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 need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen

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MessageSujet: need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen   need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen EmptyMar 24 Mar - 5:16


need panties
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L’air se faufile dans la pièce qui sert de chambre et vient lui chatouiller les doigts de pieds. La fenêtre est grande ouverte. La lumière diaphane que projette la lune perce les nuages gris qui survolent Détroit, The Com, HLM dépravé des années 60. Un faisceau lumineux provenant de l’astre s’est introduit dans le local. Mille et un corpuscules se meuvent en des sens contraires. En haut, en bas, à gauche, à droite, montent, descendent et se rencontrent de différentes manières. Anaxagore dit que le soleil remue l’air d’un mouvement tremblant et pleins de battements. Et les petites limures et lopins de poussières volettent autour du lit. La lumière faisant preuve de voyeurisme, dévoile les seins nus de Lee. Le lit ne lui appartient pas. Elle chasse le drap de son corps et pose ses pieds sur le sol froid. Elle titube maladroitement; elle a bien dû se finir 2 bouteilles de rhum durant la soirée. Le tintement de verre produit par les flasques qu’elle vient de heurter lui indique 3. Puis, elle entreprend de retrouver chacun de ses vêtements éparpillés dans la chambre. Lee se déplace à pas feutré pour ne pas déranger l’homme propriétaire du matelas. A la quête de son string elle ne réussit malheureusement qu’à trouver une capote usagée. Crade. Mais rassurant. Faute de ne pas retrouver ses affaires excepté sa mini jupe, Lee enfile un tee-shirt trop grand pour elle qui schlingue le déo d’homme. A croire qu’il sentait tellement le phoque que son propriétaire l’a lavé avec. La môme fouille dans son sac pour y trouver son portable et un feutre rose. Elle vérifie l’heure : 2 heure 14. Elle débouche le feutre et écrit sur une feuille de sopalin provenant du rouleau sous le lit les mots suivants : je te rapporte ton tee-shirt pour 30 balles. à +, Lee. Quoique signer semble inutile. Parce qu’il sait son prénom. Tout le monde se connaît dans le quartier de Delray. Et tout le monde ou presque connaît ses putes. Mais Drax et Lee ne se sont pas rencontrés dans un bordel comme la plupart de ses clients. Un mec parmis tant d’autres à la mater en culotte quand elle allume sa cam. D’habitude c’est que des pervers pédophiles sur le chat. Pi’ hors live t’en as toujours qui se chauffe en envoyant des messages privés. A la différence des autres qui spament leur bite, Drax s’y prenait d’une autre manière. Certes il devait être autant pervers que la multitude de gars sur ce genre de live, mais peut-être moins pédo que les autres. Toujours étant qu’à force de messages, Lee avait accepté de venir chez ce gars en échange d’une coquette somme d’argent. Les affaires sont les affaires et elle ne refusait jamais une belle offre.

Elle se refroque avec sa jupe puis renonce à retrouver son string paumé dans le bordel de l’appart miteux. C’est la règle, toujours se casser avant le matin. Parce que la nuit on est toujours plus beaux qu’avec la gueule mal peignée du petit jour. Avant de prendre la poudre d'escampette, Lee s’attarde devant un miroir abîmé au tain moucheté de taches marrons. Elle coiffe quelques mèches de cheveux à l’aide de ses doigts puis applique une couche généreuse de son stick préféré sur les lèvres. C’est pas le sien non plus. Elle l’a piqué dans une chambre au bordel. Une pute qui l’avait oublié sans doute. Quand tu rhabilles ton cul en quatrième vitesse pour laisser la place à un autre client forcément que t’en oublies des trucs. Lee elle y a laissé sa dignité, son honneur et son estime de soi. C’est pt’être pour ça qu’elle est aussi puissante maintenant; parce qu’elle peut refaire le monde sans prêter attention aux jugements portés sur elle. C’est ça être dépossédé de son corps ?

Une putain de quinte de toux la prend soudain, à force des blaka jango. L’oeil inquiet, elle se retourne vers l’homme nu comme un ver écrasé dans les plumes du matelas. Mais celui dort comme un bébé et ronfle aussi fort qu’un tracteur. Juron entre les dents avant de s’enfuir comme un chien penaud de l’étroite pièce. Elle ramasse ses maigres affaires et se tire de chez lui en prenant soin de ne pas claquer la porte d’entrée. Le couloir ressemble à tous les couloirs d’HLM. Béton, gris et sale. Pi’ t’as l’autre gosse qui dandine son p’tit cul à peine caché par le bout de centimètre de tissus de sa jupe. Il grêle dehors. On entend les crépitements de la pluie qui cogne sur le vasistas entrouvert comme si on s’était mis à bouillir de l’eau sur le verre. Il fait nuit, pleut comme vache qui pisse et Lee est autant couverte qu’un nudiste. Bien qu’elle sait comment rentrer chez elle d’ici. Lee n’est pas inconnue de Delray. Quand elle a deux pièces à dépenser ailleurs que dans sa came c’est au centre commercial qu’on la retrouve. Pour une partie de pacman elle donnerait sa beuh. C’est aussi là qu’elle a fait ses heures de TIG quand elle était môme. Elle s’est jamais pointée aux journées de sensibilisation organisées par différentes assoc’ par contre. Pas le temps d’écouter les conseils d’un mec qu’a jamais eu à montrer son cul pour un fish'n'chips. Ce n’est ni par plaisir ni par charité qu’elle se trouve dans ce coin miteux. ‘Tin mais c’est qu’elle a faim aussi. De frites ou de crack, va savoir. C’était quand sa dernière galette ? Le besoin d’un truc qui monte vite, pas de la cocaïne c’est trop long. Lee veut son crack surtout parce que les effets de l’alcool se sont dissipés depuis longtemps. Quand bien même il lui resterait un caillou dans son sac, il lui manquait de quoi le fumer.

Toujours étant que sa priorité (à part obtenir une canette et un stylo) est également de trouver de quoi se couvrir le cul. Y a bien une porte au fond du couloir. Elle aurait bien pu retourner chez Drax mais cela voudrait dire qu’il fallait sonner à la porte, le réveiller et lui rendre par ailleurs son tee-shirt et par conséquent renoncer à 30 dollars. Foutue pour foutue, elle tente sa chance à la porte du fond. C’était une putain de comédie. La môme arrive le cul en fleur sans même prendre la peine de réfléchir le pour et le contre de ses actes et sonne comme si de rien n’était avec le derrière couvert par un bout de jupe. Bordel de merde. C’est que ça met du temps à répondre en plus. Le comble. Enfin on entend le cliquetis du verrou et la porte s’entrouvre pour y laisser dépasser une tête.

- “Salut. T’aurais pas une culotte ?” ose-t-elle.

Long silence.

- “S’il te plait ?” elle hésite et reprend “et une pipe à crack?”

Plutôt culottée quand même.



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Malcolm Allen
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Feuille de personnage
need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
miss pleureuse 2020
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maybe I'm defective
or maybe I'm dumb
I'm sorry, so sorry for what I've done

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Points : 117
avatar : arón piper
âge : 21 yo.
statut : célibataire
quartier : delray _ the com
Il squat l'un des petits studios disponibles. Les chiottes sont sur le pallier et la douche n'a pas d'eau chaude est est dans un coin de la pièce. Ca fait environ 12 m2, c'est moche, y a qu'un lit une place et deux places chauffantes de branchée. Il a pris celui-ci car c'est l'appartement voisin de Draxter.

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MessageSujet: Re: need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen   need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen EmptySam 28 Mar - 22:36

La nuit a été longue, hachée de cauchemars, de crises, de pleurs. Parfois, y a même pas besoin de raisons pour ça. Parfois, mon cerveau débloque tout seul, c'est comme ça depuis petit. Y a tout qui revient, comme une vague qui s'écrase sur votre face, froide et violente. Alors je coule, trimballée par les rouleaux de mes angoisses qui m'agitent dans tous les sens. Impossible de refaire surface. La boite de benzos vides n'arrange rien. Je passe la moitié de la nuit recroquevillé dans la baignoire, sale habitude d'enfance. Protégé par l'émail, je m'arrache les peaux mortes autour de mes ongles, au début. J'essaie de me concentrer là-dessus, parce que pendant que je m'arrache la peau, je pense pas à tout ce bordel qui se mélange dans ma tête. C'est même pas quelque chose de précis, c'est juste tout qui me revient, parfois, même des choses qui datent d'il y a des années. Et quand m'arracher les peaux mortes ne suffit plus je commence à me gratter compulsivement les mains, les doigts, les poignets, les avants-bras. Dans un genre d'état second, sans me rendre compte de ce que je fais vraiment. J'arrête quand j'vois du sang qui perle le long de mes doigts. Je prend une grande inspiration, envoie ma tête en arrière taper contre le mur, je ferme les yeux. J'voudrais dormir, je suis exténué. J'voudrais dormir. Je me sens partir, le corps qui sombre, le tournis.

Et bah forcément, j'suis réveillé par des bruits de lit qui grince et des gémissements porno dans l'appart d'à côté. Putain, Drax, il fait chier.

La nuit continue de la même manière, et j'crois qu'au total, mis bout à bout, mes micros siestes ont dû durer deux heures. J'arrête d'essayer quand les premiers rayons de soleil filtrent à travers mes volets, éclatent sur mes yeux rougies de fatigue. Je suis allongé sur mon canapé-lit, je me redresse péniblement, le corps ankylosé. Je me sens toujours un peu vaseux, après une nuit aussi agité. Je me redresse mollement, pas réveillé, retire le t-shirt trempé de mes sueurs froides et fais quatre pas, de quoi atteindre la kitchenette. Dans mes douze mètres carré, tout est à porté de main. Je me fais réchauffer du café de la veille qui traîne encore dans le fond de ma cafetière. Posé contre le plan de travail, je m'y accroche et pique dangereusement du nez, baille un bon coup en attendant que le micro-onde face 'ding' en observant d'un œil absent la pluie qui tape contre mes fenêtres. J'ai laissé derrière moi mes terreurs, maintenant je me sens juste vidé de mes forces. Et mine de rien, je ne connais qu'un moyen de me sortir de ce semi-coma.

De retour sur mon lit que je replis d'un bras, habitué, en canapé, je me laisse lourdement tombé dessus et prend une gorgée de café. Je me penche pour attraper la boite sous ma table basse. J'en sors mon attirail et commence à étaler devant moi tout ce dont j'ai besoin. La pipe à crack les quelques cailloux sales, le briquet. Je suis encore mal réveillé et je me frotte les yeux avec la paume. Mes mains tremblent un peu quand je prépare la pipe, finalement, je ne retrouve de la tranquillité que quand la flamme lèche le verre et que la fumée brûlante fait exploser mon système nerveux.

Shoot d'adrénaline, shoot d'énergie, mon corps sort de sa torpeur peu à peu et je pousse un long soupir d'aise en m'enfonçant dans le canapé, les 'crack' réconfortants de la drogue qui berce mon réveil toxique. Les coups sur la porte me font sursauter. P'tain fait chier ! Que je chuchote. Je reste quelques secondes là, sans savoir quoi faire de ma pipe, que je pose finalement dans la hâte sur la table basse. Je me relève d'un bond survolté et reste planté debout, les bras écartés. Ça tape à nouveau. Merde, merde, merde. Qui peut bien me faire chier à cette heure-là ? Je regarde autour de moi paniquer, attrape ma couette et la lance sur ma table basse pour camoufler la drogue et la pipe. Sauf que ça manque de renverser ma tasse de café que je retiens au dernier moment dans un réflexe héroïque qui m'impressionne moi même. Là je commence à agiter les bras dans tous les sens en espérant dissiper l'odeur d'ammoniaque qui a envahi la studette. C'est ridicule, surtout parce que ça ne marche pas du tout. Ça tape une troisième fois. Oui bah c'est bon ! Je ramasse mon t-shirt, et suis entrain de l'enfiler quand j'ouvre la porte, en plus ma tête se bloque et je mets cinq bonne secondes à sortir du tissu et passer ma tête par l'entrebâillement.

Salut. T’aurais pas une culotte ? J'écarquille les yeux. En face de moi une nana, l'air de se les geler dehors. Hein ? Que j'expire, largué. S’il te plait ? Et une pipe à crack? Là les couleurs quitte mon visage instantanément. J'entrouvre la bouche, sans trop savoir quoi lui répondre. Elle peut pas me parler de crack pour rien. Forcément qu'elle a senti, qu'elle a vu, j'en sais rien. Je tourne la tête pour regarder derrière moi dans un sursaut de parano. L'attirail est bien camoufler pourtant. Déstabilisé, j'ai l'air deux fois plus coupable. Eeeeeeuhhhh… C'est la seule chose qui arrive à sortir, complètement pris de court. Et c'est là que mes yeux se baissent sur le t-shirt qu'elle porte et que je reconnais immédiatement. Encore heureux, c'est moi qui lui ai acheté pour son dernier anniversaire. Il est à Drax ce t-shirt. Mon coeur loupe un battement. Alors c'était elle l'actrice porno de la veille qui m'a empêché de dormir toute la nuit ? Deuxième coup d'flippe. Donc elle connait Drax. Elle connait Drax et elle vient me trouver au matin pour me demander du crack. Putain ! Que j'hoquète. Là je l'attrape par le poignet et la tire vivement à l'intérieur de mon studio en vérifiant bien que personne ne soit dans le couloir, et surtout pas Drax. Je referme la porte derrière elle. J'peux savoir ce qui te fait penser que j'ai du crack ? Ma gueule, l'odeur d'ammoniaque qui a infiltré tous les coussins, la pipe à crack qui dépasse de sous ma couette ? Merde, tout ça m'éclate au visage. Mais ce qui m'inquiète le plus, ça serait qu'elle tienne cette info de la part de mon frère. C'est Drax qui t'a dit ça ? Parce que il dit de la merde, c'pas vrai et tu lui diras que c'est pas vrai ! C'est pas crédible, j'le sais, et elle le sait sans doute. Et j'essaie de me rassurer en me disant que si Drax était au courant, c'est pas sa conquête du soir qu'il m'aurait envoyé, c'est une armée pour me démolir la tête.

@lee bishop
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MessageSujet: Re: need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen   need panties ☾☾ ft. Malcolm Allen EmptySam 25 Avr - 18:34


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Le vent siffle sur les murs gris de l’HLM. C’était peut-être le climat de la ville qui rendait la décrépitude si visible déjà, à moins que ce n’ait été une illusion. Peut-être que le seul fait de savoir que les bâtiments appartenaient à Détroit faisait apparaître ces mêmes immeubles comme les cathédrales pillées du capitalisme dans une ville de non-pratiquants et d’infidèles. La pluie dérive vers le sud-est, au-dessus de rues aux réverbères brisés, où les chacals s’adossent aux façades pour s’abriter de la sempiternelle miction du ciel et guetter les proies qui s’empressent de rejoindre des lieux mieux éclairés, plus sûrs. On s’est souvent demandé pourquoi plutôt qu’ailleurs, Détroit est victime de six fois plus de méfaits, cambriolages, braquages. La question est si simple : c’est parce qu’il y a six fois plus de chômeurs et dix fois plus de toxicomanes. Et des putes aussi. Beaucoup de putes. Peut-être un peu trop. Toutes les mêmes greluches trop maquillées et shootées à la poudre de fée.

Au début ça devait être une sorte d’angoisse. Comme quand on a la nausée sur un bateau qui tangue trop. Des noeuds dans le ventre si serrés que l’on ne pouvait à peine respirer. Ce n’est pas facile. Ca ne l’a jamais été. Donc on lui a proposé de la drogue très tôt. Comme un peu d’eau pour faire passer une pillule trop grosse. Ca aide apparemment. Mais Détroit sait bien que c’est juste pour garder les putes au bercail. Promet de la drogue et les filles resteront, ainsi que l’or dans les caisses. Pour les mômes paumées comme Lee, c’est nécessaire. Lee c’est ce genre de gosse sombre avec une carapace trop épaisse pour en voir l’entrée. Et quand on y pénètre, on constate le vide inquiétant de la coquille. Une fragilité perceptible et une sensibilité effrayante. Non, Lee Bishop n’aurait jamais pu supporter ses passes sans une petite aide extérieure. A commencer par les regards des habitants de Détroit quand elle remonte sa culotte dans les rues, après être sortie d’une ruelle mal éclairée. Bien que très tôt, elle était déjà l’objet de désir des plus pervers. Car l’homme est désireux des atouts du corps, et Lee n’est guère dépourvue de ces attraits. Elle n’est pas contemplée chastement. Ni de façon méticuleuse à l’identique que l’objet d’une thèse. Mais comme un morceau de viande exposé à la devanture d’une vitrine dont on saliverait pour obtenir une seule bouchée. Ouais se shooter c’est devenue une obsession, une addiction, un besoin vital.

Si on était pas à Détroit, on se demanderait comment une bouille aussi innocente peut s’enfiler autant de bites. Mais ça semble presque normal qu’une gamine de dix-huit ans ait à vendre son corps pour un peu de cash. Du moins on l’explique plus, car c’est toujours pour les mêmes raisons : mauvaises fréquentations, famille abusive, manque d’argent … Lee, c’est un putain de combo gagnant. Acheter un service sexuel ça a beau être interdit par la loi, Détroit s’en fout.

Lee procède efficacement. Le client prend contact sur un site qui regroupe plusieurs filles; un message direct, simple, pas besoin de tourner autour du pot. Date, heure, lieu, durée, endroit. Les clients ne prennent que rarement qu’une heure, c’est trop court d’après eux. Ou alors quelques hommes mariés qui prétextent une réunion tardive au bureau mais qui ne s’attardent que peu pour ne pas éveiller tout soupçon. Niveau discussion, pas de sujets graves, pas d’opinions qui fâchent. Lee c’est une prostituée du net, mais parfois on peut la trouver dans des bordels. Le net ça paye cash. Le bordel ça paye crack. Pour ce qui est du prix, ça roule entre 60 à 100, voir plus suivant les demandes du client ou moins si il a une bonne tête. 20/30 euros la pipe en extérieur sinon. Drax c’est un client récurrent. Il avait (presque) suivi la procédure, à la mater des heures devant ses lives. Il sait qu'elle ne dira pas non puisqu'il la paie pour cela, c'est ce qu'elle attend de lui.

C’est sûrement l’habitude de foutre son nez chez tout le monde qui la pousse à demander une culotte à un parfait étranger. Pour le crack, c’était pas vraiment un coup de poker pour être honnête. De un, ça pue dans tout le couloir. De deux, elle donnerait tout pour avoir sa dose. Donc pas de bol pour le voisin d’en face si c’est tombé sur lui, mais c’est parce que sa porte était la plus proche. Le jeune homme est plus grand que Lee de largement deux têtes (limite trois), plutôt bel homme mais un regard fuyant, inquiet. Pi’ Lee sait pas si c’est le crack ou la culotte qui a fait perdre les maigres couleurs sur son visage, mais il a pas l’air bien le bonhomme. Pendant quelques instants, elle considère même de rentrer chez elle, vu comment il la fixe. Des tarés, y en a partout. Mais il ne lui laisse pas le temps de peser le pour et le contre et la tire à l’intérieur de l’appart, puis referme la porte en observant les alentours comme un espion craignant pour sa vie.

- “J'peux savoir ce qui te fait penser que j'ai du crack ?”

Lee hésite à lui avouer qu’il a une vraie gueule de cul actuellement mais à réflexion, ça ne ferait qu’aggraver la situation.

- “C'est Drax qui t'a dit ça ? Parce que il dit de la merde, c'pas vrai et tu lui diras que c'est pas vrai !”

Ouais. C’est pas nouveau que Drax raconte de la merde. Enfin, là il raconte rien, il pionce comme un bébé. C’est fou comment il peut s’adoucir quand il dort. Limite y a que là qu’il est cordiale. Et encore, ses ronflements peuvent même être confondus avec des reproches. Dans tous les cas, Drax est pas causant. Et ça serait certainement pas avec lui que Lee irait parler de son addiction au crack. Déjà parce qu’il s’en fout. Et deuxio parce que c’est pas son business.

- “Genre Drax il parle ? J’crois on connait pas l’même alors.”

Drax il la baise. Ensuite c’est chacun sa gueule. Lee connait pas sa vie et inversement. A part que c’est une pute camée mais c’est pas bien difficile à deviner.

- “Pi j’veux pas dire mais, ça pue à plein nez dans ta taule. Compliqué de te manquer. S’rtout t’as la même gueule que moi.”


La gueule fatiguée, pas fraîche. Elle s’étire et masse son poignet, parce que le bougre n’y a pas été de main morte.

- “T’as pas un froc ? Parce que j’me caille un peu le cul du coup,” dit-elle sincèrement gênée “j’suis d’solée mais c’était la seule porte à côté hein. En plus i’ pleut.”


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