BOOM BABY - ash

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Salut les potes ! P'tite vidéo comme ça, sur le pouce, sans montage sans rien... il est genre... quelque chsoe 4h du mat. J'viens d'arriver à New York, et j'dois attendre encore quelques heures pour ma correspondance. J'pense que ça s'voit, j'ai la tête dans le cul, c'est magnifique ! Mais j'suis quand même super content, parce que j'viens de voir quelque chose, c'est qu'on a dépassé les 20 millions d'abonnés, pendant que j'étais en vol ! Aaaah, quand j'ai vu ça ! J'pense que j'ai fais peur à mon voisin, j'me suis mis à rire tout seul tellement j'étais heureux ! D'ailleurs, tiens. Ca m'fait penser. Un truc dont j'voulais vous parler. J'ai cinq heures à perdre ici, j'suis seul au monde... autant en profiter !

Alors. Comment commencer ça.... J'dirais... j'suis bien conscient que, les gens, quand ils me rencontre pour la première fois où quand ils tombent pour la première fois sur une mes vidéos de la chaîne, ont étrangement la même pensée traversant leur esprit : « mais... qu'est-ce que c'est que ce type ?! » Ah ça, j’ai bien compris que pour la plupart d’entre vous, l’intérieur de ma tête reste un vrai mystère ! Et… pour moi aussi, je dois bien avouer. Je pense que même pour moi, ça serait un peu difficile de mettre des mots sur ce qu’il se passe dans ce qu’il me reste de cervelle. Du coup, on va tenter de faire net : l'intérieur même de ma tête est du grand n'importe quoi. Allergique à la prise au sérieux, amoureux des taquineries et adepte de rire, c’est bien simple, j’aime vivre. Et pour moi, vivre, c'est ça : faire des grimaces improbables à un parfait inconnu devant lui puis faire comme si de rien était quand l’interlocuteur de ce fameux inconnu se retourne, sauter dans les flaques et rire de finir trempé, crier et courir après des amis en pleine rue pour leur fiche la honte... J’ai peur de rien, j’suis pas timide, j’le sais, et j’en joue. Et si beaucoup de monde ne peuvent supporter mon extravagance,c’est pas grave, parce qu’il y a vous, les gars. Vous, mes abonnés, les plus tarés d’entre nous. Ceux qui me kiffent, ceux qui me suivent, ceux qui me soutiennent. Aujourd’hui, j’ai atteint les 20 000 000 d’abonnés, les gars. J'sais, j'me répète, mais c'est que c'est juste fou ! VINGT PUTAIN DE MILLIONS. Genre, si j'achetais une île et que je vous y invitait tous, bah on serait dans le top-100 des pays les plus peuplés ! C’est complètement dingue, de savoir qu’autant de personnes suivent mes aventures aux quatres coins du monde, mes journées les plus toquées, mes pranks en pleine rue & mes tutos beauté pour être aussi beau qu'un hippopotame alcoolique. Et vous savez quoi ? C’est ma plus grande fierté. Parce que même si je sais que j’donne une image très insouciante, au fond,  je le suis pas autant. J’suis bien conscient de la chance que j’ai, et, même si j’reçois beaucoup de critiques de la part du monde virtuel, j’m’en tape. Parce que reçois surtout une vague d'amour en plein dans la gueule au moins chaque seconde, grâce à vous. Et c’est pour ça que je dois vous remercier… mais aussi vous avouer quelques p’tits trucs.

Quand vous me voyez, là, comme ça, pour la première fois, ou bien même quand vous me suivez régulièrement dans mes aventures… vous vous dites que vous avez à faire à un genre d’imbécile heureux qui fait toutes les conneries qui lui passe par la tête pour faire rire les autres. Et vous auriez raison (d’ailleurs j’adore ça !) ! Mais y’a des trucs que vous savez pas. En fait… Je suis… BATMA- nan, nan, nan, on annule la blague de merde, tout le monde sait que Batman n’a pas mon humour légendaire. J’pourrais être spider man, au pire, mais ça, c’est un autre débat les potes. Souvent, vous m’avez demandé pourquoi je parlais pas de… ma vie avant mes voyages. De mon passé, de ma famille, de mon enfance. J’ai toujours un peu évité le sujet, mais là, pour une fois, je vais pas le faire. Non pas que je vous dois bien ça où je en sais quoi, parce que bon, j’vous kiffe les gens, mais j’dois rien à personne sur ce sujet là, qu’on soit bien clair. C’est juste que j’me dis que en sachant où est-ce que j’ai commencé, y’a p’t’être moyen que vous compreniez un peu mieux la bête étrange et indéfinissable de conneries que je suis aujourd’hui. Alors si en plus ça peut répondre à votre soif de curiosité, c’est tout bénèf !

Du coup, les potes, c’est simple. Si j’parle pas de mon moi d’avant les voyages… c’est tout simplement parce que j’étais un putain d’enfoiré. C’est pas des blagues. Le genre de type qui vous donne envie de lui foutre une grosse beigne dans la gueule, rien qu’à la seconde où il ouvre la bouche, voire même, à la seconde où il rentre dans une pièce ! J’étais juste chiant, nul, triste à mourir, déprimant et carrément connard. Et j’exagère même pas pour faire du clic, c’est juste la vérité. En fait, j’suis né dans une famille à la limite de la grande aristocratie anglaise. En gros, le genre de famille où si t’as le malheur de lâcher un pet, c’est bon, t’es privé de respirer pendant une semaine et quatorze jours. Education stricte de chez scrite par des parents tout aussi strictes, dont le seul objectif parental était de créer des p’tits clones d’eux-même qui pourraient réussir à s’élever socialement et professionnellement. Genre, une famille de sang-pur chez les moldus. Et le problème, c’est qu’en plus de ça, moi… bah j’suis fils unique. Ce qui veut dire toutes les espérances et tous les projets parenteaux sur mon seul petit dos. Quelle chance. Pourtant, mes parents, ils auraient bien voulu d’autres gosses à vampiriser; mais ils ont jamais réussi à en avoir. Qui sait, peut-être que le p’tit Jesus, quand il a vu quelle catastrophe ça avait donné avec moi, s’est dit qu’il valait mieux limiter la casse… M’enfin bon, ça pourra peut-être sembler… impensable pour certain vu l’image que je renvoie à l’écran, mais pourtant, ouais, c’est bien le cas. J’ai été un p’tit con péteux, froid et beaucoup trop sérieux. Genre, pour moi, les études, suivre les traces du padre, y’avait que ça, d’important. Le reste ? Pfff, que d’la gnognotte sans importance. Enfin bref. Comme j’ai dis, mes parents voulaient d’autres gosses. Mais ils pouvaient pas. J’sais plus exactement pourquoi, mais bon, un truc médical, quoi, plus de possibilité de nouvelles victimes. Et mes parents ont été tellement… tellement furieux de tout ça qu’ils ont commencé à être de plus en plus exigeant avec moi. Pourtant, moi, j’avais pas changé - pas encore. J’étais toujours autant leur petit toutou, toujours autant à leurs bottes. Mais petit à petit… quoi que je faisais, ça n’était jamais assez. Ca n’était plus assez bon. Alors, moi, bah, j’ai commencé à travailler encore plus dur. Sauf que je donnais déjà mon maximum avant ça. Et se donner encore plus a fond que notre max… c’est tout sauf bénéfique, mes enfants sachez le. Leurs demandes encore plus ambitieuses ont commencés à me bouffer, petit à petit. J’en dormais plus la nuit, j’en mangeais plus… je faisais plus que ça : bosser, bosser, bosser. Même mes petits instants de répit, même mes activités extrascolaires, que je pratiquais un peu comme des échappatoires, je les avais doucement supprimés, pour, au final, ne plus du tout les pratiquer. Parce que je voulais absolument être le meilleur à leur yeux. Je voulais absolument les rendre fiers. Et parce que quoi que je pouvais faire, rien n’était assez bien pour eux. Je pense qu’il y a que ceux qui ont connu des parents vraiment scrites et toxiques pourront comprendre à quel point j’ai pu me rendre malade pour eux. Les autres, c’est triste à dire, mais ne pourront qu’essayer imaginer, un peu dubitatif, en se disant “meh, ça devait pas être si terrible”. Sauf que si. Oh, que si, je vous assure que si. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Presque à deux doigts du meurtre, ou du suicide, littéralement. Et un jour… j’ai pété mon câble. Après des semaines de travail acharné, je venais de rapporter des résultats d’examen littéralement par-fait à mes parents… et ils ont encore trouvé le moyen de ne pas en être satisfait. En fait, il fallait que je dépasse le parfait. Sauf que c’est impossible. Et là, vraiment, j’ai craqué. J’étais trop à bout de nerf, et j’ai craqué. J’suis sorti de mon masque de froideur, j’suis sorti de mes bonnes postures et compagnie… et j’ai craqué. J’me souviens plus vraiment de ce que j’ai pu leur dire, parce que j’étais vraiment dans un état second. J’sais juste que… j’ai hurlé, j’ai… j’ai pleuré, j’ai même ris, comme un gros taré. On avait jamais vu pareil pétage de plomb dans la famille, j’peux vous l’assurer ! Et pour finir, j’suis parti, j’ai claqué la porte. J’suis allé me réfugier à la bibliothèque. Et en parcourant les rayons - tous, sauf ceux concernant mes études - j’suis tombé sur un beau-livre de voyage. D’un gars qu’à tout plaqué pour vivre sa vie autour du monde. J’ai regardé ce livre, admiré les photo, j’ai lu son témoignage. Puis, pendant des heures, j’ai regardé les photos des autres livres de voyages. Et finalement, dans un coup de tête, j’me suis décidé : moi aussi, j’allais voyager.

Ah, ça, ma décision, elle a fait un beau tollé, dans ma vie, j’peux vous le dire ! Tout le monde était sur le cul. Genre, Asher, le gars le plus sérieux et coincé du monde, celui promis à son si bel avenir avec ses si grande études, voulait tout quitter pour devenir un vagabond ? Ah ça, j’en ai choqué plus d’un ! Et personne n’était pour cette décision, strictement personne ne m’y a encouragé, tous m’ont pensé complètement timbré - surtout mes parents ! Mais vous savez quoi ? Leur avis, j’m’en foutais. Je suis quand même partis, malgré toutes les mises en garde. Ah ça ! J’étais têtu. J’me rend bien compte qu’au final, s’ils ont fini par me laisser partir, c’est uniquement parce qu’ils étaient persuadés qu’au bout un ou deux voyages en train, qu’au bout deux ou trois semaines à me la jouer hippie, j’allais vite revenir au bercail. Que j’allais vite me rendre compte de ma folie, vite me rendre compte de la réalité des choses, la réalité de la vie.

Tout le monde en était persuadé, ouais… Mais tout le monde se foutait le doigt dans l’oeil, et jusqu’au coude !

Cinq ans plus tard… me voilà encore sur les routes ! J’ai pu me rendre compte de bien des choses, durant mes voyages. Mais ceeeeertainement pas que j’ai eut tort de l’entreprendre, ah ça non ! Quand on découvre tous les jours de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, des nouvelles manières de penser… c’est sûr qu’on en apprend sur la vie. Mais pas de la manière qu’ils pensaient. Aujourd’hui, je me rend compte à quel point j’ai pu être un homme étriqué. Et si pour beaucoup de mes anciennes connaissances, je suis à leur yeux sans doute rien de plus à présent qu’un hippie un peu trop haut-perché, et bah grand bien leur en fasse ! J’ai plus rien à voir avec celui que j’ai pu être avant -du moins, j’espère-. Et même si je vis encore avec des regrets à cause de mon passé, j’ai bon espoir de réussir à changer ça aussi. Parce que la morale de l’histoire, les gars… c’est qu’il y a que vous pour prendre votre vie en main. Que vous pour savoir ce que vous voulez vraiment, pour savoir la manière dont vous voulez voir votre vie avancer. Oubliez-vous pas, les gars. Parce que si vous même vous savez plus qui vous êtes… c’est pas le chien du voisin du 3ème qui pourra vous l’aboyer à votre place !

Et, bon, je sais plus trop où est-ce que je voulais en venir, avec tout ça, mais… en tout cas, j’espère que je vous aurais pas trop déçu, avec mon passé sombre et tortueux de p’tit drago malfoy moldu. Dans tous les cas, j’vous love quand même les poulpes, et merci à vous pour votre soutien dans toutes mes aventures, vous m'faites sentir moins seul dans mes voyages et ça j'vous jure ça a pas de prix. Bien sûr, y'a une grosse vidéo qui est en préparation pour fêter cette nouvelle étape dans la chaine. J'ai déjà envoyé tous les rushs et toutes les vidéos à l'équipe, elle sera publiée dès qu'ils l'auront finit. Du coup, j'sais pas trop quand ça sera, mais vous connaissez déjà la chanson. Et puis je sais pas trop non plus quand la prochaine vidéo sortira, mais, ça sera dans pas longtemps, promis. Prochaine destination : DETROIT ! J’suis sûr que je vais pouvoir réussir à catcher des pigeons et à les dresser pour en faire une armée. Vous pariez sur combien, vous ? Moi je dirais douze. J’aime bien, douze...