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 rodenticide ; mj

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Deandre Parker
Deandre Parker

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MessageSujet: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyLun 26 Aoû - 17:11

Le sommeil s’échappe. Une bouteille vient de se briser en bas, dans la rue. Elle a fait voler en éclats son premier rêve. Il poursuit ce dernier les yeux clos, le visage enfoui dans l’oreiller. Il a besoin de ce putain de rêve. La nuit est déjà bien entamée, l’aube arrive trop vite. Il doit dormir, même si le songe n’a aucun sens et aucune saveur. S’il est fatigué demain, il sera inattentif. Être inattentif, c’est une mauvaise idée lorsqu’on passe sa journée à manipuler des grands couteaux. Aussi s’emmaillotte-t-il dans ses propres draps, comme pour s'enchaîner au repos. Ses mains se plaquent à son visage, il enfonce deux doigts dans ses paupières pour les visser en place. Quelques minutes s’écoulent dans une obscurité absolue et un silence relatif. Les muscles de ses épaules se décontractent.

Il est à moitié rendormi et flotte quelque part dans son subconscient lorsqu’il entend le premier cliquetis. C’est une sorte de crissement insistant. Même pas assourdissant, plutôt discret à vrai dire - mais tellement caractéristique qu’il l’a déjà identifié avant d’ouvrir les yeux.

« Fils de pute. »

Ça aussi, ça sort avant qu’il n’ait soulevé ses paupières.

Deux parasites fréquentent son immeuble : le frère de sa voisine qui vient parfois la sérénader violemment en espagnol, et le rat qui circule entre son appartement et celui de cette même voisine. Il n’a pas encore vraiment eu l’occasion de déterminer s’il parle espagnol aussi, celui-là.

Tout le monde serait plus tranquille si les deux indésirables se la fermaient, une bonne fois pour toute.

Deandre remue instinctivement. Il s’extirpe tant bien que mal des draps dans lesquels il s’est empêtré, titube, attrape les premiers vêtements qui lui passent sous la main. Le sommeil pèse encore sur son corps. Ses paupières sont lourdes, son front bas, sa gorge sèche. Et pourtant, il est de plus en plus vif. La guerre contre le rat dure depuis des mois et les gestes commencent à s’automatiser. Se lever. Le repérer. Tenter de le dégommer avec le premier objet venu. Pas avec les mains. Il aurait bien tenté, mais la liste des maladies transmissibles qu’il a découvert sur google a suffi à l’en dissuader.

Sa cuisine est désespérément vide. Deandre ouvre un placard et jette un coup d’oeil dans son paquet de céréales. Les honey nut cheerios, c’est très bon. Lui et le rat s’accordent sur la question.

Ils s’accordent moins sur leur partage.

Un nouveau couinement lui hérisse l’échine et le met sur la piste de la salle de bain, dans laquelle il déboule comme un taureau enragé, animé par le souvenir de ses précieux céréales perdus. Deandre réalise un peu tardivement qu’il ne s’est pas armé et refuse de céder du terrain. Il s’empare un peu à regret de son balai à chiotte, non seulement parce que c’est ridicule, mais aussi parce que c’est sûrement peu efficace. Il n’a cependant pas vraiment le temps de s’attarder sur sa honte et sur la propreté relative de ce qu’il tient, parce que le rat se faufile derrière le lavabo.

Une seconde fatidique durant laquelle ils se fixent dans les yeux, un regard enragé et deux mirettes luisantes de dépravation.

Le balai rebondit contre le carrelage, le rat pousse un cri suraigu. En quelques secondes, il s’est faufilé par le conduit invisible qui mène à l’appartement voisin. Deandre se retrouve seul dans sa salle de bain, un récureur de chiottes par terre, son désir de sommeil réparateur lointain et irrécupérable. Il prend une seconde pour se passer une main sur la figure, avant que l’adrénaline ne l’agite. Il n’y a pas de temps à perdre. L’appartement de ses voisins est plus grand que le sien et fourni plus de cachettes. De toute façon, ce ne sera pas son premier débarquement meurtrier chez eux.

Il attrape l’attendrisseur à viande qu’il a soigneusement nettoyé hier soir, le soupèse, sort. Le couloir est plongé dans la pénombre et la lumière hésite à le rendre plus visible alors qu’il tambourine sans hésitation à leur porte, à peine conscient de la force qu’il met derrière ses coups. Les premiers bruits derrière la serrure le tirent partiellement de sa brume meurtrière. Heureusement pour lui, personne d’autre n’est là pour avoir peur du grand type à moitié débraillé qui toque avec une arme à la main, aussi se contente-t-il de placarder sur sa figure un sourire trop dentu pour être poli. Parce qu’un grand type à moitié débraillé qui cogne au milieu de la nuit avec une arme à la main ET le sourire, c’est quand même vachement mieux.
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MJ Velasco
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MessageSujet: Re: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyDim 8 Sep - 11:48

Y a une chose que les gamins des rues ont tous en commun : un sommeil particulièrement léger. L’héroïne de Willy est bien le seul somnifère qui tienne la route, il peut pioncer au milieu d’une émeute. Les autres sont comme tous les gosses traumatisés, à l’affût du moindre bruit, du moindre cri, prêts à bondir pour s’échapper par une fenêtre. Syndrome typique de ceux qui sont passés de foyer en foyer. Chez les Davis, les effusions nocturnes étaient nombreuses, quand on s’entasse à sept ou huit mômes dans une maison trop petite, et que les parents d’adoption sont du genre sanguins. Pas méchants, juste à gueuler. Quand le poing tape contre la porte, MJ sursaute la première et se dresse dans son lit les cheveux en bataille, ce qui veut dire, la concernant, un genre d’énorme touffe informe emmêlée sur la tête. Déphasée, les yeux à peine ouverts, elle attendant que les coups tonnent à nouveau contre la porte pour réaliser que ce n’est pas seulement dans sa tête. Joder! qu’elle gémit longuement. Elle se laisse tomber à nouveau contre son oreiller, attrape le deuxième et le plaque sur sa tête. Elle déteste être tirée du sommeil en pleine nuit, et ça commence à se répéter beaucoup trop souvent. Trois fois ces deux dernières semaines. Une fois, c’était l’un des nanas, qui venaient de sortir d’un règlement de compte pas loin et avait besoin d’un sachet de surgelés contre sa main ensanglantée. Les deux autres fois, Horacio s’était occupé de réveiller tout le voisinage. Ces derniers temps il est obsédé par son besoin de retourner en Colombie, comme s’il allait mourir s’il restait sur le territoire américain. Ce genre de parano est des plus difficile à gérer, surtout qu’Horacio serait même prêt à coincer MJ dans une valise de force pour l’emmener avec lui - si seulement elle rentrait dedans. Et puisqu’elle ne sort toujours pas de son lit, elle entend sur le mur de gauche de nouveau coup. Cette fois c’est Pip qui veut la faire se bouger. Son frère, son problème. Elle grogne et roule jusqu’au bord de son lit. Quand elle pose un pied à terre, la colère l’électrise. Elle serre les dents et prend une grande inspiration. Elle attrape la batte de baseball d’un geste rageur et déboule dans le salon vêtue de son boxer et d’un t-shirt trop large.

Quand elle ouvre la porte, ses yeux sont encore tout petits mais ses sourcils froncés. Elle brandit la batte sans même prendre le temps de regarder devant elle. Horacio, voy a matarte ! Qu’elle lâche d’un air mal réveillé. Mais elle se rend rapidement compte que le type en face d’elle n’a rien de son coño de frère. Elle ne sait pas ce qui lui éclate en premier sur le rétine, le sourire carnassier qui perce la nuit, ou l’attendrisseur à viande qu’agite ce sourire dans la nuit. Elle penche la tête sur le côté sans comprendre, même si elle a bien reconnu son voisin. Loin d’être impressionnée par cette visite nocturne et le gars qui n’a rien de rassurant, elle met juste du temps à sortir son cerveau du brouillard de ses rêves agités. Ils sont tous les deux armés, le scène, d’un point de vue extérieur serait drôle, ou flippante. Un peu des deux. Et puis, enfin, comme un sursaut elle se redresse, les yeux ronds : LA RATA ! Qu’elle comprend enfin. Là elle se décale pour laisser passer le boucher, elle se fait fauve prête à bondir. Viens ! Qu’elle lui crie et elle part comme une fusée, sans même prendre le temps de fermer la porte derrière eux, vers la chambre de Lexi. Elle sait que c’est l’une de ses entrées favorites, et franchement, elle n’en a rien à faire de débarquer dans la chambre de sa soeur en pleine nuit avec un mec pas rassurant, une batte de baseball et un attendrisseur à viande, si ça permet de tuer ce con de rat.

Elle ouvre la porte en grand, la batte à la main. 
Lexi se met à hurler en se couvrant de sa couette.

PUTAIN DE MERDE ! MAIS C’EST QUOI CE BORDEL MJ ? Et pis elle distingue dans l’obscurité Deandre et son arme de serial killer, elle se remet à hurler, sans l’avoir reconnu dans la nuit. BORDEL À QUEUES SA MÈRE LA PUTE C’EST QUOI ÇAAAAA ? MJ l’ignore tout simplement, trop habituée aux insanités de Lexi. Elle saute par dessus le lit, et attrape la commode pour la décoller du mur d’un grand geste qui raye le parquet. Bonne pioche, le rat est là ! Il s’échappe rapidement et MJ envoie dans la hâte un coup de batte contre le sol, tape à côté, et renverse au passage la lampe à pied qui éclate contre le sol. Rien à foutre, elle est obnubilée par le rat. LÀ, LÀ LÀÀÀÀ ! qu’elle hurle à Deandre quand le rat s’approche de lui pour sortir de la chambre. Mais au moment où il allait frapper, Lexi, toujours hystérique envoie un coussin au voisin en panique, maintenant à genoux sur son lit, armée de toutes les peluches qui l’entourent. BARREZ-VOUS DE MA CHAAAMBRE BANDE D’ENCULÉS ! MJ entrouvre la bouche, choquée qu’elle leur ai fait loupé la cible, et juste avant de prendre la suite de Deandre dans le couloir elle se tourne vers Lexi et l’attrape par un bras pour attirer son attention: LEX ! LE RAT EST LÀ ! Comme si elle annonçait l’arrivée du diable. Lexi, repart dans des cris hystériques, qui aurait pu penser que la thug qu’elle est soit aussi paniquée par un rongueur. Elle saute sur son lit la couette serrée contre elle. MAIS QUOOOI ? MAIS IL PASSE PAR MA CHAMBRE ? BUTEZ LEEEEE ! MJ s’échappe en courant pour rattraper Deandre, qui a déjà fait quelques dégâts en vain dans le couloir. 

C’est bon, toute la fratrie est officiellement réveillée. Même Willy a passé une tête mal réveillée par la porte de sa chambre, en face de lui, Pip a fait de même, l’air vraiment énervée. Mais MJ les ignore, la voilà dans le salon, plantée au milieu, à côté de Deandre, comme si elle faisait face à une vraie invasion de zombi. Il est où ? Qu’elle demande en reprenant son souffle, et regardant partout autour d’elle.
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MessageSujet: Re: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyMer 11 Sep - 21:00

Deandre a le temps de songer à la smala disparate qui se cache derrière la porte. Il entend du bruit, sait qu’il a réveillé au moins quelqu'un. Ils sont quatre, tous très différents. Obnubilé par son désir de faire de la pulpe de rat, il n’a pas considéré que n’importe lequel d’entre eux pourrait l'accueillir. Et il n’a pas non plus pensé au discours qu’il devra tenir si MJ, sa seule véritable alliée dans le combat contre l’envahisseur à quatre pattes, n'est pas là. Il rumine ses espoirs qu’elle soit derrière la porte le temps que cette dernière s’ouvre.

Il a de la chance. MJ se présente, ébouriffée, épuisée et armée de sa batte. Ces trois caractéristiques manquent d’agrandir son sourire alors qu’il prend conscience du comique de la scène, mais son rictus chute finalement alors que de l’espagnol tombe des lèvres de sa voisine. Horacio ? Il y a bien un "ra"  là-dedans, mais il ne s’agit pas du bon parasite. Deandre s’appuie sur la chambranle et attend que les rouages s’agitent derrière les yeux embrumés de la colombienne, qui se redresse tout à coup, comme frappée par la foudre. Cette fois, l’espagnol est assez transparent pour qu’il comprenne. Deandre acquiesce en silence, tripote absentement son attendrisseur. Il a la présence d’esprit de fermer la porte avant de suivre son acolyte, qui fait une entrée fracassante dans l’une des chambres.

L’accueil est… Sonore. Deandre tâtonne, en quête de l’interrupteur. Il illumine finalement une Lexi retranchée, effarée, tandis qu’MJ elle fait oeuvre d’un zèle qui précipite une lampe par terre. Lui reporte son attention sur l’occupante des lieux, agite son arme comme pour la rassurer. Il a depuis longtemps perdu la crainte des couteaux et autres joyeusetés tranchantes, et la panique associée à leur vision lui est incompréhensible. « Du calme, c’est rien ! » Il lui conseillerait même bien de se rendormir, mais il doute qu’elle en soit capable. Tout comme il doute qu’un discours technique sur la fonction de son ustensile la rassure. Lexi n’est pas vraiment en état d’entendre parler de la nécessité d’adoucir un steak avant de le frire.

Deandre se tend par réflexe lorsque le rat file dans sa direction. Il ne voit voler l’oreiller que tardivement et le reçoit en pleine face, un cruel rappel qu’il devrait être en train de dormir. Il le rattrape avant qu’il ne tombe par terre, fusille Lexi du regard.  « Tu crois vraiment qu’on a l'temps pour une bataille de polochons ?! »

Du temps, il n’y en a plus. Deandre lance l’oreiller à l’envoyeur et se précipite dans le couloir. Le rat court en zig-zag, comme si on lui avait inculqué des techniques de survie. Un coup d’attendrisseur fait geindre le parquet, puis un meuble. Ses prouesses sont manifestement remarquées par les yeux lourds de Willy et ceux, peu amènes, de Pip, dont il s’éloigne en catimini. Le rat fait un brusque demi-tour qui l’emmène dans le salon.

Salon dans lequel il disparaît complètement. Invisible.

C’est l’heure de gueuler un bon coup.

« SILENCE ! TOUT LE MONDE SE LA FERME ! »

Deandre plaque un doigt sur ses lèvres pour appuyer sa demande. Lorsque la bête se fait discrète, il faut pouvoir l’entendre. Son corps se tend en même temps que ses oreilles. Le calme retombe. Au dehors la vie poursuit son cours, trop étouffée pour s’immiscer à l’intérieur. Deux minutes s’étirent. Il retient un soupir frustré au bon moment. Ça grince au niveau du canapé. Il l’indique à MJ, approche le plus discrètement possible, s’accroupit. Les coussins sont jetés au sol pour faciliter les recherches alors qu’il passe une main dans les interstices, préférant oublier les risques de leptospirose. « Va voir s’il est derrière. » Murmure.

Ses fouilles ne mettent d’abord au jour que quelques miettes plus ou moins anciennes ; il manque de déchirer le billet de cinq dollars sur lequel ses doigts se referment finalement. Lincoln a une mine chiffonnée, ce qui ne l’empêche pas de tendre silencieusement l’argent à MJ.

Les bruits se multiplient, mais le rat demeure invisible. « Il est pas derrière ? »

Il n’est pas derrière, mais dessous. Le rongeur déboule, recouvert d’une fine couche de poussière. Deandre pousse un cri de guerre mais laisse à MJ, plus proche, la chance d’assener le premier coup - un glapissement strident fait rugir son sang à ses oreilles et le persuade momentanément qu’ils l’ont eu. Le rongeur poursuit cependant sa débandade d’un pas un peu moins agile. La porte est restée entrouverte - quelle connerie ! - et il n’a pas le temps de la fermer avant que la bête ne disparaisse à nouveau dans le couloir.

Il se tourne vers MJ avant de partir à ses trousses : « Putain, presque. Bon boulot. »

Un rat blessé n’est pas un rat mort, mais c’est déjà mieux que rien.

« Il saigne, » constate-t-il une fois dans le couloir. De petites gouttes sombres forment une piste sur le parquet.
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MessageSujet: Re: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyMer 18 Sep - 1:31

Le calme n’a jamais fait partie de la vie de cette famille pseudo-recomposée, et semble que ça soit pas le cas de Deandre. Ou un genre de faux-calme qui le pousse à sortir du lit au beau milieu de la nuit avec un attendrisseur à viande dans une main et une envie d'aplatir un rongeur contre les lattes mal fixées du parquet qui s’étalent dans cet appartement mal conçu, ou en tout cas, assez mal pour y laisser vivre librement ce foutu rat. Alors forcément Lexi ne s’arrête pas, et le coussin qu’on lui renvoie en boomerang ne change rien. Elle continue de hurler toutes les insultes qui composent les 90 % de son vocabulaire, cette fois pour les motiver à sa manière, MJ et l’voisin, à choper cette atrocité qui a visiblement trouvé, derrière sa commode, le passage idéal entre les appartements communicants. Ça ressemble a VA T’FAIRE ENCULÉ VA L’CREVER, C’TE SALE PETITE PUTE ! enfin, environ. De toute façon MJ n’écoute déjà plus, elle s’est lancée dans le couloir comme une fusée à la suite de Deandre, la batte tenue fermement dans ses mains vengeresse de ces trop longues semaines de cohabitation forcée avec ce rat, persuadée que cette nuit sera peut-être celle de l’ultime satisfaction, et tant pis si leur désir de meurtre a réveillé le reste de l’appartement, tant pis pour les yeux accusateurs de Pip et la tronche de six pieds de long de Willy. La voilà au centre de l’appartement, le coeur qui tambourine contre sa cage thoracique à scruter autour d’elle, à l’affût du moindre mouvement qui trahirait cette enflure de rongeur. SILENCE ! TOUT LE MONDE SE LA FERME ! Bizarrement, MJ coopère, même si elle n’a jamais aimé recevoir d’ordre et elle imite Deandre en plaçant un doigt sur ses lèvres, tournoyant sur elle-même pour regarder dans la pénombre.

Le piaulement reconnaissable lui hérisse le poil et elle fait volte-face jusqu’à Deandre, ils comprennent au même moment. Ils vont l’coincer. Va voir s’il est derrière. Qu’il chuchote en indiquant le canapé, elle acquiesce et se lancerait presque dans des mouvements experts d’unité d’élite, si seulement elle en connaissait un seul. Au lieu de ça elle parcourt les trois mètres qui la sépare du canapé pendant que l’voisin y glisse ses mains entre les coussins. Elle ne s’arrête dans son observation minutieuse et teintée d’un genre d’appréhension que quand elle devine dans le coin la main de Deandre et le fiver qu’il lui tend. Elle fait une petite moue, c’est certainement pas son billet, enfin, elle ne croit pas. Mais elle ne se fait pas prier et garde le billet en main, sans voir derrière elle que Willy entrouvre la bouche, reconnaissant manifestement le billet qu’il a paumé récemment. Il n’ose rien dire à cause du silence imposé mais fronce les sourcils sachant d’avance qu’il ne récupérera pas ce billet - qui représente quand même à lui seul la totalité de ses économies.

Y a tout qui s’enchaîne super vite après ça. Les couinements qui continuent, le cri d’soudard de Deandre et le réflexe d’MJ qui abat sa batte de baseball. Elle sent presque sous sa batte sa vendetta se rapprocher plus que jamais. Elle gueule de victoire, dans un rire quasi despotique. Putain, presque. Bon boulot. Elle lance son plus beau sourire une demi-seconde avant de pointer de sa batte la bestiole qui s’échappe : Le perd pas ! Qu’elle se reprend, elle a gagné une bataille mais pas la guerre, et c’est pas le moment de se démobiliser. Surtout que le rat se lance avec l’énergie du désespoir vers la porte d’entrée restée entrouverte. Et merde putain, voilà qu’il prend la tangente pour de bon. Et si y a bien une chose qu’MJ supportera pas, c’est de le laisser s’en tirer comme ça. Maintenant y a que par sa mort qu’elle pourra dormir à nouveau sur ses deux oreilles. Il saigne, MJ s’arrête net aux côtés de Deandre pour admirer son exploit, et c’est presque avec un genre psychopathe qu’elle répond une phrase tout droit sortie d’un jeu vidéo auquel elle a manifestement trop joué - ou quelque chose comme ça. Et s’il saigne, il peut mourir. Cette putain de créature des enfers. Willy est planté derrière lui avec toujours son air de débarquer tout juste d’une autre planète : Z’êtes pas nets hein. Foutez-lui la paix à cette pauvre bête. Sa compassion va jusque là : jusqu’à défendre cet enfant de Sheitan venu ici pour leur pourrir l’existence. MJ décide d’ignorer son frangin de cœur et entraîne Deandre en le tirant par le bras dans les couloirs de l’immeuble, et tant pis pour le bruit. Putain, là ! Qu’elle indique quand elle croit voir le rat monter un demi-étage au dessus, mais elle n’a même pas le temps de monter trois marches qu’un voisin surgit de nulle part, dans un pyjama qui donne froid dans le dos, ses doubles-foyers sur le bout de son nez, manifestement dans une colère noire. Eh mais ça va bientôt finir ce bordel là ? Non mais vous savez l’heure qu’il est ? Et… attendez… MJ tente de forcer le passage mais le voisin descend d’une marche quand il aperçoit Deandre et son attendrisseur à viande, il sursaute et blémit aussitôt, monte à nouveau une marche en sens inverse, un peu fébrile, brandit son téléphone, parce que c’est littéralement la seule arme dont il dispose : Je…mais vous êtes complètements fous !  MJ tente à nouveau de forcer le passage, mais moins impressionnée par la carrure d’une demoiselle par celle de Deandre, il l’arrête d’une main contre la clavicule, et MJ expire excédée, choquée même par ce contact qu’elle n’a en rien autorisé. Ça l’électrise à chaque fois, elle serre les dents. Elle se retrouve comme une adolescente prise la main dans le sac avec son copain, derrière les gradins. La rata, il s’casse ! Qu’elle expire impatiente, et quand il l’arrête à nouveau elle n’a plus de patience. Quoi ? Qu’est-ce que t’dis toi ? C’est bon, ça suffit, j’appelle les flics.
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MessageSujet: Re: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyLun 23 Sep - 0:24

« Le perd pas ! » Trop tard. Le rat traîne peut-être de la patte, mais il a un instinct de survie surdéveloppé. Il repère aussitôt la faille, s’engouffre hors de l’appartement. Deandre pousse un grognement excédé, se raccroche à l’espoir de le retrouver grâce aux gouttes de sang. En attendant, MJ est à ses côtés, comme subjuguée par l’hémoglobine. « Et s’il saigne, il peut mourir. » De jour, il goberait sa phrase avec un peu plus de prudence. Mais dans le contexte de la nuit et de son état fébrile, elle est pleine de bon sens. Il acquiesce silencieusement, en bon complice de psychopathie latente. Seul Willy, lymphatique autant que lui est bilieux, le sort de son espèce de trip. « Z’êtes pas nets hein. Foutez-lui la paix à cette pauvre bête. » Sa bouche s’entrouvre, scandalisée, mais MJ agrippe son bras et coupe court à son indignation. « Fermez la porte ! » qu’il lance à l’intention des colocataires restants, une jambe déjà dehors. Il suit docilement son guide, se met en quête d’un interrupteur - « Putain, là ! » - qu’il n’a pas le temps de trouver. Accordant sa confiance à sa comparse, il part dans les escaliers qu’elle tente de gravir.

L’apparition d’une sorte de monsieur Scrooge mal luné les bloque dans leur démarche. Deandre doit retenir son élan, prêt à se fracasser contre le voisin mécontent. Ses yeux se plissent, il abat enfin le doigt sur un interrupteur. La lumière n’améliore pas vraiment l’intrus, qu’il ignore le temps de sonder les environs. Pas de rat en vue. Et ils perdent du temps avec ce con, qui babille :  « Eh mais ça va bientôt finir ce bordel là ? Non mais vous savez l’heure qu’il est ? Et… attendez… »  Et le remarque enfin. Tant mieux. C’est l’heure d’avoir peur du BBM. Big. Black. Man. Pas très content.

L’inconnu brandit son téléphone comme s’il s’agissait d’une arme convaincante. Les narines de Deandre se dilatent. Il suit les mouvements de sa main comme un chien qui attend le bon moment pour mordre. « Je…mais vous êtes complètements fous ! »  L’accusation ne le sort pas de sa transe, mais le mouvement avorté de MJ parvient à le reconcentrer. « Eh ! Laisse passer ! » aboit-il, enregistrant à peine le sursaut qu'il provoque.

« La rata, il s’casse ! » raisonne logiquement son acolyte. Deandre s’attend presque à ce que l’autre s’incline, tellement ça lui paraît limpide. Malheureusement, il est complètement obtus et tripote son téléphone avec des doigts fébriles, qui contredisent la finalité de ses mots. « Quoi ? Qu’est-ce que t’dis toi ? C’est bon, ça suffit, j’appelle les flics. »

Deandre monte une marche, deux. L’autre lui jette une série de regards nerveux par dessus son écran, incapable de se concentrer sur ce qu’il fait. « T’es sourd en plus d’être bigleux ? Elle t’a dit qu’y a un rat dans l’immeuble. Il fait la taille de mon avant-bras. » S’il y a une exagération dans ses propos il ne la remarque même pas, trop occupé à tenter de tuer quelqu’un avec ses yeux. L’homme s’est figé, réagit à peine lorsqu’il attrape son épaule et le pousse sur le côté. « T’allais faire quoi déjà ? » Il hésite, ce qui laisse à Deandre le temps de songer aux pires scénarios. À cette heure de la nuit, les flics sont soit trop zélés, soit trop laxistes. Un poulet appartenant à la première catégorie les embarqueraient, MJ et lui. S’il était assez salaud, il pourrait aussi embarquer le voisin qui l’a fait se déplacer pour un truc aussi inutile. Du tapage nocturne ? À Detroit ? Y a sûrement un homicide plus important à l’autre bout d’la ville. « Un rat ?! N’importe quoi ! Vous m’prenez pour un con… » C’est à s’en demander ce qu’il croit à la place - parce qu’à moins d’avoir une imagination débordante, il est difficile de rationaliser ce qu’ils font. Des travaux d’intérieur ?

Deandre profite d’avoir l’attention du chieur pour faire un mouvement de la main, enjoignant MJ à passer par l’espace qu’il a créé. Le temps qu’elle file, l’autre s’est agité à nouveau. Il tente de composer un numéro à toute vitesse. Tente, parce que le téléphone lui ait arraché des mains avant qu’il n’ait pu presser le bon bouton. « Tu veux vraiment des ennuis, enfoiré ?! » Il crie comme si on l’avait égorgé, sautille pour récupérer son bien que Deandre tient à portée de bras avec la sensation d’être un bully de film pour ados. Au bout de quelques secondes, c’est devenu lassant. Il feinte, le contourne et file à toute vitesse, à la poursuite de MJ. « Chérie, chérie ! Appelle les flics, ils sont dangereux ! » Il ne découvre “chérie” qu’une fois arrivé en haut. C’est une bonne femme planquée dans l’entrebâillement de sa porte, qui l’observe d’un œil halluciné, emmitouflée dans un peignoir rose criard qu’elle tripote nerveusement. Deandre brandit un doigt sous son nez. « T’y penses même pas ! »

En attendant, il a complètement perdu la piste du rat et le voisin remonte à toute vitesse. Il manque de rentrer dans MJ en faisant volte-face. « Tu l’as vu ?! On fait quoi ? Ils vont appeler les flics, ils comprennent rien. » Bon, il est vrai qu’il n’a pas vraiment parlementé.

Au même moment, une ombre file entre ses jambes, vive comme l’éclair... Et court jusqu’à la porte grande ouverte du voisin. La femme au peignoir, qui tient mollement un téléphone encore éteint, pousse une série de hurlements suraigus, sautille, manque de se dénuder. « AAAAAAAAAAh ! PHIL, Y A UN RAT ! UN RAT ! PHIL ! AU S’COURS ! FAIS QUELQUE CHOSE ! »
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MJ Velasco
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MessageSujet: Re: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyMar 15 Oct - 8:57

C’est pas très étonnant, de toute façon. Un mec comme Deandre en impose plus qu’une nana, peu importe la circonférence de sa crinière léonine lorsqu’elle est tirée du sommeil en pleine nuit - et puis même en journée en fait. Mais ça l’énerve quand même, MJ. Les hommes, ils ne sont bons qu’à bomber le torse et faire un concours de qui à la plus grosse. Mais faut pas mentir, au moins ça marche. Le voisin il commence à baliser grave, quand Deandre prend la grosse voix. T’es sourd en plus d’être bigleux ? Elle t’a dit qu’y a un rat dans l’immeuble. Il fait la taille de mon avant-bras. Et c’est à peine exagéré, MJ hoche vivement de la tête pour appuyer les dires de son compagnon de crimes, lève sa batte et sa main (ce qui fait tressaillir l’autre gland) pour évaluer la grosseur de l’individu, écarte un peu plus pour grossir l’animal sous les coups d’oeil pas rassurés du voisin, dans le dos de Deandre qui se fait menaçant, une marche plus haut. Vu la description, ils semblent plus parler d’un molosse que d’un rongeur, dans la tête d’MJ, de toute façon, on est plus proche de Godzilla que d’un rat d’égout. Le voisin il soupire et fini par lacher, complètement à côté de la plaque bien sûr : Un rat ?! N’importe quoi ! Vous m’prenez pour un con… Y a deux secondes de flottement où, sans se regarder, Deandre et MJ tirent la même tête un peu ahurie. C’est quoi l’intérêt de mentir là-dessus ? Et puis, ça lui semble si improbable que ça qu’un rat vive à Detroit ? Vu l’état de la ville, ça serait plus étonnant qu’il n’y en ait pas. MJ se demande parfois comment la Peste Noire n’a pas déjà décimé toute la population. Mais cette moue condescendante et dégoutée ne dure que quelques secondes. L’instant d’après Deandre lui ouvre le passage, toujours aussi menaçant, et la colombienne ne se fait pas prier. Elle enjambe deux marches pour dépasser le voisin, non sans lui jeter un sourire et lever le majeur au passage. In your face, dickhead. Bizarrement, et même si MJ n’a rien de rassurant, la voir s’éloigner rapidement vers l’étage ça fait baliser le type qui se retrouve face au grand black pas commode. Elle l’imagine parfaitement à composer le numéro des flics avec ses gros doigts potelés tremblotants. Finalement, y a pas de débats, au concours de qui à la plusgrosse, Deandre il gagne haut la main.

Arrivée à l’étage du dessus, MJ scanne le sol, la batte prête à jaillir et taper sur n’importe quoi. Mais elle n’y voit que dalle et quand elle fait lourdement taper sa main contre l’interrupteur pour y voir plus clair, y a qu’une lumière faiblarde et grésillante qui émane de l’ampoule poussérieuse du couloir, elle qui pendouille le long d’un fil électrique dénudé. Elle lâche un juron en espagnol, commençant à perdre patience. Chérie, chérie ! Appelle les flics, ils sont dangereux ! Qu’elle entend dix marches plus bas. Encore une moue dégoûtée qui tord son visage, à MJ, elle hallucine sur la nullité de ce type et entend le verrou de la porte à sa gauche sauter. Dans l’entrebaillement, une vieille mégère qui tremblote dans son peignoir rose. Quand elle croise le regard de la colombienne elle sursaute à peine, MJ la foudroie du regard en pointant sa batte en sa direction. Elle n’a pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà les garçons déboulent dans l’escaliers, Deandre avorte la petite once de courage que la mégère en rose aurait pu avoir - même si clairement, c’était peu de risque. Et quand il se retourne brusquement, il rentre presque dans MJ qui continuait à scanner le sol à la recherche d’une queue de rat. Tu l’as vu ?! On fait quoi ? Ils vont appeler les flics, ils comprennent rien. » Tout le monde est entrain de paniquer, Velasco y compris qui répond aussi sec, levant le ton : J’sais pas putaaain, l’autre con m’la fait perdre de vue ! Et la seconde d’après elle laisse mollement retomber sa batte brandit dans le vide en soupirant longuement. Cette fois, elle se dit que c’est raté pour cette fois. Ca serait pas la première fois que ce putain de rongeur se fait la belle, Mac Gyver qu’ils pourraient le baptiser. Mais l’espoir renaît la seconde d’après quand on entend des cris dans l’appart deux des collabos. AAAAAAAAAAh ! PHIL, Y A UN RAT ! UN RAT ! PHIL ! AU S’COURS ! FAIS QUELQUE CHOSE ! MJ lève la tête d’un coup, ne perd pas une seconde et saute devant la porte. Mueves ! Qu’elle aboit quand la vieille se met en travers de sa route, surtout par panique qu’autre chose. Mais entre ses cris et ses petits soubresauts de poney hystérique, elle bloque le passage, et puis ya “Phil” qui hurle derrière en tentant de rattraper MJ. JANICE NE-LES-LAISSE-PAS-ENTRER ! Pas de bol, MJ manque clairement de patience à l’heure actuelle. Elle empoigne violemment le col rose du peignoir, ce qui coupe la chique de “Janice”, le visage tordu par la colère qui commence à rentrer, elle force le passage : MUEVES PUTA ! qu’elle grogne comme une chienne de garde. Bam, voilà Janice plaquée contre le mur de l’entrée, alors qu’elle pousse un long cri de terreur. MJ ne s’en préoccupe pas et poursuit dans l’appartement qu’elle découvre le rat qui drift dans un couloir. Mais elle se prend les pieds dans un genre de meuble hideux de brocante qui n’a rien à faire là, manque de se casser la figure et se retient au dernier moment contre un mur. Et quand elle allait repartir de plus belle, c’est Phil qui déboule à sa suite, n’écoutant que son courage qui visiblement vient de lui pousser en même temps qu’une paire de couilles. MJ sent une main qui lui attrape les cheveux et la tire en arrière violemment, elle bascule et s’écrase sur cul. SORTEZ DE CHEZ MOI ! qu’il gueule, visiblement surpris lui-même par l’action. Mais à terre MJ se fiche bien de ce qu’il peut dire. Elle se tourne vers Deandre : LE SALON, IL EST PARTI PAR LA ! qu’elle indique à Deandre. Si elle doit se faire tuer par le vieux, autant que Deandre la venge. Mais elle a juste le temps de voir le rat disparaître dans un trou de mur, ce qui la fout dans une rage folle. Cette fois, c’est vraiment fini. Ils ne l’ont pas eu putain. La colère explose comme un shoot. Elle prend une grande inspiration meurtrière, et se remet sur ses pieds si vite que Phil n’a pas le temps d’anticiper. Elle abat son poing sur sa mâchoire si vite, et si fort, ne serait-ce que pour passer ses nerfs, qu’il se retrouve à terre en une seconde. T’AS VU CE QUE T’AS FAIT ? qu’elle s’insurge comme s’il venait de condamner l’humanité toute entière. Et une petite voix l’arrête. L-lachez mon mari t-tout d’suite… L’autre a du attraper le combiné pour appeler les flics, qu’elle pense MJ. Et quand elle tourne la tête, soulé, pour la menacer une fois de plus, d’un coup son sang se glace. Janice tient un fusil, et braque, tremblante de tout son être tour à tour MJ et Deandre. Mierda. expire MJ en se reculant d’un pas.
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Deandre Parker
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DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyLun 21 Oct - 9:56

« J’sais pas putaaain, l’autre con m’la fait perdre de vue ! » Il n’a pas même le temps de partager le découragement de MJ, emporté par l’enchaînement des événements. Le rat apparaît, Phil débarque, la voisine beugle - le vacarme couvre ses pensées, insupportable. Il est presque miraculeux que d’autres protestataires ne sortent pas dans le couloir. Peut-être ont ils deviné, l’oreille collée à leur porte, que les protagonistes de la rixe ne sont pas particulièrement commodes.

Deandre oscille entre l’appartement et le hall, laisse finalement à MJ le soin de forcer le passage. Elle vocifère dans un espagnol qui a le mérite d’être parfaitement limpide, tandis que lui retarde Phil, une fois de plus. Il barre le passage, se prend un « JANICE NE-LES-LAISSE-PAS-ENTRER ! » et les postillons qui l’accompagnent en pleine face. Ignorant cette douche malvenue, il brandit le téléphone qu’il a encore en sa possession sous le nez du propriétaire - « MUEVES, PUTA ! »  - et le lance finalement dans les airs. « Attrape ! » Phil se jette après son nokia, Deandre s’élance. Il profite de l’air complètement hébété de Janice pour entrer à l’intérieur.

MJ vient de se rattraper au mur. Deandre lui jette un regard interloqué, avant d’être attiré par un bruit en provenance de la cuisine. Il s’y précipite, mais ne découvre qu’un papier peint hideux et ressort aussitôt, interpellé par un grand choc qui a presque fait trembler les murs. Cette fois, la latina est bien tombée, entraînée  par terre par un Phil grimaçant. « SORTEZ DE CHEZ MOI ! » Deandre se hérisse, prêt à répliquer avec la première ordure qui lui tombe sur la langue, mais MJ l’interpelle : « LE SALON, IL EST PARTI PAR LA ! » Son élan est bon, mais il a tergiversé une seconde de trop. Le rat vient de se faufiler dans un trou.

Cette fois, c’est fini. Il ne bougera plus. Il est blessé, fatigué, sûrement terrorisé. Avec un peu de chance, il trouvera cet appartement à son goût et bouffera Phil et Janice dans leur sommeil.

Mais y a pas trop d’espoir à entretenir. Dans deux jours, il le retrouvera dans son paquet de céréales.

Deandre soupire profondément. Il baisse une main, écrase deux doigts de l’autre contre ses paupières. Une pensée s’envole en direction de l’heure qu’il est. Il bosse demain. Et il n’a même pas bien rempli sa nuit.

Bataille et guerre ne sont pas gagnées. D’ailleurs, le combat, comme la nuit, n’est pas terminé. « T’AS VU CE QUE T’AS FAIT ? » Deandre s’alarme, ouvre les yeux au moment où MJ se jette sur Phil. Un très faible mouvement d’élan le projette vers la pugiliste, mais c’est à peine s’il esquisse un véritable geste pour la retenir. Le voisin pousse un geignement ahuri, s’étale par terre. Une grimace retrousse ses propres lèvres, comme s’il pouvait sentir la douleur en train de se propager dans sa mâchoire.

Y a une sorte de déclic. Deandre se retourne, tombe nez à nez avec la gueule d’un fusil. Janice tient son engin à bout de bras, comme si elle avait peur qu’il se retourne contre elle. « L-lachez mon mari t-tout d’suite… » L’immobilisation de son corps est lente, mais il se rigidifie peu à peu, au fur et à mesure qu’il prend conscience du danger. Il n’y a rien de pire qu’une personne effrayée et inexpérimentée avec une arme à feu.

Le flingue hésite, passe d’un intrus à l’autre. Un mouvement de recul le sort finalement de sa paralysie, semblable à celui qu’MJ esquisse. Ses sourcils se froncent. Au sol, Phil a l’air encore sonné. Il berce sa mâchoire au creux de sa paume et fixe sa femme d’un air effaré, comme s’il avait du mal à comprendre ce qu’elle est en train de faire. Le fusil tressaute, affecté par les tremblements de celle qui le tient, mais reste braqué sur eux. Deandre lève lentement les mains, un attendrisseur toujours fourré dans une paume. Son regard un peu désemparé tombe sur MJ. Il s’humecte les lèvres. Avec un peu de chance, s’il se la joue assez sûr de lui, elle ne les transformera pas en passoires.

« Allez, baisse moi ça. Ça se voit que t'as jamais tiré et il date de la Seconde Guerre mondiale, ton truc. Tu vas faire exploser tout l'appart. »

Avec un peu (beaucoup) de chance, le fusil n’est même pas chargé - il a l’air destiné à la chasse occasionnelle plutôt qu’à l’assassinat de tapageurs nocturnes. D’ailleurs, une tête de sanglier empaillée, c’est la seule chose de mauvais goût qui manque à la décoration de leur antre.

« Ph...Phil…Je fais quoi ? »

Ce bon vieux Philip, il est aux abonnés absents. Il ouvre la bouche comme une carpe, une fois, deux fois. Un filet de sang coule sur son menton et Deandre doit retenir le sourire nerveux que provoque la vision de quelque chose de complètement ridicule en plein drame.

Le voisin se relève enfin, pataud. « ‘érie… ‘âche le ‘usil… Tu ‘as te ‘aire mal. »  Cette fois, ses lèvres se retroussent un millième de seconde. Il y a un appel d’air un peu suspect entre ses mots. Pas de doute, MJ a fait sauter une dent. Il la féliciterait s’il ne risquait pas de mourir dans la minute.

Janice hésite, la lèvre pendante, les larmes aux yeux. Le pouls de Deandre s’emballe lorsqu’elle raffermit sa prise, mais c’est la colombienne qu’elle vise finalement, un oeil plissé comme pour mieux voir ce qu’elle fait. « T-tu m’as traitée de puta toi…. Tu f-fais moins la maligne, là, hein ? J… j’peux t’saigner si j’veux ! »

Putain de bordel de merde. Elle est complètement tarée. Deandre déglutit.

« À cette distance, tu vas la tuer. Déconne pas. » Ses mots n’ont qu’un impact tardif. Une minute interminable s’écoule, durant laquelle elle ne bouge plus, complètement figée.

Finalement, un sanglot lui déchire la gorge. Janice abdique et baisse lentement son arme. Sauf que, prise dans son mouvement et pas entièrement convaincue par ce qu’elle fait, elle effleure un peu trop fort la gâchette.

La déflagration est tellement forte qu’il n’entend qu’elle plusieurs secondes après le coup de feu. Deandre s’est jeté en arrière par réflexe et a emporté MJ dans son élan. Lorsqu’il rouvre les yeux, il est en train de fermement broyer son épaule entre ses doigts. Ses prunelles paniquées inspectent fébrilement son corps, puis celui de sa complice - pas une égratignure visible.

La balle s’est fichée dans le plancher, qu’elle a complètement défoncé. Elle est passée tout près des pieds de Phil, qu’il peut entendre hurler maintenant que son ouïe lui revient.

« MAIS T’ES COMPLÈTEMENT CONNE ! QU’EST CE QUI T’AS PRIS ? T’ES CINGLÉE ?! » Le choc soigne miraculeusement sa prononciation, mais les postillons qu’il répand partout sont encore rouges.

Janice fond en larmes, s’égosille entre deux coulées de morve : « J’SAVAIS PAS QUOI FAIRE ! ». Elle a jeté le fusil plus loin. Deandre se secoue et décide qu’il en a eu assez des deux tarés, dorénavant entièrement focalisés l’un sur l’autre. « On s’tire ! » qu’il intime à MJ en la projetant en avant grâce à la main qu’il a sur son épaule. Il file en direction de la porte d’entrée, qu’il claque derrière eux. Son sang s’abat dans ses veines avec autant de précipitation que lui dans les escaliers.

Une fois à l’abri sur le palier du bas, il s’arrête, retrouve ses esprits et son souffle. « S’ils appellent les flics... » il réfléchit rapidement, les yeux plissés, « On nie tout en bloc et on leur met tout sur le dos. On a entendu des cris, un coup de feu, on est allés voir ce qui se passait pour aider… Et on a découvert que… Janice ?... Essayait de tuer son mari. Ça passe carrément, y a un cratère dans leur plancher. Tu mens bien ou pas ? »

Il se redresse, son plan d’action décousu sur la table, et lui adresse enfin un autre coup d’oeil pour vérifier qu’il n’a pas râté de sang. Le plancher défoncé a dû projeter des échardes un peu partout.

« Ça va ? T’as rien ? »
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MessageSujet: Re: rodenticide ; mj   rodenticide ; mj EmptyMer 6 Nov - 18:00

Avec un fusil pointé sur vous, tout de suite, c’est plus silencieux. Moment de flottement, où il n’y a que les tremblements de Janice, et la colère assourdissante d’MJ pour prouver que le temps ne s’est pas arrêté. Elle est en train de les braquer. Ce fusil, pointé sur eux. Janice la mégère en robe de chambre fushia est en train de les menacer. Et ça tourne boucle dans la tête d’MJ, elle est stoïque, immobile, mais tout son corps transpire d’une rage qu’elle contrôle difficilement.

Cette-puta-les-braque.

Dans un éclair de lucidité, mélangé à la craint de se faire descendre sans doute, MJ garde le silence, la mâchoire serrée et envoie des éclairs avec ses yeux. Et y a Deandre qui doit certainement essayer de calmer le jeu, avec son self-control légendaire. Sans doute. MJ n’entend rien, les yeux rivés sur le fusil, et rien que sa colère qui bourdonne dans ses oreilles. Et ils se mettent tous à parler, mais finalement, ils sont en mode muets. Ce n’est que quand le regard de cette connasse de Janice se pose enfin sur MJ et qu’elle s’adresse directement à elle que c’est comme si on avait soudainement rallumé le son. T-tu m’as traitée de puta toi…. Tu f-fais moins la maligne, là, hein ? J… j’peux t’saigner si j’veux ! Elle tressaille, peut-être de peur, peut-être de colère. Elle lâche une expiration sidérée, à bout de souffle de cette situation hors de contrôle, elle allait ouvrir la bouche et un flot d’insanités en serait sorti. Mais Deandre parle le premier, sans doute pour le mieux : À cette distance, tu vas la tuer. Déconne pas. Il semble moins sûr de lui, d’un coup. Le temps d’un battement, tout s’arrête. Rien que les sanglots hachés de Janice.

Puis, le déflagration. Tonitruante, monstrueuse. MJ se sent projetée en arrière, tout son corps s’est tendu quand elle percute le plancher. Y a encore une seconde de flottement, l’air s’infiltre à nouveau dans ses poumons d’un grand coup. Comme un shot, l’adrénaline se propage, et MJ se redresse brusquement, son regard planté dans les yeux démunis de cette conne. ¿Intantaste matarme? Qu’elle expire d’un grand coup. Et elle le répète, d’une voix plus ferme, mais fébrile à la fois. Plusieurs fois. Elle va la buter, elle va la BUTER d’avoir fait un truc pareil. Que ça soit le plancher ou son crâne qui ait pris la cartouche, le résultat est le même. MJ s’est reçu un éclair. Mais y a personne pour entendre ce qu’elle dit, ou bien ne serait-ce que la comprendre. Les cris entre le couples du-dessus fusent. Mais MJ veut bondir, se venger, faire regretter à cette mégère d’avoir voulu lui trouer le bide. Pas le temps, la main ferme de Deandre dans son épaule la projette en avant. On s’tire ! . Mais MJ oppose de la résistance, au moment de dépasser la vioque, et défiant toute logique, elle la pousse en arrière : Voy a matarte, perra ! qu’elle s’insurge, oubliant au passage de parler en anglais. Mais le ton vibrant d’émotions et son regard de furie en dise long et Janice étouffe un petit gémissement, encore sous le choc. De toute façon, MJ est traînée de force dans la cage d’escalier et elle déboule dedans comme un bulldozer prête à tout raser sur son passage. D’un coup, la diarrhé verbales commence, impossible à arrêter : CETTE ESPÈCE DE SALOPE A VOULU NOUS TIRER D’SSUS ! Je vais me la faire, putain je vais la tuer, tu vois. Je vais les tuer tous les deux, elle va m’le payer, putain elle va m’le payer ! Elle descend les marches de travers, défoncée à l’adrénaline et à la rage qui suinte de tous ses pores. Pour qui elle s’prend hein ? ELLE CROIT QUOI ELLE ? Moi j’peux leur péter la gueule à elle et son putain de mari. J’les laisserais pas s’en tirer tu m’entends ? ¿Me oyes?! Elle n’arrête pas de parler jusqu’à se retrouver devant leurs appartements respectifs. Là enfin, elle se retourne vers Deandre, encore les yeux grands ouverts, exorbités, sans doute encore en état de choc. Mais Deandre, lui, est plus terre-à-terre. S’ils appellent les flics... La voilà repartie dans un rire glaciale, elle secoue la tête vivement. Qu’elle essaye CETTE PUTA ! Elle gueule en tendant la tête vers les escaliers, comme pour s’assurer que Janice l’entende. S’ils appellent, je les égorge ! Vraiment je les égorge comme des porcs tous les deux ! mais c’est comme s’ils ne participaient pas vraiment à la même conversation tous les deux. Deandre lui est déjà entrain de réfléchir à un plan, et il en a certainement un très bon, qu’il expose. Tout nier, en bloc, inventer une excuse. Ils se sont frittés tous les deux, comme des grands. Et MJ commence à faire les cent pas sur le palier, avec trop d’émotions à l’intérieur de son corps en surchauffe. … Tu mens bien ou pas ? Qu’il finit par conclure, et elle ne lui lance qu’un regard entendu. Évidemment, qu’elle sait mentir. C’est une immigrée clandestine qui a fini à la DASS. On sait mentir, quand on est une gamine du système. Ça va ? T’as rien ? Qu’il ajoute. Elle n’a pas eu l’occasion d’y penser, et elle est trop en ébullition pour ressentir quoi que ce soit, mais à première vue, ça allait. Elle allait répondre, mais c’est à cet instant que la porte de l’appartement d’MJ s’ouvre en grand. Lexi et Willy, les yeux ronds, les regarde tour à tour. Bordel, c’était quoi ce putain d’coup d’feu ? Vous avez tiré sur l’rat ? MJ lève les yeux au ciel. Non, c’est bon. C’est rien. Willy fronce des sourcils. C’est les voisins ? - C’est bon j’ai dit ! Et elle lance un regard à Deandre, l’air de dire qu’elle les mettra dans la confidence, au sujet de leur version des faits. Ensuite, elle pousse d’un geste du menton ses colocataires à rentrer dans l’appartement, Vale. et s’apprête à les suivre, elle s’arrête, inspire et expire profondément, soudain fatiguée. Gracias Deandre. Qu’elle lâche. Elle pourrait préciser, de l’avoir attrapé au moment du coup de feu, potentiellement de l’avoir sauvé. MJ est trop fière pour insister, mais elle se dit que Deandre sait bien de quoi elle parle.
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