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 bite the hand that feeds you (velasco)

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MJ Velasco
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bite the hand that feeds you (velasco) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Des cheveux toujours mal coiffé d'un demi-chignon de traviole, des traces de bagarre partout, un accent à couper au couteau, un anglais vraiment bof, un papillon de nuit de tatoué sur une fesse
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MessageSujet: bite the hand that feeds you (velasco)   bite the hand that feeds you (velasco) EmptyVen 27 Mar - 20:23

Quand elle rentre du travail, elle est déjà d'une humeur massacrante. Elle claque la porte vigoureusement derrière elle et n'a même pas le temps de retirer son sac à dos. Elle bloque. Sur une chaise, Willy, la tête en arrière, un torchon sanguinolent contre son nez, Lexi accroupie devant lui, les mains sur ses cuisses, Pip, appuyé contre la table, les bras croisés. Ils tournent tous la tête vers elle d'un même mouvement. Que pasa ? Qu'elle expire, d'une voix vibrante. Si elle pensait déjà être d'une humeur de chien, elle vient de passer à un palier qu'elle n'imaginait même pas atteignable. Ah, salut MJ ! Ça s'est bien passé le boulot ? Elle se rue littéralement sur lui, retire le torchon, comme si elle craignait à une mauvaise blague. Il a le nez en chou-fleur, et la joue enflée. Il s'est pris un sacré crochet. MJ lui remet le torchon sur le nez d'un geste tellement brusque qu'il ravale un petit gémissement et ferme les yeux. Il n'ose même pas s'en plaindre. Willy, il est comme ça, il prend sur lui. Ce n'est même pas la peine de lui demander ce qui a bien pu se passer. Il est trop habitué à couvrir les mensonges de ses bourreaux, c'est comme ça qu'il a été élevé. Lexi se lance la première : J'viens d'arriver moi, j'en sais rien. MJ se tourne vers Pip, et elle lui balance un de ces regards qui veut dire que s'il ne donne pas une réponse dans la seconde elle va le supprimer de la surface du globe par la seule force de ses pensées. MJ se sent comme si elle venait d'être cambriolée. Willy est trop vital pour son organisme. Aussi précieux que son sang, ses poumons et son coeur, tout ça à la fois. Le choc de voir qu'on ait pu s'en prendre à lui le met dans une rage si folle que pour le moment, la réaction ne se fait même pas. Mais c'est rieeeen, paniquez pas les gars… Tente d'intervenir Willy, sur sa chaise. Càllate Qu'elle expédie sans attendre, sans même un regard. Ses deux billes noires ne regardent que Pip. Il sait ce qui s'est passé lui, c'est sûr. Il a l'air en rogne, lui aussi. Il inspire, jette un coup d'œil à Willy, puis à MJ. J'ai croisé ton frère dans l'escalier, et j'ai trouvé Willy comme ça.

Ton frère.

C'est comme un coup de poing dans le ventre chaque fois qu'elle entend ça. Horatio est l'allumette qui débute un brasier à chaque fois. Elle bloque quelques secondes, et sa mâchoire se décroche. Pip hausse les épaules, fataliste. Ici, personne ne porte vraiment Horatio dans son cœur. Il a foutu trop de bordel, et MJ porte cette responsabilité comme une épine dans son pied logée si profondément qu'elle n'arrivera jamais à la retirer. Une épine dans le pied ou un pieu dans le cœur. Son regard saute de Pip à Willy. Et elle finit par se tourner vers l'amoché. C'est vrai ça ? Qu'est-ce qu'il foutait là ? Qu'est-ce qu'il te voulait ? Willy se redresse et retire avec précaution le torchon, sentant que son nez s'est arrêté de saigner. Il lance un petit regard désolé. Il ne dira rien, bien sûr. Il a ce besoin maladif de ne pas faire de vague, de ne pas se faire remarquer, surtout pas. Se faire aimer. Même par Horatio, il voudrait se faire aimer. Laisse tomber, j'te jure, c'est trois fois rien. Mouvement d'humeur. MJ donne un coup de pied dans l'un des pieds de la chaise de Willy qui le déstabilise. Joder ! Qu'elle jure avant de faire volte-face. Elle sort de l'appartement comme un ouragan, en laissant la porte d'ouverte derrière elle.

Il ne vit même pas si loin que ça. À peine quelques blocs. Elle peut y aller à pied, lui en tout cas, trouve toujours le chemin pour venir tout casser chez elle. Façon de parler, pas tant que ça en fait. Elle enrage complètement sur tout le trajet. Insulte même en espagnole une passante qui a le malheur de la percuter d'un coup d'épaule. Elle sait même pas depuis combien de semaines elle n'a pas pris de ses nouvelles. Longtemps. Le problème avec Horatio, c'est que quand ils ont été séparé, ça lui fendu le cœur en deux, mais finalement, après tant d'années, il a tout simplement arrêté de lui manquer. Quand il a débarqué dans sa vie, comme une boule de démolition, il a tout foutu par terre. Et elle ne s'est pas rappelé de ce qu'elle avait tant aimé chez son frère, puisque tout ce dont elle se souvenait de lui avait été dévoré par un genre de monstre dont il refuse de parler.

De toute façon, elle n'a même pas envie de lui trouver des excuses. Elle ne sait pas ce qu'elle va y faire, quand elle y sera, elle est partie trop vite. Agir avant de réfléchir, comme d'habitude. Tout ce qu'elle sait c'est que la colère la transporte jusqu'en bas de son immeuble miteux. La porte d'entrée ne ferme même pas et elle en arrache presque la poignée quand elle la tire pour entrer. Elle tape des pieds dans les escaliers. L'air frais ne l'a pas fait décolérer. Elle s'écrase devant sa porte. Y a un genre d'appréhension dans le fond de son estomac, rapidement bouffé par sa rage qui forme une boule de plus en plus lourde. Le poing serré, elle tape de toute ses forces. Une fois, deux fois, trois fois, dix fois. Elle ne s'arrête pas tant qu'elle n'entend pas du mouvement. Et si elle doit arracher cette porte écharde par écharde, elle le fera.

Enfin le bruit des verrous. Il en a peut-être bien dix à sa porte, ce foutu parano. Il n'a même pas le temps de prononcer un mot. Des deux mains, MJ le pousse violemment en arrière. HIJO DE PUTA ! Qu'elle balance la première dans cette langue qu'il refuse de lui parler maintenant. En le faisant reculer elle en profite pour entrer dans son foutoir et referme la porte avec tout autant de violence que celle qui émane d'elle comme un aura. Elle porte d'être dos à lui pour fermer les yeux et essayer de se contenir. Si elle ne le fait pas maintenant, elle va vriller. Et bizarrement, y a une espèce de loyauté de clébard qui l'a toujours reliée à Horatio comme à un boulet de prisonnier. La respiration profonde ne marche pas du tout. Quand elle se retourne, elle est aussi haute dans les tours que cinq secondes avant. T'as cassé la gueule à Willy ? Elle demande pour la forme, n'attend pas cinq secondes avant d'ajouter : Je sais que tu l'as fait. Là enfin elle se débarrasse de son sac à dos, et lui envoie dessus par la hanse, rêvant secrètement l'assommer avec. Elle serre les dents, avec une moue furieuse sur son visage, les sourcils froncés. Horatio n'arrêtera jamais de la rendre folle. Avec lui elle est aussi impatiente que fidèle. Moins ces derniers temps, c'est peut-être ce qui l'a poussé hors de sa tanière, ce con. Elle expire bruyamment. Vas-y, je t'écoute, qu'est-ce qui t'es encore passé par la tête ? Elle ponctue sa phrase d'une nouvelle bousculade.
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MessageSujet: Re: bite the hand that feeds you (velasco)   bite the hand that feeds you (velasco) EmptyMar 31 Mar - 1:22

BITE THE HAND

phalanges de misère trop faibles trop pleins de cicatrices déjà la peau fine. pourtant il entendait souvent les walsh dire "pas les parties visibles" mais il faut croire que les mains c'est pas si visible finalement. phalanges de misère qu'il met pourtant à l'épreuve en permanence. contre les murs, principalement, les portes, parfois les fenêtres, rien de vivant. ce n'est pas un casseur de gueule horatio, pas un bagarreur, de la douceur de son enfance il a gardé au moins ça. peut être réside encore en lui une résistance à faire subir à l'autre ce que lui a subi au fond - mais ça, ça se situe dans l'inconscient, ce n'est pas un truc qu'il se formule. il ne se formule pas grand chose d'ailleurs horatio, ne se formule pas grand chose quand il sort de chez lui malgré la peur pour se diriger vers l'immeuble de MJ, ni quand il grimpe ses escaliers quatre à quatre, ni quand la porte d'ouvre sur pas MJ et qu'à voir ce con qui n'est pas sa soeur, ce con qui pourtant s'accapare sa soeur, son sang se met à brûler. il voit rouge, horatio, quand il voit ce visage si doux et cette voix pas en reste qui essaye tellement essaye d'être gentil avec lui. d'être à l'écoute. de le séduire pour être aux commandes de sa relation entre sa soeur et lui - oui, ça va aussi loin, ça va toujours aussi loin en lui sans qu'il soit capable de s'en rendre compte. il ne se dit pas tout ça. ça se produit tout seul dans son corps. faut le comprendre : MJ depuis son retour c'est l'abandon. encore plus maintenant, qu'elle n'a pas donné de nouvelles depuis trois semaines exactement. moins il la voit moins elle vient vers lui plus ce qu'il y a eu avant les walsh disparait. plus ils se détachent plus il perd ce qu'il a été avant. il veut, lui, s'acharner sur ce lien qui n'arrive plus à se faire, désespérément retrouver une complicité. il n'a jamais entendu les coachs spirituels et autres psys à la con dire qu'avant de retrouver les autres il faut se retrouver soi même, horatio.

et voilà ce prétexte de mec, willy, qui tente de lui dire patiemment que MJ n'est pas là qu'elle reviendra plus tard mais entre, et horatio il se dit qu'il ment qu'elle est à l'intérieur et qu'elle ne veut pas le voir parce qu'il lui a mis n'importe quoi dans la tête, automatiquement. il se met à gueuler. il ne sait même pas ce qu'il dit. c'est un mélange de vocabulaire de jaloux, de vocabulaire de parano (ce qui bien souvent se rejoint), de vocabulaire de mâle alpha foireux qui veut imposer sa domination. et puis il parle, plus il gueule. c'est un crescendo de volume et de violence. en face c'est plutôt le decrescendo de la peur de la tentative de conciliation qui se fait vaine. il n'y a pas d'issue à ce qui se passe pas d'issue aux paroles prononcées qui ne s'écoutent pas et ne peuvent s'écouter. on ne peut plus que foncer dans le tas avec le langage ou autre. quand une porte claque derrière lui le corps d'horatio tressaute et ça se décide seul. tout se contracte. son poing douloureux. la gueule de willy. son poing et la gueule de willy douloureux. la porte qui claque c'est bientôt un homme qui se dessine derrière lui. il gueule un truc qu'il n'entend pas parce qu'il s'apprête à frapper de nouveau. c'est comme un animal : il a vu le sang, il ne veut plus lâcher. c'est un bras qui l'intercepte et l'empêche et bientôt son poing dans la gueule d'un autre. le choc est plus dur. le réveille. deandre. ce mec il le connait à peine il n'a pas à être le réceptacle de sa violence. il n'a pas le temps de se dire qu'au fond willy aussi qu'il est déjà en train de s'enfuir. s'enfuir comme toujours s'enfuir indéfiniment pour toute la vie maintenant peut être.

il n'a qu'une demie heure pour redescendre mais ça il ne le sait pas encore. il ne le sait que quand les chocs sur sa porte et il a peur, horatio, peur comme d'habitude, peur que ce soit deandre venu appliquer la loi du talion. mais c'est bien pire quand c'est le visage de MJ qui se dessine tout petit de colère derrière sa sale habitude des triples verrous. MJ furie qui le traite de fils de pute comme si même de mère ils n'avaient pas partagée. qui essaye de se calmer avant de lui envoyer son sac à dos à la gueule. il n'oppose aucune résistance. il écoute. il écoute et entend qu'elle vient protéger willy comme elle aurait du le protéger, lui. et ça, ça ne fait que confirmer ses soupçons, ceux là même qui l'ont fait enfoncer son poing dans la gueule de willy. il ne savait pas, il ne savait pas encore, une demie heure c'est court, mais maintenant il est sûr : il ne regrette pas son geste. un sourire douloureux vient tordre sa gueule alors que le petit corps de sa soeur le bouscule à nouveau. elle pourrait lui casser la gueule que ça ne changerait rien, elle a déjà tout cassé de toute façon, qu'il se dit. cette fois il se le dit vraiment, il se le formule, ça. tu fais quoi là. tu veux me casser la gueule pour le venger ? mais tu sais quoi vas y. vas y ! t'en rêve. tu peux lui ramener toutes mes dents dans un mouchoir à ton clébard si tu veux même. il se retient d'ajouter : si tu veux même je t'aide, j'en ai des techniques d'arrachage de dents, j'ai été à bonne école - par contre essaye pas les dents du fond j'en ai déjà plus faudra les demander aux walsh. va falloir me frapper vraiment pour ça ma grande. il fait le dur, horatio : il ne sait rien faire d'autre. la douleur de voir sa soeur lui hurler dessus pour en protéger un autre, un autre qu'elle ne laisserait surement pas des semaines sans nouvelles l'anéantit comme un poison très lent. ça coule tout le long de son corps. il fait le malin, horatio : il ne sait rien faire d'autre. si tu veux je t'aide, si tu veux je t'aide à prendre mon corps aussi, à l'anéantir lui aussi. si tu veux je t'aide. si tu veux je t'aide. si tu veux je t'aime.
il la repousse doucement, pris d'une fatigue qui n'a plus d'âge. il la repousse vainement, lui attrape les mains, essaye de l'assoir. il la repousse. ne sait plus ce qu'il fait.
(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: bite the hand that feeds you (velasco)   bite the hand that feeds you (velasco) EmptyDim 5 Avr - 21:24

Avec le temps, les souvenirs s'étiolent. Ils disparaissent par morceaux, emporté par le vent, impossible à rattraper. Trop d'années. Comme un chaton arraché à sa mère, qui ne la reconnaîtrait pas ensuite, et montrerait les cuisses. La seule chose qu'MJ a gardé de son frère c'était ce sentiment de liberté ardente, quand ils dévalaient les collines de Cuidad Bolivar, le bidonville de Bogotá. Y a comme un sentiment de trahison maintenant, d'injustice. Car le frère qu'on lui a rendu ne ressemble en rien à celui qu'elle a laissé derrière elle. Copie pas conforme, contrefaçon de mauvaise facture. Ils s'échangent un regard qui ne se connecte pas, après qu'elle ait demandé des comptes. Et tout ce qu'il lui sert, c'est un sourire qui tombe à côté et aucune réponse à ses questions : tu fais quoi là. tu veux me casser la gueule pour le venger ? Il l'énerve, il l'énerve. Alors elle s'arrache les cheveux et se retourne en grognant comme un fauve pendant qu'il continue son misérable numéro. mais tu sais quoi vas y. vas y ! t'en rêve. Dos à lui, elle serre les dents du plus fort qu'elle peut. C'est pas normal de vouloir casser la gueule à son frère, on a pas le droit. On peut pas détester un frère qu'on a perdu tant d'années. Leur retrouvaille, c'était sensé être un putain de film romantique. Du genre à faire chialer la ménagère. Les orphelins, trimballés de famille d'accueil en familles d'accueil, qui finissent par braver les épreuves de la vie et reformer une famille. Et rien ne s'est passé comme prévu. Et MJ, elle a un mélange d'amère déception et de rage au fond du bide. Mais elle peut pas lui dire, on dit pas à son frère traumatisé qu'on le déteste. tu peux lui ramener toutes mes dents dans un mouchoir à ton clébard si tu veux même. Cette fois, sa mâchoire se décroche, brusquée par l'insulte qui vise Willy, son vrai frère qu'elle pense honteusement. Elle se retourne à la volée et lève les sourcils, menaçante. Elle fait un pas vers lui. Que dices ? Qu'elle demande la voix vibrante d'une émotion qu'elle peine à retenir. Chaque insulte qu'il envoie à Willy, elle se la reçoit droit dans le cœur. Là elle monte un doigt insurgé devant la face d'Horatio, comme pour le menacer. Mais les menaces, ça ne lui fait pas peur. C'est comme s'il les demandait. J'sais pas combien d'pilules t'as pris aujourd'hui pour être aussi con Horatio, mais j'te conseille de prendre un café pour te remettre les idées en place. Ou de se taper la tête contre un mur, ça marcherait aussi, ça serait plus satisfaisant. Mais il cherche. Y a des gens, ils en ont tellement bavé dans la vie, que quand ça s'arrête, ils ont comme un trou dans le bide. Peut-être bien que c'est ce qu'il veut Horatio. MJ n'en sait rien, comment elle pourrait savoir. Elle est face à lui comme face à un étranger. Et il donne rien pour combler les vides. Au final, y a dix ans qui manquent. Dix ans impossible à rattraper. va falloir me frapper vraiment pour ça ma grande. Elle a un petit rire exaspéré et regarde sur le côté en se passant un doigt sur ses babines de tigresse. N'importe qui d'autre, elle l'aurait frappé. Elle lui aurait mis une droite juste pour lui prouver que ça ne lui faisait pas peur. Elle a peur de rien. Au lieu de ça, elle se retourne vers lui et lève les deux mains, mime le fait de l'étrangler, parce que ça lui ferait vraiment du bien. Et il en profite pour lui choper les poignets. Lâche-moi ! Il la repousse, elle le repousse. Il la repousse encore contre ce canapé contre lequel elle finit par tomber. Et ça lui arrache un cri énervé. Elle chope un coussin et lui envoie dessus. Puis un autre, juste pour la forme, et parce qu'il a évité le premier. Elle se relève d'un bond du canapé et le repousse encore une fois en arrière. Qu'est-ce que tu cherches, joder !? Qu'elle gueule. C'est c'que tu voulais ? Qu'on se batte ? On a plus dix ans Horatio ! À l'époque, c'était drôle de jouer à la bagarre. À l'époque, il la coinçait sous son bras et lui ébouriffait les cheveux. Elle lui lançant des coups de coude dans les côtes pour se libérer. Aujourd'hui, la seule chose qui pourrait les sortir de cette impasse, c'est une vérité trop dur à sortir, et un self control qu'ils ne possèdent ni l'un ni l'autre. Et pour éviter un nouvel assaut, elle le pousse d'un bras sur le côté pour le contourner, et commence machinalement et ramasser le bordel qu'il a laissé partout autour de lui dans cet appart. Comme si elle était encore à sa botte, comme quand il l'a arraché des Davis, forcé à vivre dans sa paranoïa, à l'envoyer tout faire puisque lui n'était capable de rien. MJ l'insoumise, domptée par la peur irrationnelle de son frère et la possessivité mal placée. Elle s'énerve toute seule à déplacer son bordel plus qu'elle ne le range. À lancer une chaussette d'un côté et de l'autre de la pièce et à pousser du pied des objets improbables qui jonchent son sol crade. Regarde ce bordel, putain, tu me fais chier ! Elle s'énerve toute seule et se réfugie dans la cuisine et elle lance la cafetière, puisqu'elle a décrété qu'il était défoncé et qu'il faudrait qu'il se remette ses putains d'idées en place. Même si, de ce qu'elle se dit, sobre ou high, des bonnes idées il n'en a jamais. Ses mouvements sont brusques et font un boucan pas possible. Depuis la cuisine, elle se retourne vers lui, cafetière dans la main : Tu m'as toujours pas répondu, qu'est-ce que tu lui voulais à Willy ? Elle se tourne vers lui et le pointe, menaçante avec cette foutue cafetière : Et je sais qu'il t'a rien fait, Willy il ferait jamais d'mal à qui que ce soit. Il est pas comme toi. Et ça, c'est juste pour l'emmerder.
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MessageSujet: Re: bite the hand that feeds you (velasco)   bite the hand that feeds you (velasco) EmptyDim 12 Avr - 17:27

BITE THE HAND

il regarde sa soeur évoluer comme une tigresse dans ce qui lui sert d'appartement, le pousser, échouer sur le canapé, envoyer des coussins, il ne sent même pas celui qui fait mouche et rebondit mollement sur sa poitrine. il la regarde partir vers la cuisine s'arracher les cheveux ne pas savoir quoi faire de ce trop plein d'énergie dans son corps. il la regarde et c'est pathétique il la regarde cette petite soeur grandie cette petite soeur dix ans après cette petite soeur devenue adulte. parce qu'il est assez en dehors de la vie et des événements qui s'y produisent, même celui là, il est capable de voir sa soeur grandie et de s'en émouvoir. c'est ma petite soeur. voilà ma petite soeur adulte. elle est forte. la vie ne l'a pas eue, elle. c'est bien. quand des pensées comme celles ci le traversent il est toujours à deux doigts de prendre la décision de se casser pour toujours et de la laisser dans cette existence qu'elle s'est construite à la force de sa volonté de fer, la même volonté qui a tenu leurs parents à bout de bras. quand il la regarde comme ça grandie oui horatio est toujours à deux doigts d'être ému. mais comme la destinée est une connasse qui se joue de tout, ça ne suffit jamais. ça ne suffit pas pour briser le système dans lequel il s'est enfermé, et sa paranoïa sa peur absolue et son amertume. son cercle de destruction minutieusement organisée.
elle interrompt son vol plané au dessus de la situation en prononçant le mot pilule. elle toujours le ramène à la réalité dans ce qu'elle a de plus brut. elle touche pile : de pilules, horatio n'a plus depuis hier matin. il n'est pas shooté il est en manque de shoot ce qui à ce stade est peut être pire. ON A PLUS DIX ANS. cette phrase tourne en boucle dans sa tête avec la frénésie du manque de dope. ON A PLUS DIX ANS. les collines de ciudad tournent dans sa tête. beaucoup trop rapide. la nausée monte. la nausée monte et MJ range son appart ou plutôt y passe comme une tornade faire échouer les choses à d'autres endroits pas plus rangé mais ailleurs. ON A PLUS DIX ANS. il voudrait qu'elle s'assoie au moins qu'elle s'immobilise toupie qui l'empêche de s'accrocher à du concret fixe. calmer la nausée. non bouge encore plus et sort de son champ de vision. il aspire l'air comme un noyé espère que l'oxygène va calmer son tube digestif défoncé prie pour ne pas vomir. ON A PLUS DIX ANS. il aimerait pourtant lui faire des chatouilles jusqu'à ce qu'elle cogne qu'il y en ai un qui pleure et aille cafter à maman. mamaaaaaaaa. ON A PLUS DIX ANS.
peut être que cette bagarre pathétique ce lancer d'objets qui n'osent pas atterrir dans la gueule de l'autre c'est la seule possibilité de complicité ou plutôt de lien qui leur reste. faut pas que je vomisse pas devant elle. mamaaaaaa. il ne répond rien à rien qu'est-ce qu'il reste à répondre. s'abaisser à dire je suis triste aide moi mais ne m'aide pas par soumission devoir fraternel aide moi parce que tu m'aimes. aime-moi. mais on a plus dix ans et tu m'aimes pas tu m'aimes plus ça crève les yeux. il est à deux doigts de s'effondrer de laisser les barrières péter de se montrer humain devant elle quand elle brandit la cafetière retombe sur ses pattes. retombe sur le sujet qui fâche. retombe sur ce pour quoi elle est venue et avec tout ça il avait presque oublié. retombe sur willy. la fureur renfloue bazarde à nouveau tout sur son chemin l'émotion la nausée la fatigue. il pourrait tuer. il préférerait tuer que de répondre sincèrement. il pourrait tuer. mamaaaa j'ai rien à te répondre j'ai pas d'explications c'est arrivé c'est tout. il répond tête de con. ils se rateront toujours ? tête de con. c'est beau en tout cas merci de le faire passer avant moi de partir du principe que c'est forcément moi qui ai déconné. sous la mauvaise foi commence à pointer la vraie raison commence à pointer ce qu'il pense au fond mais qui refuse de vraiment sortir. en tout cas maintenant j'ai compris que c'est la seule manière de te voir de défoncer tes petits copains c'est noté. c'est beau le sens de la famille. il hésite un instant et ses dents crissent les unes contre les autres. puis ça finit par sortir. les parents seraient fiers de toi. c'est autant un coup de grâce pour lui qu'il espère que ça l'est pour sa soeur. sans autre forme de cérémonie et parce qu'il a besoin de s'occuper les mains pour ne pas s'effondrer, il lui prend la cafetière entre dans la cuisine en prenant soin de ne même pas l'effleurer et commence à remplir le réservoir d'eau. dos à elle. pourquoi toujours frappe-t-on quand on est à terre et surtout ceux qui tentent de nous tendre la main.
(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: bite the hand that feeds you (velasco)   bite the hand that feeds you (velasco) EmptyJeu 23 Avr - 11:06

Fossé immense. Gouffre sans fond. Entre eux y a un monde, un univers, toute une vie qui a creusé la terre de leur enfance. Une vie dont l'autre ignore tout. Enfin, dont MJ ignore tout. Elle prend sur elle, miraculeusement d'une patience d'ange quand il s'agit de lui. Mais tout ça crée cette frustration difficile à avaler. Et pour s'empêcher de le tuer, faut bien qu'elle s'occupe. Alors après avoir envoyé d'un côté et de l'autre tout le bordel qui tapisse le sol de son appart autant que son crâne, elle commence à faire du café, dans des gestes brusques et imprécis. Elle n'aime même pas sa cafetière. Comme un foutu détail qui rend le tout cohérent : y a rien qui lui plait ici. J'ai rien à te répondre j'ai pas d'explications c'est arrivé c'est tout. Elle s'applique à ne pas le regarder, surtout pas sinon elle pourrait se mettre à mordre. Elle galère avec ce filtre qu'elle doit mettre , ça tient pas bien. Et ponctuant chacun de ses mouvements d'humeur, ses lèvres pincées marmonnent ses émotions hachées : Ouais, j'avais compris que t'étais pas le roi des explications. Et après ça, elle secoue la tête, énervée de remettre ça sur le tapis. Ça l'a rendu folle longtemps, de ne pas savoir. Horatio qui déboule dans sa vie, d'un coup, des années après. Comme un fauve effrayé et dangereux. Horatio qui ne dort plus la nuit, Horatio qui hurle, qui pleure, qui panique. Horatio, à mille lieux du souvenir qui avait accompagné ses rêves pendant toutes ses années. Cicatrices sur son corps et dans sa tête, obligée de calmer la douleur pas des pilules de plus en plus fort. Mais il n'a rien dit, rien voulu raconter. C'était comment Pontiac ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Ils sont où tes parents adoptifs ? Ils te cherchent pas ? Horatio, dígame. Mais il n'a rien dit à l'époque, il ne dit toujours rien aujourd'hui. C'est comme si MJ aurait dû se contenter de deviner. Aujourd'hui elle en a terminé de supplier qu'il comble les vides. Terminé de lui accorder une attention qu'il se contente de gâcher. Parce que c'est tout ce qu'il sait faire, depuis qu'il est revenu en ville. C'est beau en tout cas merci de le faire passer avant moi de partir du principe que c'est forcément moi qui ai déconné Cette fois, elle part dans un rire cynique qui éclate contre tous les murs. C'est presque un rire franc, parce que putain, elle est bonne celle-là. Oh ouais, parce que c'est Willy qui t'a attaqué peut-être ? Elle siffle entre ses dents un tsss de mère déçue. Elle ouvre un placard brusquement à la recherche du café, qu'elle ne trouve pas. Arrête, j'le connais. En plus il t'aime bien, même si franchement, j'vois pas pourquoi. T'es qu'un coño avec lui. Avec tout le monde, qu'elle pourrait préciser, mais par un miracle inexpliqué, elle ravale cette remarque. Pas la suivante pourtant, qui franchit ses lèvres, provocante : J'vous connais tous les deux, d'ailleurs. Elle le foudroie du regard. T'as compris Horatio ? Ça veut dire que si doit y en avoir un pour tout gâcher, ça sera forcément toi.

En tout cas maintenant j'ai compris que c'est la seule manière de te voir de défoncer tes petits copains c'est noté. Voilà enfin un fragment de sincérité qui s'immisce direct dans le cœur. Morceau de ferraille dans le myocarde qui immobilise MJ une seconde, jusqu'au coup de grâce. C'est beau le sens de la famille. Le mot famille, il sonne comme un coup de poing dans le ventre entre eux. Parce que leur famille, elle a été décimée. Écartelée. Reste plus que des ruines. Sans un regard pour lui, mais plutôt les yeux plantés sur le plan de travail, elle répond d'une voix tranchante : T'as vu ça ? Parce que y a pas de bonne excuse à donner. C'est vrai qu'elle a évité ses appels. C'est vrai qu'elle n'est pas passée le voir le weekend dernier, peut-être bien qu'ils avaient rendez-vous. Elle a oublié. Elle y a plus pensé. Et puis, quand il appelait, c'était jamais au bon moment. Elle était occupée à autre chose que de voler au secours de son frère. Horatio est un orage. Une tempête qu'on veut éviter. Car il renverse tout sur son passage. Dans l'œil du cyclone, elle ne sait même plus qui s'y trouve, quoi. Quel monstre a ravagé ce qui lui restait comme racine. Ils ne se comprennent plus. C'est plus simple de l'éviter, en fait. Les parents seraient fiers de toi. Bombe nucléaire dans le ventre. Elle monte enfin ses yeux vers lui. Leurs regards se percutent avec violence. Et puis, Horatio lui arrache des mains la cafetière et elle fait deux pas en arrière en marmonnant une insulte en espagnol au même moment. Silence écrasant jusqu'à ce que l'eau ne fasse un raffût pas possible. Ou peut-être que ce n'est que son cœur qui tambourine contre sa poitrine. Une fois, deux fois, trois fois. Ils sont plus là les parents. Qu'elle dit en premier, d'une voix froide. Mais puisqu'il n'a pas la réaction escomptée, elle l'attrape par le bras et le retourne vers elle d'un coup sec, si bien que y a de l'eau qui se renverse entre eux. ¿Me oyes? Qu'elle martèle. Et elle le pousse à nouveau en arrière, parce que la colère ne fait que grandir. Colère face à cette famille arrachée. Colère face à cette enfance traumatisée. Colère face au système qui l'a privé d'un frère qu'elle aimait, rendu un qu'elle déteste. Colère face à ses réactions qu'elle ne comprend pas. C'est comme si fallait qu'elle soit aussi malheureuse que lui, sans même savoir pourquoi. Comme si elle lui devait bien ça. L'eau continue de couler dans le vide, mais elle ne s'en occupe pas. Et ils seraient fiers de toi peut-être ? Hmm ? Parce qu'elle n'est pas la seule fille indigne de cette famille. Elle n'est pas la seule qui manque à ses devoirs. Horatio, il a manqué à tous les autres. C'est lui le grand frère, alors elle aimerait bien arrêter de devoir s'en faire pour lui, gérer ses démons, gérer ses colères. Elle veut juste qu'il arrête d'être comme ça. Et pour appuyer ses dires elle attrape une boite de cachet renversée sur le plan de travail. C'est peut-être de l'aspirine, c'est peut)être encore une de ses drogues qu'il avale comme des bonbecks. Elle s'en fout elle lui balance juste au visage. Ils seraient fiers de ce que t'es devenu ? Un sale con qui se drogue et qui fait chier l'monde, hein ? Vérité brute qu'elle ne prend pas la peine d'emballer ce coup-ci. Elle éteint l'eau d'un geste brusque avant de se retourner à nouveau vers lui, collée à lui comme pour l'intimider. Qu'est-ce que tu cherches ? Hein ? Pourquoi tu t'en prends à moi ? À Willy ? À tout le monde. Foutu trou noir qui absorbe tout, même la lumière. C'pas comme ça que mamá nous a élevé, alors arrête ! C'est quoi toi, ton excuse pour être devenu un putain de déchet ? Mots assassins. Mais elle veut provoquer l'électrochoc. Celui qui fera tomber ce masque qu'il porte si bien, un masque sans lequel elle ne l'a pas vu depuis leurs retrouvailles. C'est peut-être pour ça qu'elle ne le reconnait plus.
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MessageSujet: Re: bite the hand that feeds you (velasco)   bite the hand that feeds you (velasco) EmptyMar 5 Mai - 15:46

BITE THE HAND
même faire le café ça échoue. ils sont incapables ces deux là de se comporter en gens normaux. incapables de faire des choses naturelles basiques; peut être que c'est pourtant exactement ce qui leur faudrait : plonger leurs corps dans des activités tellement banales qu'ils seraient contraints à se mettre à parler normalement, calmement, se dire les choses ou au moins construire à deux un déni cordial. pas le roi des explications horatio, non, mais MJ non plus. elle a fait des efforts pour soigner les symptômes immédiats mais aucun des deux n'a levé le petit doigt pour s'attaquer au problème de fond. pourquoi s'est-on quittés plus forts que la mort et se retrouve-t-on à s'en vouloir à mort ? est-ce que la figure des parents effacée par le temps l'amour fraternel ne tient plus à rien ?
il aimerait, horatio. être capable d'ouvrir la bouche pour dire je suis désolé on m'a détruit pendant toutes ces années et je ne peux pas m'empêcher de détruire tous ceux qui me veulent du bien depuis. je ne sais pas l'expliquer mais je vois bien la chose se produire devant mes yeux dans ce temps qui m'échappe qui coule entre mes doigts tremblants. il aimerait aussi la blesser en lui racontant tout en détail, la faire se sentir coupable même, une joie sadique au goût acide. ne sachant plus faire la différence entre ce qui est légitime et ce qui ne l'est pas, il se tait. ne dit plus, n'agit plus, et alors tout s'efface et meurt. rien ne peut plus avancer. "jle connais, il t'aime bien". elle fait bien de se rattraper en ajoutant qu'elle le cannait aussi lui. sa colère aveugle est prête à s'accrocher au moindre élément pour le brandir en arme. elle est si prête d'ailleurs que si son premier réflexe est d'être apaisé par cette deuxième phrase, elle le rattrape aussitôt. tu me connais ? vraiment ? il rit. de l'air qui sort du nez d'abord, pas plus. il se déteste d'éprouver un malin plaisir à rire. il ne dialogue pas il détruit systématiquement. encore. tu me connais comme le mec qui casse tout. tu ne cherches pas à savoir pourquoi - ni moi à te dire. on est pathétiques, putain.

il voudrait que ça s'arrête voudrait qu'elle ne soit jamais venue voudrait qu'elle se taise parce qu'il a maintenant tout à fait peur de lui même. c'est bien de jouer avec la limite, de provoquer par amertume, de se faire du bien. mais la ligne est si ténue entre s'engueuler à mort et briser le lien définitivement. il lui en veut égoïstement de ne pas être venue le voir depuis des semaines mais sait au fond qu'il ne lui a donné aucun élément à leur dernière entrevue pour donner envie d'être revu. cette situation est sans issue.
ils ont appris à se battre à la même école, horatio et mj, à la même école avec les mêmes maîtres et les mêmes armes. il aurait pu et même dû s'en douter qu'à frapper aussi fort il ne ferait que se prendre la pareille, pire, dans la gueule. il était tellement sûr de sa victoire qu'il ne s'est pas préparé à la contre attaque - a baissé la garde. ils sont plus là les parents. les mâchoires se serrent, les poings aussi. horatio comme un enfant se prépare à hurler à l'injustice. je t'entends mais trop bien petite soeur. les parents ont disparu alors allez crachons sur leurs mémoires, c'est ça ? haïssons nous à leur bon souvenir ? un nouvel élément vient lui brûler les lèvres. il voudrait lui dire le journal. il voudrait lui dire la photo de leur père. son imagination délirante, appuyée par un peu de fièvre, rêve soudainement velasco senior pousser la porte de son taudis et interrompre leurs cris. j'étais vivant toutes ces années, il leur dirait, et eux bouche bées n'auraient d'autre choix que de se tomber dans les bras. avec le temps, la douceur, ils trouveraient ensuite le chemin pour se raconter toutes ces années loin les uns des autres, toutes les blessures, tout ce qui les a transformés. alors, seulement alors, la vie pourrait reprendre. mais malgré les yeux cillants d'horatio vissés sur la porte elle ne s'ouvre pas. il est obligé de retourner au présent au café qui coule dans le vide et ne se fera jamais à sa vie qui coule dans le vide et ne se fera jamais.

il tourne une tête de dormeur vers sa soeur. c'est quoi son excuse ? il est à deux doigts de dire. il le dit presque. il parle dans son rêve, il dit les Walsh, la douleur, les tortures, il dit le couteau dans sa main et le liquide chaud qui macule son corps entre l'enfance et l'âge adulte. dans son rêve il dit à mj, mon baptême d'homme s'est fait dans le sang. à la place ce qu'il fait ce qu'il dit c'est quoi mon excuse ? mon excuse, moi je dois m'excuser ? et comme un électrochoc l'espoir atténue la colère il s'agenouille soudain devant sa toute petite soeur comme lorsqu'il avait dix ans il murmure comme s'il était possédé. mj papa est encore vivant je l'ai vu dans un journal j'ai vu sa photo. il ne le sait pas horatio qu'à cause du manque de came il a l'air cinglé. qu'il a juste l'air de délirer alors que ce qu'il dit est vrai. et comme si son corps plus malin que son esprit le suspectait il se tourne se met à fouiller à quatre pattes dans son appartement retourné pour trouver la coupure. il va lui montrer. il va lui montrer. il n'est pas qu'un déchet.
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MJ Velasco
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bite the hand that feeds you (velasco) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Des cheveux toujours mal coiffé d'un demi-chignon de traviole, des traces de bagarre partout, un accent à couper au couteau, un anglais vraiment bof, un papillon de nuit de tatoué sur une fesse
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Si tu ne m'aimes pas, je t'aime.
Et si je t'aime, prends garde à toi.

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MessageSujet: Re: bite the hand that feeds you (velasco)   bite the hand that feeds you (velasco) EmptyDim 24 Mai - 22:37

tu me connais ? vraiment ?

Quelle gifle quand il lui dit ça, sur ce ton-là, avec ce rire-là. MJ ne peut rien faire d'autre que de le regarder, avec ses billes noires qui envoient des éclairs. Elle voudrait que la foudre qu'elle ressent au fond d'elle le frappe aussi violemment qu'elle l'a été à son retour. Parce que c'est comme se faire foudroyé de revoir son frère presque dix ans plus tard dans un tel état. Elle pourrait répondre qu'effectivement, elle ne le connait plus. Et que c'est ce qui lui déchire le plus le coeur d'ailleurs. Elle aurait voulu le connaitre, elle aurait voulu qu'il lui laisse une chance, celle de le comprendre et de l'aider correctement, et pas seulement en étant sa boniche qui va chopper sa dope toutes les deux semaines. Les liens du sang, ce n'est pas sensé surpasser tout le reste ? Peut-être pas finalement. Le sang qui coule dans les veines d'MJ a surchauffé trop d'années. Maintenant, qui sait ce qu'elle partage encore avec Horatio, si ce n'est un nom qui n'a même plus le même écho qu'avant. Alors elle pourrait lui répondre cette vérité, mais c'est trop lui demander que de lui donner raison. Au lieu de ça, elle peste, marmonne un autre punchline provocante, juste pour ne pas perdre la face : J'en sais assez sur toi, ouais. Assez pour savoir que t'es qu'un sale con, que ça veut dire.

Mais tout s'envenime trop vite de toute façon entre eux. Ça fait des années que c'est comme ça. Et c'est maintenant la seule chose qu'elle connait des relations fraternelles.

je t'entends mais trop bien petite soeur… Petite sœur. Qu'il dit. Merde, pourquoi tout ce qui sort de sa bouche ressemble à une attaque pour MJ ? Elle prend tout mal, tout de travers quand ça vient de lui. Petite sœur. Elle voudrait qu'il comprenne qu'elle n'est plus la petite soeur de personne, et certainement pas de lui. Elle n'est qu'une louve solitaire, arrachée à sa meute il y a bien trop longtemps. Agressive, sur la défensive. Prête à bondir à la gorge de quiconque l'approche de trop près. Elle s'est toujours protégée, par le choix quand on vit en foyer. On ne crée plus de lien, puisque les enfants finissent tous par partir. De famille, on en a plus. Mais Horatio reste encré dans sa chaire comme une foutue plaie qui sur-infecte. Tout sera toujours trop personnel. …les parents ont disparu alors allez crachons sur leurs mémoires, c'est ça ? haïssons nous à leur bon souvenir ? Il continue, et la suite donne encore des coups de jus à MJ qui continue de le dévisager comme si elle allait le tuer, là maintenant. La colère est de plus en plus difficile à canaliser maintenant. Fumée toxique qui s'infiltre dans tous les recoins de son corps en surchauffe. Elle le regarde, crispée comme pas possible pour s'empêcher d'exploser. Lui aussi, il comprend tout de travers. Symptomatique de leur relation à deux vitesses. Ils ont tout le temps l'air de participer à deux conversations différentes. Pourtant y a qu'une chose qui pourrait réparer tout ça, ou du moins essayer. Genre de traitement expérimental de la dernière chance : cette putain de vérité. Alors merde Horatio, dis-le ce qui t'es arrivé. Donne-moi le bénéfice du doute, j'pourrais peut-être même finir par te comprendre. c'est quoi mon excuse ? mon excuse, moi je dois m'excuser ? Rire froid, sidéré. Quoi, c'est moi peut-être ? Un orgueil déplacé les étouffe visiblement tous les deux. Et pourtant, la suite des événements, MJ ne l'avait pas vu venir.

Il tombe à genoux devant elle, et elle tressaille d'étonnement. Du haut de son mètre soixante, le surplomber, elle n'en a pas forcément l'habitude, et même si elle l'a vu mainte fois dans de sales états, y a toujours cette inquiétude sourde qui la tétanise quelques secondes. Sa gorge se noue. Elle serait même prête à faire un geste d'affection envers lui, soucieuse. Presque. Mais il ouvre la bouche avant qu'elle n'ait pu oser. mj papa est encore vivant je l'ai vu dans un journal j'ai vu sa photo. Et là, tout s'écroule en une seconde. Son regard concernée, malade de le voir comme ça change du tout au tout dans une expression de condescendance méprisante. Elle ferme les yeux et se passe une main sur le front en soupirant discrètement, comme pour se préparer à la suite qui serait difficile à encaisser. Ça fait longtemps qu'elle ne s'occupe plus des révélations d'Horatio quant à leur famille disparue. Des fausses alertes de ce genre, il en a déjà eu part le passé, souvent parce qu'il était défoncé. Putain Horatio… qu'elle lâche dans une expiration excédée. Sa main qui tape à plat contre le plan de travail pour s'y retenir ponctue sa phrase de manière brusque, et elle repose un regard furieux sur lui. Allez, vas-y, dis-moi c'que t'as pris ce coup-ci. Car il est forcément défoncé, encore une fois. Et y a ni pitié, ni tristesse dans sa voix, juste un profond sentiment de rejet qu'elle ressent à nouveau contre lui.

Mais Horatio se relève soudain et se met à fouiller autour de lui avec la précision d'un vieux fou. Il ne trouve pas ce qu'il cherche, et c'est parce que ce qu'il cherche n'existe pas. N'existe plus depuis longtemps. Cette famille qu'il ramène sur le tapis depuis toujours, elle a disparu pour de bon. Leur père est mort depuis des années, leur mère est repartie au pays sans eux, et peut-être bien que l'enfant qu'était MJ à l'époque aurait juste préféré qu'elle les ramène avec eux au lieu de les livrer à un pays qu'ils détestaient, seuls et abandonnés. Même eux ont été déchiré par des familles qui ne voulaient même pas qu'ils continuent à se fréquenter. Rien n'a fonctionné et Velasco ne veut plus rien dire, nada. Le journal, la photo du père, c'est juste tellement improbable qu'il ne peut même pas y croire lui-même. Que foutrait le fantôme de leur père dans un journal ? Où il l'aurait trouvé ce journal, d'ailleurs ? Tellement grotesque. Il n'a même pas cherché rendre ça crédible. MJ le laisse pourtant chercher une minute ou deux, surtout parce qu'elle a la flemme d'intervenir. Elle jette un coup d'œil à la porte d'entrée et envisage clairement de s'en aller. Mais un bruit de placard qu'on ouvre et d'objets qui tombent lui martèlent le crâne. Ça l'énerve. Allez, arrête ça Horatio. Qu'elle demande une première fois, sans y mettre vraiment de conviction. Mais il continue, et peut-être qu'il ne l'a même pas entendu. Alors elle le rejoint et lui attrape le bras avant qu'il ne puisse saisir une pile de magazine qui traine dans son appartement. Arrête, j'te dis. Tu le trouveras pas ton journal. Elle est catégorique. Et peut-être que ça l'arrange même d'en être autant convaincue. Pas de risque d'être déçue, quand on a même pas cru au projet. Sur ce point elle s'en sort mieux qu'Horatio, qui se crée lui-même des déceptions impossible à surmonter. T'as vu papa dans le journal ? Comme quand tu l'avais vu dans un reportage ? Ou à la gare ? Qu'elle rappelle, ces autres inepties qui n'ont mené nulle part, depuis des années, toutes ses tentatives de faire renaitre de ses cendres une famille depuis longtemps charbonnée. Il existe pas ton journal. Horatio, écoute-moi, allez, s'il te plait. Sa voix est plus douce, et elle tente de le faire se retourner vers elle, les sourcils haussés, des gestes presque tendre. Mais tout ça c'est simplement pour lui balancer, une fois qu'il est là face à elle, les yeux bien dans les siens : Papa est mort depuis longtemps. Elle dit ça d'une voix détachée, et c'est peut-être ce qui est le plus violent.
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