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 jail time

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Samih Scully
Samih Scully

Feuille de personnage
jail time 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
papi pédo
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crédits : miserunt (avatar) _ pinterest (images) _ grandson + saez (textes)
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quartier : delray _ maison abandonnée, maison fantôme au milieu d'un grand terrain vague avec le reste de la smala.
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MessageSujet: jail time   jail time EmptySam 11 Avr - 20:08

@coastal state prison, 2018
’ la leçon ’
66ᵉ jour d’incarcération

- Sam, hey, Sam !

Connor claque des doigts devant lui. Et le regard de Samih sort du gouffre sidéral dans lequel il était plongé depuis cinq minutes. L’avocat fronce les sourcils et attend quelques instants que son client lui confirme qu’il a entendu. Rien qu’un petit hmm désintéressé. Après avoir soutenu son regard une seconde, Connor se penche à nouveau sur ses papiers qu’il étale devant lui sur sa table métallique, posée là au milieu d’une pièce sans fenêtre. Les yeux verts de Sam se perdent à nouveau dans le vide juste après, délavés par quelques chose d’acide au fond de lui. L’impression de faire une chute si longue, si lente, et si rapide à la fois. Il compte, se remémore la date de son procès, celle de son arrivée ici. On est quel jour déjà ? Le 27. Vingt-sept. Sam se met à calculer. Soixante-quatre. Non, soixante-six. C’est marrant comme chiffre, à l’envers ça fait quatre-vingt-dix-neuf. Marrant aussi comme chiffre. Rien que soixante-six jours. Seulement soixante-six. Deux mois, une semaine. L’impression sourde et terrifiante que déjà dix ans se sont écoulés. Le stylo de Connor tapote nerveusement sur la table en métal. Ça provoque un boucan infernal. Sam hausse légèrement les sourcils, fixe la bille du stylo. Elle laisse des marques sur la ferraille. Il est happé par cette micro-minuscule-toute-petite marque noir. L’instant d’après le stylo est posé à plat sur la table, d’un geste ferme.

- Je me démène pour te sortir de là, tu pourrais au moins faire semblant de t’y intéresser.

À nouveau, le regard transparent de Sam glisse jusqu’à Connor. C’est comme si on pouvait voir à travers. Mais on peut pas. Si c’était le cas, Connor pourrait voir l’éboulement intérieur, comme une ruine qui se casserait la figure, pierre par pierre. Et chacune d’elle s’écrase dans une terre déjà cramée, soulève un nuage de poussière qui enterre Sam encore plus profondément.

- J’t’écoute. Qu’il répond d’une voix éraillée.
- Non, tu m’écoutes pas. Sam, dis-moi ce qui se passe. T’es là dans un état… bref. Et t’es complètement à côté de la plaque. Je suis ton avocat, si je dois savoir quelque chose ou si… si tu comptes demander les quartiers protégés, tu ferais mieux de me dire ce qui se passe.

Les quartiers protégés, hein ? Sam acquiesce mollement, surtout pour signifier qu’il a bien entendu les mots prononcés par Connor. C’est vrai qu’il est dans un sale état. Chaque blessure qui cicatrise est remplacée par une autre. Les passages à tabacs sont fréquents, quasi-régulier. Les humiliations, constantes. La seule raison pour laquelle il n’est pas encore mort est planquée tout au fond du cerveau malade du leader des aryens de Coastal State, Don. Rien qu’à penser à son nom, Sam est pris de nausées. Il se penche en avant, grimace à cause des côtes cassées. Ses coudes sont plantés sur la table en métal, rouges et douloureux d’être dans cette position depuis peut-être une heure. Il se camoufle le visage derrière ses mains, fatigué. Deux mois, une semaine. Soixante-six jours de torture. De parano. De malchance. Son premier pas à l’intérieur des murs de cette prison semble dater du siècle dernier. Il est arrivé avec huit ans à tirer et l’envie furieuse d’en finir au plus vite. En finir avec JJ, défoncé aux mensonges de Trixia comme il est défoncé avec de l’oxycodone. Persuadé de sa culpabilité. Stratégie kamikaze. Prendre pour le crime commis par Eanna, elle aussi trahie et détruite par JJ. Se faire incarcérer dans la même prison que lui. Le tuer jour 1. Dépérir jour 2. Et rien ne s’est passé comme prévu. Rien n’a suivi le plan tordu qu’il avait imaginé. Car ce n’est pas lui qui a trouvé JJ le premier, c’est l’inverse. JJ et sa nouvelle clique, petit protégé des aryens. Sam était le bouc-émissaire avant même d’avoir fait sa première promenade. Et puis tout a changé. En si peu de temps. JJ sort de prison, Assia révèle la vérité. C’était Seven. Seven, Seven, Seven. Depuis toujours c’était lui. Son nom tourne en boucle dans la tête de Samih maintenant, dans l’œil du cyclone, seule constante de sa vie démembrée. L’explosion a été violente, impressionnante sur le moment. Et Sam pensait que ça ne pouvait pas être pire. Et en fait, le pire, c’est l’après. C’est le silence morbide qui se fait après que toute vie ait été pulvérisée. 3 jours ? 4 peut-être depuis qu’il a appris la vérité. Depuis, l’extinction totale.

- -

Le goût du dentifrice ici est ignoble. Pas spécialement qu'il soit délicieux d'habitude, mais ici, c'est comme s'étaler du ciment sur les dents. Sam se brosse les dents, plus fréquemment qu'il ne l'a jamais fait auparavant, surtout parce que ça donne quelque chose à faire. Il est tard, les cellules sont fermées, et tout ce qu'il a à faire c'est se brosser les dents le nez contre les murs en béton brut. Y a de l'eau qui coule et fait des plocs dès que ça touche le sol.

- Oh, et ce rendez-vous avec ton avocat ? Les choses avancent ?

C'est la voix de Bobby. Codétenu, genre d'ancien qui a gagné le respect des autres détenus parce qu'il a pris cinquante ans y a déjà trente ans et qu'il a toujours avancé sous le radar. Jamais d'un côté, jamais d'un autre. Connaît tout le monde. Sam aurait clairement pu tomber avec pire. Il est là, à lire tranquillement son bouquin et sans doute que cette couchette du haut de la 91 est ce qui se rapproche le plus d'un foyer pour lui. Mais la conditionnelle de Bobby est passée récemment, y a une semaine. Cinquante ans, trente ans ici, et c'est maintenant que sa conditionnelle tombe enfin. Sam aurait pu exploser de rire du cynisme que lui inspire cette situation, s'il n'était pas plongé dans un genre de torpeur infinie. De longues secondes s'écoulent. Il crache le dentifrice, se rince la bouche et reste là, accroché au micro-lavabo, répond sans se retourner :

- Il fait ce qu’il peut.

Connor n’était pas préparé pour ça. Avocat commis d’office, tout juste sortie des bancs de la fac, inexpérimenté mais volontaire. Pas préparé pour une machination comme celle que Sam a inventé. Pas préparé à envoyer sans vraiment le vouloir son tout premier client au casse-pipe. Mais Connor s’est attaché, pris de pitié. Il veut faire annuler ce jugement trop hâtif, cette sanction-exemple qui est tombée sur Sam comme la lame d’une guillotine. Huit ans pour kidnapping de bébé. Le crime lui-même semble complètement délirant, même pour Sam. Le crime d’une autre, d’Eanna, juste parce que c’était pratique, parce que ça tombait bien. Fallait buter JJ à l’époque. Et s’il le pouvait, c’est lui-même qui se buterait dans le passé pour avoir eu une idée aussi tordue. Sam s’essuie la bouche et s’allonge sur sa couchette. L’instant d’après, la tête de Bobby apparaît au-dessus de lui. Sam lui envoie un regard morne. Il se demande aussi pourquoi Bobby tient tant à avoir la même coupe tout droit sortie des années quatre vingt, sachant qu’il a une calvitie prononcée.

- T’imagines Sam, entre ma conditionnelle et ton avocat à deux doigts de t’innocenter. Les taulards vont s’mettre à croire que notre cellule porte chance. J’paris que les matons la mettront aux enchères. Hein, t’imagines ?

Sam lui fait un sourire sans émotion.
Non, il n’imagine pas. Et chaque fois qu’il veut imaginer quelque chose, c’est comme un écran noir qui absorbe tout, mange tout. Même à l’intérieur de son ventre, tout ce qui se le constitue, doucement malaxé, digéré et recraché sous forme d’une bouillie qui ne ressemble à rien et qui a juste le mérite de rester en vie. La chance c’est pas pour lui. Jamais pour lui. Et c’est dingue comme, sans oxycodone, le monde lui semble aussi déprimant. Il n’a jamais été du genre joie de vivre incarnée Sam, mais là, c’est dix fois pire. Et la colère a été impossible à avaler, jusqu’à ce qu’elle ne soit noyée par un sentiment de terreur infinie. Maintenant il n’ose ni ouvrir la bouche, ni faire quoi que ce soit. Finalement Bobby se recouche. Ils restent un moment à fixer la pénombre sans un mot.

- -

67ᵉ jour d’incarcération

Sam est assis sur l’un des bancs, devant le terrain de basket. C’est aussi cliché que ça en a l’air. Il fait une chaleur de mort aujourd’hui. Il attrape le bord de son t-shirt blanc pour s’essuyer le visage. Puis garde les yeux vissés sur le sol. Il n’ose même pas les relever. Bobby n’est pas là. Et les heures de promenades sans lui, sont un supplice. Bobby est rassurant, impressionné par rien, il a déjà tout vu. Il a pris Sam sous son aile, par pure générosité. Et là, il n’est pas là. Il n’est pas rentré du TP. Faut qu’tu t’y habitues Sam, bientôt il sera sorti d’là. Cette pensée lui renverse le cœur à chaque fois. Laisse-moi t’aider. Non. Sam a trop peur que la première chose que l’autre fasse, une fois en contrôle, soit de dénoncer Eanna. Mais le contenir est de plus en plus difficile. Et maintenant qu’il n’a plus rien d’autre dans sa vie que les murs bétonnés et l’enceinte de la prison, il ne peut même plus faire abstraction de tout ce qu’il dit, en permanence. Il n’arrête jamais de parler. Sam se passe une main tremblante sur le visage. T’inquiètes pas va, j’suis sûr qu’il a juste des détails à régler avec son avocat, il va pas tarder. Rassure gentiment l’autre. Sam acquiesce discrètement. Ça doit être ça, rien que ça.

- Yo, Scully c’est ça ?

Freeze. Sam avale sa salive et tourne lentement la tête vers cette voix qui lui parle, juste à côté. Accoudé contre le banc du dessus, un type le regarde. Sam l’a croisé une fois ou deux, jamais adressé la parole. Il fronce légèrement les sourcils, ouvre la bouche mais ne sait pas quoi répondre. La peur de se prendre un coup de couteau est juste trop forte, pour un paranoïaque comme lui, enfermé à tort avec les monstres de la société, arraché à tout ce qui est rassurant pour lui. Chaque parole de travers, chaque mot mal choisi peut vous coûter cher ici, et sans Bobby pour lui dire comment agir, Sam ne sait juste pas. Le type semble en avoir marre d’attendre, comme s’il était pressé par quelque chose. Mais qu’est-ce qui pourrait être si urgent ? En prison, rien ne l’est vraiment. Réalité alternative, distorsion du temps.

- L’ancien, il raconte que tu cherches de l’oxy ? C’est l’cas ?

Sam soutient le regard du type. Bobby a réussi à lui procurer une boite d’oxy, à son arrivée ici. Ça a duré peut-être un mois. Mais maintenant les réserves sont épuisées, et ça fait un autre mois que Sam se désintoxique de force. Son corps a failli lâcher à l’époque, et tout semblait tellement agressif. La lumière, le tintement des sonneries, les gens, la foule, les repas, les voix. Tout était atroce. Son corps en manque convulsait, réclamait sa dose. Il a eu droit à deux jours d’infirmerie. Maintenant, la dépendance physique n’existe plus, la psychologique lui trou le cerveau d’un clou rouillé à chaque instant. Mais impossible de se fournir à nouveau. Impossible. Bobby a été clair : Don a coupé les trafics. Il a fermé le robinet, et c’est lui qui décide de tout dans cette prison. Personne ne voulait vendre quoi que ce soit à Sam. Alors il appréhende, ne sait pas comment répondre. Rien, tu dis non. Ouais, il devrait. Mais les toxicomanes, même clean, restent les esclaves de cette envie dévorante qui éclipse le reste.

- Il… il a dit ça ?
- Écoute, me fais pas perdre mon temps ok ? T’en veux ou pas ?

Sam est paralysé, n’ose rien répondre, le piège tendu est énorme, facile, logique. Il peut pas sombrer dedans. Il fixe ce gars un moment, les yeux grands ouverts et secoue la tête, pris de court. Le type soupire un grand coup et s’appuie contre le banc pour se redresser et reculer.

- Whatever…

Et il commence à s’éloigner en se passant une main sur son crâne rasé. Sam regarde son dos, sa respiration s’accélère. Il baisse les yeux jusqu’à ses mains, ses doigts s’entremêlent nerveusement. Et puis, comme un coup d’jus il se redresse et descend du banc. Fais pas ça ! Supplie l’autre, mais Sam l’ignore, n’écoute pas, rattrape le type.

- Eh ! Attends. Qu’est-ce que tu fais de… Sam regarde derrière lui avant de prononcer, un peu plus bas. …de Don et de… ses contrôles aux frontières ?
- C’pas le président Don.
- Mais s’il l’apprend tu… tu risques d’être…
- Je m’en fiche de Don, j’ai besoin de thune, le vieux dit que tu cherches de l’oxy, et j’ai ce qu’il te faut, c’est tout.

En vérité, Sam se fiche totalement que ce type soit dans la merde à cause de lui. Et s’il se faisait tuer le lendemain de la transaction, ça serait pareil pour lui. Mais c’est comme un sale présentiment. Ici, tout le monde semble respecter l’autorité de Don. Pas tellement qu’il puisse compter sur la supériorité numérique. Les blancs sont en minorité ici. Mais Don, il a tout le reste dans sa poche. Les matons, les infirmiers, même les gars de l’entretien. Tout le monde à ses ordres, le cerveau retourné et les poches pleine d’argent sale.

- T’as d’quoi payer au moins ?

Sam regarde à nouveau derrière lui et acquiesce légèrement. En vérité il ne sait pas exactement s’il a de quoi payer, et il ne comprend à ces histoires de compte de prisonnier, il sait juste que Daire lui a assuré qu’elle lui avait filé une part de l’argent des Kids. Le gars fait une petite moue satisfaite et, d’un signe du menton, incite Sam à le suivre, il commence à marcher en direction de la remise, derrière la prison. Du matériel pour le TP y est entreposé. La remise est toujours fermée. Ils se postent tous les deux devant la porte, le type sur le côté fait signe à Sam d’entrer.

- C’est cool, j’ai mes propres avantages avec les gars du TP. Rentre là-dedans, c’pas parce que j’ai dit que je m’en foutais de Don que j’ai envie qu’il me bute, tu vois ?

Sam, tire-toi, je t’en supplies.
Sam regarde d’un drôle d’air le type, et puis ouvre la porte de la remise. En réalité, il n'a pas le temps de faire plus de deux pas à l'intérieur. Il est tiré dedans par un bras, plaqué contre un mur juste après. Ça se passe si vite qu'il réagit, trop tard, se contorsionne, essaye de s'échapper, mais le bras qui le tient le replaque violemment contre ce mur. Sam est là, face à son agresseur. Akker. Disciple de Don, gamin paumé, la rage au ventre, loyauté de clébard envers le chef de la jeunesse hitlérienne. Sam entrouvre la bouche, la panique explose dans son ventre. Réflexe de survie, il tente à nouveau de s'échapper, mais Akker est plus fort que lui, il file un coup de poing dans le ventre et le plaque encore une fois contre la remise, sa tête tape contre un clou qui dépasse.

- TU BOUGES PAS !
- LÂCHE-MOI ! GARDIEEEN ! LÂCHE-MOI !
- FERME TA GUEULE !

Et puisque Sam continue à se débattre, Akker sort de sa poche une lame bidouillée et lui plaque sous le menton, appuie légèrement trop fort. Sam n'ose plus bouger. Au moindre mouvement, la lame irrégulière tranchera sa carotide. Sa cage thoracique se lève et s'abaisse rapidement. Terrorisé. Le regard d'Akker le transperce littéralement, comme s'il cherchait à se plonger dans les siens, s'infiltrer dans son corps, lui arracher le cœur de l'intérieur. Et puis, d'un coup les yeux du néonazi se tournent sur le côté, il fronce légèrement les sourcils. Il regarde le type, celui qui a accosté Sam, et qui reste encore près de la porte.

- Qu'est-ce que tu fais encore là toi ?
- Don a dit que j'aurais droit à… à des amphets si…

Silence de quelques secondes. Et Akker se retourne. Sam suit son regard, et il découvre ce qui se joue derrière lui, juste derrière Akker, dans le fond de la remise. Don est assis torse-nu sur une caisse et il regarde Akker, puis le type. Il soupire longuement et fait un bref signe de tête, un troisième type à gauche s'approche de la porte, chope le gars et ils sortent tous les deux. Sam se dit que ce n'est certainement pas pour lui donner des amphets ou quoi que ce soit de ce genre. Mais dans le fond de cette remise, y a deux autre gars. Ils tiennent par un bras Bobby, salement amoché. Dès que Sam le voit sa mâchoire se décroche et il cligne plusieurs fois des yeux. Ça fait pas sens, rien ne fait sens dans cette prison. Comme chaque marcher dans un terrain miné. On sait jamais quand se fera la prochaine explosion, et y a même pas de 'clic' mais vous en avertir.

- Gamin ? Sam c'est toi ? 

Relevant péniblement la tête, Bobby défiguré essayer de voir derrière Akker s'il s'agit bien de Sam. Il est arrêté dans la seconde par un coup de poing dans les côtes qui le fait partir dans une quinte de toux qui dure des plombes et énerve tout le monde. Ils sont tous là, dans le clan, à se regarder les uns et les autres. Mais Don semble faire abstraction. Il a l'air préoccupé, excédé, et ça semble lui demander un effort surhumain pour se contrôler, faire façade. Sam ne peut pas décrocher son regard de lui, y a un genre d'aura qui l'entoure. Quelque chose de chaotique. Finalement, quand la toux de Bobby s'arrête, Don tourne son regard vers Sam et Akker.

- Lâche-le.

Il demande de cette voix glaciale. Akker s'exécute immédiatement, lâche doucement Sam non sans un regard entendu, il met la lame bien en évidence, recule simplement d'un pas pour le laisser être face à Don. Sam ne bouge pas, ne tente aucune technique de fuite, il se contente de le regarder avec l'impression qu'il va se faire fusiller à chaque seconde.

- T'as passé un coup d'fil, y a quelques jours pas vrai ?

À JJ. C'est le dernier coup de fil que Sam a passé, après avoir appris la vérité de la bouche d'Assia. Il avale sa salive, jette un coup d'œil à Bobby qui peine à rester debout. Les gorilles de Don doivent le redresser toutes les trente secondes.

- Bobby n'a rien à voir avec ça.
- Qu'est-ce que tu lui as dit à JJ ?
- Laisse Bobby partir, s'il-te-plait.
- Je t'avais prévenu Samih, je t'avais dit de ne plus entrer en contact avec lui.

Silence. Sam se contente de le fixer, de le foudroyer du regard en fait. La colère revient, remonte jusqu'à son cerveau. Don rallume tout. Toute la souffrance, toute cette rage de ce qu'il lui a fait. À lui, à JJ. Il ne peut pas se contenir. Il fait un pas en avant, défiant tout instinct de survie qui pourrait encore vivre au creux de lui, ignorant le vacarme de sa tête. Tout son corps dégouline de haine pour Don. Dès qu'il a fait un pas, Akker lève à nouveau la lame vers lui, Sam ignore.

- Tu m'empêcheras pas de lui parler. Il t'appartient pas.

Il crache, Don hausse les sourcils, un peu surpris, faut bien l'avouer. Il descend doucement de la caisse sur laquelle il était assis, fait un pas, se poste devant Sam, sûr de lui, gonflé de quelque chose d'électrique sous sa peau. Sam s'approche encore d'un pas, Akker approche à nouveau la lame. Sam tape dans son bras violemment pour l'éloigner.

- Sam, fais pas ça.
- Tu vas l'regretter !

Mais il n'entend plus rien, y a que Don qui existe pour lui. Rien que lui et ce petit sourire à peine perceptible, mais sibérien qui nait au coin de ses lèvres. Sam s'approche encore d'un pas.

- Tu pourras jamais m'empêcher de lui parler. Tu pourras jamais te mettre entre nous. Et je m'en fous que tu penses l'avoir eu, avec tes beaux discours et tes foutus tatouages, JJ restera toujours de mon côté. T'entends ? IL SERA TOUJOURS AVEC MOI.

Il gueule et il y a une tension qui prend toute la place, le cœur de Sam qui tambourine contre sa poitrine. Il gueule pour se convaincre, par se rassurer, pour déstabiliser Don, et ça marche presque. Don est fou de rage, fou d'une colère qui déforme son visage même s'il reste parfaitement immobile quelques longues secondes à observer cet égyptien qui le répugne être là, les poings serrés devant lui, avec l'envie de lui sauter dessus. Sursaut. Don se jette sur la lame improvisée que tient Akker et lui arrache des mains. Là il agrippe Sam par le t-shirt et le plaque à nouveau contre le mur, la lame sous le coup. Ça se passe en un quart de secondes. Don agite la lame juste sous les yeux de Sam, attend qu'il la fixe bien avant de la brandir. Il lance son bras en avant, Sam est sur que la lame va se planter dans l'un de ses yeux. Il les ferme, pris d'une terreur incomparable, le souffle coupé d'appréhension. Finalement, la lame se plante juste à côté de sa tête, dans le bois.

- T'as toujours pas compris, hein ?
- SAM !
- Ici c'est moi qui commande. Si je veux que tu arrêtes de parler à JJ, tu arrêtes de parler à JJ. Si je veux pas que tu te défonces, tu te défonces pas. Si j'veux faire de ta vie un putain d'enfer sur terre, ta vie sera un putain d'enfer sur terre.

Sam le regarde, apeuré, mais le message s'imprime pas. Ça se sent. Il lâchera pas l'affaire, il laissera jamais JJ avec ces types. Il les laissera jamais penser qu'ils ont gagné. Car ils gagneront jamais. Sam connait JJ, mieux que Don, mieux que n'importe qui sur terre. Il sait, il comprend, tout est plus clair maintenant que son cerveau n'est plus perverti par les mensonges de Trixia. Et la seule chose dont il est sûr c'est que si y a un choix à faire entre Don et lui, JJ le choisirait lui. Hein, c'est ce qu'il ferait ? T'es sûr de toi là ? Non. Si. Il n'en sait rien, mais il s'y accroche de toutes ses forces, mâchoire en avant, refusant de baisser le regard devant Don. Ça le fait rire, brièvement. Et puis il arrache la lame du mur en poussant un petit grognement et retourne au centre de la remise. Il fait signe à Akker qui attrape dans la seconde à nouveau Sam, par derrière, une main autour de son cou, l'autre s'accroche à ses cheveux pour lui faire regarder devant lui. Don s'approche de Bobby. Sam se débat d'un coup.

- Et si j'décide que Bobby ne verra jamais l'extérieur de cette prison…
- Qu'est-ce que tu fais ?
- T'approche pas d'lui !

Et Don lance un dernier regard à Sam, sourire carnassier sur les lèvres. Ça ne lui demande même pas d'y réfléchir à deux fois. Don hausse les sourcils, arrogant et il plante d'un coup sec la lame dans la gorge de Bobby. Descente d'organes. Sam étouffe un cri, prend une grande bouffée d'air, les yeux exorbités qui fixent ceux de Bobby qui s'étrangle dans son propre sang, toujours retenu par les deux gorilles.

- …Eh bien, Bobby ne verra jamais l'extérieur de cette prison. Enfin c'est simple, ou faut que j'te fasse un dessin ?

Termine Don. Mais c'est comme si maintenant que la machine était lancée, il pouvait pas l'arrêter. Alors il donne un second coup de couteau dans sa gorge, et puis un troisième. Puis dans son ventre, partout. Il le lacère d'au-moins une vingtaine de coups de couteau et à chaque fois, ça fait gicler du sang partout. Sam, qui est retenu juste devant en est couvert. Et c'est tellement choquant qu'il ne réagit même pas. Il est là devant une scène comme s'il était à l'extérieur de son propre corps. Quand enfin Don s'arrête, Bobby tombe raide sur le sol et Akker lâche enfin Sam qui ne bouge pourtant pas d'un pouce, la bouche entrouverte. Tout son corps tremble. Il percute pas, il percute pas putain. Don s'approche doucement de Sam, comme repus, et il essuie la lame sur son t-shirt blanc. D'un côté, de l'autre. Puis il la lève devant son visage, comme pour l'avertir.

- Plus de coup d'fil.

Qu'il dit simplement, comme un père qui prive son gamin de sortie. Sam ne le regarde pas, absorbé par la boucherie à ses pieds, tétanisé. Don s'éloigne et s'essuie le bras. Puis remet un t-shirt et enfile sa combinaison orange maculée. Il sort le premier, en s'étirant. Au final, y a plus que Akker, Sam et la dépouille de Bobby à la fin. Akker chuchote à l'oreille.

- On t'a laissé une combinaison propre. T'as deux minutes pour te changer. Faudrait pas qu'il t'arrive des emmerdes, pas vrai ?

Sam tourne tout doucement la tête vers lui, assommé. Mais il est bien obligé d'obtempérer.
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MessageSujet: Re: jail time   jail time EmptySam 11 Avr - 22:54

@coastal state prison, 2018
’ la subordination  ’
67ᵉ jour d’incarcération

Il tremble en sortant de la remise, sa combinaison neuve sur le dos. Il doit crisper tout son corps pour contrôler les frissons saccadés qui le secouent. Il tient du bout des bras son ancienne combinaisons imbibée de sang et entourée dans un genre de draps qui traînait dans la remise. Y a un des gars de Don qui l’attend à la sortie et quand il voit le drap il fait une petite grimace dépitée et dégoûtée et l’arrache des mains de Sam qui sursaute à peine. Il jette un petit coup d’œil timides vers ce type mais plante son regard dans la pelouse dès qu’il a l’impression d’être vu en retour.

- Qu’est-ce que tu fais planté là ? Tire-toi espèce de petite pute, retourne dans ta cellule.

Sam avale sa salive, il n’ose même pas bouger. Bobby et ses vingt coups de couteau sont imprimés sur sa rétine. Il a l’impression que s’il fait un pas en avant il va s’autodétruire. Les tremblements sont de plus en plus violents. Contente-toi de mettre un pas devant l’autre. C’est pas son genre d’obéir, à l’autre, mais c’est son genre de savoir exactement ce qu’il faut faire et à quel moment le faire. Là, il est temps d’écouter ce qu’ils disent. Alors il donne toute la force nécessaire à Sam pour faire ce premier pas, puis un deuxième. C’est extrêmement lent. Trop lent. D’un coup un grand coup derrière l’épaule le pousse en avant, le glace complètement.

- Putain mais barre-toi !

Gueule ce type. Sam accélère la cadence, ou peut-être que c’est l’autre. Le nez planté dans le sol il traverse la cour, rentre, évite les prisonniers qui traînent dans le hall central, rejoint l’escalier, le monte, marche par marche, avec son cœur qui bat à tout rompre dans sa poitrine. Il longe les cellules ouvertes pendant l’heure de la promenade, rejoint la sienne. Il voudrait fermer lui même les portes, se barricader ici. Mais il sait que ça ne servirait à rien. Ils contrôlent la prison. Ils contrôlent tout. Et les mots de Don, menaces de mort, sont rentrés dans son crâne à coup de perceuse. Vissés de force. Il bloque complètement au milieu de ces quelques mètres carrés. Il regarde autour de lui, la couchette de Bobby, les bouquins qu’il était entrain de lire, ses quelques affaires achetés au fruit de son travail d’esclave qu’il fait depuis trente ans. Trente ans de taule, la libération conditionnelle en poche. Tout est dans le symbole de cette exécution. Sam a soudain le tournis. Il s’avance et s’accroche à son lavabo. Y a comme un goût de métal sur sa langue, dans sa bouche. Partout, l’odeur du sang lui colle à la peau. Il se rince frénétiquement le visage à l’eau froide, il se passe même de l’eau sur la langue, crache de la bile, insiste. Jusqu’à ce qu’il soit réellement pris de nausées. Là il se met à dégueuler. Au bout d’un moment, ça attire l’attention de quelques détenus qui traînent dans le couloir, ils commencent à causer entre eux, se moquer de lui, l'interpeller, mais Sam n’entend rien. Rien d’autre qu’un bourdonnement sourd dans ses oreilles, rien d’autre que la terreur décapante qui lui scie l’estomac en deux.

- -

68ᵉ jour d’incarcération

Il n’a pas dormi de la nuit. Animé par une trouille incroyable et les stratégies démentes de l’autre qui hurlait dans son crâne. Comment on va s’en sortir, quelle attitude adopter ? Laisser tomber pour JJ, se contenter de ne rien faire un moment, le temps que tout ça se tasse, essayer de nouer des liens avec d’autres groupes influents. Les basanés pourraient peut-être lui offrir de la protection. Après tout Don est à la tête d’un groupe qui prône le white power, et dans les murs de cette prison ça ne doit pas vraiment être accepté. Y a plein de gens qui pourraient les protéger, le temps que ça passe. Encore et encore, en boucle, impossible de le faire taire. À l’époque, si Sam prenait assez d’oxy le soir, il arrivait à s’endormir malgré tout. C’est chimique, le corps s’engourdit, on est déjà à bout de forces, il s’endormait à moitié défoncé, exténué, peu importe ce que l’autre lui gueulait dans le cerveau. Mais là, c’est plus possible, et Sam n’a pas d’autres choix que d’écouter tout ce qu’il a à dire, encore et encore, en boucle, toute la nuit. Impossible de fermer l’œil quand quelqu’un d’autre refuse de la fermer et que la voix vient directement de l’intérieur de votre corps. Pas vrai. Parfois, c’est comme si Sam pouvait le voir, s’agiter, fou de rage d’être enfermé, doublement enfermé, dos au mur, victime collatérale d’un stratagème qu’il n’a pas échafaudé lui-même. Finalement, la sonnerie a annoncé le début de la journée. Appel matinal et puis tous en ligne direction la cantine pour le petit déjeuner.

Ça commence déjà à parler. L’absence de Bobby à qui Sam collait toujours au bask’ d’habitude, ombre terrifiée derrière le taulier. On parle de sa libération, mais les rumeurs de son exécution circulent aussi comme un virus. Sam a l’impression de pouvoir tous les entendre. Chaque mot, de chaque prisonnier présents dans la cantine, pendant qu’il fait la queue. Comme s’ils parlaient tous à l’intérieur de sa tête. Et il est là, une mine défaite, des cernes jusqu’aux pieds et une éternelle expression à côté de la plaque scotchée sur son visage. On lui donne son plateau tapissé de la même bouffe dégueulasse qu’il avale sans broncher depuis deux mois. Un bol de céréales, du lait, un genre de bouillie qu’il n’a toujours pas identifié, un bout de pain, une tasse de café, un jus de fruit. C’est plus que les petits déjeuners qu’il a l’habitude de manger à l’extérieur. Bière, weed, parfois un peu de cornflakes. Sam n’a jamais eu un grand appétit de toute façon. Il attrape le plateau qui semble peser une tonne et cherche une place de libre. Il en trouve une au bout d’une rangée déjà occupée. Mais quelques sièges le séparent du groupe, s’il ne dit rien et ne leur lance même pas un regard, sans doute qu’ils ne trouveront rien à redire non plus. Il s’assoie prudemment, le cœur qui tambourine dans sa poitrine. Les chuchotements continuent de brouiller son cerveau, il a du mal à se concentrer ne serait-ce que pour attraper sa cuillère en plastique pour attraper quelques céréales.

D’un coup, un bruit métalique. La chaise de devant se tire, Akker se laisse tomber lourdement dessus. Dès que Sam le voit il lâche la cuillère et a un mouvement de recul qui fait grincer sa chaise. Sa respiration s’accélère d’un coup.

- Easy !

Sam le fixe et ses yeux sont rougis de fatigue, de peur, de rage contenue. Tout son corps est allergique à cette présence si proche de la sienne. L'autre se contente de se préparer à l'attaque qui viendra sûrement. Mais rien ne sort de sa bouche. Du coup, Akker s'approche de lui, les coudes sur sa table.

- Le dirlo va demander à te parler au sujet de notre ami commun, Bobby. Apparemment, il tient vraiment à découvrir qui a tué le chouchou de la classe.

Akker regarde sur le côté, la face déformée par un sourire amusé. Comme si cette situation était drôle. Sam fixe toujours Akker, et il serre si fort les dents qu'elles vont peut-être bien sauter en dehors de sa bouche et atterrir dans cette bouillie indéfinissable. Il se rend compte que tout son corps a totalement cessé de fonctionner. Il ne respire plus et ne cligne même plus des yeux.

- Alors même si t'es sans doute pas assez débile pour penser à nous balancer, on préfère quand même te prévenir. Tu te dis peut-être que ça serait une bonne idée de raconter toute la vérité au dirlo, peut-être que tu crois que ça te sortira de la merde. C'est pas le cas. T'ouvres la bouche, nous on t'ouvre en deux comme un porc. C'est compris ?

Ils se fixent tous les deux un moment. Jusqu'à ce que Sam se rende compte qu'il attend vraiment une réponse. Et y a rien d'autre à faire que d'acquiescer mollement à ce moment-là. Donc il le fait. Ça arrache un sourire à Akker et il se relève tranquillement. Sam ferme les yeux une seconde, soulagé. Mais Akker se penche à nouveau vers lui et attrape dans son plateau son bout de pain qu'il lui pique sans un mot. Sam le laisse faire, priant simplement pour qu'il décampe au plus vite. Ce qu'il s'apprêtait à faire, avant de renverser le plateau de Sam sur les genoux d'un coup rapide de la main. L'égyptien sursaute et se lève de sa chaise, dégoulinant de jus de fruit, de café, de lait et de tout le contenu de son plateau qui lui coule le long de sa combinaison. Les détenus du bout de la table tournent la tête vers lui et commencent à rire grassement. Akker lui lance un coup d'œil au loin en retournant à la table de Don, plus loin. Il se laisse tomber sur une chaise et balance le bout de pain à Don, comme un automatisme. Don sourit.

- -

Comme prévu, Sam est conduit avant même l’heure de la promenade dans le bureau du directeur. Il a essayé d’essuyer sa combinaison mais elle est encore tachée à son entrejambe et le long de ses cuisses. C’est la première chose que regarde le directeur quand il entre dans le bureau, et il claque sa langue sur le palais, énervé, avant de se plonger à nouveau dans un dossier d’ouvert devant son bureau. La pièce n’est pas vide. Y a trois gardiens dressés sur le côté, l’air grave. Le maton qui a mené Sam jusqu’ici le traîne jusqu’à une chaise et le force à s’asseoir d’une main ferme. Maintenant qu’il est là, il fixe simplement le vide. Le maton referme la porte derrière lui en sortant.

- Samih Scully, s'est rendu à la police sous stupéfiant et avec un bébé en état de dénutrition après deux jours d'enlèvement. Vous avez plaidé coupable, vous avez pris huit ans ferme. Et vous en êtes à deux mois d'incarcération.

Le dossier posé devant le directeur, c'est le sien. Sam l'écoute sans vraiment savoir où il veut en venir.

- Possibilité de demander une libération anticipée au bout de quatre ans. Et, j'ai entendu dire que votre avocat Maitre… euh Maitre…

Le directeur claque des doigts comme pour faire revenir une idée qui viendrait de lui échapper, Sam le fixe et puisque ça l'emmerde de devoir attendre, ouvre enfin la bouche pour répondre mollement :

- Connor.
- Voilà, Maitre Connor, est en train d'organiser une procédure d'appel pour faire annuler votre condamnation.

Sam ne comprend toujours pas, il se contente de regarder devant lui et d'attendre que le directeur ne se décide à en dire davantage. Balance ce que tu sais sur Bobby. Conseille soudainement l'autre. Et Sam a tellement peur que ça se soit entendu qu'il retient son souffle une seconde et glisse ses yeux sur le côté, les trois gardiens le fixent d'un autre drôle d'air. Les gardiens sont tous achetés par Don. S'il parle devant eux, il se fera tuer avant l'heure du déjeuner. Demande les quartiers protégés, j'sais pas fait quelque chose. Sam tressaille, secoue de manière presque imperceptible la tête pour dire non.

- Bref, avec un peu de chance, et vu qu'il n'y a pas vraiment de preuve contre vous dans votre dossier, peut-être bien que votre avocat réussira à vous faire sortir d'ici dans quelques mois. Ça serait dommage qu'une condamnation pour meurtre s'ajoute dans ce si beau dossier.
- Q-quoi ?

Le directeur sort d'un autre dossier une photo qu'il pose devant Sam. Cette photo c'est sans doute celle de Bobby lors de son arrestation, trente ans plus tôt. Et la première chose que Sam se dit c'est qu'il avait un sacré paquet de cheveux, à l'époque. La seconde, c'est que Bobby est mort hier, s'est vidé de son sang sur lui. Cette pensée lui refile la nausée et le rend muet une seconde.

- Robert Wellington a été tué hier. On l'a retrouvé troué de partout dans la remise du TP. Vous avez rien à me dire à ce sujet ?
- J-Je croyais que Bobby devait être libéré ou…

Sam aimerait bien feindre la surprise, mais il n'est pas doué pour mentir. Sa voix est monocorde, sans émotion, si ce n'est qu'il a l'impression de se faire étrangler de l'intérieur par une main glacée. Sa phrase reste en suspend quand il se remet à détailler le visage rajeunit de trente ans de Bobby sur cette photo. Il avait l'air d'un dur à cuir, à l'époque, avec son blouson de cuir sur le dos, son visage volontaire. Sans doute qu'il se doutait pas, au moment du cliché, qu'il prendrait cinquante ans de prison, ne ressortirait jamais de là.

- Tout le monde s'accorde pour dire que Bobby et vous étiez inséparables depuis votre arrivée ici. Vous savez forcément quelque chose sur son exécution.
- Je sais rien du tout…
- Réfléchissez bien Samih, je peux vraiment vous aider à sortir d'ici plus vite ou je peux être une épine enfoncée profondément dans votre cul qui fera de votre séjour ici un vrai cauchemar.
- Je sais rien…

Qu'il répète mollement sans même oser le regarder dans les yeux maintenant. Et la main du directeur s'abat sur le bureau et ça résonne partout. Sam sursaute à peine et ferme les yeux. Et le directeur se remet à crier, à gueuler qu'il veut des informations, et tout de suite, et qu'il ne laissera pas Sam sortir d'ici tant qu'il n'aura pas dit tout ce qu'il sait. Qui en voulait à Bobby ? Qui aurait pu faire ça ? Est-ce que c'est Sam qui a fait ça ? Il envoie des menaces à bout de nerf. Il dit qu'il fera tout pour descendre Samih dans son dossier, qu'il mettra autant de bâtons dans les roues qu'il le peut pour freiner sa demande d'appel. De son côté, l'égyptien essaye juste de se concentrer sur sa respiration. L'air entre, l'air sort, l'air entre, l'air sort, l'air entre…

- M'sieur, j'crois pas que ça serve à grand chose. Il sait que s'il balance, les autres détenus lui feront la misère.

Ça vient d'un maton, et Sam tourne doucement la tête vers lui. Le maton n'a pas l'air très à l'aise. Il doit faire partie de ceux qui mangent dans la main de Don. Peut-être bien qu'il fait partie de ceux qui ont aidé à coincer Bobby dans cette réserve. Ils échangent un bref regard qui confirme les soupçons de Sam. Cette fois l'air n'entre plus, et sa gorge se noue.

- Je me fiche de ce que les autres détenus peuvent vous faire Samih. Je suis clairement votre plus gros problème ici, et si vous ne m'aidez pas sur ce coup-là, je vous le ferai regretter.

Sam le regarde d'un air désespéré.

- Je sais rien. Qu'il répète et on dirait que le Directeur va lui sauter à la gorge.
- Parfait, alors ça sera l'isolement. Une semaine ! On verra si ça vous rafraichit la mémoire.
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Samih Scully
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MessageSujet: Re: jail time   jail time EmptyLun 25 Mai - 22:23

@coastal state prison, 2018
’ le noir  ’
68ᵉ jour d’incarcération

Sam ne sait pas trop s'il marche ou si on le traîne jusqu'ici. Depuis hier, il n'a plus les idées claires. Deux gardiens lui tiennent les bras, avancent d'un pas décidé jusqu'à ce qui semble être le mitard, comme ils disent ici. Faut descendre d'un étage, et dans les escaliers, Sam loupe une marche et est rattrapé au dernier moment par les gardiens qui râlent un grand coup. Sam ravale un gémissement, car tout son corps est encore douloureux des précédents passages à tabac, et qu'il se sent honteux de s'être cassé la figure.

- Un pied d'vant l'autre, Scully, c'est quand même pas compliqué.

Il baisse les yeux et se laisser traîner dans un couloir à gauche d'un air absent. On le poste devant une porte. Un des gardiens lui retire les menottes qui entravaient ses mains, l'autre ouvre la porte d'une minuscule cellule qui fait peut-être cinq m². Une plaque en métal, des toilettes, un lavabo. Rien d'autre. Même le sol n'est pas carrelé, rien que du béton. En-dessous, au-dessus, autour de lui. Une minuscule ouverture, plus proche d'une meurtrière que d'une véritable fenêtre. Sam est planté devant, et on lui donne un coup dans le dos pour le faire avancer. Il fait deux pas et se retrouve au milieu de la pièce, se retourne d'un air déphasé vers les gardiens. Y a un échange de regards assez lourd. Les gardiens savent que Samih sait qu'ils ont participé au meurtre de Bobby. Leurs pupilles envoient un message clair : t'as intérêt à la boucler. La semaine d'isolement, tu vas l'avaler comme un verre de javel. Que ça te crame les cordes vocales s'il le faut. Mais tu la fermes. Sam comprend le message comme s'il était hurlé dans ses tympans, et la porte se referme dans un grand fracas qui résonne beaucoup trop fort dans le creux de ses côtes.

Puis plus rien, un silence assourdissant.

Un grand abattement, quelque chose de très lourd qui lui tombe soudainement sur ses maigres épaules. Il reste planté là à fixer la porte un moment. Et enfin, très lentement, il regarde autour de lui. Il se rapproche d'un mur, celui en face de la plaque métallique qui sert de couchette. Il s'adosse contre avec précaution, comme s'il craignait que ça n'explose, ou qu'il se brise en mille morceaux à son contact. Une fois contre il se laisse doucement tomber vers le sol, incapable de tenir sur ses jambes. Il a mal au crâne, une migraine impossible à faire passer. Et sa gorge est tellement nouée qu'il peine à respirer. Il attrape ses jambes et les ramène contre son torse, les bras crispés autour. Les larmes lui montent d'un coup, et il se met à pleurer, secoué par de gros sanglots. C'est tout simplement trop. Ces deux derniers mois ont été un enfer, et à y réfléchir, ça fait un moment que sa vie est un véritable enfer. Il revoit tout en sens inverse. Il regrette, profondément, cruellement. Si fort que la douleur lui arrache les entrailles. Il regrette d'être allé en prison, d'avoir protégé Eanna, d'avoir succombé à cette sombre folie. Il regrette tellement que même l'autre n'a pas le cœur à faire un remarque cinglante du type t'aurais dû m'écouter. L'autre ne dit rien en fait et ça ne fait que renforcer cette solitude qui l'étrangle tout entier. Pourtant, solitaire, il l'a toujours été. Mais pas comme ça. Au final, il n'a jamais vraiment été tout seul. Sans parler de cette voix qui hante chaque minute de ses journées, y a toujours eu quelqu'un avec lui. Ses parents, Assia, JJ, le reste de ce clan qui s'est aggloméré autour de lui. Toujours quelqu'un sur qui se reposer, avec qui partager ce fardeau qu'il se traîne depuis tout gosse. Un fardeau dont il n'est pas très sûr de connaitre le contenu, mais qui pèse une tonne. Écrasant. C'est le mot, il se sent broyé sous une tonne d'amertume, de peur, de colère. Comment ça a pu être ça, sa vie ? Comment tout tourne aussi mal ? Il pense à Bobby bien sûr, et à la bande de Don qui l'attend à sa sortie, dans sept jours. Il pense à Eanna, à la raison de sa présence ici, enfin, celle à laquelle il se raccroche pour ne pas sombrer. Il l'a sauvée, peut-être, mais aujourd'hui ça ne lui apporte aucun réconfort. Elle lui manque, beaucoup. Ils lui manquent tous. Eanna et sa folie, May et ses caprices, Cal et ses phrases toute faites, Macha et son cynisme. Et Daire. Daire lui manque. Il la voudrait là, juste à ses côtés. Il poserait sa tête contre son épaule, et elle n'aurait rien d'autre à faire qu'être là, d'enrouler son bras autour de ses épaules. Il pense à ce qui l'a réellement amené ici, alors. Il pense à JJ, il se dit que c'est parce qu'il n'a pas cru en lui, qu'il a cru en Trixia. Et ça lui fait si mal que ses sanglots redoublent et il enfonce sa tête entre ses genoux qui frissonnent. Il donnerait tout pour partager une bière avec JJ, avant de se laisser entraîner dans une autre de ses blagues débiles. Comme ils en avaient l'habitude, cinq ans plus tôt peut-être, quand tout n'était pas si compliqué.

70ᵉ jour d’incarcération

- EH ! HÉHO ! SORTEZ MOI D'LA PUTAIN ! J'AI RIEN FAIT ! J'AI RIEN FAIT ! VOUS AVEZ PAS LE DROIT DE FAIRE ÇA. OUVREZ CETTE PUTAIN DE PUTE DE PORTE !

Sam a lâché l'affaire. Il est amorphe. Paumé. Moi, j'enrage. Deux jours que je tambourine contre les portes comme un malade. Contre les murs. La colère passe pas. Elle passe jamais. Ni la nuit, ni le jour. Sam me laisse tranquille, encaisser pour lui cette solitude forcée. Il se fiche de savoir si je vais balancer Don, nous condamner tous les deux à une mort certaine. Il se fiche de tout. Moi j'arrive pas à avaler la pilule. Enfermé, pour rien. On a rien fait de mal, on a pas planté de mec, on a pas tapé de gardien. On a rien fait d'autre que de se taire. Je tourne en rond dans la cellule, ça file le tournis. Je m'assois sur la planque en métal. Les jambes qui sautillent frénétiquement. Je me relève, me passe une main sur la tête, me rassoit. Je supporte pas. C'est déjà ce que je supporte tout le temps, avec Sam. Je peux pas être ici. Je peux pas rester ici. J'ai rien demandé moi. J'ai rien fait pour mériter un truc pareil. J'entends du bruit.

- Scully, repas.

Dit une voix sans émotion. Et de la petite fente qu'il y a sur la porte, on me fait passer un plateau. Je tourne la tête vers la porte, mâchoire en avant, des envies de meurtre plein la tête. Le gardien répète, tape le plateau contre la porte pour me faire bouger. Finalement je me relève et m'approche de la porte. Là je donne un grand coup de pied contre le plateau pour l'écraser de l'autre côté de la porte, sur le gardien.

- Bordel de merde !

Je l'entends attraper ses clés, puis en glisser une dans la serrure. Les verrous massifs qui sautent. La porte s'ouvre, la lumière blafarde du couloir est vive comparée à la pauvre ampoule qui crépite de ma cellule. Je reste planté devant la porte, d'un air de défi. Le gardien brandit sa matraque et me donne un grand coup dans le ventre qui me plie en deux. Mais je me redresse juste après et me jette sur lui. Un nouveau coup de matraque me fait reculer, un autre gardien arrive. Ils me lancent plusieurs coups de pieds alors que je suis au sol avant de m'insulter de tous les noms et de m'enfermer à nouveau seul dans la pièce.


71ᵉ jour d’incarcération

Il est tôt le matin. Sam a repris conscience dans la nuit. Sans trop savoir si l'autre est tombé de fatigue ou lui a rendu le volant, de rage de ne rien pouvoir faire dans cette situation, pour le faire subir un peu à son tour. Il ne sait pas. Mais rien n'a changé. Combien de jours ? Il ne saurait même pas le dire. Le soleil a commencé à se lever à travers la mince fenêtre. Sam a tendu le cou pour le voir. Un rayon lui tombe pile dans un œil qu'il doit fermer. C'est désagréable. Il est fatigué, alors qu'il sort à peine d'un coma qui le rend patraque. Groggy. Des bruits de clés, il lève la tête tout en restant allongé. La porte s'ouvre à la volée, le fait sursauter. Il se redresse, assis. Il attrape son t-shirt à ses pieds, qu'il enfile rapidement. Il ne porte qu'un pantalon en toile orange de mauvaise facture, aussi désagréable qu'il peut être. Un gardien le regarde d'un air sombre.

- Lève-toi, le patron veut t'parler.

Soudain, une main glacée lui broie les intestins. Il est pris d'un doute terrible qui le paralyse sur place. Il n'a pas du tout envie de parler.

- Le patron ? Qu'il demande d'une voix morne et hésitante.

Ça pourrait être le directeur de la prison, comme ça pourrait être Don. Avec les gardiens, rien n'est moins sûr. Et ce sous-entendu semble dégoûter profondément le maton, ou peut-être bien le mettre mal à l'aise. Il expire bruyamment par le nez et s'engouffre dans la cellule. Il se penche pour attraper Sam par le bras et le lève de force, de mauvaise humeur.

- Joue pas au con Scully. Crache le gardien en l'expédiant hors de sa cellule.
- Ça-ça fait déjà sept jours ? L'isolement est terminé ?

Il a perdu la notion du temps, mais il est tout de même presque sûr que ça ne fait pas une semaine. Le gardien répond pas, un deuxième l'attendait à la sortie avec des menottes qu'on lui enfile. Et la peur de Sam ne fait que croître pendant tout le trajet hors du mitard. Sa respiration est courte, et y a plein de question qui s'entrechoque. Même l'autre n'est pas rassuré, et jette des coups d'œil méfiants aux matons qui le tiennent, pour essayer de percer leur expression fermée.

Finalement, il n'est rassuré que quand ils sortent des quartiers carcéraux pour entrer dans une zone plus administrative. Le même trajet qu'il a fait quatre jours plus tôt, quand le directeur a demandé à lui parler. Semble qu'ils vont réellement vers son bureau. Mais y a un genre d'angoisse qui pèse encore dans son corps, parce qu'en prison, on ne peut jamais être sûr de rien. On ouvre une porte, on lui retire ses menottes, et on lui fait signe d'entrer. Sam a presque peur de regarder devant lui et de voir Don avachit sur le bureau du directeur.

Finalement, c'est bien le directeur qui est là, assit comme il l'a quitté quatre jour plus tôt. Sam échappe un petit soupir soulagé, discrètement.

- Merci Thomas, vous pouvez nous laisser seuls maintenant.

Le gardien fait un signe de tête et recule en fermant la porte derrière lui. Sam est occupé à se malaxer ses poignets douloureux des menottes trop serrées. Il reste bêtement planté à l'entrée du bureau. Le directeur signe un ou deux papiers avant de poser son stylo et de prendre une inspiration lourde. Il lève les yeux et regarde Samih un moment. Sam comprend pas. Il comprend pas ce qu'il fout là. Le directeur tend la main pour indiquer le fauteuil devant son bureau. D'un pas lent, Sam va s'y asseoir.

- Je ne suis plus en isolement ?
- Non, vous pourrez regagner votre cellule après notre entretien. Finalement, nous avons pu identifier le meurtrier de Bobby. Il s'agissait du détenu Bousaïd. Vu l'intonation de sa voix, même lui n'y croit pas.

Farid Bousaïd est un petit jeune arrivé il y a quelques semaines. Sam l'a vu arrivé en bus, Bobby avait eu quelques mots sympathiques pour lui, une fois, dans la cour, alors que Bousaïd balisait. Sam et le directeur échangent un regard silencieux, jusqu'à ce que Sam n'acquiesce, atone, à cette révélation grotesque. Le directeur a l'air mal à l'aise, il ne soutient pas longtemps le regard de Sam et commence à réorganiser ses papiers en s'éclaircissant la gorge. Finalement, il se lève et vient s'asseoir de l'autre côté de son bureau, à côté de Sam. Ça le rend tendu, cette proximité soudaine et il s'applique à se coller le plus possible contre le dossier du fauteuil.

- Samih, si je vous ai fait venir ici c'est que j'ai des nouvelles de l'extérieur pour vous.

Le regard de Sam est immédiatement attiré vers le directeur et son air morbide. Il ne dit rien, attend simplement qu'il ne continue. Qu'il donne ses nouvelles qu'il n'arrive pas à anticiper. Y a aucune idée qui lui vient. Rien. Aucune supposition.

- Votre sœur, Assia. Eh bien, votre sœur a été retrouvée morte dans son appartement hier soir. Je suis désolé.

Il a l'air désolé, en effet, mais surtout mal à l'aise, comme s'il portait un caleçon trop petit, ou que sa ceinture lui serrait le ventre. Il n'ose pas regarder Sam directement dans les yeux, au lieu de ça, il fixe les mains de l'égyptien, qui pendent au-dessus de ses genoux, alors qu'il est accoudé au fauteuil, dans un position pas très naturelle. Sam le regarde. En fait, il n'a pas compris ce qu'il venait de dire. Il ne comprend pas les mots qu'il vient de prononcer. Ils ne s'impriment pas. Ils ne trouvent aucune traduction. Ils ne sont pas traités par ses neurones. Donc Sam continue à le fixer bêtement, les sourcils un peu froncés. Le silence s'étire et rend l'atmosphère encore plus pesante.

- La police a conclu à un suicide. Overdose médicamenteuse. Croyez bien que je suis sincèrement navré de vous apporter d'aussi tristes nouvelles. J-j'ai déposé une demande pour que vous puissiez assister son enterrement. Je vous préviendrais dès que j'aurai une réponse.

Attend, quoi ?
La nouvelle se propage doucement. Serpent qui ondule dans ses veines, et lui porte une morsure glaciale en plein cœur. Et son visage se décompose lentement. C'est comme si sa peau dégoulinait de son squelette. Comme s'il n'était plus fait de rien que d'une étrange bouillie qui coule, s'écrase sur le sol. Il a froid, très froid. Il a chaud et froid à la fois. Il a le tournis et l'impression de s'être pris un bloc de glace contre le front. Il regarde le directeur avec sa mine défaite, perdue, complètement assommée. Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est vraiment arrivé ? Est-ce que Assia est morte ? Aussi morte qu'il lui a hurlé qu'elle l'était, la dernière fois qu'ils se sont parlés. C'était y a un peu plus d'une semaine. C'était dans les parloirs de cette prison. Quand elle lui a annoncé que ce n'était pas JJ son violeur, que c'était Seven. Quand il s'est juré qu'il ne lui pardonnerait jamais un truc pareil. Les images de cette dernière entrevues reviennent bien sûr. En flashs violents qui sont comme des coups de poignard. Comme s'il cherchait une réponse sans connaître la question qu'il se pose. Il finit par secouer doucement la tête pour chasser ces souvenirs et détourne enfin le regard. Ses yeux verts délavés tombent sur un coin du bureau de bois. Il le fixe.

En vérité il ne sait pas comment réagir.

Y a un trou dans son corps qui laisse passer cet air saturé qui flotte autour d'eux. Un immense trou, comme la marque d'un boulet de canon. Si Sam baissait les yeux, il le verrait, il en est sûr. Rien qu'un trou qu'on aurait arraché et cautérisé à la fois et qui ne saigne pas. Y a rien qu'un trou. Et puis son cerveau on dirait qu'il gonfle sous son crâne, on dirait qu'il va exploser. Mais Sam n'a même pas le loisir d'y penser. Plus aucune pensée n'arrive à s'émettre de son cerveau. Rien ne passe. Rien ne se passe. Rien.

Elle peut pas être morte, elle peut pas s'être suicidée. C'est pas possible. Il comprend pas. Elle peut pas ne plus exister. C'est impossible. Soudain, il sent une main sur son épaule et ça le fait sursauter. Il lève les yeux, le directeur le regard d'un air compatissant.

- Je vous fait ramener dans votre cellule. Je vous tiendrais au courant, pour l'enterrement.

Sam le regarde sans comprendre. La vie reprend son court après ce moment éclaté dans le temps. Trop vite. Ouais, il a l'impression d'avoir été jeté dans un train qui va trop vite, quand le directeur l'aide à se relever. Il est pris de vertige. Sa vision se trouble, s'obscurcit. Il est persuadé qu'il va s'effondrer. Il ne sent plus bien ses jambes. On le fait sortir du bureau, et deux gardiens l'attendent, pour lui remettre ses menottes.
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Samih Scully
Samih Scully

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jail time 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
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I BROUGHT YOU UP, FED YOU
AND GAVE YOU ALL OF MY TIME
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The kid has got a darkside
Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside
That you don't wanna meet at all
La la la la la


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MessageSujet: Re: jail time   jail time EmptyLun 8 Juin - 0:06

@coastal state prison, 2018
’ le choc  ’
72ᵉ jour d’incarcération

Sam a un nouveau codétenu. Maintenant que Bobby est mort, et pendant qu'il était en isolement, ils ont installé un gars dans sa cellule, prendre la couchette du dessus - il ne semble pas vouloir la rendre, la règle du "plus ancien" devrait pourtant permettre à Sam de l'obtenir. Il n'a pas insisté. Dormir en haut ne le rassurerait pas, il aurait sans doute peur de tomber dans son sommeil. De toute façon, il n'a pas fait attention. Les gardiens l'ont trainé jusqu'à sa cellule et il avait simplement la gueule en vrac, comme si on l'avait assommé de calmants. Ce n'est pas le cas - il aurait aimé pourtant. Ils l'ont poussé à l'intérieur et ont demandé la fermeture de la 92. Le nouveau codétenu, allongé sur le côté, accoudé contre son oreiller pour retenir sa grosse tête pendant qu'il lisait un magazine a posé sur Sam un regard intrigué. Sam lui a rendu, par en-dessous. Mais il ne le voyait même pas vraiment. Et sans un bruit il est allé s'asseoir sur le bord de son lit.

Il n'a pas bougé, et on est cinq heures plus tard. La nuit est avancée, tout est calme, presque calme. Y a toujours les bruits de pas réguliers des gardiens qui patrouillent. Quelques tintements métalliques, des ronflements, des insultes parfois qui fusent d'un coup. Des discussions à voix basse. Une chasse d'eau, l'eau qui coule. Plein de petits bruits qui ne s'arrêtent jamais, dans une prison surpeuplée. Mais Sam n'entend rien de tout ça. Tout ce qu'il entend, ce sont des cris. Des hurlements. Des aboiements de rage. L'autre est en colère. Tellement en colère, Sam n'a jamais vu ça. Il ne l'a jamais vu perdre le contrôle. Et là, c'est comme s'il se tenait juste devant lui. Il se tortille dans tous les sens, et peut-être que c'est dans sa tête, ou peut-être que s'est réellement en train d'arriver. Il n'en sait foutre rien. Il voit l'autre. Hurler à la mort, le corps en feu, taper contre les murs, détruire le bureau, le lavabo. Taper dans les chiottes. Il gueule à s'en arracher la voix. Il gueule qu'il va tuer quelqu'un, qu'il va tuer tout le monde. Qu'Assia n'est pas morte, qu'elle ne s'est pas suicidée, qu'elle n'a pas fait une overdose médicamenteuse comme ils disent. Il s'accroche aux barreaux, les secoue si fort, ça fait un boucan pas possible. Puis il tire dessus, se cambre en arrière, peut-être qu'il pense pouvoir arracher les barreaux. Honnêtement, Sam les regarde en se disant que ça serait possible. Peut-être.

Il est aveuglé par une lumière qui jaillit de nulle part. La lampe torche d'un gardien de nuit. Il regarde Sam, les sourcils froncés. Contrairement à ce qui se passe dans sa tête, ce qui se passe véritablement dans la cellule est tout à fait calme. Sam est simplement assis sur le bord de sa couchette, dans sa tenue orange, les coudes contre les cuisses.

- Couche-toi, Scully.

Demande le gardien. Et comme un automatisme, Sam regarde devant lui, s'attendant peut-être à voir l'autre taper partout ou crier quelque chose. Mais plus rien, juste le mur de béton. Sam obéit alors sagement et s'allonge sur le lit, sans se glisser sous la couette, en silence. Le gardien passe, la lumière aveuglante disparaît. Dès que c'est le cas, l'autre recommence à hurler de toutes ses forces. Sam ne savait pas qu'il aimait autant Assia. Il ne sait pas grand chose de lui, qu'il se dit.

Il voit ses mains plonger en l'air pour attraper le sommier du dessus, tout arracher, à main nue, s'exploser les mains contre jusqu'à ce que du sang lui coule sur le visage. Y a la photo, celle de tous les Kids et d'Assia, des années auparavant. Il se voit la déchirer en millions de morceaux d'un air rageur. Il sent le papier entre ses doigts ensanglantés, il sent le métal du sommier se tordre, se briser dans ses mains, lui rentrer dans la peau.

Finalement, quand il ferme les yeux pour éviter une goutte de sang, tout ça disparait. Et quand il les ouvre à nouveau, le sommier est intacte, autant que la photo, et dans ses oreilles il ne reste plus qu'un long sifflement. Comme une alarme qui provient de l'appartement d'à côté. Il l'ignore, ça ne le dérange même pas tant que ça. Il tend simplement le bras pour attraper cette photo. Les observe sur le papier glacé avec l'impression de voir des étrangers. Il regarde Assia, le visage sans émotion.

Bizarrement, y a des souvenirs qui reviennent, d'un coup.
Spoiler:

Des souvenirs auxquels Sam n'avait plus pensé depuis des millénaires. Comme si ce n'était pas vraiment les siens. Il est projeté à nouveau dans cette réalité sombre. Celle où il est seul et en prison, complètement seul.

**

Il n'a pas fermé l'œil de la nuit, ou peut-être que si mais il ne s'en ait pas rendu compte. Au matin, il fixe toujours la photo juste au-dessus de sa tête. Mais quand son nouveau codétenu se réveille, le matelas bouge et ça fait tomber le cliché qui virevolte et tombe entre le mur et le lit, Sam a trop la flemme de bouger pour aller le récupérer. Il tourne la tête sur le côté pour voir deux gros pieds poilus pendre devant lui. Et puis tout le corps rattaché à ces pieds se jette au sol. Il doit mesurer pas loin de deux mètres de haut, et un de large. Il est clairement obèse. Une énorme tête et presque pas de cou, très brun, et un monosourcil. Il n'a vraiment pas l'air sympa. Et la seule chose à laquelle Sam pense, c'est que le lit pourrait s'effondrer au-dessus, ce type lui tomberait dessus et il est presque sûr d'en crever.

- Écoute, c'est Samih ton nom ? J'sais t'étais en isolement, et j'me fous de savoir pourquoi. Les aryens ont mis ta tête à prix, alors j'veux pas d'embrouilles. Contente-toi de pas me parler.

Il a l'air de vouloir jouer les durs, mais c'est comme si y avait un fond d'appréhension dans sa voix, étonnamment un peu fluette vu sa carrure. Sam le regarde d'un air vide une seconde, avant de se remettre à fixer au-dessus de lui, le sommier. Silence.

- Ouais, voilà, c'est exactement c'que j'veux dire. Enfonce le codétenu en bombant le torse.

Quand les portes s'ouvrent pour le petit-déjeuner, Sam ne bouge pas. Fixe toujours devant lui. Le bourdonnement dans ses oreilles a repris. Fort, très fort, de plus en plus fort. Bientôt si fort qu'il est obligé de se tenir la tête des deux mains et qu'il n'arrive même plus à garder les yeux ouverts.

**

La promenade du matin arrive. Cette fois, Sam sort de sa cellule et marche comme un automate jusqu'à la cour. Il croise la bande à Don sur la route qui lui lance tout un tas de blague type Bah alors, parait que ta sœur s'est bourrée l'bide de médoc ? Dommage elle était bonne. Enfin pour une bougnoule. Le type qui dit ça en rigole, mais quelqu'un semble l'arrêter dans son euphorie. Ce n'est pas Sam, qui s'est contenté de marquer une pause. Il aurait bien filé tout droit mais ses jambes ne répondent plus. À nouveau, il se voit faire. Il se voit se retourner, se jeter sur ce type, et lui arracher les yeux à main nue. Il sent l'hémoglobine l'éclabousser. Mais semble que ça ne soit que dans sa tête. Car une seconde plus tard, il est à nouveau en train de marcher vers la cour, y a pas de sang sur ses mains et le gars de Don continue de balancer des insanités.

Il traverse la pelouse et s'écrase contre une cabine téléphonique comme s'il avait été lancé contre. Il ne se rend compte qu'à ce moment-là qu'il est à bout de souffle, sans vraiment savoir pourquoi. Il se poste devant le téléphone qu'il attrape d'une main tremblante et coince entre son épaule et son oreille. Une main s'accroche à la cabine, il a l'impression qu'il va chuter à tout moment. L'autre compose de tête, sans qu'il n'ait besoin d'y réfléchir, un numéro de téléphone.

Une, deux, trois, quatre sonneries.

- Sam ?!

La voix de Daire est pressée, comme un sursaut, comme un coup de poing.

- Assia, elle… est est… Celle de Sam est caverneuse, il se rend compte qu'il n'a pas ouvert la bouche depuis plus de vingt-quatre heure.
- Je sais. Qu'elle coupe dans la hâte. J'pars de l'appartement, j'arrive le plus vite possible.

Il entend effectivement que ça résonne. Elle doit être dans la cage d'escaliers. Sam ferme les yeux. Il voudrait qu'elle soit là. Qu'elle soit juste à côté de lui. Qu'elle ne le calme rien que par sa présence. Mais même si elle venait, y aurait toujours du plexiglas entre eux. Elle apparaîtra le visage couvert des guerres qu'elle mène à l'extérieur et dont il ne sait rien. Elle ferait mine de comprendre mais elle ne comprendrait pas. Personne ne peut savoir ce qu'il y a dans sa tête. Pas même elle. Finalement, la voir ça serait pire. Car il n'est même plus sûr d'être envie à l'heure actuelle, et il n'a pas envie de voir qu'elle ne l'est qu'à moitié, elle aussi. Dévastée par tous les monstres qui la poursuivent, sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit.

- Non, j'veux pas que tu viennes.

Les bruits de pas qui dévalent les escaliers s'arrêtent brusquement.

- Qu'est-ce que tu dis ? Bien sûr que j'viens !
- Tu sais quand est l'enterrement ?
- Demain, demain dans l'après-midi. J'ai déjà appelé le directeur de la prison, et il va te laisser sortir d'ici pour y assister. Ça j'peux te l'assurer, sinon je lui ferai la peau, t'entends ? Demain, tu vas sortir d'ici et on sera tous là.

Sam ne sait pas vraiment si ça lui fait plaisir ou si ça lui donne envie de s'arracher les entrailles. Il ne répond rien et y a un grand silence qui s'étire. Mais il n'a pas envie de raccrocher. Ils restent comme ça un long moment, et y a que le respiration de Daire pour lui prouver qu'elle écoute encore. Parfois elle lâche des soupirs, d'autres fois il croit qu'elle va dire quelque chose mais elle semble se raviser. Sam est accroché à la cabine, toujours, et tient fébrilement le téléphone de son autre main. Il a les yeux fermés. Il ne se concentre que sur sa façon de respirer. Elle a toujours l'air énervée par quelque chose. Ça a un côté rassurant de la reconnaître juste grâce à son souffle. Et il se laisse bercer comme ça. Il tente d'oublier où il se trouve. Il tente de tout oublier. Finalement elle essaye d'insister, pour qu'il la laisse venir, mais elle est déjà résignée à sa réponse. Sam marmonne qu'ils se verront demain et raccroche. Il reste pourtant accroché à la cabine quelques instants. Avant qu'on ne le pousse sur le côté.

**

La fin de la promenade sonne et ils se dirigent tous vers leurs cellules. File désordonnée, encadrée par des gardiens. Par hasard, Sam se retrouve à côté de son nouveau compagnon de cellule. Maintenant qu'il est debout à côté de lui il a clairement l'impression d'être nain à côté d'un géant. Son codétenu ne veut pas le regarder.

- Scully, viens voir.

Sam s'arrête et se tourne vers le gardien qui l'interpèle, tout comme le géant. Le gardien les considère une seconde.

- Meyer, j't'ai rien demandé. Retourne dans ta cellule.

Sam regarde le géant s'éloigner, et se dit qu'au moins il connait son nom sans avoir à lui demander, ce qui est pour lui un profond soulagement. Quand il se retourne enfin vers le gardien, il le regarde, mais pas dans les yeux. Il fixe un bouton de son uniforme comme si c'était la chose la plus intéressante au monde.

- Le patron a un message pour toi. Il dit que tu n'as pas reçu l'accord pour une sortie demain. Avec tous les signalements pour bagarres et ton isolement, ils disent que t'es pas fiable. Donc il est désolé, mais tu pourras pas assister aux funérailles de ta sœur.

C'est peut-être la première fois que Sam croit déceler un semblant de compassion dans la voix d'un gardien. Alors, là seulement il lui jette un regard. Rien ne se passe chez lui. Ni colère, ni tristesse, ni même choc. Il accepte la nouvelle avec une apathie déconcertante. Même si ça semble injuste, parce qu'il n'a lancé aucune des bagarres pour lesquelles il est accusé, et qu'il a été mis à l'isolement pour aucun motif valable. À cause de ça il ne pourra plus jamais revoir le visage de sa soeur. Elle va être mise en terre, et il ne pourrait pas voir ça. Peut-être bien que ça l'arrange. Il en sait rien. Alors il se contente d'acquiescer mollement et retourne dans la file de prisonniers en direction de sa cellule.
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