tu laisses ta tête retomber contre la fenêtre et le froid te fait du bien. Ça t’fait redescendre un peu, ça t’fait revenir à toi. La douleur est toujours là mais au moins t’as plus l’impression qu’tu vas perdre conscience.

Tu la sens bouger côté conducteur et elle te donne un bout de tissu — un t-shirt? Tu sais pas trop, c’est en boule ; tu te contentes de le prendre, regard un peu interrogateur. "Tiens, essuie-toi." En temps normal, t’aurais sûrement refusé, j’ai pas b’soin d’toi moi, fous-moi la paix, j’sais prendre soin d’moi tout seul comme un grand. Mais là, tu vas clairement pas faire le fier. T’es pas en position pour et puis, t’en as pas envie t’façon. Alors t’attrapes le tissu que tu commences à passer sur ton visage — tu frottes pas, t’éponges seulement pour éviter les frictions désagréables. Le moteur qui gronde, la voiture qui tremble. "Dis-moi où tu vis, j'te ramène." Et tu lâches un petit rire amer, coupé par une toux indésirable, le goût de fer incrusté dans la bouche. L’idée de retrouver ta soeur ne t’enchante pas le moins du monde. Pas ce soir. "J’rentrerai pas chez moi ce soir, mais c’est gentil. T’as qu’à m’déposer à Krainz, j’trouverai un endroit où squatter pour la nuit." P’têtre que t’iras au Bloc boire quelques coups, histoire de t’mettre minable jusqu’au bout. Tu trouveras un moyen d’faire passer le temps, d’repousser l’échéance — parce que rentrer, faudra bien que tu le fasses tôt ou tard. Mais pour l’instant, t’as qu’une seule putain d’envie — c’est d’éviter l’appartement.

"T’as l’droit d’me détester t’sais. J’te comprends. J’me déteste souvent aussi." Qu’tu balances finalement, sans précédent, presque fatalement, après un petit moment de silence, dans un vague haussement d’épaules. Le tissu que tu salis en essuyant tes plaies, les yeux fermés, long soupire fatigué. Depuis l’adolescence, t’as c’sentiment qui revient souvent en force. C’te même foutue haine qui t’a poussé à te tailler les veines. Et t’as encore ces moments d’faiblesse où tu t’demandes pourquoi Athéna t’a trouvé à temps, y’a d’ça dix ans.

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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyLun 13 Avr - 0:30

C'est comme une drôle d'atmosphère qui se répand dans cette voiture qui semble soudain trop petite. Elle a pas signé pour ça. Elle a juste signé pour lui casser la gueule. Pas de question, pas de défense. Elle vient, elle se défoule, elle part. C'était le deal. Et elle ne sait pas du tout pourquoi y a ce genre de cassure à l'intérieur d'elle maintenant. Quelque chose qui la pousse à l'amener là, et même à lui tendre un tissu plus ou moins propres pour qu'il s'essuie son visage ensanglanté. Et pendant qu'il s'exécute doucement, sans doute un peu amorphe, elle démarre la voiture, l'air préoccupée. C'est pas son genre de ramasser les hommes qu'elle vient de démonter. Pas son genre d'en avoir quelque chose à foutre de leur sort. Certainement pas son genre non plus de pleurer dans leurs bras. Et elle ne trouve aucune logique à tout ça. Et ça l'énerve de ne pas comprendre, autant que ça l'énerve de s'inquiéter d'où ce type terminera sa nuit, proposant même de le ramener jusqu'à chez lui. J’rentrerai pas chez moi ce soir, mais c’est gentil. Et elle le coupe presque immédiatement : Oh vraiment, et y a quoi chez toi ? Mais il ne l'écoute pas et poursuit : T’as qu’à m’déposer à Krainz, j’trouverai un endroit où squatter pour la nuit. Elle expire lentement et tourne la tête vers lui, avec ce genre de petite moue condescendante sur le visage, sourcils haussés. Ouais, bien sûr. Il va trouver un endroit où squatter. Il ne peut même pas tenir sur ses deux jambes. S'il n'est pas pris pour la cible des petits malfrats de rue, il finira par crever de froid sous un pont. Et tout ça ne devrait même pas lui traverser l'esprit à MJ, parce qu'elle ne fait pas partie de ce genre de personne : celles qui s'inquiètent pour les autres. Elle s'en fiche la plupart du temps. Et pendant qu'elle le regarde, se tapoter doucement le visage pour essayer le sens y a des sentiments qui se mélangent dans le fond de son ventre et qui l'agacent, la perturbent. Elle lâche un tsss saoulée par sa réaction et allume ses phares, enclenche la marche arrière. Elle se retourne, un bras dans le dossier du siège contre lequel Ares est avachi pour rejoindre la route. Juste avant de débuter, il parle encore, le péroxydé, de cette voix éteinte, clairement pas dans son état normal depuis le début de la soirée, ou même depuis la veille où il a demandé à se faire casser la figure. T’as l’droit d’me détester t’sais. J’te comprends. J’me déteste souvent aussi. Elle tourne la tête vers lui, les sourcils froncés. Elle sait qu'elle a le droit de le détester, et elle n'attendait certainement pas sa bénédiction pour ça, qu'elle devrait répondre. Elle a toutes les raisons de la terre pour le détester, elle hait tout ce qu'il représente, tout ce à quoi lui croit. Bien sûr qu'elle le déteste, pas vrai ? Et puisqu'elle ne trouve même pas la réponse à cette foutue évidence, elle répond, tranchante : Ouais, y a de quoi. Et c'est juste pour l'emmerder, et parce qu'elle ne comprend pas ce qui la pousse à faire tout ça.

Car quand elle rejoint la route, ce n'est pas la direction de Krainz Wood qu'elle prend, c'est celle du quartier mexicain. Il semble s'en apercevoir quelques minutes plus tard, et MJ garde le regard fixe sur la route, mal à l'aise avec ses propres décisions, avant d'annoncer, un peu nerveuse : Tu peux pas juste passer ta nuit à squatter, ok ? T'es vraiment dans un sale état. Elle lui lance une œillade, et serre sa prise sur le volant. Donc j'te ramène chez moi, on va essayer d'arranger ça et tu te reposera. Là, elle n'ose même plus le regarder. Et tous les discours du gang de filles, tout ce à quoi elle croit depuis des années prends feu dans son esprit. Mais abandonner Ares sur ce terrain vague ou au milieu des rues Krainz, elle peut pas, c'est plus fort qu'elle. Y a quelque chose qui lui parle dans le regard brisé de ce type, dans cette force qui tourbillonne et l'abandonne tout à coup. Soucieuse, elle tourne enfin dans sa rue et arrête la voiture en bas de son immeuble puis tourne la tête vers lui. Écoute t'as assuré mes arrières dans ce bordel, et tu m'as pas laissé tomber. C'est mon tour. Après ça on sera quitte. Et pourtant y aura toujours ce fossé entre ceux, cet immense gouffre qui les sépare. Car il est dans le camp ennemi, il est de ceux qui prônent la haine, de ceux qui agressent, de ceux qui ont le cerveau pourri de leurs principes archaïques. Elle le sait pourtant, et c'est ce qui rend tout plus compliqué. Mais quand elle le regarde dans les yeux, ce coup-ci, c'est pas tout ça qu'elle voit. Ce n'est pas le type de cette ruelle, celui qui checkait avec des Juggalos et parlaient de leurs missions tabassage de manifestantes. Tout ce qu'elle voit, c'est un regard qui répond, qui fait échos. Alors elle ne lui laisse pas vraiment le choix.

Elle descend de la voiture après avoir coupé le contact et fait le tour de celle-ci pour aller le récupérer et l'aider à grimper les escaliers jusqu'à son appartement. Elle ouvre doucement la porte, espérant que personne n'est encore levé. Mauvaise pioche, depuis le salon, Lexi lui demande si elle veut venir voir comment elle fout la pâté à Pip aux jeux vidéo. MJ gueule simplement un PAS MAINTENANT ! Catégorique et va jusqu'à la salle de bain, Ares contre elle.
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Ares Kaiser
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyJeu 16 Avr - 23:03



Non, ce soir, c’est hors de question qu’tu retournes à l’appart. Tu l’as fui pour v’nir ici, c’est pas pour t’rejeter dans la gueule du loup une heure après — et encore moins dans cet état. Tu croiseras sûrement pas Athéna vu qu’vous vous évitez comme la peste, mais sait-on jamais. Pas envie d’faire face aux questions, à la fausse inquiétude, pas envie d’lui faire face tout court. "Oh vraiment, et y a quoi chez toi ?" "Ma soeur." qu’tu réponds presqu’instantanément, sans trop de réflexion. Pas qu’tu donneras plus de détails mais elle t’a posé une question et t’as pas forcément la présence d’esprit d’esquiver ou de mentir en ce moment. Tu lui dis d’te déposer à Krainz, sans surprise vu ta couleur de peau. Tu trouveras un endroit où terminer la nuit, tu t’fais pas trop de soucis à ce propos. Haine de soi avouée à demi-mots, elle acquiesce et tu ne relèves pas. Pas besoin. Pour une fois qu’vous êtes d’accord. Quoique — elle a été d’accord pour te casser la gueule. Wow, deux fois d’accord d’affilé. Ça relèverait presque du miracle.

Tu te laisses conduire, tu somnoles peut-être un peu et tu fronces les sourcils au bout de quelques instants, quand tu t’rends compte que vous n’allez clairement pas à Krainz Woods. "Tu peux pas juste passer ta nuit à squatter, ok ? T'es vraiment dans un sale état. Donc j'te ramène chez moi, on va essayer d'arranger ça et tu te reposera." T’es surpris de ses mots. C’est pas trop ce à quoi tu t’attendais. Aller chez elle? Pourquoi elle t’emmènerait chez elle si elle te déteste autant que c’qu’elle dit? "T’es pas obligée, MJ. Vraiment pas." Faut pas qu’elle fasse ça par culpabilité de t’voir dans un tel état, ou par charité. Mais faut croire qu’c’est déjà trop tard parce que quelques secondes après ta phrase, elle prend un virage et arrête la voiture quelques mètres plus loin. "Écoute t'as assuré mes arrières dans ce bordel, et tu m'as pas laissé tomber. C'est mon tour. Après ça on sera quitte." Okay, soit. Ça pourrait être logique. Mais tu tiens quand même à préciser un truc. "J’t’ai pas laissée tomber parce que j’en avais pas envie. Tu m’dois rien." C’est pas par obligation morale ou quoi que ce soit d’autre que t’as assuré ses arrières. Tu l’as fait de ton plein gré, et t’avais pas en tête l’idée d’une quelconque dette. Tu pensais ne jamais la revoir, pour être honnête. Mais MJ semble aussi têtue que toi — tiens, un autre point commun, la liste ne fait que s’allonger — alors tu ne répliques pas davantage. Vaut mieux pas lui tenir tête, tu l’as bien compris à force.

Avec son aide, vous grimpez les marches jusqu’à la porte de son appartement et à peine à l’intérieur, t’entends une voix qui s’élève. Ah, elle ne vit pas seule? T’aurais cru, pourtant. Tu l’imaginais entièrement indépendante, même au quotidien. "PAS MAINTENANT !" Autoritaire, elle te traine jusque la salle de bain et referme la porte derrière vous.

Toi, tu vas t’asseoir sur la cuvette refermée des toilettes. Habitude que t’as pris ces dernières années avec Athéna, à chaque fois que tu revenais d’un combat. Et MJ, elle t’donne c’sentiment étrange de… sécurité. Comme Athé, dans un sens. Mais différemment. MJ, elle est robuste, elle est costaud, comme un bouclier. Athé, elle t’donne les soins post-guerre, l’attention et la tendresse nécessaires pour apaiser la bête. "C’était ta coloc’ ?" qu’tu demandes innocemment, juste par curiosité. "J’te voyais plutôt loup solitaire en vrai." qu’tu dis en haussant un peu les épaules. Et puis, tu retires ton t-shirt qui te colle à la peau, le sang qui a séché contre tes plaies t’extirpe un petit gémissement plaintif d’inconfort. T’as aucune arrières-pensées — si ce n’est que d’te faire soigner. Elle a dit qu’elle allait essayer d’arranger ça, nan? "Tu sais faire les points de suture? S’tu sais pas faire j'peux t’apprendre. Suffit juste que t’aies une aiguille et du fil. Même des trucs de couture, ça passe, t’inquiète. J’voudrais pas m’vider de mon sang sur ton canapé." Ou sur son tapis. Ou sur son sol. Ou dans sa caisse. Tu sais pas trop. Peu importe où elle t’fera dormir, quoi. Tant qu’tu rentres pas chez toi, au final… ça t’va très bien comme ça.

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MJ Velasco
MJ Velasco

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Et si je t'aime, prends garde à toi.

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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyDim 26 Avr - 13:42

Avant c'était comme si Ares n'était qu'une caricature de lui-même. Le genre de type en deux dimension : la haine et le racisme. Et elle ne le voyait que comme ça. Deux dimensions. Tout ce qu'il disait, faisait, y avait pas besoin d'y réfléchir, car il était forcément le méchant de son histoire, l'ennemi manichéen à abattre. Y a une fissure dans son masque maintenant, comme si elle avait fracassé cette image qu'elle se faisait de lui. Maintenant il est un homme, qui vit, un qui respire, qui pense. Un homme avec une vie dont il égraine quelques détails au passage. Chez lui, y a sa soeur qu'il dit. Et il n'a visiblement pas envie de la retrouver, ou qu'elle le trouve dans un état comme ça. Elle ne s'y attarde pas, refuse de laisser parler une quelconque curiosité qui témoignerait d'un intérêt pour lui. En faisant marche arrière pour rejoindre la route principale, elle se contente de renchérir : Ouais je vois, moi aussi j'ai un frère casse-couille. Et elle ne pose pas plus de question. Dans le fond, elle non plus n'aimerait pas s'étendre sur sa relation avec Horatio.

Le trajet en voiture les ramène jusqu'à MexicanTown, jusqu'à chez elle. Incapable de ravaler ce sentiment qui la pousse à ne pas laisser crever Ares dans les rues. Ils seront quittes, qu'elle précise, comme si fallait absolument trouver une justification à tout ça. Parce que ça ne lui ressemble pas, elle ne devrait pas le faire. Peu importe ce qu'elle a cru déceler dans son regard, peu importe qu'il soit passé de deux dimensions à une multitude de facettes qui la perturbent, elle devrait pas. Il reste le même type de cette ruelle, alliée aux Juggalos, ennemis jurés de son propre clan. Il reste un type qui fait confiance à ces gens, qui n'aime que les blancs, qui se shoot à la haine. Elle devrait l'achever. Alors pourquoi elle n'en est pas capable de ce soir ? Et il n'arrange rien, en assurant d'une voix fatiguée : T’es pas obligée, MJ. Vraiment pas. J’t’ai pas laissée tomber parce que j’en avais pas envie. Tu m’dois rien. Car l'énerve, car c'est comme s'il démontait les arguments dont elle tente de se convaincre. Elle secoue légèrement la tête et garde les yeux rivés sur la route jusqu'à chez elle. Elle ne répond rien, car elle ne trouve rien pour justifier cette envie de ne pas le laisser tomber. Ça colle pas. C'est perturbant.

Mais déjà la voiture se gare devant son immeuble et ils grimpent jusqu'à l'appartement pas encore endormi de cette famille patchwork. Lexi et Pip dans le salon, Lexi qui lui propose de les rejoindre, Pip qui n'envoie qu'un coup d'œil étonné, sans pour autant faire la moindre remarque. MJ traîne Ares jusqu'à la salle de bain le plus vite possible. Aucun de ses colocs ne trouveraient rien à redire, si elle indiquait avoir cassé la gueule de ce type et qu'elle devait maintenant le rafistoler. Mais ils seraient surpris. Parce qu'elle ne ramène jamais aucune de ses victimes à la maison, ni personne. Elle rafistole pas les gens, MJ. Et elle veut s'éviter toutes questions pour le moment. Elles auront le temps de fuser, demain, quand Ares aura retrouver le chemin du quartier blanc, et que Lexi, Pip et Willy auront élaboré des hypothèses toute la nuit. Car clairement, un type qui dort dans sa chambre, ça n'arrive pas tous les jours.
Dans l'intimité de la salle de bain, MJ laisse le blond se poser lourdement sur les toilettes pendant qu'elle fouille les placards à la recherche de la trousse de secours. C’était ta coloc’ ? Qu'il demande soudain. Et MJ est trop concentrée sur sa recherche pour répondre. Elle attrape le désinfectant aussi. Elle se rend subitement compte que c'est une fenêtre grande ouverte sur sa vie qu'elle vient de lui présenter. Deux dimensions, multitude de dimensions. Maintenant ils se connaissent et ça rend tout plus compliqué. J’te voyais plutôt loup solitaire en vrai. Un léger sourire fendille son visage. Pourtant, seule, elle ne l'a jamais été. Cuidad Bolivar était une grande famille, et quand ils ont dû fuir la Colombie, Horatio et sa mère l'ont toujours accompagnée. Et puis après, en foyer, on est jamais seul. L'orphelinat, les familles d'accueil, ces enfants qui s'entassent, cette machine à fric. Horatio qui revient, et enfin cette colocation. Ce qui se rapproche le plus d'un havre de paix. D'un foyer, d'une famille. MJ n'a jamais été seule. Même pour casser des gueules, elle le fait rarement seule. Louve de meute plus que louve solitaire. Elle met quelques longues seconde à lui répondre, avant de se tourner vers lui. Il a retiré son t-shirt, dévoilant un torse qu'MJ a couvert d'écchymoses. Elle s'approche alors des toilettes, pose la trousse par terre, s'agenouille devant lui pour l'observer de plus près. Proximité soudaine. Elle sent son regard sur elle pendant qu'elle observe les plaies. Là enfin, elle lui répond, sincérité imprévisible : On est quatre à vivre ici. Elle attrape un bout de coton qu'elle imbibe de désinfectant pour passer sur ses plaies du visage, avec plus ou moins de délicatesse. MJ n'a pas vraiment des gestes fins, elle est plutôt à tapoter lourdement sans se rendre compte de la douleur. On était dans la même famille d'accueil. Qu'elle précise, et leurs regards se croisent une seconde avant qu'elle ne rebaisse la tête, mise à nue par des confessions qu'elle ne s'était jamais imaginée faire à ce type.

Tu sais faire les points de suture? Qu'il demande soudain. Elle lui lance un regard entendu, penche légèrement la tête sur le côté avec une petite moue. Non mais, elle le prend pour qui ? S’tu sais pas faire j'peux t’apprendre. Suffit juste que t’aies une aiguille et du fil. Même des trucs de couture, ça passe, t’inquiète. J’voudrais pas m’vider de mon sang sur ton canapé. Léger sourire. Trop aimable. Qu'elle ironise quand il parle de son canapé. Elle se redresse alors difficilement, et lui laisse le soin de terminer d'essuyer le sang de son visage avant de se remettre à chercher dans l'armoire à pharmacie le kit de suture. Elle en a bien sûr. Elle est de celle qu'il faut rafistoler la plupart du temps. Mais elle l'a déjà fait une fois ou deux, aux filles du groupe. Elle ne saurait pas vraiment dire si elle s'est bien débrouillée, et y a pas mal de chance qu'elle lui laisse une sale cicatrice, mais tant pis. Une fois le kit en main, elle ouvre la porte de la salle de bain, et intime à Ares de ne pas bouger. Elle retourne rapidement au salon, et dès qu'elle a un fait un pas dedans, Lexi met le jeu sur pause et deux paires d'yeux se tournent vers elle. C'est qui c'gars ? Demande Pip. MJ l'ignore, elle va jusqu'à la cuisine et attrape quelques paquets de surgelés. Il va passer la nuit ici ? Demande Lexi d'une voix hilare. MJ retourne dans le salon et leur lance un regard blasé, Pip échappe un petit rire et recommence à jouer. Il ne manquera pas de l'emmerder avec ça, madame "tous les hommes sont des monstres". MJ lève les yeux au ciel et attrape un tabouret avant de rejoindre la salle de bain.

Elle referme précautionneusement la porte derrière elle et laisse tomber le tabouret devant les toilettes, histoire d'être à bonne hauteur. Elle enfin ensuite les quelques sachets de surgelés contre le ventre nu d'Ares, sans vraiment s'occuper de la force qu'elle y met. Tiens, pour pas avoir trop mal. Sans doute qu'il a des côtes pétés, fêlés, quelques méchants bleus partout sur le corps. Là elle se reposte devant le lavabo et lave ses mains écorchées, couvertes elles aussi de sang. Une fois fait, elle se poste sur ce tabouret, là juste en face de lui et ouvre le kit de suture. Je garantis pas le résultat, mais ça sera toujours mieux que rien. Qu'elle dit d'un ton léger. Aiguille, fil, désinfectant. Elle prend une inspiration et approche doucement ses mains de son visage, la faille sur la pommette est profonde mais pas si longue, trois points devraient suffire. Elle lui chuchote une fois ou deux de ne pas bouger et enfin, elle se lance, le visage grimaçant. Finalement, elle n'est plus très sûre de savoir le faire.

Histoire de se déstresser, elle se met à parler, la voix lente et basse, presque douce : Pourquoi tu m'as demandée de te faire ça ? Silence, pause. Elle a fait le deuxième point quand elle termine sa phrase, recule un peu pour le regarder, parce qu'elle ne comprend vraiment pas. Elle comprend qu'on puisse se battre, qu'on puisse même provoquer une bagarre juste pour se défouler. Mais se faire taper dessus, sans répliquer, elle comprend pas. Et y a toute cette peine, cette haine contre lui-même qu'elle a ressenti à ce moment-là. Trop plein d'émotion encore vive dans le fond de son ventre. Elle voudrait comprendre, maintenant qu'ils ne sont plus que tous les deux, enfermés sous la lumière diaphane des néons de sa vieille salle de bain. Mais puisqu'il ne répond pas tout de suite, elle fait ce dernier point de suture et s'interroge une seconde sur comment terminer tout ça, finit par faire un noeud plus ou moins précis après avoir tiré dans tous les sens pour être sûre qu'ils tiennent, même si ça n'a pas dû être très agréable. Nouveau coup de coton pour désinfecter la plaie, elle se recule une seconde pour observer son oeuvre, c'est du bricolage mais ça fera l'affaire pour cette nuit. Le reste devrait tenir avant de simple strips ou pansement. La trousse sur ses genoux elle commence à fouiller pour trouver de quoi faire. Alors, elle reprend : J'dis pas que ça m'a pas fait plaisir de te casser la gueule mais… habituellement, les mecs que je chope ne l'ont pas demandé avant. Qu'elle plaisante, pour le faire parler, parce que soudain, elle a besoin de savoir. Et puisqu'elle voit qu'il tient toujours les paquets de surgelés sans vraiment les utiliser, elle lui attrape une de ses mains pour monter le paquet jusqu'à un hématome, sans délicatesse, plutôt à la manière d'une mère blasée.
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Ares Kaiser
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyLun 27 Avr - 20:49



Tu veux pas rentrer chez toi parce qu’il y a ta soeur là-bas. Tu préfères passer la nuit dehors — pas envie de la croiser dans cet état, pas envie de devoir donner des explications, pas envie de lui parler, pas envie de la voir tout court. Ouais, tu préfères mille fois passer ta nuit à traîner dans Krainz que rentrer chez toi ce soir. "Ouais je vois, moi aussi j'ai un frère casse-couille." Tu sais pas si tu qualifierais Athéna de 'casse-couilles’, mais en tout cas, elle est têtue. Égoïste. Elle sait faire mal, elle sait où piquer pour blesser. Et elle ne mange pas ses mots. Et toi, tu sais pas te battre comme elle. Les mots, c’est pas ton fort. Loin de là. Toi, c’est avec tes poings que tu te bats, pas autrement. Les joutes verbales, toi, tu sais pas les gérer. C’pour ça qu’t’as cherché la violence physique. Y’a qu’ça que tu connais. Y’a qu’ça que tu comprends.

Arrivés chez MJ — t’as pas demandé ça toi, c’est de sa propre volonté, tu lui avais dit de te laisser à Krainz, t’aurais pu te débrouiller sans elle, t’es pas sa responsabilité. Elle t’dit qu’vous serez quittes mais toi, tu la considérais pas comme redevable. Elle s’fout la pression toute seule là où y’en a pas — toi tu l’as aidée parce que t’en avais envie sur le moment, t’as pas vraiment réfléchi au pourquoi du comment. Tu réfléchis jamais vraiment, Ares. T’agis sous les envies, sous l’impulsivité, tu cherches pas forcément à comprendre et tu t’poses jamais de questions au préalable.
Elle t’entraîne rapidement jusqu’à la salle de bain, mais pas assez rapidement pour que tu ne remarques pas la présence d’autres personnes et les voix qui s’élèvent sur votre passage. Tu la questionnes sur l’identité de ces personnes en te laissant lourdement retomber sur la cuvette des chiottes, prêt à te faire rafistoler. Comme d’hab. Ça t’étonne qu’elle ne vive pas seule, tu l’imaginais pas franchement entourée au quotidien de plusieurs personnes. Après tout, tu ne la connais pas — tu t’étais vaguement fait une idée sur des intuitions infondées.
Tu retires ton t-shirt pendant qu’elle fouille dans les placards et elle ne te répond pas — pas tout de suite, du moins. Pas jusqu’à ce qu’elle se retourne vers toi, trousse de secours dans la main. Elle se met à genoux et tu baisses les yeux sur elle. "On est quatre à vivre ici." Ah, elle te répond enfin. Quatre? "Ça doit pas toujours être facile." Déjà à deux, avec ta soeur, c’est parfois compliqué — alors que vous avez toujours vécu ensemble. Alors vivre à quatre… ça te paraît chaotique. Elle passe un coton imbibé de désinfectant sur tes plaies du visage et tu fronces un peu les sourcils — ça te fait pas mal, il en faut plus pour te faire tiquer, mais disons qu’t’as pas l’habitude d’aussi peu de tendresse. Athéna, elle fait toujours ça avec douceur. MJ, c’pas son cas. "On était dans la même famille d’accueil." Famille d’accueil? Tu reposes les yeux sur elle, regards qui se croisent et elle détourne vite la tête. Alors tu ne dis rien — parce que même toi, parfois, tu sais qu’il vaut mieux la fermer que chercher. Si elle veut parler, elle le fera d'elle-même.

Tu lui demandes si elle sait faire les points de suture, sinon tu peux lui apprendre sans souci. Mais elle te regarde comme si tu venais de l’insulter alors tu hausses les épaules, l’air de dire 'déso'. Mais tu la vois qu’elle esquisse un petit sourire et il est contagieux — tes lèvres s’étirent un peu aussi à sa réponse. Elle te tend le coton pour t’intimer de continuer et tu t’exerces sans protester — avec moins d’entrain qu’elle, mais tu le fais quand même. Elle retourne fouiller dans les placards avant de te dire de ne pas bouger — t’irais où, t’façon? — et disparaît ; pour revenir à peine deux minutes plus tard avec un tabouret et des sacs de surgelés qu’elle te fourre dans le ventre, un souffle de douleur s’échappant de tes lèvres sous le choc et le froid. "Tiens, pour pas avoir trop mal." Probablement une côte félée, c’est pas de la glace qui va réparer ça vu comment t’as eu mal à l’instant. Mais tu tiens les paquets de surgelés contre ton ventre quand même, histoire d’pas les faire tomber. Elle se lave les mains et s’installe sur le tabouret, face à toi. "Je garantis pas le résultat, mais ça sera toujours mieux que rien." Tu hausses les épaules, pas franchement dérangé. "T’auras le mérite de dire qu’tu m’as laissé des cicatrices, au moins." Petit sourire à son attention, blague qui veut détendre l’atmosphère. Et quand elle est prête à te suturer la pommette après t’avoir chuchoté plusieurs fois de ne pas bouger, tu fermes les yeux. Histoire d’pas la déconcentrer. Mâchoire qui se crispe quand tu sens l’aiguille te transpercer la peau. Le visage est beaucoup plus sensible que le reste du corps, tu confirmes.

"Pourquoi tu m'as demandée de te faire ça ?" Tu ne bouges pas, tu ne vacilles pas. Pourtant, y’a ton coeur qui t’fait un petit pincement — tu t’attendais pas à cette question. Tu t’attendais pas à ce qu’elle parle tout court, probablement. Et toi, tu ne réponds pas. Tu laisses le silence planer. Tu réfléchis, tu te perds un peu dans tes pensées. Puis en vrai, tu parles pas non plus pour éviter d’activer tes muscles et faire l’erreur de bouger pendant qu’elle joue les infirmières amateurs. L’aiguille passe et repasse, tu comptes — trois, y’a trois points. Ça va, c’est pas trop grave, t’as connu pire. Et tu grognes un peu quand elle tire sur le fil dans tous les sens. Coton froid et piquant par dessus et tu rouvres les yeux quand tu sais qu’elle a terminé. "J’dis pas que ça m'a pas fait plaisir de te casser la gueule mais… habituellement, les mecs que je chope ne l'ont pas demandé avant." Tu ris un peu, rire qui se termine en grimace sous l’inconfort que ce geste te procure. Elle pose sa main sur la tienne qui tient à peine les sachets de surgelés pour te la faire remonter sur un bleu, sur le haut de tes abdominaux. Tu lui lances un regard appuyé, avant de rouler des yeux comme un gosse qu’on aurait réprimandé — et qui sait qu’il a tort.

Et puis tu inspires, expires lentement. Un joint ferait le plus grand bien, là. Finalement, tu réponds à sa question. Et tu cherches pas à dissimuler la vérité, tu réfléchis pas à choisir les bons mots — tu parles, simplement. P’têtre trop épuisé de toute manière pour faire plus que réagir. "J’ai toujours été habitué à la violence. J’passe mes journées à me battre pour empocher les billets et pouvoir vivre. J’ai du me battre en taule pour survivre — littéralement. J’ai passé mon adolescence à jouer le voyou dans les rues de Detroit et à chercher la merde à tout le monde juste pour avoir une excuse pour cogner. Et… j’ai passé mon enfance à prendre les coups d’mon père en double, pour éviter que ma soeur reçoive les siens. Ça marchait, la plupart du temps, mais pas tout l’temps. J’faisais de mon mieux. Tout ça pour dire que j’ai été habitué à la douleur. À avoir l’corps couvert de bleus, à la sensation de la peau qui s’ouvre en deux, à voir le sang couler sans qu’ça m’fasse plus rien. Y’a pas un seul jour où j’rentre chez moi indemne. Ça fait parti d’mon quotidien." Elle va regretter de t’avoir posé une simple question. "Mais… j’ai jamais eu à gérer la douleur qui est pas… physique." Pas b’soin de préciser, elle comprendra qu’tu fais référence à la blessure émotionnelle. "On m’a jamais appris à gérer mes émotions. J’ai jamais appris à contrôler ma rage, j’ai jamais appris à contrôler mes sautes d’humeur, j’ai jamais appris à vivre… normalement. Et y’a juste un bordel constant dans ma tête, ça bourdonne, j’ai l’impression qu’ça s’arrête jamais — sauf quand j’cogne, ou que j’me fais cogner. Fin, c’pas qu’ça s’arrête, c’est juste que j’y pense pas du coup. Et genre… se battre, c’est facile. Être livré à toi-même, tout seul face à tes pensées, ça l’est beaucoup moins. J’avais b’soin d’arrêter d’penser. Les bleus, les plaies, ça s’soigne et ça finit par partir. La tête… C’pour toujours." Tu hausses vaguement les épaules, regard qui se détourne pour observer autour de toi — sans rien vraiment regarder, juste pour éviter quelques secondes d’être plongé dans ses yeux à elle. "Fallait qu’j’aie suffisamment mal physiquement parlant pour qu’ça monopolise mon attention et que j’puisse penser à rien d’autre qu’à ça." Et ça a marché. Alors, merci. Tu soupires longuement, passes ta main libre sur ton visage. "Déso. J’parle beaucoup parfois, j’fais pas exprès." Pour le coup, tu fais vraiment pas exprès. Bipolarité qui t’fait t’enfoncer dans des monologues interminables quand t’es concentré dedans. Et puis, même si tu viens de t’excuser d’avoir monopolisé la parole, tu reprends tout de même. "J’t’aime bien, t’sais. J’sais pas pourquoi, et j’te demande pas qu’ce soit réciproque, j’ai pigé qu’tu m’aimais pas, qu’j’étais ton ennemi, bla-bla-bla. C’est cool, t’inquiète, c'ton choix. J’tenais juste à t’le dire." Autant être honnête jusqu’au bout, au point où t'en es. "Et toi?" qu'tu l'interpelles à nouveau. "Pourquoi t'as accepté d'me faire ça?" Parce qu'elle peut p'têtre penser que t'es totalement taré, mais faut dire qu'elle a pas hésité ni une seule seconde à accepter ta proposition non plus. Et t'as du mal à croire qu'ce soit juste par simple haine.

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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyDim 10 Mai - 23:58

T’auras le mérite de dire qu’tu m’as laissé des cicatrices, au moins. Elle esquisse un sourire, réponds du tac au tac, sur le ton de la plaisanterie : Au moins, tu penseras à moi. Mais c'est surtout pour camoufler le stress qu'elle ressent à ce moment-là, maintenant qu'elle a tout l'attirail dans les mains et qu'elle va devoir lui suturer le visage. Mais elle n'est pas du tout impressionnable, plutôt à foncer dans le tas. Elle n'hésite pas, presque pas, quand elle enfonce l'aiguille pour la première fois. Finalement, ses doigts tremblent de moins en moins. Et la question qu'elle pose ensuite, pour meubler ou pour assouvir cette curiosité malsaine qu'elle ressent pour lui ce soir. Ares, archétype de ce qu'elle hait, et pourtant, assit sur ses toilettes, à se faire rafistoler par ses mains d'habitude vengeresses, aujourd'hui d'une clémence blâmable. Pourquoi ? Pourquoi il lui a demandé ça ? Mais la réponse n'a rien d'évident. Elle est coincée quelque part dans l'intellect de ce type qu'elle ne considérait pas hier, ou comme un presque-rien. Sans autre définition que des noms d'oiseaux. MJ voit en noir et en blanc. En 'avec elle', ou 'contre elle'. Sans demi-mesure. Elle accepte pas les excuses, ni les circonstances atténuantes, d'habitude. Aujourd'hui, elle voit ce blond sous un jour différent, sans comprendre pourquoi, sans l'accepter, peut-être. Elle a le temps de finir son ouvrage peu soigneux, pendant qu'il ne répond toujours pas. Et quand elle a coupé le fil et désinfecté, elle à le temps de sombrer à nouveau dans ses yeux trop clairs, et de reformuler la question qui la brûle. Elle insiste pour qu'il utilise le sac de surgelés, contact glacé, échange d'œillade agacée. Et puis, enfin, il ouvre la bouche : J’ai toujours été habitué à la violence. Ces premiers mots font immédiatement écho en elle. C'est déstabilisant, comme hier leurs différences semblaient insurmontable, et qu'aujourd'hui leurs ressemblances éclatent. Le nez d'MJ se penche vers la trousse de secours, pour attraper des pansements qu'elle met un temps fou à trouver, sans doute parce qu'elle n'est pas très concentrée pour chercher. Il poursuit d'une voix faible : J’passe mes journées à me battre pour empocher les billets et pouvoir vivre. - Ouais, pour le compte des Juggalos… qu'elle précise, en sifflant entre ses dents, d'une voix presque inaudible. Elle pas pu le retenir, ça. Comme si c'était important pour elle de continuer à souligner ce qui les sépare, même si ça fait une drôle de sensation dans le fond du ventre. Ares ne relève pas, absorbé par le récit qu'il continue de lui livrer, sans se cacher. La prison, les coups du père, le sacrifice du frère, une vie à baigner dans des batailles sans fin. Il raconte tout avec une facilité déconcertante, pendant qu'MJ a encore les yeux rivés sur cette trousse de secours, même si ses mains n'y mettent pas vraiment de cœur, elle finit par les trouver, ces pansements. Elle redresse les yeux au moment où il termine le constat de son existence : Mais… j’ai jamais eu à gérer la douleur qui est pas… physique. Elle le regarde, sans expression particulière sur le visage. Elle comprend ce qu'il veut dire. Elle comprend trop bien toute cette histoire qui déborde de violence. Et de tous les coups qu'elle s'est pris dans la vie, jamais n'ont fait aussi mal que ceux qui cogne direct dans le cœur. Elle se pince les lèvres, s'empêche de réagir, approche doucement ses mains tenant un pansement pour couvrir une plaie ouverte sur sa pommette. Ares poursuit : On m’a jamais appris à gérer mes émotions. J’ai jamais appris à contrôler ma rage, j’ai jamais appris à contrôler mes sautes d’humeur, j’ai jamais appris à vivre… normalement… Tête contre tête, rien qu'à quelques centimètres. Tension palpable. Et genre de connivence qui se crée, là, juste entre deux. Les doigts d'MJ appuie sur le pansement pour qu'il colle. Elle recule d'à peine un centimètre, absorbée par ce qu'il dit et qu'elle ne comprend que trop bien. Le bourdonnement dans les oreilles, le bordel permanence, l'incapacité à gérer quoi que ce soit. MJ, elle a jamais appris elle n'ont plus. Arrachée à sa famille, son pays, ses repères, trop jeune. Envoyée dans des foyers où y a ni amour, ni écoute, juste trop de cris des gamins qui viennent et repartent. Fallait se blinder pour ne plus avoir mal. Rien ressentir, jamais. Savoir appuyer sur "off", savoir oublier vite, fermer son cœur. Pas le temps de chialer, quand on vient d'un foyer où les enfants défilent comme dans une usine. Une usine qui fabrique des paumés. La seule à qui elle s'est accrochée de toute ses forces, c'est Zaza. La seule qui a blessé aujourd'hui son cœur si profondément qu'elle ne sait pas si elle pourra un jour le digérer. Ares conclut alors, au moment où elle même termine ses soins approximatif. Fallait qu’j’ai suffisamment mal physiquement parlant pour qu’ça monopolise mon attention et que j’puisse penser à rien d’autre qu’à ça. Elle se recule un peu cette fois, ferme la trousse de secours et le regarde, la mâchoire serrée. Préoccupée peut-être ? Inquiète ? Elle ne sait pas ce qu'elle ressent pour lui à l'heure actuelle. Elle n'a pas vraiment de conseil à lui donner. Encore faudrait-il qu'elle sache comment elle gérer ce genre de situation pour elle-même. Et puisqu'elle ne répond pas immédiatement, Ares se passe une main sur son visage, s'excuse pour sa soudaine envie de partager, trop partager. Qu'il contrôle pas. Il semble pas contrôler grand chose qui le concerne. Les cheveux peroxydé, la violence omniprésente, le corps couvert de tatouage. Il est de ces types qui vivent dans l'excès. Elle sait ce que c'est. Elle aussi est de ce genre-là. Elle balaie ses excuses d'un signe de tête, montrant qu'elle n'est pas dérangée par ses confidences. Troublée, surtout. Elle s'attendait pas à en apprendre autant sur lui. Quelques secondes passent, avant qu'elle ne réponde, avec une sagesse maladroite : J'frappe bien, Ares. Mais j'crois pas avoir une assez bonne droite pour faire passer ce qui t'a mis dans cet état-là. Peu importe ce que c'est. La seule chose qu'il n'a pas vraiment voulu partager avec elle. Cette douleur qui n'est pas physique et qui semble le foutre en l'air. C'est sa manière de lui demander d'arrêter ce genre de connerie, de plus demander à des révolutionnaires comme elle de lui refaire le portrait. Ça l'aidera pas. Mais elle n'a jamais vraiment su trouver les mots pour parler des choses importantes.

J’t’aime bien, t’sais. Coup d'poing dans le myocarde. J’sais pas pourquoi, et j’te demande pas qu’ce soit réciproque, j’ai pigé qu’tu m’aimais pas, qu’j’étais ton ennemi, bla-bla-bla. C’est cool, t’inquiète, c'ton choix. J’tenais juste à t’le dire. Lui par contre, lui avoue ce qu'il ressent avec une honnêteté qui lui est étrangère. Elle est mal à l'aise. Mal à l'aise parce qu'elle a l'impression que c'est réciproque justement. Y a un horrible sentiment de culpabilité qui lui retourne les entrailles. Elle détourne les yeux, en fait elle se lève même dans un sursaut pour ranger la trousse de secours, et surtout mettre un peu de distance entre eux, le visage fermé. Alors qu'elle est debout à côté, face à lavabo pour ranger cette trousse de secours, il lui demande soudain à elle. Après tout, il a peut-être demandé à se faire casser la gueule, mais elle a accepté sans broncher. La réaction de la colombienne est démesuré, soudaine, franche, brusque. Parce que, Ares. Parce que… Qu'elle commence, froide, tranchante. Elle se retourne vers lui, soudain très en colère, comme elle peut l'être en quelques secondes. En colère qu'il la mette dans une situation comme ça, où elle se sent mise à nue. Une situation où elle se sent coupable de ce qu'elle ressent. C'est comme une réaction en chaîne, un mécanisme d'auto-défense. Tu l'as mérité. Tu m'as foutu en rogne. J'ai pas digéré que tu sois avec eux. Elle parle des Juggalos bien sûr. Et ça semble soudain très important de le rappeler, sans trop qu'elle sache si elle se le dit pour elle même, ou pour lui. Je les déteste. Je les hais vraiment. Elle les hait ouais, et elle parle comme si elle ne mettait pas Ares dans le lot, plus en tout cas. Elle inspire, expire lentement, une main contre le lavabo pour s'appuyer. La colère redescend aussi vite. La vérité, c'est que c'était autant pour le plaisir de le faire payer ses affiliations que pour soigner ses propres blessures. Elle aussi, se battre, ça a tendance à la faire arrêter de penser. La blessure que Zaza lui a faite suinte encore, et la colère, elle ne passe pas. Jamais. Mais sa fierté l'empêche de parler de ça. Elle est incapable de laisser tomber cet égo qui l'étrangle. La honte qu'elle éprouverait, d'avouer avoir eu le cœur brisé par sa meilleure amie hétéro. Non, elle en parlerait même pas à sa propre mère, si seulement celle-ci n'avait pas été renvoyé dans les favelas, une décennie plus tôt.

Finalement, elle s'approche à nouveau d'Ares et l'attrape par le bras pour le faire se relever. Allez, viens. Qu'elle dit d'une voix résignée. Et elle l'entraîne hors de cette salle de bain Ses réprimandes cinq minutes plus tôt ne collent pas avec ses gestes protecteurs. Elle le tire doucement jusqu'à ce qu'ils arrivent jusqu'à sa chambre. Elle le laisse pénétrer dans ce patchwork de ce qui la constitue. L'ambiance latine qui tapisse ses murs, autant que les tableaux sur lesquels des dizaines de papillons sont épinglés, ses planches de BD non terminées qui jonchent son bureau. C'est bizarre qu'il soit là, et pourtant, pas tant que ça, dans le fond. Elle lui fait signe de s'asseoir sur le lit, et lui intime qu'elle revient. Elle ressort et travers le couloir pour entrer, sans prendre la peine de frapper, dans la chambre de Willy. À cette heure-là, il a déjà profondément sombré dans son coma d'héroïne. Effectivement, allongé en travers du lit, il plane. Il ne remarque pas sa présence. MJ en profite pour se changer. Elle laisse ses vêtements tâchés de sang sur le sol, enfile un t-shirt à Willy qui lui servira de pyjama. Elle en attrape aussi un deuxième et un jogging qu'elle garde sous le bras. Puis elle ouvre doucement le tiroir de sa table de nuit pour piquer un de ces joints qu'il roule d'avance, quand il a encore les idées claires, pour que ça soit plus simple, quand il plane. Elle en prend un, et un briquet. Elle ressort et referme la porte avec précaution. Quand elle revient dans sa propre chambre, Ares est encore là. Elle le regarde et lui envoie le t-shirt et le jogging. Tiens, change-toi. Qu'elle lui dit, sans se soucier qu'il n'a peut-être pas envie de se déshabiller devant elle. Après tout, il ne se doute peut-être pas qu'elle n'a jamais posé ses yeux sur les hommes. Elle n'y pense pas du tout et entre dans le lit sans y voir rien de mal. Elle met ensuite en évidence le joint qu'elle vient de piquer. Le parallèle la fait sourire. Après tout, quand il l'avait bordé, dans la maison close, il fumait un joint quand elle a ouvert les yeux. Elle s'est dit que d'en fumer un ce soir, ne pourrait sans doute pas faire de mal.
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Ares Kaiser
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MessageSujet: Re: experiment on me. (mj)   experiment on me. (mj) EmptyLun 18 Mai - 21:38



"Au moins, tu penseras à moi." T’esquisses un petit sourire, presque attendri par ses mots. Évidemment qu’tu penseras à elle. À vos différentes altercations qui ne se sont jamais vraiment bien terminées. Qui n’ont jamais été saines, disons. De toute façon, la sécurité, c’est pas ton style de vie.

Tu lui racontes, à MJ, comment tu vis. À quoi ressemble ton quotidien, comment t’as grandi — dans la violence, tout le temps, constamment. Violence physique, violence verbale, dommages psychologiques. Pourtant, quand ça touche droit au coeur, tu sais pas comment réagir. Parce que t’as pas l’habitude, parce que t’es normalement intouchable, fermé, résigné. Tu lui racontes tout ça, à la brune en face de toi, sans cachoteries, sans façade. Juste toi, ton flot de pensées qui sort de ta bouche sans qu’tu puisses réellement le contrôler — c’est pas de ta faute, c’est la manie, si elle savait. Mais elle ne saura pas, parce que ça, tu l’avoueras pas. Maladie jamais prononcée de vive voix, si on le dit pas c’est que ça n’existe pas. Pourtant c’est bel et bien là, elles sont là, les petites voix qui t’font mal au crâne, qui t’empêchent de réfléchir correctement, qui brouillent ton jugement, qui s’attaquent à ton estime et appellent tes démons à remonter à la surface. Impulsivité, tendances suicidaires, syndrome du super-héros, comme elle a pu l’appeler. Si elle savait.

Finalement, elle ne répond pas, se contente de panser tes autres plaies sans trop de tendresse — et pourtant, déjà un peu plus qu’avant. Pourquoi t’as fait appel à elle pour terminer dans cet état déplorable? Parce que fallait qu’tu penses à autre chose. Les plaies, ça cicatrise. Les bleus, ça disparaît. Le coeur, est-ce qu’il se recolle? L’esprit, est-ce qu’il se répare? T’as pas l’impression. Tu préfères te concentrer sur des blessures qui vont finir par s’effacer plutôt que sur celles dont t’avais jamais fait les frais.

Les excuses que tu lui offres après avoir réalisé qu’il aurait p’têtre fallu que tu te taises, que tu t’es encore laissé emporter. Mais elle secoue la tête pour contredire tes propos avant de prendre la parole à son tour. "J’frappe bien, Ares. Mais j'crois pas avoir une assez bonne droite pour faire passer ce qui t'a mis dans cet état-là. Peu importe ce que c’est." Tu hausses vaguement les épaules. "J’t’avoue que j’y pense plus trop là. J’suis plus préoccupé par les points de suture que t’as fait et si ma belle gueule va finir défigurée." Et l’humour qui revient, en guise de bouclier, histoire de dédramatiser.

Et la confession d’une certaine affection envers ta tortionnaire du soir. Comme un aimant, les opposés s’attirent — mais est-ce qu’ils sont vraiment, totalement opposés, au final? Comme l’impression de parler à ta conscience, face au miroir. Et tu cherches pas à te faire apprécier d’elle, tu t’en fous un peu, mais tu tenais à c’qu’elle sache que toi, tu la détestes pas. T’as pas cette même rancune qu’elle peut avoir envers toi.
Sa réaction ne se fait pas attendre — mouvement de recul, presque un sursaut, elle range le matériel, te tourne le dos. Elle peut peut-être te penser taré pour avoir réclamé de te faire tabasser, mais faut dire qu’elle, elle a accepté sans réfléchir, sans rechigner. Pourquoi? Ça se sentait, qu’elle en avait besoin autant que toi. "Parce que, Ares. Parce que…" Elle fait volte-face, on dirait presque que sa rage est revenue au galop, qu’elle veut sortir les crocs. Mais toi tu hausses les épaules, histoire d’lui faire comprendre que si elle veut pas répondre, c’est pas grave, t’es pas le genre de gars à insister.
Sauf qu’elle reprend. "Tu l'as mérité. Tu m'as foutu en rogne. J'ai pas digéré que tu sois avec eux." Avec eux? Eux qui? "Je les déteste. Je les hais vraiment." Ah. Eux. Les Juggalos. Tu soupires doucement, laisses retomber le sac de glace sur tes jambes. "Toi aussi t’as ta communauté. Ton gang. T’as tes nanas rebelles là. Chacun sa famille." Famille, c’est un bien grand mot. Tu sais pas trop ce que tu fous chez les Juggalos, en fait. Plus le temps passe et plus tu te poses la question. Ça semblait un passage logique vu le background de tes parents. On t’la toujours mis dans la tête, dès ton enfance, que rejoindre leurs rangs, c’était synonyme de prestige. Et toi, t’as des rêves de gloire plein à la tête. Tu t’dis qu’à force de gravir les échelons, tu finiras par arriver au sommet. Mais est-ce que t’es bien réaliste, en te disant ça? Pas sûr.

Elle revient vers toi et te tire par le bras. "Allez, viens." Tu te relèves — non sans grogner un peu sous la douleur, t’étais bien là, assis, sans bouger — et tu la suis hors de la salle de bain, t-shirt ensanglanté dans la main. Elle te conduit jusqu’à sa chambre et te montre le lit d’un signe de tête. Tu te fais pas prier pour t’y asseoir alors qu’elle disparait à nouveau. Tu zyeutes un peu les murs de son antre dans laquelle elle t’a fait entrer. On ressent ses origines, c’est plein de vie, plein d’histoire. Ta chambre à toi, elle parait bien plate, avec ses murs blancs, ton matelas à ras du sol et les deux pauvres meubles qui trainent contre le mur. P’têtre que ça veut tout dire, au final. Ne dit-on pas que la chambre est le reflet de l’esprit? Elle, elle semble avoir l’esprit chaleureux, bien rempli de centaines d’histoires à raconter au coin du feu. Toi, ton esprit a des airs de chambre d’hôpital ou de squat un peu trop austère, au choix.

Quand elle réapparaît, t’as pas bougé. Elle te balance des vêtements et te demande de te changer. Tu les poses à côté de toi avant de retirer tes Converses puis ton jean crade. Pas vraiment dérangé de te changer devant elle — en soi, t’as aucune ambiguïté envers elle. T’as aucune ambiguïté envers personne en fait, c’est difficile pour toi de porter un intérêt quelconque envers les autres, pas de cette manière du moins. C’est pour ça qu’une fois que t’as enfilé le jogging et le t-shirt qu’elle t’a filé, tu t’allonges à côté d’elle dans son lit, au-dessus de la couette, mains sur le torse, regard rivé vers le plafond. C’est sa main qui se lève dans ta vision périphérique qui attire ton attention. Tu tournes la tête vers elle, elle qui brandit un joint comme une invitation, presque comme un drapeau blanc. Alors tu souris, un sourire sincère et un peu amusé. "Putain, oui. T’es ma sauveuse." qu’tu lâches dans un soupire de soulagement. Parce que oui, un joint, ça va aider. À te détendre, à oublier un peu la douleur physique, pour le coup. Et peut-être même à oublier le reste, juste histoire d’un instant. Alors tu la laisses l’allumer et tirer la première taffe, puis tu le prends entre tes doigts quand elle te le passe avant de le porter à tes lèvres. Longue et profonde inspiration, tu fais quelques ronds de fumée avant de complètement la recracher. C’est ton petit plaisir, ton petit talent caché. "Sois pas jalouse, j’t’apprendrai." Petit sourire taquin — ça s’trouve elle sait aussi le faire, comme les points de suture. Peut-être qu’elle a vraiment pas besoin de toi au final, pour rien. Et tu laisses ta tête retomber quand tu lui redonnes le joint. "Merci d’me laisser rester ici cette nuit. J’te revaudrai ça." Parce que maintenant, c’est toi qui lui en dois une, n’est-ce pas? Peut-être que vous n’êtes destinés à vous voir qu’à des moments qui font appel à des faveurs. Seul l'avenir vous le dira, de toute façon.

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