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 curiosity killed the cat ; joão

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Miran Hwang
Miran Hwang

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curiosity killed the cat ; joão  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : constellation de taches de rousseur qui envahissent jusqu'aux cernes lourds, frange trop longue qui lui chatouille le rebord des cils.
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MessageSujet: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyMer 15 Avr - 13:06

Le soleil arase l’horizon d’une déflagration violacée. Miran presse le pas, jette un regard dans une rue. Le chemin jusqu’à l’immeuble est connu, depuis le temps, mais la nuit tombante ne facilite pas la navigation dans un quartier inconnu. Elle aurait pu vivre dans Mexicantown - ça aurait été logique, il y a des années de cela, parce que sa famille s’était installée au sein d’un mélange latino et coréen à Los Angeles. Mais ils avaient défié la logique et elle avait finalement poussé entre les craquelures de béton de North End. Ce quartier de Detroit n’était donc connu qu’au travers d’explorations désœuvrées de fin d’après-midi, lorsque les façades sont éclaboussées par le doré d’un soleil enthousiaste.

La nuit tous les chats sont gris et tous les immeubles deviennent fades, même si on cache le délabrement derrière une couche de peinture joyeuse.

Le burrito est froid. Elle a promis une demi-heure mais elle aurait peut-être dû s’accorder plus de temps. Il n’est pas particulièrement facile de s’échapper de sa maison, en ce moment. L’excuse du chat vaut quelque chose en pleine journée, mais elle n’est pas admise lorsque la nuit tombe. Il lui semble parfois que son père serait content si le matou ne revenait pas au petit matin.

Elle ne peut pas perdre le seul allié qui vive dans sa maison.

Son ombre disproportionnée la suit dans la bonne ruelle. Les lampadaires hésitent, cillent. Elle s’arrête sous un faisceau lumineux crépitant, plisse les yeux. L’immeuble dans lequel semble habiter João - s’il est habitable, ce qui demeure un mystère - se trouve juste là. Miran n’a jamais vraiment déterminé comment on peut y entrer. Il est complètement vétuste et probablement à l’abandon.

Ses yeux fouillent la nuit tombante, en quête d’une silhouette familière.
Rien.

Son téléphone lui indique qu’elle a dix minutes de retard.

« Jo ? T’es là ? Dépêche-toi ou je mange les chips. »

Elle remue le paquet comme pour mettre sa menace à exécution, les lèvres pincées. L’attitude de João est souvent énigmatique et elle ne veut pas trop non plus le tenter. Elle ne sait après tout presque rien de lui, si ce n’est qu’il doit dealer de l’herbe à chat pour tellement attirer le sien.

Le lampadaire sous lequel elle s’était plantée abandonne finalement et la plonge dans la pénombre. Miran soupire et plisse les yeux pour tenter de discerner des ombres.
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João Silveira
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyMer 15 Avr - 16:12

Tu as tes gueules des mauvais jours. Tu as bien morflé faut dire. Tu as dû mal à te rétablir depuis ta cascade impromptue en bas d'un immeuble. Puis y'avait toujours le reste. Dans le QG du trio, l'atmosphère était devenu lourde. Tu aimes pas te regarder dans le miroir en ce moment, parce que c'est ta connerie qui a tout foutu dans la merde. Puis le miroir est pas très sympa avec toi. Ton teint basané a pris les couleurs balfards des matins gris de Detroit. Tu es tes cernes, goudrons de ton karma. Tu as même perdu quelques kilos à rien foutre de tes journées, juste tes exercices de rééducation maintenant que tu avais plus le bras bloqué. Tu en avais sérieusement marre.

Ça t'avait un peu soulagé quand tu avais reçu son texto à Miran. Un truc simple: lui redonner son chat. Ça, tu pouvais pas merder. La créature, comme tu l'as si gentiment nommé, est collé contre toi alors que tu fumes sur le toit. Il t'a clairement pris en pitié la bête, à ronronner contre tes côtes fêlées. En plus, maman Barrett s'inquiète tout le temps pour toi, alors que c'est elle qui a la maladie dégénérescence, pas toi. Ça te soûle ses petits soins. Tu bouffes super sain à cause de ça, légumes sur légumes, comme si les brocolis c'était magique. Ça pour ça que tu voulais ce burrito, un truc calorique, rien de bien, comme toi. Tu continue de fumer regardant le ciel pollué qui a rien de poétique. Tu gratouilles le menton du chat, avant de te décider à descendre. Tu as enfilé un vieux jean et sweatshirt pas très propre, histoire d'être à peu près présentable. Tu prends la créature avec toi, la mettant dans un sac de sport que tu balances sur ton épaule valide. Puis doucement, bien loin de tes prouesses d'avant, tu descends. Tu fais attention à où ton pieds se pose pour que ça tape pas trop dans ta hanche. Tu essaies de rester le moins possible sur ta main droite pour que ça tire pas trop dans l'épaule qui se remet doucement de sa fracture. Ça tire quand même. Ça te fatigue vite la descente. Va te falloir un moment avant que tu décides de remonter. Tu as pas d'alcool pour faire semblant que ça va et le joint à ses limites d'efficacité.

Tu te poses dans l'ombre de la rue, caressant la créature. Heureusement qu'il est malléable ce chat. Tu as jamais vraiment compris comment il faisait pour arriver jusqu'au toit. L'immeuble est pas collé aux autres et à l'intérieur, c'est dévasté et bourré de piège à la con, que tu avais placé toi et tes bros quand tu étais encore au lycée. A l'époque, vous étiez pas très organisé. Vous aviez oublié de marqué où vous avez placé les pièges; Du coup, c'est condamné et tant mieux, ça vous protège de la vie de merde extérieure. C'était votre forteresse abandonnée. Tu entends alors Miran, sa petite voix au milieu de la crasse ambiante. Tu sors de ta cachette, levant le bras pour signaler ta présence. Tu as pas là pour lui faire peur. Tu es pas ce genre de mec. Enfin si, mais là, tu es pas assez en forme si elle veut te frapper si tu fais ce genre de blague... Tu es con, mais avec des limites.

"Yo ! Menace pas mes chips, c'est pas moi qui suis en retard. Tu as de la chance, j'ai pas eu assez faim pour bouffer ton rat"

Tu sors la créature du sac, ses yeux luisants dans les maigres lueurs de la rue.

"Tiens, je crois que c'est le bon. Même odeur de poubelles, si tu veux le sniffer"
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Miran Hwang
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyDim 19 Avr - 17:17

« Yo ! Menace pas mes chips, c'est pas moi qui suis en retard. Tu as de la chance, j'ai pas eu assez faim pour bouffer ton rat. »

João. Miran se retourne et plisse les yeux pour tenter de mieux le discerner. Il est là, dans la pénombre, une silhouette qui prend de la consistance au fur et à mesure qu'elle s'arrache à la nuit. Le lampadaire est éteint mais il grésille toujours, menace d'illumination, un eurêka nocturne. Miran observe le sac qu'il semble tenir, devine que son chat se trouve dedans, probablement ébouriffé et irrité par le voyage.

Ses yeux grimpent l'immeuble dont ils viennent de sortir.

« T'es Spiderman ? »

Elle tend docilement les chips et le burrito.

« Tu vas pas me dire que tu manges des rats d'égout, dans ta forteresse sinistre ? Je sais que Detroit c'est la misère, mais ça vaut pas le coup d'attraper la peste. »

Monsieur Moustache fait finalement son apparition, tel qu'elle l'avait deviné - ébouriffé et passablement irrité. Il n'a pas l'air particulièrement ravi de la voir, mais c'est peut-être parce qu'il vient de descendre quelques étages dans un sac de sport, ballotté au gré des envies de João.

« Tiens, je crois que c'est le bon. Même odeur de poubelles, si tu veux le sniffer. »

Ses mains libres, Miran tend des paumes maternelles pour accueillir le chat, l'ombre d'une grimace sur les lèvres.

« Arrête de mentir. Tu sais qu'il est adorable. »

Adorable, il l'est un peu moins lorsqu'il ne saute pas dans ses bras mais par terre, filant directement dans la rue d'un pas pressé. Miran demeure immobile, la bouche ouverte sur son choc.

Le chat est encore en train de fuguer.

« C'est pas possible ! » éructe-t-elle finalement, plantant son compagnon et la nourriture sur le trottoir pour courir après l'animal qui se fond trop facilement dans la nuit.
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João Silveira
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyMar 28 Avr - 18:37

Le trafic de chat, c'est ton activité on the side. Ça fait un moment maintenant que la boule de poils passe de toi à elle. La première fois que tu l'as croisé, tu aurais pu l'ignorer. T'aurai pu la laisser trainer trop longtemps seule dans le quartier. T'aurai pu tourner la tête quand son fouinage pour trouver son chat attire les intentions malpropres des rats du quartier. Mais tu l'as pas fait. Tu as ce truc qui te sert à pas grand chose: tu tends toujours la main à ceux qui ont besoin. Tu as beau être devenu une de ses ombres, oublié des impôts, tu as jamais réussi à faire de carapace de connard ton essence. Alors tu lui as rapporté, même si c'était juste à côté de la piaule que tu te dois de garder cacher. Tu es con, comme ça.

Tu chopes ta rançon de bouffe. Y'a ton sourcil qui se lève sous la mention de spiderman, avant d'hausser l'épaule: "Nope, le costume en spandex, c'est pas mon trip et critique pas, le rat frit, c'est tradition" Ton sourire à la con trouve la coin de ton visage, alors que tu humes le burrito. Hmm, de la malbouffe, le kiffe.

Le chat se trouve presque dans les petites mains de Miran. Tu penses pouvoir déballer burrito. Tu as les dents sur le papier d'alu, quand la créature se contorsionne pour s'échapper dans la ruelle. Putain. Tu as pas à ton max forme. La descente t'avait déjà foutu des sueurs, alors courir après la bête, c'était pas dans tes projets. "Adorable mon cul, ouais" Tu fourres le burrito et les chips dans ton sac, parce que tu en auras encore plus besoin d'énergie après ça. Tu suis la silhouette menue de Miran, bien bruyante. La créature apparait en flash, rasant le mur. Tu souffles fort, ça tire sur tes côtes meurtris. Ouais, ça t'apporte rien de bon de vouloir aider. La bête se glisse derrière une benne à ordures, ça fait détaler des rats. Tu te force, tu cours plus vite, te tenant le poumon gauche comme une femme enceinte. Tu dépasses Miran. Le chat, tu as cru l'avoir échappé trois fois tellement il fait sombre, mais ses yeux qui apparaissent en flash pour vous narguer fait office de signe.

Le quartier, tu connais. C'était la bonne zone cool dans laquelle il vous trainait. Fuck, fuck, fuck, c'est tout ce que tu arrives à penser. Sauf que tu sais les rues, les impasses surtout. Courant à bout de souffle, tu chopes ta chaussure à scratch et tu la balances vers le chat. Il saute de côté, effrayé, tournant à droite, dans une impasse. Tu te précipites pour qu'il est pas le temps de se rendre compte de son erreur, chopant quand même ta chaussure parce qu'être chaussette sur le béton de Détroit: mauvaise idée. Tu écartes les bras, t'accroupissant à moitié pour qu'il est pas envie de s'échapper, même si vu sa tête et son poil hérissé, il a clairement pas envie de te voir. Tu avises Miran qui te rejoint sur ta droite. "Tu es vraiment sûr que tu veux ce chat ? Je peux t'en trouver des moins chiants ..." Tu lui jette un regard de côté, l'air de jugement clairement visiblement sur ta tronche. Tu as le souffle court, et tu as du mal à retrouver ton souffle. Tes blessures te lancent, mais bon c'est pas la mort. C'est preuve que tu es vivant. Tu poses le sac à terre, fixant le chat toujours dos en arche, les fesses collés contre le mur en brique de l'impasse. D'un geste souple, tu retires ton sweatshirt, le tenant devant toi comme un toreador. Tu sens l'air frais qui te passe sur la peau, sur les bandages qui t'enveloppent, sur les cicatrices exposés et tes tatouages parsemés. Tu as pas le temps de penser à ça. Y'a toujours ce foutu chat qui vous regarde avec haine. "Je lui lance ça dessus et tu le chopes, ça marche?"
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptySam 2 Mai - 7:51

La nourriture entre en possession de son destinataire. Il ne faudrait pas qu’il en fasse une habitude, João, parce qu’elle n’a pas les moyens de le nourrir tous les jours - le porte-monnaie béant et les yeux soupçonneux de son père, la question qui bave au bout de la langue (pourquoi aurais-tu besoin de ton propre argent, Miran ? nous te nourrissons suffisamment). Elle n’a pas grand chose dans ses poches, d’habitude, si ce n’est de l’ennui à dilapider et des graines de tournesol qu’elle mastique en coin de rue, l’oeil collant sur le STOP qui lui rappelle qu’elle devrait s’arrêter, faire demi-tour et emprunter la ruelle gauche pour prendre le chemin de l’université et des responsabilités.

« Nope, le costume en spandex, c'est pas mon trip et critique pas, le rat frit, c'est tradition. » Miran rit. Mais elle rit toujours de tout et de rien, alors ça n’a pas vraiment le goût d’une victoire lorsqu’elle s’esclaffe. Juste une habitude qui se love dans l’oreille de ses interlocuteurs. Son hilarité se meurt contre ses dents mais son sourire survit, ourlé en coin, sagement plié. « Dommage, João. Je suis sûre que tu serais très beau en spandex. Ça mettrait tes atouts en avant... » Quels atouts ? Elle ne sait pas. Elle ne l’a jamais regardé comme ça. Elle l’a juste regardé en passant, sous des lampadaires mourants comme celui-ci. Il est beau, c’est une évidence, mais elle ne s’est pas attardée sur cette dernière. Pas le temps.

Jamais le temps lorsqu’on a un chat fuyard.

Monsieur Moustache disparaît à l’angle de rue, Lune rousse plus flamboyante que celle qui couve le spectacle, perchée dans son ciel aux étoiles faiblardes. « Adorable mon cul, ouais, » dit João avec sa délicatesse habituelle, pendant qu’elle court sans délicatesse sur le bitume refroidi par le manque d’émois nocturnes. Ses pas claquent contre les façades et son ombre s’infiltre dans chaque craquelure de béton. On pourrait se croire dans un épisode de Tom et Jerry ou Titi et Grosminet - si les réalisateurs étaient devenus dépressifs.

« Moustache, Moustache ! » supplie-t-elle comme s’il était un chien, comme si elle pouvait détourner de son destin un félin intrépide.

Une chaussure siffle à côté de sa figure. Miran s’immobilise, jette un regard effaré à João. La bête se précipite dans un cul-de-sac sombre qu’elle investit après s’être remise de sa surprise, poussant des petits bruits cajoleurs qui sont censés amadouer la bestiole. Son compagnon nocturne est déjà là, grand dompteur de fauve aux bras écartés, invitation à la griffure d’un vrai martyr.

Miran reprend son souffle, les mains sur les genoux. Sa frange s’est emmêlée sur son front.

« Tu es vraiment sûre que tu veux ce chat ? Je peux t'en trouver des moins chiants … »

C’est peu surprenant, qu’il en ait sous le coude. Il fait peut-être un trafic, dans son immeuble vétuste. Des chatons vendus sous le manteau. Ça ferait un bon épisode de podcast - le receleur de chats de Detroit.

Elle se redresse, palpe son point de côté.

« Il n’y a qu’un seul Monsieur Moustache. Et d’abord, comment la vocation de traficant de chat t’es venue ? C’est une passion d’enfance ? »

On se croirait vraiment au cirque, avec le pull agité devant les prunelles dilatées de la bête. Les yeux de Miran s’attardent sur João, cette fois. Sur la peau offerte et sur les cicatrices qui la couturent, un patchwork qu’elle observe avec le nez et les sourcils froncés. Elle a le dispensaire en tête, tout à coup. Et tous les patients blessés comme lui qui passent sous les néons crus.

« Je lui lance ça dessus et tu le chopes, ça marche ? » Hochement de tête. Elle approche, se penche et se tend. Le chat gronde, la queue ébouriffée, le dos rond.

« VAS-Y ! » hurle-t-elle, se précipitant sur la bête dès que le tissu est tombé. C’est un flou de griffes de dents et de contorsions pendant quelques secondes. Monsieur Moustache manque de lui échapper, glissant comme une anguille, et elle finit à moitié allongée sur le sol sale pour mieux le contenir, les avant-bras couverts des griffures dont il l’orne.

Elle parvient finalement à l’enrouler comme un burrito dans le sweatshirt et s’assied sur le bitume en croisant les jambes, berçant l’animal comme s’il n’était qu’un poupon inoffensif. Ses bras piquent. Il y a du sang sur ses vêtements.

« Tu vois, en une nuit je vais avoir autant de cicatrices que toi. »

Miran relève les yeux.

« Elles viennent d’où, les tiennes ? »
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptySam 9 Mai - 15:30

Miran, elle est bon public. Elle rit toujours à tes conneries. Elle rit, même aux trucs qui font juste lever les yeux tes potes. Tu aimes bien ça le rire des filles, ça donne la vague impression que tout va bien. C'est sûrement pour ça que tu cours après Moustache, pour que vous puissiez vous marrez après. C'est ça tes arrières-pensées, c'est ça ta fausse générosité. Ton pourboire, c'est les plis de ses yeux quand son sourire s'étale sur sa face ronde. Tu défroisses la mélancolie, une mauvaise blague après l'autre. Y'a un clin d'oeil qui s'échappe avant que vous partiez en dératés dans les rues malfamés de Détroit, entre mégots et seringues usés qui trainent. Tu es vraiment pas plus emballé que ça à l'idée de courir. Un chat, c'est un chat, y'en a plein d'autres. Tu lui balances ça entre deux prises d'oxygène mais apparement, Monsieur Moustache est spécial. Tu cherches pas à comprendre, mais tu continues à courir après par acquis de conscience, alors qu'elle pointe du doigt un supposé trafic de ton côté:

"C'est récent, mais mon business plan doit être revu. Un burrito et des chips pour un chat, je vais pas aller loin avec ça"

Finalement, l'instant de la capture arrive. Le plan est simple: tout repose sur ta capacité à lancer ton haut comme il faut et sa rapidité d'exécution. Elle te donne le go, un cri qui grimpe dans les aigües. La créature se fait recouvrir, perd ses repères juste assez de temps pour que Miran referme ses doigts dessus. T'es toujours accroupis regardant le fauve se faire dompter, miaulements à vriller les tympans. Y'a tes sourcils qui se froncent, près à intervenir si besoin, mais y'a pas eu besoin. Il finit en burrito et tu te souviens que tu as même pas eu le temps de gouter le tien. Tes fesses trouvent le sol, en échappant un rire soufflé à sa remarque. Tu passes inconsciemment une main sur tes cotes qui étaient bien marqués et pas que de tatouages, comme ton épaule qui te lançait toujours. Tu hausses l'autre, en tirant le sac sur tes genoux.

"Faudra un peu plus qu'un seul chat, pour arriver au même résultat. Cherche pas la compét', je gagne"

Je lui décoche un sourire, qui capture son nez qu'elle fourre en demandant plus de détails.

"Des lacets particulièrement sournois..."

Tu grimaces en repensant à cet instant fatidique, restant dans le vague. Tu balades tes mains dans ton sac et lui sort le paquet de chips. Tu lui tends, alors que tu croques dans l'un. Tu détaches tes yeux de son regard qui te scrute, regardant le mur tagué. C'est moche. Tu continues le grignotage, passant une main sur la tête de la créature qui miaule indigné par sa condition actuelle.

"Je me suis juste cassé la gueule. Du troisième étage. Erreur de débutant. Je vais pas remplacer Spiderman de si tôt"

Tu esquisses un sourire au coin, plus ou moins sincère. Tu prends un autre chips que tu enfournes, le bruit de mastication emplit tes oreilles.
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyMer 13 Mai - 12:28

« Faudra un peu plus qu'un seul chat, pour arriver au même résultat. Cherche pas la compét', je gagne. » Elle n’a de toute façon pas vraiment envie de gagner à ce petit jeu là. Elle voit suffisamment de cicatrices au dispensaire pour comprendre que les balafres sont rarement des sources de fierté. Seuls quelques hommes n’hésitent pas à enlever leurs hauts pour révéler leurs stigmates - et c’est souvent parce qu’ils ont quelques tatouages pour les accompagner, des marques d’appartenance au moins aussi profondément ancrées dans la peau que leurs estafilades sanglantes.

João sourit.

« Des lacets particulièrement sournois... »

C’est vague, comme explication. Miran berce son chat, tente de muer sa respiration sifflante en ronronnement. Monsieur Moustache a les pupilles dilatées, la queue battante. Dans quelques minutes, il aura oublié toute cette histoire. C’est l’avantage, avec lui et tous les animaux. Ils oublient facilement.

Le paquet de chips est ouvert, tendu. Elle en pioche une poignée qu’elle fourre sans grâce dans sa bouche, mastiquant bruyamment. La nuit et la course poursuite ne l’ont pas pourvue de manières particulièrement raffinées, qui lui font de toute façon déjà défaut lorsque ses parents ne dînent pas en sa présence.

Les mauvaises habitudes attrapées dans les cantines scolaires de Detroit.

« Je me suis juste cassé la gueule. Du troisième étage. Erreur de débutant. Je vais pas remplacer Spiderman de si tôt. »

Elle avale, sourcils froncés. Reprend une poignée.

« Qu’est-ce que tu faisais au troisième étage ? T’aimes bien le parkour ou quoi ? Je comprends vraiment pas comment on peut vivre dans ce genre d’immeuble. »

Un revers de paume la débarrasse des miettes qui se sont accumulées sur le rebord de sa bouche. Son ton s’adoucit, se teinte d’un peu d’hésitation.

« Tu pourrais venir au dispensaire, tu sais. Pour voir si tout va bien. Je suppose que t’es pas allé à l’hosto. »

Trop cher, pour presque tout le monde dans cette ville. Le système de santé américain est une infection purulente, meurtrière.

« Je travaille là-bas. Enfin, parfois. Enfin, pas vraiment. Bref, tu devrais aller voir mon père. Il est chirurgien, il te ferait un examen. »

Mais il ne lui ferait pas une réduction. Monsieur Hwang est impitoyable sur les prix - le système est peut-être infecté, mais il n’est pas un altruiste qui souhaite le changer. Il en profite, de ces injustices. Alors il faut qu’elles demeurent, qu’elles lui remplissent les poches.

Miran baisse les doigts sur ses mains égratignées, frotte un peu de la poussière qui s’immisce dans les plaies.
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João Silveira
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyVen 22 Mai - 23:09

Tu es pas super fan de la tournure de la conversation. Tu aimes le superficiel dans tes relations en dehors du nid d'aigle. Tu aimes pas, mais alors pas du tout, quand on devine les petites brèches en toi. Tu veux être lisse, sans problème. C'est pour ça que tu aimes faire le con, sortir des phrases creuses qui se veulent drôle. Ça, on s'y accroche pas. On y voit rien. On lève les yeux au ciel, sourire au coin et on voit pas que le tien fixe le mur d'un air vide. Tu voudrais être creux, mais tu es plutôt plein de bosses. Comme tout Détroit. Tu es encore un autre imbécile à son image. L'environnement pourri, ça joue beaucoup qu'on l'assume ou pas. Tu te sens à poil, mais tu l'es à moitié sans ton haut avec juste tes blessures pour te protéger du souffle déguelasse de la nuit citadine.

Alors tu bouffes les chips, avalant le goût de crevette sans te poser de questions. Miran, elle fouine encore de son petit museau qui n'a jamais ailleurs qu'une petite maison sans crasse. Ton trou à rat, ou plutôt à pigeon et à chats, tu l'échangerais pas. Malgré les murs pétés, le béton nu et les courants d'airs, c'est le lieu où tu moisis ton existence. Et ça, tu lui en diras rien de ton sentimental mal placé. Tu hausses encore ton épaule valide, celle qui a pas de croutes en voie de guérison.

"Ouais, je fais du parkour. Je peux mater les meufs de haut puis les toits, c'est plus propre que le trottoir je te ferais dire, miss propreté"

Tu finis par ouvrir le papier d'alu du burrito qui est tout imbibé de sauce. C'est mou, mais le gras, ça sent toujours appétissant. Tu pioches un morceau de viande dedans et tu en donnes au chat, en bouffant le reste pour éviter de devoir croiser son regard, quand elle te parle de solution pour prendre soin de toi. La charité, c'est pas ton truc. Ça l'est plus. Tu veux plus rien donner aux autres. La société t'a déjà pris plus que tu aurais dû donner alors les miettes de gentillesse pour ta petite personne, ça t'intéresse pas.

"Pas besoin, j'ai déjà mes infirmières"

Tu diras pas que c'est des prostituées, où tes bros ont crus bons d'aller planter leurs poireaux. Non, pas besoin de ce genre de détail. Dans tout les cas, tu aurais jamais accepté. Tu te débrouilles, seul et c'est tout. Tu fais pas jouer tes relations pour dire bonjour à un chirurgien qui te couterait plus cher que la vente de ta came. Tu sais que tu vas rester avec un fantôme de douleur dans les endroits qui ont toucher le sol et tu as fait la paix avec ça. Ce sera ton rappel ad vitam de ta connerie.Tu finis le burrito en deux secondes, avalant plus que mâchant vu comment le machin était rendu mou et tu t'essuies sur ton jogging, laissant traces de gras. Tu te redresses, comme un vieux plein d'arthrite en grognant plus ou moins virilement. Tu lui tends ton sac en la regardant de haut, elle et ses grands yeux de chats.

"Met le dedans, je te raccompagne. T'inquiète, j'irai pas jusqu'à dire bonjour à tes parents. Je pense pas qu'ils me valideraient dans le rôle du gendre idéal"
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Miran Hwang
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyDim 24 Mai - 16:17

C’est la limite de leur relation. Une sorte de camaraderie bancale, maladroite, qui se heurte à des non-dits avortés. Elle pourrait s’ouvrir et il pourrait faire de même. Ils ne le font pas. Dès que la conversation effleure leurs fragilités respectives, ils se renferment et s’écartent pour mieux protéger les plaies, ne pas les laisser saigner devant l’autre. Miran observe João, son air nonchalant et ses piques imprégnées du même sentiment. Il y a sûrement une vraie histoire derrière sa chute - mais il ne lui offrira qu’une blague à la place.

Et elle sourit, rit même un peu, parce que c’est comme ça qu’elle fait les choses. Elle absorbe ce qu’on lui donne. Elle tente de mettre son interlocuteur à l’aise, pour qu’il l’apprécie. Et puis, elle a toujours eu la gaieté facile en apparence. La joie se glisse sur sa figure comme si elle était le masque qui lui va le mieux.

Mais elle a un peu perdu les grands sourires d’enfance, ceux qui éblouissent sur les photos pimpantes d’une époque révolue. Il n’y a plus ce bonheur troué par les dents de lait tombées. Un bonheur adulte l’a remplacé. Il est un peu plus pensif, souvent, comme s’il savait déjà qu’il n’est que temporaire.

Il grogne, se redresse et lui tend le sac. Miran essuie le coin de sa bouche, se débarrasse des reliefs de chips. Monsieur Moustache pousse un grondement désapprobateur lorsqu’elle se lève, tente de l’introduire dans sa nouvelle cage. Elle s’en veut un peu, de le laisser là-dedans, mais il risquerait d’échapper à ses bras pendant le trajet.

« C’est gentil de me raccompagner. Merci. »

Ses épaules montent, tombent.

« Et tu devrais pas t’inquiéter, pour mes parents. Ils ont vu pire. »

C’est l’un des seuls aspects de sa personne qu’ils semblent incapables de contrôler. Si son père n’hésite jamais à vocaliser sa désapprobation, il n’est pas assez fort pour empêcher les hommes qu’elle ramène de monter dans sa chambre. C’est justement parfois comme ça qu’elle les choisit : suffisamment forts pour que son père les regarde passer de son fauteuil dans le salon, les yeux acérés, la bouche pendante, incapable de véritablement mordre.

Le chat finit dans le sac. Miran jette un regard alentour, tente de trouver le bon chemin. Les lampadaires sont encore éteints, ce qui ne l’aide pas à se repérer.

Elle fait quelques pas pour sortir du cul-de-sac, opte finalement pour la gauche. La nuit s’est refroidie.

« Je crois que c’est par là. »

Miran lance un sourire à João, avant de retomber dans une espèce de silence pensif que la nuit inspire souvent. Pendant quelques minutes, seuls leurs bruits de pas comblent la nuit d’un rythme régulier.

Et puis les lampadaires grésillent, retrouvent de leur éclat.
Ils illuminent une voiture postée à l’angle de rue, dont le moteur tourne lentement, une sorte de ronronnement un peu enroué.

Miran ne jette qu’un regard superficiel à l’engin. Ce dernier s’aiguise lorsque la voiture démarre et glisse sur la route à leurs côtés, trop lentement, comme si le conducteur cherchait à les observer. Elle ne parvient pas à le voir derrière sa vitre sombre.

Un pas de côté pour se rapprocher de João, les bras croisés sur la poitrine, l’air sur la défensive. Une voiture qui vous suit dans Detroit, ça ne présage souvent rien de bon.
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João Silveira
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyMar 2 Juin - 23:54

Miran, c'est une figure qui fait partir du background de ta vie, mais qui est jamais monté en premier plan. Pas que tu l'apprécies pas, mais tu es pas honnête avec beaucoup de monde. C'est là ton moindre défaut. Elle sait se glisser dans les espaces que tu viens bien lui laisser. Le sauveur de chat enregistré dans son téléphone, c'était suffisant pour toi comme titre. Là, tu dépasses un peu la civilité en lui proposant de la raccompagner. Tu es jamais allé chez elle. Y'avait pas de raison pour ça. Tu vois l'intérieur des maisons des femmes que si tu as dans l'idée de voir leurs lits et Miran... elle rentrait pas dans cette catégorie. Tu mélanges pas business de chat et ... tu as presque envie de faire une comparaison de mauvais goût mais tu te retiens. Alors tu te contentes de la regarder de côté, amusé par sa bravade face à la parade de mecs que tu imagines défiler dans le domaine familial.

"Pire ? Je sais que c'est Detroit mais faut quand même avoir des standards, sinon tu dois te ramasser des belles brochettes de losers"

Pas comme si tu te comptais dedans, tu es mieux ça. Enfin, c'est ce que tu crois. Tu préfères pas vérifier. Le chat dans le sac, pas très heureux du voyage alors que sa maitresse prend le chemin de sa demeure à petits pas. Votre marche est silencieuse, tes mains dans les poches de votre jean. La nuit vous suit. Ça pourrait être paisible, mais ici, la paix ce n'est pas un concept qui existe. Tu notes la voiture, mal caché derrière les lampadaires qui crachotent comme une mauvaise bronchite leurs lumières. Malgré toi, tu sens tes muscles qui se tendent. Faire les gardes du corps, tu avais pas prévu ça, mais si tu as pas le choix, tu la laisseras pas. Sauf qu'entre tes bros, tu es pas le meilleur avec tes poings. Tu as pas le goût du sang. T'en connais un qui réfléchit pas à deux fois avant de finir le poing dans le nez de quelqu'un d'autre, mais il est pas là. Tu tripotes le portable dans ta poche. La voiture bouge, se rapproche avec une lenteur agaçante. Morwan aussi rapide soit-il, il viendra pas t'aider à temps. Tu fouilles un peu plus loin dans ta poche, tes doigts glissent sur le poing américain. Tu jettes un coup d'oeil à Miran, qui s'est ramassé sur elle-même ayant aussi remarqué l'approche invasive de cette voiture aux vitres teintés. Plus ou moins discrètement, tu lui murmures:

"Si ça tourne mal, reste derrière moi. Si ça tourne vraiment mal, tu fuis"

Tu es pas ultra serein. Tu es pas dans le bon état pour faire face. Y'a déjà tes blessures d'un mois d'ancienneté qui se rappellent à toi à l'idée de te battre. Ça te déprime. Première fois que tu sors de ton nid depuis dès semaine et faut direct que tu fasses cibler par un connard. Tu as les méninges qui inventent tout les scénarios les plus ubuesques et qui finissent pour la plus part très mal. Tu resserres tes mains sur ton arme en acier, froid.

"Au pire, tu as toujours Moustache en arme de destruction massive dès que tu ouvres le sac"

Tu lui décoches un sourire amusé, faisant ton vaillant blagueur alors que pèse sur vous la tension du risque mortel. L'humour, c'est l'arme du résistant. En tout cas, c'est ce que tu crois avec tes mauvais mots.
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Miran Hwang
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyMer 10 Juin - 6:56

« Pire ? Je sais que c'est Detroit mais faut quand même avoir des standards, sinon tu dois te ramasser des belles brochettes de losers. » Quelqu'un de plus mordant qu’elle lui dirait que ce ne sont pas ses affaires et qu’il n’a pas le droit de juger - mais elle n’est pas ce quelqu'un, et elle n’a pas pour habitude de mordre. Miran creuse des espaces dans lesquels se logent les critiques des autres. Des petits cratères laissés par les bombes, comblés par les mots qui heurtent un peu trop. Elle se contente de lui offrir un sourire flottant, à défaut de lui servir de la désapprobation. L’amusement affleure sa figure, ne s’ancre pas autant dans les traits que l’indulgence. Elle laisse à João sa petite remarque piquante.

Ce n’est pas grave.

Ce qui est potentiellement grave, c’est le chuintement des pneus qui ralentissent à leurs côtés. Les fenêtres de la voiture sont trop opaques pour dévoiler la figure cachée derrière la vitre. Miran peut imaginer tout, du plus effrayant au plus inoffensif. Elle se raccroche instinctivement à la présence masculine à ses côtés. La nuit est propice aux cauchemars éveillés, et il lui semble tout à coup qu’elle a fait un détour dans un mauvais rêve, le genre d’événement qui est trop surréaliste pour sembler vrai lorsqu’il survient.

Ils ne vont pas se faire agresser.
N’est-ce pas ?

« Si ça tourne mal, reste derrière moi. Si ça tourne vraiment mal, tu fuis. » Miran se mord les lèvres, baisse les yeux sur le poing qu’il a serré dans sa poche. « Mais t'es blessé… Si j'm’enfuis... Tu pourras pas t'en sortir... »

Elle n’apporterait rien d’autre que son désarroi en restant, mais la logique ne règne pas lorsque la panique monte.

La voiture roule encore à leurs côtés. Il lui semble qu’elle ralentit toujours plus.

« Au pire, tu as toujours Moustache en arme de destruction massive dès que tu ouvres le sac. » Son sourire est instinctif, reflet de celui qu’il lui lance. Miran presse le pas, attirée par un virage à l’angle de rue.

La voiture s’arrête au même moment dans un soupir motorisé.

L’homme qui conduisait sort rapidement. Il brandit un glock - et c’est tout ce qu’elle craignait, le pire scénario, son sang qui se glace et son corps qui se fige, toujours cette sensation d’être tombée en plein cauchemar - et gesticule nerveusement, pointant l’arme d’abord sur l’homme puis sur la fille, comme s’il cherchait à déterminer lequel des deux est plus facile à intimider.

« Argent, portefeuilles ! Et le sac, là ! Dépêchez ! »

Le sac rempli d'un chat furieux.

« Je… » Miran bafouille, jette un regard paniqué à João. Elle sait qu’il lui a demandé de fuir si les choses dérapaient, mais elle n’a plus de force dans les jambes. Tout son esprit se tend de toute façon en direction du chat caché dans le sac, qu’elle ne compte donner à aucun voleur en voiture. « Dans le sac… Y a rien… Et j’ai pas d’argent… »
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João Silveira
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyDim 28 Juin - 18:41

Détroit te soûle. T'as beau être un pur produit de ce lieu, tu l'aimes pas. Y'a peut-être des coins que tu connais pas et qu'on peut aimer, mais tu connais les lieux crasseux et les êtres qui les peuplent pour arriver à la voir sous cette angle positif. Encore une fois, ta ville se rappelle à toi dans sa violence inutile. Tu devrais avoir peur. Tu l'es pas vraiment. Tu es vraiment soulé par tout ça. Désabusé du gun qu'on pointe à tout va. Tu as plus d'empathie pour ça. Tu sais pourtant que c'est sérieux. Tu sais qu'il suffit d'un petit mouvement du doigt sur la gâchette pour dire adieu la ville pourrie, bonjour, la fosse commune, mais ça t'impacte pas tant que ça. Tu te demandes vaguement si tu te fais descendre si tes bros récupérons ton corps. Tu pourrais être encore plus nonchalant, mais y'a Miran. Elle a pas l'air d'avoir la même relaxation face à la possibilité du sang. Elle suinte les ondes de stress, pire que Moustache dans le sac. Elle t'en voudras surement si tu fais rien pour désamorcer tout ça. Elle te dit que tu pourras pas t'en sortir si elle s'enfuit. La vérité est que même si elle reste collée, ça te donne pas plus de chance de survie.

Tu fixes le mec. Un mexicain ou un guatémaltèque, tu les confonds souvent. Tu es un mauvais latino. Puis dans tout les cas, tu parles pas le bon langage colonial. C'est les portugais qui ont niqué tes ancêtres, pas les espagnols. Tu sais dire des insultes mais tu es pas con au point d'essayer ça. Tu resserres vaguement la main sur ton poing américain, mais contre une arme à distance... même mauvais en math, le calcul gagnant était vite fait. Gun gagne. Il demande du fric et le sac. Tu sens que Miran va pas le lâcher, alors tu bluffes en usant de ta réalité amer.

"Tu as mal choisi, mec. Y'a juste mes vieux fringues dans ce sac et on a pas de fric, on fait que revenir du dispensaire. Tu vois bien nos gueules, on est pas fringués pour aller au resto."

Tu as remixé ta réalité pour rendre le mensonge plus facile. Après tout, pas sûr que tu avais le temps de raconter comment un chat de mauvaise humeur se trouver dans le sac avec ton haut comme camisole de force et que tes bandages sur le torse, c'est une pute qui te les a fait. Ta vie est bien trop craqué pour que les gens y croient. Le type hésite. Tu le fixes. Tu fixes surtout sa main sur l'arme qu'il pointe de toi à elle, d'elle à toi, avant de voir qu'il raffermie sa prise vers elle. Il regarde le sac, en me répondant du coin l'oeil:

"C'est une asiat', elle a forcément du fric. Donne le sac !"

"Dude, c'est quoi ce stéréotype à la con ? "

"Ta gueule ! Donne moi le sac avant que je ferme ta grande gueule"

"Okay, okay."

Tu soupires et tu poses ta main gauche sur l'épaule de Miran. Tu glisses tes doigts sur la sangle. Tu la dévisage. Tu essaies vaguement de lui dire que tu sais ce que tu fais, même si c'est pas tout à fait vrai. En tout cas, tu veux lui dire d'un regard fais moi confiance. C'est du bluff mais doucement, tu lui prends le sac. Puis tu regardes le mec, tu t'approches. Tu lui tend le sac et tu retiens ton souffle. A peine il a saisit le sac qu'il dézippe le sac pour voir le contenu, abaissant son flingue pour secouer l'intérieur. Moustache attend pas, il feule, il miaule indigné et ses crocs trouvent le chemin de la main fouilleuse, avant qu'il se ramasse par terre, toujours coincé dans ton sweatshirt. Le type est plus que surpris. C'est ce qui te fallait. L'hésitation. Ta main droite qui était encore dans la poche, sort poing américain. Bien placé, tu tapes la main qui tient le gun. Le truc vole aux pieds de Miran. Toi, tu souffres.Ton épaule a pas aimé le mouvement mais heureusement pour toi, lui aussi souffre, il se tient la main, après avoir gueuler sa souffrance. Tu as surement du lui péter des os, mais tu peux pas le laisser comme ça. Il avait encore ses jambes et son autre main.

Alors tu fais comme Morgan, tu frappes encore. Ton poing trouve son visage. Le sang gicle. Il titube mais se reprend, te donnant un coup de genou dans l'estomac. Tu plis, souffle coupé. Fuck. Tu aurais pu l'encaisser, mais son autre main trouve tes cheveux et fait manger ta face contre la carrosserie de sa bagnole. Tu aurais pu encaisser, mais tu es déjà trop mal de base pour gérer ça. Tu aurais pu encaisser, mais tu finis à quatre pattes et lui donne te frappe encore dans les côtés. Tu t'effondres, foetus sur le bitume. Le poing américain qui sert à rien, toujours crispé dans ta main.
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Miran Hwang
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MessageSujet: Re: curiosity killed the cat ; joão    curiosity killed the cat ; joão  EmptyMar 30 Juin - 17:00

« Tu as mal choisi, mec. Y'a juste mes vieux fringues dans ce sac et on a pas de fric, on fait que revenir du dispensaire. Tu vois bien nos gueules, on est pas fringués pour aller au resto. » Miran appuie le propos d’un mouvement de tête fébrile, désignant du doigt son jean sali par la course poursuite pour récupérer le chat. Mais l’agresseur ne prête aucune attention à sa défense muette. La gueule de son arme passe d’un visage à l’autre, comme si elle ne savait pas quelle figure elle préférerait mordre. Celle de l’inconnu est secouée par un spasme au niveau de la paupière gauche. C’est peut-être sa première tentative de vol. Peut-être un manque de drogue.

Peut-être un tic.
En espérant qu’il n’en ait pas non plus un dans les doigts.
Ce serait dommage qu’il appuie sur la détente à cause d’un réflexe nerveux.

« C'est une asiat', elle a forcément du fric. Donne le sac !
- Dude, c'est quoi ce stéréotype à la con ?
- Ta gueule ! Donne moi le sac avant que je ferme ta grande gueule.
- Okay, okay. »

Une paume s’abat sur son épaule. Miran bafouille en levant les yeux sur João et recule d’un pas.

« Pas le sac… »

La sangle glisse lentement sur son bras. Deux prunelles tentent de lui donner confiance mais elle ne ressent qu’une sorte de trépidation, celle qu’engendrent panique et incompréhension. Ses doigts restent accrochés au sac jusqu’à ce qu’il lui ait été entièrement arraché des mains, les paupières alourdies, la vision brouillée par les larmes qui commencent à s’accumuler.

Pas le chat.
Tout sauf le chat.

Tout sauf celui qui jaillit de sa cachette toutes dents dehors. Moustache est comme un diable en boîte. Il surgit et tombe sur le pavé après avoir créé l’effet de surprise escompté. Miran se précipite, ignorant totalement la menace de l’arme à feu. João s’est de toute façon déjà précipité sur l’autre homme.

Elle ne savait même pas qu’il avait un poing américain.

Le chat se tortille lorsqu’elle le ramasse dans ses bras, manque de dégager une patte griffue de son cocon. Miran le sert contre son coeur qui bat la chamade, baisse les yeux sur le revolver tombé qui tourne comme une toupis à ses pieds. Elle s’accroupit, lentement. Le ramasse du bout des doigts, hésitant presque à le lancer dans le caniveau.

Elle raffirme finalement sa prise dessus.
Se félicite de ne pas l’avoir jeté lorsque João se prend un coup qui lui coupe le souffle.

Et il tombe.
Ses yeux s’écarquillent.

« Eh ! EH ! Ça suffit ! J’ai l’arme ! J’ai l’arme ! STOP ! »

Miran regrette son exclamation dès que l’inconnu pose un œil enragé sur l’arme à feu dérobée. Il se détourne de sa victime, se tourne vers elle en carrant les épaules.

Toujours le même tic sur la figure.

« Ah ouais ? Mais tu sais pas l’utiliser, hein ? Rends-moi ça !
- Non, non ! T’approche pas ! T’approche pas ou je tire ! »  

Sauf que rien n’a de sens. Ni le fait qu’elle braque une arme sur quelqu’un en tenant un chat contre elle comme s’il s’agissait de son nourrisson, ni le fait que João soit par terre, ni même encore le fait que l’homme avance un peu plus dans sa direction. Elle ne sait pas où viser, n’a pas le courage de tirer. Toutes les leçons d’anatomie qu’elle a reçu se mélangent - il y a des muscles derrière la peau et des os derrière les muscles et du sang qui risque de couler et la peur qui la fait reculer, tenter de pivoter vers João pendant qu’elle garde l’autre homme en joue. Il suit chacun de ses mouvements mais ne se jette pas sur elle, conscient de la menace sans la prendre au sérieux.

« João, ça va ? Tu peux te lever ? »
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