Notre nid douillet ♥ [JJ]

On ne pouvait pas dire que ce nouveau départ à Détroit avait commencé dans les meilleures conditions qui soit. Déjà que Otto n'avait jamais voulu venir à Détroit qui était concrètement le trou du cul du monde, il avait été lâché par son si charmant JJ dans cette ville qu'il connaissait à peine et avec le cerveau aussi actif que celui d'un légume à cause des conditions de son voyage jusqu'ici. Franchement comment il avait fait pour s'en sortir sans finir à l'hosto ? Il se le demandait encore... ça ne s'était jouer qu'à la bonté de certaines personnes, chose que Otto pensait morte. Mais voilà, il avait dû se débrouiller, sans chaussures en plus, pour réussir à se remettre en état et surtout pour répondre à la demande de son foutu amant qui avait été de trouver un lieu où vivre, de se chopper un appart et de rester dans le coin, à sa portée quoi. Et bien sûr Otto aurait juste tellement pu lui faire un doigt, il aurait juste tellement pu aller à l'aéroport et rentrer à Savannah comme ci de rien était et couper les ponts avec lui. Mais il y avait deux choses... déjà il avait zéro envie de couper les ponts avec lui, de le perdre lui aussi, il lui avait même bien fait comprendre, si il le quittait il se tirait une balle et il avait déjà bien failli ! Mais plus que ça... JJ l'avait emmené, JJ avait mis en péril son image, sa « sécurité » pour faire venir Otto avec lui et ça... ça c'était énorme... parlant surtout ! Car à force Otto avait fini par le connaître l'animal et si pour JJ il n'avait été qu'une chaussette il aurait eut zéro mal à avoir sa mort sur la conscience en se barrant purement et simplement avec son gang. Mais non il avait prit des risques pour le faire venir et qu'il soit à ses côtés et ce n'était clairement pas par culpabilité ou bonté ou tout autre connerie du genre... non, si Otto était devenu accro à JJ... l'inverse était aussi vrai et cette seule révélation avait suffit pour convaincre Otto de rester.

Alors oui, une fois de nouveau en possession de tous ses moyens il avait commencé à chercher. Et franchement... ce ne fut pas bien compliqué de trouver quelque chose ! En effet cette ville était tellement... enfin c'était Détroit quoi ! Donc il n'avait vraiment pas été compliqué étant donné ses moyen de se trouver un « petit » appart où il serait bien, comprendre un appart qui faisait la taille de sa chambre à Savannah mais qui ferait mourir de jalousie plus d'un dans cette ville où les gens raclait le fond sans espoir de réellement s'en sortir. C'était indécent de sa part... mais il était loin du jeune Otto qu'il était et souhaitait vivre comme un pouilleux pour fuir l'hypocrisie des riches. Nop ! Il trouvait qu'il avait bien assez souffert ces dernières années pour se permettre de se servir de sa thune, surtout si c'était pour devenir la pute de JJ. Enfin bref... il s'était donc trouvé un appartement et avait envoyé un sms à JJ qui lui avait dit qu'il passerait ce soir. Et quand ce dernier frappa enfin à la porte c'était en jogging, chaussettes et sweat-shirt ouvert sur son torse nu et trop fin qu'il l'accueillit. JJ qui s'était toujours plaint de son style... il serait sûrement aux anges de voir qu'il n'en avait aucun ! Et ce n'était même pas dans un effort de lui faire plaisir à ce connard, préférant de loin le faire criser, c'était juste qu'il avait à peine eut le temps de s'acheter de nouvelles fringues avec tout ça vu que concrètement il n'avait plus rien « C'est pour un sondage ? Si vous êtes là pour me vendre Jesus je suis pas intéressé. » avait-il lâché de manière humoristique même si son visage était froid comme la glace. Il l'avait alors fait entré avant de lui demandé « Alors... la baraque lui plaît à monsieur ? C'est assez propre et cozy pour venir tremper son petit biscuit quand il a une envie pressante ? »

Il en a mis du temps ce con, à se trouver un appartement. C'est pourtant pas si compliqué putain, surtout dans cette ville fantôme de merde. J'suis sûr que Daire a trouvé notre maison en 24h. Ces riches hein, pas foutu de faire les choses par eux-mêmes. Sûrement aurait-il préféré avoir une petite boniche pour arpenter les rues de Detroit à la recherche de son nouveau chez-lui. Putain. Ouais, il était temps en tout cas. J'ai vraiment besoin de m'échapper de la maison pour une soirée, l'ambiance est trop bizarre. C'est pas exactement comme avant et ça me frustre pas mal. Peut-être que sans Eanna et sans Cal ça ne pourra plus jamais être comme avant. Cette pensée me noue l'estomac. Ne pas penser à Eanna, ne pas penser à Eanna. Si on avait été à Savannah j'aurais pu découcher autant que je veux, je connaissais la ville par coeur, je connaissais plein de monde. Ici, tout est nouveau, faut que je retrouve de nouvelles marques, que je crée de nouvelles relations. Mais c'est pas comme à Savannah. Avec Samih non plus ce n'est pas comme là-bas. Ici, il me surveille. Il veut savoir où je vais, avec qui. Et lui échapper devient difficile. Je sais qu'il essaye de bien faire, je sais que ça l'amuse pas, mais j'vais pas tenir dans ces conditions. J'ai réussi à lui échapper pour ce soir, il n'était pas à la maison et j'ai essayé de l'appeler : répondeur. Son portable ne doit plus avoir de batterie, ça lui arrive souvent. Il oublie tout le temps de le recharger. D'habitude, ça m'énerve. Mais en ce moment, c'est plutôt appréciable.

Je gare la voiture en bas de l'adresse indiquée, plutôt galère à trouver son truc. Faut dire qu'on a pas tous le luxe d'avoir un téléphone dernier cri avec un GPS dessus. Je m'engouffre dans le bâtiment après m'être assuré que personne que je connais ne me vois entrer - manquerait plus que ça. Je monte les escaliers trois par trois et arrive un peu essoufflé devant sa porte - la faute de la clope ça. Je tente de rentrer directement, mais c'est fermé à clé. Je grogne un peu, n'appréciant pas vraiment. Je grimace et finis par me résoudre à toquer à la porte. Et comme la porte ne s'ouvre pas instantanément, ça m'énerve. Je serre les poings et souffle bruyamment. Quand la porte s'ouvre enfin, je le fusille du regard, mais il me devance et prend la parole en premier.  — C'est pour un sondage ? Si vous êtes là pour me vendre Jesus je suis pas intéressé. J'entrouvre la bouche mais reste muet. Quoi ? Je me braque un peu et fronce les sourcils, agacé.  — Qu'est-ce que tu racontes putain ? Il s'est fait agressé et il a perdu la tête ? Hm, ça pourrait potentiellement m'arranger. Mais non, il se décale pour me laisser rentrer. Je ne me fais pas prier et le dévisage en passant, l'air de dire : pauvre type. — Alors... la baraque lui plaît à monsieur ? C'est assez propre et cozy pour venir tremper son petit biscuit quand il a une envie pressante ? Woh. Je me fige, coupé dans mon élan. Je pivote lentement, les yeux légèrement écarquillés. Est-ce que j'ai bien entendu ? Je reviens vers lui en furie et le chope à la gorge, l'obligeant au passage à reculer de plusieurs pas. — Redis une seule fois un truc comme ça et cette fois, j'te jure que j'te balance par la fenêtre. Que je crache, faisant référence à un de nos anciens tête à tête où j'avais bien failli le jeter par-dessus bord. Je le relâche en le repoussant violemment en arrière, la mine écœurée. — P'tite merde. Je secoue la tête et m'éloigne, me dirigeant directement vers la cuisine. — J'en ai rien à foutre de ta baraque, tout c'que j'note c'est que t'as pris ton temps pour la trouver. J'ouvre le frigidaire et ma mine change aussitôt, je retrouve le sourire en tombant sur un pack de bières qui trône là. — Ahhh, parfait ! C'est exactement ce dont j'avais besoin. Je commence à ouvrir tous les placards. — T'as pas un truc à grailler avec ? J'ai la dalle. J'trouve rien, ça m'énerve, j'abandonne et je fais demi-tour. Je vais alors me vautrer dans le canapé et allume la télévision, ça tombe sur une chaine d'infos. Je laisse en fond, je verrai plus tard. Pour l'instant, faut déjà que j'ouvre ma bière. J'apporte la capsule à mes dents et dans un geste expert, je la fait sauter. Rien à foutre d'où elle a atterri, Otto ramassera lui-même. — Faudra qu'tu penses à acheter des Lucky Charms pour la prochaine fois. Sinon, j'vais pas être content.

JJ... deux neurones qui se battaient en duel et jamais un pour gagner... Otto savait que ce qu'il vivait n'était pas une idylle, que ses sentiments c'était plus un piège qu'autre chose. Car ce con il l'aimait, il ne pouvait pas le nier, il avait trompé l'homme le plus merveilleux du monde pour lui. Mais bordel... quand il le voyait il se demandait parfois ce qu'il pouvait bien lui trouver, il pigeait jamais rien c'était terrible. Faire de l'humour avec lui ? Il ne fallait même pas y compter, même la chose la plus élémentaire lui passait au dessus de la tête et franchement il avait la franche impression que JJ avait même tout le mal du monde à supporter le son de sa voix. Mais dans ce cas que faire ? Rouler des yeux, tout simplement, car il n'y avait franchement pas grand chose de mieux alors qu'il le laissait entrer, continuant comme ci de rien était, ne cherchant même pas à lui expliquer qu'il faisait de l'humour. Et peut être bien qu'il aurait dû arrêter ça d'ailleurs, l'humour, mais Otto n'avait pas pu résister à l'envie de le faire gueuler comme un putois, faisant un clair sous entendu, ce qui était banni dans leur « couple »... si on pouvait appeler ça ainsi « Ce serait con après m'avoir payé un voyage jusqu'ici en première classe... ah non, j'étais dans ton foutu coffre ! Alors ce soir je m'en fous j'ai le droit de dire ce que je veux, c'est un juste dédommagement pour m'avoir presque tué là dedans. » Oh que oui ! Il avait fini déshydraté et totalement déboussolé, sans l'intervention de ce mec au Kebab et beaucoup de chance son séjour à Détroit aurait pu se faire très court. Donc l'autre il pouvait bien râler il avait le droit de dire de la merde... surtout que c'était pas de la merde, c'était vrai ! « Trou duc... c'est bien on fait la paire ! » avait-il répondu, plus insolent que jamais maintenant qu'il avait reprit des forces.

Il l'avait alors laissé faire sa vie dans la baraque, dans la cuisine, lâchant un soupire alors que l'autre lui disait qu'il avait prit du temps pour trouver un truc. Peut être mais quitte à être dans le trou du cul du monde... définition qui collait bien à JJ aussi d'ailleurs... il préférait que ce soit un minimum confortable « J'en avais ras le cul de squats, j'ai donné à Savannah c'est bon, la phase voyou elle est passée. » et c'était vrai, il en était revenu de cette période où il voulait vivre comme tous ces gosses de la rue. Il était riche, il détestait toujours ça, trouvait les gens hypocrite, mais c'est bon le matelas pourri avec le ressort qui lui rentre dans le dos... c'était mort ! Surtout quand il se remémorait cette fois où JJ l'avait juste bousillé au lit dans un squat après qu'il l'ait défoncé à coup de pieds dans une ruelle... « Tu m'as pris pour ton majordome ou quoi ? Je dois faire tes courses en plus ? » avait-il dit après avoir de nouveau roulé des yeux... même si en vrai il commençait à le connaître son JJ, il avait vécu avec après tout pendant quelques temps et... il y avait pensé. Car JJ avait fouillé les placard mais pas les sacs de course qu'Otto avait eut la flemme de ranger, sortant une boite de Lucky Charms avant de venir le rejoindre sur le canapé non sans avoir choppé une bière qu'il décapsula sur le rebord du comptoir, laissant la capsule faire sa vie pour le moment. Il s'était donc installé à ses côtés, collé contre lui après lui avoir foutu la boite de céréales sur les genoux. Il avait alors passé son bras par dessus ses épaules avant de dire « Fais pas le moindre commentaire, la moindre remarque, ce soir j'ai le droit. Tu m'enverras chier les prochaines fois mais pas là. » sachant très bien que JJ n'aimerait pas cette affection mais il lui devait bien, il lui devait putain de bien. Alors si il disait rien et se laissait faire il n'y aurait pas de prise de tête, ils auraient juste ce moment posé devant la télé et ce serait une belle soirée, point. Il pourrait l'envoyer chier les prochaines fois mais il avait pas acheté cette baraque pour être à l'autre bout du canapé quand il venait le voir putain. Il avait alors commencé à boire sa bière, espérant vraiment que ça passerait.

— Ce serait con après m'avoir payé un voyage jusqu'ici en première classe... ah non, j'étais dans ton foutu coffre ! Alors ce soir je m'en fous j'ai le droit de dire ce que je veux, c'est un juste dédommagement pour m'avoir presque tué là dedans. Ok donc il avait décidé de me prendre la tête direct ce soir. Putain de sale petit emmerdeur. Exaspéré, je me fais menaçant à nouveau et brandis ma main droite dans sa direction, rapprochant mon index de mon pouce dans un espace d'un ou deux centimètres tout au plus. — Ouais et là t'es à ça de passer de 'presque tué' à totalement mort. Alors arrête d'me prendre la tête, j'viens d'arriver putain ! Qui a dit que les mecs étaient moins chiants que les gonzesses ? Il devait pas connaître Otto en tout cas. Excédé, je lui passe devant après une dernière insulte à laquelle il rétorque mais que j'ignore royalement. De toute façon, je fais toujours ça, quand il devient trop chiant, sois je lui tape dessus pour le faire taire soit je l'ignore. La seule faille dans ma méthode, c'est que ça ne l'empêche jamais de recommencer. A croire qu'il refuse de retenir la leçon. Je vais peut-être finir par la lui graver moi-même sur la peau avec une lame : ferme ta gueule, en lettre de sang, ça doit rendre vachement bien sur sa peau. Une histoire de contrastes, tout ça, tout ça.

Et tout en fouillant ses placards, je prends quand même le temps de me plaindre - histoire qu'il ne se déshabitue pas trop de ça maintenant qu'on ne vit plus ensemble. Faudrait pas qu'il commence à oublier que j'suis un enfoiré qui ne le considère absolument pas. Après, il pourrait s'imaginer des choses - j'le connais. Il rêve trop Otto. — J'en avais ras le cul de squats, j'ai donné à Savannah c'est bon, la phase voyou elle est passée. C'est plus fort que moi, j'explose de rire. Avec toute la condescendance possible. Vraiment, je donne tout. Je marque une pause et me tourne vers lui un instant, un sourcil haussé en signe de scepticisme. — Toi ? Un voyou ? Ricanement moqueur. — Ouais ok et moi j'suis un homme de foi. Je me remets à rire tout en reprenant mon inspection des placards. Je secoue la tête de gauche à droite et marmonne tout bas. — Un voyou, non mais sans déc... J'en ai entendu des conneries, mais alors celle-là, elle surpasse tout je crois. Ça me fait rire encore quelques instants, avant de réaliser qu'il n'y a pas de céréales. Et ça, par conte, ce n'est pas drôle du tout. Du coup je me renfrogne un peu, déçu. — Tu m'as pris pour ton majordome ou quoi ? Je dois faire tes courses en plus ? Ben, euh, ouais. C'est la base il me semble. Je lui jette un regard en biais, saoulé de sa réponse. — Putain, on t'a pas appris à recevoir toi. Faire plaisir à ses invités, tout ça tout ça, visiblement ça ne lui parle pas. Bien la peine d'être blindé si on ne connait même pas ça. Surtout que, putain, acheter un paquet de céréales ça va, on a vu pire comme effort à faire. Sale petit ingrat.

Je vais finalement me vautrer sur le canapé avec ma bière et allume la télévision en soupirant bruyamment, histoire de bien partager mes états d'âmes. Je l'entends farfouiller et faire je ne sais quoi, mais je n'y prête pas attention. Lorsqu'il me rejoint, il s'avachit sur le canapé, contre moi - l'espace intime il connait pas lui - mais je ne proteste pas dans un premier temps car il pose au passage un paquet de Lucky Charms sur mes genoux. Mon sourire qui s'élargit et mes yeux se mettent à pétiller de satisfaction. — Ahhhhh bah tu vois, c'était pas compliqué ! Il ferait une excellente femme au foyer, faudrait que j'lui dise un jour. Plus tard. On verra. Sauf que. Comme d'habitude, il ne peut pas s'empêcher de tout gâcher. J'ai à peine le temps d'ouvrir le paquet que déjà je sens son bras qui se déroule autour de mes épaules. Euh, pardon ? Je me fige et tourne très lentement la tête vers lui, le regard scandalisé. — J'peux savoir c'que tu fous exactement ? Il soupire et ronchonne - mais laisse son bras. — Fais pas le moindre commentaire, la moindre remarque, ce soir j'ai le droit. Tu m'enverras chier les prochaines fois mais pas là. Euh, PARDON NUMERO DEUX ? Il me donne des ordres en plus maintenant ? Putain, il a respiré trop de gaz d'échappement je crois, il a le cerveau encrassé, c'est certain. — Tu veux peut-être qu'on aille se faire un ciné, qu'on se tienne la main dans la rue et que je t'achètes des fleurs aussi ? Il est devenu fou, je vois pas d'autres explications. Et ça ne me plait pas du tout. Je sens déjà la colère qui bouillonne sous ma peau. — Putain Otto, t'es pas ma meuf ! Oui, je continue de le considérer comme une fille quand ça m'arrange. C'est plus facile à gérer pour mon cerveau, sinon ça me fait dérailler trop vite et trop loin. Je rouvre la bouche pour surenchérir, prêt à me dégager de son emprise - je ne sais pas encore si je le frappe ou pas par contre - mais je suis coupé dans mon élan. Un nom familier raisonne à mon oreille, ça vient de la télé. Je fronce les sourcils et détourne la tête pour me mettre à fixer l'écran.

Douche froide.

Je pâlis, alors qu'à côté de la présentatrice la photo d'un homme - le genre de visage qu'on n'oublie jamais - est affichée et avec comme nom en-dessous : Angus O'Reilly. Ou autrement dit : papa. Je me liquéfie instantanément. Propulsé dans une bulle, je n'entends rien d'autre, je ne capte plus rien. Je déglutis, les yeux fixés sur l'écran et j'écoute la suite.

« ... quatre jours maintenant que l'ancien entraineur de rugby de l'équipe locale est mort d'un cancer du foie foudroyant, des suites de son alcoolisme. Aux dernières nouvelles, son avocat serait toujours sans nouvelles de son fils unique auquel il aurait légué tous ses biens. Un enfant qu'il avait perdu de vue suite à son placement en foyer à l'âge de 6 ans pour mauvais traitements et pourtant, c'est bien la seule personne qu'il a faite figurer sur son testament. Le jeune Jemmy-Julius O'Reilly semble introuvable, malgré une piste à Savannah en Georgie, suite à un passage à la prison carcérale de la ville... »

Vrombissement assourdissant dans les oreilles, je n'entends plus rien. Tout devient flou autour de moi et je n'ai toujours pas bougé. Les informations se bousculent dans ma tête, capharnaüm insupportable, et je ne parviens pas à clarifier quoi que ce soit. Impossible de traiter quoi que ce soit, tout va trop vite, c'est le bordel. Démunis, assommé comme si je venais de me prendre un coup de massue derrière la tête je finis par me laisser retomber dans le canapé, sans plus prêter aucune attention à Otto. En fait, je ne prête plus attention à quoi que ce soit. Je fixe le vide, abasourdis. Et je ne sais pas comment réagir face à ce qui vient de me tomber sur la tête. Je ne sais pas gérer ce genre de choses putain. Je sais pas, je sais pas, je sais pas. Ça tourne trop vite, l'impression d'avoir le tournis et je sens la panique qui monte, soulevée par une vague énorme de sentiments contradictoires et violents. Je finis par réagir, je lâche ma bière sans y prêter attention et elle se renverse sur moi et sur le canapé. Mais je ne sens rien. Je me contente de me pencher en avant et d'attraper la télécommande sur la table basse dans des gestes précipités. Je tente de changer de chaine, les mains tremblantes autour de l'objet, mais rien ne se passe. Je me lève, ça fait tomber la bière par terre qui continue de se déverser au sol désormais. Et je me mets à appuyer sur tous les boutons de la télécommande comme un forcené, sans réaliser que je la tiens à l'envers. — Mais, putain de TÉLÉCOMMANDE DE MERDE ! Le cri part d'un coup, tout comme l'objet que je fais voler à travers la pièce direction le poste de télé. L'écran qui se fendille, mais ça fonctionne toujours. Dans un élan nerveux et de perdition, je fonce vers la télé, manque de me péter la gueule en me prenant la table basse et une fois à sa hauteur, je l'attrape, la soulève et la jette violemment au sol en lâchant un hurlement de rage. Elle se tait enfin. Je me fige à nouveau, les yeux rivés sur les débris et haletant bruyamment. Et maintenant ? J'sais pas quoi faire, j'sais pas quoi faire putain.

@otto hard

C'était plus fort que lui, il fallait qu'il l'emmerde, le provoque ! En même temps JJ l'avait tellement fait morflé depuis... toujours en fait ! Mais ces derniers temps plus particulièrement alors ouai... Otto n'avait pas envie d'être docile, de juste fermer sa gueule et d'être la bonne petite meuf qui fermait sa gueule quand monsieur décidait de ramener son cul. Non pour ça il avait toutes les autres connasses qu'il pouvait croiser ailleurs ou dans son gang. Lui ? Il était son vilain secret alors il avait bien droit à un minimum de considération ou au moins de passe droit pour l'emmerder. Mais bon... il se doutait bien que JJ serait certainement pas d'accord avec ça. Et il aurait pu lui répondre à nouveau Otto, continuer de le provoquer... mais non il roula juste fortement des yeux alors qu'il n'y croyait pas à JJ le tuant, il avait eut la preuve que JJ voulait pas le voir crever, pas ans circonstances exceptionnelles et Otto le savait, il était très loin de dépasser les limites qui le ferait partir en vrille comme hurler devant chez les Kids que JJ était un PD par exemple, ce qui n'était évidemment pas dans ses plans. Dans tous les cas il n'avait rien ajouté... à croire qu'il était quand même un minimum docile au final car ouai il cédait et le laissait tranquille... pour l'instant.

JJ par contre il n'arrivait pas à rester tranquille, fouillant comme un mec en manque dans tous les placard à la recherche du saint graal. De la drogue ? Non, juste des céréales ! Ce qui dans un sens était sans doute mieux mais bon. Quand au fait que JJ doute du fait qu'il ait jamais été un voyou ? Otto ne perdit même pas de temps à relever, lâchant juste un « Tseuh ! » alors que son regard se levait de nouveau au ciel tout en croisant les bras. Même si bon, au fond il avait sans doute raison, mais voilà, il faisait bien la pute à défaut ! Et le maître chanteur aussi. Enfin bref il ne préféra rien ajouter sur ce sujet, ne voulant pas ajouter de l'huile sur le feu à l'humeur explosive de JJ. Même si il n'avait pas pu résister au besoin de lui faire une remarque sur le fait qu'il n'était pas son majordome, même si au fond il avait déjà acheté ses putains de céréales, commençant à connaître ses habitudes, juste qu'il n'avait pas eut le temps de ranger « Pardon ? Moi qui ne sait pas recevoir ? C'est qui qui t'a hébergé dans sa baraque de riche alors que t'y étais pas invité ? Puis moi au moins quand je t'invite c'est pas pour te frapper. » Souvenir du passé ou chaque fois où JJ le faisait venir c'était pour le foutre à quatre pattes à coups de poings... aujourd'hui il le foutait toujours à quatre pattes mais pour d'autres raisons ! Et puis surtout il avait pensé à son petit plaisir donc qu'il ferme sa gueule !

Il avait d'ailleurs prit la boite avant de le rejoindre sur le canapé, la lui foutant sur les genoux en espérant que ça parviendrait à le calmer l'autre merdeux là. Et c'était presque mignon de le voir excité comme un gosse même si ses paroles l'étaient moins, l'autre ingrat là ! Enfin bon, Otto avait quand même tenté d'avoir un moment un minimum affectueux, se collant à lui, passant son bras par dessus ses épaules, mais non... fallait qu'il râle ! Fallait que même ça ça le fasse pester et même cette simple faveur qu'il lui avait demandé il ne voulait pas lui céder « La vérité c'est que ouai, je kifferais bien tout ça, mais ça arrivera jamais. Alors merde tu pourrais au moins me laisser avoir ça, surtout qu'on est que tous les deux, merde ! Et faudrait me dire ce que je suis pour mériter que tu te fasses chier à me faire venir ici clandestinement et me forcer à prendre un appart pour que je sois dans le coin. » C'était quand même beaucoup d'efforts mais aussi de risque pour un simple plan cul, très clairement ! Et Otto s'attendait à recevoir le déluge de colère de la part de JJ qui, il le savait, ne répondrait jamais à ce genre de question quand quelque chose sembla attirer son attention sur la télé, mais genre assez pour le couper en plein vol et donc faire tourner la tête de Otto vers cette dernière. Alors ouai, il y avait des faits divers, cool, mais encore ? Puis ça tilt dans la tête de Otto, ce nom de famille... et au début il allait rire en disant : Hey, il a le même nom que toi ! Mais en tournant la tête vers JJ devenu livide il comprend que ouai c'est normal et que c'est pas un random... merde ! Surtout en entendant mention de JJ... et gravant son prénom complet dans sa tête car ça franchement c'était hilarant ! Même si la situation actuelle l'était bien moins, surtout quand JJ commença à perdre son calme « Hey JJ ! JJ !! Calme toi ! » Avait-il commencé à dire en l'entendant crier et le voyant jeter la télécommande sur la télé qui n'y avait pas totalement survécu, se levant pour essayer de capter son attention. Mais c'était peine perdu car JJ se jeta sur le moniteur, le foutant au sol, le bousillant, forçant Otto vers JJ mais s'arrêtant juste avant de créer le moindre contact en le voyant s'arrêter une fois la télé morte « Mec... » Il ne sait pas trop quoi dire étant donné la situation... il l'engueulerait bien pour la casse et tout mais vu la news qui vient de lui tomber sur la gueule il y a genre d'autres priorités « Est-ce que ça va ? » question conne « T'as envie d'en parler ? » Seconde question conne « T'as envie de te défouler en me frappant ? » voilà une question plus appropriée déjà ! Même si c'était con dans un sens car il allait morfler si c'était oui.

Je n'arrive pas à redescendre. Je fixe les débris au sol, complètement déphasé. J'essaye de faire taire l'information dans ma tête, mais la voix de la présentatrice ne fait que tourner en boucle. Comme un bruit de fond assourdissant et qui empêcherait toute autre pensée de circuler. J'essaye désespérément de me réfugier dans un coin de ma tête, pour me protéger de l'explosion qui est en train de tout détruire à l'intérieur. Je voudrais tellement être capable de me verrouiller, étouffer mes émotions, tout enfermer dans un coin sombre de mon crâne et encaisser. Mais j'peux pas. Je n'ai jamais pu. J'ai trop de choses sous la peau, c'est comme une invasion. C'est incontrôlable et il faut que ça sorte, par tous les moyens. Frapper, tuer, violer, casser, hurler, pleurer, mutiler, brûler. Qu'importe l'expression finale, tant que je peux évacuer. — Mec... Sa voix me semble terriblement lointaine, comme si elle ne parvenait pas vraiment à m'atteindre. A franchir la barrière épaisse qui m'étouffe. Je ne réagis pas, continue de fixer mon bordel, comme si je voyais encore sur les débris de verre l'image de mon père. Et ça me glace le sang. J'ai mal au ventre, comme jamais encore. — Est-ce que ça va ? Je n'arrive pas à bouger. Les muscles tétanisés, si fort que ça devient douloureux. Je ne suis même pas sûr de respirer encore. Non, non ça ne va pas. Doux euphémisme. J'suis carrément ravagé de l'intérieur, comme si l'ouragan Katrina venait de passer dans ma poitrine. — T'as envie d'en parler ? TAIS-TOI. Je veux qu'il se taise, qu'il me laisse, qu'il disparaisse. Je fronce les sourcils, le visage déformé par une sorte de douleur émotionnelle terrible. — T'as envie de te défouler en me frappant ? Je relève lentement la tête vers lui et le dévisage, le regard fou furieux. Mes dents se serrent et mes narines se dilatent progressivement. Et d'un coup, sans prévenir, je lui décoche une violente droite au visage. — Ferme, ta, gueule. Que j'articule tout bas, sans desserrer les dents. Pourquoi il est là putain. Pourquoi j'suis là. C'est de sa faute. Je n'aurais jamais dû venir ici, le ramener ici, on aurait jamais dû se connaître, se rencontrer. Parce que sans lui, je n'aurais jamais regardé la télé, aujourd'hui, à ce moment précis. Et je n'aurais jamais su. C'est de sa faute, c'est de sa faute. Je me mets à trembler de rage, tout déraille dans ma tête et je m'embrouille. Je mélange tout, je trouve un nouveau coupable parce que je ne peux pas m'en prendre à mon père. Je pousse Otto pour le faire tomber au sol et je grimpe sur lui à califourchon, mes mains qui viennent empoigner son cou et je me mets à serrer. De toutes mes forces. — C'est d'ta faute ! C'est de TA PUTAIN DE FAUTE ! Je serre comme un malade et je le secoue en même temps. J'ai des envies de massacre. De toute façon, il peut pas continuer en vivre à sachant ça. Personne ne sait. Personne, ne, sait. Mes parents sont censés être morts depuis que j'ai 6 ans, je refuse que quiconque connaisse une autre version de l'histoire. Mes doigts s'enfoncent profondément dans la peau d'Otto. Mais ça ne suffit pas à m'apaiser. Ce que j'ai en moi est trop grand, trop violent. Dans ma tête ça continue de tourner.

Il est mort. Il est mort. Il est mort.

Comme une petite mélodie insupportable qui me narguerait. Alors je serre plus fort, j'ai envie que mes mains lui arrachent la nuque. Mais, d'un coup, j'suis pris d'un sanglot inattendu. J'arrête de le secouer. Mes muscles se détendent progressivement et je fixe son visage déformé par le manque d'air. Les larmes me montent aux yeux et je me sens subitement si fatigué, et si lourd. Je repose sa tête au sol et ma pression sur sa gorge diminue jusqu'à disparaitre totalement. Je le libère et pose mes mains sur le sol, de part et d'autre de sa tête. Et je me mets à chialer tout doucement, épuisé. Je n'arrive même plus à me tenir, alors je me laisse rouler sur le sol à côté de lui, le dos contre le parquet et le regard rivé vers le haut plafond. Et ça sort tout seul, sans que je ne puisse rien y faire. Le visage trempé par l'information que j'évacue tant bien que mal - plutôt mal. Au bout d'un moment, ma main tâtonne à l'aveugle jusqu'à trouver Otto toujours allongé à côté de moi, je l'attrape et le tire contre moi. Je viens le serrer contre moi, parce que j'ai froid et que j'ai un besoin viscéral de chaleur humaine. Un truc pressant pour m'éviter de m'effondrer totalement, alors que l'équilibre précaire que j'avais réussi à instaurer depuis toutes ces années vient de s'écrouler en un claquement de doigts. Je ne réalise même pas qu'Otto vient probablement passer à ça de la mort. Je ne me soucie même pas de comment il va ou de s'il a envie de se retrouver entre mes bras. J'en ai rien à foutre, comme toujours. Je veux, je prends. C'est tout. On reste comme ça un moment et je l'entends respirer particulièrement fort, sans trop réagir, sans me demander pourquoi. Sans me dire que je viens probablement de lui bousiller la gorge. Et quand je sens que je commence à m'endormir à moitié contre lui, je le relâche et me remets lentement en mouvement. Je me redresse péniblement, renifle, essuie mon visage avec mes mains, faiblement. Je regarde autour de moi, démuni. — On va s'coucher. Que je lâche, la voix déphasée. Et sans un regard pour lui, je me traine jusqu'au lit ou je me laisse lourdement tomber dessus, avant de m'enrouler sous les couvertures. Je n'ai même pas pris la peine de retirer mes chaussures. Je n'y ai pas pensé, je ne réalise même pas qu'elles sont encore à mes pieds. Tout ce que je veux, c'est dormir, pendant au moins 100 ans. Mais pas tout seul. J'veux pas dormir seul. Plus jamais seul.

C'était trop tard et Otto le savait, chaque fois que quelque chose arrivait à trigger JJ, à savoir tout, y comprit sa propre gueule, c'était généralement impossible de parvenir à le faire retrouver son calme. La seule fois qu'il avait réussit un tel exploit c'était en braquant un flingue sur lui avant de le glisser dans sa propre bouche, bien décidé à en finir. Cela dit il n'était pas certain que la technique fonctionnerait à nouveau et il n'avait pas non plus essayé. Non il avait fait comme d'hab, il avait tenté de le calmé avec des trucs qui ne l'avaient jamais calmés et cette fois en plus... disons que cette fois la raison de son pétage de plomb était assez exceptionnel, une news que l'on entendait pas tous les jours et qui devait le toucher au plus profond le Jemmy-Julius et rendait donc la situation plus délicate que jamais. Alors... alors Otto s'était servit des seuls outils qu'il avait, à savoir ses mots, son écoute, mais surtout son corps non pas pour du sexe mais bien pour des coups vu que c'était clairement le genre de contact que son camarade préférait avoir avec lui. Et d'ailleurs ça n'avait pas manqué, JJ lui foutant une énorme droite en lui disant de fermer sa gueule, faisant vaciller Otto qui avait reculé de trois pas en arrière pour ne pas se casser la gueule. Et déjà il le sentait ce putain de goût qu'il connaissait si bien, celui de son sang comme à chaque fois qu'il voyait JJ de toute manière.

Seulement voilà, ce que Otto n'avait vraiment pas prévu c'était que la colère et la violence ne monte si vite. Résultat ? À peine avait-il reprit ses esprit qu'il se retrouvait poussé au sol, se cassant la gueule douloureusement avant que JJ ne lui grimpe dessus, commençant alors à franchement l'étrangler. Sa faute ? En quoi c'était sa faute putain ?! Ok il s'était proposé pour être son punching ball car il savait que de toute manière ça allait arrivé mais là... il y avait clairement de l'abus mais surtout il étouffait franchement. Autant les coups il pouvait encaisser mais l'air ? L'air c'était déjà beaucoup plus difficile de s'en passer. Alors il se débattait, tentant de faire lâcher prise à JJ, frappant sur ses bras, sur ses flancs mais sans grand succès, ses jambes s'agitant dans le vide. Et il avait envie de lui hurler d'arrêter, qu'il allait trop loin là, mais il en était incapable... les seuls sons sortant de sa gorge étant gutturaux et traduisant les dégâts qu'il était en train de lui provoquer. Et pour le coup Otto pensait vraiment qu'il allait y passer cette fois, que JJ ne parviendrait pas à s'arrêter et qu'il allait crever de ses mains, qu'il n'y aurait pas de retour... Mais alors qu'il était sur le point de se laisser glisser dans les abysses après un moment qui lui avait paru plus long que jamais à repenser à quel point sa vie était misérable il sentit l'air revenir dans ses poumons. En effet JJ avait fini par lâcher prise et presque immédiatement Otto avait prit une grande inspiration, recommençant encore et encore, une main agrippé à sa poitrine en tentant de regonfler ses poumons. Tout était flou, tout semblait tanguer et quand enfin... enfin il avait assez reprit pied avec la réalité il s'était mis à chialer, chialer comme jamais après avoir roulé sur le côté, dos à JJ, à cause de la douleur, à cause de la peur, à cause du soulagement mais à cause de la peine aussi car il avait beau dire mais chaque fois que JJ lui faisait du mal ça le meurtrissait et là... là il avait réellement tenté de le tuer, pas de menace ni rien, il avait juste voulu le tuer. Alors oui il y avait des circonstances atténuantes mais le geste faisait tout de même mal comme jamais.

Il ne remarqua qu'après un long moment qu'il n'était pas le seul à pleurer dans cette histoire. En effet, JJ semblant au bout du rouleaux lui aussi. Et ça aurait dû le toucher droit au cœur car putain... il l'aimait ce con malgré l'enfer qu'il lui faisait vivre... mais il était trop en état de choc encore pour pouvoir avoir la moindre réaction. Il avait juste fini par se rallongé sur le dos lui aussi, tentant de ravaler ses larmes. Et quand la main de JJ vint le chercher, quand il tira Otto vers lui, ce dernier s'était alors serré contre lui, le serrant à la recherche de réconfort alors que ce réconfort il en avait besoin à cause de lui putain... mais là tout ce qu'il voulait c'était être contre lui. Et il s'était calmé en soit, se reposant contre lui, laissant son corps reprendre même si clairement il ne pourrait plus respirer ni parler convenablement pendant des jours. Et finalement il avait observé JJ se lever, s'attendant à ce que ce dernier se tire sans un mot mais... le surprenant à dire qu'ils allaient se coucher maintenant. Alors Otto s'était relevé... difficilement... titubant vers le lit pour y rejoindre JJ, se glissant sous les couvertures avec lui, reprenant cette position qu'ils avaient au sol. Juste ses pieds qui firent leur possible pour déchausser l'autre garçon et pousser ses godasses hors du lit. Du reste il était resté silencieux, préférant ne rien ajouter, ne voulant rien ajouter, juste profiter du calme et se remettre jusqu'à demain ou que JJ brise ce silence de lui même.