(tw: inceste) i'm insane but you the same (kaiser siblings)

la marche est accélérée, parce qu'athéna n'en peut plus. impatiente au possible, mais c'est ares qui l'a cherché. à la plaquer contre des murs et à venir lui embrasser le cou. c'est de la provocation, ça l'empêche de réfléchir correctement, ça rajoute à ses envies sales. envies sales de plus en plus assumées. le seul inconvénient, c'est que ses idées, elle peut pas se permettre de les assumer pleinement tant qu'ils sont dehors. tant qu'ils sont pas chez eux, elle est obligée de se retenir. obligée de prendre sur elle. l'avantage, c'est qu'une fois qu'ils seront arrivés, elle pourra se relâcher complètement, athéna. et quitte à être tordue, autant l'être jusqu'au bout. autant faire en sorte de l'être pour une bonne raison. autant faire les choses biens. à peine ils sont arrivés à l'intérieur, ils commencent déjà à se dévorer du regard. elle attend pas pour passer à l'action, s'approche, sûre d'elle, le provoque tout en lui retirant sa veste. "Si. Je sais." sourire joueur qui s'agrandit, regard qui vient chercher celui d'ares. il la tire par le jean, l'approche de lui. athéna se mord la lèvre, prête à passer à l'attaque. "Tu crois qu’les voisins vont encore se plaindre du bruit ce soir?" elle rigole à cette remarque, athéna. parce que putain, à leur place, surement qu'elle déménagerait. parce qu'ils sont mal partis pour s'arrêter, ares et athéna. la main d'ares serre une fesse d'athé et elle, elle lui enlève son t-shirt. "Moi, j’espère bien…" ils sont vraiment terribles. elle les plaint, ceux qui les supportent. mais en même temps, elle s'en fout, trop égoïste pour y penser trop longtemps. "j'espère aussi" qu'elle dit, amusée, juste avant que sa langue passe sur le torse d'ares. elle continue de provoquer, de chercher. l'instant d'après, c'est ares qui vient mordiller son cou, ses mains qui passent sous son haut, dans son dos. à croire qu'ils savent tous les deux comment tenter l'autre. "Dis-moi qu’c’est ce que tu veux Athé… Dis-moi qu’tu regretteras pas demain matin." ce qu'elle veut? c'est facile: lui. peu importe comment. toutes les alternatives lui conviennent. et les regrets, athéna, elle les emmerde. elle a plus le temps pour eux. elle préfère profiter de la vie de la manière qui lui plait le plus. "j'regretterai pas demain" affirmation qui ne laisse aucune place au doute. et pour répondre à sa première  question, les doigts habiles défont la braguette du jean d'ares. et il le voit, le sourire en coin qu'elle affiche. tête penchée sur le côté pour lui laisser tout l'espace du monde. pas grave s'il laisse des marques. et sa main disparait dans le caleçon d'ares, vas-et-viens qui s'enclenchent. "j'te veux toi, ares. et j'veux que tu m'fasses du sale, t'entends?" sa voix se transforme en un murmure obscène, parce que cette fois, ils ont pas pris d'ecsta, mais c'est pas pour autant qu'elle veut qu'il se retienne. au contraire. elle se recule un peu, vient chercher son regard, mais garde quand même sa main dans son caleçon. "et toi? tu veux quoi, ares?" qu'elle rétorque, les yeux pétillants. sa langue qui passe sur ses lèvres juste avant de lui lancer un nouveau sourire enjôleur, elle est pleine de malice, athéna. et clairement, les kaiser sont des causes perdus. mais bordel, qu'est-ce qu'ils le font bien.

Ouais, tu sais exactement comment va se passer la soirée à peine rentrés à l’appartement. Parce que t’y as réfléchis trop longtemps pour encore être dans le flou. Et tu l’sais, maintenant, qu’elle aussi, elle y a pensé. Si elle a fait comme toi, elle s’est imaginé c’moment des dizaines de fois en pleine nuit, dans ses rêves, dans ses fantasmes, dans ses insomnies. Ta veste en jean qui s’écrase au sol, ta poigne qui lui agrippe le devant du jean, ton t-shirt qui vole, ta main qui serre sa fesse, tes dents qui laissent leurs traces sur la peau de son cou avant qu’tes mains remontent sous son haut, dans son dos. Tu sais pas où la toucher, t’as envie d’la sentir partout à la fois. "j'regretterai pas demain" Tout ce que tu voulais entendre. En étant sobre, en étant clean, tu voulais qu’elle t’assure qu’elle avait envie d’ça, qu’c’était vraiment ce qu’elle voulait. Parce que là, y’aura vraiment plus de retour en arrière possible. Si vous aviez voulu, la dernière fois, vous auriez pu remettre ça sur le dos de la drogue, vous auriez pu vous en convaincre. Maintenant, c’est fini. Ses doigts défont ta braguette et sa main qui se faufile dans ton boxer pour te satisfaire. Tu lâches un grognement de plaisir, frustration sur le chemin du retour pour laisser place à la satisfaction. Tes yeux qui se ferment, tu l’écoutes te chuchoter ses pensées. "j'te veux toi, ares. et j'veux que tu m'fasses du sale, t’entends?" Tu la sens se reculer alors tu rouvres les yeux, lippes entrouvertes. "et toi? tu veux quoi, ares?" Et t’irais affronter les pires démons pour la voir sourire encore comme ça, te donner ce regard plein de sous-entendus, les yeux lubriques d’envie. "J’te veux toi. J’veux t’faire passer la meilleure nuit de ta vie pour qu’t’aies envie d’personne d’autre que moi à l’avenir." Et c’est p’têtre un peu prétentieux, un peu égocentrique, mais c’est c’que tu penses alors autant le dire. Plus d’secrets, ça a été acté.

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Le myocarde qui reprend doucement son rythme normal, les muscles tendus, le corps encore humide de transpiration. Allongé sur le ventre, elle trace des formes du bout des doigts sur la peau de ton dos masquée par tes tatouages. Les yeux fermés, tu profites du moment. Toujours l’impression d’rêver, de débloquer — non c’est pas réel, c’est pas vrai, ça s’est pas vraiment passé. Tu inspires, doucement, profondément. Tu pourrais t’endormir comme ça. Mais t’as l’cerveau qui te rappelle à la réalité, au programme du lendemain. "Athé?" Qu’tu lances, la voix pâteuse, embrumée des orgasmes envolés. "À partir de d’main… j’vais p’têtre disparaître pendant quelques jours… Enfin, j’sais pas vraiment combien de temps. Et j’serai sûrement pas joignable." Tu gardes les yeux fermés alors que t’annonces direct la couleur. Et p’têtre que c’est pas l’bon moment, mais t’as été un peu pris par le temps. Vous n’vous parliez plus ces derniers jours, t’avais mieux à faire ces dernières heures avec elle, et là, tu t’rends compte que c’est demain, finalement. Enfin, dans quelques heures même, vu l’heure avancée de la nuit.

tactiles à souhait, l'envie de le toucher qui l'a rongé tout le chemin. au bloc aussi. alors elle passe à l'action, attend pas son reste. et ares attend pas le sien non plus. tant mieux. main qui se glisse dans le caleçon d'ares, vient tâter puis caresser. athéna, elle sait qu'après, elle va être à sa merci. mais en attendant de l'être, elle en profite - en profitera après aussi -. provoque, cherche, tentatrice qui incite au péché. elle bouge la tête, se recule pour croiser son regard. sourire malicieux qui s'agrandit quand elle voit l'air satisfait qu'il arbore. "J’te veux toi. J’veux t’faire passer la meilleure nuit de ta vie pour qu’t’aies envie d’personne d’autre que moi à l’avenir." athéna doute pas une seule seconde qu'il va s'y tenir, à ce qu'il lui dit.

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clairement, athéna avait raison de ne pas douter. satisfaite, y a un petit sourire qui quitte pas son visage. fatiguée de la meilleure manière qui soit. doigts qui s'amusent à faire des dessins sur le dos d'ares. c'est bien, quand c'est paisible. et elle mentait pas, tout à l'heure, elle regrette pas. "Athé?" "hm?" sur le moment, c'est tout ce qu'elle est capable de dire. tête embuée, elle est surement pas prête pour ce qui va suivre. "À partir de d’main… j’vais p’têtre disparaître pendant quelques jours… Enfin, j’sais pas vraiment combien de temps. Et j’serai sûrement pas joignable." les dessins s'arrêtent aussitôt qu'ares finit de parler. non, ils se sont arrêtés quand il a dit le mot demain et disparaitre dans la même phrase. bulle qui éclate. sourcils qui se froncent. "pardon?" c'est une blague? ouais, ares doit se foutre de sa gueule. ça doit sûrement être ça. parce qu'il peut pas lui sortir un truc comme ça, au calme, après qu'ils viennent de baiser comme ils viennent de le faire. "si c'est une blague, c'est vraiment pas drôle." le ton est sec et elle se redresse, juste parce qu'elle a plus envie d'être collée à lui, d'un coup. c'est quoi son problème? pourquoi il part? y a un tas de questions qui l'assaillent. elle va péter un plomb, athéna. "pourquoi? c'quoi le problème? c'est parce qu'on a baisé? non, parce que si tu regrettes déjà, autant le dire tout de suite que j'aille dormir dans mon pieu et après on en parle plus jamais. mais pars pas." elle comprend pas, athéna. alors entre la colère et la panique, ça se mélange. comment ça pas joignable? il peut pas être sérieux. elle le fixe, les sourcils froncés à cause de l'incompréhension. et puis, pourquoi il lui dit ça maintenant? merde, elle était bien, là. pourquoi est-ce qu'il nique tout?

Même si vous êtes bien là, comme ça, à vous câliner, t’es obligé d’éclater la bulle. T’aurais voulu qu’elle continue ses papouilles éternellement — c’est qu’tu deviendrais presque niais, avec elle. L’envie d’tendresse que tu ressens jamais. Mais elle s’arrête aussitôt qu’elle t’entend parler. Ouais, fallait s’en douter. "pardon?" Tu gardes les yeux fermés, tu bouges pas, tu t’dis que p’têtre, si tu fais l’mort, elle va se calmer et s’recoucher au calme à côté de toi. "si c'est une blague, c'est vraiment pas drôle." Elle s’redresse dans le lit, installe une certaine distance, tu l’ressens. Ouais nope, ta technique de faire le mort, elle fonctionne pas avec Athé, t’aurais du t’en douter. Elle est plus intelligente et plus tenace que ça. Fais chier. "pourquoi? c'quoi le problème? c'est parce qu'on a baisé? non, parce que si tu regrettes déjà, autant le dire tout de suite que j'aille dormir dans mon pieu et après on en parle plus jamais. mais pars pas." Tu te retournes, te mets sur le dos pour pouvoir la regarder. Poses une main sur sa cuisse par-dessus le drap. "Arrête, c’pas ça. J’ai l’air de regretter là p’têtre?" Et son ‘pars pas’, il t’fait serrer les dents. Tu sais qu’il est sincère, profond. Apeuré, presque. "C’pas en rapport avec toi, avec nous j’veux dire." Sérieusement, ça l’est pas. "J’ai un truc à régler, j’me suis mis sur une affaire pendant qu’on s’parlait plus vraiment, c’est important." Et tu réalises qu’ça n’explique pas vraiment le truc. Alors tu poursuis. "J’dois m’infiltrer dans le truc, genre sous-couverture, donc j’risque de pas avoir mon téléphone, j’pourrais voir personne, fin bref, la totale quoi. Et j’sais pas combien de temps ça va durer avant que j’puisse détruire le truc de l’intérieur et faire c’que j’ai à faire." Et tu restes vague exprès, parce qu’Athé, tu lui donnes jamais trop les détails de tes missions. Tu veux pas qu’elle y soit mêlée, et tu veux pas vraiment qu’elle sache non plus. Pour le regard qu’elle porte sur toi, déjà — et puis si jamais on remonte jusqu’à elle et qu’on essaye d’lui soutirer des informations, elle pourra rien donner si toi tu lui donnes rien de base. C’est pour sa sécurité. "Fais pas la gueule Athé, j’pas le choix." Si, tu l’as. Tu l’as eu. T’as embarqué Nino là-dedans avec toi. C’est commandé par personne d’autre que toi. Et l’pire? C’est qu’votre plan repose entièrement sur des suppositions, il tient à peine debout et vous allez quand même vous jeter dans la gueule du loup demain. "C’est important." Qu’tu répètes. Comme si l’fait de le répéter allait faire qu’elle allait mieux l’accepter. Non, tu l’sais, tu la connais. C’est pas comme ça qu’elle fonctionne, Athéna.

athéna refuse. accepte pas qu'il se permette de lui balancer une bombe comme ça en pleine gueule maintenant. c'est pas le bon moment. y a pas de bon moment, d'ailleurs, pour qu'il lui dise ce genre de trucs. non. parce qu'elle veut pas, qu'il parte. elle veut pas, qu'il soit plus joignable. et surtout, ce qu'elle veut pas, c'est qu'il lui arrive un truc. mais tout ça, ça se traduit par une putain de colère et de l'incompréhension. elle comprend pas. se demande si c'est parce qu'ils ont baisé. mais c'est lui qui lui demandait si elle regretterait pas. juré, elle comprend plus rien à ce qui se passe. cerveau embué par le post-coït. et suite à la rafale de questions, ares se retourne, lui fait face. enfin. pose sa main sur sa cuisse, genre ça va la rassurer, à athéna. "Arrête, c’pas ça. J’ai l’air de regretter là p’têtre?" elle le fixe pendant une seconde. "non" qu'elle répond en secouant la tête négativement, mais ça se voit, qu'elle comprend toujours pas. qu'elle panique, aussi. et qu'elle est à deux doigts de s'énerver. encore. "C’pas en rapport avec toi, avec nous j’veux dire. J’ai un truc à régler, j’me suis mis sur une affaire pendant qu’on s’parlait plus vraiment, c’est important." une affaire? il s'est mis sur une affaire et c'est important? mais d'où. de quoi il parle? ouais, athéna, elle le sait, elle le sent, qu'elle va s'énerver. "J’dois m’infiltrer dans le truc, genre sous-couverture, donc j’risque de pas avoir mon téléphone, j’pourrais voir personne, fin bref, la totale quoi. Et j’sais pas combien de temps ça va durer avant que j’puisse détruire le truc de l’intérieur et faire c’que j’ai à faire." mais il s'est pris pour qui? un agent de la cia? athéna va lui niquer sa race. ça se voit quand elle pose son visage dans ses deux mains, se frottent les yeux avant de relever la tête vers lui. ça doit se voir dans son regard aussi. "tu te fous de ma gueule?" elle cligne plusieurs fois des yeux. s'il faut, c'est juste un mauvais rêve. ou alors, il lui fait toujours une blague. une prank comme dans les vidéos youtube de merde où les gens font des trucs bâtards et trouvent ça drôle. "c'est encore l'autre qui te demande de faire des trucs? il t'a pris pour son chien? j'sais pas, ares, tu sais pas dire non?" sourcils froncés, visage fermé, athéna n'est pas contente. parce qu'elle a l'impression qu'il se laisse mener par le bout du nez par un type qu'il connait même pas et qui lui demande de faire des trucs dangereux juste parce qu'il a pas les couilles de les faire lui-même. "Fais pas la gueule Athé, j’pas le choix." encore une fois, elle secoue la tête. ça marche pas, sa technique. essayer de l'attendrir alors qu'il vient de lui dire qu'elle le verrait pas pendant x temps? non, ça marche pas. vraiment pas. "t'as pas le choix??? mais arrête de me mentir, putain. on a toujours le choix." ares réussira pas à lui faire croire qu'on peut le forcer à faire quoi que ce soit. il lui fera pas croire qu'il sait pas dire non quand il en a envie. parce que c'est faux. elle le sait. il le sait. "C’est important." mais non, ça l'est pas. athéna ferme les yeux, se mord la lèvre, se raisonne pour se calmer. pour s'exprimer convenablement. pour prendre sur  elle. pour dire ce qu'elle a envie de dire sans agressivité. "ares, arrête. s'te plait. juste cette fois, dis non. j'veux pas que tu partes. j'veux pas. et si tu pars, pourquoi est-ce qu'on pourrait pas se parler? non. non, s'te plait. moi, j'te fais jamais ça. j'te laisse jamais sans nouvelles plusieurs jours de suite. alors  toi, t'as pas le droit de le faire non plus. tu sais pas ce que c'est. s'te plait." et elle le regarde dans les yeux, prête à l'attendrir. parce qu'elle peut pas accepter ça. parce qu'elle l'aime trop pour ça. mais surtout, parce qu'elle veut pas qu'il la laisse.

T’essayes d’lui expliquer, à Athé. Qu’t’as pas le choix. Que c’est les affaires, et qu’c’est comme ça. "tu te fous de ma gueule?" Tu secoues la tête. Non, c’pas une blague, elle te connaît suffisamment pour savoir qu’ce genre de plan foireux, c’est tout toi. "c'est encore l'autre qui te demande de faire des trucs? il t'a pris pour son chien? j'sais pas, ares, tu sais pas dire non?" Et comme elle, tu fronces les sourcils. Non, c’est pas lui, pas cette fois. Mais tout ce que tu te contentes de dire, c’est d’répéter que t’as pas le choix. Le moins de détails que tu donnes, le mieux ça sera. "t'as pas le choix??? mais arrête de me mentir, putain. on a toujours le choix." Putain mais pourquoi elle veut pas juste lâcher l’morceau là? D’habitude, elle pose pas autant d’questions, elle est pas aussi réticente. "ares, arrête. s'te plait. juste cette fois, dis non. j'veux pas que tu partes. j'veux pas. et si tu pars, pourquoi est-ce qu'on pourrait pas se parler? non. non, s'te plait. moi, j'te fais jamais ça. j'te laisse jamais sans nouvelles plusieurs jours de suite. alors toi, t'as pas le droit de le faire non plus. tu sais pas ce que c'est. s'te plait." Et tu pinces les lèvres. Te redresses davantage pour t’asseoir face à elle. Ça t’serre le coeur, cette façon qu’elle a d’te supplier de rester. "J’peux pas Athé… Et non, c’pas lui, c’est moi." L’ordre, il vient pas d’en haut. Ouais non, le danger, t’as b’soin de personne pour plonger dedans visiblement. "Écoute… tu t’souviens c’jour où j’t’ai envoyé un texto pour t’demander si t’allais bien? Que j’t’ai appelée pour savoir si t’étais safe?" T’attends sa réponse avant de poursuivre. "C’jour là, j’ai vu une meuf s’faire chopper par plusieurs gars. J’pense que tu dois être au courant qu’y’a beaucoup d’disparitions de meufs à Détroit en c’moment… J’pense que c’était l’une d’entre elles. P’têtre. J’sais pas. Et cette meuf, Athé, quand j’l’ai vue, la vérité — j’ai cru qu’c’était toi. Elle te ressemblait comme deux gouttes d’eau ok? Et j’peux pas. J’peux pas ne rien faire, tu vois? Parce que ça aurait pu être toi. Tu pourrais n’pas être avec moi là maintenant et être à la merci d’ces gars qui t’feraient j’sais pas quoi. Et j’ai essayé d’creuser parce que ça m’rendait un peu dingue, t’sais pendant les insomnies, c’genre de conneries, et j’ai trouvé une piste et j’compte la suivre pour voir si c’est prometteur. Mais si j’ai raison… Si mon intuition est bonne, j’sais pas c’que je ferai, j’ai pas encore de plan ok? Mais c’la seule piste que j’ai et j’peux pas rester là à croiser les bras sans rien faire alors qu’y’a p’têtre une possibilité d’la retrouver." T’es pas un putain de chevalier servant, toi. Mais là, l’fait qu’elle ressemblait à Athé, ça t’a trigger de fou. Et t’arrives pas à t’sortir cette histoire de la tête. Alors il faut qu’tu partes. Pas l’choix, comme tu disais.

athéna essaie pas vraiment de le prendre par les sentiments, pas volontairement. mais elle le fait quand même, sans s'en rendre compte. lui dit seulement ce qu'elle pense sans réfléchir. et surement qu'elle a l'air désespérée, mais elle s'en fout. elle cherche juste à le retenir, parce qu'elle veut pas qu'il parte. athéna n'aime pas ça quand il est pas là. elle aime encore moins ne pas savoir s'il va bien, ce qu'il fait et où il est. même si elle est souvent dans le flou, en général, il lui répond. peut-être de manière évasive, mais ça lui suffit à athéna. sauf que c'est différent maintenant. et tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle veut qu'il reste. "J’peux pas Athé… Et non, c’pas lui, c’est moi." ares s'est redressé. il doit comprendre qu'elle est en pleine panique. parce que ça se voit qu'elle est paumée. même ses émotions savent pas rester dans la même direction plus de dix secondes. ce qu'elle comprend encore moins, c'est pourquoi il veut s'embarquer dans un plan pourri de lui-même. ouais, c'est ares, certes, mais c'est pas une raison. il est pas obligé d'être con. "Écoute… tu t’souviens c’jour où j’t’ai envoyé un texto pour t’demander si t’allais bien? Que j’t’ai appelée pour savoir si t’étais safe?" "ouais? et alors?" c'est quoi le rapport? certes, elle se souvient vaguement. il était un peu paniqué au téléphone, mais ça change toujours pas les faits: il est pas obligé de se barrer dans son plan foireux. "C’jour là, j’ai vu une meuf s’faire chopper par plusieurs gars. J’pense que tu dois être au courant qu’y’a beaucoup d’disparitions de meufs à Détroit en c’moment… J’pense que c’était l’une d’entre elles. P’têtre. J’sais pas. Et cette meuf, Athé, quand j’l’ai vue, la vérité — j’ai cru qu’c’était toi. Elle te ressemblait comme deux gouttes d’eau ok? Et j’peux pas. J’peux pas ne rien faire, tu vois? Parce que ça aurait pu être toi. Tu pourrais n’pas être avec moi là maintenant et être à la merci d’ces gars qui t’feraient j’sais pas quoi. Et j’ai essayé d’creuser parce que ça m’rendait un peu dingue, t’sais pendant les insomnies, c’genre de conneries, et j’ai trouvé une piste et j’compte la suivre pour voir si c’est prometteur. Mais si j’ai raison… Si mon intuition est bonne, j’sais pas c’que je ferai, j’ai pas encore de plan ok? Mais c’la seule piste que j’ai et j’peux pas rester là à croiser les bras sans rien faire alors qu’y’a p’têtre une possibilité d’la retrouver." elle le fixe, athéna. et pendant plus d'une minute, c'est le silence après qu'il ait terminé de parler. elle le quitte pas du regard, parce que sérieusement? "ares" est-ce que l'urgence s'entend dans sa voix? surement. athéna, elle a l'impression qu'il est en plein délire. genre, sérieusement. ça va pas du tout. "c'est bien ce que tu veux faire. j'vais pas te dire le contraire. genre, vouloir aider son prochain, sauver des vies, tout ça, tout ça." ouais, vraiment, elle lui reproche pas d'avoir envie de le faire. "mais honnêtement? on s'en bat les couilles." qu'elle dit avec toute la sincérité du monde dans la voix. ok, c'est égoïste et ok, c'est pas bien. mais athéna, à ce niveau-là, elle est plus à ça près. "genre sérieusement. cette meuf, c'était pas moi. tu la connais pas, moi non plus. et en plus, t'as entendu ce que tu viens de dire? tu sais pas ce que tu vas faire et t'as pas encore de plan. mais tu veux quand même faire ton truc demain... tu te rends bien compte que ça n'a absolument aucun putain de sens?!" faut être réaliste au bout d'un moment. c'est pas qu'elle le sous-estime, athéna essaie simplement de remettre les choses dans leurs contextes. "à la limite, quand t'auras un plan, un vrai, j'dis pas. mais là? non. j'veux pas qu'il t'arrive quelque chose tout ça pour une meuf que tu connais même pas. ok, c'est triste ce qui lui arrive. mais en même temps, elle a qu'à avoir un frère aussi, merde. surement que sa famille a prévenu la police." tous les arguments sont bons pour essayer de le convaincre de rester avec elle. et de toute façon, la meuf, à l'heure qu'il est, elle est surement déjà morte. désolée, pas désolée, mais c'est la vie, chacun sa merde.

Tu lui expliques, à Athéna. T’aimes pas ça, t’aimes pas lui donner les détails de des emmerdes dans lesquelles tu te fourres. Mais elle insiste et tu vois que cette solution pour te tirer d’la situation. "ares" Tu fronces les sourcils, la regardes. Ouais, quoi ? "c'est bien ce que tu veux faire. j'vais pas te dire le contraire. genre, vouloir aider son prochain, sauver des vies, tout ça, tout ça." Tes sourcils se froncent davantage. Elle t’a pris pour un chevalier servant ou quoi? D’où tu cherches à aider ton prochain ? T’es pas Mère Thérésa. "mais honnêtement? on s'en bat les couilles." Mais t’es bien d’accord. On s’en bat les couilles de sauver des inconnus ? C’est pas la question ici. Enfin, pas selon toi. "genre sérieusement. cette meuf, c'était pas moi. tu la connais pas, moi non plus. et en plus, t'as entendu ce que tu viens de dire? tu sais pas ce que tu vas faire et t'as pas encore de plan. mais tu veux quand même faire ton truc demain... tu te rends bien compte que ça n'a absolument aucun putain de sens?!" Ouais, dit comme ça, c’est un peu limite, tu t’rends compte. "à la limite, quand t'auras un plan, un vrai, j'dis pas. mais là? non. j'veux pas qu'il t'arrive quelque chose tout ça pour une meuf que tu connais même pas. ok, c'est triste ce qui lui arrive. mais en même temps, elle a qu'à avoir un frère aussi, merde. surement que sa famille a prévenu la police." Elle a qu’à avoir un frère. Tu rigoles légèrement. Ouais. "Athé, j’sais que j’la connais pas, on la connait pas, certes. Mais genre, je sais pas. J’fais pas ça pour faire ma bonne action d’l’année, gratter une place au paradis ou j’sais pas quoi. J’m’en fous, j’suis pas le gars qui sauve des vies moi, tu l’sais bien. Mais j’te l’redis, ça aurait pu être toi ok? Ça passe pas. C’est tout. Cherche pas à comprendre. Et puis la police? Sérieusement? On sait tous les deux qu'ils savent pas faire leur taf." Elle sait bien que t’es têtu. Que quand t’as une idée en tête, t’façon, elle te quittera pas. Même si c’est dingue, personne n’est jamais capable de te rendre la raison. Mais c’est vrai qu’t’as pas de plan. À part savoir qu’tu penses qu’il faut t’infiltrer dans le réseau. Mais si jamais t’y vas, qu’est-ce que tu vas faire? Si ce que tu penses être vrai l’est réellement, qu’est-ce que tu feras? Si tu t’retrouves en plein milieu d’un trafic d’êtres humains ou de prostituées, qu’est-ce que tu feras, hein? Seul contre le reste de la bande? Tu sais pas. "Ouais, c’est p’têtre pas très intelligent." qu’t’avoues. "Mais j’le ferai quand même. P’têtre pas demain. Mais bientôt. Quand j’aurai un plan. Et t’auras pas l’choix." C’est p’têtre dur c’que tu lui dis, mais c’est rien qu’elle ne sait pas. Et y’a ta main toujours sur sa cuisse qui caresse un peu sa peau. "C’est bon? Tu veux bien t’recoucher maint’nant?" Ouais, comme si la conversation qu’vous veniez d’avoir n’était pas cruciale. L’art de tout minimiser.

athéna essaie de raisonner ares comme elle peut. parce que c'est évident que ça tient pas la route, son truc. et tout ça pour quoi? une meuf qu'il connait même pas. alors elle est obligée de lui expliquer avec tous les arguments qu'elle peut grappiller au fur et à mesure que non, il mettra pas à exécution un plan qu'il n'a même pas demain. c'est débile. "Athé, j’sais que j’la connais pas, on la connait pas, certes. Mais genre, je sais pas. J’fais pas ça pour faire ma bonne action d’l’année, gratter une place au paradis ou j’sais pas quoi. J’m’en fous, j’suis pas le gars qui sauve des vies moi, tu l’sais bien. Mais j’te l’redis, ça aurait pu être toi ok? Ça passe pas. C’est tout. Cherche pas à comprendre. Et puis la police? Sérieusement? On sait tous les deux qu'ils savent pas faire leur taf." certes, dire qu'ils ont prévenu la police, c'est vrai que c'était pas top, parce qu'il a raison: ils servent à rien à part faire chier dans la rue. mais bon, quand bien même, ares peut bien se trouver autre chose à faire, non? "ça aurait pu, mais ça l'était pas. j'suis là, c'tout ce qui compte, non? arrête de te prendre la tête." et pour appuyer ses propos, elle attrape la main qu'il a posé sur sa cuisse. pour lui prouver qu'elle est là, pas ailleurs. qu'elle bouge pas et que lui non plus, il devrait pas bouger. ou partir pour faire un truc complètement insensé. athéna veut pas qu'il lui arrive quelque chose et vu les explications qu'il lui a donné, elle sent qu'il va se foutre dans la merde jusqu'au cou. elle veut pas que ça arrive. "Ouais, c’est p’têtre pas très intelligent." soupir de soulagement, il revient enfin à la raison. "Mais j’le ferai quand même. P’têtre pas demain. Mais bientôt. Quand j’aurai un plan. Et t’auras pas l’choix." ah. elle lève les yeux au ciel, exaspérée, avant de lui lancer un regard mauvais. parce qu'en vrai, c'est pas possible d'être aussi con, si? faire la part des choses, c'est ce qu'elle essaie de faire, athéna. "quand t'auras un plan." elle le lui répète, le fixe en attendant confirmation qu'ils sont au moins d'accord sur quelque chose dans cette histoire. "et jure sur ma vie que quand tu le feras, tu seras prudent, à défaut d'être intelligent." parce que concrètement, elle peut pas faire autrement que de le tacler. c'est plus fort qu'elle. elle a beau donner son accord - en quelque sorte -, ça lui plait quand même toujours pas, son histoire. "C’est bon? Tu veux bien t’recoucher maint’nant?" elle hausse un sourcil en le regardant, le regard mauvais pas loin de revenir se placarder sur sa tronche tant il arrive à l'emmerder facilement. "ouais, mais crois pas que cette conversation est terminée. et crois pas non plus que j'fais pas la gueule parce que j'dors avec toi. c'juste que j'ai la flemme d'aller jusqu'à mon lit." air un peu hautain affiché sur son visage, elle est à deux doigts de lui tirer la langue comme une gamine. mais elle le fait pas, se contente de se rallonger dans le lit. face à lui. juste pour pouvoir continuer de lui lancer des regards noir, lui faire comprendre qu'elle a pas fini de le batailler. même si elle est toujours là.

"ça aurait pu, mais ça l'était pas. j'suis là, c'tout ce qui compte, non? arrête de te prendre la tête." Elle comprend pas, t’façon. Elle comprendra pas. Pas ce soir, pas demain, pas dans un mois. Et elle vient serrer ta main qui repose sur sa cuisse. "Ouais." Non, pas ‘ouais’. Elle le sait. Qu’c’est un ‘ouais’ qui veut dire ‘on arrivera pas à s’entendre là-dessus, laisse tomber’. Tu préfères abandonner la bataille. Encore une fois, c’est peine perdue, elle est plus douée qu’toi avec les mots. Tu vas perdre, comme toujours face à elle. Dans tous les cas, tu veux bien repousser un peu ton plan, histoire de… ben, avoir un vrai plan, en fait. Mais ça veut pas dire que tu l’annules, nope. C’est juste décalé à plus tard. Ça arrivera, elle aura pas le choix, elle aura pas son mot à dire. Et p’têtre même que la prochaine fois, tu lui diras pas quand tu partiras, ça évitera la confrontation, ça évitera qu’elle te persuade d’abandonner. P’têtre pas la meilleure des solutions, tu risques d’être confronté à un ouragan quand tu rentreras de ta mission suicide — si tu rentres. Mais tant pis. Déjà là, elle a le regard mauvais alors qu’t’as rien fait, t’as voulu faire les choses bien et ça fonctionne toujours pas dans ton sens. "quand t'auras un plan." "Ouais, c’est c’que j’ai dit." C’est bon? Elle s’tranquilise maintenant ? "et jure sur ma vie que quand tu le feras, tu seras prudent, à défaut d'être intelligent." Tu fronces les sourcils. "Nique ta mère." Elle a cru qu’t’allais pas piger l’insulte déguisée ? T’es p’têtre moins con que c’que tu laisses penser finalement. Et puis tu lui d’mandes si elle a fini son cinéma, est-ce qu’elle est décidée à s’recoucher et changer d’sujet? Parce que toi, t’es fatigué, vous avez encore passé la nuit à vous laisser aller à vos passions mais vrai homme a besoin de récupérer. "ouais, mais crois pas que cette conversation est terminée. et crois pas non plus que j'fais pas la gueule parce que j'dors avec toi. c'juste que j'ai la flemme d'aller jusqu'à mon lit." À ton tour d’rouler des yeux. Quelle drama queen, putain d’merde. "Arrête d’mytho et viens là." Face à toi, le regard noir, tu la fais s’retourner pour l’attirer contre toi, son dos collé à ton torse. Ton bras par-dessus son corps refroidi, tu cherches sa main pour glisser tes doigts entre les siens. "Et t’as pas intérêt à partir pendant la nuit." Ouais, tu la kidnappes, si elle préfère. Et tu poses ton front contre sa nuque, fermes les yeux. Jusqu’à c’que tu t’endormes comme ça, contre elle. Et cette fois — t’es pas défoncé, et tu chercheras pas à t’cacher une fois réveillé.