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 Hands down (PV Deandre)

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Deandre Parker
Deandre Parker

Feuille de personnage
Hands down (PV Deandre) - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
DEDEEEE, il est où dédé ???
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but i am not hercules,
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avatar : Dimitri Simms (Meechy Darko)
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statut : Désillusionné.
quartier : MexicanTown. Les trois verrous de la porte sont plus dissuasifs que le dobermann de Dom.
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MessageSujet: Re: Hands down (PV Deandre)   Hands down (PV Deandre) - Page 2 EmptySam 25 Jan - 17:11

Le public s’agite. C’est le sursaut du spectateur devant le drame. Un mouvement en avant, des yeux écarquillés, une attention pendue au bout des lèvres, prête à tomber dans la catharsis. Rosé était le trublion troublant les planches, mais Deandre lui a volé son penchant pour la comédie. Il déroule son propre jeu d’acteur, Guignol planqué sous la nappe, et déclame avec des yeux muets une réplique d’autant plus cinglante. Le drame se mêle au spectacle populaire, et les représentations se mélangent ; il y a le tragique sur la table, le comique autour, et puis la pantomime silencieuse en dessous. Deux prunelles critiques demandent à comprendre la scène, mais elles ne sont confrontées qu’à une licence artistique capricieuse. Deandre observe Ares avec cet air un peu morose de celui qui sait ce qu’il a fait et qui trouve trop laborieux de l’expliquer. De la provocation, il y en a aussi, quelque part - dans la dilatation de la pupille, dans celle des narines. La colère est montée, il a frappé. Son pied frotte contre le carrelage. Il éparpille du bout de la botte les entrailles imaginaires d’un cafard écrasé.

Le visage emporte ses cicatrices lorsqu’il se détourne. La chair d’Ares a cette façon particulière de se mouvoir, comme si elle allait crier, comme si elle devrait être en train de souffrir. La plaie est peut-être vieille, peut-être pâle, mais il suffirait de poser le doigt sur un nerf pour qu’elle se débatte, pudique, rougissante. Il s’est demandé tout à l’heure pourquoi elle était là et si on le lui dirait un jour, mais la rancoeur le pousse à vouloir le contraire. L’ignorance est plus satisfaisante. Si les stigmates sont là, c’est que le martyr les a méritées - et c’est qu’un jour on l’attrapera à nouveau pour l’achever, puisque le premier supplice n’a pas suffi.

Le visage emporte, le joueur remporte. La défaite qui se présente n’est pas une inconnue. C’est à peine si elle est méconnue. Il l’attend depuis tout à l’heure, ce visage exsangue, ce sourire ironique. Elle a cette façon d’arriver, comme si elle était en retard mais pas vraiment, et puis cette façon de s’installer, aussi, comme si elle était là pour rester, un succube de cauchemar sur la poitrine.

Deandre aurait bien besoin d’argent. C’est le constat réaliste qui le mord à la fin, lorsque les brumes de la colère se dissipent et révèlent un champ de ruines. Les billets se sont raréfiés. Il a sacrifié les survivants sur l’autel des mauvaises idées.

Et pourtant, le côté émotif qui lutte contre la raison, tente de la renverser pour asseoir la déception en reine de la soirée. Ses yeux sont baissés, ses mains vides. Il évite de penser à tout à l’heure pour ne pas inviter la désillusion dans le temps qui s’écoule.

« Bon… le quart du pot les gars, n'oubliez pas. »

Deandre oublie aussitôt. C’est Ares qui donne l’argent, Ares qui s’éloigne. Lui se fond dans une chrysalide de sensations, celles que lui ont laissé la soirée. Le cocon est étouffant, tout comme sa présence lointaine, fuyante. L’autre va disparaître dans la rue. Il ne le reverra jamais.

C’est décidé.

« Ares. »

Paul était sympathique jusqu’à ce moment.

« Reste un peu, tu veux. J'ai à te parler. »

Encore des conversations que le garçon poli ne doit pas entendre. Deandre abat une main sur la table, soulève sa carcasse. Le sang monte au cerveau - il avait stagné dans les jambes, en préparation d’un nouveau (mauvais) coup - et la lumière se jette dans ses yeux, bouillonnante elle-aussi.

Ares le regarde, faisceau aveuglant.

Deandre se frotte le coin d’un oeil. Sa démarche est pesante, comme s’il retrouvait tout le poids de la gravité. La main qu’il pose sur son épaule est lourde, elle-aussi. Il ne tapote pas, parce que ce n’est pas un au-revoir, ni même un signal de reconnaissance. Juste un constat. Il a perdu. Il est défait. Il s’en va.

Sourire effronté, sauf que le frontispice s’écroule. C’est une ruine de rictus.

« Ben alors, c’est quoi cette tête ? T’as eu ce que tu voulais, non ? »

Et il secoue la tête, la débarrasse du doute.

« Dépense-bien tout ton argent. »

Pas de regard ou même d’attention. Sa main retombe et son corps tombe dans l’hiver. Les flocons qui s’écrasent contre la devanture partagent l’obstination suicidaire d’un papillon contre une ampoule.

C’est pourtant contre lui qu’ils devraient s’acharner.
Après tout, il a toujours des idées brillantes.

Celle de ne plus jamais revenir ici, par exemple.
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