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 étoiles vagabondes. (elena)

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MessageSujet: étoiles vagabondes. (elena)   étoiles vagabondes. (elena) EmptySam 10 Aoû - 20:05

les yeux rivés sur son téléphone haut-de-gamme (un des rares caprices autorisés par ses parents), raisa se disait que la vie était décidément bien étrange. alors que raisa avait fantasmé pendant des années sur l'immeuble de krainz woods dans lequel elle se serait aisément imaginé vivre, voilà qu'elle avait la chance de pouvoir s'y rendre.
une soirée avait été annoncée. les gens qui y habitaient habituellement avaient pris la poudre d'escampette (raisa se foutait bien de savoir pourquoi) et le toit de l'immeuble sera le lieu d'une débauche rarement vue.  c'est sur les réseaux sociaux que raisa avait vu l'annonce de la soirée à venir, et elle avait immédiatement pris la décision de s'y trouver.
- papa? je sors ce soir.
elle marmonne pendant le repas du midi. le paternel kane pose sa fourchette lentement, signe d'un agacement qui monte et qu'il essaie de contenir.
- tu vas où?
il demande posément. il est beau papa, avec sa peau toute foncée et ses yeux légèrement en amande ; raisa s'est déjà demandé s'il n'avait pas des origines malgaches. elle adore la matière dont ses lèvres se retroussent légèrement quand il sourit. mais papa ne sourit pas maintenant ; il est d'un sérieux qui l'inquiète particulièrement.
il n'a pas le droit de refuser. pas avec tout ce dont ils me privent à longueur de journées.
je veux juste être normale.
- il y a une soirée à krainz woods…
- pardon?
la colère prend possession des traits de papa. raisa baisse la tête ; elle ne pourra jamais faire ce qui lui plaît malgré ses dix-neuf ans, malgré une vie qui ne cesse d'être bridée.
- tu sais que le quartier blanc n'apprécie que très peu les noirs et les métisses. c'est hors de question. tu ne peux pas risquer ta vie comme ça.
relevant lentement les yeux, raisa tape du poing sur la table et la crise s'ensuit.
- mais je m'en fou bordel !
- ne commence pas à blasphémer, raisa shae kane.
- je veux juste être une fille comme les autres ! je sais me défendre ! tu ne peux pas me garder dans une bulle toute ma vie !
elle n'attend pas plus longtemps et quitte la table en courant pour rejoindre sa chambre, dont la porte ne tarde pas à claquer. raisa ira à cette soirée, peu importe si elle doit être privée de sortie tout le reste de sa vie, peu importe si papa ne l'aime plus jamais.
elle verrouille sa porte et fait comme dans les films : elle noue son drap avec sa housse de couette et quelques housses d'oreiller pour l'envoyer par la fenêtre et faire le mur. elle ne tarde pas à rejoindre krainz woods dans des vêtements trop courts que papa n'apprécierait pas ; il trouve ça vulgaire et marmonne souvent que les appels à la luxure sont un pêché au même titre que la luxure elle-même. elle tire légèrement sur sa jupe et son crop-top pour ne pas être remarquée, alors qu'au fond, elle n'attend que ça ; mais les rumeurs sur les affrontements racistes du quartier l'inquiètent un chouïa. ça ne l'empêche pas de faire quelques selfies à poster sur son compte instagram.
la soirée fut mémorable… il paraît. raisa n'en a que quelques vagues souvenirs. l'alcool a coulé à flots et il paraîtrait qu'elle s'est foutue en sous-vêtements sur le billard qui avait été installé ; elle voulait même se baigner à poil dans la piscine sur le balcon, mais elle est tombée dans les vapes avant de pouvoir réaliser son souhait. le lendemain, la tête encore enfarinée, raisa recommence les excès. son père doit être fou d'inquiétude de ne pas la voir revenir, mais raisa n'a aucune idée du temps qui passe. tout ce qui compte, c'est la musique qui résonne et fait palpiter ses veines. tout ce qui compte, c'est les photos qui alimentent son instagram et la popularité qu'elle gagnera sûrement.
- police ! ouvrez !
ça résonne comme un coup de feu. tout le monde se tait d'un coup, la musique est coupée. certains se dirigent vers le balcon pour essayer d'escalader jusqu'en bas l'immeuble beaucoup trop haut ; c'est dangereux. raisa remarque une fille qui l'intrigue, et puisqu'elle n'a aucune idée de ce qu'elle doit faire dans cette situation, elle s'en approche et demande :
- qu'est-ce qu'on fait? on peut pas escalader l'immeuble, on va se tuer.
elle marque une pause avant d'ajouter.
- je sais pas toi, mais moi il est hors de question que je finisse en garde à vue pour une connerie comme ça.
raisa est encore légèrement pompette, même si l'adrénaline l'a assez bien dégrisée. elle manque de trébucher quand elle regarde la porte alors que les policiers semblent s'impatienter. ils ne vont pas tarder à rentrer. raisa ne s'est pas présentée à cette fille mais ce n'est clairement pas le moment de prendre tout son temps.
on est sur le toit, qu'est-ce qu'on peut faire? deux sorties : le balcon et la porte d'entrée qui est maintenant condamnée.
la seule chose qu'elle pense à faire – et qui est complètement débile – c'est de commencer une story sur insta où elle marmonne :
- les flics sont arrivés à l'immeuble de krainz woods. dîtes-moi ce que je dois faire. c'est vous qui décidez.
un jour, le besoin d'amour et de popularité de raisa finira par la tuer.
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MessageSujet: Re: étoiles vagabondes. (elena)   étoiles vagabondes. (elena) EmptyMar 13 Aoû - 13:37

Krainz woods, l’un des immeubles les plus prisés. Ou du moins, dans les dires de plusieurs personnes. Après tout, j’en avais entendu parler durant mon enfance ainsi que depuis mon retour il y a de ça plus d’une semaine. J’me disais donc qu’il serait important d’m’y rendre n’serait-ce qu’une fois. Parce que bon, faut s’le dire, il n’y a rien d’mieux que d’s’aventurer dans des lieux où c’censé être interdit. Pourquoi dire « censé être interdit » ? Parce qu’il y a eu de nombreuses fois où des p’tits cons s’amusaient à y accéder sans pour autant être choppés ensuite. Pourquoi pas tenter à mon tour ?

Avec ce qui s’est passé tout récemment. Les retrouvailles avec Seven, j’n’ai rien d’autre en tête qu’d’ressortir, d’recroiser certaines personnes avec qui j’traînais dans l’passé. Peut-être même en rencontrer d’autres qui n’seront pas là, à m’demander d’dégager de cet endroit ; de cette ville où j’suis pourtant née et que j’avais abandonné pendant six années.

Alors que j’sortais d’ma caravane, j’prenais connaissance qu’une soirée s’rait organisée dans c’t’immeuble étant donné qu’les habitants s’étaient cassés. Du coup, j’songeais à quand et surtout comment m’y rendre sans pour autant être perçue des miens. Comment m’fringuer ? D’façon discrète, à pouvoir m’moudre dans la foule sans pour autant cacher mes tatouages. Quoi prendre avec moi ? Ma carte. Mon couteau d’poche. Mes clés. Rien d’plus, ni moins.

« … »

J’y arrive enfin dans l’fameux endroit déjà bien blindé. J’y arrive enfin dans l’fameux endroit qui regorge d’défoncés et de filles qui ignorent totalement c’qu’elles foutent là, si elles f’raient pas mieux d’partir, finalement ou à la recherche de bouffons à s’faire histoire d’gagner un minimum d’argent.

Autant il y en a ça s’remarque. Puis d’autres, on l’capte pas vraiment. Tandis que certaines sont à moitié shootées. J’me retrouverai quasiment en elle, d’ailleurs. Passé enfoui comme j’le voudrai qui pourtant resurgit aujourd’hui.

Il y en a une qui sort du lot parmi celles-là. Une p’tite. Plutôt jeune. J’lui donnerai même pas vingt ans à voir. Sapée comme une fille qu’on nommerait d’facile, idiotement. Sans prendre l’temps d’la connaître. En tout cas, c’est qu’elle en a des balls la petite, à s’aventurer ici, dans c’quartier où multitudes coups sont jetés pour la moindre couleur de peau. Ou bien, pire, elle est totalement inconsciente.

J’ai passé des minutes à l’observer, celle-là. Au point où ça m’a tellement gonflé d’la voir s’mettre dans un tel état que j’ai fini par lui attraper l’bras, l’emmenant dans l’un des coins afin d’lui dire d’arrêter ses conneries. L’souci ? J’ai réagi quelques minutes à peine avant même que les flics débarquent. Putain quelle idée aussi d’être venue ici. C’comme un retour dans l’passé que j’me bouffe en pleine face, là.

« Ouais. On n’peut pas escalader l’immeuble. Par contre, c’qu’on peut faire, c’est jouer un rôle. Toi tu t’barres tandis que moi j’les retiens. » Ouais j’me fous dans la merde pour des personnes que j’n’connais absolument pas. Après tout, ‘ont l’habitude avec moi. C’comme signé mon retour en ville, là. « Eh qu’est-ce que tu fous avec ton téléphone ? T’pas sérieuse ! » que j’dis, prenant ce bout d’débris pouvant la mettre dans un sale positionnement. « Laisse-moi faire, j’te dis. »
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MessageSujet: Re: étoiles vagabondes. (elena)   étoiles vagabondes. (elena) EmptyJeu 15 Aoû - 18:21

« Ouais. On n’peut pas escalader l’immeuble. Par contre, c’qu’on peut faire, c’est jouer un rôle. Toi tu t’barres tandis que moi j’les retiens. »
il n'y avait plus tant de brouhaha que ça ; les esprits s'échauffaient autant qu'ils paniquaient, mais curieusement, ce n'était pas si bruyant. pourtant, raisa avait l'impression d'avoir été noyée dans un océan de coton et que certains de ses filaments doucereux s'étaient glissés dans ses oreilles.
elle entendait tout de manière étouffée, et son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. elle ne pensait qu'à une seule personne : papa. qu'est-ce qu'il dirait ? certainement un :
- je t'avais prévenu.
mais monsieur kane avait beau l'agacer au plus haut point, raisa savait qu'il serait mort d'inquiétude s'il avait vent d'une altercation entre sa fille et la police. surtout que le racisme dans le quartier avait un élan tout particulier, et raisa n'aurait pas été étonnée que les policiers eux même se transforment en bourreau.
- mais t'es toute seule… et eux ils sont beaucoup… je pars pas sans toi.
elle répond avec une certaine fermeté. au fond, raisa n'a aucune idée de ce qu'elle est en train de vivre et n'a aucune idée des répercussions qui pourraient déformer sa vie bien rangée si elle venait à être arrêtée. une partie d'elle (la partie la moins rationnelle et la plus peureuse) se voyait déjà être ruée de coups contre un mur avant d'être fusillée (un peu extrême). l'autre s'imaginait une discussion tout à fait sérieuse mais sans danger avec les policiers où elle leur expliquerait qu'elle n'avait aucune idée du fait qu'ils n'avaient pas le droit d'être là. ils seraient compréhensifs et la ramèneraient même chez elle.
au fond, il y avait aussi peu de chance que ça se passe mal que ça se passe bien. les scénarios qu'elle ficelait dans son esprit naïf étaient beaucoup trop extrêmes pour que ça se passe exactement comme elle l'espère.
« Eh qu’est-ce que tu fous avec ton téléphone ? T’pas sérieuse ! »
elle prend son téléphone, l'inconnue. le sang de raisa ne fait qu'un tour ; elle a envie de lui balancer son poing dans la figure, mais elle ne sait même pas par quoi commencer. ses phalanges la démangent mais elle craint aussi d'avoir très mal en faisant ça ; surtout que la nana n'a pas l'air de déconner, avec les quelques tatouages qui grignotent sa peau et son air dur.
- rends mon téléphone ! je dois tenir au courant mes followers ! ils vont s'inquiéter si je ne leur dis rien ! et ils ont le droit de savoir que les flics abusent, on ne faisait rien de mal !
elle essaie de reprendre son téléphone mais la jeune femme n'est pas franchement coopérative.
« Laisse-moi faire, j’te dis. »
raisa soupire.
- bah fais alors, t'attends quoi?
elle demande, boudeuse. merde ! raisa, c'est plus une gamine, mais elle a vraiment du mal avec l'autorité ces derniers temps. elle en a plus qu'assez qu'on lui dise ce qu'elle doit faire et quand elle doit le faire. elle détaille l'appartement dans lequel elles sont, remarque quelques portes sans être bien sûre qu'elles mèneront quelque part.
puis elle se souvient du moment où elle était partie sur la terrasse : il y avait également des balcons dans certaines chambres. après tout, raisa kane avait parfait sa technique infaillible pour nouer des draps, des housses de couettes et des housses d'oreillers avec les années, et elles avaient peut-être le temps d'en rassembler suffisamment pour descendre de cet immeuble beaucoup trop grand.
ouais, non, clairement pas. les flics étaient déjà là.
- putain, je vais mourir…
elle marmonne en posant ses fesses sur un rebord, en mettant ses mains dans ses cheveux. les flics bougent vite et essaient d'attraper les quelques adulescents qui passent à leur portée. elle n'a clairement pas le temps de s'apitoyer sur son sort, mais le désespoir est trop puissant pour qu'elle sache comment le combattre.
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MessageSujet: Re: étoiles vagabondes. (elena)   étoiles vagabondes. (elena) EmptySam 7 Sep - 19:00

J’avais l’habitude de me faire attraper par les flics. J’avais tellement pris cette habitude dans le passé que jamais m’est venu à l’esprit que ça stopperait un jour. Finalement, j’constatais que j’avais raison, qu’de toute manière quoi qu’on puisse faire dans c’monde, un jour ou l’autre, le passé t’reprend d’un poing ferme et t’laisse traîner au sol comme jamais il ne l’a fait. Il revient quand on ne s’y attend pas, généralement. Mais là, clairement, ce serait me voiler la face si je me disais que je ne m’attendais à rien de tout ça. Fallait bien qu’un connard ou qu’une pétasse n’ayant rien à faire d’sa vie ait la brillante idée d’prévenir la police : évidemment. Pourtant, qu’est-ce qu’on fiche de mal, en réalité ? Pas grand-chose. On a cogné personne. On a craché sur personne. On a balancé personne. Du moins, pas de ce que j’ai pu voir jusqu’à maintenant.

Et la gamine qui n’a rien de plus trouvé que de prendre son smartphone afin d’le diffuser sur les réseaux sociaux… J’ignore comment j’dois réagir : entre le rire et la peine. Franchement, s’il y a bien quelque chose qu’il faut éviter avec ce genre de cons d’flics, c’est d’les afficher, les balancer malgré leur façon d’agir, leur façon d’nous dévisager tous avec leur air hautain et d’gueuler quand ils sont incapables d’obtenir notre écoute. Les téléphones et tout autre outil pouvant être utile à la communication avec autrui sont véritablement à éviter dans ce genre de situation. « Laisse-moi faire, j’te dis. » et voilà qu’elle soupire. « Ecoute. Non pas que j’sois ravie d’me retrouver avec une fille appréciant lancer la vérité via les réseaux sociaux. Mais j’crois que l’temps est bien trop court pour l’faire, là. Alors soit tu m’écoutes et tu pars dès maintenant soit tu… »

Eh voilà que j’n’ai plus l’temps d’parler. Ils sont déjà présents, à en chopper quelques uns sur leur passage, ce, sans même avoir un minimum d’respect. Ils mériteraient de s’en prendre plein la gueule, ces bouffons qui n’ont que leur déguisement comme manière de se faire remarquer. J’songeais à agir, à m’ramener vers eux, à leur dire d’laisser les gamins et m’embarquer comme dans l’passé ils l’faisaient. Jusqu’à ce que j’comprenne que même ça, ça ne fonctionnerait pas. Alors j’pose un dernier regard face à la gosse qui m’semble totalement désemparée avant d’lui répondre que « Non, t’vas pas mourir. Et personne n’le saura qu’t’étais là, crois-moi. ». J’refuse qu’cette fille ait les mêmes problèmes qu’moi, qu’sa vie devienne un moulin à emmerdes. « La porte, là-bas, elle est semi-ouverte, j’en ai vu un s’y planquer. Y a moyen qu’il ait pu s’casser. Alors fonce, j't'y rejoins dès que possible. » que j’rétorque doucement, m’apprêtant à m’tenir droit devant l’un des flics, refaisant le fameux geste qu’ils demandent constamment.
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MessageSujet: Re: étoiles vagabondes. (elena)   étoiles vagabondes. (elena) EmptyVen 13 Sep - 23:40

heureusement que raisa avait trouvé une compagne d'infortune dans cette situation abracadabrante. raisa, laissée à elle-même, serait déjà enfermée derrière des barreaux à se terrer dans un coin pour qu'on ne l'embête pas, en priant pour que son père soit prévenu rapidement… et en priant tout autant pour qu'il n'arrive jamais. elle imaginait déjà ses sermons :
- raisa kane, je t'avais prévenu d'éviter le quartier de krainz woods. voilà ce qui arrive quand tu ne m'écoutes pas.
elle pouvait presque l'entendre ajouter en regardant les flics :
- gardez-la encore un peu, ça lui apprendra la vie.
et raisa d'attendre sagement et impatiemment qu'il soit l'heure de sortir et qu'il paie la caution en grimaçant. il n'attendrait pas longtemps avant de la priver de sortie jusqu'à la fin de sa vie.
c'était limpide. comme une prémonition.
mais heureusement, il y avait cette grande brune qui n'avait pas franchement l'air très sympa, et qui se révélait endosser le rôle de sauveuse.
« Ecoute. Non pas que j’sois ravie d’me retrouver avec une fille appréciant lancer la vérité via les réseaux sociaux. Mais j’crois que l’temps est bien trop court pour l’faire, là. Alors soit tu m’écoutes et tu pars dès maintenant soit tu… »
elle en a carrément rien à foutre raisa de dénoncer la vérité. la vérité, c'est que la gamine kane sait absolument pas comment réagir et ce qu'elle doit faire, alors elle demande sur instagram à ses followers de décider de sa vie et de son futur (ou de son absence de futur). mais elle a pas le temps de finir sa phrase, la grande brune, et raisa n'a pas le temps de répondre. de toute façon, c'est un débat futile.
et raisa n'a pas envie de montrer à quel point elle est désemparée… mais son envie change vite en voyant d'autres gamins se faire passer les menottes. et raisa panique : elle marmonne qu'elle va mourir et elle sent ses membres devenir cotonneux.
c'est pas le moment de tomber dans les vapes, raisa. remue-toi.
« Non, t’vas pas mourir. Et personne n’le saura qu’t’étais là, crois-moi. »
le moins que l'on puisse dire avec la grande brune, c'est que l'habit ne fait pas le moine. sans cette situation merdique, raisa ne l'aurait sans doute même pas approchée.
« La porte, là-bas, elle est semi-ouverte, j’en ai vu un s’y planquer. Y a moyen qu’il ait pu s’casser. Alors fonce, j't'y rejoins dès que possible. »
raisa regarde dans la direction que pointe la grande brune. mais elle peut pas, elle refuse la gamine kane, de partir toute seule. c'est pas une possibilité que la grande brune se sacrifie pour elles deux. alors elle lui attrape la main et court à toute vitesse jusqu'à la porte semi-ouverte pour s'y engouffrer en espérant que les flics auront mieux à faire que de leur courir après…
espoir vain. elle tarde pas à voir que l'un d'eux (l'un des plus jeunes, elle pense) se lance à leur poursuite.
- j'pense qu'on a pas été très discrètes… my bad…
et là, raisa prie de toutes ses forces et avec toutes ses convictions pour que la grande brune soit férue de karaté ou d'un quelconque sport de combat qui pourrait les sauver… mais loué soit le seigneur, un mec totalement défoncé et bourré se casse la gueule sur le flic, ce qui laisse le temps à raisa et la grande brune de trouver un échappatoire.
- faut qu'on bouge. faut qu'on se casse de cet enfer ! on va où ?
elle sait rien faire toute seule, raisa. faut dire qu'on lui a jamais vraiment appris. elle fait genre d'être une grande fille indépendante mais maman a toujours été là dès qu'elle faisait la moindre petite chose… c'est ça d'être scolarisée à la maison avec maman comme professeure.
- se cacher, c'est pas la solution. ils vont tout fouiller.
elle essaie de réfléchir vite raisa mais c'est vraiment pas donné.
- on pourrait essayer de les contourner pour retourner jusqu'à l'ascenseur et descendre tout en bas pour courir le plus loin possible de cet endroit merdique ?
elle marmonne, non sans regarder le flic qui s'était lancé à leur poursuite. le gars défoncé et bourré qui lui est tombé dessus galère à se relever et le flic n'est pas très chanceux : il ne parvient pas (pour le moment) à le dégager. ils se sont emmêlés dans un torrent de bras et de jambes, mais pendant combien de temps?
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MessageSujet: Re: étoiles vagabondes. (elena)   étoiles vagabondes. (elena) EmptyDim 15 Sep - 19:39

J’songeais à les occuper suffisamment pour qu’la gamine puisse s’barrer. Mais il a fallu qu’une fois encore, elle refuse d’agir comme je le lui disais. Au contraire. Elle m’a pris la main, m’emmenant avec elle. Et clairement, j’hésite entre lui crier dessus ou bien la remercier pour un tel acte ; acte que personne n’a jamais fait en tant d’années. « C’pas qu’j’admire ta façon d’te comporter mais bordel, t’es bien l’unique à réagir de la sorte et à m’étonner aujourd’hui. » que j’lance, sans pour autant perdre de la vitesse.

Pour être discrètes, ça c’est sûr qu’on en est loin. À s’barrer, courant alors qu’ils sont bien plus nombreux qu’nous d’base… Mauvaise idée que j’me dis à l’instant-même où j’vois l’un d’eux qui s’rapproche de nous.

« Attends deux secondes. N’bouge pas. » Un pas. Deux pas, m’avançant jusqu’à l’une des fenêtres. Putain, c’beaucoup trop haut pour qu’on puisse sauter et ne pas s’péter quoi que ce soit voire même s’tuer. Fais chier. Encore une solution à éliminer.

Il faut que j’fasse quelque chose. Il faut que j’nous sors d’ici maintenant qu’elle m’a embarqué avec elle. J’n’ai plus la possibilité d’la lâcher, la laisser seule face à tant de cons au costume à mes yeux.

Quand j’l’écoute m’parler, m’donner ses idées allant dans tous les sens, une unique idée m’parvient à l’esprit : soit on reste bloquées là soit on agit. Comment agir ? Avoir un seul putain de réflexe. Un seul pourrait nous sortir de là.

Profitant du fait que l’flic nous ayant poursuivi soit emmerdé par un des gars totalement défoncé, j’me demande s’il n’y a pas c’que je recherche. Et… Chance ou non. Il y a de quoi faire ici. « Ecoute-moi bien. Quand je dis trois, tu t’abaisses et t’attends qu’j’te prenne le bras. J’te préviens, ça risque d’être sportif. » que j’annonce, persuadée que ma tentative sera utile cette fois.

Un flic au sol, n’pouvant pas bouger, c’est égal à des outils à portée de main. C’pour ça que j’m’approche doucement, prenant de quoi créer le magnifique nuage de fumées qui nous entraînera à la sortie. La seule clé, l’unique chance de ne pas se faire chopper. « TROIS. » que je cris, jetant le premier fumigène et prenant à mon tour le bras de celle qui a décidé de ne pas partir sans moi.
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MessageSujet: Re: étoiles vagabondes. (elena)   étoiles vagabondes. (elena) EmptyMar 17 Sep - 11:08

elle pensait pas, raisa, qu'elle trouverait une alliée dans tout ce bordel.
(raisa, le blasphème et les insultes ne sont pas la solution.)
elle sourit de toutes ses dents (même si c'est clairement pas le moment) quand la brune lui dit qu'elle l'étonne. parce qu'elle étonne jamais personne, raisa. parce que c'est rien qu'une lâche, raisa. elle aurait du abandonner le confort et l'oisiveté depuis longtemps pour se soustraire à cette famille toxique qui l'étouffe depuis longtemps… mais elle fait jamais rien : peur de blesser les gens qu'elle aime (parce qu'ils ont beau être chelous, elle les aime), peur de ce que la vie lui réservera, incapable de pendre soin d'elle-même puisque trop chouchoutée pendant des années (encore maintenant).
avec la brune, raisa se sent invincible et capable de tout. mais elle est rien de tout ça raisa. elle s'improvise cendrillon (devenant lara croft le temps d'une nuit) mais dès que les premiers coups de minuit résonneront dans la nuit, lara croft disparaîtra pour laisser à nouveau raisa impuissante et désarmée.
changée en citrouille.
« Attends deux secondes. N’bouge pas. »
raisa n'a jamais été très farouche de base, mais s'il y a bien une chose qu'elle a compris, c'est que la brune voulait l'aider. et que dans le cas présent, raisa l'avait suffisamment ignorée pour rééquilibrer la balance (parce que les idées de raisa étaient souvent bien nazes en plus).
elle regarde la brune analyser la situation, s'approcher de la fenêtre et faire le même constat que raisa : un penthouse, c'est tout en haut. et tout en haut, c'est très haut. et très haut, c'est à plusieurs mètres du sol. une chute de plusieurs mètres (surtout des dizaines de mètres), on en réchappe pas.
alors raisa balance tout un tas d'idées sans même s'arrêter dessus, sans vraiment réfléchir, parce que son cœur commence à tambouriner sévèrement dans sa poitrine et qu'il s'agirait pas qu'elle se mette à vomir ou qu'elle tombe dans les pommes.
c'est normal qu'il y a des petites paillettes qui dansent autour de nous?
elle respire un grand coup, essaie de calmer ses nerfs.
« Ecoute-moi bien. Quand je dis trois, tu t’abaisses et t’attends qu’j’te prenne le bras. J’te préviens, ça risque d’être sportif. »
elle hoche la tête, raisa, pour montrer à la brune qu'elle a compris et qu'elle fera ce qu'on lui a demandé. et son cœur continue sa litanie. boum. boum. boum.
« TROIS. »
OH PUTAIN ! c'est arrivé vite. trop vite. plus vite que ce qu'avait envisagé raisa. elle essaie de se souvenir de l'ordre dans lequel elle devait effectuer les tâches mais l'adrénaline brouille son cerveau.
elle se baisse. c'est quoi la suite ? impression d'être face à un QTE beaucoup trop rapide dans un jeu vidéo. son bras est tiré, et ses jambes suivent toutes seules la direction à prendre. de la fumée s'élève depuis un petit appareil sur le sol que vient de jeter la brune. raisa toussote un peu mais ne rechigne pas et continue d'avancer.
elle distingue la porte au moment où elles passent à travers. elles rejoignent le couloir, et raisa se dit que c'est terminé. elle est essoufflée mais elle continue de courir à travers le couloir en balançant :
- faut qu'on continue ! à tous les coups, il y a d'autres flics dans l'immeuble !
toujours cette impression d'être dans un jeu vidéo d'infiltration. y'a des caisses d'outils un peu partout, et raisa se cache derrière l'une d'elle en marmonnant :
- faut que je m'arrête un peu. du mal à respirer.
elle est pas asthmatique raisa, mais elle a pas l'habitude pour autant de faire du sport et les filles ont déjà bien couru.
- c'était trop badass le coup du fumigène, t'as géré.
elle ajoute avec un sourire pour la brune, la respiration légèrement erratique. on va bientôt pouvoir redémarrer et quitter cet immeuble de merde, elle pense juste avant que d'autres policiers n'arrivent de l'ascenseur, bloquant le passage vers la sortie définitive.
eh merde.
est-ce que les flics dans la vraie vie sont aussi cons que dans les jeux? si on leur balance une bouteille ou n'importe quoi aux pieds, ils vont aller vers la source du bruit?
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