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 knocked out cold ; igg

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Deandre Parker
Deandre Parker

Feuille de personnage
knocked out cold ; igg  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
DEDEEEE, il est où dédé ???
bolossage du staff : knocked out cold ; igg  Original
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pseudo : Snegurochka
crédits : miserunt (av) + vocivus (icons) + pinterest (img)
but i am not hercules,
not even a distant relative.

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avatar : Dimitri Simms (Meechy Darko)
âge : Vingt-huit ans.
statut : Désillusionné.
quartier : MexicanTown. Les trois verrous de la porte sont plus dissuasifs que le dobermann de Dom.
https://crocodilegames.forumactif.com/t1002-deandre-parker https://crocodilegames.forumactif.com/t1001-deandre-parker https://crocodilegames.forumactif.com/t998-stop-actin-like-a-bitch-already-be-a-visionary

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MessageSujet: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyJeu 22 Aoû - 15:53

Il y a une sorte de vrombissement omniprésent dans un frigidaire, comme si une créature endormie se tapissait parmi les carcasses et ronflait à leur place. Deandre emporte ce vrombissement dans la rue. Il se love contre son tympan, se presse contre ce dernier, étouffe la ville qui vit encore à cette heure. Peut-être vit-elle même plus à cette heure que pendant l’après-midi. La nuit, Detroit s’anime. Les rats et les chats se poursuivent de rue en rue. Les hommes et les femmes font de même. Pour le moment, il n’est qu’un spectateur engourdi comme le bout de ses doigts. Lorsqu’il sort du travail, il n’emporte pas de parfum - la viande réfrigérée ne prend pas l’odeur de la mort - mais il se promène quelques temps avec des doigts rendus fébriles par l’absence de rythme. Il a laissé ses mains penser pour lui pendant des heures. Sa tête reprend lentement le dessus, mais comme à regret. Il aimerait parfois se déverser d’un univers à l’autre, passer du boulot à chez lui tout à coup, sans avoir à tolérer les klaxons, sirènes, catcalls entrecroisés.

Ses sens lui reviennent peu à peu, mais la nuit manque encore de consistance. Lorsque les choses s’enveloppent dans le noir il est difficile de trancher entre le vrai et le faux, d’accorder une identité à une ombre. À cette heure de la nuit, il est tout à fait possible de croiser un rêve dans certaines rues. Les gens qui passent et le dépassent sont plus des esquisses que des humains et seul un cri peut vraiment les rendre réels, trop.

Il lui semble l’entendre, le cri. Pas celui de Munch, mais celui d’une femme. Il ne le jurerait pas, parce que la suite s’enchaîne en désordre. Il y a une femme - une fille - ou pas. Elle est noire. Ou pas. Elle panique. Ou pas. On tente de la précipiter dans une voiture. Ou alors elle essaye d’y entrer. Ils sont trois à la malmener. Peut-être sont-ils quatre. Ses pensées sont aussi confuses et surréalistes que la situation. Peut-être est-elle bourrée. Peut-être l’emmènent-ils pour son bien. Mais il lui semble qu’elle hurle à s’en écorcher les poumons. Ses vocalises pénètrent son tympan, viennent crever la ouate dont ils étaient recouverts. Une voiture. Une fille qui se débat. Ou pas.

Il ne sait pas trop s’il fait quelque chose. Son corps se projette en avant, mais il n’est pas un héros et, même s’il craint rarement les autres, ils sont trois (quatre ?). L’un d’entre eux l’a vu et a prévenu ses acolytes. Deux autres tentent d’échapper aux ongles de leur victime, tandis que le dernier l’interpelle et lui ordonne de se barrer, tout de suite.

Qu’a-t-il fait ensuite ?

La rue est imbibée de pénombre. Le lampadaire près duquel il se tient a grésillé avant de rendre l’âme. Son ombre s’est diluée dans la nuit et pourtant il y a bien quelque chose qui se tient derrière lui, qui esquisse un geste et  -

Et il a la sensation que son crâne se fend en deux.

Deandre tombe plutôt mollement par terre. Le macadam est tiédi par l’été. Il ne sait pas s’il a crié, mais il sait qu’il a la sensation que son cerveau tente de se répandre au sol. Il est pris par le genre de peur panique qui suit le choc. Il va se perdre lui-même. Toute son identité va dégorger sur un trottoir. On va le retrouver raide, le crâne fendu, auréolé de cervelle et de sang.

Puis, peu à peu, la peur disparaît. Elle est remplacée par un oubli et un néant salvateurs. Il a même la sensation de l’entendre à nouveau -  le vrombissement du frigo, ce ronronnement satisfait de l’inconscient.
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyLun 14 Oct - 22:08

Enveloppé dans l’coton. C’était ce que tu aimais le mieux quand, un peu après t’être défoncé, tu planais encore entre deux mondes, pas vraiment dans les nuages, mais encore moins les pieds sur Terre. Le monde entier te paraissait soudain plus doux, plus plus sensuel même. Ce n’était pas des conneries, hein ! Même le vent frais de l’automne ne te cinglait plus la peau, pas plus que les sirènes et crissements de pneus ne heurtaient tes tympans. Tes pas ne frappaient plus vraiment le sol, en fait tu avais la sensation onctueuse de marcher sur le chewing-gum, à devoir forcer un peu les mouvements de peur que les pavés n’avalent tes pieds. En réalité, tu ne pouvais pas te sentir mieux qu’en ce moment. C’était pas l’extase d’un shoot, mais parfois à trop chercher à toucher les étoiles, on finissait par s’en brûler les doigts. Même toi, tu l’savais. Alors ça, cet état de semi-conscience, c’était bien aussi.
Concrètement, t’avais pas bonne mine, les yeux mi-clos et l’sourire de retardé sur le visage, mais ce n’était pas nouveau. Tout le monde savait que t’étais l’idiot du quartier. Celui qui aurait pu devenir quelque chose, si tu ne t’étais pas cramé la cervelle et bousillé ta vie. Certains diraient que c’était dommage, que t’étais un chouette gars. D’autres iraient dire que c’était normal, y’avait qu’à voir la famille. Toujours les mêmes histoires, tu n’y pensais pas. Tu ne pensais à rien. Juste les sensation duveteuse du monde qui t’entourait, enjolivé par un cocktail que toi seul pouvait supporter. Tu n’avais à te soucier de rien.
Surtout pas de la voiture qui filait en trombe sur la route. T’étais pas un de ces barges suicidaires qui marchaient au beau milieu de la chaussée, tout de noir vêtus. Non, toi tu remontais sagement la rue depuis l’trottoir, la capuche relevée sur ta casquette défoncée par les années et une cigarette consumée jusqu’au filtre entre tes lèvres. Bref, tu n’attirais pas plus l’attention qu’un autre à cette heure-ci de la nuit et c’est en toute innocence que tu t’enfonçais un peu davantage dans l’obscurité.
Tu marchais comme ça quelques instants encore en regardant droit devant toi sans rien vraiment voir et ce jusqu’à ce que l’odeur vienne te chatouiller le nez. Tu t’arrêtais net. Alors c’est assez paradoxal, mais cette odeur-là, tu la reconnaîtrais d’entre mille et elle avait le don de te faire revenir assez vite à la réalité. Le sang qui coulait, ce n’était jamais bon signe, pour peu qu’on ait encore envie de vivre un peu et là, au beau milieu de la rue, tu la sentais.
Regardant autour de toi, tu finis par le voir, étalé au sol, les yeux vagues et le crâne auréolé d’une couronne carmin. Tu n’bouges pas tout de suite, un peu sonné. Ça fait toujours quelque chose, de voir un mort. Surtout quand l’a aidé à crever. C’est jamais beau la mort. A l’époque, t’avais des copines qui écrivaient des poèmes sur la mort, t’as toujours trouvé ça glauque, toi. Alors tu fais la seule chose qu’il reste à faire: tu fais ses poches. Doit bien y avoir quelques billets, non ? Tu fouilles avidement quand, toujours inconscient, il bouge.
Erreur de jugement, il n’était pas mort.
Tu cessais la fouilles et t’approchais de son visage pour sentir son souffle. Faible, mais présent.
Limite, ça aurait été plus simple s’il était mort et le restait, mais maintenant qu’il s’était manifesté, ton reste de conscience t’interdisait de le laisser crever comme un chien sur le bas-côté. T’étais un crevard certes, mais pas le pire de tous. Juste le plus nul, mais ça il le verrait par la suite. S’il survivait. « Oh, reste avec nous, frère » lui fais-tu, mollement. Un coup de pied dans les côtes ne le réveilla pas davantage et tu retentais d’un second coup, pour être sur. En vain. Te passant la main sur le visage, tu tentais de réfléchir, ce n’était pas chose aisée, mais tu essayais vraiment. Ton appartement n’était plus si loin, mais le mec devrait faire environ deux fois ta taille, trois voir quatre ton poids, t’avais aucune chance de le trimballer jusque là, si ?

Apparemment si.
Il était revenu à la conscience plusieurs fois, secoué comme un prunier par tes tentatives misérables de le traîner, mais aussi souvent, il était à nouveau dans les choux et toi, non seulement t’étais couvert de son foutu sang, mais en plus t’étais en nage à force de tirer Goliath jusqu’à chez toi. Idée débile du jour, bonjour. Tu fis un dernier effort jusqu’à la salle de bain et tu t’accordais une pause, les yeux levés au ciel. « Pourquoi faut toujours que j’trouve des embrouilles, putain ! » Bonne question. Te laissant quelques instants encore, tu finis par te redresser pour tirer la douchette de la baignoire et, avec de l’eau froide, lui nettoyer le crâne en priorité histoire de voir les dégâts réels.

@Deandre Parker sorry d'être nul.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyVen 18 Oct - 1:09

Il a eu le temps de réfléchir à la mort. Le temps de lui tourner autour, de l’interroger, en quête d’une réponse intemporelle et inaccessible. Endeuillé, il a été indigné et enragé par son impartialité injuste, a tenté de la raisonner en se réfugiant dans la superstition, la personnification. L’invoquer en sommant Dieu de s’expliquer, c’est plus facile que de se résigner à l’absurdité d’un hasard qui frappe sans raison. Sa mère lui a toujours répété que l’homme a une âme destinée au Paradis. Il y a un an de cela, il a failli la croire. Il s’est repenché sur la Bible pour en boire les mots, assoiffé d’eau bénite.

Elle lui a brûlé lèvres et yeux.

Il a dû s’y faire. La mort, telle qu’il la conçoit, c’est son état actuel. Un vide sans contenant, une absence totale de conscience. Sans béton tiédi sous lui, sans douleur, sans regrets, sans remords. Pas de sérénité, pas de tourmente.

Mais il y a bien un peu de lui qui flotte quelque part et, finalement, la tourmente se manifeste. La part de son cerveau qui le maintient en vie s’agace de crever à Detroit. Il n’était pas censé finir ici, surtout pas pour une connerie pareille. Sa mère ne mérite pas que son dernier enfant crève aussi à cause d’une connerie rare. D’ailleurs, lorsqu’elle va apprendre ça, elle va déchirer Baltimore en deux avant de plier Detroit en quatre. Le nom de Kisha Gray va faire trembler tous les flics de North End. Mais ça ne changera rien. Les mères déterminées qui campent au commissariat pour réclamer justice, c’est courant. Presque banal, dans une ville comme celle-ci.

Toute cette réflexion éclôt dans sa boîte crânienne submergée par un peu plus de douleur. Deandre commence à sentir sa tête, ce qui n’est pas très cadavérique de sa part.

Ce qu’il sent aussi, c’est du mouvement autour de lui… Sur lui.

Y a un truc qui est en train de le palper.

Il soulève faiblement une main au prix d’un gigantesque effort. Elle retombe en même temps que le reste de sa personne dans le néant inconscient de tout à l’heure, qui le rassure plus que les attouchements non désirés qu’il est en train de subir.

Son retour à la réalité suivant est déconcertant. Il ne perçoit aucune odeur, aucun goût, mais son ouïe fonctionne tant bien que mal. Des mots embrouillés flottent dans son subconscient, comme un écho murmuré à l’autre bout d’un tunnel. « Oh, reste avec nous, frère. » Son cerveau parvient à miraculeusement s’accrocher au dernier mot, qu’il assimile au ralenti. Frère. Il n’a pas de frère.  À moins que son père biologique n’ait eu d’autres enfants. Ce qui, en soit, est tout à fait probable.

Cette histoire de mort durant laquelle ton frère caché se manifeste commence à vraiment ébranler ses convictions. Et ça le fait chier. Deandre préfère avoir raison. D’ailleurs, les choses sont de pire en pire : il perd conscience par à-coups, et lorsqu’il retrouve le monde des vivants, ce dernier n’a absolument aucun sens. Sa tête ballotte, la douleur est insupportable, et il lui semble qu’on le tire comme une carcasse tout juste tombée sur le sol de l’abattoir. Ses yeux roulent dans leurs orbites, ses dents claquent à cause d’un mouvement brusque. L’inconscient le happe à nouveau pour une durée indéterminée.

« Pourquoi faut toujours que j’trouve des embrouilles, putain ! »

Cette fois, son ouïe est presque parfaite. Deandre réalise - mieux vaut tard que jamais - qu’il n’est pas crevé. La douleur resurgit en puissance. En plus d’avoir éclaté sa tête contre le pavé, il s’est mordu la langue en tombant. Le sang âcre a envahi sa bouche et stagne sur sa langue, menace de déborder sur son menton.

S’il n’est pas crevé, c’est que quelqu’un vient de parler.

Ses yeux s’ouvrent grand. Confirmation : il est bien vivant. Ou alors il est mort, et les anges du Paradis n’ont vraiment, vraiment pas la gueule de l’emploi.

Après la confirmation, le constat. Le type qui se trouve près de lui est en train d’attraper un truc. Il y a un bruit d’eau.

Deandre, régi par son instinct de survie, s’empare de la douchette qu’il arrache au simulacre d’ange gardien. Il renvoie le jet d’eau glacée qui lui était destiné en plein dans la face de l’envoyeur, jusqu’à avoir suffisamment repris ses esprits pour réaliser qu’on ne tentait peut-être pas de l’assassiner avec un pommeau de douche.

Ce qui arrive, somme toute, à un moment où l’autre est déjà bien trempé.

La douchette retombe, la douleur remonte. Deandre étudie les alentours - une salle de bain ? -, avant de river un œil torve sur le mec qu’il vient d’arroser. « Putain mais j’fous quoi là ? J’suis où ? T’es qui ? » L’ouverture de sa bouche précipite l’hémoglobine accumulée. Deandre ploie et tousse lorsqu’un peu de sang se perd dans ses poumons. Le reste se déverse sur ses genoux. Il s’essuie le menton d’un revers de la main.

De plus en plus lucide, il réalise qu’il surchauffe à cause du réveil brutal et se débarrasse de sa veste, qu’il balance dans un coin. Son second réflexe est dédié à ses poches, qu’il tâtonne, sourcils froncés, surveillant toujours l’inconnu. En soit, il n’a pas l’air bien méchant - faut dire qu’il dégouline d’eau, ce qui le décrédibilise un peu - mais il préfère se méfier. Il analyse rapidement les tatouages qui lui sautent à la figure, histoire de reconnaître un signe nazi s’il y en a un.

Mis à part la qualité de certains d'entre eux, qui est un peu offensante, le contenu n’a pas l’air suprémaciste. Deandre se relaxe subrepticement, ne serait-ce que parce qu’il faiblit. Sa vision est grignotée par des taches noires. Il serre les dents et découvre enfin son téléphone au fond d’une poche. C’est déjà ça.
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyDim 27 Oct - 21:01

Plusieurs fois, en cours de route, tu t’étais demandé ce qui ne tournait pas rond chez toi, à essayer de sauver ce mec alors que tu ne le connaissais pas et qu’il était probablement déjà mort, ou proche de l’être. Puis, il faisait au moins deux fois ta taille et ton poids, pourquoi dépenser toute ton énergie à le traîner chez toi quand il aurait été plus simple de passer un coup de fil à une ambulance ? Probablement parce que tu n’avais pas réfléchi et parce qu’à sa place, tu ne voudrais pas qu’on te fasse admettre à l’hôpital pour que t’aies des frais à payer ensuite. Tu n’avais pas les moyens pour ces conneries. Mais en même temps, tu ne tenais pas non plus à crever si vite, alors ouais, peut-être que t’aurais apprécié qu’on te ramasse pour que tu ne crèves pas dans le caniveau comme un rat.
C’était quand même bizarre, en y repensant, cette envie que t’avais de rester en vie quand tu passais le plus clair de ton temps à te défoncer. Ton frère te dirait que ce n’était pas une vie ça, de la passer complètement high quelques heures durant et en manque le reste du temps. C’était clair que ce n’était pas la vie que les mamans souhaitaient à leurs enfants, mais toi elle te convenait. Elle était d’une déconcertante simplicité: il n’y avait plus que ça qui t’intéressait, c’était ton seul et unique but. Et malgré ça, tu avais sué comme un porc pour traîner ce gars chez toi.
Au prix d’un dernier effort, tu le portais jusqu’à la salle de bain, parce que c’est ce qui semblait encore le plus efficace. C’est ce qu’AJ avait ait avec toi quand t’étais rentré après t’être fait démonter la gueule. Tu pouvais toujours espérer. Mais avant de faire quoique ce soit d’autre, tu avais besoin de reprendre ton souffle. Ça se voyait que t’avais un peu trop souvent séché les cours d’EPS.
Rouspétant un peu tout seul, tu te donnais du courage pour poursuivre l’opération, réfléchissant à ce que tu pourrais lui donner pour le ramener à la vie. A la conscience du moins. Un speed ? C’était assez efficace en général, mais pas dit qu’il s’en remette sans séquelles. Le gars n’avait pas l’air junkie, à tous les coups tu lui doserais trop fort et t’étais pas prêt à gérer une overdose en plus de sa plaie.
Attrapant la douchette, tu ne remarquais pas tout de suite que le type avait ouvert les yeux. Tu allumais l’eau, réglée sur froid depuis sa dernière utilisation, ce à quoi tu ne t’attendais pas en revanche, c’est qu’une main l’attrape et te l’arrache des mains pour diriger le jet glacé vers toi.
« Mais ! Mais arrête ça gros débile ! » gueulais-tu tant bien que mal en essayant de détourner la douchette, mas le mal était fait: tu étais trempé sur tout le haut de ton corps et tu pouvais sentir tes cheveux trop long coller ton front et ta nuque. C’était un peu dégueulasse comme sensation, ça et ton pull qui te collait la peau, toi qui était déjà moite de sueur de l’avoir tiré comme un sac à patates à travers Détroit. Enfin, la douchette retomba au sol, mais l’eau pulsait toujours, inondant la salle de bain, mettant juste un peu plus de bordel dans la pièce déjà assez peu organisée. C’était une manie que tu avais, de ne rien ranger, rien nettoyer. C’était clairement crade, mais de ce genre de détails, tu te préoccupais peu. AJ non plus n’avait jamais rien trouvé à redire.
Poussant un profond soupire, tu finis par réaliser qu’éteindre l’eau serait une bonne option. Les murs étaient déjà mouillés, tout comme le plafond qui ne manquerait pas de moisir. « Si j’avais su que tu serais aussi chiant, je t’aurais laissé crever » annonçais-tu avant de retirer ton bonnet pour l’essorer. Le remettre ne servirait à rien, tu le fis quand même, un peu par habitude. « T’es chez moi et t’étais en train de te vider d’ton sang dans la rue, tu voulais que j’fasse quoi d’autre ? » Expliquais-tu sans le regarder avant d’attraper un vieux t-shirt traînant par là pour t’essuyer le visage. « Tu veux aller chez un doc ? C’est pas beau à voir, on dirait qu’on a essayer de te fendre l’crâne. » Et si c’était un gangster ? Tu n’y avais pas songé jusqu’à présent. « Tu peux aussi repartir si tu veux, c’était juste pour pas faire le crevard »
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyMar 29 Oct - 12:35

Il entend qu’on le traite de débile avant que la douchette ne retombe par terre. Deandre jette un regard assassin à celui qu’il a pris pour un véritable meurtrier et brandit un majeur bien tendu, ravi de découvrir qu’à défaut d’avoir toute sa tête, ses mains, elles, répondent aux commandes.

La pièce s’est transformée en simulacre de piscine. Ses yeux se promènent sur les murs d’un blanc éteint avant de retomber sur le blanc tout aussi éteint qui se tient devant lui. Pendant un instant redoutable, il visualise nettement et clairement le Simplet de Blanche-Neige. Son esprit le prend en pitié et se débarrasse de l’image, la remplaçant par une vague de douleur qui lui arrache un « putain » à demi étouffé.

Il se penche, allume son téléphone. La luminosité de l’écran l’agresse alors qu’il regarde l’heure, songe au reste de la nuit - il n’est pas sûr que l’autre le laisse crécher là, mais n’a pas la moindre idée de comment rentrer chez lui dans cet état. L’option de se traîner jusqu’à  une clinique est vite évacuée, obombrée par les frais d’hospitalisation.

Lorsqu’il réalise finalement qu’il vient d’arroser son seul espoir de passer une nuit correcte, il serre les dents et prend sur lui.

« Si j’avais su que tu serais aussi chiant, je t’aurais laissé crever » Le regard noir qu’il lance est instinctif. Il replace son téléphone dans sa poche, tâtonne d’une autre main jusqu’à retrouver la douchette qu’il agite sous le nez de l’inconnu. « Tu veux que j’te rince encore la bouche ?! » Sa proposition tombe au moment où l’autre déverse enfin des explications plutôt rassurantes,  « T’es chez moi et t’étais en train de te vider d’ton sang dans la rue, tu voulais que j’fasse quoi d’autre ? », qu’il choisit de gober avec un certain soulagement. Rien ne prouve que le gamin lui veuille du mal. Il se détend un peu et tâte du bout des doigts l’arrière de son crâne, en quête de la plaie. Ses lèvres se tordent pour retenir un grognement de douleur lorsqu’il tombe sur la chair à vif.

L’odeur ferreuse du sang a monté dans la pièce. Il palpe à nouveau, comme s’il avait du mal à croire qu’il est en vie, et inspecte l’hémoglobine qui couvre ses empreintes digitales d’un air critique, sourcils froncés. En soit, le fait de ne pas retrouver des bouts de cervelle est plutôt encourageant.

 « Tu veux aller chez un doc ? C’est pas beau à voir, on dirait qu’on a essayer de te fendre l’crâne. » Le souvenir de ce qui s’est passé est flou, noirâtre, plein d’ombres furtives et de voix indistinctes. Une certaine frustration monte, motivée par le fait qu’il ne pourra jamais se retourner contre les coupables. Sa voix frôle l’abyssal alors qu’il marmonne,  grondant : « C’est précisément c’qu’ils ont tenté de faire, ces enculés. »  Il tente de rattraper une bribe de vérité fuyante, ajoute : « J’crois qu’ils essayaient d’embarquer quelqu’un dans une voiture. Après ça, j’ai plus rien. »

Y penser ne fait qu’augmenter la douleur. Deandre en reste là dans sa quête de la vérité, lève les yeux au plafond. Sa vision nage, à moitié floue. « Tu peux aussi repartir si tu veux, c’était juste pour pas faire le crevard » Il secouerait bien la tête pour signifier son désaccord, mais préfère lever prudemment un doigt qu’il agite à la place. « C’est bon, j’ai compris. T’es un gars bien. Merci. » Les remarques acerbes qui tomberaient d’habitude meurent sur sa langue alors qu’il tente de se redresser un peu, regarde son sauveur. « J’ai pas la force de me lever, encore moins d’me casser. T’as pas des médocs pour la douleur ? Et genre, du coton ou un truc du genre ? Je pisse le sang. » L’espoir fait vivre - et il espère bien que si l’autre l’a ramené chez lui, c’est qu’il avait au moins un semblant de plan, ou quelques sparadraps. En attendant, il laisse tomber sa nuque contre le rebord de la baignoire et s’empare tranquillement de la douchette, aspergeant l’arrière de son crâne d’un peu d’eau tiède. Le soulagement procuré lui arrache un soupir satisfait. « T’as pas dit qui t’étais, au fait, » qu’il ajoute calmement, inspiré par l’apaisement provisoire.
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyMer 27 Nov - 13:16

Pourquoi cet élan d’altruisme ? Tu te posais bien la question, franchement pourquoi t’embêter à ramasser ce gars alors qu’il se vidait de son sang ? Tu n’avais pas l’âme d’un héros, tu ne te souciais pas vraiment du sort des autres, mais il fallait croire que tu avais eu un élan de bienveillance, peut-être parce qu’il t’avait fait penser à Dom, peut-être parce qu’AJ n’était pas rentré. Peut-être plein de raisons, tu ne savais pas et maintenant, tu commençais un peu à regretter. Un peu plus encore quand on te brandit un majeur devant le nez. Ah bah d’accord, merci pour le remerciement, quoi ! Tu fais un peu une sale tête, pas vraiment ravi du retournement de situation et tu t’essuyais le visage avec un vieux t-shirt passé de fraîcheur. Avec du recul, tu pouvais comprendre la réaction du mec, il devait être désorienté et méfiant, normal qu’il se battait pour sauver sa peau, mais merde quand même. Tu lui fis d’ailleurs savoir, ignorant son regard noir. Pour une fois, tu ne trouvais pas ce sale regard mérité et c’était un peu agaçant de te faire bully pour rien. Enfin, ça ne changeait pas tant que d’habitude, mais quand même. La fatigue morale et physique te rendait peut-être un poil irritable. Sa menace, tu la balayais d’un sourcil haussé, poursuivant tes explications, non sans apprécier son expression de douleur. Celle-là était méritée. Tu retins néanmoins un « Bien fait pour ta gueule » qui n’aurait fait que jeter de l’huile sur le feu. Tu n’étais pas un mauvais gars, les autres redoublaient pourtant d’efforts pour que ça se passe mal.
Laissant l’autre inspecter sa plaie, tu finis par reprendre la parole, curieux d’en apprendre davantage sur la situation même si tu avais l’intuition que ce gars n’en savait pas plus que toi. Ce dernier te détrompe en te confirmant que visiblement, cette plaie n’était pas venue là par hasard. Chaud. « Ah. » fis-tu, que dire de plus ? Dans ton esprit, tu te faisais déjà des films, histoire d’imaginer tous les scenarios possibles, mais heureusement, il mit rapidement fin au suspense.
Cette fois, tu arquais un de tes sourcils, étonné par l’information. Toi tu lui trouvais plutôt l’allure d’un gangster, mais s’il disait le contraire, tu n’allais pas remettre en doute sa parole. Non pas que tu étais naïf, mais au fond ça t’importait peu. « Genre tu as essayé de t’interposer ? » questionnais-tu en le toisant, jaugeant sa carrure qui n’avait rien de celle d’un rigolo. « C’est cool » conclu-tu, sincère, avant de te lever et retirer ton pull trempé. Contrairement à lui, t’étais petit, maigre, blanc et tatoué. Ce n’était pas le même délire. Qu’importe. Tu attrapais un pull que tu identifiais comme appartenant à AJ et tu l’enfilais. Il t’était trop grand, mais ce n’était pas bien grave, tu te moquais bien de ce que tu avais sur le dos.
Quittant la salle de bain pour te chercher un autre bonnet, sec, tu le réajustais sur tes cheveux, pour lutter contre le froid de l’appartement. Le chauffage était cassé depuis un moment et tu n’avais pas les moyens de le faire réparer, c’était déjà à peine si tu payais le loyer. D’ailleurs, c’était même pas toi qui le payait, mais AJ qui te refilait sa paye de la laverie. Un mec bien.
T’adossant au cadre de porte, tu lui fis une remarque vu son manque d’amabilité. A son semblant de remerciement, tu écartais les bras de ton corps « Ah ben enfin ! » Merde quoi, un peu de gratitude, c’était trop demandé ? Tous des mal-polis dans cette ville. Tu ne t’attardais néanmoins pas davantage sur le sujet et tu le regardais tenter de se lever. « Bah des medocs j’en ai ouais, mais t’sais, j’suis pas ta mère donc faudra allonger un peu. » préviens-tu avec un sourire amusé, creusant encore et toujours ta joue d’une large fossette. Tu allais néanmoins chercher du coton et de quoi le soigner un minimum. Puisque tu rentrais assez fréquemment la gueule cassée, tu avais finis par investir.
Fouillant ta pharmacie, tu revins près de lui avec le nécessaire. « Igg. Du coup, tu vas me causer des problèmes ? » tu lui tendis le paquet de coton et un désinfectant. « Tu veux que je t’aide ? Et puis je peux te préparer une pipe à opium. Ou dans un joint si tu veux, faire passer la douleur. Tu te doutes bien que t’es pas au dispensaire, on fait avec les moyens de bord »

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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyJeu 28 Nov - 17:36

C’est pas le meilleur moment pour découvrir que les commotions cérébrales donnent la nausée.

Deandre serre les dents, fixe le plafond. Sa vision se trouble alors que le flux acide menace de remonter, déborder, déferler sur le carrelage. Pas question de céder. Il n’a pas la force de nettoyer et doute que son sauveur ait très envie de ramasser du vomi. Il peut par ailleurs sentir le regard de ce dernier. Ses prunelles tombent pour lui rendre son observation silencieuse, les traits un peu tirés par la douleur. « Genre tu as essayé de t’interposer ? »  Son regret lui tord un peu plus l’estomac. Regret de s’être fait avoir si facilement. Regret de n’avoir rien pu faire pour aider, aussi. Entre égoïsme et altruisme. La marée nauséeuse baisse, mais la frustration monte.  « Essayer, c’est le bon mot. J’ai pas réussi. » Son interlocuteur ajoute un « C’est cool » qui le laisse dubitatif. Les intentions héroïques ne servent à rien. Seuls les actes ont de la valeur.

L’autre enlève ses vêtements trempés, sort de la salle de bains. Deandre en profite pour encore inspecter les alentours, qui lui apportent peu d’informations sur le maître des lieux, si ce n’est qu’il devrait faire un peu plus souvent la poussière. Mais son bienfaiteur est encore jeune, pas trop méchant et semble assez responsable pour vivre seul - il aurait pu tomber sur bien pire.

« Ah ben enfin ! » qu’il éructe en reparaissant coiffé d’un bonnet sec. Deandre est amusé par le look un peu incongru mais retient son sourire, sourcils haussés. Il n’avait pas vraiment la tête à être reconnaissant lorsqu’il s’est réveillé. Littéralement. « Bah des medocs j’en ai ouais, mais t’sais, j’suis pas ta mère donc faudra allonger un peu. » Son incroyable sauveur ne perd pas le Nord, en tout cas. La remarque lui rappelle qu’il doit retrouver son portefeuille, qu’il exhume d’une poche et ouvre, le nez froncé. En attendant l’autre sourit, fossette en coin. Il ressemble à un gosse sur lequel on aurait gribouillé à l’encre indélébile.

« T’es sûr ? » qu’il ironise finalement, parce que le doute n’est pas vraiment permis. L’effort d’accoucher Deandre aurait tué Igg. Le traîner jusqu’ici relevait déjà de l’exploit.

Il range le nom qu’on lui donne dans un coin de sa tête, débat dans cette dernière sur la question posée. « Normalement non. Mais j’vais te faire chier encore un peu, le temps de me remettre et de pouvoir marcher sans tomber. » Il réalise peu à peu qu’il ne sait absolument pas quand il sera en état de rentrer chez lui. Quelques heures ? Un jour ? La question est occultée au profit du matériel pharmaceutique qu’on lui tend. Deandre esquisse un signe de tête reconnaissant et s’en saisit, imbibe le premier coton de désinfectant. « Tu veux que je t’aide ? Et puis je peux te préparer une pipe à opium. Ou dans un joint si tu veux, faire passer la douleur. Tu te doutes bien que t’es pas au dispensaire, on fait avec les moyens de bord » La proposition est… Gentille. Plus que nécessaire. « Oui… Merci. » Autant rester courtois avec la personne qui va vous soigner. « J’peux pas voir ce que je fais. » Deandre relâche la douchette qu’il a utilisé pour nettoyer la plaie et prend une position qui permet à Igg de constater l’ampleur des dégâts.

Quant à cette histoire de pipe…

« T’as l’air de t’y connaître, dis-donc. » Il préfère ne pas s’attarder sur la raison pour laquelle l’autre garde une pipe et possède de l’opium. « J’préférerais dans le joint. » Un oeil est jeté dans les tréfonds de son portefeuille. « Mais je pense pas avoir assez pour te rembourser ça, à moins de te dépanner plus tard. »

Le fameux dépannage plus tard. C’est la proposition typique du fils de pute qui va disparaître sans tenir sa promesse. Deandre ne sait pas comment il pourrait prouver qu’il est fiable, surtout qu’il vient d’être retrouvé à moitié crevé dans le caniveau. Alors il se contente d’anticiper la brûlure du désinfectant et d’attendre la réponse.
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptySam 14 Déc - 16:35

Le mec n’a pas l’air en forme, par moment ses yeux roulent dans leur orbite de manière un peu folle et honnêtement, il te parait pâle. Genre, aussi pâle que peut l’être un black, quoi ! En général, ce n’est pas bon signe et tu l’arrêtes un moment. « Mec, j’habite pas un palace alors je te jure, si tu te penches un peu t’arrives à gerber dans les chiottes. » tu lui dis, histoire qu’il ne dégueulasse pas ta salle de bain. C’était déjà assez crade de ramasser ta propre gerbe, t’étais moyennement motivé à le faire pour lui. Puis reprenant le fil de la conversation, tu tentais de mettre la situation au clair. Il ne semblait pas satisfait de son geste, mais toi tu trouvas ça déjà pas si mal. « Les gars ils t’ont défoncé le crâne, ils étaient déter. A mon avis tu peux être content de pas avoir clamsé » diagnostiquais-tu en te mordillant l’ongle avant de disparaître le temps de te changer.
Ne perdant néanmoins pas le Nord, tu lui annonçais directement la couleur : s’il voulait un remontant, il faudrait faire ses poches. T’étais pas la croix rouge. Ta remarque semblait l’amuser et tu mis un temps avant de comprendre ce qu’il entendait par son « T’es sur ? ». Tu finis par faire une moue sarcastique. Apparemment, ses fonctions vitales allaient mieux puisqu’il se payait de ta tête.
La remarque du rescapé te fit réfléchir un instant. Est-ce qu’il devrait faire un truc comme de la rééducation ? Tu n’étais pas infirmier, donc pour ça il devrait se débrouiller ! Ce n’était même pas de la mauvaise volonté, c’était juste que t’étais pas vraiment qualifié pour ce genre de blessures. En général, quand une merde pareille vous arrive, vous autres cafards, vous attendez simplement que la douleur cesse. « Tu peux rester un peu, j’m’en fous » soufflais-tu avant de revenir sur le sujet de la came. Non parce que toi, tu savais ce qu’il avait dans les poches. Pas grand-chose hein, mais assez pour se payer un petit remontant. T’étais pas un institut pharmaceutique, ce que tu vendais n’était pas de qualité supérieur, ni bio, ni label rouge ni certifié ni même vérifié d’ailleurs. Testé par contre, ça oui ! « "Oui merci" pour l’aide, la pipe ou le joint ? » ricanais-tu avant de te saisir de la compresse. T’étais habitué alors d’un geste étonnamment expert, tu versais l’alcool sur le coton avant de t’approcher pour nettoyer la plaie. Sans le prévenir. C’était un grand, il devait bien se douter que ça ferait mal.
Occupé, tu fis « hum hum » à sa remarque, concentré sur la plaie. « Ok et t’inquiète, je sais combien t’as dans l’portefeuille » fis-tu en poursuivant. « Dingue, je peux voir ta cervelle ! Vas-y pense un peu pour voir si ça bouge ? » tu ricanais. C’était pas vrai, hein ? Tu te payais juste un peu de sa tête.
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyMar 17 Déc - 15:09

Le trône est blanc, froid et inaccessible.

S’il se déplaçait un peu, il pourrait en effet gerber dedans.

Deandre contemple la cuvette. Sa paupière est lourde et sa gorge encombrée. Il lève une main pour masser le noeud coupant qui cisaille sa pomme d’Adam, inspire profondément. C’est comme s’il pouvait déjà sentir le vomi - le feu qui lèche la langue, le parfum d’entrailles fumantes et puis le visuel, un conglomérat des dernières vingt-quatre heures qui ressemble trait pour trait à la confusion régnante dans son cerveau.

Igg tire une moue sarcastique, mais il ne rechigne pas vraiment à la tâche. Deandre baisse une nouvelle fois les yeux sur son portefeuille, soupire. Il extirpe un billet qu’il fait craqueler sous ses doigts, feuille morte du dernier mois d’automne. Il le tendra à son sauveur et infirmier improvisé lorsque la plaie sera propre. Pas avant. « Tu peux rester un peu, j’m’en fous » C’est soufflé comme une confession. Presque touchant. Igg est peut-être gentil. Igg se sent peut-être seul. Les deux. Rien de tout ça. Deandre embrasse les environs du regard. « Tu vis tout seul ? »

Il aimerait prétendre que la solitude ne le dérange pas personnellement, mais elle l’a encombré lorsqu’il est arrivé, pesante. C’est sûrement pour ça qu’il a accepté Dom comme l’on adopte un chien errant, un élan de bonté suivi d’un éclat de lucidité. Le cabot est peut-être sympathique, mais on ne lui a jamais appris les bonnes manières.

« "Oui merci" pour l’aide, la pipe ou le joint ? » Il renifle. « Oui merci pour tout c'que tu veux, mais garde ta pipe. » L’implication le fait sourire à retardement. C’est bancal, tordu par la douleur.

L’alcool qu’on appose sur la plaie lui donne envie de retomber dans les pommes. Deandre observe avec une fascination accrue le plafond pour tenter de se distraire. Derrière lui, ça s’amuse. « Ok et t’inquiète, je sais combien t’as dans l’portefeuille. » Ses sourcils se froncent. Il se tend malgré lui, mais retient le mouvement qui lui permettrait de se retourner et dévisager son interlocuteur. « C’est pas très malin d’avouer qu’t’as fait les poches de quelqu’un. » Pas si désintéressé que ça, le sauveur improvisé. Mais il fallait s’y attendre. Rien n’est jamais gratuit, et surtout pas la gentillesse. « Dingue, je peux voir ta cervelle ! Vas-y pense un peu pour voir si ça bouge ? » Ricanement de petite hyène urbaine. Deandre hausse les sourcils, désabusé. Il articule trop, comme s’il devait parler plus fort que la douleur. « Nan, j’voudrais pas te rendre jaloux. »

Une pointe d’inquiétude est vite évacuée. Si sa cervelle était visible, il serait mort depuis longtemps.

Patience et douleur. Deandre tend le billet à Igg lorsque son ouvrage est fini. Sa tête est lourde et toujours aussi douloureuse, mais, au moins, il ne devrait pas mourir au cours de la nuit.

Il s’appuie sur le rebord de la baignoire, inspire profondément. « Fais gaffe, faudrait pas que j’te tombe dessus. » Et se redresse lentement, prudemment. Ses jambes sont flageolantes et le monde se prend pour un carrousel ivre mais, au moins, il n’est plus abattu comme du gibier. Deandre écrase deux pouces contre ses paupières, masse. Des floraisons luminescentes éclosent dans le néant, meurent dans ce dernier. Il rouvre les yeux et parvient à faire les premiers pas qui le mèneront en dehors de la salle de bain. C’est l’heure de trouver n’importe quel coin assez confortable pour dormir et oublier, puisque l’autre admet sa présence.
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptySam 21 Déc - 23:10

Tu le vois lorgner sur la cuvette, mais il n’a pas l’air sur de lui, ça ne te rassure pas trop, mais qu’est-ce que tu pouvais y faire ? Il y avait des choses que l’on ne maîtrisait pas et tu partais du principe qu’à présent, le pire était passé. C’était dingue comme, après toutes ces années, tu pouvais encore rester plein d’espoir. Tu devrais pourtant savoir que la vie n’avait rien prévu de cadeaux pour toi, ni pour aucun Hopkins d’ailleurs. C’était sans doute ce qui te motivait à en faire aux autres. Non pas que tu te sentais altruiste, mais tu n’étais pas un connard, quand tu pouvais faire la différence, tu la faisais. Sans rien attendre en retour. Même s’il avait été sans papiers et sans argent, t’aurais agi tout pareil. Au fond, tu te moquais bien de l’argent, tant que t’avais un peu de compagnie.
Te saisissant du nécessaire à pharmacie, tu t’installais au bord de la baignoire, parce que mine de rien, il était grand le bestiau et d’un ton égal, tu lui annonçais que chez toi, c’était comme un hôtel. Ou un squat, comme il voulait. AJ n’apprécierait sans doute pas, mais il n’était pas rentré depuis plusieurs jours alors ce serait quand même dingue qu’il revienne pile quand le canapé était occupé.
« Non » tu ne vivais pas seul, parce qu’il allait rentrer. Un jour, hein ? C’était bête de se soucier de ça, entre junkies, vous connaissiez pourtant la règle, ne pas compter sur les autres. Ne rien espérer de plus que l’instant présent, parce qu’avec une aiguille, votre vie pouvait bousculer à la minute où vous auriez appuyé sur le piston. Et tu refusais que cette image ne s’impose dans ton esprit. AJ allait bien.
Et perdu dans ces pensées, tu en oubliais presque d’écouter la réponse du mec. Ce serait quand même con de devoir lui reposer la question une troisième fois. « Euh…ok » du coup tu ne savais toujours pas.
Alors tant pis, il appliquait la lotion d’alcool sur la plaie et avec application, plus qu’on ne t’imaginait capable d’ailleurs. Tu te trouvais même le temps de rigoler et d’avouer sans pression que tu avais visité ses poches. « Je sais, et si t’étais mort j’aurais pris l’argent » continuais-tu avec calme, avouant la vérité sans filtre ni détour.
Ricanant de plus belle, tu te moquais de lui, mais le blessé du jour n’était pas en reste pour répliquer. C’était de bonne guerre, tu souris en creusant ta joue d’une fossette. Tu continuais le travail avant de reposer le flacon d’alcool sur ta cuisse. En guise de remerciement, il te tendit le billet que tu empochais sans compter, sans regarder.
Tu te relevais pour lui laisser la place et t’en profitais pour ranger le reste du nécessaire dans le meuble te servant de pharmacie. C’était dingue, une fois debout, tu te demandais vraiment comment t’avais fait pour le trimballer. Il devait bien faire deux têtes de plus que toi. Ou trois ?
« Bon ben bonne nuit ! » ricanais-tu tandis qu’il allait se chercher un coin ou pioncer. Et toi, qu’est-ce que tu allais faire du reste de la nuit ? Tu ne savais pas trop et désormais désœuvré, tu allais dans ta chambre, consentant à bien vouloir la laisser ouverte, desfois qu’il aurait la mauvaise idée de claquer sur ton canapé.
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MessageSujet: Re: knocked out cold ; igg    knocked out cold ; igg  EmptyLun 23 Déc - 16:20

Englué dans un noir bitumeux et trop conscient à la fois. Le canapé est inconfortable - il plaindrait presque Dom d’avoir à supporter le sien - et la douleur surnage toujours dans l’eau stygienne de son subconscient. La force du courant l’indiffère.

La caresse d’un rayon de soleil précoce l’arrache au sommeil sans douceur. Deandre se réveille, s’agite comme un noyé, soupire en se remettant du choc et frotte ses paupières. Sa cervelle s’est encore retournée au cours de la nuit et une migraine énorme se presse contre son crâne, frappe et frappe inlassablement. Un coup d’oeil jeté à ce qui l’entoure lui permet de réaliser que la pièce est sans dessus dessous. Un véritable capharnaüm sans organisation précise. Les choses sont entassées, jetées, accumulées, formant des mélanges plus ou moins cohérents. S’il soupçonnait déjà qu’Igg était un incroyable bordélique, il réalise en examinant d’un peu plus près certaines de ses affaires que le chaos naît probablement d’une ou deux mauvaises fréquentations - Tina ou une héroïne sans gloire, peut-être les deux en même temps. Deandre grimace et esquive les traces d’addiction, qui lui donnent envie de s’éclipser sans toucher la misère, la dégradation accélérée. Il se force à ralentir.

Après tout, l’autre lui a sauvé la vie.

Mais il est quand même difficile de trouver un papier et du crayon dans tout ce bordel.

Lorsqu’il trébuche pour la troisième fois sur quelque chose qui ne devrait vraiment pas être par terre, il n’étouffe pas son juron et gueule un bon coup. Ses doigts se referment enfin sur un ticket de caisse, qui fera l’affaire. Il prend dix minutes de plus pour exhumer un stylo du fin fond d’un tiroir. Et une autre minute encore pour le secouer jusqu’à ce qu’il crache un peu d’encre.

DEANDRE, POUR TE SORTIR DE LA MERDE UN JOUR.

Et son numéro en grand. Il déchire presque le papier pour que ce soit lisible. Il faudrait rajouter que l'offre ne s'étend pas à un truc qui le jetterait en prison pour plus d'un an ; mais il n'a certainement pas les moyens de s'étendre sur le sujet.

La bête dort encore, mais elle ne ronfle pas. Igg ressemble à un gamin, ou à un amas de chiffons sales - entre les deux. Il l’observe une bonne minute, la lèvre entre les dents, et doit repousser la vague de pitié qui monte, l’empathie grimpante. L’offre de dépannage est posée sur l’oreiller. Il se retourne ensuite sans regarder en arrière, claque une porte d’entrée sans clé dans la serrure.

L’air au-dehors est respirable.

Il a mal à la tête, mais ça aurait pu être pire.
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